Le consortium Saxxal Jamm condamne les violences électorales et interpelle le ministre de l’Intérieur

La société civile, représentée par le consortium Saxxal Jamm, s’est vivement exprimée face à la montée des violences observée dès le début de la campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain. Regroupant plusieurs organisations telles que COSCE, ONG 3D, GRADEC, PACTE, Réseau Siggil Jigeen, LSDH, ONDH, AJED, URAC, AFEX, RADDHO, OSIDEA, CERAG, Handicap Form Educ et Présence chrétienne, le consortium a condamné fermement les affrontements entre partisans de Barthélemy Dias, leader de la coalition Sàmm Sa Kàddu, et ceux d’Abass Fall, candidat de Pastef à Dakar.

Dans une déclaration, le consortium a qualifié ces incidents de regrettables, rappelant que la liberté d’opinion et d’expression est au cœur de la démocratie. « Nous condamnons les violences observées ce week-end entre les militants des différents partis. La société civile rappelle que les élections doivent rester un moment d’expression pacifique des citoyens », a indiqué le consortium, invitant par ailleurs à la libération des acteurs politiques en détention pour favoriser un climat plus serein.

Dans son appel, Saxxal Jamm a exhorté les acteurs politiques à privilégier des débats constructifs axés sur les problématiques d’intérêt national. Le consortium estime que la période électorale devrait être un temps pour exposer des visions et des programmes, permettant aux citoyens d’effectuer un choix éclairé sur la future législature. « Il est essentiel que les formations politiques s’engagent dans un dialogue respectueux et axé sur des idées et des propositions pour le Sénégal », a précisé le consortium.

Saxxal Jamm a également interpellé le ministre de l’Intérieur, l’exhortant à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir un climat de sécurité et de paix durant cette campagne. L’accent a été mis sur l’importance d’une intervention ferme et équitable pour prévenir toute violence, quelle que soit son origine, et pour s’assurer que le scrutin se déroule dans des conditions sereines. « Nous attendons du ministère de l’Intérieur qu’il prenne des mesures rigoureuses pour protéger la stabilité politique et la paix sociale, éléments indispensables pour une démocratie fonctionnelle », a conclu le consortium.

Affaire Ibrahima Fall : la RADDHO condamne des « actes ignobles et inexplicables » perpétrés sur l’ouvrier sénégalais

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) a fermement condamné les « traitements cruels, inhumains et dégradants » infligés à Ibrahima Fall, un ouvrier sénégalais, dans un communiqué récent. Cette condamnation intervient après la diffusion d’une vidéo virale montrant trois hommes — deux Chinois et un Sénégalais — agressant violemment un chauffeur employé par une société de vente de béton à Darou Khoudoss, dans le département de Tivaouane (ouest).

La vidéo en question montre les trois assaillants plaquant au sol leur victime, qui crie de douleur. L’un des agresseurs est vu posant son genou sur le cou de la victime, rappelant des images choquantes qui ont fait le tour du monde dans d’autres contextes de violence. Ces actions, perpétrées contre Ibrahima Fall, ont suscité une vague d’indignation publique.

Les suspects, accusés de coups et blessures, ont été déférés au parquet mercredi dernier et placés sous mandat de dépôt. Ils sont également poursuivis pour vol et complicité de vol. Le procès est prévu pour le 26 juin.

Dans un rapport d’enquête obtenu par l’APS, la RADDHO exprime sa « vive préoccupation » et son « indignation » face à ces actes. L’organisation de défense des droits de l’homme dénonce la « violation de l’intégrité physique » d’Ibrahima Fall et les « actes de torture » dont il a été victime. Selon la RADDHO, ces actions portent atteinte à la dignité humaine et aux droits fondamentaux.

La RADDHO félicite la gendarmerie pour sa réactivité dans la prise en charge de cette affaire et demande au procureur de la République de « veiller à l’application stricte de la loi ». L’organisation appelle également l’opinion publique et internationale, ainsi que les autorités consulaires et diplomatiques de la Chine, à prendre position contre « ces actes de violence de ressortissants chinois sur des travailleurs sénégalais et africains ».

La RADDHO recommande aux autorités sénégalaises, notamment la ministre des Affaires étrangères, le Premier ministre et le président de la République, de saisir fermement les autorités consulaires et diplomatiques chinoises pour exprimer leur indignation face à ces comportements odieux. Ces actions, selon la RADDHO, ne font honneur à aucun État moderne et nécessitent une réponse ferme et coordonnée pour prévenir leur récurrence.

En conclusion, l’affaire Ibrahima Fall met en lumière des enjeux cruciaux concernant la protection des droits des travailleurs et les relations internationales. La vigilance des autorités et la mobilisation de la société civile sont essentielles pour garantir justice et dignité à toutes les victimes de tels actes.

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