Grève des médecins à Kaolack : Revendications pour de meilleures conditions de travail et de protection

Le Syndicat autonome des Médecins pharmaciens, chirurgiens dentistes (SAMES) a tenu son comité exécutif les 10 et 11 mai à Kaolack, Sénégal, pour réaffirmer ses demandes de meilleures conditions de travail auprès de l’État. Le secrétaire général, Dr Mamadou Demba Ndour, et ses collègues ont exprimé leur frustration quant à la lenteur des négociations avec le gouvernement, entamées en décembre 2023 à la suite d’un préavis de grève.

Les médecins exigent une augmentation de salaire, une revalorisation des pensions de retraite à hauteur d’au moins 80% du dernier salaire, et le recrutement de personnel qualifié dans les hôpitaux afin d’améliorer l’accès aux soins de santé. Ils réclament également une protection juridique spéciale pour garantir leur sécurité dans l’exercice de leurs fonctions. La nécessité de reprendre rapidement les discussions découle des effets négatifs des grèves sur la coordination des services d’urgence et la continuité des soins médicaux.

En plus des revendications salariales et structurelles, le SAMES exprime son soutien aux autres syndicats en conflit et demande au ministère de la Santé de prendre des mesures efficaces pour apaiser la situation. Ils préconisent une approche basée sur l’écoute et l’anticipation de la part des autorités, tout en appelant à la mise en place de mesures préventives pour répondre aux besoins des professionnels de la santé.

Cette mobilisation des médecins sénégalais à Kaolack met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les travailleurs de la santé, ainsi que l’importance cruciale de garantir des conditions de travail sûres et dignes pour assurer la qualité des soins prodigués à la population.

Rareté des Avocats au Sénégal : Un Défi pour la Protection des Droits des Citoyens

L’ancien juge Ibrahima Hamdiou Dème tire la sonnette d’alarme sur la rareté des avocats au Sénégal, particulièrement dans les régions éloignées. Avec seulement 11 départements sur 46 bénéficiant de la présence des avocats, soit à peine le quart, il souligne un déficit criant qui compromet l’accès à la justice pour de nombreux citoyens.

Dans ses propos relayés par Seneweb, Dème souligne le rôle crucial des avocats dans la protection des droits des citoyens, notamment en assurant leur représentation dès les premières heures de la garde à vue. Il déplore cependant que cette garantie soit souvent réservée aux personnes vivant dans les grandes villes ou disposant de moyens financiers importants, laissant ainsi les citoyens des régions reculées sans défense juridique adéquate.

L’ancien juge met en évidence le paradoxe où, malgré la présence de jeunes maîtrisards et de juristes internes dans les cabinets d’avocats, la rareté des avocats persiste dans de nombreuses régions du pays. Pour remédier à cette situation préoccupante, Dème propose un recrutement exceptionnel de 300 magistrats sur 5 ans, dans le but de garantir la présence d’avocats dans toutes les régions du Sénégal et ainsi assurer la protection des droits des citoyens à travers le pays.

Cette prise de conscience de la rareté des avocats dans de nombreuses régions du Sénégal met en lumière un défi majeur pour le système judiciaire du pays. Il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour garantir l’accès à la justice pour tous les citoyens, quel que soit leur lieu de résidence. En investissant dans le recrutement et le déploiement d’avocats dans les régions éloignées, le Sénégal peut s’assurer que les droits fondamentaux de ses citoyens sont protégés et que la justice est véritablement accessible à tous.

Éleveurs de Kaffrine : Des Voix S’élèvent pour la Protection du Bétail et la Lutte contre la Pauvreté

Dans les vastes étendues de Kaffrine, au cœur du Sénégal, réside une communauté d’éleveurs dont les préoccupations et les aspirations se reflètent dans le tintement doux de leurs troupeaux et les sillons de leurs visages burinés par le soleil. Mais derrière cette harmonie rustique se cachent des défis criants, parmi lesquels le vol de bétail et la lutte contre la pauvreté occupent une place centrale.

Au quotidien, le vol de bétail hante les éleveurs de Kaffrine, causant des pertes économiques et émotionnelles dévastatrices. Pour Demba Ba, président de la Maison des éleveurs de Birkelane, un département de la région, cette réalité est trop amère à avaler. « Nous souffrons énormément », déplore-t-il, « l’agriculture a dominé le secteur de l’élevage, et nous attendons du prochain président de la République une organisation du secteur, plus d’accès au foncier, plus de forage et plus d’espace pour notre cheptel ».

Les éleveurs ne se contentent pas de subir passivement leur sort. Ils réclament une action gouvernementale ferme pour endiguer le fléau du vol de bétail. Ils demandent des mesures concrètes pour dissuader les voleurs et garantir une réparation équitable en cas de préjudice. De même, ils appellent à une meilleure organisation du secteur de l’élevage, plaidant pour la création de coopératives et d’associations pour renforcer leur voix collective.

Mais les préoccupations des éleveurs vont au-delà de la simple protection de leur bétail. Ils appellent également à des réformes foncières pour assurer un accès sécurisé aux terres de pâturage, ainsi qu’à des investissements dans les infrastructures telles que les forages pour garantir un approvisionnement adéquat en eau pour leurs troupeaux, surtout pendant les périodes de sécheresse.

Face à cette situation préoccupante, les éleveurs proposent une solution tangible : l’intégration des mesures de protection du bétail dans le Code pénal, en s’appuyant sur les initiatives prises lors de la Journée nationale de l’élevage de 2017. Cette démarche renforcerait la protection légale de leur bétail et enverrait un signal fort aux voleurs potentiels.

Dans l’ombre des vastes plaines de Kaffrine, les voix des éleveurs résonnent avec force, appelant à une action urgente pour protéger leur moyen de subsistance et lutter contre la pauvreté qui menace leur communauté. Leur détermination est palpable, leur appel est clair : il est temps d’agir pour sauvegarder l’avenir de l’élevage à Kaffrine.

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