Ce mardi après-midi, la coalition « Samm Sa Kaddu » a tenu une conférence de presse, en parallèle à une déclaration du parti Pastef. Cheikh Tidiane Youm, Pape Djibril Fall, Bougane Guèye et Barthélémy Dias, figures de la coalition, ont vivement critiqué Ousmane Sonko, le leader de Pastef, ainsi que ses partisans, les accusant de recourir à des provocations et de semer des violences. Selon eux, ces actions se déroulent sous le regard permissif du ministre de l’Intérieur, dont l’inaction est perçue comme une complicité tacite.
Répondant aux accusations selon lesquelles il serait en possession d’un arsenal d’armes, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a réagi avec force. Il a catégoriquement démenti ces allégations, affirmant : « Aucun service de renseignement ne peut sortir des preuves qui attestent que j’ai des armes ». Dias a ainsi dénoncé ce qu’il qualifie de diffamation visant à ternir son image et à créer de la confusion dans l’opinion publique.
Barthélémy Dias n’a pas hésité à faire quelques confidences sur Ousmane Sonko, évoquant une période où ce dernier faisait face à des pressions politiques sous l’ancien régime. Dias a révélé qu’à cette époque, Sonko était venu le solliciter, « les larmes aux yeux », affirmant que sa vie et celle de sa famille étaient en danger. Barthélémy Dias a déclaré avoir accueilli Sonko chez lui, lui fournissant un soutien logistique et une protection rapprochée. Il a même affirmé lui avoir appris à manipuler une arme et avoir mis à sa disposition des gardes pour assurer sa sécurité pendant neuf jours.
Ces déclarations, qui semblent être une tentative de rappeler la fragilité passée de Sonko, jettent une lumière crue sur les tensions entre les deux figures politiques. Dias a conclu en promettant de dévoiler prochainement d’autres informations lors d’une rencontre imminente avec Sonko.
Ces nouvelles accusations surviennent dans un contexte de crispation politique et de méfiance croissante entre les principaux leaders de l’opposition sénégalaise. La rivalité entre Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, autrefois alliés, semble désormais s’intensifier, avec des échanges de plus en plus virulents sur la scène publique. La situation risque de polariser davantage l’opinion et d’alimenter les spéculations quant aux stratégies politiques en vue des élections à venir.
En attendant la suite de cette escalade verbale, les regards restent tournés vers le ministre de l’Intérieur, dont la réaction ou l’inaction pourrait jouer un rôle clé dans le dénouement de cette crise politique qui ne cesse de prendre de l’ampleur.