Restaurant La Démocratie : Le Mouvement des Femmes du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République vilipende le régime et exige la démission du président Diomaye

Avec une forte mobilisation, les femmes du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) se sont réunies au siège de l’Alliance pour la République afin de dénoncer ce qu’elles qualifient d’arrestations arbitraires à grande échelle, orchestrées par un régime qu’elles jugent désemparé, dont le seul programme politique serait, selon elles, la vengeance. Mme Fatou Thiam, présidente dudit mouvement, affirme que “les rails de l’émergence sont en train de sombrer aujourd’hui à cause de ce régime incompétent.”

« L’arrivée au pouvoir de cette bande d’opportunistes a mis à mal tous nos acquis politiques, économiques et diplomatiques. Aujourd’hui, le Sénégal, qui s’était placé de façon spectaculaire sur les rails de l’émergence, est en train de sombrer. Au lieu de travailler à trouver des solutions, ils brandissent la calomnie, le mensonge, la désinformation et la manipulation pour masquer leur incapacité à redresser la barre. À cet effet, ils versent dans la forfaiture en procédant à des accusations fantaisistes, dénuées de toute logique, pour arrêter d’honnêtes citoyens, uniquement dans le but d’en faire des boucs émissaires », a déclaré Mme Thiam.

Le Mouvement des Femmes du FDR s’indigne face à cette démarche qu’il juge maladroite et affirme qu’il ne ménagera aucun effort pour y faire face, conformément aux lois et règlements en vigueur. Selon elles, une chose est certaine aujourd’hui : le peuple sénégalais souffre, d’où l’émergence du slogan « MOSS DEM », qui prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, elles dénoncent l’attitude de ceux qu’elles qualifient “d’arroseurs arrosés”, conscients de leur implication dans la tentative de saper les fondements de la République, et désormais rattrapés par leurs promesses de campagne jugées utopiques. Ces derniers chercheraient, selon elles, à se protéger en promouvant une loi interprétative de la loi d’amnistie. « S’ils n’ont rien à se reprocher, qu’ils abrogent purement et simplement cette loi, afin de permettre à la justice de situer les responsabilités. Nous n’accepterons jamais ce scénario de justice des vainqueurs qui se profile. Nous ferons face », ont-elles martelé.

En outre, le mouvement des femmes du FDR dénonce les nombreuses interdictions de sortie du territoire national, sans base légale, qui se sont multipliées ces derniers temps. Selon elles, “par la seule volonté d’un homme sournois, qui cherche à transformer notre démocratie en dictature, le droit constitutionnel à la liberté d’aller et venir est bafoué. Les caprices du prince sont érigés en lois, et la justice est instrumentalisée à des fins de règlement de comptes politiques, ce qui risque d’installer le chaos dans ce pays.”

Sur un autre registre, elles dénoncent la multiplication des licenciements abusifs depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel régime. De nombreux pères et mères de famille se retrouvent, selon elles, injustement au chômage, mettant en péril l’avenir de leurs familles. Le Mouvement des Femmes du FDR exige la réparation immédiate de ces injustices, en affirmant que “la coloration politique ne peut en aucun cas devenir une condition d’accès aux emplois civils.”

Pour conclure, Mme Fatou Thiam appelle le peuple sénégalais à rester vigilant et mobilisé pour défendre la République contre ce qu’elle décrit comme une dictature naissante.

« Nous militons fermement pour un État de droit, une justice indépendante, garante des fondements de la République, et une reddition des comptes conforme aux normes et principes de bonne gouvernance. Masquer une incompétence manifeste par l’instauration d’une dictature ne passera pas. Debout pour la République ! »

Foncier au Sénégal : Mansour Faye dénonce des pratiques opaques du régime Diomaye-Sonko

Dans une publication intitulée « Silence, on spolie » diffusée sur sa page Facebook, l’ancien ministre des Transports, Mansour Faye, a vivement critiqué la gestion foncière du nouveau régime dirigé par le tandem Diomaye-Sonko. Le maire de Saint-Louis accuse les autorités actuelles de marginaliser les préoccupations des goorgorlou — ces travailleurs acharnés — au profit d’intérêts partisans.

Selon lui, les décisions récentes autour du foncier au Sénégal soulèvent de nombreuses zones d’ombre. Il rappelle qu’au lendemain de l’arrivée au pouvoir du nouveau régime, une note de service (N°818/MFB/DGID) a suspendu provisoirement les opérations domaniales dans des zones stratégiques telles que le triangle Dakar-Thiès-Mbour et le littoral nord jusqu’à Saint-Louis. Cette mesure visait à stopper les constructions et geler les attributions foncières dans ces zones.

Cependant, une deuxième note (N°090/MFB/DGID/DD) est venue partiellement lever cette suspension, relançant certaines procédures domaniales et cadastrales. Puis, le 12 mars 2025, le Conseil des ministres a annoncé des mesures correctives pour, selon le communiqué, « corriger les abus constatés » dans la gestion du foncier et du domaine public maritime.

Mais pour Mansour Faye, ces démarches manquent de clarté. Il interpelle publiquement le gouvernement sur plusieurs points :

• Quelle est la portée réelle de ces mesures ?

• Combien d’attributions ou d’acquisitions ont été validées officiellement ?

• Pourquoi certaines ont-elles été annulées ?

• Quelles sont les superficies de terres effectivement récupérées par l’État ?

L’ancien ministre appelle à une transparence totale sur ces dossiers, surtout à l’heure où le parti Pastef annonce la construction prochaine de son siège. Mansour Faye affirme qu’« il semblerait que le parti s’est déjà attribué plusieurs milliers de mètres carrés dans la zone de Sacré-Cœur 3 Extension, sur l’ancien site du garage de mécaniciens et de l’ancienne piste ».

Il exige des explications sur l’origine de ces terrains, l’identité des vendeurs et celle des bénéficiaires. « Par quelle alchimie ces acquisitions ont-elles été réalisées ? », s’interroge-t-il.

Dans la même lancée, il lance une alerte à la communauté léboue de Ouakam et au « Tank » sur ce qu’il considère comme des opérations foncières à caractère occulte.

À travers ce post, Mansour Faye semble vouloir ouvrir un débat national sur la transparence dans la gestion du foncier, tout en pointant du doigt des pratiques qu’il juge douteuses de la part du régime en place.

FDR critique sévèrement le régime Diomaye-Sonko : “Une année marquée par licenciements, arrestations et intimidations”

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) est monté au créneau pour dresser un bilan sans concession de la première année de gouvernance du duo Diomaye-Sonko. En visite auprès du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, les membres de la délégation, composée notamment de Modou Diagne Fada, Amadou Mame Diop et Oumar Sarr, ont profité de l’audience pour exprimer leurs vives préoccupations face à ce qu’ils considèrent comme un « échec cuisant » du nouveau régime.

“Une année de régression démocratique”

Selon les membres du FDR, l’action gouvernementale au cours des douze derniers mois se résume en trois mots forts : licenciements, arrestations et intimidations. Pour eux, ces pratiques traduisent un recul des acquis démocratiques et une volonté manifeste de museler toute forme d’opposition ou de voix discordante.

Le FDR dénonce également l’absence de mesures concrètes en faveur de la jeunesse et du pouvoir d’achat des populations. À les en croire, aucune décision majeure n’a été prise pour lutter efficacement contre le chômage des jeunes ou la cherté de la vie, deux problématiques majeures au cœur des attentes des Sénégalais.

Pire encore, affirment-ils, « tout ce qui a été inauguré jusqu’à présent relève du bilan du président Macky Sall », suggérant que l’actuel gouvernement se contente de récolter les fruits d’un travail antérieur sans apporter de réelles innovations ni de réformes structurantes.

Face à ce qu’ils qualifient de gestion chaotique et répressive, les membres du FDR n’écartent pas l’idée de mobiliser les forces vives de la nation. « Nous envisageons d’organiser une riposte démocratique face à ces dérives inquiétantes », ont-ils averti, sans donner plus de détails sur la nature de cette mobilisation.

Mansour Faye charge le régime Diomaye-Sonko : « Je suis un homme libre, digne et loyal »

L’ancien ministre Mansour Faye, par ailleurs frère de l’ex-Première Dame du Sénégal, sort de sa réserve et lance une nouvelle salve contre le régime en place. Dans un long post publié ce jeudi 13 mars 2025 sur Facebook, l’ex-haut responsable du régime de Macky Sall s’en est vivement pris au président Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il surnomme ironiquement « SAS demi-dieu ».

Mansour Faye ne mâche pas ses mots. Il déclare être « un homme libre, digne et loyal », rejetant toute accusation de lâcheté, de vol ou de mensonge. Se défendant de toute malversation durant son passage au gouvernement, il insiste sur sa conscience tranquille et son sens du devoir : « Je me suis acquitté de mes missions ministérielles avec rigueur, sérieux et sérénité », affirme-t-il.

Son opposition au pouvoir actuel, dit-il, n’est pas guidée par une animosité personnelle, mais par une conviction forte : « Le peuple s’est trompé de choix et a besoin de boussole pour mieux cerner et comprendre ce qui se passe actuellement dans notre pays ».

Dans son message, l’ancien ministre alerte sur une possible flambée des prix de produits de première nécessité. Selon lui, « dans quelques jours (ou semaines), l’électricité, le carburant et le gaz […] pourraient connaître une hausse sensible ». Il anticipe une tentative de justification de ces augmentations par des raisons économiques, tout en défendant la gestion du régime précédent qu’il juge plus habile face aux contraintes financières.

Pour Mansour Faye, le régime Diomaye-Sonko manque cruellement d’expérience, de compétence et de capacité à résister aux exigences des institutions financières internationales : « Ils ont envie de dire non ! Mais ils n’ont malheureusement ni le génie nécessaire, ni la compétence pour trouver une alternative ».

L’ancien ministre évoque un affaiblissement de l’économie nationale, citant le port de Dakar qui, selon lui, « a déjà perdu l’essentiel de son volume d’activités ». Il critique également le recours accru aux autorités religieuses, que les actuels dirigeants avaient pourtant vilipendées par le passé.

Au-delà de la critique, Mansour Faye lance un avertissement au président Diomaye : « SAS demi-dieu est en train de lui faire un ‘weur nombo’, un encerclement », fustigeant la mise en place d’une « administration SONKO », d’une « justice SONKISTE » et d’un « parlement aux ordres ». À l’en croire, cela pourrait conduire à une mise à l’écart progressive du président Faye au sein même de son pouvoir.

Mansour Faye conclut son message par une posture de résilience : « Physiquement, moralement, je me suis préparé à toutes les éventualités […] Jamais, je ne flancherai ». Il appelle à une prise de conscience nationale pour redresser la trajectoire du Sénégal, tout en réaffirmant son attachement aux valeurs républicaines : « Que vive le Sénégal et que survive la démocratie ! »

Sénégal : Abdou Karim Gueye exprime sa déception face au régime de Diomaye et Sonko

Dix mois après l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, l’activiste Abdou Karim Gueye, plus connu sous le pseudonyme « Xarim Xrum Xax », dresse un bilan sévère du régime en place. Celui qui fut l’un des fervents défenseurs du changement déplore aujourd’hui un manque de réactivité face aux urgences nationales et remet en question la capacité du tandem au pouvoir à répondre aux attentes des Sénégalais.

Invité d’une émission diffusée sur un média en ligne local, le coordonnateur de la plateforme citoyenne Nittu Degg a exprimé sa frustration face à la gestion actuelle du pays. « Je constate que ces personnes au pouvoir ne parviennent pas à résoudre les difficultés auxquelles les Sénégalais font face », a-t-il déclaré. Selon lui, les nouvelles autorités tardent à apporter des solutions concrètes aux préoccupations de la population. Il va même plus loin en estimant que le duo exécutif devrait « faire preuve de grandeur en s’adressant ouvertement à la population, en reconnaissant leur incapacité et en démissionnant ».

Cette déclaration radicale illustre un sentiment de déception grandissant parmi certains militants qui avaient placé de grands espoirs dans l’alternance politique survenue après l’élection présidentielle de 2024.

Abdou Karim Gueye critique également l’attitude du gouvernement face aux difficultés rencontrées, notamment son recours à la dénonciation des erreurs du régime précédent. Pour lui, « utiliser le rapport de la Cour des comptes comme prétexte pour justifier son incompétence est tout simplement malhonnête ». Selon l’activiste, bien que les manquements de l’ancien pouvoir soient avérés, il est impératif pour l’actuel gouvernement de se concentrer sur des solutions plutôt que de s’attarder sur le passé.

Il rappelle que l’accession au pouvoir de Diomaye Faye et Ousmane Sonko a été marquée par de lourds sacrifices. « Des Sénégalais ont perdu la vie pour que le changement advienne. L’espoir était immense à l’idée de voir de nouveaux dirigeants prendre les rênes du pays. Mais au vu des actions posées et de ce que nous observons quotidiennement, nous sommes loin de voir le bout du tunnel », regrette-t-il.

Les propos d’Abdou Karim Gueye traduisent une impatience croissante au sein d’une frange de la population. L’enthousiasme suscité par l’arrivée du nouveau régime semble s’estomper face aux défis persistants : cherté de la vie, chômage, accès aux services de base et réformes institutionnelles attendues.

Sénégal – Gestion économique : L’ex-Directeur national de la BCEAO charge le régime sortant

Ahmadou Al Aminou Lo, ancien Directeur national de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Sénégal et actuel Secrétaire général du gouvernement, a dénoncé la gestion économique du régime sortant. Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, il a affirmé que l’ancien gouvernement avait été alerté à plusieurs reprises sur les risques économiques encourus, notamment en ce qui concerne la manipulation des chiffres et l’endettement excessif.

Selon Ahmadou Al Aminou Lo, plusieurs institutions, dont la BCEAO, le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), avaient prévenu les autorités de l’époque. Il a souligné que l’ancien Premier ministre Ousmane Sonko, lorsqu’il était député, avait également tiré la sonnette d’alarme sur ces questions.

« Ils ont été avertis. Que ce soit par le Premier ministre Ousmane Sonko quand il était à l’Assemblée nationale ou par les institutions internationales. Nous leur disions de faire attention, de consolider leurs finances. Mais ils ont persisté dans une gestion risquée qui aujourd’hui pose problème. »

L’ancien directeur de la BCEAO a expliqué que malgré les signaux d’alerte, le gouvernement sortant a poursuivi une politique économique qui a fragilisé les finances publiques et les banques locales.

Ahmadou Al Aminou Lo a également révélé que des demandes de financement des banques ne correspondaient pas aux statistiques officielles du pays. Ce décalage entre les chiffres communiqués et la réalité économique a accentué les difficultés du secteur bancaire.

Toutefois, il a précisé que, dans son rôle à la BCEAO, il ne pouvait pas faire de déclaration publique à l’époque. La seule dette sur laquelle la Banque Centrale a l’obligation de communiquer officiellement concerne celle vis-à-vis du FMI.

« Par les moyens appropriés, nous avons lancé les alertes. J’ai personnellement échangé avec les ministres concernés pour leur dire de faire attention. »

Ces révélations interviennent alors que le nouveau gouvernement tente de remettre de l’ordre dans les finances publiques. La gestion de la dette et la transparence budgétaire figurent parmi les priorités du régime actuel, qui cherche à rassurer les partenaires financiers et à redresser l’économie du pays.

Syrie : la chute du régime de Bachar al-Assad et l’incertitude de l’après

Après près de 25 ans d’un règne autoritaire, Bachar al-Assad, souvent qualifié de « tyran », a quitté la Syrie, laissant derrière lui un pays ravagé par la guerre et une capitale, Damas, aux mains des forces rebelles. Cet événement marque un tournant majeur dans l’histoire récente de la Syrie, après plus d’une décennie de conflit sanglant qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes et déplacé des millions d’autres.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Bachar al-Assad aurait quitté Damas à bord d’un avion privé dans la nuit de samedi à 22 heures (19 heures GMT). La destination exacte reste inconnue, bien que des spéculations pointent vers trois options : la Russie, soutien militaire et diplomatique majeur du régime ; l’Iran, allié clé sur le terrain ; ou encore les Émirats arabes unis, qui avaient rétabli leurs relations avec Damas en 2018.

Cette fuite s’est déroulée en parallèle d’une offensive fulgurante des groupes rebelles, qui ont conquis successivement les grandes villes syriennes, notamment Alep, Homs et Hama, avant d’entrer dans la capitale. Selon des témoins, les forces gouvernementales à Damas se sont dispersées dans la confusion.

Avec la disparition soudaine de son chef, l’armée syrienne a cessé toute résistance notable. Des soldats ont abandonné leurs postes, retirant leurs uniformes, tandis que des véhicules militaires ont été laissés à l’abandon dans plusieurs quartiers de la capitale. Des témoignages font état de militaires rassemblés près de barrages désormais contrôlés par les rebelles.

Depuis 2011, le conflit a drastiquement affaibli l’armée syrienne, qui a perdu près de la moitié de ses 300 000 soldats d’avant-guerre. Malgré le soutien de ses alliés russes et iraniens, la capacité de défense du régime s’est révélée insuffisante face à l’offensive organisée des rebelles. Même le Hezbollah, allié pro-iranien, a évacué ses positions stratégiques près de Damas et de la frontière libanaise.

Dans ce contexte chaotique, les rebelles ont proclamé une « nouvelle ère » en Syrie. Pour éviter une désintégration complète de l’État, le Premier ministre sortant s’est déclaré prêt à coopérer pour une transition pacifique. Par ailleurs, le commandant en chef de la coalition rebelle Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a appelé ses forces à respecter les institutions publiques, soulignant l’importance d’une transition ordonnée.

Cependant, la tâche qui attend la Syrie est titanesque. Fragmenté par la guerre, le pays doit faire face à des défis immenses : rétablir un État fonctionnel, garantir la sécurité, et reconstruire ses infrastructures. « Le défi principal aujourd’hui, c’est de sortir d’une phase de chaos et de fragmentation », souligne Mohanad Hage Ali, chercheur au centre Carnegie pour le Moyen-Orient.

Les premières déclarations des forces rebelles laissent entrevoir un désir de justice et d’unité. Selon plusieurs observateurs, les insurgés ont été attentifs à maintenir de bonnes relations avec les minorités et à traiter leurs prisonniers avec respect. Si cette approche persiste, elle pourrait poser les bases d’une réconciliation nationale.

Cependant, la reconstruction de la Syrie dépendra aussi du soutien de la communauté internationale, d’autant que les intérêts divergents des puissances régionales et mondiales impliquées dans le conflit pourraient ralentir le processus.

La chute de Bachar al-Assad marque un moment historique pour la Syrie, mais l’avenir du pays reste incertain. Tandis que les Syriens exilés envisagent un possible retour, le pays se trouve à un carrefour : sombrer dans le chaos ou amorcer une transition vers une paix durable. Tout dépendra de la capacité des nouveaux dirigeants à surmonter les divisions et à reconstruire un État capable de répondre aux aspirations de son peuple.

Karang : Amadou Ba de la coalition Jamm ak Njarin critique le régime de Diomaye Faye pour son manque d’action

En campagne électorale dans la ville de Karang, le tête de liste de la coalition Jamm ak Njarin, Amadou Ba, a vivement critiqué le régime actuel du Président Diomaye Faye, l’accusant de ne pas tenir ses promesses de changement. Selon Ba, le gouvernement en place se limite à de simples discours sans véritable action concrète.

« Il nous avait promis un changement en 2 mois… Ça fait maintenant 7 mois qu’ils ne font que parler », a déclaré Amadou Ba devant une foule de partisans. Dans un ton résolument offensif, il a lancé : « Boulen dioumat thi sen tannef Jorna Niou Guiss Changement », appelant ainsi les citoyens à ne plus se laisser distraire par les paroles du pouvoir en place, et à exiger des actions tangibles.

Ce n’est pas la première fois qu’Amadou Ba s’attaque au régime de Faye, qu’il accuse de détourner les attentes populaires pour se concentrer sur des discours sans véritable impact. Pour Ba, ce décalage entre les promesses de campagne et la réalité sur le terrain est devenu le signe révélateur d’un pouvoir inefficace.

Cette déclaration résonne comme un appel aux électeurs de Karang et au-delà à soutenir un véritable changement incarné par la coalition Jamm ak Njarin. Amadou Ba espère mobiliser les électeurs autour de cette critique d’un pouvoir qu’il décrit comme déconnecté des besoins réels du peuple.

Crise au Mali : Le régime militaire sous pression à l’approche du dialogue intermalien

Le régime militaire au Mali se retrouve confronté à une contestation croissante alors que le pays fait face à des défis sécuritaires et économiques majeurs. Malgré les critiques pour son refus de céder le pouvoir aux civils et le report de l’élection présidentielle, les colonels au pouvoir tentent de maintenir leur soutien tout en réprimant la contestation grandissante.

Depuis le coup d’État de 2020, les colonels qui dirigent le Mali ont manqué à leurs engagements de rendre le pouvoir aux civils par les urnes en février. Ils ont également suspendu les activités des partis politiques et dissous des associations appelant à des élections, ce qui a suscité des critiques quant au respect des droits démocratiques.

Malgré cela, une partie de l’opinion publique malienne soutient toujours le régime militaire, arguant que la classe politique traditionnelle a également failli à ses engagements et souffre d’un manque de crédibilité. Certains estiment également que les élections ne sont pas une priorité urgente dans le contexte actuel de crise sécuritaire et économique.

La junte mise sur le dialogue intermalien lancé en décembre pour renforcer sa légitimité, mais cette initiative est largement boycottée par l’opposition. Les premières recommandations de ce dialogue suggèrent une prolongation de la période de transition et la possibilité d’une candidature du leader de la junte à la future présidentielle.

Malgré les critiques et la fronde de l’opposition, le régime n’a pas encore fait face à des manifestations de grande ampleur. Une enquête d’opinion réalisée en janvier indique que la majorité des Maliens étaient satisfaits de la gestion de la transition par les militaires, bien que cela se soit déroulé dans un contexte de répression des voix discordantes.

Néanmoins, les coupures d’électricité fréquentes et les défis économiques continuent d’éroder le soutien populaire au régime. Alors que les Maliens se réveillent progressivement face à la situation, beaucoup estiment qu’il n’y a pas d’alternative crédible pour l’instant.

Dans ce contexte, le Mali se trouve à un moment crucial où les enjeux sécuritaires, économiques et politiques sont étroitement liés. L’issue du dialogue intermalien et les prochaines actions du régime militaire seront déterminantes pour l’avenir du pays et de sa transition démocratique.

Une Nouvelle Constitution Adoptée au Togo : Un Changement de Cap vers un Régime Parlementaire

Après des semaines de spéculation et de débats houleux, les députés togolais ont finalement entériné vendredi à l’unanimité une nouvelle Constitution, marquant ainsi la transition du pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Cette décision, contestée par l’opposition, intervient à seulement dix jours des élections législatives.

La nouvelle Constitution, adoptée avec 87 voix sur 87 à l’Assemblée, apporte des changements significatifs à la structure du pouvoir politique au Togo. Elle abolit l’élection directe du président de la République et crée la fonction de « Président du Conseil des ministres », qui concentre désormais tous les pouvoirs exécutifs. Cette évolution, selon les termes du texte, prive le président élu de toute autorité substantielle.

Désormais, c’est aux députés qu’il reviendra d’élire le chef de l’État, et ce, « sans débat » et pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois. Le véritable détenteur du pouvoir exécutif sera le « Président du conseil des ministres », qui devra obligatoirement être le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale.

Cette décision a été accueillie avec enthousiasme par les partisans du parti majoritaire, l’Union pour la République (UNIR), mais a suscité une vive opposition de la part des autres formations politiques. Pour eux, cette nouvelle fonction est perçue comme une manœuvre visant à maintenir au pouvoir le président Faure Gnassingbé, qui dirige le pays depuis 2005, succédant ainsi à son père qui a gouverné pendant près de 38 ans.

Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais (PT), a déclaré que cette évolution constitutionnelle démontrait le désir du régime en place de conserver le pouvoir à tout prix. Il souligne que la fonction de « Président du Conseil » confère à son titulaire un pouvoir illimité, laissant entendre que cette position pourrait être réservée à Faure Gnassingbé.

Ce n’est pas la première fois que la Constitution togolaise est amendée pour permettre au président Gnassingbé de se maintenir au pouvoir. En 2019, une révision constitutionnelle lui a déjà offert la possibilité de briguer deux nouveaux mandats, lui permettant potentiellement de gouverner jusqu’en 2030.

Cependant, l’adoption de cette nouvelle Constitution a été précédée de controverses. Les députés l’avaient déjà approuvée le 25 mars, sans que le texte ne soit rendu public, déclenchant ainsi une vague de critiques de la part de l’opposition et de la société civile, qui ont qualifié ce vote de « coup d’Etat institutionnel ».

Malgré ces tensions, les élections législatives sont maintenues pour le 29 avril, avec en parallèle les premières élections régionales du pays. L’opposition, qui avait initialement prévu des manifestations les 12 et 13 avril, a été empêchée de se réunir par les autorités. Cette situation inquiétante a attiré l’attention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a dépêché une mission à Lomé pour évaluer le processus électoral.

La décision de la CEDEAO reste attendue dans un contexte où de nombreux pays de la région font face à des troubles politiques et institutionnels.

Les Forces Vives du Sénégal (F24) dénoncent les manœuvres répressives du régime de Macky Sall

Dans un communiqué, la plateforme des Forces Vives du Sénégal (F24) a vivement critiqué les tactiques dilatoires et répressives du gouvernement de Macky Sall dans les affaires impliquant notamment Ousmane Sonko et Aliou Sané. La F24 insiste sur la nécessité de garantir la pleine participation électorale des détenus, soulignant la situation difficile d’Aliou Sané, incarcéré depuis plus de deux mois.

Le communiqué précise que Aliou Sané est maintenu en détention, séparé de sa famille, et soumis à des restrictions injustes, malgré l’absence de preuves concrètes corroborant les charges qui pèsent contre lui. La F24 dénonce également l’arbitraire du régime de Macky Sall et demande la libération immédiate de tous les détenus politiques.

La plateforme souligne le droit constitutionnel de vote pour tous les détenus qui n’ont pas encore été jugés ni condamnés définitivement. Elle appelle l’État à garantir la pleine participation électorale des milliers de prévenus dans les prisons sénégalaises lors des prochaines élections.

La F24 condamne fermement la répression continue du gouvernement, incluant des emprisonnements, des intimidations et des filatures à l’encontre des voix dissidentes. Elle alerte sur les menaces récentes à l’égard de Yolande Camara, membre du comité exécutif de la F24 et coordinatrice de « Sénégal notre priorité », dénonçant une tentative délibérée de museler les voix féminines engagées dans la politique.

La plateforme tient le régime de Macky Sall responsable de toute atteinte à l’intégrité physique ou morale des militants engagés. Elle exprime sa désapprobation face aux manœuvres visant à entraver le processus électoral, en prolongeant délibérément les délais judiciaires pour empêcher la candidature d’Ousmane Sonko.

La F24 appelle les autorités à considérer l’intérêt supérieur de la nation, mettant en garde contre les conséquences d’une obstruction du processus démocratique. Elle invite solennellement les citoyens sénégalais à retirer massivement leurs cartes d’électeur et à se mobiliser pacifiquement pour défendre les droits fondamentaux et garantir une élection présidentielle inclusive et libre.

Le communiqué se conclut par un appel à l’unité pour le triomphe de la vérité et la préservation de la paix, affirmant que la paix doit prévaloir au-dessus de tout.

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