Séance Académique de l’ANSTS : L’Industrialisation au Sénégal avec une Projection de 26 Milliards de Dollars à l’Horizon 2029

Lors d’un atelier au Radisson, ce mercredi 31 juillet 2024, l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS) a organisé une séance académique marquante dans le cadre de son programme d’activités pour l’année 2024. Cette rencontre a été l’occasion pour le Directeur Général de l’Agence Sénégalaise des Études Spatiales (ASES) et son équipe de présenter leur institution, ses visions et ses missions. Selon lui, l’installation d’un satellite est essentielle pour l’industrialisation du pays.

L’ANSTS continue d’être un pilier essentiel pour l’évolution scientifique du Sénégal, en conseillant le gouvernement et en contribuant à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques nationales en matière de science, technologie et innovation. Conçue comme une société savante sous le patronage du Président de la République, elle a pour mission de conseiller et d’assister les autorités nationales dans les domaines de la science et de l’enseignement supérieur. Elle œuvre également à la cohésion et à l’efficacité de l’écosystème scientifique national et sensibilise le public à l’importance de la science, de la technologie et de l’innovation dans le développement et le bien-être social.

Le Directeur Général de l’ASES, M. Cairé, a déclaré : « ASES a pour mission d’aider les entreprises dans le domaine des ressources humaines et de développer nos compétences en matière de questions spatiales. Dès le démarrage de notre activité, nous avons commencé à étudier la question avec des partenaires et des universités internationales qui nous proposent aujourd’hui une série de formations en masters dans les sciences et technologies spatiales. Nous avons mis ces partenaires en contact avec les universités sénégalaises. Nous travaillons pour que ces établissements puissent initier la mise en place de ces masters dès les prochaines rentrées. Nous ne faisons pas de formation directement, mais nous renforçons les compétences existantes en les mettant en rapport avec les meilleures universités du monde. Déjà, l’Université du Sine Saloum a mis en place un Master en géométrie spatiale. Le développement spatial nécessite des ressources humaines compétentes ainsi que des infrastructures, et nous travaillons activement sur ces deux aspects urgents. »

Depuis sa création, l’ANSTS a été un acteur clé dans la promotion de la culture scientifique, l’innovation et la prise de décisions fondées sur des données probantes. Ses contributions notables incluent la résolution de problèmes liés aux inondations, à la menace acridienne, à la réhabilitation des sols salins, et à la promotion de l’enseignement des sciences et des technologies. L’Académie a également développé un vaste réseau de partenariats régionaux et internationaux, aidant plusieurs pays voisins à créer leurs propres académies nationales des sciences et des technologies.

Les objectifs stratégiques de l’ANSTS pour cette période incluent : la reconnaissance et la récompense de l’excellence scientifique au Sénégal ; le soutien aux jeunes scientifiques et aux groupes de recherche pour encourager la prochaine génération ; la contribution aux objectifs de développement nationaux et régionaux ; le renforcement des liens entre la science et la société ; la promotion de la coopération nationale, régionale et internationale en matière d’éducation et de recherche.

Selon M. Cairé, « Aujourd’hui, nous parlons d’industries spatiales et d’économie spatiale pour le continent africain, un domaine existant depuis longtemps avec des pays comme l’Afrique du Sud et le Nigeria ayant leurs propres satellites depuis des années. Le Sénégal a commencé à mettre en place son espace spatial il y a tout juste un an. Il est encore tôt pour parler d’industries, mais notre feuille de route pour les dix prochaines années inclut la priorité de faire du Sénégal une nation spatiale avec une industrie au cœur de nos efforts. Nous travaillons à développer un écosystème de start-ups innovantes et à mettre en place les infrastructures nécessaires au sol. Nous avons entamé avec nos partenaires la construction d’un centre d’assemblage et de test de micro-satellites, ce qui permettra de fabriquer localement les composants nécessaires, comme les cartes électroniques et les pièces de rechange. En développant cette industrie, nous espérons contribuer significativement à l’économie du pays. Les projections en Afrique parlent de 26 milliards de dollars d’économie dans le secteur spatial. Si nous réalisons ce travail, le Sénégal pourrait, dans les cinq prochaines années, devenir un leader en Afrique de l’Ouest et développer rapidement son industrie spatiale. »

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