Rejet de la candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle Sénégalaise : Le conseil constitutionnel invoque une condamnation pour diffamation

Le Conseil Constitutionnel Sénégalais a annoncé samedi soir le rejet de la candidature d’Ousmane Sonko à l’élection présidentielle du 25 février prochain. Cette décision repose sur une condamnation préalable du leader de l’opposition à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures publiques.

Dans sa déclaration, le Conseil Constitutionnel a souligné que cette condamnation rendait Ousmane Sonko inéligible pour une période de cinq ans, conformément à l’article L.30 du Code électoral sénégalais. Cette annonce a des répercussions significatives sur le paysage politique sénégalais, alors que Sonko était considéré comme l’un des prétendants sérieux au fauteuil présidentiel.

L’absence d’une attestation de versement de la caution, pointée du doigt dans le dossier de Sonko, a été attribuée par le Conseil à des défaillances de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Le Conseil a affirmé que la CDC avait reçu le chèque certifié d’Ousmane Sonko, émis une quittance le 30 novembre 2023, mais avait refusé de lui remettre une attestation.

Malgré ces points en faveur de Sonko, le Conseil Constitutionnel a maintenu son rejet en soulignant que l’absence de certaines pièces dans son dossier n’était pas imputable à sa volonté, mais à des circonstances indépendantes de son contrôle.

Rejet de la candidature de Sonko : Contestation sur la transparence du processus électoral

Me Ciré Clédor Ly, mandataire d’Ousmane Sonko, a vivement critiqué le processus électoral après l’annonce du rejet du dossier de candidature de Sonko par le Conseil constitutionnel. Il a qualifié le processus d’une « farce électorale » caractérisée par le manque de transparence et de probité.

Selon Me Ciré Clédor Ly, le dossier de Sonko a été ouvert et exploité en l’absence du mandataire et représentant du candidat, ce qui constitue une violation flagrante de la loi. Il souligne qu’une commission de contrôle des parrainages est prévue par la loi, et cette commission doit inclure le représentant du candidat. Cependant, dans ce cas, le dossier aurait été notifié comme incomplet sans la présence du représentant de Sonko.

Le mandataire de Sonko a déclaré que lorsqu’ils sont entrés, le Président Badio Camara leur a immédiatement notifié que le dossier était incomplet. Me Ciré Clédor Ly affirme que cette procédure manque de transparence, et le rejet du dossier s’est fait sans la présence du mandataire de Sonko, en violation de la loi.

Malgré le rejet, Me Ciré Clédor Ly a assuré que Sonko suivra les recours prévus par la loi pour contester cette décision, soulignant que la souveraineté populaire s’exprimera dans ce processus.

Rejet de la candidature de Juge Dème par la commission de contrôle des parrainages

Le 2 janvier, le Conseil constitutionnel a repris l’examen des dossiers de parrainage des candidats à l’élection présidentielle prévue le 25 février. Après avoir validé trois candidatures sur vingt examinées au 30 décembre, plusieurs autres ont été rejetées pour diverses raisons, notamment des doublons ou des parrainages non conformes aux listes électorales.

Parmi les candidatures examinées, celle d’Ibrahima Hamidou Dème, mieux connu sous le nom de Juge Dème et candidat du Parti ETIC, a été invalidée par le Conseil constitutionnel à la suite de l’examen de ses parrainages.

Les raisons précises de cette invalidation n’ont pas encore été rendues publiques, mais elles seront probablement communiquées ultérieurement par le Conseil constitutionnel. Ce processus souligne l’importance du respect des critères légaux et réglementaires dans le processus électoral, et la transparence continue est essentielle pour garantir l’intégrité du processus démocratique.

Rejet de la candidature d’Aliou Sarr par le Conseil constitutionnel

Ce 2 janvier, dans le cadre de la vérification des dossiers de parrainage des candidatures pour l’élection présidentielle prévue le 25 février, le Conseil constitutionnel a invalidé la candidature d’Aliou Sarr, représentant la coalition Convergence pour une alternative progressiste en 2024.

Le 30 décembre 2023, après avoir examiné les dossiers de 20 candidats, dont 3 ont été validés, plusieurs candidatures ont été rejetées en raison de divers problèmes, tels que des doublons ou des parrainages ne figurant pas sur les listes électorales.

À ce stade, la nature exacte des irrégularités ou des problèmes ayant entraîné le rejet de la candidature d’Aliou Sarr n’a pas été spécifiée. Les raisons précises seront probablement communiquées ultérieurement par le Conseil constitutionnel, soulignant ainsi l’importance du respect des critères légaux et réglementaires dans le processus électoral. Cela souligne également la nécessité d’une transparence continue pour garantir l’intégrité du processus démocratique.

Rejet de la candidature de Me Amadou Aly Kane : Appel à la réforme du système de parrainage et proposition de coalition

Le 30 décembre 2023, le Conseil Constitutionnel a invalidé la candidature de Me Amadou Aly Kane, malgré le dépôt d’un dossier complet comprenant plus de 50 000 parrains. Des anomalies, notamment le retrait de 10 000 parrains pour absence de mention de la région à l’en-tête de la clé, ont été relevées lors du contrôle. Face à cette situation, Me Amadou Aly Kane a publié un texte sur sa page Facebook, soulevant des circonstances douteuses et appelant à la réforme du système de parrainage.

Le candidat écarté a rappelé que son dossier de candidature, déposé par son mandataire, comportait plus de 50 000 parrains, dont plus de 2000 provenant de 8 régions du Sénégal. Cependant, au cours du contrôle, 10 000 parrains ont été retirés au motif qu’il n’a pas été mentionné à l’en-tête de la clé le nom de la région concernée. Me Amadou Aly Kane a souligné que le récépissé de dépôt mentionnait pourtant l’origine géographique des parrains retirés.

Parmi les autres problèmes soulevés, on compte le diagnostic unilatéral de 18 084 parrains ne figurant pas au fichier électoral, un fichier non produit lors de la séance de contrôle. De plus, 9 134 doublons externes et 5 540 doublons internes ont été décomptés, malgré l’utilisation d’un logiciel signalant automatiquement ces cas.

Ce rejet de candidature met en lumière les défis et les controverses entourant le processus électoral au Sénégal, soulignant la nécessité d’une réflexion approfondie sur la transparence et l’équité dans le système de parrainage. L’appel à la formation d’une coalition suggère une volonté commune de certains candidats de faire entendre leur voix malgré les obstacles rencontrés. La suite de cette situation pourrait avoir des implications significatives sur la scène politique sénégalaise à l’approche de l’élection présidentielle.**

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