La controverse autour de la liste des médias conformes au Code de la presse : le CDEPS monte au créneau

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a exprimé son indignation ce mardi lors d’un point de presse tenu à la Maison de la Presse. Au cœur de la polémique : la publication récente par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique d’une liste de médias considérés comme conformes au Code de la presse, un acte dénoncé comme unilatéral et excluant par le CDEPS.

Mamoudou Ibra Kane, président du CDEPS, n’a pas mâché ses mots : « Cette liste, publiée sans concertation, trahit l’objectif initial du Code de la presse. Il ne s’agit pas de créer des divisions artificielles, mais de professionnaliser et structurer notre secteur. »

Adopté en 2017 après plusieurs années de consultations, le Code de la presse avait pour but de renforcer les normes professionnelles tout en garantissant les droits fondamentaux des journalistes. Cependant, la publication de cette liste est perçue par de nombreux acteurs du secteur comme une manœuvre qui pourrait marginaliser certains médias, accentuant les tensions dans un environnement déjà confronté à des défis économiques et politiques.

Cette décision intervient à un moment où la presse sénégalaise se trouve sous pression. Les journalistes dénoncent régulièrement des entraves à leur liberté, allant des pressions politiques aux difficultés financières en passant par un manque de soutien structurel. Selon le CDEPS, la liste publiée par le ministère pourrait aggraver ces difficultés, notamment en remettant en question la légitimité de certains organes de presse.

L’affaire relance une question essentielle : quel rôle l’État doit-il jouer dans la régulation du secteur médiatique ? Si un encadrement est nécessaire pour garantir le respect des normes professionnelles, beaucoup craignent que cela ne serve de prétexte pour un contrôle politique.

Le CDEPS appelle à une révision inclusive de la démarche. « Nous ne sommes pas opposés à la régulation, mais celle-ci doit se faire dans un esprit de concertation et non d’exclusion », a ajouté Mamoudou Ibra Kane.

Face aux critiques, le ministère de la Communication est désormais invité à justifier sa démarche et à proposer une voie de dialogue. La crise actuelle pourrait être l’occasion de réévaluer les mécanismes de mise en œuvre du Code de la presse afin de renforcer une presse sénégalaise libre, professionnelle et résiliente.

Dans un secteur où les défis sont nombreux, la concertation et la transparence restent les clés pour restaurer la confiance des acteurs et garantir l’avenir d’une presse forte et indépendante au Sénégal.

Controverse autour de l’exclusion de Le Quotidien et d’autres médias de la liste des médias reconnus par l’État

La récente publication par le gouvernement sénégalais d’une liste des médias reconnus continue de susciter de vives réactions dans le paysage médiatique du pays. Parmi les voix les plus critiques, celle de Madiambal Diagne, patron d’Avenir Communication et directeur du journal Le Quotidien, s’est élevée contre une décision qu’il qualifie d’ »illégale ».

Dans un message publié sur le réseau social X, l’homme de presse n’a pas mâché ses mots, dénonçant une tentative d’exclusion délibérée de son journal, qu’il qualifie de « référence » au Sénégal. « Tout le monde aura remarqué que Le Quotidien, ce journal de référence, ne fait plus partie des médias reconnus au Sénégal par le régime Pastef. Le ridicule est poussé aussi loin pour réserver le même sort à D Media et à la 7 TV. Nous refusons d’accepter une telle décision illégale« , a-t-il déclaré.

Madiambal Diagne, tout en manifestant son soutien aux acteurs des médias exclus, a également attaqué le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, qu’il accuse d’arbitraire et de partialité. « Nous ne militons que pour l’ordre et la concorde, mais face à votre arbitraire, nous combattrons« , a-t-il ajouté.

Cette prise de position a été soutenue par Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), qui s’est dit « scandalisé » lors d’une conférence de presse tenue hier. Kane a dénoncé les déclarations récentes du ministre de la Communication et critiqué la démarche ayant conduit à l’élaboration de cette liste controversée.

Pour Mamadou Ibra Kane, cette exclusion est une atteinte grave à la liberté de la presse et à la diversité des voix dans l’espace public. « Il est inacceptable qu’un gouvernement, quelle que soit son orientation politique, s’arroge le droit de définir quels médias sont dignes de reconnaissance. Cela met en péril la démocratie et l’équilibre de l’information au Sénégal« , a-t-il déclaré.

Cette controverse intervient dans un contexte déjà tendu entre le pouvoir actuel et plusieurs organes de presse, accusés par certains membres du gouvernement d’être partiaux dans leur traitement de l’actualité. La décision d’exclure certains médias soulève des questions sur l’indépendance et la pluralité de l’information, des principes fondamentaux garantis par la Constitution sénégalaise.

Face à ces critiques, le ministère de la Communication n’a pas encore fourni d’explications détaillées sur les critères ayant guidé l’élaboration de cette liste, laissant planer des doutes sur la transparence et l’objectivité du processus.

La situation reste donc tendue, et plusieurs observateurs appellent à un dialogue inclusif entre le gouvernement et les acteurs du secteur des médias pour apaiser les tensions et réaffirmer les principes démocratiques du Sénégal.

Kaolack / Agriculture : Le PROVALE-CV et la DRDR en atelier d’échange sur les enjeux et contraintes du maraîchage

Le Projet de Valorisation des Eaux pour le Développement des Chaînes de Valeur (PROVALE-CV), premier projet dérivé du Programme National de Développement de la Petite Irrigation Locale (PNDIL) identifié par le gouvernement sénégalais en 2014 et actualisé en juillet 2017, vise à répondre concrètement aux priorités de développement agricole. Ce projet met un accent particulier sur la valorisation des ressources en eau pour construire une agriculture diversifiée, compétitive et durable, tout en promouvant les chaînes de valeur et en créant des opportunités d’entrepreneuriat rural, notamment dans les filières porteuses comme le riz et le maraîchage.

Une initiative fédératrice pour les maraîchers
Idrissa Ly, assistant chef d’antenne du PROVALE-CV à Kaolack, a expliqué que ce projet a permis d’appuyer plus de 120 hectares de périmètres maraîchers dans la région. Il a souligné que l’heure est venue de fédérer les bénéficiaires autour d’une seule coopérative. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du partenariat entre le PROVALE-CV et la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR). C’est dans ce cadre qu’a été tenue la rencontre d’échange sur les enjeux et contraintes du maraîchage à Kaolack, afin de poser les bases de la création de l’Union des maraîchers de la région.

Objectifs de l’atelier
L’atelier, organisé ce mardi, avait pour but d’échanger avec les organisations paysannes (OP) et les producteurs sur :

  • La problématique de l’accès aux marchés.
  • L’approvisionnement en intrants agricoles.
  • L’élaboration d’un plan d’action pour 2024-2025.

Vers un bassin agricole diversifié
M. Ly a rappelé l’évolution de la région de Kaolack, autrefois considérée comme un simple bassin arachidier. Aujourd’hui, elle tend à devenir un véritable bassin agricole diversifié, avec une forte montée du maraîchage, rivalisant même avec la zone des Niayes. Toutefois, il a souligné que de nombreux défis restent à relever, notamment :

  • Le manque d’organisation : Beaucoup de producteurs travaillent de façon dispersée, contrairement à d’autres régions mieux structurées.
  • Les contraintes structurelles : Certaines zones, comme celle de Guinguinéo, sont affectées par une forte salinité des sols.

Des solutions pour une agriculture durable
La création de l’Union des maraîchers et l’organisation de ce type d’ateliers visent à résoudre ces problèmes. Une meilleure organisation pourrait notamment faciliter l’accès aux intrants et améliorer la productivité des exploitations maraîchères.

Ce type de rencontre s’inscrit dans une dynamique de transformation agricole régionale, renforçant le potentiel économique de Kaolack et favorisant l’autonomisation des agriculteurs.

Crise dans le paysage médiatique sénégalais : Maimouna Ndour Faye dénonce une tentative de « liquidation » de la presse privée

Une vive polémique secoue le secteur médiatique sénégalais depuis la publication, ce mardi, par le ministère de la Communication et du Numérique, d’une liste provisoire des médias conformes aux dispositions du Code de la Presse. Sur les 535 organes de presse recensés, seuls 112 ont été déclarés en règle par l’État. Cette décision a suscité une vague de réactions, notamment celle de Maimouna Ndour Faye, directrice générale du groupe 3M Universel (7TV, Az Actu), dont les médias figurent parmi ceux jugés non conformes.

S’adressant à la presse, Maimouna Ndour Faye a exprimé sa colère face à ce qu’elle qualifie de manœuvre visant à affaiblir la presse privée. “Ce n’est pas au ministre de décider de la légalité ou non d’un média”, a-t-elle affirmé. Selon elle, cette initiative du gouvernement est une continuation de mesures destinées à restreindre les médias critiques envers le pouvoir. « Le régime a commencé par suspendre les contrats de convention, nous avons résisté. Cette fois, encore, nous allons mener le combat », a-t-elle ajouté.

Pour la journaliste, cette décision marque une tentative de museler les voix indépendantes en excluant certains organes de presse des avantages publics, notamment des subventions et des partenariats. Elle considère cela comme une atteinte grave à la liberté de la presse et promet de résister à toute tentative visant à restreindre leurs activités.

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a précisé que la liste publiée reste provisoire et que les médias non reconnus disposent de 72 heures pour se conformer au Code de la Presse. Passé ce délai, ceux qui ne seront pas en règle ne bénéficieront plus de subventions ni de marchés publics. Parmi les 112 médias validés, on compte 54 presses en ligne, 10 télévisions, 14 journaux, 14 chaînes de radio, 11 radios communautaires et 6 Web TV.

Cette initiative soulève plusieurs interrogations au sein du paysage médiatique sénégalais. De nombreux acteurs dénoncent un processus opaque dans l’établissement de cette liste, craignant une instrumentalisation politique du Code de la Presse. Pour certains, l’objectif pourrait être de consolider un contrôle sur les médias, en favorisant ceux qui sont jugés plus proches du régime au pouvoir.

Cette affaire relance le débat sur la liberté et l’indépendance de la presse au Sénégal. Le Code de la Presse, adopté en 2017, visait à structurer et professionnaliser le secteur, mais sa mise en œuvre semble aujourd’hui contestée.

Alors que la période de régularisation s’achève dans quelques jours, tous les regards se tournent vers les autorités et les organisations professionnelles de la presse pour trouver une issue à cette crise. Entre défense des intérêts publics et liberté d’expression, l’équilibre s’annonce difficile à trouver.

Fraude à la BNDE : Un scandale financier secoue le secteur bancaire sénégalais

Le système bancaire sénégalais est à nouveau ébranlé par une affaire de fraude d’envergure impliquant la Banque Nationale de Développement Économique (BNDE). Le chef de l’agence située à Lamine Guèye a été arrêté par la Division des Services de la Criminalité (DSC) et déféré au parquet. Accusé de détournement de fonds, de faux et usage de faux, ainsi que d’accès frauduleux à un système électronique, cet employé, en position de responsabilité, aurait organisé un détournement audacieux d’un montant estimé à 30 millions de FCFA.

Selon les informations du quotidien Libération, le suspect principal aurait utilisé ses accès privilégiés au système électronique de la banque pour effectuer des virements frauduleux depuis le compte de l’agence. Ces manipulations auraient permis à ses complices présumés de retirer les fonds détournés de manière discrète et méthodique.

L’affaire a éclaté après la détection d’anomalies répétées dans les opérations bancaires. Suite à une enquête approfondie, la DSC a procédé à l’interpellation du chef d’agence, suivie de l’arrestation de deux de ses complices. L’enquête en cours laisse supposer que le préjudice pourrait dépasser les 30 millions de FCFA déjà identifiés.

Cette affaire met en lumière des failles dans la gestion et la sécurité des systèmes bancaires au Sénégal. Elle soulève également des interrogations sur les contrôles internes et la responsabilité des employés occupant des postes stratégiques. L’image de la BNDE, institution majeure dédiée au développement économique, est entachée par ce scandale, suscitant inquiétude et méfiance chez les clients.

Au-delà de cette agence, ce scandale pourrait avoir des répercussions sur d’autres institutions financières du pays, incitant à renforcer les audits et les mécanismes de surveillance. Plusieurs observateurs appellent déjà à une refonte des protocoles de sécurité et à une responsabilisation accrue des gestionnaires.

Actuellement en garde à vue, les trois suspects devraient comparaître prochainement devant le tribunal. La justice sénégalaise devra clarifier les circonstances et les responsabilités dans cette affaire. Pour beaucoup, ce procès sera un test de la capacité du Sénégal à lutter contre la fraude et à restaurer la confiance dans le secteur bancaire.

La BNDE, quant à elle, n’a pas encore publié de communiqué officiel concernant cette affaire, mais il est certain que la transparence et la fermeté seront attendues de la part de ses dirigeants pour dissiper les doutes et rassurer les clients.

Liste des médias reconnus par l’État sénégalais : seuls 112 sur 535 conformes au Code de la presse

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a dévoilé une liste provisoire des médias respectant le Code de la presse au Sénégal. Sur les 535 recensés par le gouvernement, seuls 112 sont actuellement conformes aux exigences légales. Cette liste inclut 54 médias en ligne, 10 chaînes de télévision, 14 journaux, 14 radios, 11 radios communautaires et 6 Web TV.

Le ministre a rappelé que cette liste n’est pas définitive. Les médias non reconnus disposent d’un délai de 72 heures pour se régulariser en se conformant au Code de la presse. Passé ce délai, les entités non conformes seront privées de toute aide de l’État et ne pourront plus prétendre aux marchés publics. Cette mesure vise à renforcer la régulation dans un secteur en pleine expansion mais encore marqué par des manquements en matière de professionnalisme et de légalité.

La publication de cette liste intervient dans un contexte où le gouvernement sénégalais cherche à assainir le paysage médiatique. Selon Alioune Sall, l’objectif est de garantir une presse responsable, respectueuse des normes et capable de jouer pleinement son rôle dans la société.

Les médias reconnus par l’État

Voici les grandes catégories des 112 médias conformes :

  • Presse en ligne : 54 plateformes, témoignant de la montée en puissance des médias numériques dans le pays.
  • Télévisions : 10 chaînes, majoritairement des leaders d’audience.
  • Journaux : 14 titres conformes, dont certains parmi les plus anciens.
  • Radios : 14 chaînes généralistes et 11 radios communautaires.
  • Web TV : 6 plateformes.

Cette liste est une première étape vers un secteur plus structuré. Elle incite les médias restants à régulariser leur situation pour maintenir leur crédibilité et leur accès aux avantages institutionnels.

Vers une meilleure régulation

Ce processus s’inscrit dans une volonté de renforcement des capacités du secteur médiatique sénégalais. Il souligne également l’importance de l’éthique et du respect des règles dans une époque où les médias jouent un rôle crucial dans l’information et la démocratie.

La publication de la liste détaillée des médias reconnus devrait susciter un large débat dans les prochains jours. Pour certains, cette mesure est salutaire ; pour d’autres, elle pourrait être perçue comme une tentative de contrôle. Quoi qu’il en soit, elle marque un tournant dans la gestion du paysage médiatique sénégalais.

Le Sénégal bientôt fixé sur le successeur d’Aliou Cissé : une réunion décisive prévue

La Fédération sénégalaise de football (FSF) s’apprête à tourner une page importante dans l’histoire de son équipe nationale A. Selon le quotidien Source A, le Comité exécutif (Comex) de la FSF tiendra une réunion capitale en début de semaine prochaine pour décider du futur sélectionneur des Lions de la Teranga.

Cette réunion sera l’occasion d’évaluer l’année 2024, marquée par des performances historiques. Le Sénégal a brillé sur plusieurs fronts, remportant des trophées avec ses équipes des moins de 17 ans, des moins de 20 ans, ainsi qu’en Beach Soccer. Ce bilan permettra aux fédéraux de dégager de nouvelles perspectives pour les compétitions futures, notamment la participation aux éliminatoires de la Coupe du monde et à la CAN 2025.

Un point crucial à l’ordre du jour concerne le choix du nouvel entraîneur de l’équipe nationale A. Le Comex examinera les profils présélectionnés et les dossiers de candidature déposés pour succéder à Aliou Cissé, qui a marqué son mandat par des succès retentissants, notamment une victoire à la CAN 2021.

Par ailleurs, Pape Thiaw, qui assure l’intérim à la tête des Lions depuis le départ d’Aliou Cissé, sera également évalué lors de cette rencontre. Ses performances à ce poste joueront un rôle dans les décisions finales. Une fois les échanges terminés, un comité d’urgence sera constitué pour trancher définitivement sur le choix du futur sélectionneur.

La décision du Comex devra ensuite recevoir l’aval du ministère des Sports, dirigé par Khady Diène Gaye, qui aura le dernier mot sur cette nomination stratégique.

Ce processus intervient à un moment charnière pour le football sénégalais, qui continue de bâtir sur ses succès récents. Avec des attentes toujours plus élevées, le choix du prochain sélectionneur sera déterminant pour maintenir l’élan et guider les Lions vers de nouveaux sommets.

Le suspense reste entier quant à l’identité de celui ou celle qui prendra les rênes de l’équipe nationale A, mais une chose est sûre : le football sénégalais entre dans une nouvelle ère.

Changements au sommet : Un Conseil des ministres avancé et des réaménagements gouvernementaux en vue

Le Conseil des ministres, habituellement programmé les mercredis, se tient exceptionnellement ce mardi 3 décembre. Cette information, relayée par Source A, suscite de nombreuses interrogations quant aux raisons de ce changement. Si aucune explication officielle n’a encore été communiquée, ce réajustement semble avoir des répercussions sur l’agenda gouvernemental. En effet, la publication de la liste des médias reconnus en conformité avec le Code de la presse, prévue initialement à 10 heures, a été avancée à 8 heures par le ministre de la Communication.

Les analystes s’interrogent : « Que prépare le duo Sonko-Diomaye au lendemain de l’installation de la 15e législature ? ». Cette question, posée par Source A, nourrit les spéculations sur un éventuel remaniement au sein du gouvernement. Cette hypothèse semble d’autant plus plausible que de récents ajustements ont déjà été effectués au sein de l’exécutif.

Avec l’élection de El Malick Ndiaye à la présidence de l’Assemblée nationale, un jeu de chaises musicales s’est opéré. Yankhoba Diémé, qui occupait jusque-là le portefeuille du Travail, a été nommé ministre des Transports, laissant son ancien poste à Abass Fall, un nouvel entrant dans l’équipe gouvernementale.

Ces réaménagements interviennent dans un contexte politique marqué par des attentes élevées de la part des citoyens et des défis importants pour le gouvernement. L’élection de la nouvelle Assemblée nationale a marqué un tournant, renforçant l’exigence de résultats concrets de la part du duo exécutif, Ousmane Sonko et Prime Diomaye Faye.

Si un remaniement majeur est en préparation, il pourrait témoigner d’une volonté de consolider les rangs pour mieux affronter les enjeux économiques, sociaux et politiques à venir. Pour l’heure, les spéculations vont bon train, et les annonces officielles, si elles ont lieu, seront scrutées de près.

Le changement d’agenda du Conseil des ministres, bien qu’inhabituel, pourrait signaler des décisions importantes. Reste à savoir si cela augure d’un remaniement en profondeur ou d’une simple réorganisation stratégique. Une chose est certaine : l’actualité politique sénégalaise est plus que jamais au centre des débats.

Installation du Bureau de la 15e Législature de l’Assemblée nationale

Le Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, El Malick Ndiaye, a présidé ce mardi la cérémonie officielle d’installation des membres du bureau de la 15e législature. Cette équipe dirigeante, composée de 16 membres, reflète un équilibre de compétences et de responsabilités destiné à garantir le bon fonctionnement de l’institution parlementaire.

Composition du Bureau

Le nouveau bureau est structuré autour de trois principales fonctions : les vice-présidents, les secrétaires élus et les questeurs.

Vice-présidents

Huit vice-présidents ont été désignés pour assister le Président dans ses fonctions :

  • Ismaïla Diallo,
  • Rokhy Ndiaye,
  • Cheikh T. Mbacké,
  • Mbéne Faye,
  • Amadou Bâ,
  • Oulimata Sidibé,
  • Samba Dang,
  • Ramatoulaye Bodian.

Secrétaires élus

Six secrétaires élus ont pour mission d’assurer la coordination des travaux parlementaires :

  • Maïmouna Bousso,
  • Mouhamed Sall,
  • Daba Wagnane,
  • Bakary Diédhiou,
  • Béatrice G. Faye,
  • Assane Diop.

Questeurs

Deux questeurs auront la charge des questions administratives et financières de l’Assemblée :

  • Aïcha Touré,
  • Alphonse Mané Sambou.

Une majorité issue du Pastef

Fait notable, l’ensemble des membres du bureau appartient au groupe parlementaire Pastef, dirigé par Ayib Daffé. Ce choix traduit l’influence grandissante de cette formation politique dans les sphères décisionnelles, et marque une nouvelle ère dans le paysage parlementaire sénégalais.

Un Bureau pour relever les défis législatifs

Lors de son allocution, El Malick Ndiaye a appelé les membres du bureau à incarner l’unité, le dialogue et la responsabilité afin de répondre efficacement aux aspirations des citoyens. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les institutions démocratiques à travers un travail collectif rigoureux et transparent.

Le bureau de la 15e législature entame désormais ses travaux dans un contexte politique et social marqué par de fortes attentes. Les semaines à venir seront déterminantes pour observer sa capacité à traduire ces ambitions en actions concrètes.

Abass Fall quitte l’Assemblée nationale pour le ministère du Travail et des Relations avec les Institutions

Abass Fall, ancien député à l’Assemblée nationale, change de fonction pour occuper le poste de ministre du Travail et des Relations avec les Institutions. Cette décision marque un tournant dans la carrière politique de celui qui était la tête de liste départementale de Dakar pour le parti Pastef lors des élections législatives de novembre dernier.

Ce remaniement a été officiellement annoncé par Oumar Samba Ba, ministre secrétaire général du gouvernement, dans le cadre de la formation du nouveau gouvernement baptisé « Sonko 2 », sous la direction du président de la République. Abass Fall succède ainsi à Yankhoba Diémé, qui prend désormais en charge le portefeuille des Infrastructures.

Le ministère du Travail et des Relations avec les Institutions est un poste clé dans le contexte politique et social actuel. Abass Fall devra relever des défis importants, notamment la gestion des relations sociales dans un climat économique tendu et la coordination avec les institutions pour renforcer la cohésion gouvernementale.

Le président de la République a, par ce remaniement, affiché sa volonté de redynamiser son équipe gouvernementale. En nommant Abass Fall, une figure influente de Pastef et proche de l’ancien leader Ousmane Sonko, à ce poste, le gouvernement semble vouloir renforcer son ancrage auprès des électeurs de Dakar et réaffirmer son engagement sur des dossiers prioritaires comme le travail et les relations institutionnelles.

Abass Fall quitte son siège de député avec un bilan salué par ses pairs. Les observateurs politiques estiment que sa nomination au gouvernement est un signal fort, mais elle pose aussi la question de sa capacité à fédérer dans un contexte de tensions sociopolitiques.

Le remaniement ministériel, qui comprend plusieurs autres changements, souligne la volonté du président de répondre aux attentes des citoyens tout en consolidant son équipe pour les échéances à venir. Reste à voir comment Abass Fall parviendra à relever ces défis dans ses nouvelles fonctions.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°337 – du 03/12/2024

🔴 EL MALICK NDIAYE, FIDÈLE AU PM, AU PERCHOIR – EXPANSION DE L’EMPIRE SONKO : UN COUTEAU À DOUBLE TRANCHANT
🔴 DIPLOMATIE / ENTRETIEN DU GÉNÉRAL OLIGUI NGUÉMA AVEC DIOMAYE FAYE : DAKAR ET LIBREVILLE SUR LA MÊME FRÉQUENCE

🔴 RECOURS DE SITEU AU CNG : MODOU LÔ RESTE INDÉTRÔNABLE !
🔴 56 MORTS DANS UN MOUVEMENT DE FOULE : UN MATCH DE FOOT VIRE AU DRAME EN GUINÉE

Visite officielle du président gabonais au Sénégal : « Nos deux pays ont des atouts pour développer une coopération dynamique et renforcée » (PR BDF)

Le président de la République gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, effectue une visite officielle au Sénégal depuis le samedi 30 novembre 2024. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays.

Après avoir assisté, ce dimanche 1er décembre, aux côtés de ses homologues de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie et des Îles Comores, à la cérémonie commémorative du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le chef de l’État gabonais a rencontré ce lundi 2 décembre son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.

Lors d’une conférence de presse conjointe au palais de la République, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné que cette rencontre témoigne de l’importance historique et stratégique des relations entre le Sénégal et le Gabon.

« Le cadre juridique de notre coopération est riche et couvre des domaines variés, tels que la politique, le militaire, l’éducation, la formation professionnelle, la culture, la jeunesse, le sport, l’économie et le commerce », a affirmé le président sénégalais.

M. Faye a insisté sur la nécessité de donner une « nouvelle impulsion » au partenariat entre les deux pays pour le hisser à un niveau supérieur. Dans ce sens, les ministres des deux délégations se réuniront prochainement pour explorer des opportunités dans les domaines clés d’intérêts communs.

Il a également encouragé les secteurs privés sénégalais et gabonais à renforcer leur collaboration et à jouer un rôle actif dans le développement économique et commercial des deux nations.

Le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa gratitude au général Oligui Nguéma pour l’accueil chaleureux et l’intégration des Sénégalais vivant au Gabon depuis plusieurs générations. Cette reconnaissance reflète l’importance des liens humains et culturels entre les deux pays.

Les discussions entre les deux chefs d’État ont également porté sur des défis mondiaux et régionaux, notamment les menaces à la paix et à la sécurité, les changements climatiques, les crises économiques et les risques liés à la désintégration du multilatéralisme.

Ces enjeux, selon le président Faye, nécessitent une approche solidaire et concertée : « Autant de défis majeurs qui nous engagent à travailler ensemble pour un avenir prospère et stable. »

El Malick Ndiaye élu président de l’Assemblée nationale du Sénégal

Le Sénégal a un nouveau président de l’Assemblée nationale. Ce dimanche, El Malick Ndiaye, candidat du groupe parlementaire Pastef, a été élu à ce poste clé avec une majorité confortable de 134 voix sur 163 votants. Cette élection marque une étape importante dans la vie politique sénégalaise, notamment dans le contexte de l’évolution des rapports de force au sein de l’hémicycle.

Lors du scrutin, 22 députés ont voté contre la candidature de M. Ndiaye, tandis que 7 se sont abstenus. Ces chiffres témoignent d’une opposition fragmentée et d’une dynamique favorable à Pastef, le parti de l’opposant Ousmane Sonko, dont le groupe parlementaire semble avoir consolidé sa position dominante au sein de l’Assemblée.

À peine élu, El Malick Ndiaye a été officiellement installé dans ses fonctions. Il a ensuite suspendu la séance pour 15 minutes, un geste qui pourrait symboliser une volonté de marquer une pause stratégique avant de reprendre les travaux parlementaires.

L’élection d’El Malick Ndiaye intervient dans un contexte politique tendu, où les débats autour de la gouvernance, des réformes institutionnelles et des tensions sociopolitiques sont au cœur de l’actualité. Sa présidence sera scrutée de près, tant par ses partisans que par ses détracteurs, alors que le Sénégal s’approche de nouvelles échéances électorales.

Assemblée nationale : Momath Talla Ndao démissionne après Ousmane Sonko

Après la démission d’Ousmane Sonko de son poste de député, Momath Talla Ndao, secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, a également renoncé à son siège à l’Assemblée nationale. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, il a invoqué les dispositions légales relatives à l’incompatibilité entre le mandat parlementaire et les fonctions gouvernementales.

« Selon l’article 109 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le mandat de député est incompatible avec la qualité de membre du Gouvernement. Par conséquent, j’ai démissionné de mon mandat de député au profit de mon suppléant, Abdoulaye Thomas Faye », a-t-il précisé.

Momath Talla Ndao a saisi l’occasion pour exprimer sa gratitude envers les habitants de Kaffrine, en particulier ceux des arrondissements de Katakel et de Gniby, pour leur soutien indéfectible.

Il a également réaffirmé son engagement envers les projets du gouvernement : « Je reste au service du Projet, du Sénégal, aux côtés du Président de la République Bassirou Diomaye Faye et du Chef du Gouvernement Ousmane Sonko. »

Ousmane Sonko choisit la Primature et renonce à l’Assemblée nationale

Le Premier ministre et leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, a confirmé qu’il ne siégera pas à l’Assemblée nationale nouvellement élue. Lors d’une intervention sur la RTS1, il a annoncé sa démission de son poste de député pour se consacrer pleinement à ses fonctions à la Primature.

« Je suis venu soumettre ma démission de mes fonctions de député. Nous avons engagé plusieurs projets au sein de la Primature, et je dois être pleinement opérationnel auprès du Président de la République », a déclaré Sonko. Il a également profité de l’occasion pour transmettre des consignes stratégiques aux députés de son parti, Pastef.

Cette décision met fin aux spéculations qui voyaient Ousmane Sonko accéder à la présidence de l’Assemblée nationale après la victoire de son parti aux législatives. Certains observateurs, dont le professeur Maurice Soudieck Dione, estimaient que le choix de Sonko de rester chef du gouvernement était stratégique pour éviter tout conflit institutionnel : « Le Président Bassirou Diomaye Faye doit continuer à diriger l’exécutif, permettant ainsi une séparation claire des pouvoirs. »

Cette annonce renforce le rôle central d’Ousmane Sonko dans la mise en œuvre des politiques gouvernementales et dans la coordination des projets prioritaires du régime en place.

Ibrahima Hamidou Dème critique la justice sénégalaise : “Deux poids, deux mesures”

L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème a exprimé sa déception face à l’état actuel de la justice au Sénégal, qu’il juge loin des promesses d’indépendance formulées par le nouveau régime. Dans une déclaration faite après la condamnation de Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), il a dénoncé une justice qu’il qualifie de partiale.

« Les menaces sans équivoque du Premier ministre Ousmane contre les magistrats faisant preuve de clémence à l’égard des opposants semblent porter leurs fruits », a-t-il déclaré. Selon lui, la justice sénégalaise est toujours marquée par une politique de “deux poids, deux mesures”, où certains sont systématiquement favorisés au détriment des autres.

Dème a également pointé du doigt le silence de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) face aux multiples atteintes à l’indépendance de la justice : « C’est un silence assourdissant », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter).

L’ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) estime qu’il est urgent de redorer l’image de la justice sénégalaise. Il appelle à des réformes profondes pour restaurer la confiance des citoyens en une institution qu’il considère comme un pilier fondamental de la régulation sociale.

Ces critiques interviennent dans un contexte où la gestion de la justice est au cœur des débats politiques, alors que certains dénoncent des pressions sur les magistrats et une instrumentalisation de l’appareil judiciaire.

Amadou Bâ : “Aucune loi d’amnistie ne pourra empêcher la justice de poursuivre les auteurs de crimes de masse”

Amadou Bâ, député du parti Pastef, s’est exprimé avec véhémence contre toute tentative de protéger les responsables des violences survenues sous le régime de Macky Sall. Selon lui, ces actes ne sauraient être couverts ni par une loi d’amnistie, ni par une quelconque immunité.

Dans une réponse directe à l’ex-ministre de la Justice Aïssata Tall Sall, qui évoquait récemment une loi d’amnistie, Amadou Bâ a rappelé que ces crimes pourraient être qualifiés de “crimes intangibles”, en référence aux définitions établies par le Statut de Rome sur la Cour pénale internationale (CPI). “Ces crimes ne peuvent être protégés par une loi d’amnistie, d’amnésie ou d’immunité”, a-t-il déclaré avec fermeté.

Le député nouvellement élu a demandé à ce que les faits soient établis à travers :

• Les rapports d’autopsie ou leur absence concernant les 80 manifestants non armés qui auraient été exécutés de manière coordonnée avec des moyens de répression d’État.

• Les preuves du refus d’enquêtes de la part des autorités judiciaires et politiques, incluant le Procureur, le ministre de la Justice et le Président de la République.

• Les enterrements précipités, qui, selon lui, visaient à dissimuler la vérité aux familles des victimes.

• La démonstration que les victimes – morts, blessés, emprisonnés ou exilés – étaient systématiquement traquées sur l’ensemble du territoire et appartenaient toutes à un même parti politique, Pastef.

Amadou Bâ insiste sur le fait que ces crimes relèvent d’une “répression d’État planifiée” et qu’aucune tentative législative ne pourra faire obstacle à la justice.

Thiès : Un projet de réhabilitation du marché central après un nouvel incendie dévastateur

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a annoncé ce vendredi un ambitieux projet de construction de 1 310 cantines R+3 au marché central de Thiès, communément appelé marché Sahm. Cette initiative vise à moderniser ce lieu d’échange vital pour la cité du rail, partiellement détruit par un incendie ayant ravagé plus de 200 commerces.

Lors de sa visite aux commerçants sinistrés, le ministre a exprimé sa compassion et son soutien à l’égard des victimes. « Nos premiers propos sont des propos de compassion, de soutien et de réconfort pour toutes les victimes de l’incendie du marché central », a déclaré Birame Souleye Diop. Il a également salué la réactivité des Sapeurs-pompiers, de la Senelec et des autorités locales, dont l’intervention rapide a permis de limiter les dégâts.

Ce projet de réhabilitation et de modernisation, initié lors du mandat de Birame Souleye Diop en tant que maire de Thiès Nord, vise à désengorger ce marché emblématique. « La réorganisation du marché Sahm a toujours été une priorité », a-t-il rappelé. Toutefois, des retards ont été accusés dans la mise en œuvre, retardant l’achèvement de cette infrastructure nécessaire.

Depuis son entrée au gouvernement, le ministre a dû quitter ses fonctions à la mairie, mais il continue de suivre ce projet avec attention. La construction de ces cantines modernes sur trois niveaux est perçue comme une solution durable aux problèmes d’encombrement et de sécurité qui affectent le marché Sahm.

Ce récent incendie est le quatrième à frapper le marché central, causant d’importants dégâts matériels et des pertes économiques pour les commerçants. « Ce sinistre est un coup dur pour l’activité commerciale locale, fruit d’un travail de longue date », a reconnu le ministre, tout en appelant à des mesures urgentes pour éviter de futurs drames.

Ce projet de construction en hauteur, qui intègre des mesures de sécurité et des espaces modernisés, ambitionne de transformer le marché central de Thiès en un pôle commercial plus fonctionnel et résilient. Les commerçants espèrent que cette initiative, qui s’inscrit dans une dynamique de développement local, apportera des solutions durables pour relancer leurs activités.

La mise en œuvre rapide de ce projet est désormais attendue pour redonner vie à ce haut lieu d’échanges et prévenir de nouvelles catastrophes.

Dakar : Une opération sécuritaire d’envergure pour renforcer la sécurité urbaine

Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes, le Service régional de sécurité publique (SRSP) a mené une opération sécuritaire de grande envergure dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 novembre 2024. Cette initiative, qui s’inscrit dans une stratégie globale de sécurisation des espaces urbains de Dakar, a permis l’interpellation de 29 individus pour divers délits.

Une mobilisation sans précédent

De 21 heures à 6 heures du matin, plusieurs quartiers stratégiques de Dakar, notamment le Point E, la Médina, Rebeuss, le Plateau et la Corniche, ont été passés au crible. L’opération a mobilisé 81 agents, dont 50 issus du Groupement mobile d’intervention (GMI), ainsi que 11 véhicules pour assurer une couverture optimale du terrain.

L’objectif principal de cette intervention ciblée était de démanteler les réseaux criminels et de renforcer le sentiment de sécurité au sein de la population. Selon les autorités, ces efforts visent à prévenir les actes répréhensibles qui perturbent la quiétude des habitants.

Un bilan révélateur

Les résultats de cette action sont significatifs :

  • 29 interpellations pour divers délits :
    • 9 pour vérification d’identité ;
    • 7 pour racolage ;
    • 6 pour vagabondage ;
    • 5 pour ivresse publique manifeste ;
    • 2 pour trafic de drogue, avec la saisie de 26 kepas de drogue communément appelée « pouche ».

En outre, 95 pièces administratives ont été saisies pour des infractions diverses, et cinq véhicules ont été mis en fourrière pour défaut de visite technique.

Un signal fort contre l’insécurité

Cette opération s’inscrit dans une dynamique proactive des autorités pour répondre aux défis de l’insécurité urbaine. La Corniche, point névralgique de Dakar souvent associé à des activités illicites, figure parmi les zones les plus surveillées. Cette intervention est un message clair pour les fauteurs de troubles : l’impunité n’est plus une option.

Vers des solutions durables

Malgré les résultats encourageants, les défis restent importants. Les phénomènes tels que le trafic de drogue, le racolage et l’ivresse publique nécessitent une réponse durable. Les autorités appellent à une collaboration active des citoyens pour signaler les comportements suspects.

D’autres opérations similaires sont prévues dans les semaines à venir, confirmant l’engagement de l’État à instaurer une sécurité durable dans les quartiers stratégiques de Dakar.

Cette intervention marque une étape importante dans la lutte contre l’insécurité urbaine. En combinant répression et prévention, les autorités espèrent restaurer la quiétude tant attendue dans la capitale sénégalaise.

Nouvelle plainte contre Birima Mangara : un concessionnaire réclame des comptes

L’ancien ministre du Budget, Birima Mangara, se retrouve à nouveau sous les projecteurs pour des raisons judiciaires. Après la plainte déposée par son mandataire, Mouhamed Diallo, un concessionnaire de véhicules, Samba Demba Diouf, a également saisi la justice.

Selon les informations rapportées par la Radio Futurs Médias (RFM), Samba Demba Diouf accuse Birima Mangara d’avoir utilisé et endommagé plusieurs de ses véhicules lors d’une campagne électorale, sans jamais procéder à leur remboursement ou réparation.

Cette affaire vient s’ajouter aux difficultés juridiques auxquelles l’ancien ministre est confronté, alors que son nom était déjà lié à d’autres contentieux récents. Les détails précis sur les montants ou les véhicules concernés n’ont pas encore été dévoilés, mais cette nouvelle plainte pourrait aggraver sa situation.

Birima Mangara, qui occupait un poste clé au sein du gouvernement, doit désormais répondre de ces accusations devant la justice. Cette affaire pourrait également attirer davantage l’attention sur la gestion des ressources lors des campagnes électorales et les relations souvent floues entre les hommes politiques et leurs prestataires.

Affaire à suivre, alors que les parties se préparent pour un éventuel bras de fer judiciaire.

Le débat sur l’abrogation de la loi d’amnistie relancé au Sénégal : Seydi Gassama s’appuie sur des exemples concrets

Le débat sur l’abrogation de la loi d’amnistie au Sénégal, évoqué récemment par l’ancienne ministre des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall, continue de susciter des réactions. Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a pris position samedi en apportant des exemples concrets tirés de la jurisprudence africaine pour soutenir son point de vue.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Seydi Gassama a rappelé une décision clé de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. En 2020, cette juridiction avait demandé au Bénin d’abroger sa loi d’amnistie de 2019, adoptée après les violences survenues lors des élections législatives d’avril de la même année. Ces violences, survenues les 1er et 2 mai 2019, avaient causé plusieurs victimes.

La Cour avait également exigé que des enquêtes soient menées afin que les victimes puissent obtenir réparation. Elle s’était appuyée sur l’article 7 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme, qui garantit à chaque victime le droit de voir sa cause entendue et d’obtenir justice.

Pour Seydi Gassama, cette décision illustre l’incompatibilité entre les lois d’amnistie générales et les droits fondamentaux des victimes à la justice et à la réparation. Il estime que ces lois, souvent adoptées sous couvert de réconciliation nationale ou de stabilité politique, peuvent être contraires aux obligations des États en matière de droits humains.

Un débat sensible au Sénégal
Au Sénégal, le débat sur la loi d’amnistie est particulièrement sensible, notamment en raison des dossiers politiques récents. Le sujet soulève des questions profondes sur la capacité de l’État à garantir la justice pour tous tout en maintenant la paix sociale.

L’intervention de Seydi Gassama pourrait peser dans la balance, en rappelant que les obligations internationales du Sénégal, notamment en tant que signataire de la Charte Africaine des Droits de l’Homme, nécessitent une prise en compte des droits des victimes.

Alors que les discussions se poursuivent, la société civile et les acteurs politiques sont appelés à réfléchir sur l’impact de telles lois sur la justice et la réconciliation au Sénégal. Le cas du Bénin pourrait servir d’exemple à méditer pour orienter les choix politiques futurs.

AIBD : Un audit rigoureux pour une gestion assainie

Dans le cadre des réformes engagées pour optimiser la gestion de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, l’Inspection générale de l’État (IGE) a mené une mission d’audit de grande envergure. Initiée sur instruction du ministre des Finances, Bassirou Diomaye Faye, cette démarche vise à instaurer une gouvernance transparente et responsable.

Le directeur général de l’AIBD, Cheikh Bamba Dièye, a précisé les contours de cette initiative, qu’il considère comme un levier essentiel pour redresser la plateforme aéroportuaire. « Dès notre arrivée, il y a six mois, nous avons voulu établir un climat de confiance sur la base d’un audit froid et sans complaisance à la réalité économique », a-t-il expliqué.

L’ancien maire de Saint-Louis n’a pas hésité à pointer du doigt certaines pratiques héritées de la précédente administration. « Les recrutements, les voyages, les largesses et le laxisme étaient de mise », a-t-il déclaré, ajoutant que ces dérives avaient pesé lourdement sur la santé financière de l’aéroport.

Face à ce constat, l’équipe dirigeante actuelle a engagé une série de mesures correctives. Parmi celles-ci, la rationalisation des dépenses a permis de « conforter le budget en le réajustant et l’adaptant aux ressources disponibles sur la plateforme ».

Dans le cadre de cette révision, Cheikh Bamba Dièye a annoncé avoir annulé des investissements non prioritaires d’un montant de 63 milliards de francs CFA. « Nous n’avons pas attendu que les études soient finalisées pour mettre en œuvre les correctifs évidents », a-t-il précisé, soulignant que les efforts de redressement sont en cours.

Outre la réduction des investissements superflus, des ajustements budgétaires ont été effectués pour mieux aligner les ressources et les besoins de l’AIBD.

Cette gestion proactive s’inscrit dans une volonté plus large de renforcer la compétitivité et la viabilité de l’AIBD. Alors que les réformes se poursuivent, Cheikh Bamba Dièye réaffirme son engagement à faire de l’aéroport un modèle de gestion transparente et efficace, à la hauteur des ambitions économiques du Sénégal.

En prenant des mesures fortes et en posant les bases d’une gouvernance saine, la direction de l’AIBD envoie un signal fort, illustrant la volonté des autorités d’assainir les finances publiques et de restaurer la confiance des partenaires nationaux et internationaux.

Commémoration du 80ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye : Les présidents de la Gambie et de la Guinée-Bissau à Dakar

Ce samedi, les présidents Adama Barrow de la Gambie et Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau ont foulé le sol dakarois pour participer aux commémorations du 80ᵉ anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye. À leur arrivée à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, ils ont été accueillis par leur homologue sénégalais, le président Bassirou Diomaye Faye, accompagné d’une délégation officielle.

Cette commémoration revêt une importance historique particulière, marquant l’hommage rendu aux tirailleurs sénégalais, ces anciens combattants ayant servi sous le drapeau français durant la Seconde Guerre mondiale. Le massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944, rappelle un épisode tragique où des soldats africains, de retour au Sénégal après avoir combattu pour la France, furent tués par l’armée coloniale pour avoir revendiqué leurs droits et leurs primes de guerre.

Un symbole de solidarité régionale
La présence des présidents gambien et bissau-guinéen à cette cérémonie illustre l’unité et la solidarité au sein des pays de la sous-région ouest-africaine. Le rôle des tirailleurs sénégalais dépasse en effet les frontières du Sénégal, ces soldats étant originaires de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest.

Le programme de commémoration prévoit des cérémonies officielles à Thiaroye, incluant des discours, des dépôts de gerbes et des moments de recueillement en mémoire des victimes. Cette journée sera également marquée par des échanges sur l’importance de préserver la mémoire collective et de renforcer l’éducation des générations futures sur cet épisode clé de l’histoire africaine et mondiale.

Un devoir de mémoire pour les générations futures
En participant à cet événement, les dirigeants ouest-africains réaffirment leur volonté de faire du massacre de Thiaroye un symbole de lutte pour la justice et les droits humains. Cette commémoration ne se limite pas à l’hommage : elle invite également à réfléchir sur les réparations et la reconnaissance des sacrifices consentis par ces hommes.

Le massacre de Thiaroye reste une blessure dans l’histoire coloniale française et un appel à la justice mémorielle. Ces célébrations du 80ᵉ anniversaire rappellent que la mémoire des tirailleurs sénégalais demeure vivante et continue de nourrir les luttes contemporaines pour l’égalité et la reconnaissance des peuples africains.

Débat sur les bases militaires françaises au Sénégal : un enjeu de souveraineté nationale

Le débat sur la présence des bases militaires françaises en Afrique, et plus particulièrement au Sénégal, continue de susciter des réactions. Samedi, Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom Center, a pris position en affirmant que cette politique de puissance de la France était « totalement dépassée ».

Dans une publication relayée sur ses réseaux sociaux, il a souligné que les événements récents dans plusieurs pays du Sahel, notamment la montée des revendications pour une souveraineté affirmée, envoient un signal clair. « La politique de puissance de la France consistant à entretenir des bases militaires en Afrique est totalement dépassée aujourd’hui. Les signaux avant-coureurs ont été clairs dans certains pays du Sahel : montée des politiques décomplexées de souveraineté », a écrit Alioune Tine.

Cette déclaration intervient dans un contexte où de nombreux États africains redéfinissent leur relation avec la France. Des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont déjà pris des mesures pour mettre fin à la présence militaire française sur leur sol.

Le débat a été ravivé par une déclaration récente du président du Parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye, qui, lors d’un entretien avec l’AFP jeudi 29 novembre, a appelé à la fermeture des bases militaires françaises au Sénégal. Selon lui, leur présence est incompatible avec la souveraineté nationale.

« Le Sénégal est un pays indépendant et souverain. La souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans le pays », a-t-il martelé. Cette position, bien que partagée par une partie de l’opinion publique sénégalaise, reste controversée, car elle soulève des questions sur la sécurité régionale et les partenariats stratégiques.

Les bases militaires françaises en Afrique sont souvent perçues comme un héritage du passé colonial. Cependant, pour leurs défenseurs, elles jouent un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité régionale, notamment dans une zone sahélienne en proie à des groupes armés djihadistes.

Au Sénégal, où la présence française est moins critiquée que dans d’autres pays, le débat prend de l’ampleur. L’opinion publique semble divisée entre ceux qui considèrent que ces bases portent atteinte à la souveraineté nationale et ceux qui estiment qu’elles contribuent à la sécurité du pays.

La position de Bassirou Diomaye Faye et les réflexions d’Alioune Tine s’inscrivent dans un mouvement plus large de redéfinition des relations entre l’Afrique et la France. Avec la montée en puissance de discours prônant une souveraineté renforcée, la France devra s’adapter aux nouvelles aspirations des pays africains.

Pour l’heure, le gouvernement sénégalais n’a pas encore pris de décision officielle sur l’avenir des bases militaires françaises. Cependant, ce débat illustre un tournant majeur dans les relations entre la France et ses anciennes colonies.

La question reste donc ouverte : faut-il maintenir ces bases pour des raisons de sécurité, ou les fermer pour affirmer pleinement la souveraineté du Sénégal ?

Déclaration de Me Aïssata Tall Sall : Les clarifications de Me Bamba Cissé

L’intangibilité des droits acquis n’est pas un principe de droit pénal, mais un principe général de droit administratif, applicable aux actes administratifs unilatéraux créateurs de droits.

Elle ne joue pas en matière pénale.

Elle veut dire que l’abrogation ou le retrait des actes individuels créateurs de droit ne peut survenir que dans le délai du recours pour excès de pouvoir. Au delà, ils sont susceptibles de créer un droit acquis. Cette règle n’est pas applicable à la matière pénale.

Quant au principe de la non-rétroactivité des lois, il n’est pas de portée générale en matière pénale.

D’abord, La Loi pénale plus douce rétroagit.

Ensuite, ce qui est interdit, c’est la création de nouvelles infractions devant couvrir des faits antérieurs à son entrée en vigueur ou la création de peines plus sévères pour des infractions commises sous l’égide d’une loi pénale plus douce.

Or ici, les mêmes infractions assorties des mêmes peines existent à la fois sous l’égide de la loi ancienne et de la loi nouvelle.

Il s’agit juste en fin de compte, pour la loi d’amnistie nouvelle, non pas de rétroagir ou de créer d’autres infractions, mais plutôt d’abroger des dispositions vicieuses et injustes, susceptibles d’emporter dans le champ de l’amnistie des crimes et délits sans rapport avec une quelconque activité politique ou de soustraire certaines personnes à l’action de la justice.

Me Bamba Cissé, Avocat

Tentative d’escroquerie : Mouhamed Diallo dépose plainte contre Birima Mangara

L’ancien ministre conseiller Mouhamed Diallo, également créateur et propriétaire de la coalition Kiraay Ak Natange, a déposé une plainte contre Birima Mangara, ancien ministre du Budget et actuel député. Cette affaire, qui fait grand bruit, repose sur des accusations de tentative d’escroquerie impliquant un terrain hypothéqué.

Selon Mouhamed Diallo, la collaboration entre les deux hommes s’est nouée dans le cadre des dernières élections législatives. Il affirme avoir financé la précampagne et la campagne électorale de Birima Mangara au sein de la coalition Kiraay Ak Natange, qu’il a lui-même fondée. Ce financement incluait des dépenses pour le carburant, les véhicules, les hôtels, la nourriture, et les supports de campagne.

En guise de garantie, Birima Mangara aurait remis un terrain de deux hectares à Dakar. Cependant, Mouhamed Diallo a découvert par la suite que ce terrain était déjà hypothéqué à la Banque de Dakar (BDK) depuis 2022 pour un montant de 510 millions de FCFA.

Se sentant dupé, Mouhamed Diallo a saisi le procureur via ses avocats, dénonçant une tentative d’escroquerie. « Ce qui me gêne, c’est dans quoi je me serai fourré si j’avais pris ce terrain déjà hypothéqué. C’est sur la base de ce terrain que j’ai accepté de financer », a-t-il expliqué, visiblement frustré.

Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’une question financière, mais d’une atteinte à son honneur et sa dignité. « Qu’il soit député ou Président de la République, il doit répondre de ses actes », a-t-il martelé.

Des rumeurs circulaient selon lesquelles la plainte serait motivée par la décision de Birima Mangara de ne pas céder son siège de député à Mouhamed Diallo, malgré une promesse faite en public. Une accusation que ce dernier a formellement démentie. « C’est vrai qu’il a dit cela en public, mais ce n’est aucunement à cause de cette reculade que j’ai initié la plainte. J’ai été ministre comme lui. »

Pour l’instant, Mouhamed Diallo refuse de divulguer le montant exact de la somme qu’il réclame, mais insiste sur la gravité de la situation. L’affaire pourrait avoir des répercussions politiques et juridiques importantes, mettant en lumière des pratiques opaques dans la gestion des alliances politiques et des campagnes électorales.

Cette affaire pose des questions sur la transparence des transactions dans le milieu politique sénégalais. Les autorités judiciaires sont désormais chargées de faire la lumière sur ces allégations. Quant à Mouhamed Diallo, il se dit prêt à aller jusqu’au bout pour défendre son honneur.

L’issue de ce conflit sera scrutée de près, tant pour son impact politique que pour ses implications légales.

Installation de la 15e législature : une nouvelle ère pour l’Assemblée nationale

La première session de la 15e législature de l’Assemblée nationale se tiendra le lundi 2 décembre 2024, à 10 h. Cette convocation officielle marque le début des travaux des nouveaux parlementaires récemment élus, avec une configuration politique largement dominée par le parti Pastef.

Dans un communiqué de la Direction de la communication de l’Assemblée nationale, il a été précisé que cette session inaugurale permettra d’installer les députés dans leurs fonctions et de fixer les bases pour les cinq prochaines années.

Pastef : une majorité écrasante

Le parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, devient la force politique majeure avec 130 députés sur les 165 que compte l’hémicycle. Ce résultat reflète un bouleversement significatif sur la scène politique sénégalaise, conférant à Pastef une majorité absolue et une marge de manœuvre importante pour faire passer ses réformes.

Cette domination pose de nombreuses questions sur la stratégie et les priorités législatives que ce groupe majoritaire adoptera dans les prochains mois. Les enjeux sont nombreux, notamment sur les réformes économiques, sociales, et institutionnelles promises pendant la campagne.

Les attentes et les défis

Avec ce nouveau Parlement, les citoyens sénégalais s’attendent à des avancées concrètes sur des dossiers cruciaux comme l’éducation, la santé, la lutte contre le chômage et la transparence dans la gestion publique. Cependant, cette majorité écrasante pourrait également poser la question de l’équilibre des pouvoirs et du rôle de l’opposition dans les débats parlementaires.

Une opposition fragmentée mais vigilante

Face à la domination de Pastef, les partis d’opposition, bien que fragmentés, promettent de jouer un rôle actif en tant que contre-pouvoir. Leur défi sera de maintenir un débat démocratique et de s’unir sur des positions communes pour peser sur les décisions importantes.

Un moment historique

L’installation de cette 15e législature marque une étape historique dans l’évolution politique du Sénégal. Les regards seront braqués sur cette première session qui donnera le ton des travaux à venir. Ce moment est crucial pour renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions et inaugurer une nouvelle phase de gouvernance.

La cérémonie d’ouverture prévue lundi sera suivie avec attention par la population et les observateurs nationaux et internationaux, qui espèrent voir émerger une Assemblée dynamique et au service du peuple sénégalais.

Le Président Bassirou Diomaye Faye honore 11 citoyens pour leur contribution à l’initiative « SETAL SUNU RÉEW »

Dans une ambiance solennelle empreinte de patriotisme, Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a distingué 11 citoyens sénégalais pour leur engagement exemplaire dans le cadre de l’initiative citoyenne « SETAL SUNU RÉEW ». Ces hommes et femmes, issus de diverses générations et catégories sociales, ont été salués pour leur dévouement à la préservation de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie au Sénégal.

Un hommage vibrant au civisme et à l’écologie
La cérémonie, qui s’est tenue au palais présidentiel, était un témoignage éloquent de l’importance de l’engagement citoyen dans la vision d’un Sénégal propre et durable. Le Président a exprimé sa gratitude envers ces citoyens modèles, symboles d’une nation solidaire. Il a rappelé que l’initiative « SETAL SUNU RÉEW », organisée chaque premier samedi du mois, transcende les simples gestes de nettoyage : elle incarne une philosophie de vie, une responsabilité partagée et un socle pour bâtir un avenir meilleur.

« Un Sénégal propre, solidaire et respectueux de la nature »
Dans son allocution, le Chef de l’État a souligné que la mobilisation de tous les Sénégalais pour assainir leurs espaces de vie est une démarche collective essentielle à la construction d’un Sénégal écologique. « Ce que vous accomplissez n’est pas qu’un geste ordinaire, mais un acte de citoyenneté. Vous inspirez la nation entière à prendre soin de notre patrimoine commun : notre environnement », a-t-il déclaré.

Un modèle d’avenir durable
En honorant ces 11 figures emblématiques, le Président Bassirou Diomaye Faye a également lancé un appel à une participation encore plus massive. Il a insisté sur le rôle de la jeunesse et des générations futures dans la continuité de cette dynamique. « Ensemble, poursuivons nos efforts pour léguer aux générations futures un Sénégal digne de leur espérance. Chaque action compte et chaque citoyen est une pièce maîtresse de cette grande œuvre collective. »

Une initiative qui rassemble
Lancée il y a plusieurs années, « SETAL SUNU RÉEW » est désormais une tradition bien ancrée dans la vie des Sénégalais. Elle mobilise des citoyens, des associations et des collectivités locales autour d’une même cause : un Sénégal plus propre et plus sain. Ce programme traduit également l’engagement du gouvernement à répondre aux défis environnementaux en intégrant les citoyens au cœur des solutions.

Vers un avenir prometteur
En récompensant ces efforts, le Chef de l’État a rappelé l’importance des initiatives citoyennes comme levier pour un développement durable. Les distinctions remises lors de cette cérémonie ne sont pas seulement des symboles d’encouragement, mais aussi un appel à l’action pour un avenir harmonieux où l’environnement sera au centre des préoccupations nationales.

Le Sénégal, sous l’impulsion de ses citoyens engagés, continue de démontrer que le changement est possible grâce à la volonté collective. SETAL SUNU RÉEW, plus qu’une initiative, est un véritable mouvement national pour un Sénégal propre et exemplaire.

80e anniversaire du massacre de Thiaroye : une quête de vérité historique face à la reconnaissance française

À l’approche du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, où des tirailleurs africains furent abattus par les troupes coloniales françaises le 1er décembre 1944, les historiens sénégalais intensifient leurs efforts pour établir la vérité sur cet événement tragique. Si le président français Emmanuel Macron a récemment qualifié ces faits de « massacre », marquant une évolution dans le discours officiel, les chercheurs sénégalais jugent cette reconnaissance tardive et insuffisante pour éclairer toutes les zones d’ombre.

Ce 1er décembre 1944, les forces coloniales ont ouvert le feu sur des soldats africains rapatriés après avoir combattu aux côtés de l’armée française pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces tirailleurs réclamaient le paiement de leurs arriérés de solde, un dû que les autorités coloniales tardaient à honorer. Selon les archives françaises, le bilan officiel fait état de 35 morts, mais de nombreux historiens avancent que le nombre réel de victimes pourrait atteindre plusieurs centaines.

« La reconnaissance du massacre par Emmanuel Macron est importante d’un point de vue sémantique, mais dès 1944, il était évident qu’il s’agissait d’un massacre », a déclaré Mamadou Fall, membre du comité sénégalais chargé de l’établissement des faits et de l’organisation des commémorations.

Longtemps, les autorités françaises ont évité d’aborder directement cette répression sanglante. Si l’ancien président François Hollande avait évoqué une « répression sanglante » lors de visites au Sénégal en 2012 et 2014, il aura fallu attendre 2024 pour que le mot « massacre » soit utilisé officiellement par un président français. Cette reconnaissance s’inscrit cependant dans un contexte de pressions croissantes, tant de la part de l’État sénégalais que des historiens et activistes africains.

Pour Mamadou Diouf, président du comité sénégalais de commémoration, l’attitude de la France reste motivée par ses propres intérêts : « Quand il a fallu parler de massacre, ils ont dit non. Maintenant, sous la pression, ils n’ont pas le choix. »

Une mission d’historiens sénégalais, menée entre le 19 et le 28 novembre en France, a permis d’accéder à certaines archives inédites, notamment des actes de décès provenant des registres communaux. Cependant, de nombreux documents restent inaccessibles, classés sous « secret défense ».

« Nous avons ressenti une ouverture manifeste de la part des autorités françaises, mais certaines pièces cruciales nous ont été refusées », a indiqué Mamadou Fall. Cette situation alimente les accusations de manipulation ou de dissimulation des archives par la France.

Pour Rokhaya Fall, également membre du comité, la reconnaissance française, bien que tardive, était « inévitable ». Cependant, elle souligne que la quête sénégalaise ne dépend pas de la bonne volonté française : « Notre intérêt, c’est la vérité. La France fait partie de la conversation, mais ce n’est pas elle qui la détermine. »

Le 80e anniversaire du massacre de Thiaroye marque une étape clé dans la réappropriation de cette mémoire par le Sénégal. Avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement marqué par des idéaux souverainistes et panafricanistes, l’événement prend un relief particulier. Les autorités sénégalaises souhaitent faire de cette commémoration une opportunité pour poser des bases solides à une réflexion sur la justice historique et la mémoire collective.

Cette mobilisation illustre une volonté renouvelée de ne plus laisser l’histoire de Thiaroye dans l’ombre, mais aussi de faire émerger une vérité libérée des pressions et récits imposés par l’ancien colonisateur. « L’histoire ne doit pas être une affaire de pouvoir, mais une quête de justice et de mémoire », conclut Rokhaya Fall.

Les commémorations prévues à Dakar ce dimanche s’annoncent donc comme un moment fort pour honorer les victimes et rappeler l’importance de cette page sombre, mais essentielle, de l’histoire sénégalaise et franco-africaine.

Birima Mangara, député de la 3e Voie, absent à une convocation de la gendarmerie : une affaire de terrain en toile de fond

Le député Birima Mangara, ancien ministre délégué chargé du Budget sous Macky Sall et élu sous la bannière de la coalition Pôle alternatif 3e Voie-Kiiraay ak Natangué, fait face à des accusations liées à une affaire de terrain. Convoqué ce vendredi à 16 heures par la brigade de recherches (BR) de Faidherbe, l’ancien ministre ne s’est pas présenté. Selon les informations rapportées par Seneweb, son avocat a justifié cette absence en indiquant que son client se trouvait hors de Dakar.

L’affaire qui secoue le député trouve son origine dans une plainte déposée par Mohamed Diallo, son ancien mandataire. Ce dernier affirme avoir financé les frais de campagne de la coalition lors des dernières élections législatives, en contrepartie d’un terrain promis par Birima Mangara comme garantie. Cependant, après les élections, Diallo aurait découvert que le terrain en question était déjà mis en gage. Se sentant lésé, il a saisi le procureur pour faire valoir ses droits.

Cette affaire risque d’ébranler la coalition 3e Voie-Kiiraay ak Natangué, qui a prôné l’éthique et le renouvellement de la classe politique. L’absence de Birima Mangara à une convocation officielle suscite des interrogations, notamment sur sa volonté de collaborer avec la justice pour élucider cette affaire.

Birima Mangara, connu pour son parcours dans les hautes sphères de l’administration sénégalaise, se retrouve aujourd’hui confronté à une crise qui entache son image. Cette situation soulève également des questions sur la transparence dans les relations entre hommes politiques et leurs soutiens financiers, un sujet souvent controversé dans le paysage politique sénégalais.

L’affaire est encore en cours, et les prochaines étapes dépendront de la réponse du député à cette convocation, ainsi que de l’évolution des enquêtes menées par la brigade de recherches. Une affaire à suivre de près.

Siteu accusé de violation des règles antidopage : l’ONADS promet des sanctions

Le combat très attendu entre Modou Lô et Siteu, qui a tenu en haleine les amateurs de lutte sénégalaise, connaît une suite controversée. Alors que Modou Lô s’est conformé aux règles en effectuant le contrôle antidopage à l’Arène nationale, son adversaire Siteu ne s’est pas présenté, suscitant une vive réaction de l’Organisation nationale antidopage du Sénégal (ONADS).

Dans un communiqué publié après l’événement, l’ONADS a fermement dénoncé l’attitude du lutteur de l’écurie Lansar. « Le fait de se soustraire à un contrôle antidopage constitue une violation des règles antidopage et est passible de sanctions », a déclaré l’organisation. Ce manquement, qualifié de grave, pourrait avoir des conséquences sérieuses pour le lutteur.

D’après le rapport de l’ONADS, si Modou Lô a respecté les formalités du contrôle, le staff de Siteu aurait empêché les agents antidopage de lui remettre la notification obligatoire pour effectuer le test. Cette obstruction a empêché le processus de se dérouler conformément aux règles établies.

L’ONADS a indiqué qu’elle travaillera en collaboration avec le Comité national de gestion (CNG) de lutte pour déterminer les mesures disciplinaires à prendre. Parmi les sanctions possibles, Siteu pourrait être suspendu ou se voir infliger une amende, ce qui ternirait davantage son image dans le milieu de la lutte sénégalaise.

Cette affaire soulève une nouvelle fois la question cruciale de la lutte contre le dopage dans les sports de combat au Sénégal. Le respect des procédures antidopage est essentiel pour garantir l’équité et préserver l’intégrité de la discipline.

Pour l’instant, Siteu et son staff n’ont pas réagi publiquement aux accusations portées contre eux. L’opinion publique reste divisée, tandis que les instances dirigeantes se préparent à trancher sur ce dossier délicat.

L’évolution de cette affaire pourrait avoir un impact significatif sur la carrière de Siteu, mais aussi sur la crédibilité des compétitions de lutte au Sénégal.

Proclamation des Résultats et Démission : Un Engagement pour la Démocratie et l’Unité Nationale

Après la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil constitutionnel, je tiens à renouveler mes sincères remerciements aux concitoyens et concitoyennes qui ont porté leur choix sur la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal que j’ai eu l’honneur de diriger.

Je réitère également toutes mes félicitations au peuple sénégalais pour son attachement indéfectible à la tradition démocratique de notre pays et aux valeurs de paix et de stabilité qui fondent notre vivre ensemble. C’est dans l’esprit de cette vitalité démocratique et des valeurs qui la sous-tendent que j’avais accepté de diriger la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal.

Conformément à l’engagement que j’avais pris à ce sujet, je démissionnerai de mon mandat de député à l’ouverture de la prochaine législature, afin qu’il en soit tiré les conséquences de droit.

Je souhaite plein succès aux députés nouvellement élus.

Vive le Sénégal uni, dans la paix, la stabilité et la cohésion nationale.

Renforcement des relations Sénégal-Émirats arabes unis : Une visite officielle en préparation

Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a reçu ce jeudi à Dakar Son Altesse Cheikh Shakhboot Bin Nahyan Al Nahyan, secrétaire d’État émirati chargé des relations avec l’Afrique.

Lors de cette rencontre, Cheikh Shakhboot a exprimé la volonté renouvelée des Émirats arabes unis de renforcer les relations d’amitié et de coopération déjà solides avec le Sénégal. Selon un communiqué officiel de la Présidence sénégalaise, cette visite s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la visite officielle que le Président Faye effectuera prochainement à Abou Dhabi, à l’invitation de Son Altesse Cheikh Mohamed Ben Zayed Al Nahyan, Président des Émirats arabes unis.

Les discussions ont porté sur les moyens de consolider les liens diplomatiques et économiques entre les deux nations, tout en explorant de nouvelles opportunités de partenariat stratégique.

Cette future visite du chef de l’État sénégalais à Abou Dhabi témoigne de l’engagement des deux pays à collaborer dans des secteurs clés tels que l’énergie, les infrastructures, et les échanges culturels. En outre, elle reflète une ambition commune d’intensifier les investissements bilatéraux et de promouvoir des projets conjoints qui bénéficieront aux deux peuples.

La rencontre de ce jeudi marque une étape importante dans le renforcement de la coopération Afrique-Golfe, un axe stratégique pour le développement de nouvelles alliances internationales.

Procès d’Adama Gaye : le verdict attendu pour le 6 décembre

Le journaliste et analyste politique sénégalais Adama Gaye était devant le tribunal de Dakar ce matin pour répondre à des accusations de diffusion de fausses nouvelles. À l’issue des débats, le procureur a requis une peine de six mois de prison avec sursis, assortie d’une amende de 500.000 francs CFA. Le tribunal a fixé le délibéré au 6 décembre prochain.

Au cours de l’audience, Adama Gaye a présenté un amendement jugé favorable par certains observateurs. Bien que les détails de cet amendement n’aient pas été dévoilés dans l’immédiat, il pourrait refléter une stratégie visant à atténuer les charges retenues contre lui. Son attitude devant la barre a également été remarquée pour son ton conciliant, laissant entrevoir une volonté d’apaisement.

Le cas d’Adama Gaye a suscité de nombreuses réactions au Sénégal et au-delà. Connu pour ses prises de position critiques envers le pouvoir, ce journaliste est une figure médiatique controversée, souvent perçue comme la voix d’une opposition virulente. Ces accusations de diffusion de fausses nouvelles viennent s’ajouter à d’autres polémiques médiatiques, qui interrogent sur les frontières entre liberté d’expression et responsabilité journalistique.

Alors que les regards sont tournés vers le tribunal, plusieurs organisations de défense des droits humains suivent de près cette affaire. La peine requise, bien que clémente comparée à une condamnation ferme, relance le débat sur l’utilisation de lois jugées restrictives contre les professionnels des médias au Sénégal.

Le verdict du 6 décembre sera déterminant non seulement pour Adama Gaye, mais aussi pour la liberté de presse au Sénégal. En attendant, l’opinion publique reste divisée entre ceux qui soutiennent le journaliste et ceux qui appellent à une réglementation plus stricte de l’information diffusée.

« Valorisation de l’arachide : Priorité à la transformation industrielle pour une économie durable – Pape Makhtar Touré »

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, cette semaine, un conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation agricole 2024/2025. À l’issue de cette rencontre, le prix plancher de l’arachide a été fixé à 305 FCFA le kilogramme.

Pour Pape Makhtar Touré, président de la Fédération des énergies positives pour un renouveau (Fep/Dekkil Kaolack), cette augmentation est à saluer, même si, selon lui, la véritable rupture passerait par la valorisation industrielle des produits agricoles au lieu de se limiter à leur commercialisation.

« Le pôle Centre, qui regroupe les régions de Kaolack, Fatick, Diourbel et Kaffrine, est connu pour ses productions record d’oléagineux, en particulier l’arachide. Dans un passé récent, le Sine-Saloum était surnommé le bassin arachidier, ce qui témoigne de l’importance de cette culture dans la zone », a-t-il rappelé.

Selon M. Touré, l’augmentation de 25 FCFA par kilogramme est significative, car elle équivaut à 25 000 FCFA supplémentaires par tonne. Il estime que plus de 120 milliards de francs CFA seront mobilisés par l’État pour cette campagne de commercialisation, ce qui représente une avancée notable. « Comme mentionné dans l’Agenda de Transformation Nationale Sénégal 2050, l’agriculture doit être le levier de notre économie. Nous disposons des ressources en terres et en eau pour faire décoller ce secteur », a-t-il souligné.

M. Touré a également salué la priorité accordée par l’État à la collecte locale et l’interdiction d’exporter des graines à valeur semencière. « Le Sénégal doit avant tout reconstituer son capital semencier arachidier. Cette logique doit être étendue à tous les produits subventionnés grâce aux fonds publics. Nous ne pouvons pas investir des milliards dans les semences, les engrais et le matériel agricole, pour ensuite brader ces produits aux exportateurs », a-t-il déploré.

Il a conclu en insistant sur la nécessité de privilégier la transformation locale des produits agricoles : « Le pays doit sortir de la commercialisation à tout va et se tourner résolument vers la transformation. Avec la Société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS), présente dans presque tout le pays, nous disposons déjà d’une base solide. Mais au-delà de cette entreprise, l’État doit encourager la création de coopératives locales pour la production, la transformation et la commercialisation à travers des mini-unités industrielles paysannes. Cette approche permettrait non seulement d’ajouter de la valeur au produit intérieur brut (PIB), mais aussi de renforcer notre souveraineté alimentaire. »

Un homme d’affaires victime d’une escroquerie mystique de 587 millions de francs CFA

Un entrepreneur sénégalais, Ch. Mb. Lèye, a été dépouillé de 587 millions de francs CFA dans une affaire mêlant charlatanisme, escroquerie et manipulation psychologique. L’homme d’affaires a déposé une plainte auprès de la Division des investigations criminelles (DIC) le 13 novembre dernier, exposant en détail sa mésaventure avec un prétendu faiseur de miracles, M. Baldé.

Tout commence par une discussion entre Lèye et son ami B. Barry, à qui il confie ses difficultés personnelles et professionnelles. Barry lui recommande alors M. Baldé, présenté comme un « faiseur de miracles » capable de l’aider à fructifier ses avoirs et à surmonter ses défis.

Lors de leur première rencontre, Baldé demande à l’homme d’affaires une somme modique de 5 000 F CFA et lui remet de l’eau bénite destinée à des bains mystiques. Mais, selon le plaignant, ces bains ont marqué le début d’une emprise psychologique. Lèye affirme s’être senti « marabouté » et incapable de résister aux demandes répétées du charlatan.

De fil en aiguille, les versements se sont multipliés, atteignant des montants faramineux : 10 millions, 27 millions, 130 millions, puis 240 millions. Pour répondre aux exigences financières de Baldé, l’entrepreneur aurait non seulement puisé dans ses propres fonds, mais également sollicité des partenaires d’affaires pour effectuer des transferts directs sur les comptes du charlatan et de ses complices.

Il est même allé jusqu’à vendre ses biens de valeur, y compris deux maisons et une voiture, pour un montant total estimé à 587 millions de francs CFA.

L’enquête révèle que M. Baldé n’a pas agi seul. Ses complices, B. Barry et C. Diao, ont également bénéficié de cette escroquerie organisée. Les autorités ont retrouvé des reçus de transferts bancaires corroborant les accusations portées par Lèye.

Le principal suspect, M. Baldé, est un récidiviste notoire, ayant déjà été condamné pour des faits similaires. Il utilisait plusieurs identités, dont Th. Diallo et A. Diallo, pour dissimuler ses activités. Cette fois-ci, il aurait utilisé son véritable nom.

Les trois mis en cause ont été déférés devant le procureur de la République pour association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée, charlatanisme, blanchiment de capitaux, et détention illégale d’armes à feu.

Cette affaire illustre les dangers du charlatanisme et de l’exploitation de la vulnérabilité des individus en quête de solutions rapides à leurs problèmes. Les autorités rappellent la nécessité de signaler ces pratiques afin de protéger d’autres victimes potentielles et de démanteler les réseaux d’escrocs opérant sous couvert de pratiques mystiques.

L’enquête suit son cours pour déterminer l’étendue des complicités et identifier d’autres victimes éventuelles.

Une redevance controversée mais encadrée : le MEPM défend sa politique énergétique

Le débat sur une éventuelle hausse des prix du carburant, en lien avec l’arrêté portant sur la redevance de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE), anime l’actualité. Face aux inquiétudes, le Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines (MEPM), dirigé par Birame Soulèye Diop, a clarifié la situation à travers un communiqué publié ce jeudi 28 novembre.

Le ministère rappelle que la redevance, au cœur de la polémique, n’est pas une nouveauté. Instituée par l’article 26 de la loi n° 2021-32 du 9 juillet 2021 et renforcée par le décret d’application n° 2022-1593 du 12 septembre 2022, cette redevance est perçue comme un mécanisme essentiel pour assurer l’autonomie financière et l’indépendance de la CRSE.

« Cette redevance n’est pas un fardeau nouveau », affirme le communiqué. Depuis 1998, les opérateurs du secteur de l’électricité s’y sont conformés. Avec l’élargissement des compétences de la CRSE aux hydrocarbures et au gaz, il est jugé légitime d’étendre son champ d’application aux acteurs de ces secteurs nouvellement régulés, à l’image des régulations observées dans d’autres industries, notamment les télécommunications.

Le ministère met en avant une approche équitable et proportionnelle. « La redevance est conçue pour être proportionnelle aux activités des acteurs concernés », explique le communiqué, précisant que les opérateurs des secteurs de l’électricité, des hydrocarbures et du gaz, détenteurs de licences d’importation, de stockage, de transport ou de distribution, contribueront désormais au financement des activités de régulation.

Dans une démarche de transparence, la CRSE a pris soin de consulter les opérateurs pour leur expliquer les objectifs et les implications de ce dispositif. La redevance, selon le ministère, permettra une meilleure prise en charge des missions de régulation dans un cadre juridique clair et adapté.

Alors que les consommateurs redoutent une hausse des prix du carburant, les services du MEPM se veulent rassurants. « Le Gouvernement travaille activement pour une baisse des prix des produits pétroliers et de l’électricité », affirme le communiqué. Cette démarche s’inscrit dans une politique plus large visant un meilleur ciblage des subventions énergétiques et une maîtrise des coûts pour les consommateurs.

Au-delà des débats sur la redevance, la cellule de communication du ministère insiste sur les avancées structurelles. Elle souligne que les mesures adoptées participent à renforcer le cadre institutionnel et opérationnel de la régulation. L’objectif affiché est de rendre le secteur énergétique plus dynamique et performant, tout en garantissant transparence et efficacité.

En somme, si la mise en œuvre de la redevance suscite des débats, le Gouvernement affirme sa volonté de concilier régulation efficace, équité pour les opérateurs, et protection des consommateurs. Les résultats des travaux en cours sur les prix devraient être annoncés prochainement, pour répondre aux attentes des citoyens.

Samuel Sarr : Entre Acharnement et Plaidoyer pour une Justice Équitable

L’arrestation de Samuel Sarr, ancien ministre de l’Énergie et actuel Directeur Général de West African Énergie (WAE), continue de susciter de vives réactions au Sénégal. L’ancien Garde des Sceaux, Cheikh Tidiane Sy, a récemment pris position sur cette affaire, dénonçant un « acharnement » et un « complot » visant à discréditer l’ex-ministre.

Au cœur de ce contentieux se trouve le financement et la gestion d’une centrale électrique, un projet ambitieux porté par Samuel Sarr. Selon Cheikh Tidiane Sy, les contributions des actionnaires de la société WAE s’élèvent à 16 milliards de FCFA, tandis que Samuel Sarr aurait, à lui seul, mobilisé plus de 250 milliards pour amener le projet à 95 % de son achèvement.

Malgré ces efforts, l’ex-ministre est accusé de détournement de fonds. Cependant, Cheikh Tidiane Sy précise que le rapport provisoire du cabinet d’audit Mazar n’a jamais conclu à un détournement mais à des dépenses non justifiées. Ces nuances, estime-t-il, doivent être prises en compte pour éviter des conclusions hâtives.

L’ancien ministre de la Justice déplore une procédure biaisée où la plainte de Samuel Sarr n’a pas été instruite, alors que celle de Moustapha Ndiaye, Président du Conseil d’Administration de WAE, a rapidement été prise en charge. Il s’interroge également sur les conditions de l’arrestation de Samuel Sarr. Ce dernier aurait quitté Dakar en informant les autorités, avant de revenir volontairement au Sénégal malgré la décision de son arrestation prise en son absence.

Cheikh Tidiane Sy alerte sur les conséquences de cette arrestation pour le projet énergétique. La centrale, qui avait obtenu l’appui de partenaires internationaux, risque de voir son avancement bloqué. Une délégation de partenaires venus de Dubaï pour discuter de cette crise n’aurait même pas été reçue par les autorités sénégalaises.

Dans son plaidoyer, Cheikh Tidiane Sy appelle à la libération immédiate de Samuel Sarr, afin de garantir une enquête impartiale et transparente. Selon lui, seule une démarche conciliatoire entre les parties permettra de faire éclater la vérité sans compromettre le projet ni nuire à l’image du Sénégal.

Cette affaire met en lumière des enjeux dépassant le simple différend entre actionnaires. Elle pose des questions fondamentales sur la gestion des grands projets nationaux et l’indépendance de la justice. Alors que le Sénégal ambitionne de renforcer son attractivité pour les investissements, le traitement réservé à Samuel Sarr sera sans doute scruté de près par l’opinion publique et les partenaires internationaux.

Ibrahima Hamidou Dème : De la magistrature à la scène politique et internationale

Ancien magistrat respecté et désormais homme politique engagé, Ibrahima Hamidou Dème poursuit un parcours atypique et marqué par des prises de position fortes. Après une candidature malheureuse à la présidentielle de 2024 et sa démission du corps judiciaire, il a été nommé à la Cour pénale internationale (CPI), une consécration internationale qui reflète son expertise et son intégrité.

En tant que président du parti Etic (Ensemble pour le travail, l’intégrité et la citoyenneté), Dème n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les dérives qu’il observe dans la gestion judiciaire au Sénégal. Selon lui, le régime du président Diomaye Faye perpétue une justice à deux vitesses, où les opposants politiques sont souvent victimes de décisions biaisées. Il pointe particulièrement du doigt les menaces publiques du Premier ministre envers les magistrats, qu’il qualifie de graves atteintes à l’indépendance judiciaire.

Dans ce contexte, Dème déplore également le silence de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) face à ce qu’il considère comme des attaques répétées contre l’autonomie de la justice. Selon lui, le rôle de l’UMS est primordial pour défendre les principes fondamentaux de la séparation des pouvoirs, mais son inertie contribue à éroder la confiance du public.

Pour Dème, redorer le blason de la justice sénégalaise est une priorité. Il estime que la restauration de l’image des magistrats et de leur indépendance est un impératif pour garantir l’équité et la transparence des institutions.

Sa nomination à la CPI représente une nouvelle étape dans sa carrière. Si cette reconnaissance internationale est un honneur, elle n’éloigne pas Dème de son combat pour une justice équitable au Sénégal. Dans ses récentes déclarations, il a affirmé que son engagement à la CPI pourrait être une opportunité pour promouvoir les valeurs d’intégrité et de transparence qu’il prône depuis toujours.

Ce parcours exemplaire entre la magistrature, la politique et désormais la justice internationale fait d’Ibrahima Hamidou Dème une figure clé, à la fois critique et acteur de la transformation des institutions sénégalaises. Reste à savoir comment il continuera à peser dans les débats, tant au Sénégal qu’au niveau mondial.

Adama Gaye jugé pour diffusion de fausses nouvelles devant le tribunal des flagrants délits

Le journaliste Adama Gaye comparaît ce vendredi 29 novembre devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Cette audience fait suite à des accusations portées contre lui pour « diffusion de fausses nouvelles » dans le cadre de l’affaire entourant le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget.

Adama Gaye, qui avait bénéficié d’une liberté provisoire après son face-à-face avec le Procureur de la République la semaine dernière, est accusé d’avoir affirmé publiquement, lors d’une émission diffusée sur la chaîne Sen TV, que l’ancien ministre avait été « tué ». Cette déclaration a suscité une vive polémique, relançant les débats sur les limites de la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans la diffusion d’informations sensibles.

Mamadou Moustapha Ba, figure importante du gouvernement sénégalais, est décédé dans des circonstances qui, jusqu’ici, n’ont pas donné lieu à des conclusions officielles remettant en cause la thèse d’une mort naturelle. Les propos d’Adama Gaye ont ainsi été jugés graves par les autorités, qui l’accusent de contribuer à alimenter des rumeurs susceptibles de troubler l’ordre public.

Le journaliste, connu pour ses prises de position souvent controversées, affirme pour sa part être victime d’un acharnement visant à limiter sa liberté d’expression. Ses avocats ont annoncé leur intention de plaider en faveur d’une relaxe, arguant que les faits reprochés relèvent davantage d’un débat d’opinion que d’une infraction pénale.

L’affaire soulève une nouvelle fois la question des tensions entre liberté de presse et responsabilité journalistique au Sénégal. Le verdict attendu pourrait avoir des répercussions importantes sur la manière dont les journalistes et les médias s’exprimeront à l’avenir sur des sujets sensibles.

En attendant, l’audience de ce vendredi est scrutée de près par les défenseurs de la liberté d’expression, les partisans d’Adama Gaye, et les partisans d’une régulation stricte des discours dans l’espace public.

Samuel Sarr inculpé pour abus de biens sociaux : une affaire aux multiples enjeux

L’ancien ministre de l’Énergie sous le régime d’Abdoulaye Wade, Samuel Sarr, se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire complexe. Accusé d’abus de biens sociaux portant sur un montant de 8,170 milliards de FCFA, il a été placé sous mandat de dépôt avant d’être transféré directement au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec pour des raisons de santé. Ce développement, rapporté par le quotidien L’Observateur, relance le débat sur la gestion des entreprises stratégiques au Sénégal et l’indépendance de la justice face aux pressions politiques et économiques.

Samuel Sarr est accusé d’avoir utilisé des ressources de la société West African Energy (WAE) à des fins personnelles, ce que ses avocats réfutent catégoriquement. Lors de sa comparution devant le juge du sixième cabinet, Ousmane Sall, une demande de liberté provisoire introduite par ses défenseurs, Me Baboucar Cissé et Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, a été rejetée.

Les avocats dénoncent une instrumentalisation politique de cette affaire, visant à écarter leur client de la gestion de WAE, un acteur clé dans le secteur énergétique du pays. Dans un communiqué, ils affirment que Samuel Sarr n’a détourné aucun fonds et qu’il a géré les ressources de manière rigoureuse.

Cette affaire ne se limite pas à un simple contentieux financier. Selon les avocats de M. Sarr, l’enjeu réel serait de le démettre de ses responsabilités dans WAE, une entreprise stratégique pour le Sénégal. Ils dénoncent également une absence de traitement équitable des dossiers, pointant du doigt une plainte déposée par Samuel Sarr contre Moustapha Ndiaye pour usurpation de titre, qui n’aurait pas été instruite correctement.

Ce contexte alimente les soupçons de motivations politiques derrière les poursuites judiciaires, une accusation souvent portée dans des affaires impliquant des personnalités influentes au Sénégal.

L’affaire Samuel Sarr met en lumière les tensions récurrentes autour de la gestion des ressources énergétiques dans le pays. Enjeu vital pour le développement économique, le secteur énergétique est souvent le théâtre de luttes de pouvoir et de controverses. La situation actuelle soulève également des interrogations sur l’équilibre entre la transparence dans la gestion des entreprises publiques et privées et l’indépendance des instances judiciaires.

Malgré son incarcération sous surveillance médicale, Samuel Sarr, par l’intermédiaire de ses avocats, continue de clamer son innocence et de demander un procès équitable. Ce dossier, au-delà des accusations portées, interroge sur l’avenir de la justice sénégalaise face aux pressions des sphères politiques et économiques.

Pour l’heure, l’affaire reste en suspens, avec un ancien ministre dans l’attente d’un jugement qui pourrait marquer un tournant dans la perception des conflits d’intérêts et de la gouvernance au Sénégal. Le pays, confronté à des défis énergétiques majeurs, devra tirer les leçons de cette affaire pour renforcer la transparence et la justice dans la gestion de ses ressources stratégiques.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°335 – du 29/11/2024

🔴 FERMETURE DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES AU SÉNÉGAL : DÉCISION DE DAKAR OU DE PARIS ?
🔴 PRIX DU KILOGRAMME D’ARACHIDE FIXÉ À 305 F CFA : LA HAUSSE EST « IMPERCEPTIBLE », SELON LES PRODUCTEURS

🔴 ASC DES AIGLES DE LA MÉDINA : DESSOUS DE LA DÉMISSION DU COACH PÉPITO
🔴 SENSATION D’INACHEVÉ DU COMBAT MODOU LÔ VS SITEU : PAPA SOW PROPOSE UN « REMAKE »

Présidence de la BAD : le Sénégal soutient officiellement Amadou Hott

Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, a désormais le soutien officiel de son pays pour briguer la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Cette candidature marque un tournant dans sa carrière et illustre l’ambition du Sénégal de jouer un rôle de premier plan au sein des institutions financières africaines.

« Je suis honoré d’être le candidat du Sénégal à la présidence de la BAD », a écrit Amadou Hott ce jeudi sur X (anciennement Twitter), officialisant ainsi l’appui de son pays. Sa candidature, annoncée il y a deux mois, repose sur un programme ambitieux visant à transformer les économies africaines en s’appuyant sur des partenariats stratégiques, l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que le développement durable.

Amadou Hott souhaite orienter l’action de la BAD vers « l’accélération des résultats pour une prospérité durable en Afrique », mettant en avant des stratégies axées sur les partenariats public-privé et l’innovation pour relever les défis économiques et sociaux du continent.

Pour se consacrer pleinement à cette candidature, Amadou Hott a quitté ses fonctions d’envoyé spécial de la BAD pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), un rôle qu’il occupait depuis décembre 2022. Cette décision témoigne de sa détermination à succéder au président actuel de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, dont le mandat arrive à son terme.

Depuis qu’il a quitté le gouvernement sénégalais en 2022 à la fin du mandat de Macky Sall, Amadou Hott s’est consacré à des initiatives continentales, notamment dans le domaine des infrastructures vertes. Son expérience, tant au niveau ministériel qu’international, renforce son profil comme candidat capable de diriger une institution aussi influente que la BAD.

La course à la présidence de la BAD, prévue pour 2025, s’annonce compétitive, avec plusieurs candidats potentiels issus de divers pays africains. Si élu, Amadou Hott devra relever des défis majeurs, tels que le financement des infrastructures, la transition énergétique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de la résilience économique du continent face aux crises mondiales.

Le soutien officiel du Sénégal représente une étape clé pour Amadou Hott, qui bénéficie également d’une solide réputation en matière de gestion économique et de développement durable. Reste à voir si son programme et son réseau international lui permettront de convaincre les autres États membres de la BAD de lui confier les rênes de cette institution stratégique pour l’avenir de l’Afrique.

Installation des nouveaux députés : Première session prévue le lundi 2 décembre 2024

Le paysage politique sénégalais se prépare à un moment clé. Les nouveaux députés élus lors des législatives du 17 novembre 2024 s’installeront officiellement à l’Assemblée nationale le lundi 2 décembre 2024. Cette annonce a été faite par Ousseynou Ly, ministre chargé de la communication de la présidence de la République, lors d’une déclaration officielle.

À la suite de la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel le mercredi 27 novembre 2024, le président de la République a signé le décret n°2024-3290 ce jeudi 28 novembre, fixant la date d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue. Ce décret marque une étape cruciale dans le processus démocratique du Sénégal.

Dans son allocution, Ousseynou Ly a souligné l’importance de ce moment :

Les élections législatives du 17 novembre 2024 ont été marquées par une forte mobilisation des électeurs dans tout le pays. Ce scrutin, observé par plusieurs missions nationales et internationales, s’est déroulé dans un climat globalement apaisé, bien que quelques contestations aient été enregistrées. Les résultats définitifs, validés par le Conseil constitutionnel, confirment la composition de la nouvelle Assemblée nationale, composée de députés issus de diverses formations politiques.

La session d’installation du 2 décembre 2024 permettra notamment l’élection du président de l’Assemblée nationale et la mise en place des différentes commissions parlementaires. Les regards seront également tournés vers les premiers débats, qui donneront le ton des priorités législatives pour cette nouvelle législature.

Cette étape cruciale de la vie politique sénégalaise marque une continuité démocratique et symbolise la vitalité des institutions. Les citoyens attendent désormais que cette nouvelle équipe parlementaire soit à la hauteur des enjeux socio-économiques et des défis auxquels le Sénégal fait face.

Ouverture de la session plénière fixée au 02 décembre 2024

Dans un communiqué officiel publié ce jeudi 28 novembre 2024, la Présidence de la République a annoncé la tenue de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue. Cette décision fait suite à la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil Constitutionnel.

Le Président de la République a signé le décret n°2024-3290 fixant l’ouverture de cette session plénière au lundi 02 décembre 2024.

Cette convocation marque une étape importante dans le renouvellement des institutions législatives, conformément aux exigences constitutionnelles.

Le communiqué a été signé par le Ministre-Conseiller et Porte-parole de la Présidence, Ousseynou Ly.

Message de félicitations et d’engagement pour les daaras au Sénégal

Au nom de tous les patriotes et en tant que produit des daaras, je tiens à exprimer mes plus vives félicitations à Son Excellence Monsieur le Président de la République du Sénégal, Béchir Diomae, pour son engagement exemplaire envers les daaras, les maîtres coraniques, les élèves coraniques, ainsi que toutes les initiatives visant à renforcer leur rôle dans le développement national.

La validation de la Journée des Daaras, ce 28 novembre 2024 à Dakar, marque un tournant décisif pour notre nation. C’est une reconnaissance historique de l’importance des daaras dans la construction d’un Sénégal souverain et prospère.

Je suis particulièrement touché par l’idée évoquée par Son Excellence concernant la mise en place d’assises pour les daaras, une initiative formidable et une étape clé pour renforcer leur organisation et leur rôle au Sénégal. Cette démarche représente une opportunité historique pour structurer davantage ces établissements coraniques, les rendre plus solides et les intégrer efficacement dans notre système éducatif.

En tant que produit des daaras, fort d’une expérience personnelle et d’un profond respect pour cette tradition, je tiens à souligner que les daaras au Sénégal sont nombreux et diversifiés. On peut distinguer quatre types principaux :

  1. Le Dara Héritage, profondément ancré dans l’histoire religieuse du pays, issu des enseignements des fondateurs tels que Cheikh Ibrahim Niass, Cheikh Amadou Bamba, Cheikh Sidiya Malik et d’autres grandes figures religieuses. Ces leaders ont été des piliers de l’enseignement coranique, et leur héritage continue de nourrir et d’inspirer les générations actuelles.
  2. Le Dara Traditionnel, où les héritiers des grandes figures religieuses perpétuent les enseignements coraniques dans un cadre structuré et fidèle à la tradition.
  3. Le Dara Moderne, qui intègre des éléments contemporains tout en conservant les bases de l’enseignement coranique, dans le but de répondre aux défis actuels tout en préservant la tradition.
  4. Le Dara de Quartier ou de Village, qui réunit des élèves dans un cadre localisé, souvent dirigé par des maîtres coraniques dans des contextes plus modestes. Ces daaras répondent à des besoins de proximité et jouent un rôle essentiel dans leurs communautés.

Il est crucial que l’initiative du Président visant à organiser et structurer les daaras à l’échelle nationale prenne en compte ces différentes réalités. La mise en place d’assises nationales pour les daaras est une démarche excellente, qui permettra de résoudre de nombreux défis actuels et d’apporter des solutions durables pour tous les types de daaras.

Je tiens également à insister sur l’importance de l’intégration des daaras dans le système éducatif national. Cette réforme fondamentale permettra de renforcer leur rôle en tant que composantes essentielles de l’éducation nationale, tout en préservant leur héritage et leur mission spirituelle. Grâce à la vision du Président et à l’engagement des ministères concernés, notamment celui de l’Éducation, cette intégration offrira aux élèves coraniques des opportunités de réussite à la fois religieuse et académique.

Par ailleurs, je salue les récentes conventions signées par le Ministère de l’Éducation, en collaboration avec d’autres ministères clés tels que ceux de l’Agriculture, de la Jeunesse et des Sports, de l’Environnement, des Forces Armées et de la Famille. Ces partenariats créent une synergie essentielle pour promouvoir et soutenir les daaras.

Nous avons désormais la responsabilité, en tant que citoyens et acteurs de la société, de concrétiser ces engagements. L’année 2025 doit être marquée par des résultats tangibles, afin que la 4e édition de la Journée Nationale des Daaras soit un succès, illustrant notre engagement collectif et notre travail concret.

En tant que produit des daaras, je m’engage à soutenir pleinement cette initiative pour garantir son succès. C’est une occasion unique de travailler ensemble, sous la direction éclairée du Président, pour donner aux daaras les moyens de s’épanouir et de contribuer à un Sénégal prospère, juste et souverain.

Enfin, je remercie une fois de plus Son Excellence Monsieur le Président de la République, Béchir Diomae, pour sa vision et son soutien indéfectible aux daaras. Que cette initiative soit un tremplin pour la réussite de notre système éducatif, le bien-être des élèves coraniques et la valorisation du patrimoine spirituel et culturel du Sénégal.

Cheikh Baye Mbaye Niass al Kaolakhi
Patriote engagé et héritier des valeurs des daaras

Moustapha Diakhaté condamné à deux mois de prison ferme : retour sur une affaire médiatique

Le Tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire opposant Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, à la justice sénégalaise. Ce dernier a été condamné à deux mois de prison ferme pour avoir tenu des propos jugés injurieux via un système informatique et pour des discours contraires aux bonnes mœurs.

Moustapha Diakhaté, connu pour ses prises de position souvent tranchées, a été accusé d’avoir tenu des propos injurieux sur une plateforme en ligne. Ces déclarations ont suscité une vive controverse et ont conduit à son arrestation, suivie d’une comparution devant le tribunal.

Le procureur de la République avait requis une peine plus sévère : un an de prison, dont six mois avec sursis, assorti d’une amende de 300 000 francs CFA. Finalement, le tribunal a opté pour une peine plus légère, le condamnant uniquement à deux mois de prison ferme sans amende financière.

Cette condamnation relance le débat sur la liberté d’expression et les limites des discours publics au Sénégal. Certains observateurs estiment que cette affaire illustre un durcissement des autorités face aux déclarations jugées offensantes ou contraires aux normes sociales.

Toutefois, les soutiens de Moustapha Diakhaté dénoncent une instrumentalisation de la justice pour réduire au silence une voix critique. Ils appellent à une réforme des lois encadrant la liberté d’expression, jugées parfois trop restrictives.

Moustapha Diakhaté est une figure politique bien connue au Sénégal. Ancien président du groupe parlementaire de la majorité, il s’est souvent démarqué par ses critiques, même à l’encontre de son propre camp politique. Son franc-parler, qui lui a valu autant d’admirateurs que de détracteurs, est une marque de fabrique qui continue de diviser l’opinion publique.

Avec cette condamnation, Moustapha Diakhaté devra purger sa peine de deux mois de prison. La question reste toutefois ouverte quant à son avenir politique et à son rôle dans le débat public après sa libération.

Cette affaire rappelle l’importance de trouver un équilibre entre la préservation des bonnes mœurs et la garantie des droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression, dans une société démocratique.

Moustapha Diakhaté condamné à deux mois de prison ferme

L’ancien député Moustapha Diakhaté a été reconnu coupable par le tribunal des flagrants délits de Dakar pour insultes proférées via un système informatique et pour des propos contraires aux bonnes mœurs.

À l’issue du procès, le tribunal l’a condamné à une peine de deux mois de prison ferme. Cette décision judiciaire met en lumière les sanctions prévues par la loi pour les abus liés à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.

Mécontentement au sein de l’ONAS : Les syndicats dénoncent le retard dans le paiement de la prime de rendement

Le mécontentement gronde parmi les agents de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Lors d’une assemblée générale tenue ce jeudi, les syndicats ont exprimé leur frustration face au retard prolongé dans le paiement de la prime de rendement, pourtant validée depuis juin 2024 par le conseil d’administration de l’institution.

Une prime méritée mais toujours non versée
Cette prime, destinée à récompenser les efforts des travailleurs pour leurs performances, n’a toujours pas été versée malgré des résultats exceptionnels enregistrés en 2023. Les syndicats ont rappelé que les agents ont largement rempli leur mission, contribuant à faire de cette année une période marquante pour l’ONAS en termes de performances.

Silence des autorités
Les représentants syndicaux ont dénoncé l’inaction des autorités compétentes, tant internes qu’externes, malgré leurs multiples tentatives pour obtenir des réponses. Ce silence prolongé a provoqué une démotivation croissante parmi les travailleurs, qui se sentent abandonnés et non reconnus.

Un appel à des mesures urgentes
Les syndicats exigent une prise en charge immédiate de ce problème par les responsables. Ils rappellent que le paiement de cette prime ne représente pas seulement une obligation légale mais aussi une promesse de justice sociale, un des piliers du discours du régime actuel.

Dans un contexte économique difficile, où les travailleurs peinent déjà à faire face aux défis du quotidien, ce retard risque d’aggraver les tensions au sein de l’ONAS. Les syndicats espèrent qu’une solution rapide sera trouvée afin d’apaiser les frustrations et de redonner confiance aux agents, garants du bon fonctionnement du système d’assainissement national.

En attendant, la colère des travailleurs pourrait se traduire par des actions plus visibles si aucune réponse concrète n’est apportée dans les prochains jours.

Grève de la faim à la Maison d’arrêt et de correction de Mbour : Les détenus dénoncent des conditions de vie inhumaines

La tension est vive à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour, où les détenus de la « Cité Malaw » ont entamé une grève de la faim depuis mardi dernier. Ce mouvement, déclenché après deux incidents tragiques, vise à dénoncer leurs conditions de vie jugées déplorables ainsi que la gestion des conflits et des situations médicales au sein de l’établissement.

Deux drames en moins d’une semaine
La colère des détenus fait suite à deux événements marquants. Le premier est la mort d’Élimane Sarr, un vieil homme incarcéré à la chambre 13, décédé lundi dernier. Selon les informations de L’Observateur, Sarr souffrait de douleurs intenses aux pieds et a été évacué à l’hôpital Thierno Mouhamadou Mansour Barro de Mbour, où il a succombé. Avant son transfert dans la chambre 13, il occupait la chambre 16, une unité dédiée aux détenus malades, initialement prévue pour 50 personnes mais surpeuplée avec 84 occupants.

Le deuxième drame est survenu trois jours après, avec le meurtre de Mbaye Niang, un détenu tué par son codétenu Babacar Hann dans des circonstances troublantes. Une bagarre avait éclaté entre les deux hommes dans la chambre 17. Les gardiens, intervenus pour désamorcer la situation, ont décidé de les placer ensemble en isolement, une décision qui s’est révélée fatale. Durant la nuit de samedi à dimanche, Babacar Hann aurait attaqué Mbaye Niang, lui infligeant un coup violent à la bouche avant de l’étrangler. Malgré une intervention rapide, Mbaye Niang a succombé mardi aux blessures subies, après avoir été plongé dans un coma profond.

Des conditions de détention alarmantes
Ces deux décès s’ajoutent à une situation déjà critique. Selon les détenus, la gestion des malades est catastrophique, et les infrastructures de l’établissement sont inadaptées à la surpopulation. La chambre 16, où se concentrent les malades, aurait déjà vu le décès de deux détenus français, âgés de 46 et 70 ans, au cours du mois de novembre.

Face à ces tragédies, les pensionnaires de la Mac de Mbour ont décidé de se faire entendre en entamant une grève de la faim. Ils exigent une amélioration de leurs conditions de détention, une meilleure prise en charge médicale et une gestion plus rigoureuse des conflits internes.

Un cri d’alarme pour des réformes urgentes
La situation à la Mac de Mbour met en lumière les défaillances du système carcéral sénégalais, souvent dénoncé pour ses conditions de vie précaires et la surpopulation chronique. La grève de la faim des détenus rappelle l’urgence de réformes profondes pour garantir le respect des droits fondamentaux des personnes incarcérées, quelles que soient leurs condamnations.

Les autorités judiciaires et pénitentiaires restent pour l’instant silencieuses face à ces revendications, mais la mobilisation des détenus pourrait contraindre les responsables à agir pour éviter d’autres drames dans cet établissement déjà en crise.

Moustapha Diakhaté devant la justice : le procureur requiert un an de prison, dont six mois ferme

L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Moustapha Diakhaté, a comparu ce mardi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre aux accusations d’insultes via un système informatique et de propos contraires aux bonnes mœurs. Une audience tendue où le prévenu a contesté les faits qui lui sont reprochés tout en assumant ses déclarations.

Moustapha Diakhaté est poursuivi pour des propos tenus lors d’une émission diffusée sur la chaîne 7TV, le 19 novembre dernier. Ces déclarations, dirigées notamment contre les électeurs du Pastef, sont au cœur des débats. Le président du tribunal, Mamadou Diouf, a lu à voix haute les propos incriminés :

Habillé en blanc et tenant son papier d’écrou à la main, l’accusé a tenté de justifier ses paroles. Selon lui, le terme « Alkou » signifie en arabe « un grand malheur » ou « une malédiction ». Cependant, le juge a vivement contesté cette explication, interrogeant sur l’interprétation des mots employés.

Moustapha Diakhaté a ensuite clarifié sa pensée :

Face à ces explications, le président du tribunal a poursuivi :

Des accusations rejetées par le prévenu

L’accusé a maintenu sa position tout au long de l’audience, affirmant ne pas avoir voulu insulter les électeurs :

Lors de l’interrogatoire, le procureur a demandé au prévenu de préciser la signification de « Alkou ». Changement de ton de Moustapha Diakhaté, qui a proposé une nouvelle interprétation :

Cependant, le procureur, après une recherche en ligne, a présenté une définition différente :

L’accusé a dénoncé ce qu’il considère comme une « épuration politique » visant à réduire au silence les opposants au pouvoir.

Réquisitions et défense

Pour le ministère public, les propos de Moustapha Diakhaté révèlent un caractère injurieux et une volonté de stigmatiser une partie de la population. Le procureur a demandé une peine d’un an d’emprisonnement, dont six mois ferme, assortie d’une amende de 300 000 F CFA. Selon lui, l’absence d’excuses témoigne de la mauvaise foi du prévenu.

Les avocats de la défense, Me El Hadj Diouf et Me Amadou Sall, ont quant à eux dénoncé une instrumentalisation politique de l’affaire. Ils s’efforcent de plaider l’innocence de leur client, arguant que ses propos ne justifient pas une condamnation.

Un verdict attendu

Le tribunal rendra prochainement sa décision dans une affaire qui illustre les tensions politiques actuelles au Sénégal. Ce procès, suivi de près par l’opinion publique, pourrait marquer un tournant dans les relations entre les acteurs politiques et les institutions judiciaires du pays.

Cybersécurité : Zarco porte plainte pour diffamation contre des journalistes et des sites

Le lutteur Zarco, de son vrai nom Adiouma Diallo, a déposé une plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse auprès de la Division spéciale de cybersécurité. Cette action judiciaire vise plusieurs journalistes, notamment Thioro Mandela et Ngoné Saliou Diop, ainsi que des sites d’information tels que Senego et Walfnet, a rapporté Seneweb.

Le plaignant reproche à ces médias et personnalités d’avoir relayé des accusations selon lesquelles il ferait partie des 77 membres de la garde rapprochée de Barthélemy Dias et de Sàmm sa Kaddu arrêtés à Saint-Louis lors des violences électorales récentes.

Selon ses proches, Zarco n’était pas au Sénégal au moment des affrontements entre militants de Pastef et de Sàmm sa Kaddu. « Il veut laver son honneur », a affirmé une source proche de l’affaire.

Cette plainte relance le débat sur la responsabilité des médias en matière de vérification des informations, surtout dans un contexte de tensions sociopolitiques. Les personnes mises en cause par Zarco n’ont pas encore réagi officiellement à cette procédure judiciaire.

Un meurtre et des décès tragiques secouent la Mac de Mbour : les détenus en grève de la faim

La Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour est en proie à une crise sans précédent. Depuis mardi dernier, les détenus de la prison, notamment ceux de la « Cité Malaw », observent une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention et la gestion des conflits internes, suite à une série d’événements tragiques.

Le quotidien L’Observateur révèle dans son édition du 28 novembre deux drames survenus en l’espace de quelques jours. Le premier concerne la mort d’un détenu âgé, Élimane Sarr, incarcéré à la chambre 13. Souffrant de douleurs intenses aux pieds, il a été évacué à l’hôpital Thierno Mouhamadou Mansour Barro, mais n’a pas survécu.

Le second drame, plus choquant, est le meurtre de Mbaye Niang, tué par son codétenu Babacar Hann. Selon les témoignages recueillis, une bagarre avait éclaté entre les deux détenus dans la chambre 17. Les gardes, au lieu de les séparer, ont pris la décision controversée de les placer ensemble dans une cellule d’isolement. Dans la nuit du samedi au dimanche, Babacar Hann aurait attaqué Mbaye Niang, le frappant violemment avant de l’étrangler. Malgré une intervention rapide des gardes et une évacuation à l’hôpital, Mbaye Niang a succombé à ses blessures quelques jours plus tard.

Ces drames ont mis en lumière les conditions précaires de la Mac de Mbour. La chambre 16, réservée aux détenus malades, prévue pour 50 pensionnaires, en accueille 84 selon les sources du journal. Ce mois-ci, deux détenus français y ont également trouvé la mort.

Les détenus reprochent à l’administration carcérale sa gestion inadéquate des situations de conflit et des urgences médicales. La mort d’Élimane Sarr et le meurtre de Mbaye Niang ont exacerbé leur colère, les poussant à une grève de la faim pour exiger des mesures immédiates.

Ces événements tragiques relancent le débat sur les conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Surpopulation, gestion approximative des conflits, manque de soins médicaux adaptés : les défis sont nombreux. Les détenus de la Mac de Mbour espèrent que leur mouvement attirera l’attention des autorités pour un changement urgent et durable.

La Police nationale dément les rumeurs de restrictions d’entrée au Sénégal

Dans un communiqué officiel, la Police nationale sénégalaise, par l’intermédiaire du commissaire Mouhamed Guèye, chef de la Division de la Communication et des Relations Publiques (DCRP), a catégoriquement démenti les informations relayées par une certaine presse concernant d’éventuelles mesures de restriction d’entrée sur le territoire sénégalais visant des ressortissants d’un pays de la sous-région.

Selon le communiqué, aucune directive ou mesure de fermeture des frontières n’a été prise par les autorités compétentes à ce jour. La Police nationale a qualifié ces informations de « dénuées de tout fondement » et a tenu à rétablir les faits pour éviter toute confusion.

Le Sénégal, dans le cadre de la gestion des flux migratoires, reste attaché aux dispositions communautaires de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Ces dispositions incluent notamment l’utilisation de la carte d’identité biométrique CEDEAO, document requis pour la libre circulation des personnes au sein de l’espace communautaire.

Toutefois, le communiqué souligne que le Sénégal continue de privilégier la flexibilité et l’hospitalité dans ses politiques d’accueil, particulièrement envers les ressortissants des pays limitrophes.

La Police nationale a rappelé que, malgré ses missions rigoureuses de contrôle migratoire, le Sénégal demeure fidèle à son rôle de promoteur de l’intégration régionale. Ce positionnement s’inscrit dans une tradition d’ouverture et d’hospitalité qui caractérise le pays.

Ce démenti intervient dans un contexte où les rumeurs peuvent alimenter des tensions inutiles entre les pays de la sous-région. La Police nationale invite ainsi les médias et les citoyens à faire preuve de vigilance face aux fausses informations et à se référer uniquement aux communiqués officiels pour tout sujet relatif aux politiques migratoires.

Ce communiqué réaffirme l’attachement du Sénégal à des relations harmonieuses avec ses voisins, dans le respect des principes d’unité et de solidarité prônés par la CEDEAO.

Crise à l’UASZ : Promesses non tenues et tensions exacerbées

La fermeture du campus social et pédagogique, la dissolution de la coordination des étudiants, et la suspension de toutes les activités des amicales : autant de mesures adoptées par le conseil académique de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) qui, au lieu d’apaiser les esprits, risquent d’aggraver une situation déjà explosive.

Dès le départ, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a commis une erreur stratégique en promettant la livraison des chantiers dans un délai de deux mois. Ces travaux, amorcés depuis 2015 sous l’ère de Mary Teuw Niane, restent inachevés, et leur état d’avancement ne saurait être imputable au ministre actuel, qui en a hérité. Cependant, la promesse faite lors de sa visite à l’UASZ, le 7 juin 2024, dans le cadre de sa tournée nationale, a soulevé des attentes qu’il n’a pu satisfaire.

Lors de cette visite, le ministre avait affirmé que « dans un délai de deux mois, les chantiers du Programme PGF-Sup et l’aménagement de mille lits universitaires seraient livrés ». À ce jour, cette promesse demeure lettre morte, nourrissant frustration et colère chez les étudiants, dont les revendications principales portent justement sur ces infrastructures.

Une promesse non tenue, un climat tendu !

Face à cet état de fait, ne serait-il pas plus judicieux pour le ministre de revoir sa position et d’appeler les étudiants à faire preuve de patience, avec une communication transparente sur l’état réel d’avancement de ces travaux ? Une telle démarche pourrait éviter un bras de fer dont personne ne sortirait gagnant, surtout dans un contexte où les cours, bien que difficiles, se déroulaient normalement malgré tout.

La stratégie actuelle, qui consiste à imposer des mesures draconiennes, telles que la fermeture du campus et la dissolution de structures étudiantes, semble davantage punitive que inclusive. Cela risque d’exacerber une tension incommensurable et de compromettre l’année académique. Et en cas d’année invalide, qui en paiera le prix ? Les étudiants, déjà fragilisés par les conditions précaires, seraient les premières victimes d’une telle impasse. Dans le contexte actuel, une approche inclusive est plus que nécessaire.

Les revendications des étudiants de l’UASZ sont légitimes, bien qu’on puisse questionner certaines méthodes employées pour les exprimer. Il appartient aux autorités universitaires et ministérielles, de proposer une alternative durable et inclusive plutôt que des mesures qui risquent de créer plus de problèmes qu’elles n’en résolvent.

Le maintien du dialogue, l’implication des étudiants dans les instances de prise de décision et une feuille de route claire pour la finalisation des chantiers sont autant de pistes à privilégier. Il est également crucial de réfléchir sur le sort des étudiants résidant dans le campus et de préserver l’intégrité du calendrier universitaire, un objectif souvent mis en avant mais rarement atteint.

Cette crise à l’UASZ nous rappelle que la gestion des universités nécessite une approche fondée sur la concertation et la transparence. L’avenir académique de milliers d’étudiants ne saurait être hypothéqué par des promesses non tenues ou par des décisions hâtives. Plutôt que d’attiser le feu, les parties prenantes doivent chercher une issue qui garantit à la fois la stabilité et le respect des droits des étudiants.

Ansoumana Dasylva, journaliste au Groupe Médias du Sud.

Sakory Kâ déféré au parquet : une affaire d’armes et de massacres sous enquête

Sakory Kâ, frère de l’ancien ministre Doudou Kâ, sera présenté au parquet à Dakar dans le cadre d’une enquête judiciaire complexe. Ce dernier est impliqué dans une affaire de trafic présumé d’armes en lien avec Jérôme Bandiaky, accusé d’être impliqué dans des massacres de manifestants entre 2021 et 2023.

La Division des investigations criminelles (DIC), en charge du dossier, a saisi trois armes à feu, plusieurs cartouches et des gilets pare-balles au domicile de Sakory Kâ, situé à Ouest-Foire. Parmi ces armes, l’une avait un permis expiré. Face aux enquêteurs, Sakory Kâ a affirmé que deux des armes appartenaient à son défunt père, qui, selon ses dires, était douanier.

Cependant, cette justification n’a pas suffi à dissiper les soupçons. Jérôme Bandiaky, actuellement détenu, aurait désigné Sakory Kâ comme le vendeur de l’une des armes retrouvées chez lui. Cette déclaration a renforcé les soupçons d’un réseau d’approvisionnement en armes pouvant être lié aux troubles violents ayant marqué le pays ces dernières années.

Cette arrestation intervient dans un climat politique et social fragile au Sénégal, où les manifestations des dernières années ont souvent dégénéré en violences meurtrières. Les autorités cherchent à élucider les responsabilités derrière ces événements tragiques, notamment en traquant les réseaux d’approvisionnement en armes.

L’affaire Sakory Kâ, de par ses ramifications, attire une attention particulière. L’implication supposée de proches de figures politiques, même indirecte, soulève des interrogations sur des complicités éventuelles au sein de la sphère institutionnelle.

La DIC poursuit activement ses investigations pour déterminer l’origine des armes saisies, ainsi que les liens éventuels entre Sakory Kâ et d’autres acteurs du dossier. Le parquet devra, pour sa part, décider des suites à donner à cette affaire.

Pour l’heure, cette affaire rappelle l’urgence de renforcer les dispositifs de contrôle sur la circulation des armes et de garantir que justice soit rendue pour les victimes des violences ayant secoué le pays.

Législatives 2024 : 527 agents mobilisés pour une couverture électorale nationale par la RTS

Dans le cadre des élections législatives du 17 novembre 2024, la Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a déployé un dispositif exceptionnel pour garantir une couverture médiatique complète et équilibrée. Selon un communiqué signé par Pape Alé Niang, Directeur général de la RTS, cette mobilisation a impliqué 527 agents, répartis sur l’ensemble du territoire national, pour un budget global de 135.279.000 francs CFA, incluant les frais de mission et des primes exceptionnelles.

Pape Alé Niang a tenu à exprimer sa gratitude envers le personnel de la RTS, soulignant leur disponibilité et leur professionnalisme. « Une grande partie du personnel a été mobilisée pour la conduite des différentes activités liées à cet événement », a-t-il déclaré. Chaque formation politique a bénéficié d’un accompagnement équitable, assuré par des équipes dédiées composées d’un journaliste, d’un cameraman, d’un preneur de son et d’un chauffeur, avec un véhicule à leur disposition.

Pour motiver les équipes engagées dans cette mission nationale, la RTS a alloué une prime de mission réglementaire de 500.000 francs CFA par agent. En outre, une prime exceptionnelle de 100.000 francs CFA a été attribuée à 345 agents impliqués dans des activités connexes à l’élection. « À ce jour, seuls 14 agents n’ont pas encore récupéré leur prime », a précisé le Directeur général.

Malgré les efforts consentis, des critiques ont émergé concernant le montant des primes et leur distribution. Pape Alé Niang a rappelé que ces primes exceptionnelles ne sont pas encadrées par des textes réglementaires et relèvent de la discrétion du Directeur général, en fonction des contraintes budgétaires. « En tenant compte des possibilités financières actuelles de la RTS, j’ai pris cette décision en toute responsabilité », a-t-il expliqué.

Face aux tensions internes, le Directeur général a appelé l’ensemble des agents à se concentrer sur les objectifs de l’institution. « Je vous invite, toutes et tous, à fédérer nos énergies pour réconcilier la RTS avec le public », a-t-il affirmé, tout en regrettant que certaines préoccupations soient davantage centrées sur des considérations financières.

Pape Alé Niang a conclu en réaffirmant son engagement à améliorer les conditions de travail et la reconnaissance des agents. « Chaque membre de la RTS mérite plus, et je m’y emploie, tous les jours et sans relâche, pour qu’il en soit ainsi dans un avenir proche », a-t-il assuré.

Première session de l’Assemblée nationale : Bassirou Diomaye Faye annonce la tenue imminente

Avec la confirmation des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil constitutionnel, le Sénégal s’apprête à accueillir la première session de sa 15ᵉ législature. En Conseil des ministres ce mercredi, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a déclaré qu’il fixera, par décret, la date d’ouverture de cette session inaugurale, conformément aux dispositions constitutionnelles.

Ces élections ont marqué une victoire écrasante du parti Pastef, qui détient désormais une large majorité avec 130 des 165 sièges parlementaires. Cette configuration donne à la majorité présidentielle une marge confortable pour diriger les travaux de l’Assemblée nationale et légiférer sur les grandes réformes à venir.

La première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue sera cruciale. Elle permettra non seulement d’installer les députés, mais aussi d’élire le bureau de l’Assemblée, incluant le président et les vice-présidents, et de définir les priorités législatives.

Cette annonce intervient dans un contexte où les attentes des citoyens sont élevées, notamment concernant les réformes promises par la majorité parlementaire, qui devront être traduites en lois. Les 165 parlementaires élus auront la responsabilité de représenter les intérêts de la nation tout en répondant aux défis socio-économiques du moment.

EDITO COMMUN – TENTATIVE D’EXTERMINATION DES MEDIAS : L’HÉRÉSIE DU MONSTRE !

 » L’autoritarisme commence toujours par la police de la pensée et de l’opinion « , disait l’autre. En effet, depuis plusieurs mois, coïncidant avec l’avènement de l’Etat-Pastéfien, la presse sénégalaise vit ses heures les plus sombres. Rien ne justifie l’acharnement dont elle fait l’objet de la part des tenants du nouveau pouvoir. Non content d’avoir asphyxié financièrement la quasi-totalité des entreprises de presse, l’Etat-Pastéfien vient de déclarer la guerre totale aux « médias hostiles », en décidant de publier ce vendredi une short liste d’entreprises de presse « reconnues ». Pour être dans les starting-blocks, il faut avoir une ligne éditoriale politiquement correcte qui cadre avec les desiderata du Prince. Ce dernier a désormais droit de vie ou de mort sur les médias. Cette hérésie d’un autre âge se passe à Ndoumbélane, et nulle part ailleurs. L’Etat-Pastéfien ne s’interdit plus rien. Il a franchi le rubicon oubliant qu’au Sénégal, pays des libertés, la création d’un média n’est soumise à l’approbation d’aucune autorité administrative. Quid des « médias hostiles » ? C’est la géhenne: intimidation, mise en demeure, suspension, poursuites judiciaires… et la liste des sanctions prévues pour non conformité avec la vision du Grand Manitou, est loin d’être exhaustive. « On nous tue mais on ne nous déshonore pas ». La presse, comme le sphinx, renaît toujours de ses cendres. A bon entendeur, salut !


L’ASSOCIATION SÉNÉGALAISE DES ÉDITEURS DE LA PRESSE (ASEP)

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°334 – du 28/11/2024

🔴 TENTATIVE D’EXTERMINATION DES MEDIAS : L’HÉRÉSIE DU MONSTRE !

🔴 SOIRÉE DE LIGUE DES CHAMPIONS : LIVERPOOL NOIE LE RÉAL MADRID – BENFICA L’EMPORTE SUR MONACO
🔴 CÔTE D’IVOIRE – COUPE CAF : JARAAF PERD LE NORD FACE À L’ASEC MIMOSAS

Communique du conseil des ministres du Mercredi 27 Novembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 27 novembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a informé le Conseil qu’il fixera, par décret, la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue conformément à la Constitution.
 
    Revenant sur la question de la transformation systémique des universités publiques, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’urgence de prendre toutes les mesures idoines afin d’assurer la continuité des activités pédagogiques et la stabilité sociale dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur publics. Il a, à cet effet, demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et au Ministre des Finances et du Budget de mettre en œuvre, en relation avec les Recteurs et les Directeurs des Centres des Œuvres sociales universitaires, un plan d’urgence, sous la supervision du Premier Ministre, pour la livraison, selon un calendrier maitrisé, de tous les chantiers relatifs aux amphithéâtres, salles de cours, restaurants et pavillons engagés par l’Etat dans les universités publiques.
 
   Le Président de la République accorde une attention particulière à la maitrise des budgets des universités, des centres des œuvres sociales ainsi que des structures du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. A ce sujet, il a invité le Premier Ministre à finaliser un audit des dépenses universitaires et sociales et de faire engager sans délais un processus d’optimisation du fonctionnement des universités et centres des œuvres sociales en relation avec toutes les parties prenantes.
 
  Le Chef de l’Etat a souligné, dans cette dynamique de rénovation de la gouvernance universitaire, l’importance de promouvoir, en synergie avec la communauté universitaire, un modèle économique consensuel pour assurer le fonctionnement adéquat et les performances consolidées du système universitaire et de recherche. Eu égard à l’accroissement significatif annuel des effectifs d’étudiants, le Gouvernement devra en accord avec les universités, arrêter une nouvelle politique de gestion du capital humain en vue d’asseoir une meilleure planification du processus d’orientation des nouveaux bacheliers et de fixer les postes budgétaires d’enseignants pour leur prise en charge adéquate. Il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de réfléchir, dans un esprit de complémentarité, à la mutualisation de certaines fonctions en tenant compte de la carte universitaire dont les objectifs doivent être conformes à la stratégie de montée en puissance des Pôles territoires.
 
               Pour clore ce chapitre, le Président de la République a invité le Ministre en charge de l’Enseignement supérieur à accélérer, en relation avec le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, la finalisation de la lettre de politique sectorielle de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Cette nouvelle feuille de route devra favoriser le repositionnement stratégique du secteur de l’Enseignement supérieur dans les politiques publiques et son rôle majeur dans la préparation et la valorisation du capital humain national, axe prioritaire de la « Vision Sénégal 2050 ». 
 
    Le Chef de l’Etat a abordé la problématique du renforcement du rôle des « daara » dans le système d’éducation et de formation. Les « daara » constituent un des piliers majeurs de l’éducation des enfants dans notre pays. Toutefois, ces établissements scolaires particuliers ne sont pas fondamentalement intégrés dans le système éducatif officiel aussi bien dans l’enseignement général, professionnel ou technique. C’est pourquoi, il a rappelé au Gouvernement l’impératif d’une meilleure intégration des « daara » dans le système éducatif officiel à travers une cartographie exhaustive des établissements, la création d’un statut pour les établissements et les enseignants, dûment formés dans des centres spécialisés, le développement de la formation professionnelle des apprenants en vue de faciliter leur insertion dans la vie socio-économique. Il a exhorté le Ministre de l’Education nationale à finaliser avec toutes les parties prenantes les réformes consensuelles et essentielles pour moderniser le fonctionnement des « daara ». Il a, en outre, informé le Conseil qu’il présidera la Journée nationale des « Daara » qui sera célébrée le jeudi 28 novembre 2024.
 
    Parlant de la prise en charge et de l’inclusion des personnes vivant avec un handicap et de la célébration, le 03 décembre 2024, de la Journée internationale des personnes handicapées, le Président de la République a rappelé au Gouvernement la place primordiale de cette importante frange vulnérable de la population dans les politiques d’équité et d’inclusion sociale. Il a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale et le Ministre de la Famille et des Solidarités à renforcer les interventions de l’Etat en leur faveur. Il a demandé aux Ministres concernés de finaliser l’évaluation de l’application de la loi d’orientation sociale n° 2010-15 du 06 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées, notamment le système des cartes d’égalité des chances, et de préparer une nouvelle stratégie nationale d’accompagnement des personnes vivant avec un handicap.
 
     Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre l’importance de faciliter, selon les diplômes obtenus et des critères établis, les recrutements et les nominations des personnes vivant avec un handicap dans les secteurs publics et parapublics. L’insertion des personnes vivant avec un handicap au sein des entreprises privées doit tout aussi être encouragée par le biais du dialogue social avec les organisations d’employeurs. Il a demandé aux Ministres en charge de l’Education, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur d’accorder une attention particulière aux écoles, entités et centres spécialisés dédiés à l’éducation, à la formation et à l’insertion des personnes vivant avec un handicap.
        Enfin le Président de la République a informé le Conseil qu’il présidera, le dimanche 1er décembre 2024, en présence de nombreuses délégations étrangères, les cérémonies de commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye ». 
    Dans sa communication, le Premier Ministre, après avoir rappelé les directives du Chef de l’Etat au Gouvernement relatives à l’instauration d’un cadre de dialogue social constructif et permanent avec les partenaires sociaux et les syndicats, a demandé au Ministre chargé du travail et aux Ministres concernés de lui communiquer, dans les plus brefs délais, l’état de prise en charge des points de revendications accompagné du calendrier des rencontres envisagées ou déjà tenues avec ces structures entre avril et novembre 2024. Sur cette base, il soumettra à Monsieur le Président de la République le calendrier des réunions qu’il compte tenir avec les principales organisations syndicales, en vue de définir les contours d’un nouveau pacte de stabilité sociale.
     Abordant la gestion des halles et marchés à la suite de l’incendie survenu récemment au marché central de Thiès, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé du commerce de procéder à l’évaluation du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM), en vue de proposer, dans les meilleurs délais, un plan d’action de mise en œuvre effective des attributions conférées à cette structure. Dans cette attente, il a invité le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en relation avec les autres Ministres compétents et les autorités administratives et locales, à prendre les mesures urgentes appropriées pour notamment le contrôle et la mise en place de dispositifs de protection civile adéquats.
     Enfin, le Premier Ministre a rappelé l’importance à accorder par les départements ministériels à la mise en œuvre diligente des directives issues du Conseil des Ministres ainsi que des conseils et réunions interministériels, dans le cadre de la gestion axée sur les résultats.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
•       Le Ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la préparation de la campagne de commercialisation agricole 2024/2025.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté : 
 
•       Au titre de la Primature : 
Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi des Projets et Programmes (BOCS).

Augmentation du prix du kilo d’arachide : L’Union citoyenne BUNT-BI salue la mesure et prône une loi de finances pour encadrer la fixation des prix

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction ce mercredi 27 novembre 2024, l’Union citoyenne BUNT-BI a exprimé sa satisfaction quant à la fixation du prix du kilo d’arachide à 305 FCFA. Le parti appelle cependant le gouvernement à adopter une nouvelle politique agricole et agroalimentaire dans le cadre de la loi de finances initiale pour l’exercice 2025.

Le communiqué souligne que, pour rendre la filière arachidière plus compétitive sur les marchés locaux, sous-régionaux et internationaux, il est impératif d’intégrer tous les acteurs clés dans sa gouvernance. Il s’agit notamment des organisations rurales de producteurs, des industriels huiliers, des pôles régionaux, du secteur privé et de l’État.

« Il est nécessaire de mieux valoriser les produits oléagineux et leurs dérivés, tout en impliquant tous les principaux acteurs de la filière arachidière dans le capital social de la SONACOS ou dans celui de nouvelles industries agroalimentaires », peut-on lire dans le document.

Dr El Hadji Ibrahima MBOW, président de l’Union citoyenne BUNT-BI et membre de la majorité présidentielle, a également évoqué l’importance d’utiliser le vote du budget de l’État pour 2025 comme une opportunité d’évaluer, consolider, diversifier et valoriser le portefeuille de l’État.

Il a suggéré la création d’un Ministère en charge du portefeuille de l’État, dont la mission serait d’optimiser les participations publiques, qu’elles soient majoritaires ou minoritaires, dans les entreprises nationales, multinationales, publiques ou privées. Ce ministère aurait pour objectif de faire jouer à l’État son rôle de locomotive économique, en favorisant la création de richesses et d’emplois qualifiés et durables.

Selon lui, « l’économie et la gouvernance économique restent des défis majeurs récurrents, qu’il est grand temps de prendre en charge de manière rigoureuse à travers les politiques publiques ».

Saint-Louis : le rappeur Bmj arrêté avec 125 comprimés d’ecstasy

La lutte contre le trafic de drogue se poursuit avec fermeté à Saint-Louis. Les forces de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) ont interpellé Déthie Ndiaye, alias Bmj, un rappeur bien connu dans la région. Il a été arrêté en possession de 125 comprimés d’ecstasy, une drogue synthétique prisée pour ses effets psychotropes.

L’arrestation est le résultat d’une enquête minutieuse menée par les agents de l’OCRTIS, qui avaient été informés des activités illicites du musicien. Selon les premiers éléments de l’enquête, Bmj recevait régulièrement des cargaisons depuis Dakar, point de départ présumé d’un réseau de trafic organisé.

Les agents ont surpris le rappeur en flagrant délit, mettant ainsi un terme à ses activités illégales. Cette opération s’inscrit dans une série d’initiatives prises par l’OCRTIS pour combattre le trafic de drogue dans la région nord du Sénégal, où l’usage et la circulation des stupéfiants sont en recrudescence.

L’affaire de Bmj met en lumière l’implication de certaines figures publiques dans le trafic de drogue, un phénomène préoccupant qui suscite de nombreuses réactions. L’OCRTIS a réaffirmé son engagement à démanteler les réseaux qui alimentent le commerce de substances illicites et à poursuivre les responsables avec la rigueur de la loi.

Le rappeur, désormais sous les verrous, devrait être déféré devant les autorités judiciaires dans les prochains jours pour répondre des charges qui pèsent contre lui.

Résultats définitifs des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 : Analyse et enjeux politiques

Le Conseil constitutionnel a publié les résultats définitifs des élections législatives anticipées tenues le 17 novembre 2024, marquant un tournant dans la vie politique sénégalaise. Avec un taux de participation de 49,51 %, soit près de la moitié des 7 371 891 électeurs inscrits, ces élections reflètent un engagement mitigé des citoyens dans un contexte politique tendu.

Parmi les 3 650 120 votants, 26 487 bulletins ont été déclarés nuls, laissant 3 623 633 suffrages valablement exprimés. Le quotient électoral, fixé à 68 370,43, a permis de déterminer la répartition des sièges dans cette compétition électorale marquée par une forte polarisation.

Le Pastef, principale force d’opposition, confirme son hégémonie en obtenant 1 991 770 voix, soit près de 55 % des suffrages exprimés. Cette victoire écrasante renforce sa position sur l’échiquier politique et pourrait consolider son rôle dans l’opposition ou en tant que futur acteur clé du pouvoir.
Le Takku Wallu Sénégal, qui occupe la deuxième place, totalise 531 466 voix, suivie de la coalition Jam Ak Jariñ avec 330 865 voix et la coalition Sàm Sa Kàddu, qui obtient 220 060 voix.

Ces résultats traduisent une reconfiguration des forces politiques au Sénégal. Le Pastef, en tête, bénéficie d’un large soutien populaire, probablement alimenté par les frustrations socio-économiques et les attentes de changement.
La faible performance des autres coalitions, comme Takku Wallu Sénégal, démontre la difficulté pour ces partis de rivaliser face à une opposition consolidée.

Le taux de participation de 49,51 % soulève toutefois des interrogations sur la mobilisation des électeurs, mettant en lumière un désenchantement possible envers la classe politique.

Avec ces résultats, la question reste ouverte quant à la capacité des nouvelles forces parlementaires à travailler ensemble pour relever les défis majeurs du Sénégal, notamment dans les domaines de l’économie, de l’éducation et de la santé.

Ces élections, bien que décisives, posent les jalons d’une période d’incertitudes. Les prochaines semaines seront cruciales pour observer comment les alliances se forment et si la stabilité politique pourra être maintenue dans ce contexte de recomposition.


Le Sénégal, réputé pour sa démocratie solide en Afrique de l’Ouest, continue d’écrire son histoire politique. Les résultats de ces élections législatives anticipées renforcent le rôle central du Pastef tout en appelant à une réflexion plus large sur l’engagement citoyen et la gouvernance dans le pays.

Élections législatives : le Conseil constitutionnel valide les résultats provisoires

Le Conseil constitutionnel du Sénégal a confirmé, ce mercredi 27 novembre 2024, les résultats des élections législatives anticipées tenues le 17 novembre. Cette validation fait suite à une délibération officielle dirigée par le président de la juridiction, Mouhamed Badio Camara, lors d’une séance organisée à Dakar.

En avalisant les résultats proclamés précédemment par la Cour d’appel de Dakar, le Conseil constitutionnel a mis fin à toute éventuelle contestation des chiffres issus des bureaux de vote. Ces résultats confirment la victoire écrasante de la coalition Pastef, dirigée par Ousmane Sonko, qui a obtenu une majorité écrasante avec 130 sièges sur les 165 que compte l’Assemblée nationale.

Conformément à l’article 3 de la décision rendue publique, le détail des résultats définitifs, décomposé bureau de vote par bureau de vote, sera publié dans le Journal officiel de la République du Sénégal. Ce document fournira une transparence totale sur le processus électoral, garantissant ainsi la crédibilité et l’intégrité des élections.

Le Conseil constitutionnel, dans son rôle de garant de la régularité des scrutins, a également tenu à rappeler que le processus s’est déroulé dans un climat globalement apaisé. Aucune contestation majeure n’a été soumise devant la juridiction, ce qui témoigne de la maturité politique des différents acteurs impliqués.

Cette étape cruciale pave la voie à l’installation de la 15e législature, prévue dans les prochains jours. Les députés élus auront la tâche importante de représenter les aspirations des Sénégalais, dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux majeurs.

Les Relations entre Dominique Strauss-Kahn et le Sénégal sous Macky Sall : Décryptage d’une collaboration controversée

En octobre 2021, une enquête de l’émission « Cash Investigation », diffusée sur France 2 et animée par Élise Lucet, a révélé des détails sur la collaboration entre Dominique Strauss-Kahn (DSK), ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), et le Sénégal sous la présidence de Macky Sall. Ces révélations mettent en lumière des transactions financières et des services de conseil, qui soulèvent des questions sur la transparence et les enjeux de ces partenariats.

En 2017, le Sénégal aurait bénéficié d’un « mouvement de crédit » de la part du FMI, évalué à 1,1 million de dollars américains (environ 700 millions de francs CFA). Selon les révélations de l’émission, Dominique Strauss-Kahn aurait joué un rôle clé dans l’obtention de ce financement, bien que la nature exacte de son intervention reste floue.

Ce service, selon les informations rapportées, aurait été facturé 50 000 euros (un peu plus de 30 millions de francs CFA) par DSK, qui agissait alors en tant que consultant international. Cette somme, bien que modeste au regard des enjeux financiers en jeu, met en exergue le recours du Sénégal à des personnalités influentes pour optimiser sa quête de fonds à l’échelle mondiale.

Le partenariat entre Macky Sall et DSK semble s’être développé à partir de 2017, année où l’ancien ministre français de l’Économie a été officiellement consulté par l’État sénégalais. Selon les informations disponibles, cette collaboration a été précédée par une rencontre entre Macky Sall et Dominique Strauss-Kahn au Congo-Brazzaville, organisée par le président Denis Sassou Nguesso. DSK, conseiller de Sassou Nguesso depuis 2014, aurait ainsi facilité le rapprochement entre les deux chefs d’État. Quelques mois après cette rencontre, Macky Sall a reçu DSK au Palais présidentiel sénégalais, marquant ainsi le début de leur collaboration.

Malgré les révélations de « Cash Investigation », plusieurs zones d’ombre demeurent :

  1. Le rôle précis de DSK : Les détails sur ses interventions auprès du FMI pour le Sénégal n’ont pas été clairement établis. Son influence aurait-elle été déterminante dans l’obtention du crédit, ou s’agissait-il davantage d’un rôle symbolique ?
  2. La transparence des transactions : Le coût de ses services, bien qu’apparemment justifié par son expertise, interroge sur les modalités d’attribution de ces contrats et l’impact sur les finances publiques sénégalaises.

La collaboration entre Macky Sall et Dominique Strauss-Kahn s’inscrit dans une logique stratégique pour le Sénégal, un pays en quête de financements pour soutenir ses projets de développement économique. Cependant, elle suscite également des critiques, notamment sur la dépendance aux réseaux d’influence internationaux et les coûts associés à de telles alliances.

Ces révélations mettent en lumière la nécessité pour les États africains de renforcer la transparence dans leurs partenariats avec des consultants étrangers. Si l’apport de DSK a probablement permis de débloquer des fonds cruciaux pour le Sénégal, le recours à des personnalités controversées soulève des questions éthiques et politiques. À l’heure où la gouvernance des fonds publics est un enjeu majeur, ce type de collaboration pourrait bien faire l’objet de débats prolongés, tant au Sénégal qu’à l’international.

En définitive, cette affaire illustre à la fois les opportunités et les controverses liées à l’intervention de figures influentes dans la gestion économique des États.

Diourbel : Une escroquerie immobilière de grande ampleur déjouée grâce à la vigilance du gouverneur

Diourbel – Une vaste escroquerie immobilière, impliquant plus de 130 victimes potentielles, a été mise en échec grâce à l’intervention rapide du gouverneur Ibrahima Fall. Trois femmes à l’origine d’un faux projet de logements sociaux ont été interpellées.

Dimanche dernier, une foule nombreuse s’était rassemblée devant l’école Algor Dioum, anciennement connue comme une institution scolaire locale. Les participants venaient adhérer à un supposé projet immobilier initié par un groupe se présentant comme une ONG dénommée Omart, prétendument en partenariat avec une organisation américaine. Les frais d’adhésion avaient été fixés à 6 000 francs CFA, attirant des centaines de personnes.

Cependant, le projet était fictif. Aucun avis préalable n’avait été soumis aux autorités administratives, y compris au préfet ou au gouverneur. Alerté par des signaux suspects, le gouverneur de Diourbel, Ibrahima Fall, s’est déplacé sur les lieux en compagnie des forces de l’ordre. Après enquête, il a été confirmé que l’ONG Omart ne possédait aucune convention avec l’État du Sénégal, condition essentielle pour la mise en œuvre de projets sociaux.

Sur instruction du gouverneur, les responsables de l’arnaque ont immédiatement remboursé les sommes collectées auprès des victimes présentes sur place. Les trois organisatrices – deux originaires de Dakar et une de Diourbel – ont été arrêtées et conduites au commissariat central de Diourbel.

Des poursuites judiciaires en cours

Placées en garde à vue sur ordre du procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel, les accusées ont passé deux nuits en détention avant d’être relâchées sous contrôle judiciaire. Elles sont poursuivies pour escroquerie et pourraient comparaître prochainement devant le tribunal des flagrants délits pour répondre de leurs actes.

L’affaire a provoqué une vive indignation à Diourbel, où de nombreuses personnes peinent à accéder à des logements sociaux abordables. L’intervention rapide du gouverneur a été saluée par la population, évitant ainsi à des dizaines de familles de tomber dans le piège de cette arnaque bien orchestrée.

En attendant la suite des procédures judiciaires, cette affaire met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue face aux initiatives immobilières non vérifiées, ainsi que l’importance de respecter les protocoles administratifs dans le lancement de projets à caractère social.

Un drame en piscine au Riu Baobab : le responsable poursuivi pour homicide involontaire en attente du verdict

Le tribunal de grande instance de Mbour a examiné, ce mardi 26 novembre, l’affaire Ng. Faye, responsable des piscines de l’hôtel Riu Baobab de Pointe Sarène, poursuivi pour homicide involontaire. Le prévenu est impliqué dans la mort tragique d’un enfant de deux ans et demi, A. A. Pouye, survenue dans l’une des piscines du réceptif le 9 novembre dernier.

Selon les informations rapportées par L’Observateur, ce jour-là, T. Mbodji et son épouse, clients de l’hôtel, avaient décidé d’offrir une baignade à leurs trois neveux. La piscine pour enfants étant fermée en raison de l’absence du surveillant assigné, le couple s’est dirigé vers la piscine réservée aux adultes. Pendant que le mari téléphonait et que l’épouse était partie chercher des boissons, le plus jeune des enfants s’est éloigné et a fini par se noyer. Il a été retrouvé au fond de la piscine par des adultes, trop tard pour être sauvé.

Arrêté après le drame, Ng. Faye a clamé son innocence à la barre. Il a expliqué qu’il avait quitté l’hôtel bien avant le drame, à 15 h 30, après avoir rappelé les consignes de sécurité à son équipe. Il a également souligné qu’il avait informé l’administration de l’absence d’un de ses employés, entraînant la fermeture de la piscine pour enfants.

Cependant, pour l’avocat du prévenu, la responsabilité du drame incombe principalement au couple Mbodji, qui aurait manqué de vigilance en laissant les enfants sans surveillance effective.

Malgré les réquisitions du procureur en faveur de l’application de la loi, le tribunal a décidé d’accorder une liberté provisoire à Ng. Faye. La décision finale sera rendue le 3 décembre prochain.

Ce drame remet en lumière la question de la sécurité dans les lieux publics, en particulier dans les établissements touristiques accueillant des familles. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer la responsabilité juridique du responsable des piscines dans cette affaire.

Pendant ce temps, les proches de la victime pleurent la perte de leur enfant, tandis que l’affaire suscite une vague d’émotion et de débats sur les mesures de sécurité à adopter dans les hôtels pour éviter de telles tragédies. Le verdict à venir pourrait constituer un précédent important en matière de gestion des responsabilités dans ce type d’incident.

Le Sénégal progresse dans la lutte contre le VIH : les Journées Scientifiques du Sida mettent en lumière le rôle des médias

La quatrième édition des Journées Scientifiques du Sida s’est tenue récemment à Diamniadio, réunissant experts de la santé publique et journalistes spécialisés pour un échange sur les avancées et les défis liés à la lutte contre le VIH au Sénégal. Cet événement, organisé dans le cadre du programme national de lutte contre le VIH, a permis de faire le point sur les progrès accomplis tout en soulignant l’importance des médias dans la sensibilisation et la mobilisation des populations.

Des progrès significatifs vers les objectifs 3 x 95 de l’ONUSIDA

Le Dr Fatoumata Ly, figure centrale du programme national VIH, a présenté un bilan encourageant des efforts du Sénégal pour atteindre les objectifs mondiaux 3 x 95 fixés par l’ONUSIDA :

  • 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique (objectif : 95 %).
  • 93 % des personnes dépistées sont sous traitement antirétroviral.
  • 91 % des patients traités ont atteint une suppression virale durable.

Malgré ces résultats impressionnants, un fossé persiste, en particulier pour dépister les 10 % restants de personnes vivant avec le VIH, souvent parmi des populations marginalisées ou difficiles à atteindre.

Une collaboration stratégique entre experts et médias

Le Dr Ly a souligné le rôle déterminant des médias dans la lutte contre le VIH. « Nous sommes ici pour voir comment les journalistes peuvent vraiment aider à atteindre les objectifs fixés. Leur soutien est essentiel pour mobiliser les communautés et promouvoir des messages clairs et accessibles sur la lutte contre le VIH », a-t-elle déclaré.

En effet, les journalistes ont le pouvoir d’amplifier les messages de sensibilisation, de lutter contre la stigmatisation et de mettre en avant les services de dépistage et de traitement. Cette collaboration étroite entre professionnels de santé et médias peut renforcer la confiance du public et encourager davantage de personnes à se faire dépister et traiter.

Défis et perspectives pour 2030

Alors que le Sénégal aspire à éliminer le Sida en tant que menace de santé publique d’ici 2030, plusieurs défis restent à relever :

  • Accès aux populations marginalisées : Les 10 % de personnes non dépistées constituent un enjeu majeur.
  • Lutte contre la stigmatisation : Les préjugés et discriminations liés au VIH freinent encore l’accès aux soins et aux services de dépistage.

Les Journées Scientifiques ont également été l’occasion de réitérer l’engagement du Sénégal envers une stratégie intégrée, alliant avancées scientifiques, campagnes de sensibilisation et couverture médiatique soutenue.

Une mobilisation des médias pour une sensibilisation accrue

Les journalistes présents ont exprimé leur volonté de s’investir pleinement dans cette lutte. Ils se sont engagés à produire des reportages de qualité, à garantir une couverture continue de la question du VIH et à porter des voix inspirantes pour briser le silence et la stigmatisation autour de cette maladie.

Grâce à une synergie renforcée entre les experts de la santé et les acteurs médiatiques, le Sénégal se positionne comme un modèle en Afrique de l’Ouest dans la lutte contre le VIH, avec l’espoir d’éliminer cette menace d’ici 2030. Le combat continue, et chaque voix compte.

Tragédie à Niary Tally : Un appel à l’action pour les malades mentaux errants au Sénégal

Le samedi 23 novembre, le décès tragique d’un malade mental errant à Niary Tally a choqué l’opinion publique sénégalaise. Cet incident, survenu après une intervention tardive des sapeurs-pompiers, a révélé une réalité alarmante : le délaissement des malades mentaux errants dans le pays. Le décès, survenu après un appel à l’aide qui est resté sans réponse en raison de l’absence de papiers d’identification du malade, met en lumière les graves lacunes dans la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux au Sénégal.

Une situation de délaissement dramatique

Ansoumana Dione, président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (ASSAMM), a réagi vivement en soulignant l’absurdité de cette situation. « Où est le ministre de la Santé et de l’Action sociale ? Au Sénégal, paradoxalement, c’est comme si le malade mental n’a pas le droit d’être assisté s’il est en danger. C’est très grave et incompréhensible », a-t-il dénoncé.

Dione a également déploré l’absence de mesures concrètes et l’inefficacité du système sanitaire face à cette problématique. « Aucune mesure n’a été encore prise par les autorités sanitaires pour corriger ces irrégularités qui causent d’énormes pertes en vies humaines », a-t-il ajouté, appelant ainsi à une prise de conscience collective.

L’ASSAMM : un acteur clé face à l’inaction des autorités

L’ASSAMM, à travers le centre Ansoumana Dione de Kaolack, a fait un travail louable en aidant les malades mentaux errants. Depuis janvier 2024, plus d’une centaine de malades ont retrouvé leur famille grâce à l’initiative de l’association, qui offre une assistance gratuite. Toutefois, cette action reste insuffisante face à l’ampleur du problème. Le président de l’ASSAMM a souligné que les nouvelles autorités sanitaires n’ont pas encore apporté leur soutien à cette noble cause, ce qui est, selon lui, regrettable.

« Les malades mentaux errants sont laissés à leur sort. L’État doit prendre des mesures claires et décisives pour leur prise en charge », a-t-il insisté, appelant l’ensemble des Sénégalais à réfléchir sur le sort de ces personnes vulnérables.

Un appel à une réforme systémique

Pour Ansoumana Dione, la tragédie de Niary Tally ne concerne pas uniquement les sapeurs-pompiers mais remet en question l’ensemble du système de santé et d’assistance sociale. Il insiste sur l’urgence de la situation et appelle les autorités publiques à réagir rapidement pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.

Dans cette épreuve, Dione a également salué le rôle crucial joué par certains médias, qui ont traité l’incident avec sérieux et responsabilité.

Un appel à l’action de la part de l’État

Cet incident tragique soulève une question essentielle : jusqu’à quand les malades mentaux errants continueront-ils à être ignorés par les autorités sénégalaises ? Le décès de ce malade mental à Niary Tally est un signal d’alarme qui doit inciter l’État à reconsidérer la situation de ces personnes vulnérables et à mettre en place des solutions durables pour leur prise en charge. Il est impératif que des actions concrètes soient entreprises pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir.

Sénégal – Campagne de commercialisation de l’arachide : un prix fixé à 305 FCFA, mais la déception persiste dans le bassin arachidier

Lors du conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation de l’arachide (2024-2025), le gouvernement sénégalais, par la voix du Premier ministre Ousmane Sonko, a fixé le prix du kilogramme d’arachide à 305 francs CFA. Cette décision marque une hausse de 25 FCFA par rapport à l’année dernière, où le prix était fixé à 280 FCFA.

Cependant, cette augmentation reste insuffisante pour les acteurs du secteur. Le président du syndicat du bassin arachidier, Cheikh Tidiane Cissé, a exprimé sa profonde déception face à cette annonce.

Les producteurs d’arachide, qui constituent une partie importante de l’économie agricole sénégalaise, font face à des défis multiples, notamment la hausse des coûts de production et les aléas climatiques. Malgré cette légère augmentation du prix d’achat, de nombreux acteurs estiment que l’État doit mettre en place des mesures plus ambitieuses pour soutenir la filière et améliorer les conditions de vie des paysans.

Affaire Samuel Sarr : Vers une instruction confiée au juge Makha Barry

L’affaire impliquant Samuel Sarr, directeur général de West African Energy (WAE), prend une nouvelle tournure. Après avoir été présenté au parquet hier, l’ancien ministre de l’Énergie est reconvoqué ce mercredi devant le procureur de la République, Ibrahima Ndoye. Selon les informations rapportées par L’Observateur, le dossier pourrait bientôt être confié à un juge d’instruction, et c’est Makha Barry, magistrat méthodique du deuxième cabinet d’instruction près le tribunal de grande instance de Dakar, qui serait pressenti pour prendre les rênes de cette enquête complexe.

L’affaire, déjà qualifiée d’épineuse, pourrait également impliquer d’autres personnalités influentes. Harouna Dia, homme d’affaires réputé proche du président Macky Sall, et Papa Mademba Bitèye, ancien directeur général de la Senelec et ex-président du conseil d’administration de WAE, sont cités dans ce dossier. Jusqu’à présent, aucun des deux n’a été auditionné par les enquêteurs. Toutefois, selon L’Observateur, leurs convocations seraient imminentes.

Ces auditions pourraient se dérouler directement devant le juge d’instruction ou par l’intermédiaire de la Section de recherches, sur la base d’une délégation judiciaire.

Au cœur de cette affaire, un audit initial mené par le cabinet Mazars avait révélé un déficit de 8 milliards de francs CFA dans les comptes de West African Energy. Ce rapport pourrait faire l’objet d’une contre-expertise, sur décision du futur magistrat instructeur, afin d’apporter davantage de clarté sur l’origine de ce trou financier.

Avec l’implication de figures importantes et le rôle stratégique de West African Energy dans le secteur de l’énergie, cette affaire est suivie de près par l’opinion publique et les milieux économiques. L’instruction confiée au juge Makha Barry, connu pour sa rigueur, pourrait marquer un tournant dans cette procédure, qui semble s’orienter vers une enquête approfondie sur les responsabilités et les implications financières.

Les jours à venir s’annoncent décisifs, alors que le Sénégal retient son souffle face à une affaire qui pourrait révéler des dysfonctionnements majeurs dans la gestion de l’un des acteurs clés du secteur énergétique national.

Moustapha Diakhaté en détention : Alioune Tine plaide pour sa libération

L’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar et leader du mouvement Aar Domi Sénégal – Mouvement pour la République et la Démocratie, Moustapha Diakhaté, est au cœur d’une vive polémique. Placé en détention après avoir qualifié les Sénégalais de « peuple maudit » lors d’une émission sur la chaîne privée 7TV, ses propos ont suscité l’indignation et une vague de réactions. Alioune Tine, fondateur de l’Afrikajom Center, a pris position en plaidant en faveur de sa libération.

Lors de l’émission en question, Moustapha Diakhaté a critiqué le choix des Sénégalais d’élire Bassirou Diomaye Faye comme président. Ses mots, jugés offensants et inappropriés, lui ont valu des poursuites judiciaires pour outrage. Il doit être jugé en flagrant délit ce jeudi 28 novembre 2024.

Alioune Tine a dénoncé la détention de Moustapha Diakhaté dans un message publié sur les réseaux sociaux. L’activiste des droits humains a qualifié les propos de l’homme politique d’« opposant en colère », tout en affirmant qu’ils ne méritaient pas une incarcération :

Cette affaire soulève une nouvelle fois la question de la liberté d’expression au Sénégal. Si les propos de Moustapha Diakhaté ont été perçus comme une insulte nationale, certains estiment que la sanction pénale est disproportionnée. Les partisans de sa libération, à l’instar d’Alioune Tine, craignent que cette détention ne soit interprétée comme un recul démocratique.

Le procès de Moustapha Diakhaté, prévu pour le 28 novembre, est attendu avec impatience. Ce dernier devra répondre de ses déclarations devant le tribunal. Le verdict pourrait avoir des implications importantes pour la scène politique sénégalaise et le débat sur les limites de la liberté d’expression.

Alors que certains défendent la nécessité de respecter la dignité des citoyens et des institutions, d’autres, comme Alioune Tine, appellent au pardon et à un débat politique plus apaisé. Cette affaire, en tout cas, ne manquera pas de marquer l’actualité politique du Sénégal dans les jours à venir.

Dakar paralysée par la grève des ramasseurs de déchets : une ville étouffée par les ordures

Depuis plusieurs jours, la capitale sénégalaise fait face à une crise majeure de gestion des déchets, suite à une grève des ramasseurs de déchets. Ces derniers revendiquent de meilleures conditions de travail, des salaires décents et une couverture sociale adéquate. Conséquence immédiate : les rues de Dakar sont submergées par des montagnes d’ordures, suscitant l’indignation et l’inquiétude des habitants.

Les travailleurs du secteur dénoncent des conditions de travail indignes, un manque de matériel adapté et des rémunérations insuffisantes pour subvenir à leurs besoins. Selon un porte-parole du mouvement, « les ramasseurs de déchets travaillent sans équipements de protection, et nos salaires ne nous permettent même pas de vivre dignement ».

Cependant, la grève n’est pas sans conséquences sur la vie quotidienne des Dakarois. Fatima Sow, mère de famille habitant dans le quartier de Médina, exprime son désarroi :
« La situation est devenue insupportable. Les ordures s’accumulent dans les rues, et c’est un vrai problème pour la santé de nos enfants. Nous comprenons les revendications des ramasseurs, mais nous avons besoin d’une solution rapide. Chaque jour, nous devons faire face à des odeurs nauséabondes et à des rats qui envahissent notre quartier. »

Avec l’accumulation des déchets dans les rues, les risques sanitaires augmentent. La prolifération des rats et des insectes, combinée aux odeurs insupportables, pourrait entraîner des épidémies. Des médecins alertent déjà sur les dangers de maladies telles que le choléra ou la typhoïde, particulièrement en cette période où les températures restent élevées.

Face à cette crise, les autorités semblent peiner à trouver une solution rapide. Si des discussions sont en cours avec les syndicats des travailleurs, aucun accord n’a encore été trouvé. En attendant, certaines initiatives privées, comme des associations locales ou des particuliers, tentent de pallier le problème en nettoyant les quartiers, mais ces efforts restent limités face à l’ampleur de la situation.

Cette crise révèle une fois de plus les failles du système de gestion des déchets à Dakar. Ce n’est pas la première fois que la capitale fait face à ce type de situation. Pour de nombreux observateurs, il est impératif de revoir entièrement le modèle de gestion des déchets et d’améliorer les conditions de travail des agents qui, chaque jour, assurent une tâche essentielle pour la salubrité publique.

En attendant une issue favorable, les Dakarois continuent de subir les effets de cette crise, oscillant entre solidarité avec les grévistes et exaspération face à une situation devenue intenable.

Un militant déterminé : Mamadou Camara, un marcheur pour ses convictions

Originaire de Ndiambour, un petit village niché dans la commune de Méréto, département de Koumpentoum, Mamadou Camara, militant de la première heure du parti Pastef/Les Patriotes, s’est lancé dans une aventure audacieuse et profondément symbolique. Ce jeune homme, armé de courage et de conviction, a choisi de relier son village natal à Dakar à pied, une démarche qui attire à la fois admiration et curiosité.

Le mardi 19 novembre 2024, Mamadou Camara a quitté Ndiambour, seul mais animé d’une détermination inébranlable. Son objectif est clair : rencontrer son leader, Ousmane Sonko, et le président du Pastef, Bassirou Diomaye Faye. Depuis son départ, il parcourt les routes du Sénégal, traversant villages et villes, suscitant des témoignages de soutien et des signes d’encouragement de la part des populations qu’il croise.

Aujourd’hui, Mamadou a atteint Kaolack, marquant une étape clé dans son périple. Cette ville, située à près de 300 kilomètres de Dakar, représente non seulement une avancée physique mais aussi une preuve de son endurance et de sa fidélité à ses idéaux.

Cette marche dépasse largement une simple quête personnelle. Mamadou Camara incarne un militantisme vivant, où les gestes parlent parfois plus fort que les mots. À travers son voyage, il souhaite rappeler l’importance des valeurs prônées par le Pastef et exprimer sa loyauté indéfectible envers le parti et ses leaders.

Dans un contexte sociopolitique marqué par des tensions, cette démarche pacifique se veut un symbole d’engagement et de dialogue. « Je marche pour porter ma voix jusqu’à Dakar, pour montrer que nous, les militants de la base, sommes prêts à tout pour nos convictions », a-t-il confié à des sympathisants rencontrés sur son chemin.

Partout où il passe, Mamadou reçoit un accueil chaleureux. Des habitants lui offrent nourriture, hébergement ou simplement des mots d’encouragement. Sa détermination inspire de nombreuses personnes qui voient en lui un modèle de dévouement et de persévérance.

Alors qu’il continue son périple vers Dakar, le voyage de Mamadou Camara met en lumière le pouvoir du militantisme citoyen et la capacité d’un individu à porter un message collectif. Ce jeune homme de Ndiambour nous rappelle que chaque pas, aussi modeste soit-il, peut contribuer à façonner l’avenir.

Affaire Jérôme Bandiaky : Une nouvelle arrestation dans les rangs des proches d’un ancien ministre

La Division des investigations criminelles (DIC) continue de faire la lumière sur l’affaire Jérôme Bandiaky, une affaire qui agite l’actualité judiciaire. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, une nouvelle arrestation a eu lieu. Cette fois, il s’agit de S.K., alias « Papis », demi-frère d’un ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

L’opération a permis aux enquêteurs de découvrir chez S.K. plus de trois armes à feu, une trouvaille qui a précipité son placement en garde à vue. Selon les sources, ces armes, dont la provenance reste à déterminer, pourraient constituer un élément clé dans l’enquête.

« Papis » bénéficie de l’assistance de son avocat, conformément à la procédure. Toutefois, les détails sur les charges exactes qui pèsent contre lui n’ont pas encore été révélés. Les enquêteurs cherchent à établir un lien potentiel entre cette saisie d’armes et l’affaire Jérôme Bandiaky, une affaire qui reste marquée par de nombreuses zones d’ombre.

Pour rappel, l’affaire Jérôme Bandiaky mobilise depuis plusieurs semaines les autorités judiciaires et policières. Des ramifications multiples, touchant potentiellement des figures influentes de l’ancien régime, rendent cette enquête particulièrement sensible.

La DIC continue ses investigations, et d’autres développements sont attendus dans les jours à venir. Cette arrestation pourrait marquer un tournant important dans l’affaire, alors que les autorités réaffirment leur volonté de faire toute la lumière sur les faits.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°333 – du 27/11/2024

🔴 HAUSSE DU PRIX DE L’ARACHIDE ET PAIEMENT DE LA DETTE : « SONKO 1 » SÉDUIT LES AGRICULTEURS
🔴 17 MILLIONS F CFA ALLOUÉS À LA VILLE DE RUFISQUE POUR L’EXERCICE 2023 : LE BUREAU MUNICIPAL RÉPROUVE LE « MONTANT DÉRISOIRE »

🔴 PRESQUE 5 MILLIONS F CFA D’AMENDES POUR MODOU LÔ ET SITEU : LE CNG SÉVIT

Rufisque : Réunion d’urgence face à une dotation jugée insuffisante de la Contribution Économique Locale

Le Bureau municipal de la ville de Rufisque a tenu une réunion d’urgence ce mardi 26 novembre 2024 à l’hôtel de ville, à la demande du maire. La rencontre a été convoquée suite à la publication de l’arrêté portant répartition de la Contribution Économique Locale (CEL/VA), qui alloue à la ville un montant qualifié de dérisoire : 17 231 396 francs CFA pour l’exercice 2023.

Lors de cette réunion, les membres du Bureau municipal ont examiné en profondeur les enjeux et les implications de cette répartition jugée inadéquate. Selon le communiqué publié à l’issue de cette session, la décision soulève de sérieuses inquiétudes quant à sa capacité à répondre aux besoins financiers de la ville, mettant ainsi en péril son fonctionnement et ses projets.

Le Bureau municipal a donné carte blanche au maire de Rufisque pour engager des discussions avec les autorités étatiques compétentes. L’objectif de ces démarches est double :

Informer sur les graves conséquences financières de la répartition actuelle.

Trouver des solutions urgentes et appropriées pour corriger cette situation.

    En parallèle, il a été décidé de convoquer une réunion élargie du Conseil municipal, incluant des représentants des différentes couches de la population. Cette rencontre vise à partager les détails de la décision gouvernementale, ses implications pour la ville et les actions à envisager pour préserver l’avenir de Rufisque.

    La dotation actuelle de la CEL/VA, qui constitue une part essentielle des ressources financières locales, est jugée largement insuffisante pour couvrir les besoins de fonctionnement et de développement de la ville. Le communiqué de la Cellule de Communication de la Ville de Rufisque met en garde contre les « terribles implications financières » de cette décision, soulignant les menaces qu’elle fait peser sur la « survie de la ville ».

    Le maire de Rufisque est désormais au cœur des négociations pour obtenir des mesures correctives urgentes, et la mobilisation des élus locaux et des citoyens est attendue dans les prochains jours pour soutenir les démarches entreprises.

    Téléphonie mobile et Internet : Free Sénégal devient Yas et promet des améliorations pour les usagers

    Free Sénégal, opérateur majeur de téléphonie mobile et fournisseur d’accès à Internet, change d’identité et s’appelle désormais Yas, marquant un tournant significatif dans son engagement envers les consommateurs sénégalais. Cette annonce a été faite mardi à Dakar par Adnane Massaoud, directeur commercial de l’entreprise, lors d’une conférence de presse.

    Adnane Massaoud a affirmé que ce changement va au-delà d’un simple rebranding : « Nous allons suivre les recommandations du régulateur, l’ARTP (Autorité de régulation des télécommunications et des postes), pour améliorer la qualité de notre couverture et rendre nos tarifs plus accessibles. »

    Le nouveau nom, Yas, est une déclaration d’engagement, selon le directeur commercial : « Dès qu’on dit Yas, on a dit oui. C’est un engagement envers nos clients. Nous promettons d’écouter leurs besoins, d’améliorer nos services et d’être proactifs pour répondre à leurs attentes, sans attendre leurs réclamations. »

    Adnane Massaoud a rappelé l’ambition panafricaine de Yas, qui fait partie du groupe Axian Telecom, principal actionnaire. L’opérateur entend s’appuyer sur son expérience de plus de 100 ans dans les télécommunications pour devenir un acteur incontournable.

    Yas promet aussi d’accompagner les entrepreneurs et les start-ups sénégalaises à travers des solutions innovantes dans des domaines comme l’e-commerce, la transformation digitale et l’intelligence artificielle.

    « Le Sénégal a fait le choix de la transformation digitale, et nous voulons soutenir ce choix en offrant des solutions de connectivité permettant à chacun de bénéficier pleinement de cette révolution technologique », a ajouté Adnane Massaoud.

    Le directeur commercial a reconnu que des efforts restent à faire pour améliorer la qualité des services, mais il s’est félicité de la collaboration étroite avec l’ARTP : « Nous avons la chance d’avoir un régulateur très proche des consommateurs, ce qui nous pousse à nous améliorer. »

    L’entreprise, anciennement connue sous les noms de Sentel, Tigo, et Free Sénégal depuis 2019, a connu plusieurs transformations au fil des années. Avec ce nouveau changement, Yas veut se positionner comme un acteur clé, aligné sur les attentes croissantes des consommateurs sénégalais en matière de connectivité et d’innovation.

    Publication de la liste des organes de presse : L’État prendra ses responsabilités à partir du 30 novembre

    Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé que la liste des organes de presse respectant la réglementation en vigueur sera publiée le samedi 30 novembre 2024. Dans une déclaration ferme, il a précisé que l’État du Sénégal ne tolérerait plus, à partir de cette date, que des individus ou entités non conformes à la loi continuent de se prétendre comme des médias.

    Il a exprimé son mécontentement face à la prolifération de plateformes, comme des chaînes YouTube, qui, selon lui, ne respectent pas les critères légaux requis pour être considérées comme des organes de presse. « On ne peut accepter qu’en 2024, n’importe qui puisse ouvrir une chaîne YouTube et prétendre avoir un organe de presse », a-t-il souligné.

    Le ministre a également mis en garde : « À partir du 30 novembre, cela ne sera plus toléré. L’État du Sénégal prendra ses responsabilités face à ceux qui ne respectent pas la loi ». Cette déclaration vise à rappeler l’importance du respect des normes légales qui régissent le secteur des médias dans le pays.

    Pour faciliter la régularisation, le ministère de la Communication a mis en place une plateforme en ligne, permettant à tous les organes de presse de s’enregistrer et de prouver leur conformité avec la réglementation en vigueur. Ce processus de régularisation vise à garantir un environnement médiatique plus transparent et structuré, tout en protégeant les citoyens contre la désinformation.

    Lamb : Max Mbargane introduit un recours pour réclamer la victoire de Siteu contre Modou Lô

    Après la défaite de Siteu face à Modou Lô lors du combat royal du 24 novembre, le manager du lutteur, Max Mbargane, a formellement contesté le verdict de l’arbitre. Ce mardi, il a introduit un recours auprès du Comité National de Gestion de la Lutte (CNG), estimant que la décision prise par l’arbitre ne reflétait pas la réalité du combat.

    Le motif de ce recours repose sur l’argument que Modou Lô aurait commis une erreur technique en effectuant quatre appuis au sol, ce qui, selon Max Mbargane, aurait dû entraîner une défaite immédiate de son adversaire. Selon les règles de la lutte sénégalaise, un lutteur est considéré comme étant tombé lorsqu’il fait quatre appuis au sol, une condition qui aurait, selon lui, été remplie par Modou Lô. Le manager de Siteu, en plus de la requête formelle, a également présenté des vidéos comme preuves pour soutenir sa demande.

    Dans le cadre de ce recours, Max Mbargane a également réglé la somme de 25 000 FCFA, correspondant aux frais nécessaires pour introduire un recours officiel auprès du CNG. Ce dernier devra maintenant examiner le dossier et trancher. La commission de règlement et de discipline du CNG pourrait soit annuler le verdict initial, soit le confirmer, en fonction des preuves et des arguments avancés.

    Ce recours met en lumière la tension qui existe parfois autour des décisions arbitrales dans la lutte sénégalaise, un sport où chaque geste, chaque mouvement compte et peut faire l’objet d’interprétations divergentes. Le CNG sera donc chargé de rendre une décision qui pourrait potentiellement chambouler le résultat du combat.

    Combat royal : Modou Lô et Siteu frappés par des sanctions pécuniaires après leur duel du 24 novembre

    Après leur affrontement survenu le 24 novembre 2024, Modou Lô et Siteu ont été sanctionnés financièrement par le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG) pour avoir enfreint certaines règles du règlement. Ce mardi, les managers des deux lutteurs se sont rendus au CNG pour récupérer le solde du cachet de leurs protégés, mais ont été surpris de voir des sanctions financières infligées à Modou Lô et Siteu.

    Selon les informations fournies par les Arènes, Siteu, le protégé de Max Mbargane, a écopé d’une amende de 2.730.000 FCFA. Cette sanction fait suite à plusieurs manquements, notamment un excès d’accompagnants dans l’arène et l’introduction de bouteilles de 10 litres, ce qui va à l’encontre des règles établies pour garantir la sécurité et l’ordre pendant les combats.

    Pour sa part, Modou Lô, le vainqueur de ce combat royal, a été contraint de laisser une somme de 2.030.000 FCFA en raison de fautes similaires. Bien que son montant soit inférieur à celui de son adversaire, Modou Lô a également été pénalisé pour avoir dépassé le nombre d’accompagnants autorisés et pour d’autres manquements au règlement.

    Ces sanctions rappellent l’importance du respect des règles en vigueur lors des combats de lutte sénégalaise, un sport très populaire qui attire une grande attention à chaque événement majeur. Les décisions prises par le CNG visent à assurer la discipline, la sécurité et l’équité dans l’organisation des combats.

    Bilan des législatives anticipées du 17 novembre 2024 : 6 850 voix pour le parti Wax Jëf, un score jugé honorable par son leader Amadou Touba Niane

    Candidat aux élections législatives anticipées de novembre 2024, le leader du mouvement politique et citoyen Wax Jëf, Amadou Touba Niane, a dressé le bilan de sa première participation électorale tout en exposant ses ambitions pour l’avenir. Né il y a seulement huit mois, le mouvement, devenu un parti politique en septembre, estime avoir tiré un bilan positif de cette échéance électorale.

    Selon Amadou Touba Niane, malgré des délais réduits causés par la dissolution de l’Assemblée nationale, le parti a réussi à récolter 6 850 voix. Un résultat qu’il qualifie d’honorable : « Nous avons obtenu des voix dans des départements où nous n’avons même pas mené campagne », a-t-il déclaré.

    En préambule de sa communication, le leader de Wax Jëf a tenu à féliciter les autorités étatiques pour l’organisation des élections, qu’il juge « sans contestation majeure »« Je me réjouis de l’excellente organisation du scrutin par les services du ministère de l’Intérieur. Malgré le court délai accordé aux partis et coalitions pour constituer leurs dossiers, notamment pour l’obtention des casiers judiciaires… », a-t-il affirmé.

    Cependant, il a rappelé que le parti n’avait investi que dans quatre départements sur quarante-cinq, un choix stratégique compte tenu de ses ressources limitées.

    Amadou Touba Niane a présenté la vocation de son parti : exiger des politiques qu’ils respectent leurs engagements. Pour lui, il est temps d’en finir avec l’idée selon laquelle « les promesses n’engagent que ceux qui y croient ».

    La philosophie politique de Wax Jëf repose sur un socle de valeurs telles que l’engagement, le travail et le respect de la parole donnée« C’est pourquoi, durant la campagne, nous avons posé des sujets d’actualité sur la table, car les populations nous attendent sur des thématiques importantes comme l’éducation, la question des daaras, la pêche, ou encore l’économie solidaire », a-t-il expliqué.

    Le leader a également invité les acteurs politiques à adopter un discours constructif axé sur les enjeux réels, dénonçant les dérives du dénigrement en politique. Il a par ailleurs estimé que ces législatives avaient pris « la tournure d’un référendum », où le peuple a donné à l’exécutif les moyens de concrétiser son agenda politique.

    En conclusion, Amadou Touba Niane a exposé les prochaines étapes pour son parti. « Nous voulons mailler l’ensemble du territoire national en implantant des cellules et des fédérations. Une école du parti sera également mise en place pour former et outiller nos militants », a-t-il annoncé.

    Enfin, il a lancé un appel aux Sénégalais partageant la philosophie du parti à rejoindre ses rangs pour renforcer son action et son influence sur l’échiquier politique national.

    Sénégal : Huit arrestations dans une escroquerie en ligne de 3,7 milliards FCFA

    Dans le cadre de l’opération « Serengeti », une initiative internationale de lutte contre la cybercriminalité, Interpol, en collaboration avec la police nationale sénégalaise, a procédé à l’arrestation de huit individus au Sénégal. Parmi eux figurent cinq ressortissants chinois impliqués dans une escroquerie en ligne de type Ponzi d’un montant colossal de 3,7 milliards FCFA.

    Cette opération, qui s’est déroulée du 2 septembre au 31 octobre 2024 dans 19 pays africains, visait des réseaux criminels spécialisés dans les délits financiers en ligne. Le secrétaire général d’Interpol, Valdecy Urquiza, a décrit ces activités comme étant de plus en plus sophistiquées et préoccupantes. Il a expliqué que les infractions identifiées incluaient des systèmes de marketing à paliers multiples et des fraudes à la carte de crédit à grande échelle.

    Dans le cadre de l’opération « Serengeti », Interpol a recensé 35 000 victimes à travers le monde, avec des pertes financières estimées à 193 millions de dollars américains, soit environ 153,4 millions de livres sterling. Cette réussite, selon Urquiza, a été possible grâce à la coopération entre les forces de l’ordre locales et les partenaires du secteur privé, tels que les fournisseurs d’accès à Internet.

    L’arrestation de ces criminels au Sénégal témoigne de la montée en puissance de la cybercriminalité en Afrique et de l’importance des efforts coordonnés pour lutter contre ce fléau. Cette opération internationale souligne également l’urgence de renforcer les capacités de prévention et de répression des délits numériques à l’échelle mondiale.

    Les suspects interpellés sont actuellement en détention et pourraient faire face à des charges graves, dans le cadre des efforts pour traduire en justice les auteurs de ces infractions qui affectent des milliers de victimes à travers le monde.

    Affrontements à l’Université Assane Seck de Ziguinchor : plusieurs étudiants arrêtés, des conséquences collatérales signalées

    Ce mardi matin, des affrontements violents ont éclaté entre les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et les forces de l’ordre. Ces incidents ont provoqué des interpellations et des troubles dans les environs, mais le calme semble être revenu sur le campus après ces échauffourées.

    Selon des sources locales, les forces de l’ordre sont intervenues directement sur le campus universitaire, allant jusqu’à pénétrer dans les chambres des résidences étudiantes pour procéder à des arrestations. Cette méthode d’intervention a suscité une vive indignation parmi les étudiants, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme une violation de leur espace de vie. D’après nos informations, au moins trois étudiants auraient été arrêtés au cours de ces opérations.

    Les affrontements ne se sont pas limités à l’université, car des conséquences collatérales ont également été signalées dans les environs. À proximité, dans le quartier de Kénia, des élèves du lycée local ont été affectées par l’usage de gaz lacrymogènes. Certaines jeunes filles, incapables de supporter les émanations, ont perdu connaissance. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement pour leur porter secours, mais cet incident a soulevé des inquiétudes quant à l’impact des violences sur des populations non impliquées.

    La situation sur le campus demeure tendue, bien que le calme ait été partiellement rétabli. Les étudiants, en colère, réclament des explications et une meilleure gestion de ces interventions sécuritaires, qu’ils jugent disproportionnées.

    Ces affrontements interviennent dans un climat déjà tendu marqué par des revendications étudiantes sur des problèmes d’hébergement, de restauration et de conditions d’apprentissage. Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, en grève illimitée depuis plusieurs jours, reprochent à l’administration et aux autorités de ne pas répondre à leurs préoccupations, ce qui a exacerbé la situation.

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    Tribunal de Dakar : Samuel Sarr renvoyé au parquet après son déferrement

    Samuel Sarr, ancien ministre de l’Énergie sous la présidence d’Abdoulaye Wade, a été déféré ce mardi matin devant le procureur par la Section de Recherches (SR) de Colobane. Cependant, son dossier a fait l’objet d’un retour de parquet, selon des sources judiciaires, reportant ainsi son face-à-face avec le procureur à une date ultérieure, probablement ce mercredi.

    L’ancien ministre a été interpellé vendredi dernier à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass par la police de l’air et des frontières. Cette arrestation fait suite à une interdiction de sortie du territoire émise à son encontre par les gendarmes de la SR de Dakar.

    Samuel Sarr est cité dans une affaire de présumé détournement de fonds, bien que les détails exacts des accusations portées contre lui restent encore à clarifier. Il est actuellement assisté par son avocat, Me Baboucar Cissé, qui assure sa défense dans cette procédure.

    Ce développement judiciaire intervient alors que les autorités poursuivent leurs investigations sur les allégations portées contre l’ancien ministre. Plus d’informations devraient être révélées lors de sa prochaine comparution devant le procureur.

    Samuel Sarr : l’ancien ministre de l’Énergie déféré et sous le coup d’un retour de parquet

    L’ancien ministre de l’Énergie sous le régime de l’ex-président Abdoulaye Wade, Samuel Sarr, traverse une période judiciaire tumultueuse. Arrêté vendredi dernier à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, il a été déféré ce mardi matin par la Section de Recherches (SR) de Colobane. Toutefois, il a fait l’objet d’un retour de parquet.

    Samuel Sarr a été interpellé par la police de l’air et des frontières en raison d’une interdiction de quitter le territoire émise par la gendarmerie de Dakar. Cette mesure est liée à son implication présumée dans une affaire de détournement de fonds. Les détails de cette accusation n’ont pas encore été divulgués, mais l’affaire fait grand bruit dans les milieux politiques et judiciaires du Sénégal.

    L’ancien ministre est accompagné dans cette épreuve par son avocat, Me Baboucar Cissé, qui prépare activement sa défense. Me Cissé s’est abstenu pour le moment de tout commentaire, préférant attendre l’audition prévue avec le procureur, possiblement ce mercredi.

    Cette arrestation survient dans un contexte politique déjà chargé au Sénégal, où plusieurs figures publiques font face à des accusations judiciaires. Le cas de Samuel Sarr, en tant qu’ancien membre influent du gouvernement, relance les débats sur la gestion des fonds publics sous le régime Wade.

    Alors que l’enquête suit son cours, l’opinion publique demeure attentive à cette affaire, qui pourrait révéler des éléments cruciaux sur l’usage des ressources de l’État à une époque où la transparence et la reddition des comptes sont devenues des exigences primordiales.

    Pour l’instant, Samuel Sarr reste sous le coup de l’instruction, et sa confrontation avec le procureur s’annonce déterminante pour la suite de la procédure judiciaire.

    VIH/Sida au Sénégal : 41 000 personnes touchées, des défis régionaux marqués et des efforts à intensifier

    Le Sénégal reste confronté à une lutte complexe contre le VIH/Sida, avec environ 41 000 personnes vivant actuellement avec le virus. Ce chiffre, qui inclut les anciens et nouveaux cas, témoigne de la persistance de l’épidémie malgré des efforts soutenus au fil des années. Dr Safiatou Thiam, secrétaire générale du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), a récemment partagé ces données et dressé un tableau des défis, notamment régionaux, qui entravent encore la progression vers l’élimination de la maladie.

    Chaque année, environ 1 000 nouvelles infections sont enregistrées dans le pays. Ces cas proviennent principalement de la transmission mère-enfant et des comportements à risque, notamment parmi les jeunes. Dr Thiam précise que cette tranche d’âge reste particulièrement vulnérable en raison de la méconnaissance des moyens de prévention, de la faible utilisation des préservatifs, et parfois d’une sensibilisation insuffisante sur les dangers du VIH/Sida.

    Les régions de Dakar et Thiès, du fait de leur forte densité de population, enregistrent naturellement un grand nombre de cas. Cependant, Kolda est la région la plus préoccupante après ces deux pôles, en raison de sa proximité avec la Guinée-Bissau. Ce pays voisin est l’un des plus touchés par le VIH en Afrique de l’Ouest, et les échanges transfrontaliers intensifient le risque de transmission dans cette région.

    Ziguinchor est également une zone critique, son enclavement et les impacts du conflit armé rendant difficile le déploiement des services de santé. Le manque d’accès aux structures de prévention et de traitement accroît la vulnérabilité des populations locales. D’autres régions comme Tambacounda, qui est un carrefour pour les voyageurs, ou encore Kédougou, où l’activité minière attire des travailleurs de diverses nationalités, affichent également des taux de risque élevés. Kaffrine, avec son rôle de plaque tournante, et Mbour, influencée par le tourisme, s’ajoutent à cette liste des zones vulnérables.

    Ces défis spécifiques à chaque région reflètent une réalité complexe. À Kolda, les déplacements fréquents entre le Sénégal et la Guinée-Bissau exposent davantage la population locale. À Ziguinchor, les effets prolongés du conflit armé ont réduit les infrastructures de santé nécessaires à une prévention efficace et à une prise en charge rapide des nouveaux cas. À Kédougou, les interactions dans les camps miniers, souvent marquées par un manque de sensibilisation et des comportements à risque, renforcent la propagation du virus.

    Malgré ces défis, les progrès dans la lutte contre le VIH/Sida ne sont pas inexistants. Aucun décès lié à la maladie n’a été signalé depuis 2022, signe que les traitements antirétroviraux et les efforts de sensibilisation produisent des effets positifs. Cependant, les zones enclavées et les régions à risques élevés nécessitent des interventions spécifiques et une attention accrue.

    Dr Safiatou Thiam insiste sur la nécessité de renforcer les programmes d’éducation, en particulier pour les jeunes, afin de les sensibiliser à l’importance de la prévention. Elle plaide également pour une approche transfrontalière, notamment dans des régions comme Kolda, afin de réduire l’impact des échanges avec des pays voisins à forte prévalence.

    Un autre point crucial est l’amélioration de l’accès aux services de santé dans les zones reculées et enclavées comme Ziguinchor ou Kédougou. Les infrastructures de prévention et de traitement doivent être renforcées pour permettre un dépistage rapide et un traitement efficace.

    La lutte contre le VIH/Sida au Sénégal reste une priorité nationale, mais elle requiert une approche intégrée, adaptée aux particularités de chaque région. Les efforts conjugués du gouvernement, des organisations locales et des partenaires internationaux seront essentiels pour réduire les nouvelles infections et assurer un soutien aux personnes vivant avec le VIH. En s’attaquant aux causes structurelles et en intensifiant les campagnes de sensibilisation, le Sénégal peut espérer inverser la tendance et progresser vers l’élimination de cette maladie.

    Kaolack / Les vacances agricoles du Sénégal : Cheikh Baye Mbaye Niasse en action

    Les vacances agricoles, une initiative du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, visent à encourager les Sénégalais à retourner à la terre. Ce projet patriotique entend renforcer la souveraineté alimentaire du pays en mobilisant les populations autour d’une agriculture durable.

    Répondant à cet appel, Cheikh Baye Mbaye Niasse, responsable politique du parti PASTEF à Médina Baye, coordonnateur départemental du Mouvement National des Domous Daaras Patriotes (MODDAP) et expert en systèmes agricoles intégrés, a alloué des parcelles agricoles aux populations locales pour promouvoir l’agriculture familiale. Ces initiatives ont porté leurs fruits, au grand bénéfice des habitants de Kaolack.

    Rapport des activités : Seconde journée des récoltes

    Localisation : Région de Kaolack, commune de Mbadakhoun, village de Gnolanème.
    Responsable : Cheikh Baye Mbaye Niasse.

    1. Récolte des arachides

    La première journée a été consacrée à la récolte des arachides. Malgré les défis liés à la saison des pluies 2024-2025, notamment un faible rendement dans plusieurs localités, les résultats obtenus à Gnolanème ont été jugés satisfaisants. Ces performances s’expliquent par :

    • L’utilisation de matières organiques pour enrichir les sols.
    • L’adoption de techniques modernes favorisant une meilleure croissance des cultures.

    Ces pratiques ont prouvé leur efficacité, même dans des conditions climatiques défavorables, soulignant l’importance d’une agriculture durable.

    Recommandation :
    L’État devrait renforcer son soutien en dotant les acteurs agricoles d’équipements modernes (tracteurs, semoirs, etc.) pour améliorer les pratiques locales et augmenter la productivité.

    2. Promotion de l’agriculture familiale

    L’agriculture familiale, pilier de la souveraineté alimentaire nationale, nécessite un appui accru des autorités.

    Recommandation :
    Mettre en place des programmes spécifiques pour soutenir les exploitations familiales et réduire la dépendance au secteur agro-industriel.

    3. Organisation des Assises sur l’agriculture

    Cheikh Baye Mbaye Niasse plaide pour des assises nationales réunissant experts, techniciens et coopératives agricoles afin de débattre des enjeux et des perspectives du secteur agricole au Sénégal.

    Prix de l’arachide : Une mesure saluée

    Le gouvernement a fixé le prix de l’arachide à 305 francs CFA par kilogramme pour la campagne de commercialisation 2024-2025, soit une hausse de 25 francs CFA par rapport à la précédente campagne (280 francs CFA). Cette augmentation est saluée par Cheikh Baye Mbaye Niasse, qui encourage le gouvernement à consacrer 10 % du budget national au secteur agricole, conformément aux engagements du Président Bassirou Diomaye Faye.

    Selon lui, un tel investissement permettrait de dynamiser ce secteur clé pour l’économie et de renforcer la sécurité alimentaire du pays.

    Par Cheikh Baye Mbaye Niasse, expert en systèmes agricoles intégrés, responsable politique chargé de la communication de PASTEF Médina Baye.

    Scandale sur la cagnotte LCIS : DJ Malick accusé de manquements graves

    La gestion d’une cagnotte destinée à financer l’évacuation médicale de Djibril Dièye, animateur emblématique de l’émission Auto Mag sur TFM, a plongé Malick Ngaydé, alias DJ Malick, dans une tourmente médiatique et sociale. Ce dernier, administrateur de la plateforme Lutte Contre l’Indiscipline au Sénégal (LCIS), avait lancé en juillet 2024 une collecte pour venir en aide à Djibril Dièye, gravement malade et alité depuis deux ans.

    La cagnotte, clôturée après avoir permis de collecter 810 700 FCFA, devait permettre de financer l’évacuation de Djibril vers l’étranger pour des soins vitaux. Cependant, plusieurs mois après la fin de la collecte, les fonds n’avaient toujours pas été transférés à la famille du malade. Sous la pression des proches, DJ Malick a remis, ce mardi 26 novembre 2024, un chèque de 750 000 FCFA à la mère de Djibril Dièye.

    À la surprise générale, ce chèque s’est révélé sans provision lors de son dépôt à la banque, plongeant la famille de Djibril dans une profonde détresse. Déjà éprouvé par la maladie, le malade espérait ces fonds pour enfin accéder aux soins dont il a cruellement besoin.

    Contacté par la rédaction de Ledakarois.sn pour s’expliquer sur cette situation, DJ Malick a refusé de répondre à nos questions, ajoutant ainsi au flou autour de sa gestion de cette collecte.

    Cette affaire suscite une vive indignation, particulièrement sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix appellent à une totale transparence sur la gestion des cagnottes solidaires. Certains proches de Djibril envisagent des démarches juridiques pour clarifier la situation et exiger la restitution des fonds.

    Pour un homme gravement malade et une famille qui lutte déjà contre l’adversité, cette situation représente un coup dur. L’incident remet en question la confiance dans les initiatives de solidarité non encadrées, où des vies peuvent dépendre d’une gestion rigoureuse et responsable. La communauté attend désormais des explications claires de DJ Malick pour lever toute ambiguïté sur cette affaire qui ternit un élan initial de générosité.

    Sidathe Thioune critique Babacar Fall : tensions au sein du groupe Futur Média

    Sidathe Thioune, animateur suspendu de la RFM, a de nouveau pris la parole pour critiquer un journaliste de son propre groupe, Babacar Fall. Ce dernier avait récemment évoqué les difficultés financières auxquelles fait face le Groupe Futur Média (GFM) lors de l’émission RFM Matin. Une intervention qui n’a visiblement pas plu à Sidathe Thioune, connu pour ses sorties médiatiques tranchées.

    Babacar Fall, dans son émission, avait invité Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse du Sénégal (CDEPS), pour discuter des multiples problèmes financiers rencontrés par les entreprises de presse. Ces difficultés, aggravées par la dette fiscale des médias, le gel des comptes bancaires et l’annulation des contrats publicitaires, ont mené à la fermeture récente de deux médias : Stade et Sunu Lamb.

    Le journaliste avait également dénoncé les retards de paiement des salaires à GFM et critiqué le rôle du régime actuel dans cette crise. Cependant, ses propos, incluant une pique adressée au Pastef, parti dirigé par Ousmane Sonko, ont suscité des réactions mitigées.

    Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, Sidathe Thioune s’est fermement opposé aux déclarations de Babacar Fall. Il lui reproche son insistance à attaquer le Parti Pastef au lieu de se concentrer sur les véritables causes des difficultés financières de GFM. Selon Thioune, ces sorties publiques risquent d’aggraver les tensions internes et de nuire davantage à l’image du groupe.

    L’animateur a également interpellé directement Youssou Ndour, propriétaire de GFM, pour lui demander de « remettre de l’ordre » dans sa structure. Ce message, bien que subtil, semble révéler un malaise grandissant au sein du groupe.

    La situation de GFM reflète une crise plus large au sein des médias sénégalais, qui peinent à survivre face aux pressions fiscales et économiques. Cependant, les tensions internes et les dissensions publiques, comme celles entre Sidathe Thioune et Babacar Fall, risquent de détourner l’attention des véritables problèmes.

    Pour le moment, Youssou Ndour n’a pas encore réagi à cette controverse, laissant la question en suspens : quelles mesures seront prises pour apaiser les tensions et redresser la situation au sein du groupe ?

    Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les médias sénégalais, à la fois sur le plan économique et institutionnel. Dans un contexte où la presse joue un rôle clé pour la démocratie, il est crucial que les acteurs du secteur trouvent des solutions pour éviter de nouvelles fermetures ou conflits internes.

    L’Assemblée nationale récupère les véhicules des députés de la 14e législature

    Avec la tenue des élections législatives au Sénégal et en prélude à l’installation de la 15e législature, l’Assemblée nationale a entamé la récupération des véhicules de service attribués aux députés sortants. Cette démarche marque une étape importante dans la transition institutionnelle et administrative.

    Selon des informations confirmées, plusieurs membres du bureau sortant ont été contactés pour remettre leurs véhicules. Parmi eux, le député Serigne Abdou Mbacké Doli a déclaré avoir reçu l’instruction et s’y être conformé sans attendre. « J’ai été contacté pour remettre mon véhicule jeudi prochain. Je n’ai même pas attendu le jeudi ; j’ai envoyé le véhicule », a-t-il confié.

    Cette action s’inscrit dans les dispositions habituelles qui accompagnent le renouvellement des législatures. Elle permet notamment de préparer les moyens logistiques pour les nouveaux élus qui siégeront dans l’hémicycle.

    La récupération des véhicules par l’Assemblée nationale reflète également une volonté de préserver les ressources publiques et d’assurer une gestion transparente des biens de l’État.

    La 15e législature, qui sera composée des députés récemment élus, devrait être installée dans les semaines à venir. Les regards restent tournés vers l’hémicycle pour voir comment cette nouvelle configuration parlementaire abordera les défis politiques, sociaux et économiques du pays.

    Démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin dans le Parc national du Niokolo Koba : 32 personnes arrêtées

    Un important site d’orpaillage clandestin a été démantelé dimanche dans le sud-est du Parc national du Niokolo Koba, au Sénégal. Cette opération, menée par les agents des Parcs nationaux, a conduit à l’arrestation de 32 individus, dont 24 originaires de la sous-région ouest-africaine.

    Selon un agent des Parcs nationaux ayant requis l’anonymat, ces orpailleurs occupaient illicitement le parc depuis plusieurs années. Leur activité illégale causait des dégâts considérables à l’environnement, menaçant gravement l’écosystème unique de cette aire protégée, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Lors de cette intervention, un arsenal d’équipements a été saisi, notamment sept groupes électrogènes, 14 motos, des marteaux-piqueurs et divers outils utilisés pour l’extraction de l’or. « Ces individus sont particulièrement expérimentés. La hauteur et l’accessibilité difficile du site où ils ont été appréhendés témoignent d’une certaine ingéniosité, compte tenu de la quantité de matériel qu’ils ont réussi à transporter », a souligné l’agent.

    L’orpaillage clandestin est un fléau récurrent dans cette région, où l’exploitation illégale des ressources naturelles met en péril la biodiversité. Le Parc national du Niokolo Koba, d’une superficie de plus de 9 000 km², abrite une faune et une flore exceptionnelles, dont plusieurs espèces en danger critique d’extinction, comme le lion d’Afrique de l’Ouest et le chimpanzé.

    Les autorités environnementales appellent à une vigilance accrue et à un renforcement des mesures de protection pour prévenir ces activités illégales. L’arrestation de ces orpailleurs constitue une avancée significative dans la lutte contre la dégradation environnementale, mais elle met aussi en lumière les défis complexes liés à la protection des parcs nationaux face aux pressions économiques et sociales.

    Face à l’ampleur du phénomène, les experts plaident pour une approche intégrée, combinant répression, sensibilisation des populations locales et promotion d’activités économiques alternatives. Le développement d’un écotourisme durable dans le Parc de Niokolo Koba pourrait représenter une solution à long terme pour conjuguer préservation de l’environnement et amélioration des conditions de vie des communautés environnantes.

    Ce démantèlement est un rappel des enjeux cruciaux autour de la gestion des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest, où les aires protégées jouent un rôle vital dans la lutte contre le changement climatique et la préservation des écosystèmes.

    Dopage dans la lutte sénégalaise : Modou Lo se conforme, Siteu sous le feu des critiques

    L’après-combat entre Modou Lo et Siteu, deux figures emblématiques de la lutte sénégalaise, a pris une tournure controversée. Alors que l’Organisation nationale antidopage sportif (Onads) procédait aux tests antidopage à l’Arène nationale, Modou Lo, également connu sous le surnom de Xaragne Lo, s’est conformé à la procédure malgré une longue attente. En revanche, Siteu a refusé de se soumettre au contrôle, suscitant une vague d’indignation.

    Le refus de Siteu a été qualifié d’irrespectueux par plusieurs acteurs du milieu de la lutte, dont Khadim Gadiaga, président de l’écurie Rock Energie. Selon lui, ce manquement ne respecte pas les règles fondamentales qui régissent les compétitions sportives. « Ce comportement entache l’image de la lutte sénégalaise et pourrait entraîner des sanctions disciplinaires », a-t-il affirmé.

    Dans le camp de Modou Lo, ce refus a également été vivement critiqué. Les proches du lutteur insistent sur le fait que le respect des règles est essentiel pour garantir l’équité et la transparence dans ce sport. « Dans d’autres disciplines, un tel comportement conduit automatiquement à une disqualification », a rappelé un membre de l’équipe de Modou Lo.

    Serigne Khadim, un proche conseiller de Modou Lo, a salué le professionnalisme et la rigueur de son protégé. « Modou Lo et son équipe ont toujours montré un respect exemplaire des règlements. Cela reflète une organisation et un encadrement sérieux, qui devraient servir de modèle pour tous les lutteurs », a-t-il déclaré.

    Le test antidopage est une pratique essentielle pour préserver l’intégrité du sport. Son refus, bien que rare dans la lutte sénégalaise, soulève des questions sur la sensibilisation des lutteurs aux enjeux du dopage et sur les sanctions à appliquer en cas de non-conformité.

    Les règlements de l’Onads sont clairs : le refus de se soumettre à un contrôle est assimilé à un test positif. Siteu pourrait donc faire face à des sanctions sévères, allant d’une suspension à une interdiction de combattre pendant une durée déterminée. Ces mesures visent à dissuader les athlètes de contourner les règles et à garantir une compétition équitable pour tous.

    Dans l’attente des décisions de l’Onads, cette affaire relance le débat sur la professionnalisation et la transparence dans la lutte sénégalaise. Les autorités sportives sont désormais appelées à agir pour préserver l’intégrité de cette discipline profondément ancrée dans la culture sénégalaise.

    Kaolack/Éducation : Forum communal sur l’appui à la consolidation des performances en mathématiques des élèves

    Un forum communal s’est tenu à Kaolack, organisé et financé par le projet PAME 2 (Projet d’Amélioration des Enseignements et des Apprentissages en Mathématiques à l’Élémentaire), en collaboration avec l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) de la commune, les autorités administratives et la municipalité de Kaolack.

    L’objectif global de cette initiative, comme l’a expliqué l’inspecteur de l’éducation et point focal du projet PAME à l’IEF de Kaolack, est de rassembler les différents acteurs gravitant autour du système éducatif afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et des apprentissages en mathématiques, et ainsi booster les performances des élèves.

    Cette rencontre, axée sur la sensibilisation de la communauté, vise à inciter cette dernière à prendre en considération toutes les problématiques liées au système éducatif, en particulier l’enseignement des mathématiques dans toutes ses séquences, du CI au CM2.

    Le projet PAME 2 couvre divers volets de l’enseignement des mathématiques, notamment les activités numériques, géométriques, de mesure et de résolution de problèmes. Concernant les objectifs, le projet ambitionne d’améliorer les performances des élèves de 10 à 15 points. Les évaluations réalisées montrent que, dans plusieurs districts de la commune, les résultats dépassent déjà ces attentes, atteignant des hausses de 15 à 30 points.

    Thiendella Fall, point focal du projet PAME au sein de l’IEF de Kaolack, a souligné que ces résultats prometteurs reflètent l’engagement collectif. Il a également lancé un appel à la communauté pour qu’elle place l’école au cœur de ses priorités. Selon lui, « l’école est un édifice public implanté dans les quartiers et villages pour le bénéfice de la population. »

    Ce forum, organisé ce mardi, marque une étape importante dans le renforcement de l’implication communautaire dans le système éducatif à Kaolack, particulièrement dans l’enseignement des mathématiques.

    Décès de Massamba Sarré : le Chef de l’État rend hommage à un pionnier de la diplomatie sénégalaise

    Le Sénégal est en deuil après la disparition de l’ambassadeur Massamba Sarré, figure emblématique et pionnier de la diplomatie sénégalaise. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé ses condoléances les plus émues à la famille du défunt, ainsi qu’à l’ensemble du corps diplomatique sénégalais.

    « J’ai appris la triste nouvelle du décès de l’ambassadeur Massamba Sarré, un des pionniers de la diplomatie sénégalaise. À sa famille, aux membres de l’amicale des anciens ambassadeurs de la carrière diplomatique et à tous les fonctionnaires du cadre des affaires étrangères, j’adresse mes condoléances émues », a déclaré le Chef de l’État. Il a également prié pour que le défunt repose en paix : « Puisse Allah accorder au défunt sa miséricorde et l’accueillir dans son paradis éternel. »

    Massamba Sarré est considéré comme l’un des bâtisseurs de la diplomatie sénégalaise moderne. Au cours de sa carrière, il a représenté le Sénégal dans plusieurs missions stratégiques, marquant de son empreinte l’histoire des relations internationales du pays. Ses collègues et les membres de l’Amicale des anciens ambassadeurs se souviennent de lui comme d’un homme d’honneur, d’un mentor et d’un fervent défenseur des valeurs sénégalaises sur la scène mondiale.

    Le décès de l’ambassadeur Sarré suscite une vive émotion dans les milieux diplomatiques et au-delà. De nombreuses personnalités ont déjà adressé leurs hommages à celui qui a consacré sa vie au service de la nation. Ce départ marque la fin d’une époque pour la diplomatie sénégalaise, qui perd un homme de grande expérience et de sagesse.

    Le peuple sénégalais, uni dans le recueillement, salue la mémoire d’un patriote dont le parcours restera une source d’inspiration pour les générations futures.

    Tensions et violences à l’Université Assane Seck de Ziguinchor : une crise persistante

    Depuis plusieurs jours, l’Université Assane Seck de Ziguinchor est le théâtre de violents affrontements entre les étudiants et les forces de l’ordre, dans un climat de tensions croissantes. À l’origine de ces heurts, une grève illimitée initiée vendredi dernier par les étudiants pour dénoncer leurs conditions de vie et d’étude jugées inacceptables, ainsi que les manquements sociaux persistants.

    Les protestations des étudiants, qui réclament de meilleures infrastructures, une régularité dans le versement des bourses et un accès optimal aux services sociaux, ont rapidement pris une tournure violente. Les affrontements ont éclaté lorsque les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants, provoquant un échange de jets de pierres et de tirs de grenades lacrymogènes.

    Ces violences ont contraint les autorités à fermer les écoles avoisinantes pour éviter tout risque de débordement. Les cours à l’université ont également été suspendus, plongeant l’établissement dans une paralysie totale. Parallèlement, les riverains, pris en otage par les troubles, dénoncent l’insécurité ambiante et appellent à une résolution rapide du conflit.

    Pour l’heure, aucune avancée significative n’a été enregistrée dans les négociations entre les étudiants et les autorités universitaires. Ces dernières assurent pourtant être prêtes à dialoguer, mais les étudiants restent fermes sur leurs revendications, estimant que leurs doléances sont ignorées depuis trop longtemps.

    La situation reste donc explosive, alors que les forces de l’ordre poursuivent leur mission de maintien de l’ordre sur le campus. Les étudiants, de leur côté, semblent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à l’obtention de résultats concrets.

    Face à l’escalade des tensions, des voix s’élèvent pour prôner une solution pacifique. Associations, responsables locaux et figures de la société civile appellent à l’ouverture d’un dialogue constructif pour mettre fin à cette crise qui affecte non seulement les étudiants, mais aussi l’ensemble de la communauté universitaire et les habitants de Ziguinchor.

    La question reste donc posée : combien de temps cette impasse durera-t-elle, et à quel prix ? Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si un terrain d’entente peut être trouvé ou si le conflit est voué à perdurer.

    Affaire Samuel Sarr : Une enquête à rebondissements au cœur des grandes entreprises sénégalaises

    L’arrestation de Samuel Sarr, directeur général de West African Energy (WAE), continue de défrayer la chronique. Interpellé vendredi dernier à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) à son retour de Dubaï, l’ancien ministre de l’Énergie est en garde à vue à la Section de recherches (SR) de Colobane. Au cœur de l’affaire, des accusations d’abus de biens sociaux portant sur un préjudice estimé à 2 milliards de francs CFA.

    L’enquête, qui s’intensifie, a déjà conduit les enquêteurs à auditionner plusieurs personnalités influentes du secteur économique sénégalais. Ce lundi, Abdoulaye Dia, directeur général de la Société Industrie Commerce (SENICO), ainsi que le représentant du directeur général de Locafrique, Abdou Karim Diop, ont été entendus par la SR. Ces auditions pourraient éclairer certains aspects de ce dossier complexe.

    Par ailleurs, Papa Mademba Biteye, ancien directeur général de la Senelec, est attendu ce mardi devant les enquêteurs. Ce dernier, ayant déjà occupé des fonctions stratégiques dans le secteur énergétique, pourrait fournir des informations cruciales sur les pratiques internes des structures concernées.

    Un autre acteur clé de l’enquête est l’homme d’affaires Harouna Dia, connu pour sa proximité avec le président Macky Sall. Actuellement à Ouagadougou, au Burkina Faso, son retour à Dakar, initialement prévu lundi, a été retardé suite à un vol manqué. Harouna Dia devrait finalement être entendu ce mercredi aux environs de midi. Selon des sources proches de l’enquête, son audition pourrait marquer un tournant décisif, susceptible d’apporter des éléments déterminants pour la suite de l’affaire.

    Une enquête qui fragilise le secteur énergétique
    Le secteur énergétique sénégalais se retrouve en pleine turbulence, avec l’implication directe ou indirecte de figures majeures comme Papa Toby Gaye, actuel directeur général de la Senelec. Ce dossier complexe, mêlant abus de biens sociaux et gestion controversée de fonds, met en lumière des dysfonctionnements internes susceptibles de nuire à l’image des grandes entreprises du pays.

    Alors que l’affaire prend une ampleur nationale, les prochains jours seront décisifs. Les auditions prévues pourraient non seulement permettre de clarifier les zones d’ombre, mais aussi de définir les responsabilités des différents protagonistes dans cette affaire aux répercussions potentiellement considérables pour le secteur économique du Sénégal.

    DÉGRADATION DU CLIMAT DES AFFAIRES : La commission conjointe Sénégalo-américaine pour une stratégie de redynamisation

    En réponse à la dégradation du climat des affaires au Sénégal, une commission mixte sénégalo-américaine s’est réunie à Washington pour définir une stratégie de relance économique.

    En août 2024, le climat des affaires au Sénégal a enregistré une dégradation notable, selon les résultats de l’enquête d’opinion menée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). L’indicateur synthétique, basé sur les soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a chuté de 5,2 points par rapport au mois précédent, s’établissant à 90,9. Une situation inquiétante due au pessimisme grandissant au sein des industriels, des entrepreneurs des secteurs du BTP et des prestataires de services. En comparaison annuelle, cet indicateur a perdu 5,4 points, soulignant une tendance défavorable persistante.
    Les principaux facteurs de cette dégradation concernent la faible demande, le recouvrement difficile des créances, l’approvisionnement en matières premières complexe et la fiscalité. Ces problèmes sont particulièrement marqués dans le sous-secteur industriel, où l’opinion des acteurs économiques s’est détériorée, notamment en ce qui concerne la production, les commandes et les perspectives de croissance. Dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, la situation est similaire, avec des préoccupations majeures liées à la concurrence déloyale, à l’accès difficile au crédit et au foncier, ainsi qu’à des problèmes de corruption et de fraude.
    Face à cette conjoncture économique difficile, une initiative importante a été prise pour redynamiser l’économie sénégalaise : la tenue d’une commission mixte sénégalo-américaine à Washington, vendredi dernier. Cette rencontre a été l’occasion de discussions approfondies sur l’amélioration du climat des affaires, ainsi que sur des secteurs clés pour l’avenir économique du Sénégal, tels que l’agriculture, l’économie bleue et la technologie. Ces thématiques sont devenues des priorités partagées entre les deux nations, désireuses de mettre en place une stratégie de développement économique durable et d’innovation.

    ORIENTATIONS

    L’initiative a été présidée par Kurt Campbell, secrétaire d’État adjoint des États-Unis, et Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal, et a réuni des délégations multisectorielles des deux pays. Selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis à Dakar, les deux parties ont convenu que des réformes économiques substantielles, soutenues par un secteur privé fort et compétitif, étaient essentielles pour stimuler la croissance au Sénégal.
    L’importance de la transparence et de la bonne gestion des finances publiques a été soulignée par les États-Unis, qui ont exprimé leurs félicitations pour les progrès réalisés par le gouvernement sénégalais dans ce domaine. Les discussions ont également permis d’explorer des opportunités pour renforcer la coopération dans le secteur agricole, un pilier de l’économie sénégalaise, ainsi que la mise en place d’une économie bleue durable, visant à valoriser les ressources maritimes tout en préservant l’environnement.
    Les technologies ont également occupé une place centrale dans les échanges, avec l’objectif de moderniser les infrastructures numériques du Sénégal et d’encourager l’innovation. En effet, le développement de partenariats technologiques a été identifié comme un levier stratégique pour soutenir la croissance et la compétitivité du pays.
    À l’issue de cette réunion, un accord a été conclu pour poursuivre les initiatives discutées via des canaux diplomatiques, avec une prochaine réunion de la commission mixte prévue au Sénégal. Ce rendez-vous témoignera de l’engagement continu des deux pays à travailler ensemble pour renforcer les relations bilatérales et soutenir le développement économique du Sénégal.
    Le gouvernement sénégalais a réaffirmé son engagement à mener des réformes rigoureuses dans la gestion des finances publiques et à collaborer avec des institutions internationales telles que le FMI pour assurer la stabilité économique du pays. Les États-Unis, de leur côté, ont exprimé leur volonté de soutenir ces efforts à travers une expertise technique accrue et une assistance via des agences comme USAID et la Millennium Challenge Corporation.
    Cette commission conjointe marque un tournant pour le Sénégal, qui cherche à inverser la tendance négative actuelle et à bâtir les bases d’une économie plus résiliente et prospère.


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