Le Dakarois Quotidien N°233 – du 26/07/2024
Étiquette : Racisme
J.O Paris 2024 : Le Président Diomaye Faye plaide contre le racisme et pour le développement durable dans le sport
À la veille des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, le sommet « Sport4SD » a rassemblé, ce mercredi 25 juillet, une pléiade de leaders mondiaux pour discuter de l’accord de Paris pour le Sport et le Développement durable. Parmi les orateurs les plus remarqués, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a fait une intervention poignante qui a résonné dans l’auditoire composé de 500 participants, dont des Chefs d’État et des dirigeants sportifs de premier plan.
Le Président Diomaye Faye a profité de cette tribune pour dénoncer avec force « le fléau insupportable du racisme et de la discrimination raciale qui continue de gangréner le sport ». Il a souligné que, dans un contexte mondial où les discours haineux et xénophobes sont de plus en plus banalisés, il est impératif de rester « debout et intransigeants » face à ces dérives.
« Face au racisme et à la discrimination raciale, nous devons rester debout et intransigeants. C’est ainsi que nous pourrons mieux protéger les valeurs cardinales de l’Olympisme et célébrer ensemble sa magnifique devise : Citius, Altius, Fortius ! », a déclaré le Chef de l’État sous les applaudissements nourris des participants.
Le sommet « Sport4SD », qui s’inscrit dans la continuité du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P), a servi de plateforme idéale pour le Président Faye afin d’interpeller les décideurs mondiaux sur des enjeux plus larges liés au développement durable. Il a insisté sur « l’urgence d’œuvrer de façon plus résolue à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) ».
Le Chef de l’État a rappelé que cette rencontre inspirée de l’idéal olympique devrait « sonner le réveil des consciences sur les iniquités persistantes d’un ordre mondial historiquement dépassé ». Il a notamment évoqué des problématiques économiques cruciales telles que « l’évasion fiscale, les congés fiscaux abusifs et autres flux financiers illicites » qui, selon lui, privent les pays en développement de ressources vitales nécessaires au financement de leur développement.
« Si nous voulons que les choses changent, il nous faut changer les règles du jeu », a-t-il martelé, soulignant l’importance de réformer les systèmes financiers internationaux pour garantir une répartition plus équitable des ressources et une meilleure justice économique.
Au-delà de son plaidoyer contre le racisme et pour le développement durable, le Président Diomaye Faye a également exprimé sa gratitude envers le Comité international olympique (CIO) et son président, Thomas Bach, pour avoir choisi le Sénégal comme hôte des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) en 2026. Il s’est engagé à faire de cet événement « un rendez-vous historique » qui marquera positivement l’histoire sportive et culturelle du pays.
Le Chef de l’État a promis que le Sénégal mettra tout en œuvre pour organiser des Jeux qui reflètent les valeurs olympiques et promeuvent l’inclusion, la diversité et la durabilité. « Nous nous engageons à offrir un événement qui soit à la hauteur des attentes du CIO et des jeunes athlètes du monde entier », a-t-il affirmé.
Les propos du Président Faye ont trouvé un écho favorable parmi les participants du sommet. De nombreux dirigeants sportifs et politiques ont salué son discours comme un appel nécessaire à l’action collective contre le racisme et pour un développement durable. Le sommet « Sport4SD » a ainsi renforcé l’idée que le sport peut être un puissant vecteur de changement social et économique, et qu’il est essentiel de protéger ses valeurs fondamentales pour le bien-être de la société mondiale.
En conclusion, l’intervention du Président Bassirou Diomaye Faye au sommet « Sport4SD » a été un moment fort de la rencontre, marquant les esprits par son engagement et sa détermination à lutter contre le racisme et à promouvoir un développement durable à travers le sport. Son appel à une plus grande justice économique et sociale, ainsi que son ambition pour les JOJ Dakar 2026, ont réaffirmé le rôle crucial du sport comme levier de transformation positive dans le monde.
Enzo Fernandez au Coeur d’une Polémique: Racisme Présumé Secoue Chelsea
Enzo Fernandez, milieu de terrain de Chelsea, se retrouve au centre d’une controverse majeure après avoir partagé une vidéo sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation à la suite de commentaires insultants présumés envers des joueurs noirs de l’équipe de France. Cette vidéo a provoqué une réaction en chaîne, entraînant une procédure disciplinaire initiée par le club londonien et une enquête ouverte par la FIFA.
La situation a rapidement divisé les fans et les joueurs de Chelsea, certains exprimant ouvertement leur désapprobation envers Fernandez, tandis que d’autres, comme l’international sénégalais Nicolas Jackson, ont pris la défense de leur coéquipier argentin. Jackson a contre-attaqué sur Instagram en partageant une vidéo montrant Fernandez interagissant positivement avec un fan noir, soulignant ainsi un aspect différent de sa personnalité et contesté les accusations de racisme.
Pour Chelsea, cette affaire représente non seulement un défi disciplinaire interne mais aussi une gestion délicate des relations publiques et des valeurs de diversité et d’inclusion. La réaction de la FIFA reste attendue, alors que l’impact sur la réputation de Fernandez et de Chelsea dans son ensemble demeure à surveiller de près.
Crise des étudiants africains en Turquie : Appels à l’action contre le racisme
La situation des étudiants africains inscrits à l’Université Karabük en Turquie est devenue alarmante, avec des témoignages faisant état de discrimination et de violences racistes croissantes. Aïssatou Sow, une des étudiantes sénégalaises, alerte sur les tensions grandissantes au sein de la communauté estudiantine africaine, comptant environ 5000 membres, dont 300 Sénégalais.
Selon les dires de Sow rapportés par L’Observateur, les étudiants africains vivent généralement en bonne entente avec les autochtones, mais certains incidents racistes ont commencé à émerger. Cette montée du racisme serait attribuée à la méconnaissance et à la méfiance envers les Africains, accentuées par la concentration importante de cette communauté dans la ville de Karabük.
La tension a atteint son paroxysme lors des élections municipales, lorsque le Président turc Tayyip Erdogan a prévu de visiter la région. Des habitants méfiants ont exprimé leurs préoccupations, tandis que des publications sur les réseaux sociaux ont alimenté la stigmatisation des Africains. Notamment, un post accusant un Nigérien d’avoir transmis le VIH/Sida à sa petite amie turque a déclenché des manifestations de rejet de la communauté africaine.
Depuis lors, les étudiants africains sont devenus la cible de violences verbales et physiques dans les rues, créant un climat d’insécurité et de peur parmi la communauté estudiantine.
Face à cette situation préoccupante, des appels à l’action contre le racisme et la discrimination se multiplient. Les étudiants africains demandent aux autorités turques de prendre des mesures concrètes pour assurer leur sécurité et mettre fin à la stigmatisation. De plus, une sensibilisation accrue à la diversité et à la tolérance est nécessaire pour favoriser une cohabitation pacifique entre les différentes communautés.
Il est impératif que les autorités turques prennent ces préoccupations au sérieux et agissent rapidement pour protéger les droits et la sécurité des étudiants africains en Turquie, ainsi que pour promouvoir une société plus inclusive et respectueuse de la diversité.
Le gardien Cheikh Sarr victime d’insultes racistes en Espagne : Un rappel de l’urgence de combattre le racisme dans le football
Une récente altercation survenue lors d’un match de football en Espagne souligne une fois de plus les défis persistants auxquels sont confrontés les joueurs africains sur le terrain. Cheikh Sarr, gardien sénégalais du Rayo Mahadajonda, en a été la dernière victime, subissant des insultes racistes de la part d’un supporter.
L’incident s’est produit lors d’une rencontre contre Sestao le week-end dernier, où Cheikh Sarr a été exclu à la 84e minute après avoir été pris pour cible par des propos racistes. Face à cette agression verbale, le joueur a réagi avec calme, cherchant simplement à comprendre les raisons de ces attaques. Pourtant, cette réponse mesurée lui a valu une suspension de deux matchs et une amende de 4 millions de Fcfa (environ 6 000 euros) pour « conduite contraire à l’esprit sportif ».
Dans ses déclarations devant la presse, Cheikh Sarr a exprimé son désarroi, soulignant que, bien que ce ne soit pas la première fois qu’il soit confronté au racisme sur le terrain, cette fois-ci était différente. « Ce n’était pas la première fois que ça m’arrivait mais les autres fois, cela pourrait être considéré comme quelque chose de ludique ou une blague. Mais cela n’a pas été le cas samedi », a-t-il expliqué.
Le geste de solidarité de ses coéquipiers, qui ont refusé de continuer le match après son exclusion, met en lumière l’importance du soutien aux joueurs victimes de discrimination. Cela souligne également la nécessité d’une action concertée pour lutter contre le racisme dans le sport.
Cette affaire rappelle de manière urgente la nécessité pour les instances dirigeantes du football de prendre des mesures drastiques pour éradiquer le racisme sur et en dehors du terrain. L’indulgence envers les comportements racistes ne peut être tolérée, et le soutien aux victimes doit être une priorité absolue.
En fin de compte, cet incident doit servir de catalyseur pour des actions plus vigoureuses dans la lutte contre le racisme dans le football. Ensemble, il est impératif de créer un environnement où tous les joueurs se sentent respectés et inclus, et où le football reste un vecteur de diversité, de solidarité et de fair-play.
Chelsea et Pochettino défendent Conor Gallagher, accusé de racisme
Mauricio Pochettino, le manager de Chelsea, a pris la défense de Conor Gallagher mercredi, après que le milieu de terrain des Blues a été critiqué sur les réseaux sociaux suite à une vidéo sortie de son contexte.
Chelsea a publié ce mercredi un message critiquant le niveau « d’abus et de commentaires diffamatoires à l’encontre de Conor Gallagher« , qui est selon eux « totalement inacceptable ».
Chelsea explique que la vidéo en question « a été considérablement sortie de son contexte » et a donc pris la défense du milieu de terrain anglais.
La controverse est liée à un malentendu survenu avant le match de samedi dernier contre Burnley (2-2). Dans le tunnel menant au terrain, le joueur n’a pas serré la main d’un enfant qui l’avait saisie, ce qui a donné lieu à plusieurs accusations de racisme à l’encontre du joueur sur les réseaux sociaux.
Mauricio Pochettino, entraîneur des Blues, a également condamné ces accusations en conférence de presse : « Quand nous jouons au football, nous nous concentrons pour jouer, pour commencer le match. Je pense que les gens essaient de trouver des choses pour créer de la confusion et abuser des gens. »
« Comment peut-on croire que l’intention de Conor était d’ignorer l’enfant mascotte ? Allons… Cela me rend très triste car je connais Conor », a conclu l’ancien coach du PSG.
Le compte Instagram de Gallagher a également été inondé de commentaires l’accusant d’être raciste.
AFP
Espagne : Le gardien sénégalais Cheikh Sarr suspendu après avoir été victime de racisme
Cheikh Sarr, gardien de but du Rayo Majadahonda en Espagne, a été suspendu pour deux matchs et condamné à une amende de 6000 euros, soit environ 4 millions de francs CFA, après avoir été expulsé lors d’un match de troisième division espagnole contre Sestao.
L’incident s’est produit lorsque Cheikh Sarr a été confronté à des cris racistes de la part de supporters adverses. Excédé par cette situation, le gardien sénégalais a réagi en voulant en venir aux mains avec les supporters. Cela a conduit à son expulsion par l’arbitre.
Malgré les circonstances atténuantes et les demandes de clémence de la part de la presse, la fédération espagnole de football a décidé de sanctionner Cheikh Sarr. Cette décision a provoqué un scandale et a suscité l’indignation dans les médias et parmi les supporters.
Cette affaire met en lumière le problème persistant du racisme dans le football et soulève des questions sur la manière dont les instances dirigeantes du football traitent ces incidents. Espérons que des mesures plus fermes seront prises à l’avenir pour lutter contre le racisme dans le sport.
Racisme : Christophe Galtier suscite la controverse avec des propos choquants !
Selon des informations de L’Équipe, d’anciens joueurs de Nice et des membres du staff ont témoigné contre Christophe Galtier, l’accusant de se plaindre de l’origine de certains joueurs et de leur pratique du ramadan. À dix jours du procès, le quotidien révèle les déclarations faites à la police par les joueurs et le staff de l’OGC Nice. L’entraîneur, par le biais de ses avocats, nie toute forme de harcèlement ou de discrimination.
Interrogé en garde à vue au printemps 2023, Christophe Galtier nie avoir proféré de tels propos. L’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain rejette également l’idée d’avoir sélectionné des joueurs en fonction de leur religion ou de leur race. Ce mardi, L’Équipe dévoile une partie des auditions menées par les enquêteurs après la révélation d’un mail de Julien Fournier, alors directeur du football de Nice, à Dave Brailsford, directeur du sport d’Ineos (propriétaire de l’OGC Nice). Dans ce mail, Fournier aurait mentionné une discussion où il aurait invité à « tenir compte de la réalité de la ville » et exprimé des réticences quant à la diversité de l’équipe.
Toujours d’après les informations de L’Équipe, Frédéric Gioria, ancien adjoint de Galtier à Nice, aurait assuré avoir entendu Galtier raconter une anecdote sur une remarque au restaurant, mentionnée dans le mail de Fournier à Brailsford. Une autre facette sensible de l’enquête concerne l’agacement présumé de Galtier à l’égard de la pratique du ramadan par certains joueurs. Jean-Clair Todibo aurait déclaré que l’entraîneur l’aurait poussé à rompre son jeûne, une plainte partagée par Hicham Boudaoui et Pablo Rosario. Des témoins, comme Khephren Thuram ou Youcef Atal, n’auraient pas été témoins de telles scènes, démentant ainsi les allégations de Galtier. Certains joueurs, dont Todibo, affirment également avoir été qualifiés de salafistes par leur entraîneur.
Salma