L’armée birmane a subi une nouvelle défaite avec son retrait de Myawaddy, une ville frontalière cruciale pour le commerce avec la Thaïlande. Cette retraite marque une série de revers pour la junte militaire qui fait face à des défis importants dans plusieurs régions de la Birmanie.
Les troupes birmanes ont quitté leurs positions à Myawaddy, comme l’a confirmé un porte-parole de la junte, corroborant les informations fournies par l’Union nationale karen (KNU), un groupe ethnique minoritaire qui affronte l’armée depuis plusieurs jours.
Selon les déclarations de Padoh Saw Taw Nee, porte-parole de la KNU, environ 200 soldats de la junte se sont retirés de la ville pour se réfugier sur un pont reliant Myawaddy à la ville thaïlandaise de Mae Sot.
Le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a confirmé ce retrait en invoquant la sécurité des familles des soldats. Il a également indiqué que des négociations étaient en cours avec les autorités thaïlandaises concernant ces soldats, sans fournir de détails sur leur nombre exact.
La Thaïlande partage une frontière de 2 400 kilomètres avec la Birmanie, et les échanges commerciaux via Myawaddy représentent une source de revenus vitale pour l’armée birmane, qui est actuellement en difficulté financière.
Depuis le coup d’État de 2021 qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu d’Aung San Suu Kyi, la Birmanie est en proie à une rébellion. La junte militaire fait face à une résistance croissante, notamment de la part de divers groupes ethniques armés.
En janvier, 276 soldats de l’armée birmane avaient déjà fui en Inde à la suite d’affrontements avec des combattants de minorités ethniques dans l’ouest du pays. Un avion militaire avait été envoyé pour les rapatrier.
Ce retrait de l’armée birmane à Myawaddy souligne les défis croissants auxquels la junte est confrontée et pourrait avoir des implications stratégiques importantes pour la situation politique et sécuritaire en Birmanie.