Le personnel du SAMU national, membre du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) et du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), a annoncé une grève de 72 heures pour protester contre l’absence de réponses concrètes à leurs revendications. Cette grève se déroulera du mardi 28 au jeudi 30 mai 2024 et concernera toutes les antennes du SAMU national, notamment à Dakar, Diourbel, Kaolack et Saint-Louis.
Dans un communiqué, les sections syndicales dénoncent un manque de considération flagrant de la part du directeur du SAMU national et de certains représentants du ministère de la Santé et de l’Action sociale. « Malgré nos multiples tentatives pour trouver des solutions à la crise qui sévit au sein de notre établissement, nous notons des mesures dilatoires prises par ces autorités au détour de nos rencontres, » indique le communiqué.
Les syndicats reprochent aux autorités de n’avoir pris aucune mesure concrète pour répondre à leurs revendications, malgré des échanges réguliers. « Nos échanges avec les plus hautes autorités du ministère, dont la plateforme revendicative leur a été transmise depuis deux mois, n’ont abouti à aucune action concrète, si ce n’est que des promesses stériles », ajoutent-ils.
Durant cette grève, seuls les services d’urgence primaires seront maintenus. Cela signifie que les activités secondaires telles que la recherche de places (références/contre-références), les consultations médicales de routine, les transports intra et interhospitaliers, les couvertures médicales ainsi que les activités à l’aéroport international Blaise Diagne seront suspendues.
Le SAMES et le SUTSAS mettent en garde les autorités compétentes, notamment le ministre de la Santé et de l’Action sociale, contre une possible escalade des actions si aucune solution n’est apportée rapidement à leurs revendications. « Nous n’hésiterons pas à passer à la vitesse supérieure, voire faire un arrêt total de nos activités si des solutions ne sont pas apportées à nos revendications dans les plus brefs délais », ont-ils averti.
Malgré cette situation tendue, les syndicats réaffirment leur ouverture au dialogue et à la négociation dans l’espoir de trouver des solutions rapides et durables à cette crise. « Nous continuerons à défendre nos droits avec la plus grande détermination, » conclut le communiqué.
Cette grève de 72 heures des travailleurs du SAMU national souligne les tensions persistantes entre les syndicats et les autorités sanitaires. L’impact sur les services de santé essentiels sera significatif, mettant en lumière l’urgence de trouver une solution pour éviter une escalade de la crise. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si les autorités répondront aux appels des syndicats et mettront en place des mesures concrètes pour répondre à leurs revendications.