L’ancien responsable du Programme de Développement Agricole et de la Chaîne de Valeur (Prodac), Mame Mbaye Niang, se retrouve encore au cœur d’une polémique à la suite des révélations faites par l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC).
Le rapport annuel de l’OFNAC pour l’année 2022, rendu public, hier, a mis en lumière des irrégularités présumées dans la gestion du Prodac sous sa direction.
L’OFNAC a qualifié ces lacunes de « faute de gestion », une terminologie qui précise les erreurs ou les négligences présumées dans la gestion des biens publics.
En effet, on parle de « faute de gestion » lorsque la personne chargée de gérer des biens, des fonds ou des affaires commet des erreurs ou des décisions en violation des règles. Cela peut impliquer des actions qui contreviennent aux Droit, aux procédures ou aux obligations légales, entraînant des conséquences préjudiciables telles que des pertes financières, des dommages matériels ou des litiges. En résumé, il s’agit d’une mauvaise gestion qui compromet les intérêts ou les ressources dont cette personne a la responsabilité.
En réalité, dans la pratique, la définition exacte d’une faute de gestion n’est pas codifiée dans la loi, mais est laissée à l’appréciation des juges lorsqu’une affaire est présentée devant eux. Autrement dit, la manière dont Mame Mbaye Niang a dirigé le PRODAC serait évaluée en fonction du discernement des juges si l’affaire devait être jugée devant les tribunaux.
En l’espèce, ces accusations de « faute de gestion » dans le cadre PRODAC, n’ayant pas été portées en justice jusqu’à présent, restent une question en suspens.
Si l’affaire n’a pas été portée devant les tribunaux, il peut y avoir diverses raisons à cela, notamment des décisions des autorités compétentes, des développements ultérieurs dans l’enquête, de manque ou d’inexistences de preuve.
En l’absence de procédure judiciaire en cours, il peut être difficile de tirer des conclusions définitives. Les conclusions de l’OFNAC, portant sur d’autres affaires telles la spoliation foncière et des détournements présumés, sont disponibles sur son site officiel depuis hier, jeudi. Plusieurs de ces dossiers sensibles ont été transmis au parquet pour une enquête approfondie.