La course à la succession de Moussa Faki Mahamat à la tête de la Commission de l’Union Africaine est désormais ouverte, et parmi les prétendants se trouve le célèbre chef de l’opposition kényane, Raila Odinga. Cependant, la compétition s’annonce rude pour l’ancien Premier ministre kényan, notamment en raison de la forte concurrence régionale en Afrique de l’Est.
Raila Odinga a annoncé sa candidature en février dernier, se positionnant comme un successeur potentiel après avoir occupé le poste de haut représentant de l’UA pour le développement des infrastructures en Afrique entre 2018 et 2023. Cependant, il se retrouve maintenant en compétition avec deux autres personnalités de la même région géographique : Fawzia Yusuf Adam, ministre des Affaires étrangères de la Somalie, et Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti.
Cette concentration de candidats de l’Afrique de l’Est pourrait diviser les votes lors de l’élection pour la succession de Moussa Faki Mahamat. De plus, la Somalie et Djibouti étant membres de l’Autorité Intergouvernementale pour le développement, une organisation régionale créée en 1986, cela pourrait également influencer les alliances politiques et les dynamiques de vote dans la région.
L’émiettement des voix en Afrique de l’Est pourrait représenter un défi majeur pour la candidature de Raila Odinga. En effet, la fragmentation des soutiens régionaux risque de diminuer ses chances de succès lors du vote pour la tête de la Commission de l’Union Africaine.
Pour l’ancien Premier ministre kényan, il s’agit donc de mobiliser un large soutien à travers le continent et de mettre en avant des arguments solides pour espérer remporter cette élection cruciale. La compétition s’annonce serrée, et seule l’avenir dira qui dirigera l’Union Africaine dans les années à venir.