Tribunal correctionnel : A. Diallo Condamnée pour prostitution sans carnet sanitaire

La prévenue A. Diallo, née en 2000 et domiciliée aux Parcelles Assainies, a été reconnue coupable du délit de prostitution sans carnet sanitaire et condamnée à 15 jours d’emprisonnement ferme par le tribunal correctionnel.

Interpellée au courant du mois de juillet lors d’un contrôle de routine sur l’avenue Cheikh Anta Diop, A. Diallo a été arrêtée par la police alors qu’elle se trouvait à bord d’un taxi se dirigeant vers Sahm. Lors de la fouille, les policiers ont découvert 16 préservatifs en sa possession, répartis en quatre paquets de quatre unités chacun.

Lors de son audience, A. Diallo a expliqué les circonstances de son arrestation : « On m’a arrêtée dans un taxi vers 4 heures du matin. Je partais voir mon petit copain. Quand je suis arrivée vers l’hôpital Abass Ndao, je suis descendue pour entrer dans une pharmacie de la place acheter des préservatifs pour mon petit ami ». Elle a fermement nié les accusations de prostitution, précisant qu’elle avait acheté les préservatifs pour une rencontre prévue avec son petit ami.

En larmes devant le juge, elle a insisté sur son innocence et sur sa situation personnelle difficile. « Je ne me prostitue pas. Mon premier fils n’a même pas 1 an. J’avais ces préservatifs au cas où mon petit copain devait passer me voir à la maison », a-t-elle déclaré. Elle a également mentionné qu’elle vivait seule avec son grand-père malade et qu’elle avait récemment divorcé à cause du stress.

Malgré ses explications, le tribunal a retenu le délit de prostitution avec défaut de carnet sanitaire et a statué publiquement et contradictoirement pour la condamner à 15 jours de prison ferme. Cette décision met en lumière la rigueur avec laquelle les autorités traitent les cas de prostitution non réglementée et l’importance des documents sanitaires pour les travailleurs du sexe.

Tambacounda : Acquittement surprise pour des accusés de drogue, prostitution et proxénétisme

Dans un rebondissement inattendu, le tribunal de grande instance de Tambacounda a acquitté cinq individus accusés de détention de drogue, proxénétisme et autres délits. Les accusés, S. D., une femme mariée et mère de deux enfants, A. D. alias Aicha, A. T., chauffeur d’un officier des douanes, T. D., et F. M., agent de la Senelec, ont été libérés suite à une brillante plaidoirie de leur avocat, Me Sayba Danfakha.

Les individus ont été arrêtés par les forces de l’ordre du commissariat central de Tambacounda, dirigées par le commissaire Dieng. Les policiers avaient été alertés par des va-et-vient suspects dans un appartement loué par F. M. et A. T. À l’intérieur, ils ont découvert des mégots de yamba (cannabis) et des cannettes de bière, entraînant l’arrestation immédiate des suspects. Le parquet avait requis une peine de six mois de prison ferme pour tous les prévenus.

Au cours du procès, les accusés ont nié les faits qui leur étaient reprochés. F. M. a affirmé avoir simplement loué l’appartement à A. T., qui aurait ensuite appelé S. D. et Aicha. A. T., quant à lui, a nié avoir eu des rapports sexuels avec Aicha, bien qu’il ait avoué ce fait lors de l’enquête préliminaire. T. D. a expliqué que S. D. faisait des allers-retours entre les chambres, mais n’a pas fourni de détails supplémentaires.

Me Sayba Danfakha, l’avocat de la défense, a brillamment plaidé en faveur de ses clients, mettant en doute la véracité des accusations portées contre eux. Il a demandé la relaxe de ses clients au bénéfice du doute, argumentant que les preuves présentées étaient insuffisantes pour justifier une condamnation.

À la grande surprise de l’assistance, le juge a finalement renvoyé tous les prévenus des fins de la poursuite, suscitant des applaudissements dans la salle d’audience. Le substitut du procureur avait pourtant insisté sur la nécessité de punir les prévenus pour donner un exemple et dissuader d’autres actes similaires.

Cet acquittement a provoqué des réactions mitigées. D’un côté, les familles et amis des accusés ont exprimé leur soulagement et leur joie. De l’autre, certaines voix s’élèvent pour critiquer une décision perçue comme trop clémente face à des accusations graves.

Le commissaire Dieng et ses agents, qui ont mené les arrestations, se retrouvent désormais sous le feu des critiques pour leurs méthodes et l’issue du procès. La vigilance reste de mise à Tambacounda, où les forces de l’ordre sont déterminées à poursuivre leur lutte contre les activités illicites.

Ce procès met en lumière les défis complexes que représentent la lutte contre la drogue et le proxénétisme. Si l’acquittement des accusés apporte un soulagement temporaire à leurs proches, il pose également des questions sur l’efficacité des procédures judiciaires et la capacité des forces de l’ordre à obtenir des condamnations dans des affaires délictuelles. Les autorités locales devront tirer des leçons de cette affaire pour améliorer leurs méthodes et renforcer la confiance du public dans le système judiciaire.

Démantèlement d’un Réseau de Prostitution à Saint-Louis : Arrestation de Six Prostituées, Dont une Canadienne

Une opération menée par les forces de l’ordre de Saint-Louis a conduit à l’arrestation de huit individus impliqués dans un réseau de prostitution clandestine et de proxénétisme. Parmi les personnes appréhendées, six étaient des prostituées originaires de Dakar, logées par les proxénètes. Seneweb rapporte les détails de cette opération qui a mis fin aux activités de ce réseau illicite.

L’intervention des policiers du commissariat central de Saint-Louis, placés sous la direction du commissaire divisionnaire Moustapha Diouf, a permis de mettre un terme aux activités de ce réseau de prostitution clandestine. Tout a débuté par un renseignement reçu par les autorités concernant des jeunes femmes exerçant la prostitution dans un appartement meublé du quartier Léona. Sans perdre de temps, les enquêteurs ont été mobilisés pour agir rapidement.

Les investigations ont abouti à l’arrestation de six prostituées, parmi lesquelles figurait une ressortissante canadienne, ainsi que de deux proxénètes. Les prostituées ont été identifiées comme F. Diagne (21 ans), N. B. Diop (24 ans), A. Diouf (21 ans), M. Lopy (20 ans), M. A .Dacosta (19 ans), et E. Diop, née au Canada en 2006.

Les deux proxénètes arrêtés sont A. Sow (23 ans), un mareyeur, et S. S. M. Ndiaye (25 ans). Ces derniers hébergeaient les prostituées dans un appartement meublé où elles recevaient leurs clients.

Selon les conclusions de l’enquête menée par le lieutenant Bachir Ndao, chef de la Sûreté urbaine, les jeunes femmes, originaires de Dakar, étaient prises en charge par A. Sow et son complice S. S. M. Ndiaye.

Les huit individus arrêtés ont été déférés vendredi dernier pour des accusations de proxénétisme, de prostitution clandestine et de non-inscription au fichier sanitaire. Cette opération témoigne des efforts des autorités pour lutter contre le trafic humain et la prostitution clandestine, assurant ainsi la protection des droits des personnes vulnérables impliquées dans de telles activités illicites.

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