Polémique Ousmane Sonko-Tahirou Sarr : Souleymane Allou Diallo, le Migrant, recadre le nationaliste

La campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre 2024 tire à sa fin. C’est l’occasion saisie par le lanceur d’alerte sur les questions de migration pour saluer l’accalmie, la paix et l’esprit de dépassement qui règnent ces dernières quarante-huit heures dans la circonscription du département de Dakar. Il appelle les Sénégalais de tous bords politiques à la sérénité et à aller voter dans le calme. Ce vendredi 15 novembre, face à la presse nationale et internationale, Souleymane Allou Diallo a dénoncé les propos de Tahirou Sarr, qu’il considère comme des déclarations à caractère racial.

Monsieur le Président de l’ONG Otra Africa a saisi cette occasion pour condamner les propos raciaux et haineux tenus par notre compatriote à l’égard des pays voisins. Ces déclarations, selon lui, n’ont pas leur place dans l’espace de liberté d’expression au Sénégal. Il s’insurge contre la diabolisation des frères africains, perçus comme des « envahisseurs » privant les jeunes Sénégalais d’opportunités d’emploi. Il a demandé l’arrêt des propos diffamatoires tenus par l’animateur de la ligne extrême droite, pointant du doigt les incohérences dans le programme du nationaliste, et a souligné l’arrogance dont il fait preuve. Le défenseur des migrants se demande comment un responsable du ministère de l’Intérieur peut ignorer l’existence d’une division des visas à la Direction de la Surveillance Territoriale (DST) pour la délivrance des visas à l’entrée du Sénégal. Il a également précisé que c’est au niveau de la Direction de la Police des Étrangers à Dieuppeul que les étrangers et les ressortissants non-CEDEAO régularisent leurs cartes de séjour au Sénégal.

Monsieur Souleymane Allou Diallo, très en verve, est revenu sur le débat entre le Président Ousmane Sonko et le leader des nationalistes, demandé par ce dernier, qu’il juge sans intérêt et sans valeur ajoutée pour notre démocratie. Il conseille à l’extrémiste de revoir son discours populiste et incohérent, tant dans la forme que dans le fond. Il rappelle que certains propos de l’activiste montrent une ignorance totale des lois et règlements du pays ainsi que de la conduite des relations internationales.

L’analyste consultant a salué la sortie rassurante du Président de la coalition PASTEF, qui a brisé le silence sur les attaques xénophobes et discriminatoires dont sont victimes de nombreux étrangers vivant parmi nous, notamment les Peuls de Guinée et les Libano-Syriens.

M. Diallo, le patron de l’ONG Otra Africa, a conclu son discours en lançant un appel aux responsables politiques, aux leaders d’opinion et aux chefs religieux, les invitant à se mobiliser pour condamner de tels propos qui, selon lui, ternissent l’image du Sénégal, pays d’accueil et de la Teranga.

Amadou Bâ recadre Ousmane Sonko : « Les ministères de souveraineté obéissent au Chef de l’État avant tout »

En pleine campagne électorale, alors que la tension monte à l’approche des élections, Amadou Bâ, tête de liste de Jamm ak Njarin, n’a pas manqué l’occasion de recadrer son principal adversaire, Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef.

Lors d’un récent meeting, Amadou Bâ a tenu à rappeler l’importance de la hiérarchie dans la gestion des ministères de souveraineté. Selon lui, ces ministères, qui incluent les portefeuilles clés comme la Défense, l’Intérieur, et la Justice, n’obéissent qu’aux ordres du Chef de l’État en priorité. « C’est le Président qui nomme et les ministres ont l’obligation de lui rendre compte avant d’exécuter une instruction, quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne », a affirmé Amadou Bâ avec fermeté.

Dans une pique subtile mais directe, Amadou Bâ a mis en garde Ousmane Sonko contre une éventuelle confusion des rôles s’il venait à occuper le poste de Premier ministre tout en restant le leader charismatique du Pastef. « Il faut qu’Ousmane Sonko, Premier ministre, ne soit pas en conflit avec Ousmane Sonko, président de Pastef », a-t-il lancé, faisant allusion aux potentiels conflits d’intérêts qui pourraient survenir si Sonko devait jongler entre ses responsabilités gouvernementales et ses engagements partisans.

Cette déclaration d’Amadou Bâ intervient dans un contexte où la campagne électorale est marquée par une polarisation accrue entre les différentes coalitions. Les propos du leader de Jamm ak Njarin témoignent de la volonté de recentrer le débat sur le respect des institutions et des processus établis, face à un Ousmane Sonko qui ne cesse de revendiquer un changement radical dans la gouvernance du pays.

Les prochains jours s’annoncent décisifs pour les deux camps, et il reste à voir comment Ousmane Sonko répondra à cette mise en garde de son adversaire.

Kaolack / Politique : La jeunesse de Kaolack recadre les jeunes du parti PASTEF qui s’opposent à la nomination de Samba Ndiaye

Suite à sa nomination comme président du Conseil d’administration de la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM), Samba Ndiaye, ancien maire de la commune de Ndoffane (Kaolack), fait face à des critiques de la part des militants du PASTEF.

« Il est temps de mettre fin aux accusations infondées et aux attitudes d’ingratitude à l’égard de Samba Ndiaye. Monsieur Ndiaye est un digne fils du Saloum qui a servi notre pays avec loyauté et dévouement pendant plus de 20 ans, sous les régimes de Me Abdoulaye Wade et du président Macky Sall. Il est important de reconnaître que M. Ndiaye a consacré toute sa carrière à l’amélioration des infrastructures et au développement de notre nation », a souligné Cheikh Tidiane Diaw, membre de Mankoo Yessal Kaolack.

Ses compétences et son engagement envers l’État ne sont plus à prouver. Si le président Bassirou Diomaye Faye souhaite instaurer une dynamique de développement harmonieux et en synergie, la nomination de Samba Ndiaye est un choix judicieux et mérité, a rappelé M. Diaw.

« Le développement de notre pays ne se fera pas dans la division ou la haine. Je vous invite à mettre de côté les querelles inutiles et à nous concentrer sur l’essentiel », a plaidé Cheikh Tidiane Diaw

Pape Djibril Fall recadre Ousmane Sonko : « Ce n’est pas à toi de disculper qui que ce soit »

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 22 octobre 2024, Pape Djibril Fall, leader au sein de la coalition Sam Sa Kaddu, a adressé un message sans équivoque à l’encontre d’Ousmane Sonko, leader du Pastef. Le journaliste et homme politique a vivement critiqué Sonko pour ses récentes déclarations, notamment celles faites lors d’un rassemblement à Dakar Arena, où ce dernier avait évoqué des scandales présumés impliquant l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) et l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

Pape Djibril Fall a rappelé que ce n’était pas au chef du Pastef de se prononcer sur les affaires judiciaires en cours. « Le Premier ministre n’a pas cette prérogative. Ousmane Sonko, ce n’est pas à toi de disculper les gens, même si l’on t’envoie des messages pour savoir si on doit arrêter ou non », a-t-il déclaré, affirmant que ces décisions relèvent exclusivement de la justice sénégalaise. Il a souligné la nécessité de laisser les enquêtes judiciaires suivre leur cours sans ingérence politique.

Le ton ferme adopté par Fall laisse entrevoir une profonde divergence au sein de l’opposition quant à la manière de gérer les affaires publiques et les scandales présumés. En déclarant « Tu connais parfaitement ceux qui te parlent, tu nous connais très bien », il a insinué qu’Ousmane Sonko entretiendrait des relations avec des personnes influentes pour obtenir des informations ou des avantages.

Cette intervention de Pape Djibril Fall met en lumière les tensions croissantes au sein de l’opposition sénégalaise, où la bataille pour le contrôle du discours et la protection de l’intégrité des institutions judiciaires semble être au centre des préoccupations.

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