Paul Kagame Réélu pour un 4e Mandat au Rwanda avec 99,18 % des Voix

Kigali, 18 juillet 2024 – Le président sortant Paul Kagame a été réélu pour un quatrième mandat consécutif avec un score impressionnant de 99,18 % des voix, selon les résultats provisoires annoncés ce jeudi. À 66 ans, le chef de l’État réalise un score encore supérieur à ses 98,79 % obtenus lors de l’élection présidentielle de 2017, après avoir déjà remporté 95,05 % des suffrages en 2003 et 93,08 % en 2010.

Lundi soir, après l’annonce des résultats partiels indiquant un score de 99,15 % sur 79 % des bulletins dépouillés, Paul Kagame avait exprimé sa gratitude envers les Rwandais dans un discours. « Les résultats qui ont été présentés indiquent un score très élevé. Ce ne sont pas que des chiffres. Ils montrent la confiance et c’est ce qui est le plus important », avait-il déclaré.

Les félicitations n’ont pas tardé à affluer de la part de plusieurs dirigeants de la région. Parmi eux, l’Éthiopien Abiy Ahmed, le Kényan William Ruto, la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan, et l’Ougandais Yoweri Museveni ont tous adressé des messages de soutien à Kagame via le réseau social X.

La réélection de Kagame intervient dans un contexte de stabilité économique et de développement impressionnant pour le Rwanda, malgré les critiques de certaines organisations internationales concernant les droits de l’homme et la liberté d’expression dans le pays. Toutefois, le soutien massif du peuple rwandais à Kagame démontre la popularité et la confiance continue qu’il inspire à la majorité de la population.

Paul Kagame Réélu pour un 4e Mandat au Rwanda avec 99,18 % des Voix

Kigali, 18 juillet 2024 – Le président sortant Paul Kagame a été réélu pour un quatrième mandat consécutif avec un score impressionnant de 99,18 % des voix, selon les résultats provisoires annoncés ce jeudi. À 66 ans, le chef de l’État réalise un score encore supérieur à ses 98,79 % obtenus lors de l’élection présidentielle de 2017, après avoir déjà remporté 95,05 % des suffrages en 2003 et 93,08 % en 2010.

Lundi soir, après l’annonce des résultats partiels indiquant un score de 99,15 % sur 79 % des bulletins dépouillés, Paul Kagame avait exprimé sa gratitude envers les Rwandais dans un discours. « Les résultats qui ont été présentés indiquent un score très élevé. Ce ne sont pas que des chiffres. Ils montrent la confiance et c’est ce qui est le plus important », avait-il déclaré.

Les félicitations n’ont pas tardé à affluer de la part de plusieurs dirigeants de la région. Parmi eux, l’Éthiopien Abiy Ahmed, le Kényan William Ruto, la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan, et l’Ougandais Yoweri Museveni ont tous adressé des messages de soutien à Kagame via le réseau social X.

La réélection de Kagame intervient dans un contexte de stabilité économique et de développement impressionnant pour le Rwanda, malgré les critiques de certaines organisations internationales concernant les droits de l’homme et la liberté d’expression dans le pays. Toutefois, le soutien massif du peuple rwandais à Kagame démontre la popularité et la confiance continue qu’il inspire à la majorité de la population.

Visite officielle du Président rwandais Paul Kagame au Sénégal

Le président de la République du Rwanda, Son Excellence Paul Kagame, a entamé une visite de travail au Sénégal ce samedi. Accueilli avec tous les honneurs militaires à son arrivée à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff, le président Kagame a été chaleureusement reçu par son homologue sénégalais, le Président Bassirou Diomaye Faye.

Cette visite, d’une durée de 48 heures, revêt une importance particulière dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre le Rwanda et le Sénégal. Au cours de son séjour, le Président Kagame tiendra des entretiens avec le Chef de l’État sénégalais, axés sur les moyens de consolider les liens d’amitié fraternelle et de coopération conviviale entre les deux nations.

Cette rencontre diplomatique revêt une signification spéciale, démontrant l’engagement des deux pays à promouvoir la coopération et à explorer de nouvelles opportunités de partenariat dans divers domaines, tels que l’économie, la culture, l’éducation et bien d’autres.

Le Sénégal et le Rwanda partagent des valeurs communes de démocratie, de développement durable et de promotion de la paix en Afrique. Cette visite illustre ainsi la volonté des deux pays de consolider leur collaboration dans le but de contribuer à la stabilité et à la prospérité de la région et du continent dans son ensemble.

Boubacar Boris Diop : Témoignage brûlant sur le génocide rwandais

Quatre ans après le génocide des Tutsi en 1994, l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop publiait « Murambi, le livre des ossements », un récit poignard sur la tragédie rwandaise qui dévoile la complicité de la France et exhume les souvenirs d’une nation meurtrie.

Ce roman émergea de l’odeur persistante des corps qui, des années après le massacre, continuait à hanter le Rwanda. En 1998, lors d’une résidence d’écrivains dans ce pays, Diop, initialement réticent à évoquer le génocide, fut absorbé par le récit des survivants. La réalité de l’horreur, jusqu’alors insaisissable, le frappa de plein fouet. « Chaque jour, on a tué 10 000 personnes, pendant 100 jours », se remémore-t-il, confronté à sa propre ignorance et impuissance.

Dans « Murambi, le livre des ossements », les personnages, tant victimes que bourreaux, se croisent dans un ballet macabre avant, pendant et après le génocide. Le roman dénonce la complicité de la France, représentée par un officier français, dans ce massacre inimaginable. Pour Diop, François Mitterrand et son gouvernement ont soutenu activement les génocidaires, un choix qui aurait pu être contredit par un simple coup de téléphone de l’Élysée. En 2021, l’aveu de responsabilité de la France par Emmanuel Macron lors de sa visite à Kigali a confirmé les accusations portées par Diop depuis des années.

Né au Sénégal sous la colonisation française, Boubacar Boris Diop a grandi dans un environnement francophile, où la langue française et les idéaux humanistes faisaient partie intégrante de sa formation. Mais le génocide rwandais fut un tournant dans sa vie, le forçant à réévaluer son rapport à la France et à l’impérialisme occidental. À travers son œuvre, il dénonce les crimes commis au nom de la Françafrique et appelle à une remise en question profonde des relations entre la France et l’Afrique.

Après le Rwanda, Diop s’est tourné vers l’écriture en wolof, la langue principale du Sénégal, et a fondé une maison d’édition pour promouvoir la littérature africaine dans les langues locales. Pour lui, l’art est un moyen de guérison et de résistance, capable de redonner du sens à des tragédies indicibles. Son œuvre, saluée par la lauréate du prix Nobel de littérature Toni Morrison comme un « miracle », résonne comme un appel à la mémoire et à la justice pour les victimes du génocide rwandais, mais aussi comme un avertissement contre l’oubli et la complicité.

Dakar se Souvient : Commémoration des 30 Ans du Génocide Rwandais

L’ambassade du Rwanda à Dakar a récemment organisé une cérémonie poignante pour marquer les 30 ans du génocide rwandais, une tragédie qui a coûté la vie à plus d’un million de Tutsis entre avril et juillet 1994. Cette commémoration, empreinte de recueillement, a eu lieu un jour après que le président rwandais Paul Kagamé ait lancé les commémorations de ce sombre anniversaire sous le thème « Mémoire, Unité et Renouveau ».

L’ambassadeur rwandais Jean Pierre Karabaranga a décrit le génocide comme « un génocide de proximité », où des voisins, des amis et des collègues sont devenus des bourreaux. La commémoration vise à honorer les victimes et à offrir du réconfort aux survivants. L’ambassadeur a également appelé à l’action contre le négationnisme et à la poursuite en justice des génocidaires encore en liberté.

Des témoignages poignants de survivants ont été partagés lors de cette cérémonie, soulignant la douleur et la cruauté indélébiles de telles atrocités. Une rescapée, s’exprimant via visioconférence, a partagé ses souvenirs d’enfant à travers un paysage d’horreur. Trente ans après, la douleur reste vive, et le besoin de vivre pleinement en l’honneur des disparus est souligné.

Babacar Ndour, représentant sénégalais, a exprimé la sympathie du Sénégal envers le peuple rwandais. Il a également reconnu les progrès économiques accomplis par le Rwanda, le qualifiant de modèle pour d’autres nations africaines.

Cette cérémonie de commémoration rappelle non seulement les horreurs du passé, mais également la résilience et la volonté de reconstruction du Rwanda. Elle souligne l’importance cruciale de la mémoire collective pour prévenir de telles atrocités à l’avenir, tout en rendant hommage aux victimes et en offrant un soutien continu aux survivants.

Emmanuel Macron reconnaît le rôle de la France dans le génocide rwandais : « Une responsabilité que nous n’avons pas assumée »

Le président français Emmanuel Macron a renouvelé ses excuses pour le rôle de la France dans le génocide de 1994 au Rwanda, affirmant que la France « aurait pu arrêter le génocide » avec ses alliés occidentaux et africains, mais « n’en a pas eu la volonté ». Ces déclarations ont été faites en amont du 30e anniversaire du début des massacres au Rwanda, lors desquels environ un million de Tutsi ont été tués.

Dans un communiqué de l’Elysée, Emmanuel Macron a réaffirmé la reconnaissance de la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsi, basée sur les conclusions de la commission d’historiens dirigée par le professeur Vincent Duclert. Il a également souligné que la communauté internationale avait les moyens de savoir et d’agir lorsque la phase d’extermination contre les Tutsi a commencé, mais n’a pas suffisamment réagi.

Le président français a ajouté que la France aurait pu intervenir pour stopper le génocide, mais qu’elle a manqué de volonté politique pour le faire. Ces propos font suite à la reconnaissance par Emmanuel Macron, lors de sa visite à Kigali en mai 2021, des « responsabilités » de la France dans le génocide des Tutsi.

Bien que convié par le président rwandais Paul Kagame aux commémorations du 30e anniversaire du génocide, Emmanuel Macron ne s’y rendra pas personnellement. Il sera représenté par son ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le secrétaire d’Etat chargé de la Mer Hervé Berville, né au Rwanda.

Dans son message, le chef de l’État français a réaffirmé l’engagement de la France aux côtés du Rwanda et du peuple rwandais, en mémoire des victimes du génocide. Il a également souligné l’importance du devoir de mémoire et de l’éducation des jeunes générations en France sur cette tragédie.

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