Rebondissement dans l’affaire de falsification du cachet de la Primature : liberté provisoire confirmée pour deux accusés

L’affaire de falsification du cachet de la Primature connaît un nouveau développement. La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar a confirmé ce matin la liberté provisoire accordée à deux des mis en cause, El Hadj Mamadou Diallo et Serigne Mbaye. Ces derniers avaient déjà bénéficié de cette mesure par décision du juge du 8e cabinet de Dakar. Le procureur de la République, ayant interjeté appel contre cette décision, avait vu l’affaire portée devant la chambre d’accusation, qui a fini par confirmer la décision initiale.

Cette affaire remonte à août dernier, lorsque les services du ministère de l’Intérieur avaient alerté la Division des investigations criminelles (DIC) sur des actes frauduleux impliquant un groupe de personnes, dont Serigne Mbaye, Safiétou Sy, El Hadj Mamadou Diallo et Mouhamed Aly Bamanka. Les accusés sont soupçonnés d’avoir falsifié un cachet de la Primature et imité la signature du Premier ministre Ousmane Sonko dans le but de rencontrer des autorités étrangères, notamment lors d’un déplacement en Libye.

Ils sont poursuivis pour des charges graves : association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans un document administratif, contrefaçon du sceau de l’État et escroquerie.

Parmi les accusés, El Mamadou Diallo et Serigne Mbaye ont tous deux clamé leur innocence lors de l’enquête préliminaire. Diallo a déclaré qu’il avait simplement été recruté en tant qu’interprète et qu’il ignorait les activités frauduleuses du groupe. Serigne Mbaye, quant à lui, a soutenu qu’il agissait comme courtier pour Safiétou Sy, qui lui aurait demandé de l’accompagner lors de déplacements en Libye et à Dubaï pour rencontrer des partenaires d’affaires.

Toutefois, Safiétou Sy, qui reste incarcérée, est présentée par Serigne Mbaye comme la principale responsable des actions du groupe. Selon ce dernier, elle serait à l’origine des opérations menant à la falsification et aux rencontres organisées.

Le ressortissant nigérian Mouhamed Aly Bamanka, désigné comme le cerveau de l’opération, est toujours en fuite. Son rôle aurait été central dans l’organisation de la fraude, notamment en fournissant les moyens matériels nécessaires à la falsification du cachet et des documents.

Alors que l’enquête se poursuit, l’incarcération de Safiétou Sy continue de peser sur le dossier, tandis que la chasse à l’homme pour retrouver Mouhamed Aly Bamanka se poursuit.

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