SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE : Le Parquet et le Siège, pas sur la même longueur d’onde

Dans l’affaire opposant l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) à l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), la Cour suprême a opéré un revirement inattendu. Saisie d’une demande de rétractation, elle a annulé la décision de la première audience confirmant la suspension du marché d’électrification rurale. Un changement de cap qui divise, alors que le Parquet, lui, s’est opposé à cette rétractation.

L’ASER poursuit son bras de fer judiciaire contre l’ARCOP dans l’affaire du marché d’électrification rurale dans les régions suivantes : Kaffrine, Saint-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda. Après un premier revers devant la Cour suprême, qui avait rejeté sa demande de suspension de la décision du 02 octobre 2024 de l’ARCOP, l’ASER a relancé la procédure en sollicitant la rétractation de cette décision.
Ce vendredi 21 février 2025, la Cour suprême, dont la composition a été modifiée entre-temps, a donné raison à l’ASER, cassant ainsi sa propre ordonnance.
Le juge des Référés a justifié ce revirement par « l’intérêt public ». Pendant l’audience, l’Avocat général, s’alignant sur la position d’AEE POWER SENEGAL, a estimé qu’aucune circonstance nouvelle ne justifiait une rétractation et que l’urgence invoquée n’était pas fondée.
Parallèlement, durant l’audience, Me Faye, avocat d’AEE POWER EPC (partie défenderesse), a déclaré que ses intérêts allaient « dans le sens de l’ASER », partie demanderesse. Un lapsus qualifié de « révélateur » par Me Koïta, avocat de la société sénégalaise.
Face à cette décision de la Cour suprême qui donne à l’ASER son aval pour démarrer les travaux, la société sénégalaise entend explorer d’autres voies de recours, y compris une saisine de la Cour de justice de la CEDEAO.
Par ailleurs, un nouvel épisode judiciaire vient s’ajouter à ce dossier. AEE POWER SENEGAL a porté plainte contre les dirigeants d’AEE POWER EPC pour abus de confiance et dénonciation calomnieuse. Un élément qui pourrait peser sur la suite de l’affaire.
Si cette décision marque une victoire temporaire pour l’ASER, la bataille est loin d’être terminée. La Cour suprême doit encore se prononcer sur le recours en annulation sur le fond ; un verdict qui sera déterminant pour l’avenir de ce marché public.
D’ici là, les tensions restent vives et le dossier continue de faire couler beaucoup d’encre ; d’autant plus que le flou n’est pas encore levé sur les 37 milliards de francs CFA qui ne sont plus dans le compte d’avance de démarrage des travaux, selon les conseils d’AEE POWER SENEGAL.
Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°403 – 22 ET 23/02/2025

🔴 SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE » / SUSPENSION DE LA DÉCISION DE L’ARCOP PAR LA COUR SUPRÊME : LE PARQUET ET LE SIÈGE EN DÉSACCORD
🔴 MAINTIEN DES FONDS POLITIQUES PAR SONKO APRÈS LES AVOIR HARAMISÉS : DE LA « HALALISATION » !

🔴 SUSPENSION DE LA COUVERTURE SÉCURITAIRE DES COMBATS DE LUTTE : LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR RESTE FERME
🔴 LIGUE DES CHAMPIONS : DE PRESTIGIEUSES AFFICHES POUR LES HUITIÈMES DE FINALE

SCANDALE PRÉSUMÉ DE LA SECAM : Part de vérité de Mame Boye Diao

Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), réfute les accusations de malversations financières liées à l’acquisition de la société Secam par la CDC. Il précise qu’il n’a joué aucun rôle dans la finalisation de l’acquisition.

Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a fermement démenti les accusations portées contre lui dans le cadre d’un scandale présumé impliquant la société de construction et d’aménagement (Secam). Selon un article du journal Libération et certains sites en ligne, Diao aurait été cité dans une affaire de malversations financières, aux côtés de l’ex-directeur de la CDC, Cheikh Issa Sall. Cette affaire concerne l’acquisition de Secam par la CDC, pour un montant de 6 milliards de francs CFA, ainsi que des accusations de détournements financiers s’élevant à 1,051 milliard de francs CFA et un préjudice de 1,7 milliard de francs CFA.
Mame Boye Diao a réagi rapidement en publiant un message sur sa page Facebook dans lequel il dément formellement toute implication dans ce scandale. Il a précisé que son nom n’a été mentionné que pour rappeler qu’il était directeur général de la CDC au moment de l’acquisition de la société Secam, mais sans qu’il n’y ait de lien établi avec des faits délictueux. Selon lui, cette acquisition s’inscrivait dans la volonté de la CDC de renforcer sa chaîne de valeur dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, avec l’ajout d’une société de génie civil. Cette acquisition, ajoute-t-il, n’a été rendue possible qu’après l’avis favorable de la commission de surveillance et la certification des états financiers de Secam par un expert agréé.
Il souligne que la cession de Secam n’a été finalisée qu’en décembre 2023, soit trois mois après son départ de la CDC, ce qui rend toute implication de sa part dans cette transaction illogique. Diao dénonce ce qu’il considère comme une manipulation de l’opinion publique, précisant qu’il n’a pas été entendu par la DIC (Division des investigations criminelles) et n’a aucune connaissance d’une plainte déposée contre lui. Il rappelle également que l’Inspection générale d’État a mené une mission à la CDC, dont les résultats seront communiqués aux autorités compétentes.
L’ancien directeur général de la CDC met également en doute certaines informations de l’article, notamment la contestation des éléments d’actifs de la société Secam et l’installation de la filiale CDMP dans un de ses immeubles. Enfin, Mame Boye Diao réfute toute accusation de paiement frauduleux, surtout après une lettre d’opposition émise par le ministre des Finances.
Pour rappel, en septembre 2024, avant les élections législatives, une source révélait au « Dakarois Quotidien » que Mame Boye Diao, Doura Baldé et Farba Ngom étaient dans le viseur du Pool Judiciaire Financier (PJF) – voir UNE du 24 septembre 2024 -.
Lors des législatives de novembre 2024, les deux originaires de Kolda ont affiché leur soutien à la mouvance présidentielle, Pastef, pendant que l’enfant du Fouta a réitéré sa fidélité à l’APR. En effet, Farba Ngom, actuel député et maire des Agnams, dont l’immunité parlementaire a été levée car cité dans une affaire de 125 milliards par la Centif, a renouvelé sa loyauté à l’ancien chef de l’État, Macky Sall.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°307 – du 26 ET 27/10/2024

🔴 MAINTIEN DE SAMBA NDIAYE À SON POSTE MALGRÉ LES « MESURES CORRECTIVES » ÉNONCÉES PAR LE PM : DIOMAYE N’EST-IL PLUS SONKO
🔴 SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’ASER : JEAN MICHEL SÈNE VISÉ PAR UNE SOMMATION INTERPELLATIVE DU DG D’AEE POWER SÉNÉGAL

🔴 TOURNOI UFOA-A / U17 : LES « LIONCEAUX » FILENT EN DEMI-FINALE
🔴 SÉBIKOTANE / VAGUE D’ARRESTATIONS APRÈS LE MATCH CONTRE L’ASC JAMONO : LE PRÉSIDENT DE L’ASC MANKOO DANS LES FILETS DE LA GENDARMERIE

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