Sécurité Alimentaire au Magal de Touba : Un appel à la vigilance et à la responsabilité collective

À l’approche du grand Magal de Touba, la ville sainte se prépare à accueillir des millions de pèlerins venus de partout pour célébrer cet événement religieux majeur. Cependant, cette affluence massive engendre des défis considérables, en particulier sur le plan de la sécurité alimentaire. Ces préoccupations ont récemment été mises en lumière par M. Bakary Ndiaye, Chef de la Division Consommation et Sécurité des aliments, qui a tiré la sonnette d’alarme sur les risques liés à la consommation de produits alimentaires potentiellement dangereux.

Selon M. Ndiaye, malgré les efforts continus des autorités pour contrôler la qualité des denrées alimentaires, le volume impressionnant de marchandises entrant et sortant de Touba rend la tâche de surveillance difficile. En effet, il est pratiquement impossible de garantir un contrôle total et efficace de tous les produits circulant dans la ville durant cette période. Ce constat est d’autant plus préoccupant qu’il existe des individus malintentionnés qui profitent de l’affluence pour écouler des produits périmés ou non conformes aux normes de sécurité.

Face à cette situation, M. Ndiaye a appelé les pèlerins et les habitants de Touba à faire preuve de vigilance accrue. Il recommande aux consommateurs de bien vérifier la qualité des produits avant de les acheter et d’éviter les sources d’approvisionnement douteuses. Cette vigilance est cruciale pour prévenir les intoxications alimentaires et autres incidents de santé pouvant survenir à cause de la consommation de produits dangereux.

En écho à cet avertissement, Serigne Sidy Mbacké Ibn Serigne Modou Mactar, un descendant direct du fondateur du Mouridisme, Cheikhoul Khadim, a également pris la parole pour rappeler l’importance de la foi et de la responsabilité durant le Magal. Il a exhorté les jeunes, en particulier, à adopter un comportement responsable et à éviter tout acte pouvant nuire à la sécurité ou au bien-être des autres. Cet appel à la conscience collective vise à encourager chaque participant à contribuer à un environnement sain et sécurisé pendant cette période de recueillement et de dévotion.

Le Magal de Touba est un événement spirituel d’une grande importance, mais il doit aussi être un moment où la santé et la sécurité de chacun sont préservées. En renforçant les mesures de précaution et en adoptant des comportements responsables, les pèlerins peuvent s’assurer que cette célébration se déroule dans les meilleures conditions possibles, honorant ainsi l’esprit de solidarité et de respect qui caractérise cet événement.

La collaboration entre les autorités, les leaders religieux et les citoyens est essentielle pour surmonter les défis posés par cette grande affluence. En respectant les recommandations de sécurité alimentaire et en étant vigilant dans leurs achats, les participants au Magal de Touba peuvent contribuer à un pèlerinage sans incidents, où la santé et la sécurité de tous sont protégées.

Conflit foncier à Keur Mousseu : Appel à l’État pour Préserver l’Emploi et la Sécurité Alimentaire

Dans la localité de Keur Mousseu, un conflit foncier oppose la société hollandaise Qvs (Qualité Végétale Sénégal) à la société immobilière « Nouvelle Ville ». Au cœur de cette bataille se trouvent 100 hectares de terres cultivables, réclamés par Nouvelle Ville sur la base d’un décret datant de 2022. Cette situation préoccupe vivement les habitants, qui redoutent une spoliation foncière mettant en danger l’emploi des jeunes et des femmes de la région, ainsi que la sécurité alimentaire.

Les villages de Kirène et Thiambokh, directement concernés par ce différend, lancent un appel au Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour qu’il intervienne afin de préserver les acquis de Qvs. Cette entreprise a joué un rôle vital dans le recrutement local et représente une source majeure d’emplois dans la région. Les chefs de village, Malick Ciss et Bathie Séne, expriment leur désarroi face à la menace qui pèse sur les terres agricoles, indispensables à la subsistance de la communauté et à la lutte contre le chômage.

Le Directeur technique de Qvs, Mbaye Seck, souligne que le terrain en litige n’est même pas inclus dans le décret invoqué par Nouvelle Ville. Selon lui, cette querelle a déjà entraîné un déficit de 700 emplois dans la région, mettant en péril la stabilité économique et sociale de la communauté locale. Les agriculteurs, déterminés à défendre leurs droits, exhortent l’État à réexaminer la situation et à annuler le décret contesté, considéré comme une menace pour la sécurité et la stabilité du Sénégal.

Ce conflit foncier met en lumière les défis auxquels sont confrontées les communautés locales au Sénégal en matière de propriété foncière. Les terres agricoles représentent souvent bien plus que de simples surfaces cultivables ; elles constituent le fondement même de la vie et de la subsistance des populations locales. Dans cette affaire, l’enjeu va au-delà de la simple possession de terres ; il s’agit de préserver les moyens de subsistance et la dignité des habitants de Keur Mousseu. Il est impératif que les autorités interviennent rapidement pour trouver une solution équitable et durable à ce différend foncier, afin de garantir la sécurité alimentaire et l’emploi dans la région.

La Banque africaine de développement (BAD) fait un don de 12 milliards de francs CFA pour renforcer la sécurité alimentaire au Sénégal

La Banque africaine de développement (BAD) a accordé un don de 20 millions de dollars américains, soit environ 12 milliards 40 millions de francs CFA, au Sénégal. L’objectif de ce don est de renforcer la sécurité alimentaire dans le pays et d’accroître les revenus des petits producteurs, en particulier des femmes et des jeunes vulnérables.

Le conseil d’administration du groupe de la BAD a approuvé ce don le 5 mars 2024 à Abidjan. Les fonds seront alloués au Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam (nord) et Kaffrine (centre), contribuant ainsi à l’amélioration durable des productions agricoles.

Chérif Mohamed, le responsable du bureau de la BAD au Sénégal, a souligné que ce financement contribuera au renforcement de la résilience des populations face aux changements climatiques. Le projet financé par ce don permettra la construction d’infrastructures agricoles à Kaffrine et Louga, ainsi que l’installation de panneaux solaires pour 10 stations de pompage de fermes dans ces régions.

Dans la région de Kaffrine, cinq ouvrages de rétention d’eau seront construits pour améliorer la gestion des ressources hydriques. D’autres infrastructures sont également prévues dans le cadre de ce financement de la BAD, visant à soutenir le secteur agricole et à renforcer la sécurité alimentaire au Sénégal.

Autonomisation des femmes à Loul Ndiodione : L’initiative 4R renforce la sécurité alimentaire avec l’épargne crédit

Un groupe dynamique de femmes à Loul Ndiodione, situé dans l’arrondissement de Fimela, a pris l’initiative de s’autofinancer pour renforcer la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique. Grâce à l’appui du projet Initiative 4R mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM), ces femmes ont pu diversifier leurs activités et assurer une source de revenus durable.

L’Initiative 4R repose sur un modèle innovant qui combine quatre stratégies de gestion des risques : la réduction des risques de catastrophes naturelles, le transfert des risques via l’assurance agricole, la constitution de réserves contre les risques grâce à l’épargne, et enfin, la prise de risque calculée avec le crédit.

Dans le village de Loul Ndiodione, Marthe Yandé Séne a investi dans l’aviculture grâce à l’épargne-crédit de l’Initiative 4R, pilotée dans la zone par Caritas Kaolack. « Nous avons commencé l’épargne en octobre 2022, et au bout de cinq mois, j’ai fait un emprunt dans le groupement pour acheter de la volaille », explique Mme Séne.

Cette initiative a permis à Marthe Yandé Séne de se lancer dans l’aviculture et de contribuer ainsi à la sécurité alimentaire de sa famille. « Tous les 45 jours, parfois plus, je procède à l’abattage des poulets pour les vendre sur le marché. Au bout de 15 jours, je renouvelle le processus », partage-t-elle.

Le groupement féminin de Loul Ndiodione se réunit chaque semaine pour cotiser, faire le décompte et octroyer des crédits à ses membres. Ces femmes, nombreuses dans le village, créent des activités florissantes avec une épargne débutant à partir de 1 000 francs par semaine.

Rosalie Ndour souligne l’importance de renforcer la sécurité alimentaire et la résilience des communautés rurales les plus vulnérables face aux chocs climatiques. L’épargne-crédit de l’Initiative 4R encourage les populations à financer leurs propres entreprises, contribuant ainsi à leur autonomisation.

Dieynaba Ba Ndiaye, la chargée du projet PAM à Caritas Kaolack, souligne que l’objectif principal est l’autonomisation des femmes. « Nous visons l’autonomisation des femmes en les encourageant à épargner sur un cycle d’un an pour développer des activités porteuses de changement, que ce soit le petit commerce, l’agriculture, l’élevage, l’aviculture, entre autres », explique-t-elle.

Caritas accompagne 37 groupes associatifs dans la commune de Loul Sesséne, fournissant un encadrement pour garantir que l’épargne est utilisée de manière efficace. Cette initiative témoigne du potentiel transformateur de l’épargne-crédit, renforçant ainsi la sécurité alimentaire et la résilience des femmes de Loul Ndiodione dans un esprit d’autonomisation communautaire.

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