Prolongation de la suspension des opérations foncières au Sénégal : le gouvernement accorde 45 jours supplémentaires

Dans un communiqué publié récemment, le gouvernement sénégalais a annoncé la prolongation de la suspension des lotissements sur certains sites stratégiques du pays pour une durée de 45 jours. Cette mesure, entamée il y a quelques mois, vise à vérifier la légalité et la conformité de plusieurs projets fonciers, dans le cadre d’une démarche de transparence et d’équité. La décision a été officialisée par la lettre N° 0205/PM/MSGG/DGSCOS/SP datée du 31 juillet 2024, et cette prolongation prendra effet à partir du 31 octobre 2024.

Des sites stratégiques concernés par la suspension

La mesure concerne des zones géographiques clés de la capitale sénégalaise et de ses environs, ainsi que d’autres sites d’importance à travers le pays. Parmi les zones ciblées figurent notamment :

  • Lotissement BOA
  • Lotissement Hangar Pèlerins
  • Lotissement Recasement 2 – Aéroport de Dakar
  • Lotissement EGBOS sur la VDN, Dakar
  • Lotissements EOGEN 1 et EOGEN 2
  • Site de Batterie à Yoff
  • Terme Sud, Ouakam
  • Pôle Urbain de Diacksao – Bambilor (TF 11 651/R)
  • Pôle urbain de Déni (TF 14 337/R)
  • Site de Pointe Sarène pour la zone hors SAPCO
  • Lotissement de Ndiobène Gandiol (TF 136), Saint-Louis

Un examen rigoureux des dossiers en cours

La prorogation de cette mesure s’inscrit dans une démarche de régularisation des opérations foncières. Le Secrétariat général du gouvernement précise que les travaux de vérification de la légalité et de la conformité des dossiers sont en cours de finalisation, et les rapports y afférents ont été soumis aux autorités compétentes, accompagnés de recommandations pour chaque cas.

Cette suspension s’applique à toutes les nouvelles constructions sur les sites concernés, à l’exception des projets directement initiés par l’État. Cette décision permet d’éviter toute irrégularité et d’assurer une gestion transparente du foncier au Sénégal.

Un retour aux opérations en toute transparence

La mesure suspensive doit permettre aux autorités de finaliser les études en cours pour chaque projet, selon la législation et la réglementation en vigueur. Le gouvernement souhaite ainsi prévenir les contentieux fonciers qui prolifèrent dans le pays et assurer une attribution équitable des terres. À l’issue des 45 jours de prorogation, il est attendu que les conclusions des enquêtes et des vérifications permettent de statuer sur la légalité des opérations foncières sur les sites concernés.

Cette action s’inscrit dans la volonté des autorités sénégalaises d’assurer un développement urbain maîtrisé et conforme aux lois, avec une prise en compte accrue des intérêts de la collectivité et des règles de l’urbanisme.

Prolongation de la garde à vue de Bougane Guèye Dany : Vers un déferrement au procureur

La garde à vue de Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp, se prolonge à la gendarmerie de Bakel. Selon son avocat, Me El Hadji Diouf, Bougane Guèye Dany devrait être déféré demain, lundi, devant le procureur de Tambacounda.

Arrivé ce dimanche à Bakel pour assurer la défense de son client, Me Diouf a informé la presse de cette évolution, tout en annonçant que Bougane Guèye Dany envisage de porter plainte contre la gendarmerie. Selon lui, le leader du mouvement Gueum sa Bopp accuse la gendarmerie de diffamation à travers un communiqué qu’il qualifie de mensonger.

Pour rappel, Bougane Guèye Dany a été arrêté le 19 octobre 2024 par la brigade territoriale de gendarmerie de Bakel. Il est accusé de refus d’obtempérer lors d’un contrôle de sécurité établi sur la route reliant Semme à Bakel, une zone où des mesures de sécurité avaient été renforcées en raison du déplacement du président Bassirou Diomaye Faye dans la région.

Cette affaire pourrait prendre une tournure juridique importante dans les prochains jours, alors que Bougane Guèye Dany conteste les circonstances de son arrestation et dénonce ce qu’il perçoit comme une atteinte à son image.

Aliou Cissé en attente de sa prolongation : Entre incertitude et tensions au sein de la FSF

La prolongation du contrat d’Aliou Cissé, sélectionneur de l’équipe nationale sénégalaise depuis 2015, soulève des vagues au sein de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Alors que le président de la FSF, Augustin Senghor, a annoncé sa volonté de prolonger le contrat du technicien, celui-ci est arrivé à terme le 31 août dernier, et les autorités restent silencieuses.

La FSF a pourtant saisi le ministère des Sports pour valider une reconduction d’au moins un an. Toutefois, le ministère, sous la direction de Khady Diène Gaye, semble adopter une attitude d’attentisme. Plusieurs questions concernant le sélectionneur et son avenir ont été soulevées, laissant la Fédération dans l’incertitude. Malgré une reconduction tacite, l’absence de réponse formelle de la tutelle met en lumière un malaise plus profond entre l’équipe nationale et une partie du public sénégalais, qui semble en désaccord avec le maintien de Cissé à la tête des Lions.

Cette tension a été exacerbée après le nul contre le Burkina Faso lors des éliminatoires de la CAN 2025, incitant une partie des membres du Comité exécutif de la FSF à réclamer le départ de Cissé. Malgré les critiques, le directeur technique national, Mayacine Mar, a pris la défense de l’entraîneur, soulignant les bons résultats de l’équipe en 2024 : 8 victoires, 3 nuls, et 18 buts marqués contre seulement 4 encaissés. Cependant, pour certains membres du Comex, ces arguments sont insuffisants et Cissé semble être arrivé en fin de cycle.

Les discussions autour du contrat de Cissé, signé en novembre 2022, révèlent des objectifs ambitieux pour le sélectionneur, dont certains n’ont pas été atteints, notamment la conservation du titre de champion d’Afrique. Le ministère des Sports, en tant que payeur, pourrait peser dans la décision finale, bien que le directeur de la Haute compétition, Cheikh Fall, ait affirmé que son département n’a pas encore été impliqué dans ce dossier.

Face à cette situation, la FSF se retrouve dans une impasse, partagée entre la volonté de maintenir une stabilité au sein de l’équipe et les pressions de la tutelle ainsi que d’une partie du public, qui demande un renouveau à la tête des Lions. L’Assemblée générale ordinaire de la FSF, prévue le 21 septembre à Guéréo, pourrait offrir un éclairage sur l’avenir du sélectionneur et sur la direction que prendra la Fédération.

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