Moustapha Diakhaté appelle à la transparence sur la propriété foncière et propose des réformes pour lutter contre la prédation

Dans une récente intervention sur le plateau du Grand Jury, l’ancien parlementaire Moustapha Diakhaté a appelé le président de la République à rendre compte de ses propriétés foncières, dans le cadre de la lutte contre la prédation foncière au Sénégal. Il a rappelé que le Chef de l’Etat avait déclaré posséder plusieurs terrains dans différentes localités du pays, justifiés par son passé en tant qu’inspecteur des domaines.

Cependant, Diakhaté estime que la lutte contre la prédation foncière doit aller au-delà et concerner tous ceux qui ont occupé des postes d’inspecteurs des domaines depuis 2000, y compris des personnalités politiques telles que Ousmane Sonko, Cheikh Diba, et Waly Diouf Bodian.

L’ancien collaborateur du président Macky Sall souligne que l’État sénégalais est lui-même le plus grand prédateur foncier du pays. Il remonte à l’époque coloniale pour expliquer comment les terres, qui appartenaient auparavant aux communautés locales, ont été expropriées et confisquées par l’État sénégalais, créant ainsi un monopole foncier.

Pour lutter contre cette prédation, Diakhaté propose une décentralisation de la gestion foncière, afin de restituer les terres aux propriétaires historiques. Il suggère la création de commissions communales d’opération domaniale dans chaque commune, composées d’élus locaux, de représentants de la société civile et d’autres acteurs, chargées d’étudier les demandes d’attribution de terres.

Cette décentralisation vise à mettre fin au monopole de l’État sur l’attribution des terres, en permettant aux commissions communales de prendre des décisions en toute transparence et en impliquant davantage les communautés locales dans la gestion foncière.

En fin de compte, Moustapha Diakhaté propose également la suppression de la Direction des Domaines, dans le cadre d’une réforme plus large visant à rendre la gestion foncière plus transparente et équitable.

Ousmane Diagne nommé Ministre de la Justice : Une Figure de l’Indépendance au Parquet à la Tête des Réformes

Dans une annonce qui a captivé l’attention du public, l’ancien procureur Ousmane Diagne a été nommé à la tête du ministère de la Justice, chargé de conduire les réformes majeures annoncées par le Chef de l’État dans ce secteur crucial. Déjà présent au sein du gouvernement précédent, Diagne avait occupé le poste de Garde des Sceaux dans le gouvernement Sonko 1.

Ousmane Diagne est réputé pour son indépendance d’esprit lorsqu’il était au Parquet, une qualité qui a probablement joué un rôle déterminant dans sa nomination. Sa tâche principale sera de “redorer le blason” de l’institution judiciaire, comme l’a souligné Diomaye Faye, un observateur attentif des affaires publiques.

L’institution judiciaire a été l’objet de critiques constantes, en raison de divers problèmes allant de la lenteur des procédures à des accusations de partialité. La nomination de Diagne est donc perçue comme un pas vers la réforme et l’amélioration de la crédibilité du système judiciaire.

Sa réputation d’indépendance et son expérience passée en font un choix logique pour mener à bien cette entreprise ambitieuse. Cependant, il ne fait aucun doute que sa mission sera immense, avec des attentes élevées de la part du public et de la classe politique.

Les prochaines actions de Diagne en tant que ministre de la Justice seront scrutées de près, alors que les citoyens espèrent des changements concrets et durables dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire. La réussite de sa mission pourrait avoir un impact significatif sur la confiance du public dans le système judiciaire et, par extension, sur la stabilité et la justice sociales dans le pays.

Le Président Bassirou Diomaye Faye lance un programme ambitieux de réformes lors de son premier discours à la nation

Pour un premier test, Message à la nation du nouveau Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ce 3 avril, à la veille de la célébration du 64e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, a été une réussite. Il faut dire que, installé dans ses nouvelles fonctions il y a à peine 24 heures, le successeur de Macky Sall a très vite assimilé les règles et la stature que lui imposent ses nouvelles responsabilités. De la posture au gestuel, Diomaye Faye s’est appliqué avec minutie.

Le fond également a été aussi impeccable que la forme, avec des engagements forts du Chef de l’État qui promet la rupture dans la gouvernance du pays. Saisissant l’occasion de la 64e édition de la fête de l’indépendance sous le thème « Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale », le nouveau Chef suprême des armées et « garant de l’unité nationale », a déclaré sa détermination à préserver le « vivre ensemble hérité de nos ancêtres » ; parce que, poursuit-il, « nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal, notre abri commun, que nous aimons tous, qui ne commence pas par nous, et ne finit pas avec nous ».

Dans cet esprit, Bassirou Diomaye Faye dit « tendre la main à toutes et à tous, pour rassembler, rassurer, apaiser et réconcilier, afin de conforter la paix, la sécurité et la stabilité indispensables au développement économique et social de notre cher pays ».

Autre décision phare, le Chef de l’État a annoncé des mesures fortes pour alléger le coût de la vie. « Les Sénégalais sont braves mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la vie chère », avoue-t-il. Ainsi partant de ce constat, il a décidé de faire de la question du coût de la vie une « préoccupation particulière » qui retient toute son « attention ». « Dans les jours à venir, des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations que j’entreprendrai avec les acteurs concernés », promet-il.

S’agissant du système électoral -dont les dysfonctionnements ont failli plonger le pays dans les profondeurs abyssales de l’instabilité politique-, l’ex-secrétaire général du Pastef qui a démissionné pour se mettre « au-dessus de la mêlée », a annoncé de « larges concertations avec la classe politique et la société civile » dans le but de le réformer. Entre autres questions qui seront discutées lors de ces pourparlers : « Le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives ; La rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement ; L’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité ».

Des assises de la justice ont également été annoncées par le président de la République lors de son Message à la Nation de ce mercredi 3 avril. Il s’agira à travers ces concertations avec les acteurs de « redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue », a souligné Bassirou Diomaye Faye.

En outre, au chapitre de la bonne gouvernance, Diomaye promet d’instaurer « une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte ». Dans ce sillage, il s’engage à « lutter contre la corruption, le détournement des deniers publics, le blanchiment d’argent » et à « réprimer la fraude fiscale et les flux financiers illicites ». Dans cette optique, le chef de l’État est prêt à amnistier les « prête-noms sous condition d’auto-dénonciation ». Bassirou Diomaye Faye a aussi annoncé « la publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC ».

Déthié Fall expose son programme axé sur les logements sociaux et les réformes à Diourbel

Lors de sa récente visite à Diourbel, Déthié Fall, candidat à la présidence du Sénégal, a été chaleureusement accueilli par les habitants de la région. Son discours axé sur les préoccupations concrètes des citoyens a suscité un vif intérêt parmi les militants et sympathisants présents, qui voient en lui un leader capable de répondre à leurs besoins et de transformer positivement leur quotidien.

Déthié Fall a présenté en détail son programme pour le Sénégal, mettant en avant la nécessité de résoudre les problèmes liés aux logements sociaux afin d’améliorer la qualité de vie des ménages. Il a souligné l’importance de mener des réformes dans tous les secteurs pour faire progresser le pays vers l’émergence, affirmant ainsi sa volonté de transformer la réalité socio-économique du Sénégal.

Sa visite à Diourbel a permis aux habitants de la région de mieux comprendre ses propositions et ses engagements envers les populations à travers son programme. Il a mis en lumière des solutions concrètes telles que la construction de logements sociaux, tout en promettant des réformes ambitieuses dans tous les domaines pour répondre aux besoins de la population.

Les responsables politiques locaux ont également été témoins de l’engagement sincère de Déthié Fall envers le développement de la région et du pays dans son ensemble. Son discours axé sur les besoins réels des citoyens et ses propositions pour l’avenir du pays ont captivé l’attention à Diourbel, démontrant ainsi sa capacité à mobiliser et à inspirer les électeurs à travers tout le pays.

Réformes à l’OFNAC au Sénégal : Renforcement de la lutte contre la fraude et la corruption

Les députés sénégalais ont récemment apporté des modifications significatives à la loi portant création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), ainsi qu’à celle relative à la déclaration de patrimoine. Ces réformes interviennent après huit années d’application des dispositions initiales et visent à améliorer l’efficacité du dispositif anti-corruption du pays.

Les principaux points de ces réformes comprennent une extension du champ d’assujettissement, touchant désormais certaines catégories d’agents publics occupant des postes de responsabilité. Cette modification vise à garantir une meilleure couverture des acteurs publics susceptibles d’être impliqués dans des actes de corruption ou de fraude.

Les contrôles effectués par l’OFNAC ont également été précisés pour assurer une application plus claire et efficace des dispositions. De plus, la mise à jour régulière des déclarations de patrimoine est désormais obligatoire.

En ce qui concerne la transparence, la réforme prévoit la publication régulière de la liste des assujettis en règle et de ceux en défaut. Cette mesure vise à informer le public sur la situation patrimoniale des dirigeants publics et à renforcer la confiance dans le processus anti-corruption.

Il est important de noter que ces nouvelles dispositions ne s’appliquent pas au président de la République, dont le régime de déclaration de patrimoine est régi par l’article 37 de la Constitution sénégalaise. De même, les magistrats de la Cour des comptes continueront de déclarer leur patrimoine conformément aux dispositions spécifiques de la loi organique portant statut des magistrats de la Cour des comptes.

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