Burkina Faso : Rejet des accusations d’exécutions de civils par l’armée

Le Burkina Faso a fermement rejeté les accusations portées par Human Rights Watch (HRW) concernant l’exécution d’au moins 223 civils par l’armée dans le nord du pays en février dernier. Dans un rapport publié récemment, HRW a accusé l’armée burkinabè d’avoir perpétré ces exécutions dans deux villages le 25 février, dont au moins 56 enfants.

Le ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a qualifié ces accusations d'”infondées” dans un communiqué publié samedi soir. Il a également souligné que des enquêtes judiciaires ont été ouvertes sur les tueries de Nodin et de Soro, tout en exprimant son étonnement face à la précipitation de HRW à désigner les coupables avant même que les enquêtes officielles ne soient conclues.

Le gouvernement burkinabè a déploré la campagne médiatique entourant ces accusations, qu’il perçoit comme une tentative de discréditer les forces armées engagées dans la lutte contre le terrorisme. Le porte-parole a affirmé que toutes les allégations de violations des droits humains font l’objet d’enquêtes sérieuses suivies par le gouvernement et le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.

Le Burkina Faso, dirigé par des militaires depuis un coup d’État en 2021, a récemment suspendu pour deux semaines la BBC et Voice of America (VOA) pour avoir relayé les accusations de HRW. Cette suspension s’inscrit dans une série de mesures prises contre plusieurs médias étrangers depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022.

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des violences jihadistes qui ont causé d’innombrables pertes en vies humaines et déplacé des millions de personnes à l’intérieur du pays.

Rejet du recours contre la loi anti-homosexualité en Ouganda : Indignation mondiale

La Cour constitutionnelle ougandaise a rejeté un recours visant à contester la légalité de la loi anti-homosexualité de 2023, malgré les protestations de défenseurs des droits humains, d’universitaires et de membres du parti au pouvoir. Cette législation controversée, promulguée en mai dernier, prévoit des sanctions sévères contre les actes homosexuels et la promotion de l’homosexualité, y compris la peine de mort pour ce qu’elle qualifie d’homosexualité aggravée.

L’adoption de cette loi a déclenché un tollé international, avec des critiques émanant de l’Organisation des Nations Unies et de nombreuses organisations de défense des droits humains. Les opposants à la loi ont vivement exigé son annulation, mais leurs efforts ont été vains face à la décision de la Cour constitutionnelle.

En plus des répercussions sur les droits humains, cette législation a également eu un impact économique significatif sur l’Ouganda. Le pays s’est retiré de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), entraînant la perte d’aide étrangère et d’investissements. Cette situation souligne les tensions entre les considérations juridiques, les droits humains et les impératifs économiques auxquels est confrontée l’Ouganda.

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