Affaire des 125 milliards : Tahirou Sarr propose une nouvelle caution de 419 milliards pour recouvrer la liberté

L’homme d’affaires Tahirou Sarr revient à la charge dans le dossier explosif des 125 milliards de francs CFA, dans lequel il est actuellement sous mandat de dépôt. Après une première tentative infructueuse, il a formulé une nouvelle proposition de caution estimée cette fois-ci à 419 milliards de francs CFA, dans l’espoir d’obtenir une libération provisoire.

Selon les informations révélées ce jeudi 13 mars par L’Observateur, cette nouvelle offre a été soumise à l’Agent judiciaire de l’État. Elle intervient après le rejet d’une première proposition de 408 milliards, jugée insuffisante par le magistrat instructeur qui avait alors décidé de placer Tahirou Sarr en détention préventive.

Dans cette nouvelle proposition de garantie, l’homme d’affaires met en avant un ensemble d’actifs d’une valeur totale de 419 milliards FCFA. Il s’agit notamment d’un terrain situé à Mbane, estimé à 394 milliards de francs CFA, d’un chèque certifié d’un montant de 11 milliards et de deux immeubles évalués ensemble à 14 milliards. Soit une surenchère de 11 milliards par rapport à son offre précédente.

L’Observateur revient également sur l’historique du terrain de Mbane, pièce maîtresse de cette offre de caution. Ce bien foncier appartenait autrefois à un ancien ministre du régime socialiste, avant d’être hypothéqué pour garantir un emprunt bancaire. Suite à un défaut de remboursement, la banque s’en est saisie puis l’a vendu aux enchères. C’est par cette voie judiciaire que Tahirou Sarr en est devenu le propriétaire.

Afin de consolider son dossier, ses avocats ont joint plusieurs rapports d’expertise attestant de la valeur marchande des biens mis en garantie. Mais un obstacle majeur pourrait compromettre cette tentative : une partie de ces actifs, notamment le terrain de Mbane, fait déjà l’objet d’une saisie conservatoire par l’État. Un élément juridique qui pourrait peser lourd dans l’appréciation du magistrat instructeur.

Conflit en RDC : le président Diomaye Faye propose sa médiation

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, s’engage activement dans la recherche d’une solution au conflit qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un contexte de tensions accrues, marquées par l’avancée des rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise aux abords de Goma, le chef de l’État sénégalais a pris l’initiative de contacter ses homologues congolais et rwandais pour favoriser un dialogue constructif.

Sur son compte X (anciennement Twitter), le président Diomaye Faye a révélé avoir eu des « entretiens téléphoniques fructueux » avec ses homologues Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda). Il a insisté sur l’importance d’explorer les pistes d’un dialogue franc pour parvenir à une paix durable dans la région.

Le président sénégalais a également souligné que « le Sénégal reste engagé en faveur de la stabilité et de la sécurité en Afrique et dans le monde ». Cette déclaration s’inscrit dans une tradition diplomatique où Dakar a souvent joué un rôle de médiateur sur le continent.

Le conflit à l’Est de la RDC est une crise majeure qui implique des acteurs locaux et internationaux. Depuis plusieurs années, la région du Kivu est le théâtre d’affrontements entre les forces congolaises et les rebelles du M23, accusés d’être soutenus par Kigali. Cette situation a conduit à une montée des tensions entre Kinshasa et Kigali, suscitant des inquiétudes sur un risque d’escalade régionale.

Face à cette crise, plusieurs tentatives de médiation ont déjà été entreprises, notamment par l’Union africaine et la Communauté d’Afrique de l’Est, mais sans parvenir à une désescalade durable.

L’initiative du président Diomaye Faye marque une volonté de Dakar de s’impliquer davantage dans les dossiers de paix et de sécurité sur le continent. Toutefois, la réussite de cette médiation dépendra de la volonté des parties en conflit à s’engager sincèrement dans un processus de dialogue.

Si le Sénégal n’a pas d’intérêts directs dans cette crise, son rôle neutre pourrait être un atout pour favoriser des discussions équilibrées. Reste à savoir si cette tentative de médiation pourra aboutir à des avancées concrètes dans la résolution de ce conflit complexe.

En affichant son engagement diplomatique, le président sénégalais inscrit son mandat dans une approche proactive de la politique africaine. Sa démarche pourrait également renforcer la position du Sénégal sur la scène internationale comme un acteur clé dans la gestion des crises africaines.

Amadou Bâ propose des débats locaux pour un dialogue approfondi sur le développement du Sénégal

Le leader de la coalition Jamm Ak Jariñ, Amadou Bâ, a pris la parole ce jeudi lors de sa visite dans le département de Goudiry, pour évoquer l’un des sujets les plus discutés de la campagne électorale : un débat public avec Ousmane Sonko, tête de liste de la coalition Pastef. Dans un contexte politique tendu et marqué par de fortes attentes, Amadou Bâ s’est dit prêt à relever le défi tout en proposant d’aller plus loin dans la démarche.

« Je vois que Ousmane a hâte de faire face à moi », a déclaré Amadou Bâ avec confiance, avant d’ajouter : « Je lui propose un débat de proximité, département par département, devant les populations pour discuter des questions essentielles qui concernent le développement de notre pays. » Pour l’ancien Premier ministre, il est crucial de donner aux Sénégalais la possibilité d’assister à ces échanges de manière directe et de comprendre les propositions des différents leaders sur des thématiques précises.

Cette idée vise à engager la population de manière active et à s’assurer que les préoccupations locales soient abordées. Amadou Bâ a insisté sur l’importance d’un dialogue constructif pour la démocratie sénégalaise : « Dans chaque domaine, je lui proposerai ce qu’il faut et comment développer la localité », a-t-il souligné, souhaitant positionner ces débats comme des moments d’échanges clairs et enrichissants pour tous.

En appelant à la sérénité, Amadou Bâ a également exhorté l’ensemble des acteurs politiques à faire preuve de responsabilité et de respect mutuel dans leurs discours et actions. Selon lui, ces débats de proximité seraient non seulement un exercice de transparence, mais aussi un moyen de ramener le calme et la confiance au sein d’un électorat souvent divisé.

La proposition d’Amadou Bâ pourrait marquer un tournant dans la manière dont les campagnes électorales sont menées au Sénégal, plaçant les préoccupations des citoyens au cœur du processus et soulignant l’importance de la proximité entre les candidats et leurs électeurs.

Moustapha Diakhaté appelle à la transparence sur la propriété foncière et propose des réformes pour lutter contre la prédation

Dans une récente intervention sur le plateau du Grand Jury, l’ancien parlementaire Moustapha Diakhaté a appelé le président de la République à rendre compte de ses propriétés foncières, dans le cadre de la lutte contre la prédation foncière au Sénégal. Il a rappelé que le Chef de l’Etat avait déclaré posséder plusieurs terrains dans différentes localités du pays, justifiés par son passé en tant qu’inspecteur des domaines.

Cependant, Diakhaté estime que la lutte contre la prédation foncière doit aller au-delà et concerner tous ceux qui ont occupé des postes d’inspecteurs des domaines depuis 2000, y compris des personnalités politiques telles que Ousmane Sonko, Cheikh Diba, et Waly Diouf Bodian.

L’ancien collaborateur du président Macky Sall souligne que l’État sénégalais est lui-même le plus grand prédateur foncier du pays. Il remonte à l’époque coloniale pour expliquer comment les terres, qui appartenaient auparavant aux communautés locales, ont été expropriées et confisquées par l’État sénégalais, créant ainsi un monopole foncier.

Pour lutter contre cette prédation, Diakhaté propose une décentralisation de la gestion foncière, afin de restituer les terres aux propriétaires historiques. Il suggère la création de commissions communales d’opération domaniale dans chaque commune, composées d’élus locaux, de représentants de la société civile et d’autres acteurs, chargées d’étudier les demandes d’attribution de terres.

Cette décentralisation vise à mettre fin au monopole de l’État sur l’attribution des terres, en permettant aux commissions communales de prendre des décisions en toute transparence et en impliquant davantage les communautés locales dans la gestion foncière.

En fin de compte, Moustapha Diakhaté propose également la suppression de la Direction des Domaines, dans le cadre d’une réforme plus large visant à rendre la gestion foncière plus transparente et équitable.

Le Sénat Nigérian Propose la Peine de Mort pour le Trafic de Drogue : Réactions et Débats

Le Sénat nigérian a récemment proposé un amendement visant à rétablir la peine de mort pour les condamnations liées au trafic de drogue, remplaçant ainsi l’emprisonnement à vie. Cette décision intervient dans un contexte où le Nigeria est confronté depuis des années à une recrudescence alarmante du trafic de substances illicites telles que le Tramadol, l’héroïne et la cocaïne.

Les partisans de cette mesure arguent qu’elle servirait de dissuasion contre le trafic de drogue. Cependant, Isa Sanusi, représentant d’Amnesty International au Nigeria, conteste cette approche. Selon lui, le Sénat devrait explorer des solutions alternatives et considérer les facteurs sociaux et économiques qui poussent les individus à devenir des trafiquants de drogue, plutôt que d’opter pour des mesures punitives extrêmes telles que la peine de mort.

Il souligne également que le Nigeria applique déjà la peine de mort dans certains cas, notamment pour des infractions liées au terrorisme ou à l’homosexualité. Cependant, aucun condamné n’a été exécuté depuis 2016. Sanusi estime que même si les exécutions ne sont pas fréquentes, le Nigeria enregistre un nombre élevé de condamnations à mort, ce qui soulève des préoccupations quant au respect des droits humains dans le pays.

Le débat autour de cette proposition législative est vif, avec des opinions divergentes au sein du gouvernement nigérian. Alors que le Sénat a approuvé le texte incluant la peine de mort pour le trafic de drogue, la chambre des représentants l’a voté sans cette disposition. Les deux chambres devront maintenant harmoniser le texte avant de le soumettre au président pour approbation.

Cette controverse met en lumière les questions complexes et éthiques entourant l’utilisation de la peine de mort comme moyen de dissuasion contre le crime, ainsi que les défis auxquels sont confrontés les législateurs pour trouver un équilibre entre répression et respect des droits fondamentaux.

Alioune Tine propose l’érection d’un mémorial pour commémorer les événements tragiques de 2021 à 2024

Alors que le président Bassirou Diomaye Faye prête serment ce 2 avril, de nombreux citoyens se remémorent les événements tragiques qui ont marqué le pays entre 2021 et 2024. Des manifestations tumultueuses, souvent émaillées de violences, ont coûté la vie à de nombreuses personnes. Pour que ces drames ne soient pas oubliés et demeurent gravés dans la mémoire collective, Alioune Tine, fondateur du Think Thank Africajom Center et défenseur des droits de l’homme, propose l’érection d’un mémorial dédié à toutes les victimes de ces années sombres.

Dans un message publié sur le réseau social X, Alioune Tine exhorte les autorités à envisager la création d’un monument commémoratif. Selon lui, un tel mémorial servirait non seulement à honorer la mémoire des personnes décédées lors de ces événements tragiques, mais aussi à rappeler à tous l’importance de préserver la démocratie et les droits fondamentaux.

« Nous ne devons pas oublier et effacer de nos mémoires ce qui s’est passé entre 2021 et 2024, pour que nous puissions de nouveau remonter la pente et restaurer la démocratie », déclare Alioune Tine. Il souligne l’importance de marquer cette séquence historique sombre afin de prévenir toute répétition de tels événements à l’avenir.

Pour Alioune Tine, la création d’un mémorial constitue la première étape essentielle dans le processus de réparation pour les victimes. Il appelle également à la mise en place d’une Commission Paix, Vérité, Justice, Réconciliation, Pardon et Réparation, afin de reconnaître les souffrances endurées par les citoyens et d’assurer une transition vers un avenir plus pacifique et inclusif.

En proposant ces initiatives, Alioune Tine espère que le pays pourra tourner la page sur cette période tumultueuse et entamer un processus de guérison et de reconstruction nationale.

Saint-Louis : Khalifa Sall Écoute et Propose des Solutions à Guet-Ndar

La caravane de Khalifa Sall a fait escale ce jeudi dans les rues de Saint-Louis, offrant à l’ancien maire de Dakar l’opportunité de recueillir les préoccupations des habitants, notamment ceux de Guet-Ndar. Ce quartier, principalement peuplé de pêcheurs, est confronté à de sérieux défis, en particulier en ce qui concerne l’érosion côtière, une problématique majeure pour la région.

Bamba Mbaye, porte-parole des résidents de Guet-Ndar, a exprimé les difficultés rencontrées par sa communauté lors du passage de Khalifa Sall dans leur quartier. « Le premier problème, c’est l’érosion côtière. Certaines personnes ont été déplacées, mais toutes leurs activités restent ici. Ils sont obligés, tous les jours, de payer le transport pour venir au travail », a-t-il souligné. « Il y a aussi les problèmes des pêcheurs avec les autorités mauritaniennes, parce que la frontière est à deux kilomètres. Tout cela est à l’origine de l’émigration clandestine qui n’était pas l’apanage des Guet-Ndariens ».

Pour Khalifa Sall, ces problèmes sont le résultat de l’échec politique du gouvernement en place depuis deux décennies. Il a ensuite proposé des pistes de solution concrètes en accordant une importance particulière à la consultation des populations locales.

« Pour nous, les problèmes doivent être résolus en collaboration avec les populations qui connaissent mieux leurs préoccupations », a affirmé Khalifa Sall. Concernant l’érosion côtière, il a critiqué les mesures inefficaces prises jusqu’à présent, proposant une approche plus proactive. « Ces pierres posées sur la plage ne peuvent rien régler. Il faut aller là où se trouve le problème pour le régler. Sinon, on va jeter des milliards dans l’eau », a-t-il souligné. Il a également mentionné l’impact de l’exploitation pétrolière sur les pêcheurs locaux, s’interrogeant sur l’absence de compensations financières pour ces communautés.

Khalifa Sall a enfin émis une proposition concrète pour faire face à l’érosion côtière, suggérant la construction d’habitats en hauteur pour les familles touchées, une mesure qui pourrait être appliquée dans toutes les villes côtières confrontées à des défis similaires.

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