GROSSESSES PRÉCOCES EN MILIEU SCOLAIRE : Les élèves et étudiants sont les pères dans plus de 70% des cas

Les grossesses précoces en milieu scolaire, touchant principalement les jeunes filles de 12 à 19 ans, représentent un défi majeur au Sénégal. Une étude de l’ONG Wathi indique que près de 71% des cas sont attribués aux élèves et étudiants.

La grossesse précoce en milieu scolaire est un problème majeur au Sénégal. L’adolescence, période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, se situe généralement entre 12 et 17 ans. C’est pendant cette période que les grossesses précoces surviennent, à un moment où le corps de la jeune fille n’est pas encore assez mature pour supporter une grossesse. Une grossesse précoce présente des risques importants pour la santé de la jeune mère et de son enfant, et constitue souvent une rupture avec la période de scolarité et l’avenir scolaire des adolescentes.
Une étude menée en 2019 par l’ONG Wathi révèle que 70,95 % des grossesses précoces en milieu scolaire sont imputables aux élèves, et étudiants. Les élèves représentent la majeure partie des auteurs de grossesses, avec 49,67 %, suivis des étudiants avec 12,6 %. Les jeunes des villages, quant à eux, sont responsables de 8,68 % des cas. D’autres catégories d’auteurs de grossesses précoces incluent les conducteurs de moto Jakarta et les chauffeurs de taxi, tandis que les enseignants représentent une proportion plus faible de 2,09 %.
L’étude a recensé un total de mille neuf cent soixante-onze (1 971) grossesses, touchant des jeunes filles âgées de 12 à 19 ans. La région de Sédhiou enregistre le taux le plus élevé de grossesses précoces avec 30 %, suivie de Ziguinchor (19 %), Kolda (9 %), Matam (6 %), Thiès (6 %), Kédougou (5 %), Saint-Louis (5 %) et Fatick (5 %). D’autres régions, comme Kaffrine, Dakar, Diourbel, Louga et Kaolack, ont des taux plus faibles, variant entre 4 % et 2 %.
Cependant, à l’intérieur de ces régions, des disparités existent selon les départements. Par exemple, dans la région de Ziguinchor, c’est le département de Bignona qui enregistre le plus grand nombre de grossesses précoces, suivi par Oussouye.
Il est important de noter que ces données sont globales et ne concernent. Ce qui rend difficile l’évaluation précise.
Toutefois, elles illustrent la fécondité des adolescentes dans ces régions, en particulier dans la région de Matam, où des taux de fécondité particulièrement élevés ont été relevés.
La grossesse précoce en milieu scolaire demeure donc un véritable problème au Sénégal. D’où la nécessité de renforcer les politiques éducatives et de santé publique pour lutter contre ce phénomène. La sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive, l’accès à des méthodes de contraception et des programmes d’éducation à la sexualité sont essentiels pour réduire le nombre de cas et offrir un avenir plus sûr aux jeunes filles.


La Dakaroise

Nouvel arrêté du ministère de l’Éducation nationale : Encadrement des règlements intérieurs dans les établissements scolaires du Sénégal

Le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal a récemment pris un arrêté, dont Dakaractu a obtenu une copie, précisant les principes directeurs auxquels doivent se conformer les règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation. Cet arrêté vise à harmoniser les règlements intérieurs avec les dispositions fondamentales de la Constitution de la République du Sénégal.

L’arrêté souligne l’importance d’un contrôle d’approbation des règlements intérieurs par les autorités compétentes. Désormais, tous les établissements scolaires relevant de l’Éducation nationale doivent soumettre leurs règlements intérieurs à l’inspection d’Académie. Celle-ci disposera d’un délai de 60 jours pour valider ou refuser le document. En l’absence d’une approbation officielle, le règlement intérieur est considéré comme non applicable, précisent les directives du ministre.

Parmi les points clés de cet arrêté, le respect des croyances religieuses des élèves est mis en avant. Ce principe inclut l’acceptation du port de signes religieux tels que le voile, la croix ou les perles sacrées, à condition que ces éléments ne compromettent pas l’identification claire des élèves à l’intérieur de l’établissement, en classe ou lors des activités pédagogiques. L’arrêté rappelle également que cette tolérance religieuse n’exonère pas les élèves de participer aux activités obligatoires, qu’elles soient pédagogiques ou sportives, sauf dispense justifiée.

Cette nouvelle mesure vise à promouvoir un environnement scolaire inclusif tout en maintenant des standards académiques rigoureux dans tous les établissements du Sénégal.

Kaolack / Éducation : Une rentrée scolaire timide dans certaines écoles publiques du département de Kaolack – L’UDEN dénonce le non-respect des engagements par certains maires

La rentrée scolaire n’a pas été effective dans certaines écoles publiques comme prévu lors du CDD (Comité Départemental de Développement). Cette situation est due au non-respect des engagements pris par certaines collectivités territoriales, d’après Abdoulaye Dia, Secrétaire général de l’Union Démocratique des Enseignantes et Enseignants du Sénégal (UDEN).

« Suite à une tournée que nous avons l’habitude de faire à chaque rentrée des classes dans le département de Kaolack, il en ressort que plusieurs écoles sont impraticables, non désherbées, et même inondées. Ce qui compromet le concept « Ubi Tey Jang Tey ». Nous dénonçons le fait que certaines collectivités territoriales avaient pris des engagements lors du CDD pour accompagner les écoles, mais malheureusement, ces engagements ne sont restés que des discours », a déploré Abdoulaye Dia en marge de cette tournée.

Selon le Secrétaire général de l’UDEN du département de Kaolack, l’appel du chef de l’État pour le nettoyage des écoles n’a pas été respecté par certaines collectivités territoriales. « Au-delà du non-respect des consignes du chef de l’État, nous avons également constaté l’absence de certains enseignants administratifs et élèves. Dans un établissement comptant 1000 élèves, la moitié ne s’est même pas présentée. Cela montre un faible taux de participation des élèves », a ajouté M. Dia.

Il a également salué l’exemple du maire de la commune de Sibassor, qui a, selon lui, dégagé des moyens pour accompagner les élèves et le personnel, permettant ainsi de concrétiser le concept « Ubi Tey Jang Tey ». « Nous invitons les autres maires à respecter leurs engagements. Nous lançons aussi un appel solennel aux parents d’élèves pour qu’ils envoient leurs enfants à l’école », a plaidé Abdoulaye Dia.

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