Thierno Bocoum interpelle le président sur diverses questions politiques et institutionnelles

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République sénégalaise, Bassirou Diomaye Faye, Thierno Bocoum, leader du mouvement AGIR, exprime ses préoccupations et ses attentes concernant plusieurs aspects de la gouvernance actuelle. Dans ce texte détaillé, il soulève des points cruciaux allant de la politique de reddition des comptes à la transparence dans les nominations, en passant par la justice et la gestion foncière.

Bocoum commence par saluer l’arrivée au pouvoir du président et rappelle son engagement en faveur d’une rupture systémique et d’une politique de transparence. Cependant, il souligne également la nécessité de surveiller de près les actions du gouvernement pour garantir le respect des promesses faites aux citoyens.

Le leader d’AGIR insiste sur la mise en place d’une politique de reddition des comptes transparente et efficace, exigeant que les rapports des organes de contrôle soient transmis au procureur de la République sans délai. Il demande également la déclassification des rapports de l’IGE pour une plus grande transparence.

Sur le plan judiciaire, Bocoum demande que toute la lumière soit faite sur les accusations de corruption portées par Karim Wade contre des juges du Conseil constitutionnel, ainsi que sur les conditions de son départ du Sénégal pour le Qatar.

En ce qui concerne les nominations, il critique le non-respect des promesses de recourir à des appels à candidatures pour les postes de directeurs généraux, soulignant l’importance de mettre la compétence et le mérite au cœur de la politique de nomination.

La gestion foncière est également abordée, avec des préoccupations quant à l’équité et à la transparence dans ce domaine crucial, ainsi que des questions concernant la déclaration de patrimoine du président, jugée incomplète.

Bocoum appelle le président à prendre en compte ses remarques et à agir en faveur d’une gouvernance plus transparente et équitable, respectueuse des engagements pris envers le peuple sénégalais.

Affaire Ramata Diol : un crime odieux et des questions sans réponse

Dans la petite ville de Pété, un drame effroyable a secoué la communauté en octobre 2022, lorsque le corps sans vie d’un enfant de 3 ans a été découvert au fond d’un puits. Mais ce qui a rendu cet événement encore plus déchirant, ce sont les circonstances choquantes qui ont entouré ce crime, impliquant une jeune femme de 22 ans, Ramata Diol.

L’affaire a débuté lorsque les autorités locales ont reçu un appel signalant la tragédie. Rapidement, les enquêteurs ont identifié Ramata Diol, la tante de la victime, comme étant la principale suspecte. Les premiers aveux de Ramata ont été troublants : elle a admis avoir jeté son neveu dans le puits, invoquant des motifs de vengeance envers sa tante.

Cependant, au cours du procès qui a suivi, Ramata a complètement changé sa version des événements. Elle a nié toute implication dans la mort de l’enfant, affirmant qu’elle était absente de la maison au moment du crime. Des témoins, y compris son père et le père de l’enfant, ont également tenté de la disculper, mais sans succès.

Le tribunal a finalement rendu son verdict : Ramata Diol a été condamnée à 10 ans de réclusion criminelle. Cependant, malgré cette décision, de nombreuses questions demeurent sans réponse. Les motivations réelles derrière cet acte cruel restent floues, et des doutes persistent quant à la santé mentale de Ramata et à la nature de ses relations familiales.

Cette affaire a profondément choqué la communauté de Pété et a mis en lumière l’importance de la justice et de la compréhension des troubles mentaux. Alors que la vie de l’enfant a été tragiquement perdue, cette affaire souligne également l’importance de mieux comprendre et de répondre aux besoins des individus souffrant de problèmes de santé mentale, afin de prévenir de tels événements à l’avenir.

L’Arrivée de TowerCo of Africa (TOA) au Sénégal suscite des Questions sur la Transparence et la Concurrence dans le Secteur des Télécommunications

Après avoir étendu ses activités à Madagascar, l’Ouganda, la RDC et la Tanzanie, l’opérateur d’infrastructures télécoms TowerCo of Africa (TOA), filiale du groupe malgache Axian, s’apprête à démarrer ses opérations au Sénégal. Cette expansion intervient après l’acquisition récente par Axian de 80% du contrôle de l’opérateur Free, suite au rachat des 40% de parts détenus par NJJ, la holding de Xavier Niel.

Selon des sources fiables, TOA aurait reçu son agrément d’opérateur d’infrastructures au Sénégal, signé par le Ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Moussa Bocar Thiam, et le Directeur Général de l’ARTP, Abdou Karim Sall, quelques jours seulement avant l’élection présidentielle.

Cette décision soulève des interrogations légitimes quant à la transparence du processus. Pourquoi cette information a-t-elle été tenue secrète? Certains observateurs se demandent si cette discrétion est liée aux critiques concernant l’opacité entourant l’obtention de la licence 5G par Free.

Le 28 mars dernier, le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC) avait déjà exprimé ses préoccupations. Dans un communiqué, le RESTIC avait révélé que l’opérateur historique Sonatel avait payé 34,5 milliards pour sa licence, tandis que Free n’avait déboursé que 13,5 milliards. Selon le RESTIC, cette disparité serait discriminatoire et porterait préjudice à la libre concurrence et aux consommateurs.

L’organisation avait alors appelé le nouveau Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Faye, à prendre des mesures pour révoquer la licence de Free et protéger la libre concurrence.

Si l’autorisation accordée à TOA est confirmée et qu’elle a été délivrée sans appel d’offres, cela viendrait ajouter une couche de complexité à un secteur déjà sous pression. Ce nouveau dossier s’ajoute à une liste croissante de préoccupations que le nouveau gouvernement se doit d’examiner de toute urgence. Il est crucial que le principe de libre concurrence soit respecté pour garantir un secteur des télécommunications dynamique et bénéfique pour tous les usagers au Sénégal.

La transparence et l’équité dans l’attribution des licences et des opérations sont essentielles pour assurer un développement sain et durable du secteur des télécommunications au Sénégal. Il est donc primordial que le nouveau régime prenne les mesures nécessaires pour clarifier cette situation et restaurer la confiance des acteurs du secteur et du public.

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