Promotion des Résultats de la Recherche : L’ANRSA Mise sur la Synergie Entre Acteurs

L’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (ANRSA) renforce son engagement en faveur d’une meilleure synergie entre les différents acteurs pour optimiser l’utilisation des résultats de la recherche scientifique au Sénégal. Moussa Sidibé, l’un des responsables de l’ANRSA, a souligné l’importance de cette collaboration lors d’un atelier à Ziguinchor, visant à partager et consolider les résultats de l’étude “Cartographie des acteurs, des résultats et des besoins en recherche-innovation au Sénégal”.

Objectifs et Enjeux

Le programme WaRRIWA (Valorisation des résultats de la recherche et l’innovation en Afrique de l’Ouest), coordonné par Moussa Sidibé pour l’ANRSA, se concentre sur la création d’un environnement favorable à la valorisation de la recherche, au transfert de technologies, et à l’innovation durable dans quatre pays ouest-africains : le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo. Ce projet est soutenu financièrement par le Fonds ACP de l’UE et l’Union européenne, visant à renforcer la recherche et l’innovation en Afrique subsaharienne.

Synergie et Partenariats

L’atelier de Ziguinchor a réuni des professeurs d’université, des élus locaux, des représentants d’entreprises, des organisations de producteurs, et des membres de la société civile. Selon Moussa Sidibé, l’objectif est de mieux informer les acteurs locaux sur l’état de la recherche au Sénégal, les opportunités disponibles, et les besoins prioritaires des bénéficiaires. Stimuler les interactions et le réseautage autour de la recherche est également un objectif clé de cet atelier.

Défis et Perspectives

Les participants ont souligné plusieurs obstacles empêchant la recherche au Sénégal de jouer pleinement son rôle, notamment les problèmes de financement, l’insuffisance des infrastructures techniques de recherche, et les commissions scientifiques limitées. “La recherche se fait de façon très active dans les universités, mais la vulgarisation de cette recherche reste à être retravaillée,” a affirmé le professeur Diène Ngom, vice-recteur chargé de la recherche à l’université Assane Seck de Ziguinchor. Il a également noté que les résultats de la recherche sont souvent inaccessibles au grand public, soulignant l’importance d’initiatives comme cet atelier pour améliorer l’accès à l’information.

L’ANRSA, à travers le projet WaRRIWA, aspire à une meilleure synergie entre les secteurs de la recherche et les entreprises bénéficiaires, espérant ainsi maximiser l’impact des résultats de la recherche scientifique au Sénégal et dans la région ouest-africaine. La cartographie des acteurs et des résultats en recherche-innovation est un premier pas vers une appropriation et une valorisation efficace de la recherche, pour le développement durable et l’innovation dans la sous-région.

Le Real Betis à la recherche de jeunes talents en Afrique

Le Real Betis, club de renom de la Liga espagnole, a récemment organisé un camp d

‘entraînement au stade Caroline Faye de Mbour, au Sénégal, dans le cadre de ses efforts pour découvrir de nouveaux talents africains. Pendant trois jours, 200 jeunes footballeurs venus de différentes régions du Sénégal ont eu l’opportunité de démontrer leurs compétences devant les recruteurs du club.

L’objectif de cet événement était clair : offrir aux jeunes talents la possibilité d’intégrer les catégories inférieures du Real Betis et éventuellement de suivre une formation en Espagne. Mouhamed Ndiaye, ancien arbitre de troisième division en Espagne et désormais représentant de footballeurs, a souligné l’importance de la formation précoce dans le développement des joueurs. Il a également noté que de nombreux participants plus âgés ont participé au camp, mettant en lumière le besoin d’une formation de qualité dès le plus jeune âge.

Le Real Betis ne s’est pas limité au Sénégal. Après cette initiative réussie, le club prévoit de se rendre en Côte d’Ivoire pour poursuivre ses efforts de détection de talents. Cette démarche témoigne de l’engagement du club envers le développement du football en Afrique et de sa volonté de rechercher les futurs talents du continent.

En offrant cette opportunité aux jeunes footballeurs africains, le Real Betis démontre son engagement envers l’essor du football sur le continent et sa volonté de contribuer au développement des jeunes joueurs. Cette démarche illustre également l’importance croissante du football africain sur la scène internationale et la reconnaissance du potentiel immense que recèle le continent en termes de talents footballistiques.

SENEGAL-SANTE-RECHERCHE / Le Sénégal mène des recherches pour trouver les déterminants réels de l’anémie (coordinatrice)

Le Sénégal est en train de mener des études avec des institutions universitaires pour voir les déterminants réels de l’anémie qui se présente avec acuité dans toutes les régions du pays, a déclaré mercredi à Dakar, Nafissatou Bâ Lo, coordinatrice du secrétariat exécutif du conseil national de développement de la nutrition (SE-CNDN) des projets de recherche sur l’anémie.

‘’L’État du Sénégal est en train de mener des études avec plusieurs institutions universitaires pour voir les déterminants réels de l’anémie au Sénégal. Nous avons beaucoup investi et fait beaucoup d’efforts avec les partenaires techniques et financiers mais le problème [de l’anémie] reste constant », a-t-elle dit.

Mme Lo présidait l’atelier national de partage des résultats du projet approche multisectorielle pour lutter contre la malnutrition et l’anémie au Sénégal ‘’Lucky Iron fish’’ mis en œuvre dans le district de Tambacounda.

Le projet a proposé une technologie chez les groupes vulnérables notamment les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, a t-elle indiqué.

Selon elle, les pouvoirs publics vont combiner les résultats de cette recherche avec les autres études menées pour ‘’voir quel modèle mettre en place pour lutter contre l’anémie au niveau du Sénégal’’.

‘’Nous avons vu que depuis 2010, les prévalences que nous avons nous classent dans des situations critiques parce que dépassant les 40% chez les plus vulnérables aussi bien chez les femmes que chez les enfants’’, a déploré Nafissatou Ba Lo également conseillère en nutrition.

A l’en croire, l’ONG Catholic relief services (CRS), partenaire de mise en œuvre, a réalisé ce projet à Tamba, dans sa zone d’intervention, mais le problème reste entier pour les autres régions du pays également confrontées à cette problématique.

‘’L’anémie, quand vous prenez la carte, partout c’est rouge au Sénégal. […]. On n’a pas une zone où nous avons des prévalences d’anémie les plus élevées. L’anémie constitue encore une priorité et on l’a encore inscrit comme axe d’intervention dans le plan stratégique multisectoriel 2 qui va aller de 2024 à 2028’’, a-t-elle encore indiqué.

Selon elle, la nature expérimentale du projet ‘’Lucky Iron fish’’ va permettre de prouver sa pertinence avant de passer à l’échelle nationale.

Pour Fatoumata Bintou Lo, chercheure à l’Institut de santé et développement (ISED),  »les différentes évaluations ont pu montrer que c’est un bon produit (Lucky Iron fish) ».

Elle considère que le projet doit être étendu dans les autres régions afin de pouvoir conclure de sa pertinence sur les communautés cibles.

‘’Pour l’instant, les résultats nous réconfortent. Ces bons résultats du produit +Lucky Iron Fish+ ont pu corriger l’anémie chez les femmes en âge de reproduction et c’est un produit qui est utilisé dans le ménage de manière globale par toutes les personnes qui consomment le repas familial’’, a assuré la chercheure.

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