Crise contractuelle à Génération Foot : Serigne Fallou Diouf saisit la CNRL pour abus de confiance

Le centre de formation sénégalais Génération Foot est à nouveau au cœur d’un conflit contractuel, cette fois impliquant le jeune champion d’Afrique U17, Serigne Fallou Diouf. Le joueur et son entourage accusent le club d’abus de confiance, de falsification de documents et d’actes non conformes aux règlements de la FIFA. Une affaire qui sera examinée par la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) de la Fédération sénégalaise de football ce vendredi 7 mars 2025, sauf report.

Selon les informations révélées par Dsports et relayées par Senego, l’affaire a été portée devant la CNRL par une plainte adressée le 26 février 2025. Serigne Fallou Diouf reproche à Génération Foot de lui avoir soumis trois versions différentes de son contrat :

1. Un contrat non signé et non homologué

2. Un contrat homologué de cinq ans (2023-2028)

3. Un contrat homologué de deux ans (2023-2025)

Pour le joueur et son entourage, notamment son père Mamadou Diouf, seul le contrat de deux ans signé en octobre 2023 est valide. Sur cette base, l’international U17 sénégalais considère que son engagement avec Génération Foot prend fin en 2025 et a donc adressé, le 24 février dernier, un courrier au club pour signifier son intention de ne pas renouveler son bail.

Face à cette déclaration, Génération Foot a réagi le 25 février par un courrier expliquant que le contrat présenté par le joueur ne correspondait pas à celui enregistré auprès de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP). Selon le club, Serigne Fallou Diouf et son père auraient signé un contrat initial de trois ans (2023-2026), avec une prolongation automatique de deux ans en cas de non-transfert, portant ainsi la durée totale à cinq ans (2023-2028).

« Lors de la signature de votre contrat, votre père et vous-même avez signé un engagement d’une durée de trois ans avec une prolongation automatique de deux années supplémentaires. Ainsi, votre contrat couvre les saisons 2023-2024, 2024-2025 et 2025-2026. (…) En cas de non-transfert du joueur lors de sa dernière année de contrat, celui-ci est prolongé de deux années supplémentaires couvrant les saisons 2026-2027 et 2027-2028 », précise le courrier de Génération Foot.

Cette affaire vient s’ajouter aux tensions récentes ayant entouré le transfert d’Amara Diouf à Metz, qui avait également suscité des interrogations sur la gestion contractuelle des jeunes talents à Génération Foot. Avec ce nouveau litige, la crédibilité du club et sa gestion des contrats des jeunes joueurs risquent d’être encore davantage scrutées par les instances nationales et internationales.

Le dossier Serigne Fallou Diouf sera examiné par la CNRL ce vendredi 7 mars 2025, sauf report à la demande de Génération Foot. Une décision attendue avec impatience, tant par le joueur que par le club, dans un contexte où les questions de transparence et de respect des règlements prennent de plus en plus d’importance dans le football sénégalais.

L’ATEL saisit trois juridictions pour annuler le décret de convocation du corps électoral

L’Alliance pour la Transparence des Élections (ATEL) a déposé des recours devant trois juridictions, à savoir le Conseil constitutionnel, la Cour suprême et la Cour de justice de la CEDEAO, demandant l’annulation du décret portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives de novembre 2024. Oumar Sarr, Abdou Mbow, Thierno Bocoum, Khalifa Sall, Papa Djibril Fall, Aly Saleh Diop, Modou Diagne Fada, entre autres, ont décidé de contester ce décret devant ces institutions judiciaires.

L’ATEL affirme que le président de la République a outrepassé ses prérogatives en modifiant des dispositions légales sans en avoir le pouvoir. Le point central de la contestation repose sur l’utilisation du terme « par dérogation » dans l’article 1 du décret, qui stipule que « par dérogation aux dispositions de l’article LO.190 du Code électoral, les électeurs sénégalais établis sur le territoire national et ceux résidant à l’étranger sont convoqués le dimanche 17 novembre 2024 pour l’élection des députés ». Les membres de l’ATEL jugent que ce décret viole la légalité en permettant au président de prendre des mesures qui ne relèvent pas de ses compétences.

L’Alliance pour la Transparence des Élections justifie également ses recours par ce qu’elle perçoit comme un manque de transparence et de bonne gouvernance dans le processus électoral en cours. Selon elle, « une injustice » a été commise lorsque le président a gardé l’avis du Conseil constitutionnel pendant plusieurs jours sans le rendre public. Cette situation, selon l’ATEL, constitue une atteinte à la transparence et reflète une absence de concertation dans les prises de décisions.

Face à ce qu’elle qualifie de « décret illégal », l’ATEL attend des trois juridictions saisies une réponse favorable à ses requêtes et insiste sur la nécessité d’un consensus autour du code électoral.

L’organisation espère ainsi que ces institutions garantiront une élection respectueuse des lois et des principes de transparence, dans l’intérêt de la démocratie sénégalaise.

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