Le défenseur Francesco Acerbi a quitté lundi le rassemblement de la sélection italienne, avant deux matches amicaux prévus aux Etats-Unis, accusé d’avoir proféré une insulte raciste à l’encontre du défenseur brésilien de Naples Juan Jesus, dimanche sous le maillot de l’Inter Milan.
La Fédération italienne de football (FIGC) a expliqué que le défenseur de l’Inter Milan, âgé de 36 ans, avait donné « sa version des faits » à ses coéquipiers en équipe nationale et au sélectionneur Luciano Spalletti « au sujet de la remarque raciste présumée ».
La FIGC a ajouté qu’Acerbi (34 sélections depuis ses débuts en 2014 avec la Nazionale) avait déclaré qu’il « n’avait pas l’intention d’être diffamatoire, dénigrant ou raciste », mais qu’il ne ferait pas partie du groupe de 28 joueurs convoqués pour affronter le Venezuela jeudi en Floride et l’Équateur dimanche à New York dans le cadre de la préparation de l’Italie à la défense de son titre de championne d’Europe.
Le défenseur central de la Roma Gianluca Mancini remplace Acerbi, qui devrait être interrogé par les autorités disciplinaires de la FIGC, après que Jesus a accusé l’Italien d’avoir proféré une insulte raciste à son encontre, lors du match nul 1-1 de l’Inter contre Naples.
« Acerbi m’a traité de nègre », aurait signifié le Brésilien, ancien joueur de l’Inter, à l’arbitre Federico La Penna, en montrant l’insigne « Keep Racism Out » (laissons le racisme dehors) sur son maillot.
Après le match, Jesus, qui a marqué le but égalisateur de Naples en fin de rencontre, a minimisé l’incident en déclarant qu’Acerbi avait « dépassé les bornes » et assuré que les deux hommes avaient mis les choses au clair.
« Il s’est excusé parce qu’il s’est rendu compte qu’il était allé trop loin… ce qui se passe sur le terrain reste sur le terrain », a déclaré Jesus à la chaîne DAZN.
La Serie A a indiqué à l’AFP que le rapport arbitral sera publié mardi, lequel devrait confirmer si Acerbi fera l’objet d’une enquête pour cet incident. Le joueur risque une suspension de dix matches, et les instances dirigeantes du foot italien peuvent demander une suspension encore plus longue si elles le jugent nécessaire.
Un verdict de culpabilité pourrait mettre fin à sa saison avec son club, l’Inter, qui est sur le point de remporter son 20e titre de champion, avec la possibilité d’une prolongation de la suspension au niveau international, l’Euro commençant le 14 juin.
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