Le Dakarois Quotidien N°313 – du 04/11/2024
Étiquette : RUSSIE
Russie critique la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris
La Russie, exclue des Jeux Olympiques de Paris en raison de son invasion de l’Ukraine, a exprimé samedi son mécontentement face à la cérémonie d’ouverture des Jeux, la qualifiant de « échec massif ».
Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a dénoncé sur Telegram divers dysfonctionnements lors de cette cérémonie et dans la préparation des Jeux. Parmi les critiques, elle a mentionné un « effondrement des transports » attribué à des sabotages du réseau ferré français et des « spectateurs restés assis sous une pluie battante pendant des heures » sans que les organisateurs aient prévu de solutions adéquates telles que la dispersion des nuages ou des auvents.
Zakharova a également reproché à Paris d’avoir transformé son centre-ville en « ghetto » et d’être « inondée par les rats ». Elle a critiqué le choix de Snoop Dogg, qualifié de « rappeur toxicomane », pour porter la torche olympique, ainsi que d’autres problèmes organisationnels.
En outre, Zakharova a fustigé ce qu’elle a décrit comme une « parodie LGBT de la Cène », représentant un « sujet sacré pour les chrétiens » avec des apôtres dépeints par des travestis. Cette critique a également été formulée par l’Église orthodoxe russe, qui a qualifié cet acte de « suicide historique et culturel » dans « l’une des capitales chrétiennes de la civilisation européenne ».
Vakhtang Kipchidzé, porte-parole de l’Église orthodoxe russe, a dénoncé la représentation de la Cène avec des travestis imitant le Christ et ses disciples.
Le journal sportif russe Sovetski Sport a remarqué que le drapeau olympique à Paris avait été hissé à l’envers, se moquant des Français en affirmant qu’ils avaient « oublié à quoi ressemble le drapeau olympique ».
Cette série de critiques met en lumière les tensions continues entre la Russie et les nations occidentales, exacerbées par le contexte des Jeux Olympiques de Paris 2024.
CHOISIR ENTRE LA FRANCE ET LA RUSSIE : Diomaye Faye maintient la diplomatie sénégalaise centriste
Depuis le début des hostilités entre la Russie et l’Ukraine, le Sénégal, sous la direction de Macky Sall et maintenant, sous celle de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, adopte une politique de neutralité, priorisant la lutte contre le terrorisme et le développement économique. La rencontre de Diomaye et Macron à Paris ainsi que l’audience accordée par le chef d’État sénégalais au vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mickaïl Bagdanov, illustrent cette posture.
Le Sénégal, depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, adopte la neutralité. En juillet 2023, le président de la République, Macky Sall, disait en Russie : « C’est le même discours qu’on tient à Dakar, ici où à Washington ». Le quatrième chef d’État du Sénégal avançait, à l’époque, que l’urgence pour l’Afrique est ailleurs. « Chaque génération a son combat à mener. Le nôtre, c’est d’abord de combattre le terrorisme qui est en train de gangréner notre continent, mais aussi de travailler pour le développement de notre continent », précisait-il, afin de faire entendre aux belligérants que l’Afrique, en général, et le Sénégal, en particulier, ne devraient pas accepter – ou même ne permettront pas pour certains – de subir encore une guerre par procuration entre différentes puissances.
Aujourd’hui, le successeur de Macky Sall, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, semble opter pour la même posture. Ce dernier, s’étant rendu en France, juin dernier, devant son homologue français, a tenu un discours équilibriste, appelant à un nouveau souffle dans les rapports sénégalo-français. Les deux dirigeants, sans évoquer la crise russo-ukrainienne, sont tombés d’accord sur « un respect mutuel, un partenariat équilibré au service des intérêts réciproques des deux peuples, unis par des valeurs démocratiques partagées, par un lien humain et une relation d’amitié ». Et pourtant, la France, premier investisseur étranger du Sénégal, avec 12 % des parts de marché en 2023, contre 10,9 % pour la Chine, est un allié sûr de l’Ukraine.
D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle, après ce voyage à l’Hexagone, que Diomaye Faye a subi les foudres des adeptes d’une rupture totale avec l’ancien colon, qui auraient voulu que le Sénégal rejoigne l’Alliance des États du Sahel (AES).
Cependant, malgré l’attitude renfermée des putschistes de cette confédération, le président sénégalais continue à vouloir maintenir le dialogue, favorisant l’union au 65e Sommet ordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) où il a été désigné facilitateur en vue de pourparlers avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Un rôle qu’il partagera avec Denis Sassou-Nguesso, président la République du Congo.
C’est ainsi que, dans la même dynamique de maintenir, apparemment, la diplomatie sénégalaise centriste, le président Diomaye Faye a reçu, ce mercredi, Mikhaïl Bogdanov, envoyé par Vladimir Poutine, le chef d’État russe. Le vice-ministre des Affaires étrangères a échangé avec Diomaye du renforcement de la coopération bilatérale diversifiée entre le Sénégal et la Russie. Par ailleurs, dans la facilitation des échanges commerciaux entre les deux pays, l’ouverture de la chambre de commerce et d’investissement d’Afrique, de Russie et d’Eurasie (CCIAR) était également au programme, hier.
À noter que, d’autre part, jusqu’à présent, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ne s’est pas encore prononcé clairement sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Après son élection, il s’est contenté de rassurer les partenaires du Sénégal. « Je voudrais dire à la communauté internationale, à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux que le Sénégal tiendra toujours son rang, il restera le pays ami et l’allié sûr et fiable de tout partenaire qui s’engagera avec nous dans une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive », affirmait l’alter ego du Premier ministre, Ousmane Sonko.
Le Dakarois
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°221 – du 11/07/2024
Le sommet pour la paix en Ukraine réaffirme l’intégrité du pays mais appelle à associer la Russie
Un appel à la participation et au dialogue « entre toutes les parties » a marqué le premier sommet international pour la paix en Ukraine, qui s’est tenu ce week-end à Genève en l’absence de la Russie. Forte du soutien de la très grande majorité des participants, la déclaration finale réaffirme également « les principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les États, y compris l’Ukraine ».
Un message fort. La vaste majorité des pays réunis au premier sommet pour la paix en Ukraine ont réitéré leur soutien à l’indépendance et la souveraineté territoriale de l’Ukraine tout en reconnaissant que la Russie devra être partie prenante des discussions pour arriver « à une paix durable et juste ».
Mais le sommet à peine terminé, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que la Russie et ses dirigeants – Vladimir Poutine a exigé de facto une capitulation de Kiev pour toute négociation – « ne sont pas prêts à une paix juste ».
a Russie peut négocier la paix « demain, si elle se retire de notre territoire », a insisté Volodymyr Zelensky, lors d’un point de presse à l’issue de cette conférence qui a rassemblé des dirigeants de plus 90 pays dans un complexe hôtelier de luxe du centre de la Suisse.
Plus de deux ans après l’invasion russe, la très grande majorité de la centaine de participants rassemblés depuis samedi dans un complexe hôtelier au centre de la Suisse est parvenue à s’entendre sur un communiqué final dessinant des pistes pour mettre fin au plus grand conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
« Souveraineté, indépendance et intégrité territoriale »
Mais la question de « comment et quand impliquer la Russie » reste ouverte, a reconnu la présidente de la Confédération helvétique et hôte du sommet, Viola Amherd. « Il faudra trouver une méthode permettant » à la Russie et à la Chine « de se joindre à ces délibérations », a renchéri à ses côtés le président ghanéen Nana Akufo-Addo.
Selon un décompte diffusé sur un écran officiel en salle de presse, environ 80 pays soutiennent la déclaration finale. Le Brésil, l’Inde et l’Arabie saoudite, notamment, n’en faisaient pas partie en début d’après-midi.
Le texte réaffirme « les principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les États, y compris l’Ukraine ». Il dénonce « la militarisation de la sécurité alimentaire » et appelle au retour des enfants ukrainiens déportés par la Russie.
Il appelle aussi « à impliquer toutes les parties » au conflit pour faire cesser les hostilités, alors que la Russie et son allié chinois ont snobé ce premier sommet.
Pékin a choisi de ne pas y participer en raison de l’absence de Moscou. Mais Volodymyr Zelensky a assuré dimanche que son pays n’était « pas l’ennemie » de la Chine, en réponse à une question sur ses relations avec Pékin.
« L’Ukraine n’a qu’un seul ennemi : Poutine », a-t-il martelé.
Pas un « ultimatum »
« Nous savons que la paix en Ukraine ne sera pas obtenue en un coup. C’est un chemin à parcourir. Ce (sommet) n’était pas une négociation de paix. Parce que Poutine ne veut pas sérieusement mettre fin à la guerre », a souligné dimanche la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Le président ukrainien a expliqué que le sommet serait suivi de réunions au niveau technique et ministériel, avant un second sommet de paix « pour mettre fin à cette guerre et avoir une paix juste et durable ». Son objectif est de fédérer la communauté internationale autour d’une proposition de paix qui pourrait être présentée à Moscou.
Le sommet s’est tenu alors que l’Ukraine est en difficulté sur le plan militaire. L’appel à la reddition lancé la veille du sommet par le président Vladimir Poutine a toutefois été rejeté sèchement par une majorité des participants.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé dimanche que l’Ukraine devrait « réfléchir » à la proposition du président russe, assurant qu’il ne s’agissait pas d’un « ultimatum » mais « d’une initiative de paix qui tient compte des réalités du terrain ».
Les discussions en Suisse se sont basées sur les points communs entre le plan de paix en dix points du président Zelensky présenté fin 2022 et les résolutions de l’ONU sur la guerre qui ont bénéficié d’un large soutien.
Le succès diplomatique du sommet vient s’ajouter au déblocage de l’aide militaire américaine, après des mois de tergiversation, et d’un prêt de 50 milliards de dollars garanti par les avoirs russes gelés.
Faire revenir les enfants « déportés »
Dimanche, les délégations se sont réparties en plusieurs groupes de travail sur des sujets pressants : la sécurité nucléaire, la sécurité alimentaire mondiale, notamment en assurant la liberté de navigation en mer Noire, et aspects humanitaires.
Le communiqué final exige la libération « par échange complet » des prisonniers de guerre, mais aussi « de tous les enfants ukrainiens déportés et illégalement déplacés ».
« Nous avons vu environ 20 000 enfants ukrainiens enlevés à leur famille, à leur communauté et à leur pays. C’est terrifiant de dire cela, et comment le monde peut-il tourner le dos ? », s’est indigné le Premier ministre irlandais Simon Harris.
Le texte réclame aussi que tous les civils ukrainiens illégalement détenus soient être « rendus à l’Ukraine ».
La sécurité alimentaire
Les discussions sur la sécurité alimentaire ont porté sur la crise de la production et des exportations agricoles, qui a créé un choc alimentaire et inflationniste au début de la guerre, l’Ukraine étant l’un des greniers à céréales du monde.
Le communiqué final souligne que « la sécurité alimentaire ne doit être en aucune manière être militarisée » et qu’il faut garantir la liberté de navigation sur la mer Noire et la mer d’Azov.
Les discussions portaient non seulement sur les destructions de terres fertiles, mais également sur les risques posés par les mines et les munitions non explosées.
« Trouver une solution politique en Ukraine reste crucial pour stabiliser les prix alimentaires sur le marché mondial », a souligné la Suisse.
RFI
Scandale financier dans le secteur des paris en ligne : Révélations sur des détournements présumés et des liens suspects avec la Russie
Une affaire secoue le monde des paris en ligne au Sénégal alors qu’un homme d’affaires réclame 400 millions de francs CFA au directeur général de 1XBET pour des accusations de détournements de fonds et de connexions suspectes avec la Russie.
Les détails de cette affaire, basés sur une série de documents confidentiels obtenus par Seneweb, révèlent un différend financier entre Abdoulaye Loum, directeur général de Creative Agency, et Mouhamad Dieng, directeur général de 1XBET Sénégal. Une plainte pour abus de confiance, déposée en juillet 2023 à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, accuse Dieng de diverses malversations financières.
Selon les documents consultés, Creative Agency avait été mandatée par 1XBET pour installer 45 boutiques de paris à travers le Sénégal. Cependant, seulement dix-sept de ces boutiques ont été livrées dans les délais prévus. Le projet a ensuite connu des obstacles, notamment des problèmes de trésorerie que Loum attribue à des demandes de décaissements répétées de la part de Dieng, dont l’utilisation demeure obscure.
Des montants considérables, totalisant 499 millions 750 mille francs CFA, ont été décaissés pour le compte de Dieng, distribués entre lui-même, son frère, son chauffeur et même le frère de Loum, sans que la destination de ces fonds soit clairement établie.
La situation a abouti à la suspension officielle du projet par Loum, suite au refus de Dieng de décaisser des fonds supplémentaires pour le projet. Une escalade judiciaire s’en est suivie, avec l’arrestation de Loum à la suite d’une plainte déposée par Dieng.
Cependant, cette affaire prend une tournure encore plus sombre avec des allégations d’enrichissement illicite, de connexions suspectes avec des hommes d’affaires russes et même de fraude fiscale, selon des sources proches du dossier.
Alors que l’enquête se poursuit, cette affaire met en lumière les risques de corruption et de malversations dans le secteur des jeux en ligne, tout en soulevant des questions sur la transparence et l’éthique des entreprises opérant dans ce domaine.
Attaques de Drones en Russie : Incendies dans la Région de Smolensk
Mercredi, des sites énergétiques dans la région russe de Smolensk, à environ 400 km des frontières ukrainiennes, ont pris feu après des attaques de drones, a rapporté le gouverneur régional, Vassili Anokhine.
Le gouverneur a déclaré sur Telegram : « Notre région est à nouveau visée par des attaques de drones ukrainiens. » Il a ajouté : « Très probablement, suite à l’attaque ennemie contre des sites civils d’infrastructure énergétique, des incendies se sont déclarés », sans fournir de détails précis sur les sites touchés.
Heureusement, aucune victime n’a été signalée, mais le ministère russe des Situations d’urgence a envoyé des secouristes sur les lieux pour contenir les incendies.
Par ailleurs, une autre attaque de drones a visé la zone économique spéciale de la ville de Lipetsk, située également à environ 400 km des frontières ukrainiennes mais plus au sud. Cette zone abrite notamment des entreprises métallurgiques et pharmaceutiques. Le gouverneur de la région, Igor Artamonov, a déclaré sur Telegram que « le régime criminel de Kiev a tenté de frapper des infrastructures dans la zone industrielle de Lipetsk. » Il a assuré qu’aucune victime n’était à déplorer et que les quartiers résidentiels n’étaient pas menacés.
Ces attaques de drones sur le territoire russe par l’armée ukrainienne se sont multipliées ces derniers mois, ciblant notamment des sites énergétiques. Ces incidents soulignent les tensions persistantes entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que les défis sécuritaires auxquels la région est confrontée.
La Russie appelle à la retenue après les frappes iraniennes contre Israël
Le ministère russe des Affaires étrangères a émis dimanche un appel à la « retenue » à toutes les parties concernées, suite aux frappes iraniennes visant Israël.
Dans un communiqué, le ministère a déclaré : « Nous appelons toutes les parties impliquées à la retenue. Nous comptons sur les États de la région pour trouver une solution aux problèmes existants, par des moyens politiques et diplomatiques. »
Cette déclaration survient après des attaques présumées de missiles par l’Iran contre des cibles en Israël, une escalade qui suscite des inquiétudes quant à une détérioration supplémentaire de la situation dans la région.
La Russie, qui joue souvent un rôle de médiateur dans les conflits internationaux, exhorte à un règlement pacifique des différends et encourage le dialogue entre toutes les parties concernées.
Inondations Dévastatrices en Russie et au Kazakhstan : Les Autorités Face à une Crise Majeure
Le Kremlin a décrit mercredi une situation « très, très tendue » dans plusieurs régions de l’Oural et de Sibérie occidentale touchées par les plus graves inondations depuis des décennies, tandis que le Kazakhstan voisin est également fortement touché par cette catastrophe naturelle.
Les autorités russes ont évacué plus de 100 000 habitants au cours des derniers jours, principalement au Kazakhstan, alors que le pic de la crue n’a pas encore été atteint. Ces inondations, causées par de fortes pluies, une hausse des températures et la fonte des neiges, ont entraîné des dégâts considérables et des situations d’urgence dans plusieurs régions.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a reconnu la gravité de la situation, affirmant que « les prévisions sont défavorables » et que « l’eau continue de monter » dans certaines régions, notamment à Kourgan et Tioumen. Malgré cette crise, le président russe Vladimir Poutine n’a pas encore prévu de se rendre dans les zones sinistrées, a ajouté M. Peskov.
Dans la région d’Orenbourg, dans l’Oural, le niveau de l’eau a atteint des niveaux historiquement élevés, forçant l’évacuation de milliers de personnes et causant d’importants dégâts matériels. Les autorités ont appelé la population à quitter les zones inondables de toute urgence, mais la situation reste critique dans de nombreuses régions.
Au Kazakhstan, plus de 96 000 personnes ont été secourues et évacuées, dont de nombreux enfants. La ville de Petropavlovsk, proche des régions russes touchées, est particulièrement menacée, avec environ 200 000 habitants en danger.
Les autorités kazakhes ont déployé d’importants moyens pour venir en aide aux victimes et aux zones affectées, mobilisant des milliers de membres des services d’urgence et des volontaires civils. Cependant, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a critiqué le manque de préparation des autorités locales face à cette catastrophe, la qualifiant de « la plus grande des 80 dernières années ».
En réponse à ces inondations, des vérifications ont été lancées sur l’utilisation des fonds alloués à la lutte contre les inondations, avec des préoccupations concernant le détournement d’argent. Cette crise met en lumière les défis auxquels sont confrontés les gouvernements russes et kazakhs pour faire face à une situation d’urgence de cette ampleur, tout en soulignant l’importance d’une préparation adéquate face aux catastrophes naturelles.
Coopération Burkina Faso-Russie : Proposition de partenariat pour l’exploitation du lithium
Lors du récent Forum international sur l’énergie nucléaire qui s’est tenu à Sotchi en mars dernier, l’ambassadeur du Burkina Faso près de la Russie, Aristide Ludovic Tapsoba, a évoqué une potentielle collaboration entre les deux pays dans le domaine de l’exploitation du lithium. Cette ressource, cruciale pour le développement des énergies renouvelables et des technologies électriques, est présente en quantité significative au Burkina Faso.
Contrairement à la Russie, qui ne produit pas de lithium, le Burkina Faso dispose donc d’une opportunité stratégique pour l’exploitation de cette ressource. Dans une récente interview accordée au site d’informations Lefaso.net, M. Tapsoba a révélé que son pays est prêt à permettre à la Russie d’exploiter le lithium burkinabé.
La proposition du Burkina Faso repose sur un échange équitable : la Russie serait autorisée à exploiter le lithium, à condition de le transformer localement en batteries et en véhicules électriques. Cette approche vise à garantir que le lithium soit utilisé en premier lieu pour répondre aux besoins du Burkina Faso, contribuant ainsi à son développement économique et industriel.
Cette initiative souligne l’engagement du Burkina Faso en faveur d’une exploitation responsable de ses ressources naturelles, en veillant à ce qu’elles bénéficient d’abord à son propre développement. Elle témoigne également de la volonté du pays de nouer des partenariats économiques mutuellement avantageux avec d’autres nations, tout en contribuant à la transition vers une économie plus verte et durable.
Cette proposition pourrait ouvrir la voie à une coopération fructueuse entre le Burkina Faso et la Russie dans le domaine de l’énergie et de l’industrie électrique, offrant des opportunités de croissance économique et de développement technologique pour les deux pays.
La Russie annonce le début de sa campagne de conscription militaire de printemps
La Russie s’apprête à lancer sa campagne de conscription militaire de printemps, une initiative qui soulève des inquiétudes alors que le pays est déjà engagé dans un conflit en Ukraine avec plus de 617 000 soldats déployés sur le terrain. Cette campagne, qui débutera le 1er avril, vise à enrôler des dizaines de milliers de jeunes âgés de 18 à 30 ans.
L’état-major russe a confirmé que la campagne de conscription se déroulera sur le territoire russe et que les nouveaux conscrits ne seront pas envoyés en Ukraine. Malgré les assurances selon lesquelles ces recrues ne participeront pas aux opérations militaires spéciales en Ukraine, de nombreux Russes redoutent une deuxième vague de mobilisation, rappelant la mobilisation de plus de 300 000 personnes à l’automne 2022.
L’année dernière, la campagne de conscription de printemps a concerné environ 147 000 hommes, tandis que celle d’automne a vu 130 000 conscrits rejoindre l’armée russe. Bien que le nombre de recrues visées par la campagne de printemps de cette année ne soit pas encore précisé, la récente modification de la loi russe a repoussé l’âge limite de conscription de 27 à 30 ans, ce qui suscite des préoccupations quant à une mobilisation accrue.
Les avancées militaires de la Russie en Ukraine, combinées à une aide occidentale en déclin pour l’armée ukrainienne, ont alimenté les craintes d’une escalade du conflit. Lors de sa conférence de presse annuelle en décembre dernier, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que 617 000 soldats russes étaient présents en Ukraine dans le cadre de l’opération militaire en cours.
Cette nouvelle campagne de conscription de printemps s’inscrit dans un contexte tendu alors que les relations entre la Russie et l’Occident restent sous tension en raison du conflit en Ukraine et d’autres questions géopolitiques. Les réactions au sein de la population russe restent mitigées, certains exprimant des préoccupations quant à une possible escalade du conflit, tandis que d’autres appellent au soutien des opérations militaires de la Russie.
Russie: l’opposant Alexeï Navalny est mort en prison
L’annonce du décès de l’opposant russe Alexeï Navalny dans la prison de l’Arctique où il purgait une peine de 19 ans de prison a suscité une onde de choc tant en Russie qu’à l’échelle internationale. Les services pénitentiaires (FSIN) ont confirmé la nouvelle, indiquant que Navalny s’était senti mal après une promenade et que malgré les tentatives de réanimation, il n’a pas survécu. Les causes exactes de sa mort sont actuellement en cours d’établissement.
Cette annonce a été suivie d’une déclaration de la porte-parole de Navalny, Kira Iarmich, affirmant que les soutiens de l’opposant n’avaient pas encore été officiellement informés de sa mort en prison. Un de leurs avocats se rendait sur place pour obtenir des informations précises.
Agé de 47 ans, Navalny purgeait une lourde peine de prison pour « extrémisme » dans des conditions réputées très difficiles. Ses procès ont été largement dénoncés comme politiques, visant à réprimer son opposition au président russe Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine a été informé du décès, selon son porte-parole Dmitri Peskov. Navalny avait récemment été le protagoniste de plusieurs procès auxquels il participait par vidéo, apparaissant amaigri et affaibli, suite à une grève de la faim et à un empoisonnement dont il avait miraculeusement survécu en 2020.
Dans ses déclarations lors de son procès pour « extrémisme », Navalny avait critiqué violemment l’assaut russe contre l’Ukraine, qualifiant cette action de « guerre la plus stupide et la plus insensée du XXIe siècle ». Ses messages en ligne dénonçaient également les brimades subies en prison.
La disparition de Navalny intervient dans un contexte où les opposants politiques en Russie, notamment Navalny lui-même, ont été systématiquement réprimés ou forcés à l’exil ces dernières années. La répression s’est encore intensifiée depuis le début de l’assaut de Moscou en Ukraine en 2022.
Cette nouvelle suscite des interrogations et des réactions dans le monde entier, mettant en lumière les enjeux liés aux droits de l’homme et à la liberté d’expression en Russie, ainsi que l’impact potentiel sur la scène politique russe et les relations internationales.
(Avec AFP)
Frappes à Donetsk : Nouveau bilan porté à 25 morts, les autorités Ukrainiennes muettes
Une frappe ukrainienne sur la ville de Donetsk a provoqué la mort d’au moins 25 personnes, selon les autorités prorusses qui administrent la région. L’incident s’est produit sur un marché, tuant également deux enfants dans un état grave parmi les 20 personnes blessées. Les autorités locales, sous l’occupation russe, ont précédemment rapporté 18 morts et 10 blessés.
Denis Pouchiline, chef de l’occupation russe dans la région, a confirmé le nouveau bilan, déclarant que l’attaque a touché une zone très fréquentée abritant des boutiques et un marché. La ville de Donetsk, située à environ 20 kilomètres de la ligne de front, est passée sous le contrôle de séparatistes prorusses en 2014 et est régulièrement la cible de bombardements de l’armée ukrainienne.
Le maire de la ville, Alexeï Koulemzine, a également révélé que la frappe a touché une zone densément peuplée, augmentant le nombre de victimes. Jusqu’à présent, les autorités ukrainiennes n’ont pas réagi à ces informations.
Cet incident survient dans un contexte de tensions persistantes entre l’Ukraine et les séparatistes soutenus par la Russie. La région de Donetsk a été le théâtre de combats et de violences depuis 2014, malgré plusieurs tentatives de cessez-le-feu. L’incident soulève de nouvelles inquiétudes quant à la situation humanitaire dans la région et la nécessité de trouver des solutions diplomatiques pour mettre fin aux hostilités.
La Russie accuse la France d’avoir des mercenaires en Ukraine et convoque son ambassadeur
L’ambassadeur français en Russie a été convoqué jeudi au ministère russe des Affaires étrangères pour répondre aux accusations du Kremlin concernant la présence de mercenaires français en Ukraine. La Russie avait en effet justifié le bombardement d’un hôtel à Kharkiv, mardi, par la présence de combattants français à l’intérieur. Le Quai d’Orsay dénonce une accusation mensongère et une tentative de manipulation.
Le Quai d’Orsay se serait bien passé de cette polémique. La France « n’a pas de ‘mercenaires' » en Ukraine, a affirmé jeudi 18 janvier le ministère français des Affaires étrangères, en réaction aux affirmations de Moscou qui assure avoir visé mardi un bâtiment abritant des « mercenaires français » à Kharkiv (nord-est).
« La France n’a pas de ‘mercenaires’, ni en Ukraine, ni ailleurs, contrairement à d’autres. Il s’agit d’une nouvelle manipulation grossière russe. Il ne faut pas lui donner plus d’importance qu’aux précédentes et qu’aux suivantes qui ne manqueront pas d’arriver », a ajouté le Quai d’Orsay. Dans la foulée, l’agence Tass a rapporté que l’ambassadeur de France en Russie, Pierre Lévy, a été convoqué jeudi au ministère russe des Affaires étrangères citant la porte-parole du ministère.
La France dénonce une tentative de manipulation
Ces accusations russes sont intervenues après l’annonce par le président Emmanuel Macron mardi que la France allait livrer à Kiev 40 missiles à longue portée Scalp supplémentaires et signer un accord de sécurité avec l’Ukraine. Les alliés de l’Ukraine ont par ailleurs lancé jeudi à Paris une coalition « artillerie » pour répondre aux besoins criants en armement de Kiev.
Pour un haut gradé français, le tempo des accusations répond précisément aux annonces françaises. « La Russie utilise le champ informationnel pour répliquer au champ politique », explique-t-il sous couvert de l’anonymat.
« Cela rentre dans le cadre de leur narratif, articulé autour d’une guerre de l’Otan contre la Russie et du complot contre Moscou pour l’empêcher d’être une puissance », ajoute-t-il.
Selon lui, les accusations russes sont d’abord à destination de la population russe, « pour confirmer que ses dirigeants se battent courageusement face à un bloc de pays ». Elles entretiennent aussi « une sorte de flou pour ceux qui pensent, dans les pays occidentaux, que la Russie est dans son bon droit ».
Ukraine: les autorités de la région de Kharkiv demande l’évacuation de 26 localités
Ces villages sont situés dans le secteur de la ville de Koupiansk, en proie à d’intenses combats depuis plusieurs mois alors que la ligne de front reste, elle relativement statique. Les regards se portent vers le nord-est de l’Ukraine, où les forces ukrainiennes semblent attendre une offensive russe.
La ville de Koupiansk, occupée au début de l’invasion à grande échelle, avait été libérée comme la majorité de la région de Kharkiv à la fin de l’été 2022.
Depuis, la ligne de front est située plus à l’est. Mais courant 2023, l’armée russe s’est remise à pousser afin de reprendre cette petite ville, noeud ferroviaire stratégique au nord-est du pays.
Koupiansk est bombardée de manière quotidienne, et l’été dernier, les autorités régionales ont demandé aux habitants de quitter la ville.
Depuis, la pression augmente, les combats font rage à l’est de la rivière qui longe Koupiansk, et cette fois les autorités ont demandé l’évacuation forcée dans 26 localités. « Au regard de la situation, nous mettons en place une évacuation obligatoire de la population des communautés de Kindrachivska et Kourylivska dans le district de Koupiansk », a indiqué sur les réseaux sociaux le gouverneur régional Oleg Synegoubov, listant les noms des villages concernés où vivent 3 043 personnes, dont 279 enfants.
Récemment, l’état-major ukrainien s’est rendu à Koupiansk, semblant indiquer qu’une menace d’offensive russe renouvelée planait sur la cité.
Mais pour le moment, rien n’indique qu’une percée est imminente. Il s’agit plutôt d’éloigner la population civile du théâtre des combats.
Escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine : Demande urgente d’aide militaire et appel à l’action internationale
Ce mardi matin, la Russie a mené de nouvelles frappes qualifiées de « massives » contre l’Ukraine, provoquant la mort d’au moins cinq civils et blessant 119 personnes, principalement à Kiev et Kharkiv. Les autorités ukrainiennes ont dénoncé ces attaques, soulignant la nécessité d’une aide militaire accrue de la part de la communauté internationale.
L’armée russe affirme avoir ciblé exclusivement des installations militaires, mais les dégâts collatéraux touchent des zones résidentielles et des infrastructures essentielles. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié les frappes de « terreur russe » dans une allocution diffusée sur les réseaux sociaux, dénonçant des actes « inhumains ». Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, accuse la Russie de cibler délibérément des quartiers résidentiels et des infrastructures essentielles.
L’armée ukrainienne a signalé que 99 missiles ont été lancés par la Russie, dont 72 ont été abattus, dont 10 par des systèmes de défense antiaérienne Patriot, un exploit qualifié de « record ». Les villes de Kiev et Kharkiv ont subi d’importants dégâts, entraînant la mort de civils.
La situation a également entraîné des tensions à la frontière, avec des tirs de l’armée ukrainienne sur la région russe de Belgorod. Malgré les efforts pour détruire les ogives, des pertes humaines ont été enregistrées.
Face à cette escalade, l’Ukraine demande une aide militaire renforcée, incluant des systèmes de défense antiaérienne, des drones de combat et des missiles à longue portée. Des négociations sont en cours pour une aide américaine de 61 milliards de dollars, mais la situation critique nécessite des actions immédiates.
La coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Ukraine a qualifié les frappes russes d' »alarmantes », soulignant les conséquences humanitaires graves avec des centaines de milliers d’Ukrainiens privés d’électricité et d’eau dans des conditions météorologiques difficiles. Cette escalade russe aggrave la crise humanitaire en Ukraine, deux ans après le début de l’invasion russe. Une réponse internationale urgente est nécessaire pour atténuer les souffrances et rétablir la stabilité dans la région.
DMITRI KHOURAKOV AMBASSADEUR DE LA RUSSIE A DAKAR« Le Sénégal est un partenaire fiable de la Russie »
L’ambassadeur de la Russie au Sénégal Son Excellence Dmitri Khourakov a tenu
un discours à l’occasion de la fête nationale – la Journée de la Russie. «Nous
célébrons cette fête chaque année le 12 juin. Cette année, pourtant, faute d’un
nombre de raisons objectives, nous avons dû reporter cet événement à une date
ultérieure » a-t-il rappelé.
A l’entame, il a déclaré : «je suis heureux que nous ayons finalement réussi à nous
réunir pour célébrer dignement et solennellement cette date mémorable pour la
Russie. Pourtant la date de 12 decembte n’a pas été choisie par hasard. C’est ce
même jour que nous célébrons une autre date importante de notre histoire –
l’Anniversaire de l’adoption de Constitution ».
Selon lui, «ces deux évènements historiques, Déclaration de souvérainité de l’Etat
Russe et la nouvelle Constitution ouvrent une nouvelle page de notre histoire,
l’histoire d’un État véritablement démocratique, fondé sur les libertés civiles et la
primauté du droit ».
Il a souligné que «ces dates rassemblent et unifient notre peuple multinational,
incarnent la grandeur et la gloire de la Russie, font preuve du dévouement du
peuple à l’égard de notre Patrie. Dans les circonstances complexes actuelles pour
le peuple russe, ces sentiments deviennent de plus en plus aigus, consolidant
davantage notre société ».
A en croire l’ambassadeur russe, «ces valeurs d’unité nationale et de l’amour
envers la Patrie nous ont été léguées par nos ancêtres. Aujourd’hui, nous
comprenons particulièrement bien ce que signifient leurs innombrables
réalisations héroïques, leur ferme détermination à protéger la terre natale, à
travailler sans relâche pour le bien commun et la prospérité du pays ».
Il a déclaré que «l’histoire de la Russie est riche en rebondissements. Elle a connu
des hauts et des bas, des victoires et des révolutions sanglantes. Rien qu’au XXe
siècle des millions de nos citoyens ont perdu leurs vies. Rappelons-nous aussi les
transformations radicales des années 1990, lorsque, après l’effondrement de
l’Union soviétique, tout changeait – du système économique aux relations
humaines ».
«Cependant, en une courte période historique nous avons reussi tout comme
auparavant, de s’en sortir encore plus fort en jetant des bases juridiques solides
pour la création d’une Russie moderne, d’assurer la stabilité de sa souveraineté et
de son système démocratique, de préserver la paix et l’harmonie entre les peuples
du pays multiethnique et multiconfessionnel, de maintenir et d’accroître la richesse
et la diversité de sa grande culture » ajoutera-t-il.
Monsieur Dmitri Khourakov a ajouté que «malgré toute sorte des sanctions
imposées contre notre pays, la Russie se tient debout avec confiance, prend le
leadership dans les affaires mondiales, reste indépendante et ouverte à une
coopération internationale tous azimuts. Nous croyons fermement en un monde
multipolaire dans lequel chaque pays a le droit d’exprimer librement sa position et
d’être entendu ».
L’ambassadeur s’est félicité «du rôle et du poids politique croissants des pays
africains à l’échelle internationale ». Il a souligné le «mérite personnel
considérable du président du Sénégal Son Excellence Macky Sall, car il déploie
des efforts inlassables pour promouvoir l’agenda et les intérêts de l’Afrique sur les
divers plateformes multilatéraux ».
Par ailleurs, il a indiqué que «le renforcement de l’amitié et l’élargissement de la
coopération avec les États du continent sont les priorités les plus importantes de la
politique étrangère de la Russie. Dans ce contexte, le Deuxième sommet «Russie-
Afrique», qui s’est tenu en juillet dernier à Saint-Pétersbourg, a donné un élan
significatif au développement des relations avec l’Afrique. Comme l’a souligné à
l’issue du Sommet le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, « la
Russie cherche sincèrement à construire un partenariat vraiment stratégique et
multiforme avec l’Afrique, et nous voyons le même esprit – agir ensemble, main
dans la main – de la part de nos amis africains » ».
Selon lui, «le Sénégal est un partenaire très important pour nous. Nos pays
entretiennent depuis longtemps des relations amicales fondées sur le respect et la
confiance mutuels, la prise en compte des intérêts de l’autre. Ces dernières années
nous avons intensifié notre coopération sur des questions clés de l’agenda global
et régional et renforcé la coordination au sein des Nations Unies ».
Monsieur Dmitri Khourakov a soutenu que «nos liens commerciaux et
économiques se développent graduellement. Il existe une intention mutuelle
d’étendre la coopération bilatérale dans ce domaine ». Il a rappelé que le chiffre
d’affaires commercial entre la Russie et le Sénégal s’élève à plus de 750 milliards
de fr. CFA. Et, dira-t-il «la majeure partie des exportations russes vers le Sénégal
sont des produits pétroliers, des engrais minéraux et des céréales ».
Pour lui, le forum économique et humanitaire qui s’est tenu dans le cadre du
Deuxième sommet «Russie-Afrique» «semble avoir accru de manière significative
l’intérêt des structures d’affaires russes pour le marché africain et, en particulier,
sénégalais ».
Rappelant la visite à Dakar d’une délégation d’hommes d’affaires russes venus dans
le but de nouer des contacts à long terme avec des partenaires sénégalais,
l’ambassadeur a soutenu que «l’établissement de liens directs entre les régions des
deux pays est également considéré comme une incitation importante à
l’approfondissement du partenariat commercial et économique ».
La Russie et le Sénégal coopèrent aussi d’une manière active dans le domaine de la
culture. D’ailleurs, un projet pilote unique à cet égard est la construction sur le
territoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à l’initiative de la fondation
«Innopraktika», d’un bâtiment qui va incorporer une médiathèque russe, et dont la
construction devrait être achevée d’ici l’été prochain. «Nous espérons que cette
initiative contribuera à populariser la langue russe et à promouvoir la culture de
notre pays dans l’ensemble du Sénégal. La récente visite au Sénégal de recteur de
l’Institut russe de l’art théâtral GITIS, a constitué un événement marquant dans le
développement des relations culturelles. Au cours de cette visite plusieurs accords
ont été conclus entre GITIS et le Grand Théâtre de Dakar ainsi qu’avec l’Ecole
Nationale des Arts et Métiers de la Culture du Sénégal » dira-t-il.
Dans le domaine de l’éducation «nous constatons avec satisfaction qu’au
cours de trois dernières années nous avons réussi à augmenter le nombre des
bourses d’études octroyées aux citoyens sénégalais de 30 à 75 places, avec
100 places allouées pour l’année académique 2024/25. On note aussi l’intérêt
accru de certaines universités russes pour la création et le développement de
projets académiques conjoints en partenariat avec des organisations scientifiques
et éducatives de la République du Sénégal afin de promouvoir l’éducation et la
culture russes et d’améliorer la qualité de l’enseignement de la langue russe »
ajoute-t-il. Cette année, des représentants d’universités de la Russie ont tenu des
conférences thématiques et des classes de maître dans des écoles et des lycées du
Sénégal. En outre, les professeurs sénégalais de russe ont suivi des cours de
perfectionnement professionnel de courte durée dans notre pays. «Ce n’est que
quelques exemples de notre coopération qui, j’en suis sûr, va se développer
davantage au cours des années à venir » a-t-il souligné.
«Aujourd’hui le Sénégal est un partenaire fiable de la Russie et nous continuons à
travailler avec nos amis sénégalais pour développer davantage
la coopération bilatérale dans tous les domaines » a déclaré l’ambassadeur qui se
dit «convaincu qu’en unissant nos efforts, nous réussirons. Nous disposons de
toutes les conditions et de toutes les possibilités pour y parvenir ».
Dakartimes