Sakory Kâ déféré au parquet : une affaire d’armes et de massacres sous enquête

Sakory Kâ, frère de l’ancien ministre Doudou Kâ, sera présenté au parquet à Dakar dans le cadre d’une enquête judiciaire complexe. Ce dernier est impliqué dans une affaire de trafic présumé d’armes en lien avec Jérôme Bandiaky, accusé d’être impliqué dans des massacres de manifestants entre 2021 et 2023.

La Division des investigations criminelles (DIC), en charge du dossier, a saisi trois armes à feu, plusieurs cartouches et des gilets pare-balles au domicile de Sakory Kâ, situé à Ouest-Foire. Parmi ces armes, l’une avait un permis expiré. Face aux enquêteurs, Sakory Kâ a affirmé que deux des armes appartenaient à son défunt père, qui, selon ses dires, était douanier.

Cependant, cette justification n’a pas suffi à dissiper les soupçons. Jérôme Bandiaky, actuellement détenu, aurait désigné Sakory Kâ comme le vendeur de l’une des armes retrouvées chez lui. Cette déclaration a renforcé les soupçons d’un réseau d’approvisionnement en armes pouvant être lié aux troubles violents ayant marqué le pays ces dernières années.

Cette arrestation intervient dans un climat politique et social fragile au Sénégal, où les manifestations des dernières années ont souvent dégénéré en violences meurtrières. Les autorités cherchent à élucider les responsabilités derrière ces événements tragiques, notamment en traquant les réseaux d’approvisionnement en armes.

L’affaire Sakory Kâ, de par ses ramifications, attire une attention particulière. L’implication supposée de proches de figures politiques, même indirecte, soulève des interrogations sur des complicités éventuelles au sein de la sphère institutionnelle.

La DIC poursuit activement ses investigations pour déterminer l’origine des armes saisies, ainsi que les liens éventuels entre Sakory Kâ et d’autres acteurs du dossier. Le parquet devra, pour sa part, décider des suites à donner à cette affaire.

Pour l’heure, cette affaire rappelle l’urgence de renforcer les dispositifs de contrôle sur la circulation des armes et de garantir que justice soit rendue pour les victimes des violences ayant secoué le pays.

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