La radiation de Barthélemy Dias de l’Assemblée nationale continue de susciter de vives réactions au sein de la société civile sénégalaise. Parmi les voix qui s’élèvent pour dénoncer cette décision, celle d’Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, a particulièrement retenu l’attention. Dans un tweet publié récemment, il exprime son profond désaccord avec cette mesure, qu’il considère comme une atteinte aux principes fondamentaux de la démocratie.
Alioune Tine rappelle que Barthélemy Dias, en tant que figure emblématique de l’opposition sénégalaise, a vu sa candidature validée, a mené campagne et a été élu à l’Assemblée nationale de manière démocratique. « Il a été élu comme tous les autres députés. La cohérence juridique, politique et le simple bon sens imposent de respecter le mandat que le peuple lui a confié souverainement », martèle-t-il.
En effet, la radiation de Barthélemy Dias intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes au Sénégal, où plusieurs leaders de l’opposition se disent victimes de manœuvres visant à les « liquider politiquement ». Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’état de la démocratie sénégalaise, souvent citée comme un modèle en Afrique de l’Ouest.
Pour Alioune Tine, cette décision pourrait constituer un « coup dur pour la démocratie sénégalaise ». Il estime qu’écarter un élu légitimement choisi par les citoyens revient à nier leur volonté souveraine. Une telle pratique, selon lui, risque de fragiliser davantage le climat politique et d’entacher la crédibilité des institutions.
Ce n’est pas la première fois que la société civile alerte sur des atteintes potentielles aux principes démocratiques dans le pays. Ces dernières années, le Sénégal a été le théâtre de manifestations dénonçant des décisions jugées autoritaires ou contraires aux libertés publiques.
Face à cette situation, Alioune Tine appelle les autorités à faire preuve de « cohérence juridique et politique » pour garantir le respect des droits des élus et, par extension, celui des citoyens. Il exhorte également les différentes parties prenantes à trouver une issue conforme aux principes démocratiques qui ont toujours prévalu au Sénégal.
Alors que le pays se prépare à des échéances électorales majeures, la gestion de cette affaire sera déterminante pour l’avenir de la démocratie sénégalaise. La radiation de Barthélemy Dias pourrait bien devenir un symbole de la lutte pour le respect des droits politiques et institutionnels dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre pouvoir et opposition.
Dans ce climat de polarisation, le cas Barthélemy Dias s’inscrit dans une dynamique plus large de questionnement sur l’indépendance des institutions et la place des acteurs politiques dans le paysage démocratique sénégalais. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer si cette radiation sera maintenue ou si des ajustements seront envisagés pour apaiser les tensions.