Mort de Bassirou Diop : Barthélémy Dias dénonce une répression politique au Sénégal

Dans un communiqué transmis ce matin, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a annoncé avec émotion et indignation le décès de Bassirou Diop, un membre de son équipe de sécurité, survenu à la prison de Saint-Louis. Ce drame intervient dans un contexte politique tendu marqué par des tensions entre l’opposition et le pouvoir en place.

Un décès dans des conditions controversées
Bassirou Diop, arrêté avec 83 autres membres de la sécurité du maire lors d’une opération menée par la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP), est la seconde victime liée à ce dossier, selon Barthélémy Dias. « C’est avec une immense tristesse et une profonde indignation que nous annonçons la mort de Bassirou Diop dans les geôles du pouvoir actuel », a déclaré le maire, dénonçant une « arrestation barbare » et un « acharnement politique ».

Il a également rappelé le décès du père d’un autre membre de sa sécurité, survenu en chemin pour assister au procès de son fils, qu’il qualifie de « pseudo procès politique ».

Un appel à la mobilisation
Barthélémy Dias a utilisé des mots forts pour dénoncer une « répression systématique » et une « instrumentalisation des institutions à des fins politiques ». Il appelle à la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes détenues, y compris les membres de son équipe de sécurité.

Le maire de Dakar a également exprimé sa solidarité envers les familles endeuillées, tout en invitant les citoyens à l’unité face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire. « Ensemble, marchons et restons concentrés sur l’essentiel », a-t-il conclu dans son appel à la mobilisation.

Un contexte politique explosif
Cette annonce intervient alors que le climat politique au Sénégal reste particulièrement tendu, marqué par des arrestations de figures de l’opposition et des manifestations réprimées. Ces événements soulèvent des interrogations sur l’état des libertés démocratiques et le respect des droits humains dans le pays.

L’affaire Bassirou Diop symbolise, selon ses soutiens, le coût humain d’une crise politique qui semble s’intensifier. Les appels à la mobilisation populaire pour « défendre la démocratie et la justice sociale » se multiplient, rendant incertain l’apaisement de cette situation conflictuelle.

Quelles suites ?
Alors que les autorités n’ont pas encore réagi à cette déclaration, les regards se tournent vers les réactions de la société civile et des partenaires internationaux. La mort de Bassirou Diop pourrait devenir un catalyseur pour de nouvelles mobilisations et relancer les débats sur la gouvernance et les libertés au Sénégal.

Bougane Gueye Dany dénonce un climat de répression : « Ceux qui s’opposent à Sonko sont traqués »

Le président du mouvement Guem Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, s’est exprimé de manière véhémente sur la situation politique actuelle au Sénégal. Réagissant aux récentes convocations de Cheikh Yerim Seck, Diegui Diop et Kader de Sen TV, il regrette un climat de répression qui, selon lui, touche principalement ceux qui s’opposent à Ousmane Sonko. Dans un contexte où la liberté d’expression semble de plus en plus menacée, Bougane Gueye Dany s’inquiète d’une dérive autoritaire.

Les convocations de figures médiatiques telles que Cheikh Yerim Seck, Diegui Diop et Kader de la chaîne Sen TV ont suscité de vives réactions dans l’opinion publique. Pour Bougane Gueye Dany, ces convocations ne sont pas anodines. Selon lui, elles viseraient à faire taire toute opposition à Ousmane Sonko, leader politique controversé.

Dans ses propos, Bougane affirme : « On ne peut parler de liberté d’expression au Sénégal depuis l’arrivée de Sonko ‘au pouvoir’ car l’expression ne garantit plus la liberté. » Une déclaration forte qui traduit son malaise face à ce qu’il perçoit comme une instrumentalisation de la justice.

Le leader de Guem Sa Bopp ne mâche pas ses mots lorsqu’il aborde la question de l’indépendance de la justice. Il fustige ce qu’il qualifie de justice « au service d’un parti politique ou d’un homme ». Selon lui, les « menteurs » jouissent d’une certaine impunité, tandis que ceux qui osent s’opposer « passent à la trappe ». Cette situation, d’après lui, est un indicateur d’une dictature naissante, portée par le duo Diomaye-Sonko.

Les inquiétudes de Bougane ne s’arrêtent pas à la situation des autres. En effet, une publication de Madiambal Diagne, journaliste et patron du groupe Avenir Communication, a récemment fait état d’une supposée recherche de Bougane Gueye Dany par la police. Selon cette source, des agents de la division de la cybercriminalité se seraient rendus à son bureau ce matin. Cependant, malgré nos tentatives, nous n’avons pu obtenir de confirmation ou de détails supplémentaires de la part du principal intéressé.

Dans ce climat tendu, Bougane Gueye Dany appelle à la vigilance et à la défense des libertés fondamentales au Sénégal. Il met en garde contre une dérive autoritaire qui pourrait, selon lui, s’installer durablement dans le pays. Pour l’heure, la question demeure : jusqu’où ira cette répression présumée et quels en seront les impacts sur la liberté d’expression et l’avenir politique du Sénégal ?

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