Hausse du prix du riz : Réfutation des allégations par le Chef du Service Régional du Commerce de Dakar

Ces derniers jours, des murmures inquiétants sur une augmentation du prix du riz au Sénégal ont suscité des préoccupations parmi les consommateurs. Cependant, le Chef du Service Régional du Commerce de Dakar, Amadou Touba Niane, est intervenu pour démystifier ces rumeurs et apporter des clarifications importantes.

Dans une interview accordée à Sud Quotidien, Amadou Touba Niane a catégoriquement nié toute hausse significative du prix du riz. Selon lui, le coût d’une tonne de riz brisé non parfumé varie actuellement entre 360 000 et 370 000 FCFA. Cette fourchette de prix représente même une légère baisse par rapport aux 380 000 FCFA enregistrés le mois précédent.

Les affirmations de Niane sont étayées par Moustapha Tall, un importateur de riz, qui a corroboré l’absence d’augmentation des prix malgré la rareté de certaines variétés sur le marché local. Tall attribue cette rareté au retard dans le paiement d’une subvention de 25 000 FCFA par tonne aux importateurs. Ce retard dissuade les importateurs d’accroître leurs stocks en raison des charges supplémentaires qu’il engendre.

Ainsi, les déclarations du Chef du Service Régional du Commerce de Dakar et de l’importateur de riz réfutent les allégations selon lesquelles les grossistes auraient augmenté les prix du riz. Leurs explications rassurent les consommateurs quant à une éventuelle augmentation généralisée des prix de cette denrée alimentaire essentielle au Sénégal.

Menace sur le “Ceebu Jën” au Sénégal : La restriction des exportations de riz indien risque de provoquer une pénurie d’ici mars 2024

Le Sénégal, réputé pour son plat national emblématique, le “Ceebu Jën” (riz au poisson), inscrit au patrimoine mondial immatériel par l’UNESCO, fait face à une menace imminente de pénurie de riz d’ici le mois de mars 2024. Cette situation découle de la décision de l’Inde de restreindre ses exportations de cette céréale largement prisée au pays de la Téranga. Même si le Sénégal bénéficie d’une dérogation, les producteurs de la région de Bokhol alertent sur le risque réel que cette restriction fait peser sur l’approvisionnement en riz.

Les producteurs, notamment ceux de Bokhol, soulignent que les difficultés rencontrées dans la production locale de riz ont été exacerbées par l’absence de semences de qualité, le manque d’accompagnement de l’État et les problèmes d’accès au crédit bancaire. Alassane Gueye, président des riziculteurs de Bokhol, déclare : “Je confirme cette information. Tout cela est dû au manque de financement causé par la banque agricole. D’ailleurs, explique-t-il, c’est ce qui justifie, depuis quelques années, la baisse de rendement. Car nous sommes confrontés à un réel manque de semences de bonne qualité.”

Face à cette situation critique qui pourrait avoir des conséquences insoutenables pour les ménages sénégalais, les producteurs appellent au strict respect des accords signés avec le gouvernement. La conjonction de la restriction des exportations indiennes et des défis locaux dans la production de riz souligne l’urgence d’une action concertée pour garantir la sécurité alimentaire au Sénégal, particulièrement pour le célèbre “Ceebu Jën”. Les négociations en cours avec le gouvernement seront cruciales pour atténuer les risques de pénurie et assurer un approvisionnement stable en riz dans les mois à venir.

Quitter la version mobile