Grève des médecins à Kaolack : Revendications pour de meilleures conditions de travail et de protection

Le Syndicat autonome des Médecins pharmaciens, chirurgiens dentistes (SAMES) a tenu son comité exécutif les 10 et 11 mai à Kaolack, Sénégal, pour réaffirmer ses demandes de meilleures conditions de travail auprès de l’État. Le secrétaire général, Dr Mamadou Demba Ndour, et ses collègues ont exprimé leur frustration quant à la lenteur des négociations avec le gouvernement, entamées en décembre 2023 à la suite d’un préavis de grève.

Les médecins exigent une augmentation de salaire, une revalorisation des pensions de retraite à hauteur d’au moins 80% du dernier salaire, et le recrutement de personnel qualifié dans les hôpitaux afin d’améliorer l’accès aux soins de santé. Ils réclament également une protection juridique spéciale pour garantir leur sécurité dans l’exercice de leurs fonctions. La nécessité de reprendre rapidement les discussions découle des effets négatifs des grèves sur la coordination des services d’urgence et la continuité des soins médicaux.

En plus des revendications salariales et structurelles, le SAMES exprime son soutien aux autres syndicats en conflit et demande au ministère de la Santé de prendre des mesures efficaces pour apaiser la situation. Ils préconisent une approche basée sur l’écoute et l’anticipation de la part des autorités, tout en appelant à la mise en place de mesures préventives pour répondre aux besoins des professionnels de la santé.

Cette mobilisation des médecins sénégalais à Kaolack met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les travailleurs de la santé, ainsi que l’importance cruciale de garantir des conditions de travail sûres et dignes pour assurer la qualité des soins prodigués à la population.

Grève des Agents de Sécurité et de Proximité (ASP) : Revendications et appel au départ du directeur général

Les agents de sécurité et de proximité (ASP) ont annoncé une grève de 72 heures à partir de lundi prochain pour exprimer leur mécontentement face à leurs conditions de travail difficiles et aux retards de paiement de leurs salaires. Cette décision intervient après l’absence de réponse de leurs autorités aux revendications précédentes.

Sous le couvert de l’anonymat, l’un des agents a partagé les motifs de leur mouvement de grève au micro de RFM. Il a déclaré : « Nous avons décidé d’observer une grève de 72 heures à partir de lundi 29 janvier pour non seulement réclamer le paiement de nos salaires, mais aussi exiger le départ du directeur général Mamadou Salif Sow, qui est incapable de diriger cette agence. Nous demandons au président Macky Sall de mettre fin à ses fonctions à la tête de la direction, car il est incapable. Depuis qu’il est là, rien ne marche. Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu nos salaires et ce n’est pas normal, étant des pères et mères de famille. Nous sommes fatigués et nous ne voulons plus de lui à la tête de l’agence. »

Revendications Principales des ASP :

  1. Paiement des Salaires : Les agents réclament le paiement immédiat de leurs salaires, soulignant l’impact financier sur leurs familles.
  2. Départ du Directeur Général : Les ASP considèrent leur directeur général, Mamadou Salif Sow, comme incompétent et appellent à son remplacement.

Appel au Président Macky Sall : Les agents de sécurité et de proximité adressent un appel au président Macky Sall pour mettre fin aux fonctions de Mamadou Salif Sow en tant que directeur général, affirmant que son incapacité à diriger l’agence a eu des conséquences néfastes sur leur bien-être professionnel.

Perspectives de la Grève : La grève de 72 heures, prévue à partir du lundi 29 janvier, vise à attirer l’attention des autorités sur les revendications des ASP. L’issue de ce mouvement dépendra des réponses et actions des responsables vis-à-vis des préoccupations soulevées par les agents.

Election Présidentielle 2024 : Revendications de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal

Dans le cadre de sa mission de contrôle du respect des dispositions législatives et réglementaires, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), en collaboration avec la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), a mené des rencontres avec les professionnels des médias à travers le pays. Migui Maram Ndiaye, président du CJRS, a exhorté les journalistes à faire preuve d’une plus grande responsabilité dans le traitement de l’information à l’approche de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Il a exprimé ces sentiments mardi à la Maison de la Presse de Dakar.

Cette tournée, initiée en prélude à l’élection présidentielle, vise à dialoguer avec les techniciens des médias, à les sensibiliser aux réglementations applicables pendant la période électorale et à souligner l’importance du respect de ces règles.

Le CNRA a dispensé une formation à plus de 1 000 journalistes pour garantir une compréhension approfondie de la couverture médiatique de l’élection présidentielle. “Grâce à l’initiative du CNRA, cette tournée a permis à 260 reporters de bénéficier d’une formation de qualité. De plus, indirectement, plus de 1000 reporters ont été équipés grâce au Compendium du Reporter, disponible depuis quelques années”, a rappelé Migui Maram Ndiaye.

Voici le discours complet de Migui Maram Ndiaye :

« L’atelier qui nous réunit ici ce matin à la Maison de la Presse Babacar Touré marque la dernière étape de la tournée de sensibilisation et de renforcement des capacités sur la couverture médiatique en période électorale ! C’est l’occasion idéale pour évaluer et discuter des perspectives !

Cette tournée, initiée par le CNRA, a permis à 260 reporters de bénéficier d’une formation de qualité. De plus, plus de 1000 reporters ont été équipés grâce au Reporter’s Compendium, grâce à notre partenaire le CNRA. Cette année, 1000 gilets supplémentaires ont été distribués aux journalistes pour leur protection pendant la campagne électorale ! Je tiens à exprimer mes sincères remerciements au président du CNRA pour sa collaboration et son soutien continu.

Il a exhorté les professionnels des médias à être beaucoup plus responsables dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information.

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes dans la dernière ligne droite ! Depuis le 11 décembre, les candidats déclarés déposent leurs dossiers au Conseil constitutionnel et nous entrerons bientôt dans la période de pré-campagne. Une période importante du calendrier électoral que l’on néglige souvent ! Durant la pré-campagne, le code électoral interdit toute propagande déguisée soutenue par les médias nationaux publics et privés.

Les actes de propagande électorale déguisée comprennent toute manifestation publique ou déclaration de soutien à un candidat, un parti politique ou une coalition de partis politiques, faite directement ou indirectement par toute personne, association ou groupe de personnes, quelles que soient leur qualité, leur nature ou leur caractère. .

Nous appelons tous les journalistes, ainsi que les rédacteurs en chef et les éditeurs, à respecter scrupuleusement cette disposition du code électoral !

Nous vous invitons également à faire preuve de beaucoup plus de responsabilité dans le traitement de l’information alors que cette élection présidentielle se déroule dans un contexte particulier. Comme vous le savez, nous sommes confrontés à la multiplication des discours de haine dans l’espace public. Face à cette situation, les professionnels des médias doivent être beaucoup plus responsables dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information.

Un autre aspect important est la vérification des faits ! La campagne ne doit pas être une période où l’on met de côté les fondamentaux de notre métier. Dans leur empressement à diffuser l’information les premiers, certains médias ne prennent même pas le temps de vérifier l’exactitude des faits. Une erreur impardonnable à mes yeux ! Ensemble, nous devons remédier à bon nombre de ces problèmes avant l’élection présidentielle de février 2024.

Le dernier appel que nous réitérerons s’adresse aux propriétaires de médias ! Nous l’avons souligné lors des étapes précédentes. La période électorale est à la fois délicate et dangereuse pour le travail journalistique. Les entreprises médiatiques doivent donc prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre leurs reporters dans des conditions optimales pour mener à bien leur mission. Il s’agit non seulement d’une exigence pour garantir la sécurité des journalistes, mais également pour leur permettre de travailler efficacement.

Monsieur le Président,

Avant de conclure mon propos, permettez-moi de vous remercier encore une fois, ainsi que toute votre équipe ! Nos formateurs IBRAHIMA Bakhoum, MATAR Sall, et IBRAHIMA Sane ! Nous avons bénéficié de leur expérience lors de cette campagne de sensibilisation. Il y avait aussi une équipe qui travaillait en coulisses. Nous pensons à Doyen Ndiaye, Madame Diallo, Madame Diop, Mame NDIACK Wane, Souleymane, le Colonel Mame Balla, sans oublier ceux qui ont facilité notre déplacement et assuré notre sécurité !

Mention spéciale à Cheikh Hassana Fall et Absatou Hane, qui ont brillamment coordonné cette tournée ! Deux figures qui incarnent l’avenir de cette convention ! Félicitations à tous, et bonne couverture médiatique de l’élection présidentielle à tous.”

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