Crise dans le Secteur Médias au Sénégal : Les Acteurs de la Presse Dénoncent une Atteinte à la Liberté d’Expression

Au Sénégal, le secteur de la presse traverse une période de tension vive alors que le ministère de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique a annoncé la mise en place d’une nouvelle réglementation controversée. Cette mesure, visant à établir une liste officielle des médias « reconnus » d’ici le 30 novembre 2024, suscite une vague de protestations de la part des acteurs du secteur. Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), qualifie cette initiative de « forfaiture » et d’« atteinte grave à la liberté d’expression ».

L’arrêté ministériel du 1er octobre 2024 impose un processus d’enregistrement et de validation des entreprises de presse. Si l’enregistrement peut être perçu comme une démarche administrative légale, la validation, selon Mamadou Ibra Kane, constitue une entorse à la Constitution sénégalaise de 2000 et au Code de la presse. « Au Sénégal, la création d’un média est libre et ne nécessite aucune autorisation préalable de l’État », rappelle le président du Cdeps, dénonçant ainsi une tentative de régulation qu’il juge « illégale » et « sans fondement ».

Le droit à la liberté de la presse est en effet garanti par la Constitution sénégalaise, qui consacre le principe de libre création des entreprises de médias. Pour Mamadou Ibra Kane, cette nouvelle réglementation remet en question cette liberté fondamentale et constitue une tentative déguisée de contrôle étatique du secteur.

L’un des points les plus critiqués par le Cdeps est l’absence de concertation préalable avec les acteurs de la presse. La plateforme numérique d’enregistrement, introduite par le ministère, devait initialement faire l’objet de discussions avec les représentants du secteur. Cependant, selon M. Kane, ces consultations n’ont jamais eu lieu, et la mise en place de cette plateforme est perçue comme une décision unilatérale imposée par l’autorité publique. « Au lieu d’un outil au service de la presse, nous faisons face à une structure imposée qui se substitue au libre droit de création des médias », s’insurge le président du Cdeps.

L’arrêté ministériel impose aux entreprises de presse de nouvelles conditions, dont la possession d’un capital social, l’obtention d’un numéro d’identification national (Ninea) et une inscription au Registre du commerce. Ces exigences sont jugées inadaptées par les acteurs du secteur, qui les considèrent contraires aux dispositions en vigueur dans le Code de la presse. Pour Mamadou Ibra Kane, ces mesures risquent d’exclure de nombreuses petites structures médiatiques et de restreindre la diversité du paysage médiatique sénégalais.

Le Cdeps n’entend pas rester inactif face à cette réglementation qu’il qualifie de « liberticide ». Mamadou Ibra Kane promet une lutte acharnée sur le terrain juridique et politique pour faire annuler l’arrêté ministériel. « Nous n’allons pas nous laisser faire », affirme-t-il, soulignant que cette initiative menace non seulement la liberté de la presse, mais également la liberté d’expression, considérée comme une conquête essentielle du peuple sénégalais.

Cette crise survient dans un contexte déjà tendu pour la presse sénégalaise, marquée par des défis économiques et des pressions croissantes. Le spectre d’une mise sous tutelle du secteur inquiète les acteurs, qui redoutent une réduction de l’indépendance éditoriale et un contrôle accru des autorités sur les contenus médiatiques. L’initiative du ministère de la Communication est perçue par beaucoup comme une tentative de régulation excessive qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour la liberté d’informer et le pluralisme des opinions.

L’avenir de la presse indépendante au Sénégal apparaît donc incertain. Alors que le Cdeps prépare une riposte juridique, l’issue de ce bras de fer pourrait bien déterminer l’évolution des relations entre l’État et les médias dans les années à venir. Pour l’instant, c’est tout un secteur qui reste mobilisé, déterminé à défendre ses droits et à préserver les acquis de la liberté de la presse.

Le Secteur de la Construction au Sénégal en Crise : Entre Baisse de la Consommation de Ciment et Arrêt des Grands Projets

Le secteur de la construction au Sénégal traverse une période difficile, marquée par une chute dramatique de la consommation de ciment, un indicateur clé de la santé du BTP (Bâtiment et Travaux Publics). Selon les chiffres rapportés par L’Observateur, la consommation de ciment a chuté de près de 25 % en un an, passant de 672 700 tonnes en août 2023 à 505 900 tonnes en août 2024. Ce déclin plonge l’industrie dans une crise profonde, affectant non seulement les cimenteries, mais aussi l’ensemble des acteurs du BTP, qui peinent à maintenir leurs activités et l’emploi.

Cette situation préoccupante serait en grande partie due aux récentes décisions du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko. En effet, dans le cadre de la régularisation foncière, les autorités ont suspendu plusieurs projets de construction sur des zones sensibles, notamment le domaine public maritime et certaines portions de la corniche de Dakar. Cette décision vise à redresser l’attribution foncière et à réguler les projets immobiliers, mais l’arrêt brutal des chantiers affecte lourdement les entreprises de construction, déjà fragilisées par des retards de paiement et une réduction des commandes.

Outre la consommation intérieure, les exportations de ciment ont également connu une chute notable, avec une baisse de 17,5 % par rapport à l’année précédente. La production nationale de ciment a quant à elle diminué de 21,4 %, passant de 823 200 tonnes en août 2023 à 647 000 tonnes en août 2024, selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Dans la région de Dakar, principale zone de consommation, les ventes de ciment ont enregistré une baisse de 2,3 %.

Les répercussions de cette crise vont au-delà des chiffres. Pour Diaraf Alassane Ndao, secrétaire général du syndicat des travailleurs du BTP, l’impact social est alarmant. “Si les entreprises ne travaillent pas, comment vont-elles passer des commandes ?” s’interroge-t-il. L’arrêt des grands chantiers perturbe toute la chaîne de valeur, avec des conséquences sociales importantes. Diaraf Ndao rapporte que sur des projets tels que la boucle du Boudié, environ 800 jeunes se retrouvent sans emploi. Au total, plus de 10 000 personnes auraient perdu leur emploi dans les grandes entreprises du secteur.

Des entreprises emblématiques comme Eiffage, CDE et Soseter ont été contraintes de réduire leurs effectifs de manière significative, avec des centaines de postes supprimés. Pour le syndicaliste, cette situation est inédite et révèle les difficultés économiques qui pèsent sur le secteur. La fragilité du secteur de la construction pourrait également impacter d’autres secteurs économiques du Sénégal, aggravant une crise économique et sociale qui affecte directement les familles et les communautés.

Face à ce tableau sombre, le gouvernement tente de redresser les erreurs de gestion foncière des régimes précédents. Cependant, les cimentiers, constructeurs et leurs employés attendent un signal fort des autorités pour permettre une reprise d’activité. La crise actuelle appelle à une concertation entre les différents acteurs pour trouver des solutions durables, notamment sur la question de la régularisation foncière et la relance des grands projets suspendus.

La reprise du secteur dépendra donc de la capacité du gouvernement à mettre en place des politiques de soutien et à assurer une régularisation rapide. Il est urgent d’instaurer un climat propice à la reprise, pour permettre aux entreprises de BTP de retrouver leur élan et sauver les emplois de milliers de travailleurs sénégalais, afin d’éviter des répercussions encore plus lourdes pour l’économie nationale.

Sénégal : Le secteur ferroviaire en quête de revitalisation malgré les inquiétudes syndicales

Alors que le Sénégal s’apprête à entamer une phase ambitieuse de redynamisation de son secteur ferroviaire entre 2025 et 2029, le Syndicat Autonome des Travailleurs du Rail (Satrail) tire la sonnette d’alarme. Mbène Sène, secrétaire générale du Satrail, a exprimé de vives préoccupations face à la gestion du patrimoine ferroviaire et à l’absence de mesures concrètes pour soutenir l’industrie locale, malgré les réformes attendues.

Dans une récente déclaration, relayée par le quotidien Libération, Mbène Sène a dénoncé la vente inattendue du siège de la Direction des chemins de fer. Ce bien, jugé stratégique pour le développement futur du secteur, a été cédé, alors que l’administration ferroviaire continue de payer des sommes conséquentes en location pour d’autres locaux. « On se lève un jour et on nous informe que le bâtiment a été vendu. Nous demandons des mesures conservatoires pour récupérer ce patrimoine essentiel au développement des infrastructures ferroviaires à venir », a-t-elle déploré.

Par ailleurs, la question de la réouverture de l’usine de traverses à Thiès figure également parmi les priorités défendues par le Satrail. L’usine, fermée malgré une demande croissante en traverses pour les projets ferroviaires nationaux, symbolise un manque de soutien à l’industrie locale. Mbène Sène a rappelé qu’avec le lancement du Train Express Régional (TER), le Sénégal a importé près de 398 000 traverses, alors que la production locale aurait pu répondre à ce besoin. « Il nous en faudra 4 millions pour les projets à venir. Il est donc urgent de relancer cette usine, à la fois pour préserver des emplois et garantir notre souveraineté industrielle », a-t-elle plaidé.

Ces revendications interviennent dans un climat de concertations nationales autour du secteur des transports. Lors des états généraux du transport, 55 propositions ont été soumises, mais des désaccords persistent sur 12 d’entre elles. Cependant, le ministre des Infrastructures et des Transports s’est montré optimiste quant à l’issue de ces discussions, estimant que des solutions concrètes devraient bientôt émerger.

Le rail est perçu comme un levier stratégique pour le développement économique du Sénégal, mais son avenir dépendra des décisions à venir, tant sur la gestion du patrimoine que sur les investissements à réaliser. La relance de l’usine de Thiès, la récupération des infrastructures stratégiques et la mise en œuvre des réformes annoncées seront cruciales pour faire du rail un moteur de croissance et de mobilité.

En attendant, les acteurs du secteur restent mobilisés pour faire entendre leur voix et assurer une gestion plus proactive des ressources et du patrimoine ferroviaire, face aux défis de modernisation du réseau.

Compétition sur l’accès aux données du secteur extractif au Sénégal : Renforcer la transparence et la participation citoyenne

Dans le cadre de la mise en œuvre du deuxième plan de travail annuel du programme TRACES, une compétition sur l’accès aux données du secteur extractif a été organisée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Cette initiative vise à sensibiliser et impliquer les étudiants, les universitaires, les jeunes et les femmes dans les questions cruciales de gouvernance des industries extractives au Sénégal.

Le Natural Resource Governance Institute (NRGI), en consortium avec l’ONG 3D et le Forum Civil, a lancé cette compétition dans le but de renforcer les mécanismes de transparence et de redevabilité dans les secteurs minier, pétrolier et gazier. L’objectif est d’améliorer la gestion et la distribution des revenus de ces industries pour bénéficier à tous les citoyens sénégalais.

Selon Mamadou Yero Baldé, responsable du programme de l’USAID-Traces au Sénégal, cette compétition offre aux étudiants l’opportunité d’accéder à des données et à des informations fiables. « L’accès à l’information dans le secteur extractif est crucial pour que les populations, en particulier les étudiants, puissent suivre les obligations légales et contractuelles des entreprises, ainsi que pour participer à la gouvernance de ces secteurs », a-t-il déclaré.

Le Professeur Saliou Diouf, représentant le recteur de l’UGB, a souligné l’importance de poser les bonnes questions pour obtenir les bonnes réponses concernant les ressources extractives. « Les ressources extractives sont cruciales pour le devenir du Sénégal, mais nous devons nous assurer d’avoir les bonnes informations », a-t-il affirmé.

Cette compétition s’inscrit dans une démarche visant à promouvoir la transparence et la participation citoyenne dans la gouvernance des industries extractives, permettant ainsi aux étudiants et à la société civile de jouer un rôle actif dans la gestion responsable de ces ressources.

Des États Généraux du Transport Routier au Sénégal : Vers une Modernisation du Secteur

Le secteur du transport routier au Sénégal s’apprête à vivre un moment décisif avec l’annonce des États Généraux des Transports. Cette initiative, lancée par le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, M. Malick Ndiaye, vise à réunir l’ensemble des acteurs du secteur pour débattre des enjeux majeurs et proposer des solutions concertées.

Lors d’une première rencontre avec les responsables des syndicats du transport routier, le Ministre Ndiaye a annoncé la tenue imminente de ces assises, prévues avant la fin du mois de juillet. Ces États Généraux sont destinés à être un moment clé de réflexion, de concertation et de partage d’idées sur l’avenir du transport public au Sénégal.

Ces États Généraux s’inscrivent dans une perspective de transformation rapide et intégrale du transport public, conformément aux instructions du Président de la République, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye. L’objectif est de bâtir un système de transport moderne, sûr, rentable et respectueux de l’environnement.

Le Ministre Ndiaye a souligné l’importance de la participation de toutes les parties prenantes du secteur, y compris les syndicats, les opérateurs privés, les institutions publiques et la société civile. Ces États Généraux seront l’occasion de débattre des défis actuels du transport routier, tels que la sécurité routière, la qualité des infrastructures, la réglementation et la gouvernance du secteur.

Cette annonce témoigne de l’engagement du Gouvernement sénégalais à moderniser le secteur du transport routier et à répondre aux besoins des citoyens en matière de déplacement. Les États Généraux des Transports s’annoncent ainsi comme une étape cruciale dans cette démarche de transformation et d’amélioration continue du transport public au Sénégal.

Ces États Généraux offrent une opportunité unique de mobiliser les énergies et les idées pour construire un avenir meilleur pour le transport routier au Sénégal. Ils constituent une démarche participative et inclusive visant à élaborer des solutions innovantes et durables pour répondre aux besoins de la population en matière de déplacement.

Les Observatoires Territoriaux sur le Secteur Extractif (OTSE) alertent sur les problèmes liés à l’exploitation minière au Sénégal

Les Observatoires Territoriaux sur le Secteur Extractif (OTSE) des communes de Darou Khoudoss, Mboro et Taïba Ndiaye tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences néfastes de l’exploitation minière dans la région. Dans un contexte marqué par des préoccupations croissantes concernant la gestion des ressources extractives, les OTSE mettent en lumière plusieurs problèmes rencontrés par les populations locales et appellent à des mesures urgentes pour y remédier.

Selon les observatoires, la cohabitation entre les entreprises minières et les communautés locales pose de sérieux problèmes, notamment en ce qui concerne

Les incidents liés au transport de produits dangereux ont entraîné des déversements sur les routes traversant les communes, mettant en danger la santé et la sécurité des habitants. De plus, les fuites de gaz périodiques endommagent les plantations et les arbres fruitiers, entraînant des pertes économiques pour les agriculteurs locaux.

Les entreprises ne respectent pas leurs engagements en matière d’études périodiques sur la qualité de l’eau, du sol et de l’air, tel que prévu par les conventions minières. De plus, les dispositions de la loi sur le contenu local et les obligations environnementales ne sont pas respectées, ce qui entraîne un manque d’emploi local et des dommages environnementaux non compensés.

Les entreprises bénéficient de nombreuses exonérations fiscales et ne contribuent pas de manière équitable au développement local. De plus, les fonds destinés aux collectivités territoriales ne sont pas utilisés de manière transparente et efficace, laissant les communautés locales sans ressources pour répondre à leurs besoins prioritaires.

    Face à cette situation préoccupante, les OTSE appellent les entreprises minières à respecter leurs obligations légales et contractuelles, à indemniser équitablement les communautés affectées et à s’engager davantage dans le développement local. Ils exhortent également les autorités locales à renforcer l’intercommunalité pour une meilleure prise en charge des problèmes liés au secteur extractif et à assurer la transparence et la redevabilité dans l’utilisation des fonds destinés au développement local.

    Enfin, les OTSE encouragent les communautés locales à rester vigilantes et à jouer un rôle actif dans le suivi des activités minières et de leurs impacts sur l’environnement et la santé publique.

    La région de Thiès : Pilier du secteur minier au Sénégal

    Avec une injection de 91 milliards FCFA sur les 275 milliards FCFA du budget de l’État en termes de contribution pour l’année 2022, la région de Thiès confirme sa position de première zone minière au Sénégal.

    Selon le directeur des Mines du Sénégal, Muhammadou Ndour, près de 53,33% de la contribution des sociétés du secteur minier proviennent des entreprises basées dans la région de Thiès. Cela témoigne de l’importance de la région dans l’économie nationale, notamment dans le domaine minier.

    En outre, le secteur minier régional se distingue également par sa contribution au contenu local, avec une masse salariale de 52 milliards FCFA pour 4399 employés en 2022. Muhammadou Ndour souligne que la contribution totale en termes de contenu local s’élève à environ 762 milliards FCFA, dont 155 milliards FCFA pour les entreprises implantées à Thiès en termes d’acquisition de biens et de fournitures de services.

    Cependant, malgré ces avancées, Muhammadou Ndour déplore la non-effectivité des fonds alloués aux collectivités territoriales, qualifiant cela de « fausse note ». Il souligne que les montants alloués aux collectivités territoriales ne sont pas reversés comme prévu, malgré la signature des dossiers interministériels depuis 2019. Les blocages persistent, notamment en ce qui concerne le fonds d’appui au développement local, où les entreprises minières évoquent souvent des clauses de stabilité.

    Cette situation met en lumière les défis persistants auxquels est confronté le secteur minier sénégalais, malgré son importance économique. Il est essentiel de résoudre ces problèmes pour garantir une distribution équitable des bénéfices de l’industrie minière et assurer le développement durable des communautés locales et des régions minières.

    Les travailleurs du secteur primaire expriment leurs préoccupations à l’approche de la Fête du Travail

    Alors que la célébration de la Fête internationale du Travail approche à grands pas, l’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire se prépare à mettre en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés ses membres. En vue de cette journée symbolique, prévue pour le mercredi 1er mai 2024, les syndicalistes ont l’intention de présenter leurs doléances lors d’une rencontre avec le chef de l’État.

    C’est au palais présidentiel que se tiendra cette importante réunion, où les représentants syndicaux soumettront leurs préoccupations au plus haut niveau de l’État. L’objectif est clair : obtenir des solutions concrètes et durables pour répondre aux besoins des travailleurs du secteur primaire.

    Parmi les points inscrits sur les cahiers de doléances des centrales syndicales, plusieurs revendications émergent. L’Intersyndicale insiste notamment sur le respect du protocole d’accord signé avec le gouvernement du Sénégal en décembre 2022, visant à la mise en place des fonds communs du secteur primaire. Cette mesure est perçue comme essentielle pour améliorer les conditions de travail et assurer une rémunération juste pour les travailleurs.

    Parallèlement, d’autres demandes sont également formulées, telles que l’attribution d’une indemnité de logement, l’harmonisation de l’indemnité particulière, le reversement des contractuels dans la Fonction publique, ainsi que l’amélioration des conditions de travail à Diamniadio et au niveau des services déconcentrés.

    Pour l’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire, cette rencontre avec le chef de l’État représente une occasion cruciale de faire entendre la voix des travailleurs et de promouvoir leurs intérêts. En cette période de célébration du travail, les syndicalistes espèrent obtenir des engagements concrets en faveur d’une meilleure qualité de vie et de travail pour tous les travailleurs du secteur primaire.

    Renforcement de la lutte contre la corruption dans le secteur extractif au Sénégal

    Le secteur extractif représente un pilier essentiel de l’économie sénégalaise, fournissant des revenus vitaux et des ressources naturelles cruciales pour le développement du pays. Cependant, la corruption demeure un défi majeur, entrainant d’importantes pertes financières et sapant le potentiel de croissance économique.

    Dans le cadre de la lutte contre ce fléau, l’organisation NRGI, à travers son Programme Traces en collaboration avec l’ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives) et les ministères de tutelle, organise un atelier visant à renforcer les capacités des agents de l’État en matière de lutte contre la corruption et de contrôle budgétaire dans le secteur extractif. L’objectif est d’améliorer la transparence et la reddition de comptes dans ce domaine crucial de l’économie sénégalaise.

    Selon Mamadou Seck, Manager régional de NRGI Afrique francophone, la corruption reste un problème urgent dans de nombreux pays riches en ressources. Un cas sur cinq de corruption transnationale se produit dans le secteur extractif, selon une note d’orientation de l’ITIE. Les pratiques corruptives peuvent prendre différentes formes, telles que les pots-de-vin, les détournements de fonds, le népotisme et le trafic d’influence.

    Le secteur extractif est particulièrement vulnérable à la corruption en raison de l’ampleur de ses revenus, de la diversité des acteurs impliqués et de sa complexité. Les pratiques corruptives peuvent se manifester à tous les niveaux de la chaîne de valeur, de l’octroi des licences aux dépenses socio-environnementales en passant par le commerce des matières premières et le recouvrement des recettes.

    Moustapha Fall, responsable des affaires juridiques à l’ITIE Sénégal, souligne que les pays africains perdent des sommes considérables en raison de la corruption, du blanchiment d’argent et de l’évasion fiscale. Il est crucial d’analyser la vulnérabilité à la corruption sur toute la chaîne de valeur de l’industrie extractive, notamment en ce qui concerne l’octroi des contrats et la collecte des revenus.

    Dans cette optique, NRGI a développé un outil de diagnostic de la corruption, testé avec succès dans d’autres pays, qui sera présenté lors de l’atelier aux agents de l’État sénégalais. Cet outil permet d’identifier et d’analyser les risques de corruption et d’orienter les réformes nécessaires pour renforcer la transparence et la bonne gouvernance dans le secteur extractif du Sénégal.

    Investissements importants dans le secteur de l’eau : le Ministre annonce un audit

    Le Ministre de l’Eau, Cheikh Tidiane Dièye, a déclaré lors d’une visite dans les services de son département ministériel que des investissements significatifs ont été réalisés en faveur du secteur de l’eau. Il a également annoncé qu’un audit sera effectué pour évaluer l’utilisation des fonds alloués.

    Selon le Ministre, il est crucial de faire un diagnostic approfondi pour évaluer l’efficacité des investissements et déterminer les domaines nécessitant des améliorations. « Il faut faire un diagnostic, évaluer, auditer pour savoir où cet argent est allé, à quoi ça a vraiment servi », a-t-il déclaré.

    Le Ministre a souligné que bien que des progrès aient été réalisés en termes d’équipements et de résultats, il est important de chercher constamment à s’améliorer. Les audits, conformes aux instructions du Président de la République, débuteront dans les meilleurs délais.

    En ce qui concerne le contrat d’affermage entre la SONES et la Sen’ Eau, le Ministre a insisté sur la nécessité de garantir que les citoyens aient accès à une eau de qualité, en quantité suffisante et à des coûts raisonnables. Il a également souligné l’importance de mettre en place un organisme de régulation pour encadrer le secteur de l’eau, similaire à ceux des télécommunications et de l’énergie.

    Le Ministre a conclu en affirmant que les experts étudient toutes les options pour répondre à la vision du Président de la République en matière d’approvisionnement en eau, dans le but de permettre aux Sénégalais d’avoir accès à une eau de qualité et abordable.

    Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, entame des visites pour évaluer les besoins du secteur

    Le nouveau ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a lancé une série de visites dans les différents services relevant de son département ministériel. L’objectif de ces visites est de recueillir des informations précieuses pour éclairer la prise de décisions futures.

    Sa première étape l’a conduit à la Cité du Savoir du Pôle Urbain de Diamniadio, où il a pu visiter divers établissements, notamment le siège de l’Université Numérique Cheikh Hamidou Kane, l’Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel Amadou Traoré (ISEP) et le Cyber Infrastructure Nationale pour l’Enseignement Supérieur, la Recherche et l’Innovation (CNRI).

    Abdourahmane Diouf a expliqué que cette démarche vise à avoir une vue d’ensemble des conditions de travail et des besoins spécifiques de chaque institution avant de prendre des mesures concrètes. Il souhaite ainsi engager un dialogue constructif avec les acteurs du secteur et identifier les priorités à adresser.

    Au cours de ses visites, plusieurs problématiques ont été soulevées. Au sein de l’Université Numérique Cheikh Hamidou Kane, des préoccupations concernant les infrastructures et les équipements ont été exprimées, notamment le besoin urgent d’ordinateurs et de modems de connexion.

    À l’ISEP, les étudiants ont fait part de difficultés liées au transport, à la restauration et à l’hébergement, mettant en lumière le besoin d’améliorer les conditions de vie étudiante. De plus, la question du statut juridique des enseignants et du personnel a été discutée.

    La visite s’est conclue au CNRI, où d’autres aspects liés à l’infrastructure et aux technologies de l’information et de la communication ont été abordés.

    Par ailleurs, le Ministre a prévu une rencontre avec le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) ce vendredi, signe de sa volonté de collaborer étroitement avec les acteurs syndicaux pour trouver des solutions aux défis rencontrés dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche.

    Cette série de visites témoigne de l’engagement du nouveau ministre à prendre en compte les besoins réels des institutions universitaires et de recherche afin d’élaborer des politiques efficaces et adaptées à la réalité du terrain.

    L’Arrivée de TowerCo of Africa (TOA) au Sénégal suscite des Questions sur la Transparence et la Concurrence dans le Secteur des Télécommunications

    Après avoir étendu ses activités à Madagascar, l’Ouganda, la RDC et la Tanzanie, l’opérateur d’infrastructures télécoms TowerCo of Africa (TOA), filiale du groupe malgache Axian, s’apprête à démarrer ses opérations au Sénégal. Cette expansion intervient après l’acquisition récente par Axian de 80% du contrôle de l’opérateur Free, suite au rachat des 40% de parts détenus par NJJ, la holding de Xavier Niel.

    Selon des sources fiables, TOA aurait reçu son agrément d’opérateur d’infrastructures au Sénégal, signé par le Ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Moussa Bocar Thiam, et le Directeur Général de l’ARTP, Abdou Karim Sall, quelques jours seulement avant l’élection présidentielle.

    Cette décision soulève des interrogations légitimes quant à la transparence du processus. Pourquoi cette information a-t-elle été tenue secrète? Certains observateurs se demandent si cette discrétion est liée aux critiques concernant l’opacité entourant l’obtention de la licence 5G par Free.

    Le 28 mars dernier, le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC) avait déjà exprimé ses préoccupations. Dans un communiqué, le RESTIC avait révélé que l’opérateur historique Sonatel avait payé 34,5 milliards pour sa licence, tandis que Free n’avait déboursé que 13,5 milliards. Selon le RESTIC, cette disparité serait discriminatoire et porterait préjudice à la libre concurrence et aux consommateurs.

    L’organisation avait alors appelé le nouveau Président de la République, Monsieur Bassirou Diomaye Faye, à prendre des mesures pour révoquer la licence de Free et protéger la libre concurrence.

    Si l’autorisation accordée à TOA est confirmée et qu’elle a été délivrée sans appel d’offres, cela viendrait ajouter une couche de complexité à un secteur déjà sous pression. Ce nouveau dossier s’ajoute à une liste croissante de préoccupations que le nouveau gouvernement se doit d’examiner de toute urgence. Il est crucial que le principe de libre concurrence soit respecté pour garantir un secteur des télécommunications dynamique et bénéfique pour tous les usagers au Sénégal.

    La transparence et l’équité dans l’attribution des licences et des opérations sont essentielles pour assurer un développement sain et durable du secteur des télécommunications au Sénégal. Il est donc primordial que le nouveau régime prenne les mesures nécessaires pour clarifier cette situation et restaurer la confiance des acteurs du secteur et du public.

    Nouveau gouvernement sénégalais : Vers une relance du secteur de la pêche et du tourisme à Mbour

    Avec l’arrivée du nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, et de son Premier Ministre, Ousmane Sonko, de nouveaux espoirs émergent pour les acteurs du secteur de la pêche et du tourisme à Mbour. Ces deux piliers économiques, autrefois florissants, sont aujourd’hui confrontés à des défis majeurs.

    Gaoussou Guèye, président de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche maritime au Sénégal (Aprapam), constate une crise multidimensionnelle dans le secteur de la pêche. Cette crise touche aussi bien les aspects sociaux qu’économiques et de gestion des ressources.

    Pour M. Guèye, la solution ne réside pas seulement dans la nomination d’un ministre compétent, mais surtout dans la mise en place d’une équipe intègre et capable de mettre en œuvre des politiques efficaces. Il met également en garde contre des initiatives comme le développement de l’aquaculture basée sur des industries utilisant la farine de poisson, qui pourrait compromettre l’accès des populations locales à cette ressource essentielle.

    Il plaide pour une souveraineté alimentaire réelle qui prend en compte les besoins en poissons des communautés locales et critique les usines de farine de poisson, soulignant leur impact sur la durabilité des ressources halieutiques du pays.

    M. Guèye pointe du doigt plusieurs menaces, notamment les sociétés mixtes qui constituent un handicap majeur et les accords de pêche, comme celui avec l’Union Européenne, qui prend fin en novembre 2024. Il appelle à plus de transparence dans les négociations de ces accords.

    Du côté du tourisme, les acteurs sont également prêts à contribuer à la renaissance du secteur. Ils attendent avec impatience la feuille de route des nouvelles autorités pour agir efficacement. Boly Guèye, président de la Chaîne de Valeur Tourisme, souhaite notamment l’élargissement de la zone d’aménagement touristique de Pointe Sarène et la requalification de la station de Saly.

    Il appelle également l’État à faciliter l’accès aux crédits et à augmenter les subventions pour la promotion touristique. Boly Guèye déplore la fermeture de plusieurs structures touristiques et suggère que l’État intervienne pour reprendre ces établissements et créer des emplois.

    La nouvelle administration a devant elle de nombreux défis à relever pour redynamiser les secteurs de la pêche et du tourisme à Mbour. Les acteurs locaux, bien que prêts à contribuer à cette relance, attendent des actions concrètes et une collaboration étroite avec les autorités pour garantir un développement durable et inclusif de ces secteurs clés de l’économie sénégalaise.

    Enquête sur Boeing : Des Révélations Secouent le Secteur de l’Aviation

    Une série d’enquêtes officielles secouent actuellement Boeing, le géant américain de l’aviation, avec trois de ses modèles d’avions commerciaux maintenant sous le feu des projecteurs. L’Agence américaine de régulation de l’aviation civile (FAA) enquête sur le 737, le 787 Dreamliner et le 777, suscitant des préoccupations quant à l’intégrité des structures et à la culture de sécurité au sein de l’entreprise.

    Cette situation survient dans un contexte où Boeing est déjà confronté à une série de problèmes de production et d’exploitation depuis plus d’un an. Les régulateurs ont déjà pris des mesures coercitives concernant la famille du 737 en raison de problèmes de « non-conformité », et ces enquêtes supplémentaires soulignent la gravité des problèmes auxquels l’entreprise est confrontée.

    Une audience prévue au Sénat américain le 17 avril sous le titre « Examen de la culture sécuritaire brisée de Boeing : récits de témoins directs » mettra en lumière les « défaillances de production alarmantes et dangereuses » signalées par un lanceur d’alerte. Cela met en évidence une pression supplémentaire sur Boeing pour répondre à ces préoccupations.

    L’ingénieur qualité de Boeing, Sam Salehpour, a dénoncé l’entreprise dans une lettre adressée au patron de la FAA, affirmant que des « raccourcis » dans le processus d’assemblage du Dreamliner ont entraîné des problèmes de déformation des matériaux composites, susceptibles de compromettre les performances à long terme. Il a également soulevé des préoccupations similaires concernant le 777, accusant l’entreprise de fermer les yeux sur des problèmes de mauvais alignement des pièces.

    Boeing a rejeté ces accusations, affirmant avoir « toute confiance dans le 787 Dreamliner » et soulignant que les problèmes signalés ont été soumis à un examen approfondi sous la surveillance de la FAA. Cependant, ces révélations soulèvent des inquiétudes quant à la sécurité des avions Boeing, notamment le Dreamliner, dont les livraisons ont été suspendues pendant près de deux ans en raison de problèmes opérationnels.

    Ces derniers développements font suite à une série d’incidents, notamment un incident sur un 737 MAX 9 d’Alaska Airlines en janvier, alimentant les inquiétudes quant à la fiabilité et à la sécurité des avions Boeing. Alors que l’entreprise tente de restaurer la confiance du public et des régulateurs, elle fait face à un examen minutieux de sa culture de sécurité et de ses pratiques de production.

    Le SYNATRACS interpelle le nouveau ministre sur les difficultés du secteur des infrastructures et des transports terrestres et aériens

    Le Syndicat national des travailleurs de l’aviation civile du Sénégal (SYNATRACS) adresse ses préoccupations au nouveau ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, concernant les conditions de travail difficiles rencontrées par les travailleurs de l’aéroport de Diass.

    El Hadj Fall, président du SYNATRACS, pointe du doigt plusieurs problèmes au sein de LAS (LIMA-AIBD-SUMMA), le gestionnaire de l’aéroport de Diass. Il évoque notamment des conditions de travail inadéquates, des formations insuffisantes et des promotions favorisant certains travailleurs au détriment d’autres, ce qui entrave le développement des activités du secteur.

    Le syndicat revendique également l’effectivité des 5 % du capital de LAS accordés aux travailleurs depuis l’ouverture de l’aéroport de Diass, ainsi que le rappel des dividendes depuis 2018. Il demande en outre deux postes au Conseil d’administration de LAS et la signature d’un contrat similaire à celui de l’ASECNA pour les employés.

    Le SYNATRACS invite le nouveau ministre à soutenir ces revendications et à éliminer le favoritisme observé. Il appelle également à faire de l’aéroport de Diass un véritable hub sous-régional, plutôt qu’un simple slogan, et demande que les chauffeurs de Cobus, chargés du déplacement des passagers vers les aéronefs, soient embauchés.

    Cette interpellation du SYNATRACS met en lumière les défis auxquels est confronté le secteur des infrastructures et des transports terrestres et aériens au Sénégal, et souligne l’importance d’une action rapide et concertée pour y remédier.

    Le Sytrapas appelle à un dialogue franc et permanent pour le secteur de la pêche

    Le Syndicat national des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture du Sénégal (Sytrapas) adresse ses félicitations et ses vœux de bienvenue à la nouvelle ministre de la Pêche, Fatou Diouf. Forte de son expérience passée dans le département, notamment dans les affaires juridiques et à la Direction de la Protection et de la Surveillance des pêches (DPSP), le Sytrapas souligne son implication et sa connaissance des enjeux majeurs du secteur.

    Le secteur de la pêche maritime est aujourd’hui confronté à une série de défis complexes, allant de la raréfaction des ressources halieutiques aux problèmes de changement climatique, en passant par la pêche INN, la surpêche et la présence croissante de bateaux étrangers dans les eaux sénégalaises. Face à ces enjeux, le Sytrapas est convaincu que la ministre Diouf aura la lourde responsabilité de trouver des solutions pour assurer la survie et le développement durable du secteur.

    Dans cette optique, le Sytrapas se tient prêt à collaborer étroitement avec la nouvelle ministre pour éradiquer les maux qui entravent le secteur de la pêche. Il appelle ainsi à l’instauration d’un dialogue permanent et sincère, afin de travailler ensemble à l’amélioration des conditions de travail des pêcheurs, à la sécurisation des primes internes, à la mise en place du fonds commun du secteur primaire, à la modernisation des services déconcentrés et à la régularisation des contractuels dans la Fonction publique.

    Le syndicat souligne également l’importance de recruter les diplômés des écoles et instituts des pêches pour renforcer les effectifs et dynamiser le secteur. En mettant l’accent sur la nécessité d’une coopération étroite et d’une volonté commune de relever les défis, le Sytrapas exprime sa confiance dans la capacité de la ministre Fatou Diouf à faire avancer le secteur de la pêche dans l’intérêt de tous ses acteurs.

    AIBD SA devient Actionnaire Majoritaire de 2AS, Renforçant sa Présence dans le Secteur Aéroportuaire

    Dans une étape significative pour le secteur aéroportuaire sénégalais, AIBD SA a consolidé sa présence en devenant l’actionnaire majoritaire de la société 2AS (Aibd Assistance Services). Sous la présidence de M. Antoine Mbengue, Ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, la cession des actions de LAS dans 2AS à AIBD SA a été officiellement signée le jeudi 21 mars 2024.

    Cette décision, issue d’une directive présidentielle, renforce la position de AIBD SA dans le secteur aéroportuaire en faisant de 2AS une entreprise 100% sénégalaise. Désormais, AIBD SA détient 51% des parts de 2AS, tandis que la compagnie nationale Air Sénégal en détient 49%.

    Fondée en 2017, 2AS est responsable de l’assistance en escale des avions, des passagers, de leurs bagages et du fret à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass. Cette acquisition marque une étape importante dans la stratégie de croissance de AIBD SA, élargissant son empreinte opérationnelle et renforçant sa capacité à offrir des services intégrés.

    En consolidant sa présence dans le secteur aéroportuaire, AIBD SA vise à améliorer la qualité des services offerts, notamment dans le domaine du handling. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’investissements visant à rehausser le niveau de service et à positionner l’Aéroport International Blaise Diagne comme un hub sous-régional majeur.

    Dans le cadre de ce partenariat, LAS SA exprime sa gratitude envers l’État du Sénégal pour la confiance accordée et l’opportunité de contribuer à la gestion des opérations d’assistance en escale à l’AIBD. Le partenariat entre AIBD SA et LAS SA se poursuit dans le but de renforcer les performances de l’aéroport et de consolider sa réputation en tant que meilleur aéroport d’Afrique dans sa catégorie, distingué pendant deux années consécutives.

    Secteur extractif: 110 milliards FCFA générés au 1er semestre 2022

    Selon le rapport de l’année 2021 de l’ITIE ( Initiative relative à la transparence des Industries extractives), les revenus générés par le secteur extractif ont atteint 223,15 milliards de FCFA, comparativement aux 185,2 milliards de FCFA de l’année précédente. Parmi ces revenus, 206,04 milliards de FCFA ont été alloués au budget de l’État.

    Au cours du premier semestre de 2022, le secteur extractif a généré un total de 110,8 milliards de FCFA, dont 93,59 milliards de FCFA ont été alloués au budget de l’État. Cette augmentation des revenus témoigne du dynamisme du secteur et de la stratégie de mobilisation des recettes mise en place par l’État, d’après  la note de  l’ITIE

    Actuellement, le secteur extractif sénégalais se compose principalement d’exploitations minières et de carrières axées principalement sur les exportations, notamment l’or, les phosphates, les sables minéralisés et les calcaires utilisés dans la production de ciment. Cependant, selon la présidente de l’ITIE, Eva Marie Colle Seck, le secteur présente un potentiel limité en termes de création d’emplois, avec environ 10 249 employés dans le secteur formel et 31 000 dans le secteur informel, principalement dans les mines artisanales. Les chaînes de valeur sont peu développées, à l’exception de celle du ciment.

    La transformation sur place des produits miniers en produits finis ayant une plus grande valeur ajoutée, et le renforcement des liaisons intersectorielles pouvant accélérer le développement industriel pourraient pallier cette faiblesse.

    A ce titre, le secteur privé extractif est invité à veiller à une plus grande implication des nationaux dans la sous-traitance et la fourniture de biens et services, qui constituerait un bon levier pour pallier la faiblesse des emplois directs et la contribution du secteur au PIB.

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