Ce lundi 2 septembre, les députés de l’Assemblée nationale se retrouvent en séance plénière pour examiner un projet de loi controversé portant sur la dissolution du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Ce projet, défendu par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’inscrit dans le cadre des réformes institutionnelles souhaitées par le gouvernement. Cependant, l’issue de ce vote semble incertaine, selon les dernières analyses.
Pour que le texte soit adopté, le ministre de la Justice doit convaincre au moins 99 députés sur les 165 que compte l’Assemblée nationale. Pourtant, la configuration actuelle de l’hémicycle complique cette tâche. La coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), actuellement dans l’opposition, détient 83 sièges. Cette majorité relative lui permet de bloquer toute initiative législative de l’exécutif, si elle parvient à maintenir une discipline de vote stricte.
Selon le journal Les Échos, la situation est d’autant plus critique pour le gouvernement que Benno n’a pas besoin de rassembler tous ses députés pour faire échec au projet. En effet, avec seulement 67 voix, la coalition peut rejeter le texte, ce qui rend la tâche du ministre de la Justice encore plus ardue.
La commission des lois, qui s’est réunie samedi, a déjà rejeté le projet de dissolution du CESE et du HCCT. Ce revers en commission est un indicateur fort des difficultés auxquelles fait face le gouvernement dans sa tentative de faire passer cette réforme. Le rejet en commission montre non seulement la division au sein des parlementaires, mais aussi l’incapacité de l’exécutif à rassembler une majorité claire pour appuyer ses propositions.
Le projet de dissolution du CESE et du HCCT n’est pas qu’une simple question technique ; il s’agit d’une réforme aux implications politiques profondes. En dissolvant ces deux institutions, le gouvernement espère non seulement réduire les dépenses publiques, mais aussi restructurer le paysage institutionnel du pays. Cependant, face à une opposition majoritaire et déterminée à faire échec à ce projet, l’issue du vote de ce lundi reste incertaine.
La plénière de ce jour s’annonce donc décisive pour l’avenir de cette réforme. Si le gouvernement échoue à obtenir les 99 voix nécessaires, ce serait non seulement un revers pour le ministre de la Justice, mais aussi pour l’ensemble de la stratégie réformatrice de l’exécutif. Le sort du CESE et du HCCT est désormais entre les mains des députés, dans un vote qui s’annonce serré et lourd de conséquences pour l’avenir politique du pays.