Farba Ngom face à la justice : l’Assemblée nationale saisie d’une demande de levée d’immunité parlementaire

Le député-maire des Agnam, Farba Ngom, figure emblématique de l’Alliance pour la République (APR) et secrétaire national chargé de l’organisation et de la mobilisation au sein du parti, se retrouve au cœur d’une tempête judiciaire. Ce mardi à 16 heures, la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale se penchera sur la demande de levée de son immunité parlementaire. Cette procédure intervient dans le cadre d’une enquête sur un supposé blanchiment de capitaux portant sur plus de 125 milliards de francs CFA, un dossier sensible évoqué dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Selon le rapport de la CENTIF transmis au parquet du Pool judiciaire financier (PJF), Farba Ngom serait impliqué dans des transactions suspectes qui ont éveillé l’attention des autorités financières et judiciaires. Le député, fidèle allié de l’ancien Président Macky Sall et membre du Groupe parlementaire Takku Wallu, voit son rôle dans cette affaire attirer un vif intérêt médiatique et politique.

La convocation par la Commission ad hoc marque une étape décisive dans cette affaire. Conformément aux procédures parlementaires, Farba Ngom peut choisir de répondre personnellement à la convocation ou de se faire représenter par un autre député. Ce choix, s’il paraît anodin, pourrait avoir des implications politiques et stratégiques pour la défense du parlementaire.

Le rapport final de la Commission ad hoc sera ensuite soumis au vote de la plénière de l’Assemblée nationale, qui décidera si l’immunité parlementaire de l’élu sera levée. Une décision en ce sens ouvrirait la voie à une éventuelle poursuite judiciaire contre lui.

Cette affaire ne concerne pas seulement Farba Ngom mais pourrait également fragiliser l’APR, dont il est un cadre influent. L’ancien griot du Président Macky Sall, connu pour son rôle actif dans la mobilisation politique, fait désormais face à un défi qui pourrait entacher sa carrière politique et son héritage local en tant que maire des Agnam.

Pour l’heure, le député conserve le soutien de certains membres de son parti, mais le poids des accusations et l’ampleur des sommes évoquées risquent de faire vaciller les alliances.

Cette affaire met également en lumière les défis auxquels fait face l’Assemblée nationale en matière de transparence et d’indépendance. La décision des députés lors du vote en plénière sera scrutée de près, tant par les citoyens que par les observateurs internationaux. Elle sera perçue comme un test de l’engagement des institutions sénégalaises à lutter contre la corruption et les crimes économiques.

Douanes : Une dynamique haussière des recettes et des saisies record en 2024 dans la région Sud

La Direction régionale Sud des Douanes a clôturé l’année 2024 sur une note positive, marquée par une augmentation significative de ses recettes et des saisies record. Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 7 janvier 2025, le colonel Malang Diédhiou, directeur régional Sud, a présenté un bilan détaillé des performances de son département, qui reflètent une dynamique de croissance et un renforcement des capacités de lutte contre les trafics illicites.

Au titre de l’année 2024, les recettes globales collectées par la Direction régionale Sud s’élèvent à 6.093.600.500 francs CFA, contre 5.109.766.088 francs CFA en 2023. Cette augmentation de 983.834.412 francs CFA témoigne d’une amélioration notable dans la mobilisation des ressources budgétaires.

En ce qui concerne les recettes ordinaires, elles ont atteint 4.822.025.888 francs CFA, enregistrant une hausse de 495.891.211 francs CFA par rapport à l’année précédente. Ces résultats traduisent l’efficacité des stratégies mises en place pour optimiser la collecte des droits de douane et la gestion des flux commerciaux dans la région.

« Ces performances montrent que la Direction régionale Sud des Douanes contribue significativement à l’atteinte des objectifs de mobilisation des recettes nécessaires au développement du Sénégal », a souligné le colonel Malang Diédhiou.

Outre la mobilisation des recettes, la lutte contre le trafic illicite a été un autre domaine de performance notable pour la Direction régionale Sud en 2024.

Parmi les principales saisies, 108,7 kg de cocaïne ont été interceptés, un chiffre impressionnant comparé aux 2 kg saisis en 2023. De même, les opérations de lutte contre le trafic de chanvre indien ont permis de saisir 2126 kg, contre 489,8 kg l’année précédente, soit une augmentation de 1636,2 kg. Ces résultats reflètent le renforcement des capacités de surveillance et la détermination des agents des Douanes à combattre les grands trafics.

En matière de faux billets, des saisies de billets noirs d’une contre-valeur de 10.540.000.000 francs CFA ont été effectuées. Par ailleurs, un lot de faux médicaments d’une valeur totale de 33.643.000 francs CFA a également été intercepté.

Le colonel Diédhiou a tenu à rappeler que les performances de la Direction régionale Sud s’inscrivent dans les efforts globaux des régies financières pour accompagner les ambitions de développement du Sénégal. Les recettes mobilisées et les saisies réalisées renforcent non seulement les ressources budgétaires du pays, mais elles contribuent également à la sécurité et à la santé publique en freinant les flux de marchandises illicites.

Ces résultats témoignent du travail acharné des agents des Douanes, qui continuent de jouer un rôle clé dans la préservation des intérêts économiques et sociaux du Sénégal. « La progression enregistrée cette année montre que nous sommes sur la bonne voie, et nous restons engagés à intensifier nos efforts en 2025 », a conclu le colonel Malang Diédhiou.

Avec ces chiffres prometteurs, la Direction régionale Sud des Douanes confirme sa position comme un acteur incontournable de la mobilisation des recettes publiques et de la lutte contre les activités illicites.

Kaolack/Transport : 22 véhicules appelés “Cheikhoul Chérif” saisis par les forces de l’ordre

Dans le cadre de leurs opérations de contrôle routier, la brigade territoriale de Kaolack a saisi au total 22 véhicules communément appelés “Cheikhoul Chérif” pour non-conformité aux réglementations en vigueur. Cette situation, qui aurait un impact négatif sur l’économie du secteur du transport dans la région, a poussé plusieurs responsables du secteur à intervenir pour comprendre les raisons de ces saisies.

Ainsi, le président régional des transporteurs de Kaolack, Pape Babacar Ndour, accompagné de Yoro Diouf, président régional des exploitants de carrières, de Sérigne Kouta, secrétaire général du Syndicat national des chauffeurs autonomes du Sénégal (SYNACS), et d’autres responsables du transport, s’est rendu sur les lieux pour s’enquérir de la situation.

“Hier, nous avons accompagné notre président régional des transporteurs du Sénégal, Pape Babacar Ndour, au service régional des Mines pour discuter d’un problème affectant notre secteur. Il s’agit de la saisie de 22 véhicules appelés Cheikhoul Chérif. Ces véhicules sont actuellement stationnés à la brigade territoriale de Kaolack”, a expliqué Yoro Diouf, également 2e vice-président du regroupement national des gros porteurs, lors d’une déclaration à la presse ce vendredi.

Selon M. Diouf, les forces de l’ordre reprochent à ces véhicules de transporter un nombre de passagers supérieur à celui inscrit sur leur carte grise. Cependant, les chauffeurs des véhicules concernés contestent ces accusations. “Si la carte grise indique une capacité de 19 places et que nous transportons 19 passagers, il n’y a pas de surcharge”, ont-ils affirmé.

Pour clarifier la situation, les responsables du transport se sont tournés vers le service régional des Mines, qui a précisé que les véhicules concernés sont initialement conçus pour transporter un maximum de 14 passagers, chauffeur inclus. “Les véhicules, lors de leur importation de Chine, avaient une capacité initiale de 8 à 12 places. Ce sont les chauffeurs qui ont modifié cette capacité pour atteindre 19 places”, a révélé Yoro Diouf.

Le président régional des transporteurs, Pape Babacar Ndour, a plaidé auprès des forces de l’ordre pour un délai d’un mois afin de permettre aux chauffeurs de se conformer aux normes. “Nous demandons la bienveillance des autorités afin de donner aux chauffeurs le temps de remettre leurs véhicules en conformité avec leur capacité d’origine”, a-t-il déclaré.

Enfin, M. Diouf a appelé le service régional des Mines à renforcer son contrôle sur les modifications apportées aux véhicules importés. “Le service régional des Mines doit veiller à ce que les normes soient respectées afin d’éviter de tels conflits entre les forces de l’ordre et les chauffeurs”, a-t-il conclu.

Cette affaire met en lumière les défis liés à la conformité des véhicules et à la sécurité des passagers dans le secteur du transport à Kaolack, avec des implications importantes pour l’économie locale.

Saisie importante de drogue à Thiadiaye : un chauffeur en fuite après une patrouille

Le jeudi 2 octobre 2024, un événement marquant s’est produit sur la route de Nguéniène, à Joal, près du village de Foua. Lors d’une patrouille matinale menée aux alentours de 5 heures, les gendarmes de la brigade de Thiadiaye ont intercepté un véhicule suspect. Cette opération, rapportée par le journal Le Soleil, s’inscrit dans les efforts continus des forces de l’ordre pour lutter contre le trafic de drogue dans la région.

Les gendarmes ont aperçu un véhicule de type « sept places » qui sortait d’une route sablonneuse pour rejoindre la route départementale. À la vue des forces de l’ordre, le conducteur a immédiatement accéléré et a tenté de fuir en s’enfonçant dans la brousse. Après une poursuite intense, le chauffeur a abandonné son véhicule en pleine nature et s’est volatilisé.

La fouille du véhicule a révélé une importante quantité de drogue, renforçant les soupçons des gendarmes quant à l’activité criminelle à laquelle se livrait le fugitif. Le véhicule et la marchandise illégale ont été saisis, tandis que l’enquête se poursuit pour retrouver le chauffeur en cavale.

Cet incident met en lumière les défis auxquels sont confrontées les forces de sécurité dans leur lutte contre le trafic de stupéfiants dans la région. Les autorités locales ont appelé à une vigilance accrue des populations et continuent de redoubler d’efforts pour mettre hors d’état de nuire les réseaux de trafiquants qui sévissent dans la zone.

L’enquête, menée sous la direction des autorités compétentes, pourrait permettre d’identifier les complices potentiels et de démanteler ce réseau. En attendant, la saisie de la drogue et la fuite du chauffeur relancent le débat sur l’efficacité des mesures de lutte contre ce fléau dans le pays.

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