Le gouverneur de la BCEAO salue « la bonne tenue » du scrutin présidentiel au Sénégal

Dans un contexte politique marqué par le récent scrutin présidentiel au Sénégal, le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Jean Claude Kassi Brou, a exprimé sa satisfaction quant au déroulement de l’élection. Lors d’une déclaration aux médias à l’issue de la première session ordinaire 2024 du Conseil d’administration de la BCEAO, M. Brou a salué la conduite exemplaire du processus électoral qui s’est tenu le 24 mars 2024.

Dans un geste de reconnaissance, le gouverneur a exprimé sa gratitude envers le président sortant, Macky Sall, dont le mandat prend fin le 2 avril 2024, pour son soutien personnel ainsi que celui de l’État du Sénégal envers la BCEAO. M. Brou a souligné les efforts déployés par le président sortant pour consolider les acquis du Sénégal en matière de développement économique et social, ainsi que pour maintenir la stabilité politique dans le pays.

Évoquant le rôle du Sénégal dans le processus d’intégration monétaire de la zone ouest-africaine, le gouverneur a souligné l’engagement constant du pays et de son peuple en faveur de la consolidation de l’intégration africaine, sous le leadership fort et éclairé de ses différents chefs d’État.

Cette déclaration du gouverneur de la BCEAO témoigne de l’importance accordée à la stabilité politique et à la coopération régionale dans le contexte de la gestion économique de la région ouest-africaine.

Élection présidentielle : Le scrutin fixé au 24 mars 2024 et la formation d’un nouveau gouvernement

Dans un tournant majeur pour la politique sénégalaise, le Président de la République a officiellement dévoilé la date de l’élection présidentielle : ce sera le dimanche 24 mars 2024. Cette annonce tant attendue ouvre une nouvelle ère de mobilisation politique dans le pays, alors que les citoyens se préparent à choisir leur prochain leader.

La fixation de cette date cruciale intervient après des mois de spéculations et de préparations, marquant le début officiel de la course présidentielle. Les partis politiques et les candidats auront désormais un calendrier clair pour organiser leurs campagnes et présenter leurs programmes aux électeurs sénégalais.

En parallèle à cette annonce, le Président a également révélé la composition d’un nouveau gouvernement. Cette décision reflète la volonté de l’exécutif de reconfigurer son équipe pour répondre aux défis actuels et aux aspirations du peuple sénégalais. Le Président a exprimé sa gratitude envers le Premier Ministre sortant, Monsieur Amadou BA, ainsi qu’envers tous les ministres sortants pour leur engagement et leurs réalisations au service du pays.

Cette nouvelle étape politique suscite des attentes considérables quant à la direction que prendra le Sénégal dans les années à venir. Le Plan Sénégal Émergent, salué par le Président pour ses résultats exceptionnels, continuera probablement de servir de cadre stratégique pour le développement du pays, sous la conduite du prochain gouvernement.

La formation du nouveau gouvernement et la fixation de la date de l’élection présidentielle soulignent l’importance de la participation citoyenne et de la stabilité politique dans la construction d’un avenir prospère pour le Sénégal. Les prochains mois seront marqués par un dialogue politique intensifié, une compétition électorale animée et, ultimement, par le choix démocratique des dirigeants du pays.

À mesure que la date de l’élection approche, la nation sénégalaise se trouve à un moment charnière de son histoire politique, prête à façonner son avenir à travers un processus démocratique robuste et inclusif.

Le Conseil constitutionnel suscite des réactions divergentes quant à la fixation de la date du scrutin présidentiel

La décision du Conseil constitutionnel d’annuler le décret abrogeant la convocation du corps électoral pour le 25 février, date initialement fixée pour la présidentielle, a suscité diverses réactions parmi les experts en droit constitutionnel au Sénégal.

Le professeur de Droit constitutionnel, Ahmet Ndiaye, a souligné dans une interview accordée au quotidien « L’Observateur » que, selon la Constitution, le Conseil constitutionnel a le pouvoir de reporter un scrutin dans certaines circonstances, telles que le décès, l’empêchement ou le retrait d’un candidat. Il estime ainsi que dans les cas prévus par la loi, c’est au Conseil constitutionnel de réaménager le calendrier électoral. Toutefois, il regrette que le Conseil n’ait pas pris l’initiative de fixer lui-même une nouvelle date pour la présidentielle.

De son côté, le Pr Abdoulaye Dièye considère que le Conseil constitutionnel a opté pour une approche diplomatique en ne fixant pas directement la date du scrutin. Cependant, il souligne que les délais raisonnables pour la tenue de l’élection présidentielle sont implicitement contenus dans la décision du Conseil, ce qui permettrait une passation du pouvoir entre le président sortant et son successeur avant le 2 avril.

Ces déclarations mettent en lumière les différentes interprétations de la décision du Conseil constitutionnel et les attentes quant à la fixation d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle. Alors que certains experts regrettent que le Conseil n’ait pas pris une décision plus proactive, d’autres estiment que la décision actuelle offre un cadre temporel suffisant pour garantir un processus électoral transparent et démocratique.

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