Cheikh Yérim Seck libéré : un épilogue à la controverse autour des accusations de diffamation et de fausses nouvelles

Le célèbre journaliste Cheikh Yérim Seck vient d’être libéré après avoir été au centre d’une vive controverse médiatique et judiciaire. Ce dénouement intervient après que le dossier, qui avait suscité de nombreuses réactions, a été définitivement classé par la justice sénégalaise. Les accusations de diffusion de fausses nouvelles et de diffamation à son encontre ont été écartées, marquant ainsi la fin d’une affaire qui avait mis en lumière les défis auxquels font face les journalistes dans l’exercice de leur métier.

Les accusations contre Cheikh Yérim Seck avaient fait suite à ses déclarations controversées lors d’une émission télévisée, où il avait remis en question les chiffres économiques présentés par le Premier ministre Ousmane Sonko. Ces propos, jugés offensants par certains, avaient rapidement conduit à son interpellation, avant qu’il ne soit présenté au procureur pour répondre des charges de diffusion de fausses nouvelles et de diffamation.

Le journaliste avait alors fait face à des critiques virulentes, mais aussi à un vaste soutien, tant au niveau national qu’international. La Coordination des Associations de Presse (CAP) et l’organisation Reporters Sans Frontières (RSF) s’étaient mobilisées pour demander sa libération. Ces organisations ont fermement plaidé pour que les journalistes ne soient pas emprisonnés simplement pour avoir exprimé des opinions ou enquêté sur des sujets sensibles, soulignant l’importance de la liberté de la presse dans une démocratie.

Dans leurs déclarations, la CAP et RSF ont rappelé que la liberté de la presse est une pierre angulaire de la démocratie, et que les journalistes doivent être protégés contre les intimidations ou les mesures punitives lorsqu’ils exercent leur rôle de veille. « Le journalisme n’est pas un crime », a affirmé la CAP, insistant sur le fait que les opinions divergentes et les débats publics sont essentiels pour la transparence dans la gestion des affaires publiques.

Cette affaire a également relancé les discussions sur les conditions de travail des journalistes au Sénégal et sur la nécessité de renforcer les protections légales dont ils bénéficient pour exercer leur profession sans crainte de représailles.

Le classement sans suite du dossier marque une victoire pour Cheikh Yérim Seck et, plus largement, pour la liberté d’expression. Si cette affaire a permis de souligner les tensions qui existent entre la presse et le pouvoir, elle a aussi montré la force de la mobilisation en faveur des droits des journalistes. Le journaliste, de retour en liberté, a exprimé sa gratitude envers ses soutiens et réitéré son engagement à poursuivre son travail d’investigation, en dépit des difficultés rencontrées.

L’épisode soulève toutefois des questions persistantes sur l’avenir de la liberté de la presse dans le pays et sur les moyens à mettre en œuvre pour protéger les journalistes, dans un contexte où l’espace pour les voix critiques semble de plus en plus restreint.

Affaire des 3,5 milliards : Ahmed Khalifa Niass contre-attaque et revendique 3,7 milliards à l’État

Dimanche dernier, lors de son passage au Grand Jury de la RFM, Fadilou Keïta, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a évoqué un rapport de l’Inspection Générale d’État (IGE), affirmant qu’Ahmed Khalifa Niass et Samuel Sarr doivent 3,5 milliards de francs CFA à l’État du Sénégal. Cette déclaration a immédiatement suscité une réaction du marabout et homme d’affaires Ahmed Khalifa Niass, qui conteste fermement cette accusation.

Selon lui, c’est plutôt l’État qui lui doit de l’argent, à hauteur de 3,7 milliards de francs CFA. Ce montant correspondrait à une livraison de 40 voitures de luxe à la présidence de la République en 2008, à la veille du sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) organisé à Dakar sous le régime du président Abdoulaye Wade. Niass précise que ces véhicules ont été acquis via sa société Africa Invest et qu’il les a débarqués à ses frais au port de Dakar avant de les mettre à la disposition de la présidence.

Le marabout se dit lésé par les propos de Fadilou Keïta, affirmant que cette déclaration lui a causé un préjudice grave. Il a ainsi annoncé son intention de porter plainte contre ce dernier, mais aussi contre sa mère, Nafi Ngom, ancienne directrice de l’IGE. « Mes avocats sont en train de préparer le dossier », a-t-il affirmé lors d’une déclaration rapportée par Walf Quotidien.

Ahmed Khalifa Niass soutient que les transactions effectuées pour l’achat des véhicules sont entièrement traçables. « Tous les virements provenant de mes fonds pour l’acquisition des véhicules sont vérifiables à partir du système Switch, les données sont disponibles », a-t-il déclaré, en appuyant ses propos de relevés bancaires qui attesteraient de ces opérations.

L’homme d’affaires affirme avoir sollicité à plusieurs reprises l’État pour obtenir le paiement, sous les présidences d’Abdoulaye Wade d’abord, puis de Macky Sall, mais en vain. « Jusqu’à présent, je continue à réclamer mon argent à l’État du Sénégal », a-t-il conclu, résolu à mener cette bataille judiciaire pour obtenir gain de cause.

L’affaire, qui oppose l’État à ces deux figures controversées, risque de connaître de nouveaux rebondissements dans les jours à venir.

Le Conseil des ministres met l’accent sur la situation des finances publiques

Lors de la session hebdomadaire du Conseil des ministres, qui s’est tenue ce mercredi 2 octobre 2024, la gestion des finances publiques a été au cœur des discussions. Le Président de la République a salué le Premier ministre et l’ensemble du Gouvernement pour leur présentation d’un « état des lieux exhaustif des finances publiques ». Cet exercice vise à évaluer la situation économique du pays et à répondre aux défis pressants hérités du régime précédent.

Dans son discours, le Chef de l’État a insisté sur « le lourd héritage du régime précédent » et les « écarts remarquables sur les statistiques des finances publiques », qui compliquent la gouvernance actuelle. Ces divergences, selon lui, ont des conséquences directes sur les engagements de l’État, à la fois présents et futurs. Pour y remédier, le Président a exhorté le Premier ministre à mettre en œuvre sans délai des mesures de redressement rigoureuses, afin de rétablir « l’orthodoxie budgétaire, financière et comptable », conformément aux normes constitutionnelles et aux textes législatifs en vigueur.

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a réaffirmé la priorité accordée à ce redressement, en s’appuyant sur les points soulevés lors de son point de presse du 26 septembre 2024. Il a souligné l’importance d’une « saine gestion des finances publiques », tout en dénonçant les « dérives » observées sous l’administration précédente. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de transparence, une valeur clé pour le Président de la République, et vise à rassurer les citoyens quant à la gestion des affaires publiques.

Pour concrétiser cette ambition, le Premier ministre a donné des instructions claires au Ministre des Finances et du Budget ainsi qu’au Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération. Ces derniers sont chargés de prendre, en concertation avec le Fonds monétaire international (FMI), les mesures nécessaires pour restaurer l’équilibre budgétaire dans les plus brefs délais.

La situation des finances publiques demeure donc une priorité pour le gouvernement, qui s’engage à instaurer une gestion plus rigoureuse et à relever les défis économiques du pays.

Affaire ONAS : Thierno Alassane Sall convoqué pour audition

Thierno Alassane Sall, leader du parti République des Valeurs (RV), a annoncé sur la plateforme X (anciennement Twitter) qu’il a été convoqué par la section de recherches de la gendarmerie de la caserne Samba Diery Diallo. Cette convocation, prévue pour demain à 11 heures, s’inscrit dans le cadre de sa plainte déposée le 21 août dernier concernant l’affaire ONAS.

L’ancien ministre de l’Énergie avait porté plainte contre X suite à des soupçons de gestion frauduleuse au sein de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Selon lui, cette plainte vise à faire la lumière sur certaines irrégularités présumées dans la gestion des fonds publics de cet organisme crucial pour l’assainissement du pays.

L’affaire ONAS suscite depuis plusieurs semaines un vif intérêt, notamment en raison des enjeux économiques et environnementaux liés aux missions de l’organisme. La convocation de Thierno Alassane Sall marque une nouvelle étape dans cette enquête, où la question de la transparence dans la gestion publique demeure au centre des débats.

Le leader du RV, connu pour son engagement en faveur de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, reste déterminé à poursuivre ce combat. Il a d’ailleurs souligné à plusieurs reprises l’importance d’une justice impartiale et d’une gestion transparente des ressources publiques pour le développement du pays.

Cette audition pourrait permettre d’avancer dans les investigations et d’éventuellement identifier les responsables des dysfonctionnements présumés au sein de l’ONAS. Le public reste donc attentif à l’évolution de cette affaire, dont les répercussions pourraient être significatives pour la gestion des infrastructures publiques au Sénégal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°287 – du 03/10/2024

🔴 CONTESTATION DES CHIFFRES ÉVOQUÉS PAR LE PREMIER MINISTRE SUR L’ÉTAT DES FINANCES : BOUGANE GUEYE DANY ET CHEIKH YÉRIM SECK DROITS DANS LEURS BOTTES DEVANT LES ENQUÊTEURS
🔴 NOMINATIONS EN CONSEIL DES MINISTRES : DEUX JOURNALISTES AU PINACLE

🔴 NON RENOUVELLEMENT DE SON CONTRAT PAR L’ÉTAT : ALIOU CISSÉ LE PREND AVEC « PHILOSOPHIE »

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 02 Octobre 2024

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Présidence de la République : 
 
•        Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Journaliste, est nommé Président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant ;
 
•        Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, est nommé Président du Haut Conseil du Dialogue social en remplacement de Madame Innocence NTAP NDIAYE ; 
 
•        Monsieur Moustapha DJITTE, Magistrat, matricule de solde n°602 388/E est nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP), en remplacement de Monsieur Saer NIANG. 
 
 
Au titre de la Primature : 
 
•        Monsieur Hatab SANE est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC) 
 
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens : 
 
•        Monsieur Souleymane GUEYE, Expert en Transport aérien est nommé Directeur des Transports aériens en remplacement de Monsieur Oumar Xassimou Dia ;
 
•        Monsieur Badara DIOP, Ingénieur d’exploitation de l’aviation civile est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires en remplacement de Monsieur Cheikh DIOUF ;  
 
 
•        Monsieur Mandiaye FAYE, Ingénieur des transports est nommé Directeur de la circulation routière et de la mobilité en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha NIANG ;  
 
•        Monsieur Abdoul Siléye Fatah BA, Ingénieur des transports, matricule n°627472/L précédemment Chef de la Division du Centre de Contrôle Technique au Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, est nommé Directeur des transports Routiers en remplacement de Monsieur Yaya Samba NIANG ; 
 
•        Monsieur Yancoba Ben Alfousseyni SONKO, Master QHSE est nommé Président du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports terrestres.
 
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
•        Monsieur Babacar SEMBENE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansoumana SANE ;
•        Madame Françoise FAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et l’Innovation technologique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Makhtar DIA.
 
•        Monsieur Ahmed Tidiane DIA, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est nommé Directeur du Commerce extérieur au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansou BADJI.
 
 
•        Monsieur Henri Fall CARVALHO, Ingénieur en Industries agricoles et alimentaires, matricule de solde n° 618 880/M, est nommé Directeur des Petites et Moyennes Entreprises au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE.
 
•        Monsieur Issa WADE, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Directeur général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Driss Junior DIALLO.
 
 
•        Ali Fourou BA est nommé PCA du CICES
Au titre du Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions :
•        Monsieur Babacar SY, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, en remplacement de Modou Fall, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public :
•        Monsieur Salif COLY, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n° 551.277/Z, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en remplacement de Monsieur Kalidou SOKOMA, appelé à d’autres fonctions ;
 
•        Monsieur Ibrahima DIENG, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, matricule de solde n° 515.700/B, précédemment Directeur des Ressources humaines au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur général de la Fonction publique, en remplacement de Monsieur Amadou Matar CISSE, appelé à d’autres fonctions ;
  Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat : 
•        Monsieur Gora GAYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes approfondies en Géographie, est nommé Secrétaire général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Youssoupha BA, appelé à d’autres fonctions.
•        ANSOUMANA SANE, Promoteur touristique est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique
  Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
•        Monsieur Momar Diongue, Journaliste, titulaire d’une maitrise en Lettres Modernes est nommé Directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise, en remplacement de Monsieur Thierno Amadou SY ;
 
•        Cheikhouna BEYE, Enseignant-chercheur, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication, est nommé Président du Conseil d’Administration de la RTS.
  Au titre du Ministère de la Santé :
•        Monsieur SEGA GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de la Couverture Maladie universelle en remplacement de Monsieur Cheikh Tacko DIOP.
Au titre du Ministère de la Justice : 
•        Monsieur Mbossé SOW, Greffier, est nommé PCA de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC). 
 
    Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique : 
•        Monsieur Abdou Salam KANTE, Conducteur de travaux, retraité des armées, est nommé PCS de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) en remplacement de Monsieur Hamidou Mbow ;
 
•        Monsieur Cheikh NIANG, Magistrat matricule de solde 600 667/A est nommé
Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en remplacement de Monsieur Alioune Aïdara NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. 
 
    Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique : 
•        Monsieur Sadibou DJIBA, Professeur d’Enseignement secondaire en Sciences naturelles est nommé PCA de l’Agence nationale de la Reforestation et de la Grande muraille verte.
    Au titre du Ministère de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires :
•        Madame Sokhna Benga, Administrateur des Affaires maritimes, matricule de solde n° 618 080/U, est nommée Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Ibrahima CAMARA ;
 
•        Monsieur Bécaye Diop, titulaire d’un MBA en Management, est nommé Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE ; 
 
 
•        Madame Mbeugué GAYE, Biologiste, est nommée Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE ;
 
•        Monsieur Aliou Ba, Economiste des Ressources naturelles, Expert en Pêche et
Aquaculture, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’Aquaculture au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Killé SAKHO.
 
    Au titre du Ministère des Finances et du Budget : 
•        Monsieur Idrissa SAMB, Inspecteur principal des Impôts est nommé Administrateur du Fonds de Garantie Automobile.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 02 Octobre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 02 octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

Le Président de la République s’est tout d’abord incliné devant la mémoire de Monsieur Amadou Mahtar MBOW, Enseignant hors pair, ancien Ministre de l’Education, de la Culture et de la Jeunesse, ancien Député et ancien Directeur général de l’UNESCO. Il a salué le parcours exceptionnel de ce grand commis de l’Etat qui a brillamment servi son pays et fortement contribué au développement du système éducatif national, à la promotion du vivre ensemble et au rayonnement international du Sénégal. 
 
Dans cet élan, le Chef de l’Etat a demandé aux Ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Culture de préparer un hommage national à cet illustre compatriote dont les écrits et l’engagement patriotique et panafricain doivent être vulgarisés auprès des jeunes générations d’élèves et d’étudiants à travers l’expression culturelle et les contenus d’enseignement.
 
A l’occasion de la célébration « d’octobre rose », le Président de la République a exprimé sa compassion à l’endroit des femmes atteintes de cancer. Il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale d’apporter son soutien aux différentes organisations et de participer activement à la réussite des actions entreprises durant ce mois. 
 
En cette veille de rentrée scolaire et universitaire, le Président de la République a adressé un message d’encouragement et ses meilleurs vœux de succès à toute la communauté éducative, en particulier au corps enseignant et aux apprenants. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires, en relation avec les parties prenantes, pour, d’une part, accélérer la transformation consensuelle du système éducatif national et, d’autre part, garantir le bon déroulement de l’année scolaire et universitaire 2024-2025. Il a souligné la nécessité de veiller au renforcement du dialogue social dans le système éducatif mais également à l’amélioration du cadre de vie dans les écoles. 
 
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à procéder au lancement, sans délai, d’un vaste programme de résorption des abris provisoires, de réhabilitation et de construction aux normes d’établissements scolaires. Il a, en outre, indiqué l’impératif de finaliser le nouveau Programme national de l’Education et de la Formation en adéquation avec les valeurs historiques et culturelles de la Nation. Ce programme doit également tenir compte des défis de notre société et des enjeux liés au numérique et à l’Intelligence artificielle.
 
Au regard de la jeunesse de notre population, le Président de la République a insisté sur l’urgence de rebâtir notre modèle d’école publique autour du civisme, de la citoyenneté, de nos langues nationales et de l’ouverture aux langues étrangères universelles mais également à la préparation aux aptitudes scientifiques, techniques, technologiques et professionnelles de nos élèves face aux évolutions du monde contemporain.
 
 Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre et les Ministres concernés pour les efforts significatifs consentis pour redresser et réorienter le système éducatif national par la méthode, dans le consensus, la culture du résultat et la confiance des partenaires sociaux. 
Afin d’assurer un meilleur pilotage et une coordination optimale des activités scolaires et universitaires, le Président de la République a décidé de la création d’un Conseil supérieur de l’Education et de la Formation, organe de supervision logé à la Primature qui va assurer, avec la participation des acteurs impliqués, le suivi et l’évaluation systématique du Programme national de l’Education et de la Formation. 
Revenant sur la situation des finances publiques, le Chef de l’Etat a félicité le Premier
Ministre et l’ensemble du Gouvernement pour la présentation de l’état des lieux exhaustif des finances publiques.
Parlant du lourd héritage du régime précédent, des constats d’écarts remarquables sur les statistiques des finances publiques et de leurs conséquences directes sur la gouvernance publique et les engagements présents et futurs de l’Etat, le Président de la République a invité le Premier Ministre à prendre, sans délai, les mesures impératives de redressement pour accélérer le retour rapide à l’orthodoxie budgétaire, financière et comptable conformément à la Constitution et aux textes législatifs et réglementaires en la matière. 
          Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre pour le pilotage abouti de la finalisation du nouveau référentiel de politique économique et sociale basé sur le Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère. Il s’est réjoui de la réussite de cet exercice délicat, inclusif et prospectif de refondation endogène de notre modèle de développement fondé sur les principes de patriotisme économique, de progrès social, de responsabilité et de redevabilité. Ce document national de présentation et de planification des axes de notre politique économique et sociale va révéler et refléter les choix stratégiques et opérationnels devant asseoir la transformation systémique du Sénégal. Il a, dans ce sens, informé le Conseil qu’il présidera, le lundi 14 octobre 2024 au CICAD, la cérémonie de présentation et de vulgarisation du Document de Politique nationale de Développement, en présence du Gouvernement, du monde socio-économique et de l’ensemble des partenaires du Sénégal. 
          Evoquant le regain de pluviométrie constaté ces dernières semaines qui a provoqué des sinistres dans plusieurs localités du pays, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, au Ministre de l’Intérieur en charge de la Protection civile et au Ministre de l’Hydraulique, de faire le point sur les impacts de la pluviométrie et des crues des fleuves Sénégal, Gambie et Casamance sur les zones de cultures et d’habitation. Il a exhorté le Gouvernement à mobiliser les moyens logistiques adéquats en vue de faciliter le désenclavement rapide des localités isolées par l’effondrement d’ouvrages de franchissement causé par les fortes pluies et encouragé la solidarité nationale à l’endroit des populations sinistrées. 
         Le Chef de l’Etat a également demandé au Gouvernement de réviser et de vulgariser le mécanisme d’assurance agricole. Il a, en outre, invité le Ministre de l’Agriculture à rendre compte du dispositif de préparation de la campagne de commercialisation agricole.   
        Le Président de la République est enfin revenu sur sa visite aux Etats Unis d’Amérique, du 21 au 28 septembre 2024, où il a participé au Sommet de l’avenir et au débat de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette mission a été l’occasion d’exprimer à la communauté internationale la volonté du Sénégal d’œuvrer à la promotion de la paix et de la sécurité mondiale et d’impulser une nouvelle dynamique dans ses relations avec ses partenaires. C’est ainsi que les Etats-Unis d’Amérique ont exprimé leur disponibilité à aider le Sénégal pour la réalisation du « New Deal Technologique » faisant ainsi de notre pays un hub technologique et numérique en Afrique.
          Le Premier Ministre a, d’emblée, adressé à Monsieur le Président de la République, au nom du Gouvernement, ses félicitations pour la pertinence de son message délivré lors de l’Assemblée générale de l’ONU et les retombées positives attendues des audiences accordées à diverses personnalités et des visites effectuées dans certaines structures lors de son séjour aux États-Unis d’Amérique. 
          Abordant les thèmes de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la situation de référence des finances publiques dévoilée lors du point de presse qu’il a tenu le jeudi 26 septembre 2024. Cet exercice illustre la détermination de Monsieur le Président de la République pour la transparence dans la gestion des affaires publiques.
          Le Premier Ministre s’est appesanti sur la priorité que représente, pour le Gouvernement, le rétablissement, dans des délais raisonnables, d’une saine gestion des finances publiques, au regard de l’étendue des dérives ressorties de l’état des lieux de la gestion du régime sortant. A cet égard, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, de prendre les dispositions appropriées à cet effet, en relation notamment avec le Fonds monétaire international (FMI). 
         Le Premier Ministre a ensuite informé le Conseil des dispositions prises pour la bonne tenue, le 14 juillet 2024, de la cérémonie présidée par le Chef de l’Etat, consacrée à la publication du nouveau Référentiel des politiques économiques et sociales du Sénégal sur la période 2025-2050. Il a relevé la nécessité, pour les Ministres, chacun en ce qui le concerne, d’assurer le relais par la communication avec les parties intéressées au titre des politiques sectorielles. 
         Enfin, le Premier Ministre a rappelé aux Ministres et Secrétaires d’Etat l’attention toute particulière à accorder au suivi rapproché de l’exécution des diligences relatives notamment à la rentrée des classes 2024-2025, à l’orientation des nouveaux bacheliers, à la lutte contre la migration irrégulière, à la gestion de l’impact sur les populations et les cultures des inondations d’origine pluviométrique ou fluviale, aux mesures préventives contre les accidents de la route ainsi qu’à l’apurement des arriérés de paiement dus aux opérateurs intervenant dans le secteur agricole.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
       Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur les principales conclusions du rapport de l’audit des finances publiques sur la période 2019-mars 2024, réalisé par l’Inspection générale des Finances, leur implication sur le cadrage macro-budgétaire et les axes de réforme nécessaires pour prendre en charge les déviations relevées. Cet audit a été effectué à la suite d’un ordre de mission qu’il a signé, adossé à des termes de référence basés sur les orientations qu’il a données à ses services. Les résultats de cet audit ont fait l’objet du point de presse tenu par Monsieur le Premier Ministre le 26 septembre 2024.
 
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté : 
 
•        le projet de décret portant organisation du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.

Section de recherches : Thierno Alassane Sall convoqué ce jeudi

Le leader du parti « La République des Valeurs », Thierno Alassane Sall, a annoncé sur son compte X qu’il est convoqué ce jeudi à 11 heures par la Section de Recherches de la Caserne Samba Diery Diallo. Cette convocation s’inscrit dans le cadre de sa plainte déposée concernant l’affaire de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

Thierno Alassane Sall a déjà exprimé son engagement à lutter contre ce qu’il considère comme des irrégularités dans les affaires publiques, et cette audition semble être une étape importante dans ce processus. Il est à noter que cette convocation intervient dans un contexte où plusieurs figures politiques sénégalaises ont récemment été auditionnées par les forces de sécurité.

La réaction de Thierno Alassane Sall sur les réseaux sociaux laisse entendre qu’il reste déterminé à poursuivre son combat pour plus de transparence dans la gestion publique. Ses partisans attendent de voir l’issue de cette audition, qui pourrait relancer le débat sur les pratiques de gouvernance dans les secteurs publics au Sénégal.

« Accusations de Diffamation : Bougane Guèye Dany Placé en Garde à Vue par la Cybercriminalité »

Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bop et patron du groupe de médias D-Media, a été placé en garde à vue le 2 octobre 2024. Cette arrestation est survenue après sa convocation par la Division de la cybercriminalité. Il est accusé de diffamation et d’injures publiques à la suite de propos tenus lors de récentes interventions médiatiques. Ces déclarations, jugées offensantes par les autorités, ont déclenché une enquête à son encontre.

Le contexte de cette arrestation s’inscrit dans une période de tensions politiques au Sénégal, où Bougane Guèye Dany, un opposant actif, a fréquemment critiqué les actions du gouvernement, notamment celles du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko

Kader Dia : Un deuxième retour de parquet, décision attendue demain

Le chroniqueur Kader Dia, figure médiatique du groupe D-média, est au cœur d’une procédure judiciaire qui suscite de vives réactions. Après un deuxième retour de parquet, il sera fixé sur son sort demain, jeudi. Selon les informations relayées par Sen TV, le procureur de la République envisage de requérir un mandat de dépôt à son encontre. Ainsi, la décision finale reposera sur le juge d’instruction désigné pour l’affaire.

Pour rappel, Kader Dia a été interpellé et déféré mardi par la Division spéciale de cybersécurité. Le chroniqueur est accusé de diffusion de fausses nouvelles, un acte qui tombe sous le coup de la loi, en particulier dans le contexte de la régulation stricte des informations diffusées par les médias et les réseaux sociaux au Sénégal.

Le cas de Kader Dia met en lumière la tension persistante entre les autorités et les acteurs des médias, surtout dans le cadre des nouvelles lois visant à lutter contre la désinformation. Tandis que ses soutiens plaident pour la liberté d’expression, d’autres estiment que la diffusion de fausses informations représente un danger pour la stabilité et la paix sociale.

Il convient de noter que ce dossier est étroitement suivi par l’opinion publique, et la décision attendue demain pourrait bien relancer le débat sur les limites de la liberté de la presse et l’usage des réseaux sociaux au Sénégal.

La CAP dénonce la garde à vue de Yérim Seck et appelle à sa libération

La Coordination des associations de presse (CAP) a vivement réagi à la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck, interpellé mardi pour « diffusion de fausses nouvelles et diffamation ». Le journaliste est accusé d’avoir remis en question les chiffres avancés par le gouvernement sur la situation économique du Sénégal lors de son passage à l’émission diffusée sur 7 TV.

Cheikh Yérim Seck avait notamment émis des doutes sur les données officielles concernant le respect des critères de convergence dans le cadre des levées de fonds sur le marché de l’UEMOA. Il avait basé ses déclarations sur des informations provenant du site du ministère des Finances, tout en affirmant ne pas accorder de crédit aux chiffres du gouvernement.

Face à cette situation, la CAP a dénoncé une atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression. Elle a rappelé que ces libertés sont garanties par la Constitution du Sénégal et a demandé la « libération immédiate » de Cheikh Yérim Seck. Pour l’organisation, le journaliste n’a fait qu’exercer son droit à la libre expression, soulignant qu’« en l’absence d’une certification des chiffres annoncés par la Cour des comptes, tout citoyen est en droit de commenter ces données ».

La CAP a exhorté les autorités judiciaires à respecter les principes constitutionnels tout en appelant à une gestion responsable de cette affaire, qui pourrait affecter la liberté des médias dans le pays. Elle a également exprimé son regret concernant le non-respect des engagements pris lors de la rencontre entre les patrons de presse et le ministre des Finances le 13 septembre dernier. Ces engagements devaient notamment améliorer les relations entre les autorités et les médias.

En conclusion, la CAP a plaidé pour un débat public contradictoire et argumenté, tout en assurant aux entreprises de presse un environnement propice à leur développement.

Guy Marius Sagna à Lomé : légitimité d’un engagement ou ingérence politique ?

L’honorable Guy Marius Sagna, député de la CEDEAO, s’est récemment retrouvé au centre d’une polémique lors de sa conférence de presse à Lomé. Alors que sa présence au Togo soulève des interrogations, notamment face aux tensions politiques qui secouent son propre pays, le Sénégal, il a tenu à justifier son déplacement en s’appuyant sur les prérogatives accordées aux députés de la CEDEAO.

Pour légitimer sa présence à Lomé, Guy Marius Sagna a invoqué l’acte additionnel de la CEDEAO sur le renforcement des prérogatives du Parlement. Selon lui, cet acte stipule que les députés de la CEDEAO ne sont pas seulement les représentants de leur pays d’origine, mais aussi ceux de l’ensemble des peuples de la Communauté. Ce principe lui donnerait, d’après ses explications, le droit de s’exprimer et de s’impliquer dans les affaires d’autres États membres.

En mentionnant également l’article 18 de cet acte, qui précise qu’un député de la CEDEAO demeure en fonction même après la dissolution de son Assemblée nationale, il renforce sa légitimité légale. Bien que cet argument soit fondé sur des bases juridiques solides, le timing et le contexte de son intervention sont loin de dissiper les critiques.

Si Guy Marius Sagna tente de se positionner en défenseur des droits humains et de la bonne gouvernance, certains observateurs se demandent si son engagement à Lomé ne s’apparente pas à une forme d’ingérence. En effet, alors que le Sénégal traverse une période de troubles politiques, sa présence dans un autre pays de la région en crise est perçue par ses détracteurs comme malvenue, voire opportuniste. La question se pose donc : un député de la CEDEAO doit-il intervenir dans les affaires internes d’un État membre lorsque son propre pays fait face à des défis majeurs ?

Les critiques pointent notamment un manque de sensibilité aux réalités locales. Intervenir dans une situation politique complexe sans avoir une connaissance approfondie des dynamiques en jeu pourrait être contre-productif, voire exacerber les tensions. Ainsi, bien que la CEDEAO prône l’intégration régionale et la coopération entre les États membres, les observateurs soulignent que ces interventions doivent être mesurées et respectueuses des souverainetés nationales.

Dans son discours, Guy Marius Sagna a rappelé que les objectifs fondamentaux de la CEDEAO incluent la promotion des droits humains, de la démocratie et de la bonne gouvernance. En tant que député, il estime avoir le devoir de veiller au respect de ces principes, où qu’il se trouve dans la région. Cependant, la perception d’une intervention extérieure dans des crises internes, surtout lorsque le pays d’origine du député est lui-même en proie à des tensions, complique la lecture de son engagement.

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les représentants régionaux de la CEDEAO. Comment équilibrer l’exercice de leurs prérogatives avec la nécessité de respecter les réalités politiques nationales ? Le risque d’être perçu comme un acteur externe tentant de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un autre État est bien réel.

Si l’argument juridique de Guy Marius Sagna est recevable, la légitimité de son action est, elle, sujette à débat. Dans un contexte où la région ouest-africaine traverse des crises politiques récurrentes, l’engagement des députés de la CEDEAO doit faire preuve d’une grande prudence. Les tensions au Sénégal, couplées à la situation à Lomé, posent la question de l’opportunité de son intervention.

En définitive, bien que Guy Marius Sagna ait tenté de justifier sa présence à Lomé en se référant aux textes de la CEDEAO, cette démarche mérite une réflexion plus profonde. L’Afrique de l’Ouest fait face à des défis complexes qui nécessitent une approche diplomatique, réfléchie et respectueuse des dynamiques locales. Ce n’est qu’à ce prix que les députés de la CEDEAO pourront réellement servir les intérêts des peuples qu’ils représentent.

La Coordination des Associations de Presse (CAP) dénonce la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck et réclame sa libération

Dans un communiqué parvenu à Dakaractu, la Coordination des Associations de Presse (CAP) a exprimé son indignation suite à la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck, tout en réclamant sa libération immédiate au nom de la liberté de presse et d’expression. Le journaliste est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation, suite à ses déclarations lors d’une émission diffusée sur la chaîne 7 TV.

Les propos de Cheikh Yérim Seck, ayant conduit à son audition, concernaient des critiques envers les chiffres économiques communiqués par le gouvernement sénégalais, qu’il a remis en question. Seck a soutenu ses affirmations en s’appuyant sur des données publiées par le ministère des Finances, affirmant que le Sénégal avait pu lever des fonds sur le marché de l’UEMOA en respectant les critères de convergence liés à la dette et au déficit budgétaire. Cependant, ses propos ont été jugés diffamatoires par les autorités.

Face à cette situation, la CAP a rapidement réagi en rappelant que le Sénégal est un État de droit où les libertés de presse et d’expression sont protégées par la Constitution. L’organisation a également souligné que, tant que les chiffres gouvernementaux n’ont pas été certifiés par la Cour des comptes, tout citoyen, y compris un journaliste, est en droit de les commenter librement, dans le respect de la loi.

Dans son communiqué, la CAP a fermement demandé la libération de Cheikh Yérim Seck, tout en appelant les autorités judiciaires à respecter les principes constitutionnels garantissant la liberté d’expression. Selon elle, la détention du journaliste constitue une atteinte grave à ces libertés, fondamentales dans toute démocratie.

L’affaire met en lumière une nouvelle fois les tensions récurrentes entre la presse et les autorités sénégalaises, dans un contexte où la liberté d’expression, bien que garantie par la loi, fait face à des défis croissants.

Incendie à l’Agence de la Senelec de Ouakam : Une intervention rapide des pompiers évite le pire

Un incendie s’est déclaré ce mercredi matin dans un bureau de l’Agence de la Senelec, situé dans le quartier de Ouakam. Alertés à 11h53, les sapeurs-pompiers ont rapidement pris les mesures nécessaires pour circonscrire le sinistre.

Le Commandant Sada Dia, en charge du Groupement d’Incendie et de Secours n° 1 de Dakar, a fait une déclaration détaillant l’intervention. « Dès réception de l’alerte, nous avons immédiatement dépêché les premiers moyens d’intervention, et à 12h18, le premier engin était déjà sur les lieux », a-t-il précisé. Compte tenu de la complexité de l’incendie et de la sensibilité des locaux touchés, des renforts ont été envoyés. Au total, 31 sapeurs, dont 4 officiers, ont été mobilisés sur place, accompagnés de quatre engins d’intervention légère.

Après 42 minutes d’efforts intenses, les équipes ont réussi à éteindre l’incendie. « Bien que les dégâts matériels soient considérables, je tiens à rassurer qu’aucune perte humaine n’a été enregistrée », a ajouté le Commandant Dia.

L’origine de l’incendie demeure inconnue pour l’instant. Une enquête menée par la gendarmerie permettra d’éclaircir les circonstances de ce sinistre dans les jours à venir. En parallèle, la Senelec a annoncé qu’elle procéderait à une évaluation des dégâts et publierait un communiqué officiel pour informer le public sur l’ampleur des pertes et les éventuelles conséquences pour ses services.

Cet incident rappelle une nouvelle fois l’importance de la vigilance en matière de sécurité incendie, particulièrement dans des installations aussi critiques que celles de la Senelec, un acteur clé de la fourniture d’électricité au Sénégal.

Passation de service à la Police centrale de Dakar : Mamadou Tendeng succède à Elhadji Cheikh Dramé

Ce mercredi matin, la Police centrale de Dakar a été le théâtre d’une cérémonie de passation de service marquant un tournant dans son leadership. Le Commissaire central sortant, Elhadji Cheikh Dramé, récemment promu Directeur général adjoint (DGA) de la Direction de la Police de l’air et des frontières (DPAF), a officiellement passé le flambeau à son successeur, le Commissaire de Police Divisionnaire, Mamadou Tendeng.

Mamadou Tendeng, précédemment en mission onusienne, a été installé dans ses nouvelles fonctions lors d’une cérémonie solennelle présidée par le Commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle et Directeur de la Sécurité Publique (DSP), Ndiarra Sène. Ce dernier a souligné l’importance de ce changement dans la continuité des efforts de sécurisation à Dakar et dans l’ensemble du pays.

Les éloges n’ont pas manqué à l’endroit du Commissaire sortant, Elhadji Cheikh Dramé, qui a reçu les félicitations de ses pairs pour le travail « remarquable » qu’il a accompli à la tête de la Police centrale de Dakar. Son passage a été marqué par un renforcement notable des stratégies de maintien de l’ordre, ainsi que par une amélioration des conditions de travail des forces de police.

Désormais, Elhadji Cheikh Dramé se tourne vers de nouveaux défis au sein de la Direction de la Police de l’air et des frontières, où il poursuivra sa mission en tant que Directeur général adjoint.

Le Commissaire Mamadou Tendeng, fort de son expérience internationale, notamment avec l’ONU, prend les rênes de la Police centrale avec la promesse de maintenir et d’intensifier les efforts de sécurisation de la capitale sénégalaise. Sa nomination intervient dans un contexte où les enjeux sécuritaires sont particulièrement sensibles, et où une coordination efficace entre les différentes branches de la police demeure essentielle.

La cérémonie s’est clôturée dans une atmosphère empreinte de reconnaissance et de détermination, laissant entrevoir une continuité dans les efforts pour renforcer la sécurité publique à Dakar.

RSF demande la libération de Cheikh Yerim Seck après son placement en garde à vue

Reporters Sans Frontières (RSF) a lancé un appel en faveur de la libération de Cheikh Yerim Seck, journaliste sénégalais, placé en garde à vue après avoir contesté des chiffres économiques fournis par le Premier ministre Ousmane Sonko lors d’une émission télévisée. Dans un post publié sur X (anciennement Twitter), l’organisation a dénoncé cette détention, affirmant qu’« aucun journaliste ne doit être privé de liberté pour avoir exercé son métier ».

RSF insiste sur la nécessité de protéger la liberté de la presse et le droit des journalistes à exprimer des opinions divergentes, sans crainte de représailles. Cette intervention souligne une fois de plus les tensions entre le gouvernement et certains médias au Sénégal, sur fond de débats politiques et économiques animés.

Aliou Cissé réagit à son limogeage : « Je le prends avec philosophie »

Aliou Cissé, l’entraîneur des Lions de la Teranga depuis 2015, n’est plus à la tête de l’équipe nationale sénégalaise. Suite à l’élimination du Sénégal en huitièmes de finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN), le ministre des Sports a décidé de ne pas renouveler son contrat. Cette décision a été communiquée par le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, qui a informé Cissé par téléphone après son retour d’Arabie saoudite.

Aliou Cissé a réagi avec dignité à la nouvelle, déclarant qu’il accepte cette décision « avec philosophie, hauteur et grandeur ». Il a également souligné que « l’intérêt du Sénégal est au-dessus de tout » et que les autorités ont leurs raisons pour ce choix.

Ce limogeage marque la fin d’une ère pour Cissé, qui a mené le Sénégal à plusieurs succès, notamment la victoire historique à la CAN 2021.

ÉQUIPE NATIONALE DE FOOTBALL : ALIOU CISSÉ SUR LE DÉPART

Le vent du changement souffle sur l’équipe nationale du Sénégal. Le sélectionneur Aliou Cissé, à la tête des Lions de la Teranga depuis 2015, semble désormais sur le départ. Selon plusieurs sources, son contrat n’a pas été renouvelé par le ministère des Sports, en dépit de la demande insistante de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), qui souhaitait prolonger son bail. Cette situation soulève de nombreuses interrogations à un moment décisif pour l’équipe nationale, qui doit affronter le Malawi les 11 et 15 octobre prochains dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025.

Aliou Cissé restera dans les mémoires comme l’entraîneur qui a mené le Sénégal à son premier sacre en Coupe d’Afrique des Nations en 2022. Sous sa direction, l’équipe a également participé à la Coupe du Monde 2018 et s’est imposée comme l’une des meilleures sélections africaines. Toutefois, son bilan a été entaché par certaines critiques récurrentes, notamment sur son approche tactique jugée trop défensive et son incapacité à maintenir une dynamique constante de résultats après les grands succès.

Le départ de Cissé, accompagné de celui du directeur technique Mayacine Mar, était devenu une revendication forte des supporters sénégalais, déçus par les performances en demi-teinte de l’équipe ces derniers mois. Les spéculations vont bon train concernant son éventuel successeur. Parmi les favoris figurent Pape Thiaw, actuel adjoint de Cissé, ainsi que Habib Bèye et Oumar Daf, tous deux anciens internationaux sénégalais et reconnus pour leurs compétences dans la gestion d’équipe.

Cette décision intervient à un moment délicat pour les Lions de la Teranga, qui doivent rapidement se préparer pour les échéances à venir. Avec les éliminatoires de la CAN 2025 à l’horizon, la fédération se retrouve sous pression pour nommer un nouvel entraîneur capable de reprendre les rênes et d’assurer la qualification de l’équipe. Il est donc essentiel que cette transition se fasse dans les meilleures conditions, afin de ne pas perturber la préparation des joueurs.

À ce jour, la FSF n’a pas encore communiqué officiellement sur la situation d’Aliou Cissé ni sur la future direction technique de l’équipe. Les prochains jours seront donc cruciaux pour l’avenir du football sénégalais.

Bougane Gueye Dany, prêt à affronter la prison après sa convocation à la DSC

Bougane Gueye Dany, président du mouvement Guem Sa Bopp, a répondu à la convocation de la Division spéciale de la cybersécurité (DSC). Un moment attendu avec beaucoup d’anticipation, tant par ses partisans que par ses adversaires.

À sa sortie de son domicile, l’homme d’affaires et leader politique, sac en main, a déclaré être prêt à affronter la prison si cela devait en être l’issue. « Je suis prêt », a-t-il affirmé d’un ton serein, entouré de ses militants fidèles qui l’ont accompagné dans un cortège jusqu’à la DSC.

Cette convocation intervient dans un contexte tendu où Bougane Gueye Dany s’est montré de plus en plus critique envers les autorités, notamment en matière de liberté d’expression et de cybersécurité. En effet, ses récents propos sur les réseaux sociaux auraient attiré l’attention des autorités, entraînant cette convocation.

Malgré l’incertitude qui plane sur la suite des événements, Bougane Gueye Dany semble déterminé à faire face à cette épreuve. Ses partisans, eux, continuent de lui témoigner un soutien sans faille, scandant des slogans en faveur de leur leader tout au long de son parcours vers la DSC.

L’affaire est suivie de près par l’opinion publique, et beaucoup attendent désormais de voir quelle sera l’issue de cette convocation.

Bougane Gueye Dany convoqué à la DSC : Thierno Bocoum dénonce une tentative d’intimidation

Ce matin du 2 octobre 2024, une atmosphère tendue règne à la Cité Gorgui, où le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, a été convoqué par la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC). Pourtant, malgré l’heure fixée à 9 h, Bougane est toujours chez lui, sous l’œil attentif des journalistes qui campent devant sa résidence. Tous attendent sa sortie pour l’accompagner aux locaux de la cybercriminalité, une étape cruciale dans une affaire qui suscite de vives réactions.

Parmi les soutiens de taille présents ce matin, Thierno Bocoum, président du mouvement Agir et membre de la coalition Sam Sa Kaddu, s’est rendu chez Bougane pour lui témoigner sa solidarité. À sa sortie, Bocoum a vivement dénoncé ce qu’il considère comme une manœuvre d’intimidation, pointant du doigt une série de convocations qui vise, selon lui, des figures influentes de la société sénégalaise. « Je pense que ce qu’ils veulent faire, c’est une intimidation », a-t-il déclaré face à la presse, dénonçant ce qu’il perçoit comme une atteinte à la démocratie. « Ce n’est pas seulement Bougane Gueye qui est convoqué, vous avez vu Cheikh Yérim Seck, Kader Dia et tant d’autres », a ajouté Bocoum.

Pour lui, ces convocations successives constituent une « provocation » à la démocratie sénégalaise. Cependant, il tient à souligner que ni Bougane Gueye Dany ni ses partisans ne se laisseront intimider. « On est venu accompagner le président Bougane Gueye Dany. On respecte la justice, on respecte les forces de l’ordre, on va répondre à la convocation », a-t-il martelé, affirmant la sérénité de Gueye face à la situation.

Ce climat de tensions intervient dans un contexte où plusieurs personnalités médiatiques et politiques du pays sont visées par des enquêtes liées à leurs activités publiques et en ligne. Pour l’instant, Bougane Gueye Dany reste calme et serein, prêt à se conformer aux exigences de la justice, tandis que ses soutiens continuent de dénoncer ce qu’ils perçoivent comme des tentatives de musellement.

Cheikh Yérim Seck placé en garde à vue pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation

Le journaliste et analyste Cheikh Yérim Seck a été placé en garde à vue hier par la Division spéciale de cybersécurité (DSC), après son audition sur des propos tenus lors d’une émission télévisée sur la chaîne 7tv. Cette mesure fait suite à des accusations de « diffusion de fausses nouvelles » et de diffamation, en lien avec des déclarations faites après une conférence de presse du gouvernement sur l’état des finances publiques.

Lors de cette émission, Cheikh Yérim Seck avait contesté les chiffres avancés par le Premier ministre, affirmant qu’ils étaient inexacts. Selon lui, ses propos étaient fondés sur des données provenant d’organismes spécialisés dans le domaine financier. « Je n’ai diffamé personne, j’ai dit des faits étayés par tous les organismes spécialisés sur la question », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur le fait qu’il ne cherchait qu’à accomplir son devoir journalistique, en respectant l’authenticité des faits.

Malgré ses explications, cette intervention a été perçue comme une remise en cause directe des déclarations officielles du gouvernement, entraînant ainsi son audition puis sa mise en garde à vue. Cheikh Yérim Seck a défendu sa position, se qualifiant de simple relais d’informations, dans le cadre de son rôle de journaliste, sans intention malveillante.

Cette affaire met une nouvelle fois en lumière la complexité des rapports entre le gouvernement et les médias au Sénégal, notamment en ce qui concerne la liberté de la presse et la diffusion d’informations sur les finances publiques.

Le déroulement de cette enquête pourrait raviver le débat sur les limites de l’expression journalistique dans un contexte de tension politique et de gestion des informations publiques.

Montée des tensions politiques : l’appareil judiciaire en pleine effervescence à l’approche des législatives

À quelques semaines des élections législatives prévues pour le 17 novembre prochain, le climat politique national semble s’enflammer. Plusieurs figures de l’opposition et des leaders d’opinion se retrouvent dans la tourmente judiciaire, créant un malaise palpable dans l’espace public. Le leader du mouvement Geum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, est convoqué ce mercredi à la Cybercriminalité, tandis que Cheikh Yérim Seck reste en garde à vue, suivi de près par Kader Dia de la Sen TV. Diégui Diop, quant à elle, a été libérée sous convocation pour lundi.

Ces événements interviennent à un moment où la scène politique nationale est déjà marquée par une polarisation accrue, à l’aube des législatives. Les enjeux sont considérables et les différentes manœuvres politiques prennent de plus en plus l’allure d’une bataille acharnée pour le contrôle du pouvoir.

Dans une déclaration relayée par le journal L’Observateur, Moundaiye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, exprime ses préoccupations sur cette escalade judiciaire. Selon lui, « on a l’impression d’assister à un règlement de comptes ». Cette perception, partagée par une large partie de la population, soulève des interrogations sur la neutralité de l’appareil judiciaire dans un contexte aussi sensible.

Pour beaucoup, ces multiples convocations et arrestations d’opposants ou de figures critiques à l’égard du régime laissent planer le doute sur l’indépendance des institutions en charge de la justice. Si certains y voient une simple application des lois en vigueur, d’autres dénoncent un usage abusif de la machine judiciaire à des fins politiques.

La convocation de Bougane Guèye Dany et les autres actions judiciaires pourraient influencer de manière significative le déroulement de la campagne électorale. La liberté d’expression et le débat démocratique sont plus que jamais au centre des préoccupations. L’équilibre entre la justice et la politique semble de plus en plus fragile, alors que la tension ne fait que monter à l’approche des élections.

En attendant le dénouement de ces différentes affaires, le peuple sénégalais retient son souffle. Ces turbulences judiciaires, dans un climat déjà tendu, laissent présager des élections sous haute surveillance, où chaque action pourrait avoir des répercussions considérables sur l’avenir politique du pays.

Dans ce contexte, la transparence et l’impartialité des institutions seront cruciales pour garantir un processus électoral équitable et apaiser les inquiétudes d’une population en quête de justice et de stabilité.

Aliou Cissé sur le départ : un tournant pour le football sénégalais

C’est un coup de tonnerre qui secoue le football sénégalais à quelques jours d’une échéance cruciale pour les Lions de la Teranga. Selon Sud Quotidien, le contrat d’Aliou Cissé, sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, ne sera pas renouvelé. Une décision que les nouvelles autorités sportives du pays ont prise malgré les succès historiques accumulés par le technicien de 48 ans.

La nouvelle, tombée en pleine préparation de la double confrontation contre le Malawi, prévue les 11 et 15 octobre dans le cadre des qualifications pour la CAN 2025, remet en question la sérénité du groupe. Alors que les convocations des joueurs ont déjà été envoyées pour ces rencontres décisives, le Sénégal se retrouve dans l’incertitude quant à la direction de son équipe.

D’après Sud Quotidien, c’est la ministre des Sports qui aurait apposé son véto sur la prolongation d’un an du contrat d’Aliou Cissé, que la Fédération sénégalaise de football (FSF) avait pourtant souhaitée. Dans une lettre confidentielle adressée à la FSF, elle aurait exprimé son opposition catégorique, motivée notamment par le mécontentement populaire après des résultats jugés décevants lors des récentes prestations des Lions. Le match nul (1-1) contre le Burkina Faso, ponctué de sifflets au Stade Abdoulaye-Wade, semble avoir cristallisé cette insatisfaction.

Même la victoire en déplacement contre le Burundi (0-1) à Lilongwe, au Malawi, n’a pas suffi à convaincre les autorités de maintenir Cissé à son poste. Il apparaît donc que la décision est définitive, malgré les succès majeurs du sélectionneur sénégalais.

Arrivé à la tête des Lions en 2015, Aliou Cissé a transformé le Sénégal en une puissance du football africain. Capitaine emblématique de la Génération 2002, il a su transmettre son expérience à la sélection, la menant au sommet du football continental. Son palmarès en tant qu’entraîneur est impressionnant : victoire à la CAN 2021, participation à deux Coupes du monde (2018 et 2022) et une place de finaliste lors de la CAN 2019. Sous sa direction, le Sénégal a longtemps occupé la première place du classement FIFA en Afrique.

Mais malgré ces performances, les attentes des supporters et des autorités restent immenses. Les résultats récents, jugés insuffisants par une partie de l’opinion publique, semblent avoir scellé son sort.

Avec la non-reconduction de Cissé, l’avenir des Lions apparaît flou. Sud Quotidien soulève une question cruciale : qui prendra les rênes de l’équipe pour les deux matchs contre le Malawi ? L’adjoint d’Aliou Cissé, Pape Bouna Thiaw, pourrait assurer l’intérim, mais pour combien de temps ? La Fédération et l’État devront rapidement trouver une solution pour maintenir la cohésion et l’élan compétitif d’une équipe qui a toujours l’ambition de briller sur la scène internationale.

Le départ d’Aliou Cissé marque la fin d’une ère pour le football sénégalais, une période jalonnée de succès inédits et de moments historiques. Mais cette rupture intervient à un moment critique, à la veille d’une nouvelle campagne pour la qualification à la CAN 2025. Le Sénégal devra trouver un nouvel élan, tout en espérant que les fondations solides posées par Cissé permettront de poursuivre sur la voie du succès.

Libération de Dieguy Diop Fall après une longue audition à la Dic

Dieguy Diop Fall, ancienne directrice de la Promotion de l’économie sociale et solidaire, a été libérée après une longue audition à la division des investigations criminelles (Dic). Convaincue dans une affaire présumée de détournement de fonds, elle s’est présentée aux enquêteurs aux environs de 10 heures du matin et n’en est ressortie qu’à 23h15, après plus de 13 heures d’interrogatoire.

Le motif de cette convocation concerne un détournement présumé de 30 millions de francs CFA. L’affaire, qui fait couler beaucoup d’encre, suscite des interrogations sur la gestion des fonds publics au sein de la structure qu’elle dirigeait. Bien que les détails de l’enquête restent confidentiels, son avocat, Me Elhadj Diouf, a confirmé à DakarActu que sa cliente comparaîtra de nouveau devant les enquêteurs lundi prochain.

Cette audition s’inscrit dans une série d’investigations menées par la Dic pour faire la lumière sur les allégations portées contre Dieguy Diop Fall. Si l’issue de l’enquête reste incertaine pour l’instant, cette affaire met en lumière les défis de la transparence et de la bonne gouvernance dans les structures publiques.

L’opinion publique reste divisée, certains dénonçant une cabale politique, tandis que d’autres attendent que la justice fasse toute la lumière sur cette affaire. La suite de l’enquête, notamment l’audition prévue lundi, sera suivie de près par les observateurs.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°286 – du 02/10/2024

🔴 ARRESTATION DES VOIX DISSIDENTES AVANT LES LÉGISLATIVES : À QUI LE TOUR ?
🔴 RÉACTION NÉGATIVE DU MARCHÉ DES EUROBONDS APRÈS LA SORTIE DU GOUVERNEMENT : CHEIKH DIBA ÉNONCE DES MESURES POUR RÉTABLIR LA CONFIANCE DES PARTENAIRES

🔴 PROVISOIREMENT PREMIER PUIS DEUXIÈME DE LA LIGUE DES CHAMPIONS : FOLLE SOIRÉE POUR LE STADE BRESTOIS !
🔴 MODOU LÔ VS SITEU : REUG REUG ENCENSE LE « TARKINDA » : « IL M’A DIT QU’IL DEVIENDRA ROI DES ARÈNES »

Cheikh Yérim Seck placé en garde à vue : une enquête de la Division spéciale de Cybersécurité

L’ancien journaliste de Jeune Afrique, Cheikh Yérim Seck, a été placé en garde à vue ce soir dans les locaux de la Division spéciale de Cybersécurité. Selon des informations exclusives obtenues par Seneweb, son arrestation survient suite à un interrogatoire mené par les autorités compétentes.

Les raisons précises de cette garde à vue n’ont pas encore été révélées, mais il est probable que les allégations portent sur des infractions liées à la cybersécurité, un domaine qui suscite de plus en plus d’attention dans le contexte actuel du Sénégal. Le procureur a ordonné son arrestation après l’interrogatoire, indiquant une volonté de mener une enquête approfondie sur les circonstances entourant son cas.

Cheikh Yérim Seck, qui a fait ses preuves en tant que journaliste, est connu pour ses analyses incisives et ses commentaires sur la situation politique et sociale du pays. Sa garde à vue soulève des inquiétudes parmi ses collègues et les défenseurs des droits de l’homme, qui craignent que cette action ne soit perçue comme une tentative de répression à l’encontre des voix critiques.

Il est prévu que Cheikh Yérim Seck soit déféré au parquet demain, sauf changement de programme. Cette affaire attire déjà l’attention des médias et du public, alors que beaucoup attendent de voir comment elle évoluera dans les jours à venir.

La coalition Sàmm sa Kàddu réagit aux convocations judiciaires : Un appel à la résistance face aux manœuvres du régime

La coalition Sàmm sa Kàddu a récemment émis un communiqué exprimant sa ferme opposition aux convocations judiciaires visant son président, Bougane Guèye Dany, par la Division de la cybercriminalité. Cet acte, selon la coalition, est perçu comme une manœuvre politique visant à déstabiliser leur mouvement à l’approche des élections législatives prévues.

Dans son communiqué, la coalition dénonce ce qu’elle considère comme une provocation manifeste et une atteinte à la démocratie. Elle souligne que ces actions ne sont pas seulement dirigées contre un individu, mais qu’elles visent l’ensemble des membres de Sàmm sa Kàddu, cherchant à intimider et à réduire au silence les voix dissidentes dans le pays.

Les leaders de la coalition appellent à une vigilance accrue de l’opinion publique, tant nationale qu’internationale, concernant les menaces que représente le régime d’Ousmane Sonko et de Diomaye Faye pour les libertés fondamentales des citoyens sénégalais. La coalition rappelle que la démocratie doit être défendue et que les tentatives d’intimidation ne feront que renforcer leur détermination à lutter pour des élections transparentes et justes.

En appelant à l’unité et à la résistance, la coalition Sàmm sa Kàddu s’engage à mobiliser les citoyens pour préserver les valeurs démocratiques au Sénégal. La déclaration se termine par un appel à tous les Sénégalais à se rassembler pour défendre leurs droits et à ne pas céder face à la répression.

Ainsi, Sàmm sa Kàddu se positionne fermement comme un acteur clé de la lutte pour la démocratie, prête à résister à toute tentative de museler l’opposition.

Le CNP et la CNES s’engagent pour une réunification historique des organisations patronales

Mardi à Dakar, le Conseil national du patronat (CNP) et la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) ont signé un protocole d’accord en vue de leur réunification, une démarche qui pourrait transformer le paysage économique du Sénégal. Cet accord a été perçu comme un signal fort de coopération entre les deux entités, qui représentent une grande partie du secteur privé sénégalais.

Lors de la cérémonie de signature, le président du CNP, Baïdy Agne, a souligné l’importance de cette initiative en affirmant : « Nous avons les mêmes préoccupations. » Il a également ajouté que la réunification des deux organisations permettra d’ »augmenter nos capacités de production, de représentation et de défense de nos intérêts ». Cela souligne la volonté des deux entités de créer un front uni pour faire face aux défis économiques actuels.

Adama Lam, président de la CNES, a également exprimé son enthousiasme en déclarant que l’union « fait la force », une phrase qui résume bien l’esprit de coopération qui animera cette nouvelle entité. Lam a précisé que l’unification était une réponse attendue par le pays, soulignant l’importance de cette démarche pour les entreprises sénégalaises.

Un comité a été formé pour étudier toutes les questions relatives à cette réunification, y compris le choix du nom de la nouvelle organisation. Agne a également mentionné que le Mouvement des entreprises du Sénégal, dirigé par Mbagnick Diop, a été invité à participer à cette initiative. « Nous avons discuté aussi avec Mbagnick Diop, qui est dans de bonnes dispositions pour se joindre à cette démarche », a-t-il déclaré.

Cette réunification des organisations patronales est d’autant plus pertinente dans le contexte économique actuel, où le secteur privé doit faire face à de nombreux défis. En unissant leurs forces, le CNP et la CNES espèrent créer une synergie qui profitera à l’ensemble du secteur, tout en renforçant la représentation des entreprises au niveau national.

La fusion des deux entités est perçue comme un acte de responsabilité envers l’économie sénégalaise, et les acteurs économiques attendent avec impatience les retombées positives que cette collaboration pourrait engendrer. Cette nouvelle dynamique pourrait permettre d’aborder plus efficacement les enjeux auxquels sont confrontées les entreprises sénégalaises, tout en contribuant à leur développement et à la croissance économique du pays.

Bougane Guèye Dany accuse le Premier ministre d’instrumentaliser la justice pour des fins politiques

Bougane Guèye Dany, président du mouvement Gueum Sa Bopp et patron du Groupe D-Média, se trouve au cœur d’une nouvelle polémique politique. Recherché par la police, il a pris la parole pour dénoncer ce qu’il considère comme une instrumentalisation de la justice par le Premier ministre afin d’éliminer ses adversaires politiques.

Dans une vidéo partagée avec Seneweb, Bougane Guèye Dany affirme n’avoir jamais cherché à échapper à la police. « Les policiers sont venus à mon domicile et dans mes lieux de travail pour me remettre une convocation. Mais je ne vais jamais chercher de bouclier auprès de la jeunesse pour ne pas déférer à la convocation. Je ne suis pas un poltron comme Ousmane Sonko », déclare-t-il avec fermeté, marquant ainsi une nette différence avec l’opposant politique Ousmane Sonko, souvent critiqué pour son attitude face aux convocations judiciaires.

Bougane Guèye Dany a souligné qu’il respecterait la convocation des autorités dès sa réception, mais il n’a pas manqué d’accuser le Premier ministre de chercher à l’éliminer politiquement par le biais de la justice. « Il peut utiliser la police et la gendarmerie pour me mettre en prison. Mais il faut qu’il se salisse les mains pour m’éliminer », ajoute-t-il, défiant ainsi l’autorité politique.

Dans cette même déclaration, le président de Gueum Sa Bopp s’en est également pris à Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, qu’il accuse de comploter pour éliminer un autre opposant de taille, Barthélemy Dias. Cette prise de position ravive les tensions déjà vives sur la scène politique sénégalaise, où les rivalités internes et les manœuvres judiciaires semblent de plus en plus courantes.

Bougane Guèye Dany, par son discours frontal, se place une nouvelle fois comme un acteur clé de la vie politique du pays, prêt à affronter les autorités et à dénoncer ce qu’il perçoit comme une tentative de muselage des voix discordantes.

Bougane Guéye défie Ousmane Sonko : « Je n’ai jamais fui, il faut que tu te salisses les mains pour m’éliminer »

Bougane Guéye Dany, président de Gueum Sa Bopp, n’a pas mâché ses mots en s’adressant au Premier ministre Ousmane Sonko, le qualifiant d’instrumentaliser la justice pour se débarrasser de ses adversaires politiques. Dans une récente déclaration, Bougane a fermement nié avoir fui les autorités, alors qu’il est actuellement recherché par la police.

Dans une vidéo diffusée sur Seneweb, Bougane Guéye a expliqué que des policiers se sont rendus à son domicile et sur ses lieux de travail pour lui remettre une convocation. Toutefois, il a précisé qu’il ne cherchera pas à se cacher derrière la jeunesse pour éviter de répondre à l’invitation des forces de l’ordre. “Je ne suis pas un poltron comme Ousmane Sonko. Il peut utiliser la police et la gendarmerie pour me mettre en prison. Mais il faut qu’il se salisse les mains pour m’éliminer”, a-t-il déclaré avec assurance.

Bougane a également affirmé son intention de déférer à la convocation de la police dès qu’il la recevra. En outre, il a accusé Sonko de vouloir éliminer Barthélemy Dias, un autre adversaire politique, renforçant ainsi ses accusations contre le Premier ministre sur l’utilisation abusive de la justice.

Ces déclarations viennent dans un contexte tendu, où les rivalités politiques au Sénégal sont exacerbées, et la situation de Bougane Guéye semble attiser les tensions entre les différentes factions. Le président de Gueum Sa Bopp se positionne ainsi comme un défenseur de la justice et de l’intégrité politique, tout en prévenant que les méthodes employées par Sonko ne sont pas sans conséquences.

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Intention de baisse des salaires des fonctionnaires : le gouvernement dément les rumeurs et clarifie sa position

Le Gouvernement sénégalais a formellement démenti les allégations concernant une prétendue intention de réduire les salaires et pensions des agents de la Fonction publique. Ces rumeurs ont été véhiculées par un document émanant du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), suscitant une vive réaction au sein de l’opinion publique.

Le document en question, daté du 27 septembre 2024, reprenait des extraits de discours du Président de la République et du Premier ministre concernant la nécessité de rationaliser les dépenses publiques, notamment pour maîtriser la croissance de la masse salariale et la complexité du système de rémunération de la Fonction publique. Ces propos, selon le Gouvernement, ont été sortis de leur contexte et ne reflètent en aucun cas une volonté de réduire les salaires ou les pensions des fonctionnaires.

Amadou Moustapha Ndjekk Sarre, Porte-parole du Gouvernement, a fermement rejeté ces accusations et les a qualifiées de « mensongères et dénuées de tout fondement ». Il a dénoncé une campagne de désinformation orchestrée pour semer la confusion à des fins politiques.

Dans un communiqué officiel, le Gouvernement a mis en garde contre la diffusion d’informations non vérifiées et a souligné l’importance de la responsabilité dans le débat public. Il a rappelé que l’État est résolu à garantir une gestion transparente et rigoureuse des finances publiques tout en assurant la protection des droits des agents de l’État.

Ce démenti vise à apaiser les inquiétudes des fonctionnaires et de l’opinion publique, en réaffirmant que ni les salaires ni les pensions ne seront affectés par les réformes en cours. Le Gouvernement a également assuré que des mesures seront prises pour renforcer la transparence et éviter toute tentative de manipulation de l’information.

Amadou Moustapha Ndjekk Sarre a conclu en réitérant l’engagement du Gouvernement à maintenir la stabilité financière du pays tout en préservant le bien-être de ses citoyens et la crédibilité des institutions publiques.

Tambacounda : L’Inspection d’académie alerte sur un déficit critique de 45 355 table-bancs

Lors d’un Conseil Régional de Développement (CRD) organisé à Tambacounda, l’inspecteur d’académie, Babacar Diack, a révélé un déficit alarmant de 45 355 table-bancs dans les écoles de la région. Ce manque touche les quatre départements de Tambacounda, affectant gravement la qualité de l’enseignement à l’approche de la rentrée scolaire 2024-2025.

Le rapport présenté lors de la réunion, présidée par le gouverneur Guedj Diouf, montre que ce sont les écoles primaires qui sont les plus touchées avec un besoin de 24 273 table-bancs. Le niveau moyen nécessite 10 068 unités supplémentaires, tandis que le secondaire en requiert 10 014.

Cette situation s’explique par l’augmentation des abris provisoires, la détérioration du mobilier scolaire existant et le retard dans l’équipement des nouvelles salles de classe. Babacar Diack a insisté sur l’urgence d’agir pour éviter que les élèves ne soient privés de conditions d’apprentissage adéquates. « Ce déficit en table-bancs a un impact direct sur la qualité de l’enseignement et les résultats scolaires. Il est impératif que des solutions rapides soient trouvées », a-t-il déclaré.

Le gouverneur Guedj Diouf a salué les efforts du Programme de Remplacement des Abris Provisoires (PRORAP) pour réduire le nombre de structures temporaires, mais a reconnu que le manque de mobilier reste un obstacle majeur à l’amélioration des conditions d’apprentissage. Il a promis de collaborer avec les collectivités territoriales et les services de l’État pour récupérer et réparer un maximum de table-bancs endommagés. « Nous devons agir rapidement pour garantir que chaque élève ait accès à un environnement d’apprentissage approprié », a-t-il souligné.

Cette situation critique appelle une mobilisation urgente des autorités et des partenaires pour répondre aux besoins des établissements scolaires de Tambacounda et assurer une rentrée dans de bonnes conditions.

Montée des eaux du fleuve à Matam : Cheikh Tidiane Dieye promet soutien et solidarité aux familles sinistrées

Près de 100 familles ont été recensées parmi les sinistrés dans la région de Matam, à la suite de la montée des eaux du fleuve Sénégal. Face à cette situation préoccupante, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dieye, s’est rendu sur le terrain, notamment à Lobaly, pour exprimer son soutien et évaluer les besoins immédiats des populations touchées.

Lors de sa visite, le ministre a souligné que bien que les crues du fleuve soient des phénomènes naturels récurrents, une solidarité nationale est essentielle pour venir en aide aux familles affectées par les inondations.

« Je me suis déplacé aujourd’hui dans les départements de Matam et de Kanel, gravement touchés par les crues du fleuve. Ces inondations ont causé des dégâts majeurs et ont forcé de nombreuses familles à quitter leurs foyers », a-t-il déclaré. Il a également transmis le message de soutien du Président de la République et de l’ensemble du gouvernement à ces populations en détresse.

Le ministre, accompagné des autorités locales, a pu constater les conditions précaires dans lesquelles les familles déplacées survivent, tout en saluant la solidarité des communautés locales qui ont accueilli les sinistrés dans leurs foyers. Il a aussi remercié les forces armées, les sapeurs-pompiers, et les autres intervenants pour leur mobilisation rapide.

Les populations de la région ont exprimé le besoin urgent d’une digue de protection pour prévenir de futures inondations. En réponse, Cheikh Tidiane Dieye a annoncé que des mesures d’urgence ont été mises en place, notamment la distribution de matériel et de denrées alimentaires pour répondre aux besoins immédiats des familles.

Le ministre a promis que l’État suivra de près l’évolution de la situation et continuera à mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les populations affectées par cette catastrophe naturelle.

Cette visite illustre l’engagement du gouvernement sénégalais à apporter une réponse rapide et efficace en cas de crise, tout en renforçant la résilience des populations riveraines face aux risques climatiques.

Drame à Mbacké : Un camion fou fauche deux personnes en pleine ville

Un tragique accident s’est produit ce mardi soir aux alentours de 18 h 30 dans la ville de Mbacké, près des locaux de Walfadjri. Un camion hors de contrôle a percuté un mototaxi Jakarta, tuant sur le coup ses deux occupants, le conducteur et une jeune fille.

Le conducteur de la moto est décédé immédiatement après l’impact, tandis que la jeune fille, grièvement blessée, a succombé à ses blessures peu de temps après avoir lutté pour sa vie. Les sapeurs-pompiers, dépêchés sur les lieux, ont pris en charge les deux corps pour les évacuer.

Selon les témoins sur place, le conducteur du camion aurait tenté de fuir après l’accident. Cependant, grâce à la rapidité des témoins et l’intervention des autres conducteurs de Jakarta, la tentative d’évasion a été stoppée.

Les circonstances exactes de l’accident restent à déterminer, et une enquête sera probablement ouverte pour faire la lumière sur cet incident tragique qui endeuille la ville de Mbacké.

La souffrance silencieuse des contractuels de l’administration sénégalaise : Un appel à la régularisation (Par le CIAAS)

Le Collectif Interministériel des Agents de l’Administration Sénégalaise (CIAAS) exprime sa profonde inquiétude quant à la situation des contractuels au sein de l’administration sénégalaise. Ces travailleurs, essentiels au fonctionnement quotidien des institutions publiques, sont souvent marginalisés et ignorés malgré leur rôle crucial dans la continuité du service public.

Ces contractuels, employés à des conditions souvent précaires, vivent dans l’incertitude permanente. La majorité d’entre eux sont engagés sous des contrats à durée déterminée (CDD) renouvelables chaque année, sans garantie de stabilité à long terme. Nombre d’entre eux, en dépit de leur ancienneté, n’ont ni droit aux heures supplémentaires, ni assurance maladie, ni prise en charge médicale.

Une des principales difficultés rencontrées par ces travailleurs est liée aux programmes et projets sur lesquels reposent leurs contrats. Souvent non sécurisés et sans arrêtés de création, ces projets rendent la situation des contractuels encore plus fragile. Pire encore, bien que des retenues à la source soient effectuées sur leurs salaires, certains employeurs ne cotisent pas à l’IPRESS, privant ainsi les contractuels de la possibilité de bénéficier d’une pension à la retraite.

La précarité de ces contrats, conjuguée à l’absence d’un plan de carrière ou d’opportunités d’avancement, place les contractuels dans une position extrêmement vulnérable. Ces hommes et femmes, nombreux à être des chefs de famille, se retrouvent dans une situation où, après des années de service, ils n’ont aucune sécurité pour leur avenir.

Dans le contexte économique actuel, marqué par une hausse du coût de la vie et un chômage inquiétant, le CIAAS estime qu’il est crucial que le gouvernement sénégalais prenne des mesures pour régulariser ces contractuels dans la fonction publique. Leur intégration ne serait pas seulement une question de justice sociale, mais également un investissement pour le développement durable du pays. En leur offrant des emplois stables, l’État renforcerait leur confiance et enverrait un signal fort de son engagement envers le bien-être de tous les citoyens.

Le collectif appelle donc le gouvernement à engager un dialogue sérieux avec les représentants des agents contractuels et à élaborer une stratégie claire pour leur intégration dans la fonction publique. Cette démarche contribuerait non seulement à la cohésion sociale, mais aussi au développement économique du Sénégal.

En conclusion, le CIAAS exhorte les autorités à agir rapidement pour garantir aux contractuels un avenir professionnel stable et digne. Leur contribution à l’administration est indéniable, et il est temps que leurs droits soient reconnus et protégés.

Arrestations au Sénégal : La société civile s’indigne et appelle à la libération de Kader Dia

Ces derniers jours, le Sénégal est le théâtre d’une série d’arrestations qui suscitent de vives réactions au sein de la société civile. Parmi les voix qui se sont élevées, celle d’Alioune Tine, fondateur de l’Afrika Jom Center et défenseur des droits de l’homme, a particulièrement marqué les esprits.

Dans une publication sur le réseau social X, Alioune Tine a dénoncé l’arrestation de Kader Dia, chroniqueur à la Sen TV, arrêt jugé abusif par le militant. « Kader Dia, journaliste à la Sen TV, ne peut pas être arrêté ou emprisonné pour une chronique. Cela se règle par un démenti », a-t-il affirmé. Pour lui, l’emprisonnement d’un journaliste pour l’exercice de son métier constitue une atteinte grave à la liberté de presse, un droit fondamental dans toute société démocratique.

Alioune Tine a également rappelé les précédentes arrestations de membres du parti d’opposition Pastef sous le régime de Macky Sall, soulignant que ce type de dérive judiciaire porte atteinte aux droits humains et aux libertés publiques. Selon lui, de telles pratiques ne doivent pas se répéter sous la nouvelle administration.

Le fondateur de l’Afrika Jom Center a exhorté les autorités en place à libérer immédiatement Kader Dia afin qu’il puisse reprendre son travail. Il a rappelé que la liberté d’expression et la liberté de presse sont des acquis démocratiques qu’il faut protéger avec rigueur, au risque de compromettre la stabilité et la justice sociale dans le pays.

La société civile, mobilisée face à ces atteintes, ne compte pas rester silencieuse. Elle entend jouer pleinement son rôle de défenseur des droits et des libertés humaines, dans un contexte de plus en plus tendu sur le plan politique et social. L’arrestation de Kader Dia pourrait bien devenir un symbole d’une lutte plus large pour la protection des droits fondamentaux au Sénégal.

Le Sénégal face aux défis de la gouvernance financière : les engagements du ministre des Finances

Dans un contexte marqué par des interrogations croissantes sur la gestion des finances publiques, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, s’est exprimé lors de la revue annuelle des projets financés par la Banque mondiale au Sénégal. Cette intervention fait suite à la récente communication du gouvernement sur l’état des finances publiques, et vise à clarifier la position de l’exécutif concernant les défis actuels et les perspectives pour l’avenir.

Cheikh Diba a salué l’engagement du gouvernement pour une gestion rigoureuse, transparente et efficiente des finances publiques. Cependant, il n’a pas hésité à reconnaître certaines « insuffisances notoires » dans la gouvernance budgétaire et financière. Selon le ministre, ces failles doivent être corrigées par des « mesures vigoureuses », avec pour objectif d’optimiser l’utilisation des fonds publics.

La situation est d’autant plus préoccupante que les marchés financiers, notamment ceux des euro-obligations, ont réagi négativement à la récente sortie du gouvernement. Cette situation délicate nécessite des efforts soutenus pour rassurer les partenaires financiers du Sénégal. « Une communication transparente et responsable sera engagée pour préserver la confiance des partenaires et des marchés financiers », a affirmé le ministre, témoignant ainsi de la volonté du gouvernement de restaurer la crédibilité du pays sur la scène internationale.

Le ministre a également évoqué les attentes concernant les observations à venir de la Cour des Comptes. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à renforcer la gouvernance financière du pays, en particulier en matière de gestion de la dette, du budget et de la trésorerie de l’État. « Le gouvernement réaffirme, sans équivoque, sa volonté d’améliorer la gouvernance financière et de renforcer l’intégrité du cadre de gestion », a-t-il déclaré, insistant sur la mise en œuvre d’actions concrètes pour éviter que de telles insuffisances ne se reproduisent à l’avenir.

En somme, alors que le Sénégal traverse une période de turbulences financières, le gouvernement, sous l’égide du ministère des Finances, se veut rassurant quant à sa capacité à redresser la barre. Il mise sur des réformes structurelles et une communication ouverte pour restaurer la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux, tout en s’engageant à une gestion plus transparente et efficiente des ressources publiques.

Bougane Gueye Dany dénonce un climat de répression : « Ceux qui s’opposent à Sonko sont traqués »

Le président du mouvement Guem Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, s’est exprimé de manière véhémente sur la situation politique actuelle au Sénégal. Réagissant aux récentes convocations de Cheikh Yerim Seck, Diegui Diop et Kader de Sen TV, il regrette un climat de répression qui, selon lui, touche principalement ceux qui s’opposent à Ousmane Sonko. Dans un contexte où la liberté d’expression semble de plus en plus menacée, Bougane Gueye Dany s’inquiète d’une dérive autoritaire.

Les convocations de figures médiatiques telles que Cheikh Yerim Seck, Diegui Diop et Kader de la chaîne Sen TV ont suscité de vives réactions dans l’opinion publique. Pour Bougane Gueye Dany, ces convocations ne sont pas anodines. Selon lui, elles viseraient à faire taire toute opposition à Ousmane Sonko, leader politique controversé.

Dans ses propos, Bougane affirme : « On ne peut parler de liberté d’expression au Sénégal depuis l’arrivée de Sonko ‘au pouvoir’ car l’expression ne garantit plus la liberté. » Une déclaration forte qui traduit son malaise face à ce qu’il perçoit comme une instrumentalisation de la justice.

Le leader de Guem Sa Bopp ne mâche pas ses mots lorsqu’il aborde la question de l’indépendance de la justice. Il fustige ce qu’il qualifie de justice « au service d’un parti politique ou d’un homme ». Selon lui, les « menteurs » jouissent d’une certaine impunité, tandis que ceux qui osent s’opposer « passent à la trappe ». Cette situation, d’après lui, est un indicateur d’une dictature naissante, portée par le duo Diomaye-Sonko.

Les inquiétudes de Bougane ne s’arrêtent pas à la situation des autres. En effet, une publication de Madiambal Diagne, journaliste et patron du groupe Avenir Communication, a récemment fait état d’une supposée recherche de Bougane Gueye Dany par la police. Selon cette source, des agents de la division de la cybercriminalité se seraient rendus à son bureau ce matin. Cependant, malgré nos tentatives, nous n’avons pu obtenir de confirmation ou de détails supplémentaires de la part du principal intéressé.

Dans ce climat tendu, Bougane Gueye Dany appelle à la vigilance et à la défense des libertés fondamentales au Sénégal. Il met en garde contre une dérive autoritaire qui pourrait, selon lui, s’installer durablement dans le pays. Pour l’heure, la question demeure : jusqu’où ira cette répression présumée et quels en seront les impacts sur la liberté d’expression et l’avenir politique du Sénégal ?

Richard-Toll : Un sapeur-pompier décède dans un accident de la route

Un sapeur-pompier a tragiquement perdu la vie dans un accident de la circulation, survenu dans la nuit de lundi à mardi à Richard-Toll. Selon une source sécuritaire citée par l’APS, l’accident impliquait une collision entre la moto de la victime et une charrette.

La victime, en service au centre d’incendie et de secours de Richard-Toll, a succombé à ses blessures peu après avoir été évacuée à l’hôpital de Gaya 1.

Trois autres personnes ont également été blessées lors de ce choc, qui s’est produit à l’entrée de la ville. Le sapeur-pompier revenait de Ndiathène, une commune située dans l’arrondissement de Ndiaye, lorsqu’il a été impliqué dans cet accident.

Situation économique du pays : Cheikh Diba, ministre des Finances rompt le silence

Après une attente prolongée, et suite aux propos du Premier ministre Ousmane Sonko sur l’état de l’économie du pays, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, s’est enfin exprimé sur la situation des finances publiques. Lors d’une revue du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale, il a fait un point détaillé sur les réalités financières actuelles du Sénégal.

Le ministre a tenu à souligner l’importance du rapport d’audit qui, selon lui, reflète un engagement ferme du gouvernement pour une gestion rigoureuse et transparente des deniers publics. « La production de ce rapport d’audit témoigne, si besoin en était, de notre ferme engagement envers une gestion rigoureuse, transparente et efficiente des finances publiques. Pour rappel, le Sénégal est l’un des premiers pays de l’UEMOA à avoir sacrifié à cette exigence du code de transparence, » a-t-il déclaré sur les ondes de la RFM.

Cheikh Diba a également reconnu l’existence de faiblesses notables dans la gestion des finances publiques, pointées par le rapport d’audit. Toutefois, il a promis des réformes pour corriger ces insuffisances et améliorer la gouvernance financière. Le ministre a insisté sur le fait que le gouvernement est déterminé à renforcer l’intégrité du cadre de gestion du budget et de la dette pour éviter que de telles situations ne se reproduisent.

Le ministre a assuré que des mesures concrètes seront prises pour garantir la transparence dans les marchés publics et a affirmé que le gouvernement travaille activement à regagner la confiance des partenaires financiers du pays. Il a conclu en promettant une communication plus transparente pour rassurer aussi bien les Sénégalais que les investisseurs.

Bougane Guéye recherché par la police : la division de la cybercriminalité à ses trousses

Ce matin, un développement inattendu s’est produit autour de Bougane Guéye Dany, président de la coalition Gueum Sa Bopp. Des agents de la division de la cybercriminalité se sont rendus à son bureau pour tenter de l’interpeller. Jusqu’à présent, les raisons de cette intervention demeurent floues, et aucune information officielle n’a encore été fournie sur les motifs de cette chasse à l’homme.

Bougane Guéye, une figure bien connue du paysage médiatique et politique sénégalais, fait l’objet de cette recherche sans qu’on ne sache encore précisément ce qui lui est reproché. L’absence d’une déclaration formelle de la part des autorités entretient le mystère sur la situation.

Il reste à voir si une déclaration officielle viendra clarifier les faits ou si l’affaire évoluera dans les prochains jours. Pour l’instant, Gueum Sa Bopp et les proches de Bougane Guéye attendent avec inquiétude d’en savoir plus sur cette intervention policière.

Cheikh Yerim Seck convoqué par la Brigade de la cybercriminalité

Ce mardi 1er octobre 2024, Cheikh Yerim Seck, journaliste et analyste politique, est convoqué à 15 heures par la Brigade de la Police spécialisée dans la cybercriminalité. Les raisons exactes de cette convocation demeurent floues, mais elle pourrait être liée à des infractions présumées au Code de la cybercriminalité sénégalais. Yerim Seck, connu pour ses prises de position tranchées et ses révélations souvent controversées, a déjà été impliqué dans des affaires judiciaires similaires.

Cette convocation suscite des réactions contrastées : certains y voient une tentative d’entrave à la liberté de la presse, tandis que d’autres appellent à une régulation stricte de l’espace numérique pour éviter les dérives.

Cheikh Yérim Seck convoqué par la Brigade de la Cybercriminalité ce mardi

Le journaliste sénégalais Cheikh Yérim Seck a été convoqué ce mardi 1er octobre 2024 à 15 heures par la Brigade de la Police spécialisée en cybercriminalité. Cette convocation intervient dans un contexte où les autorités surveillent de plus en plus les activités en ligne et les pratiques médiatiques sur Internet.

C’est son confrère, Madiambal Diagne, qui a annoncé la nouvelle via un communiqué : « Notre ami Cheikh Yérim Seck est convoqué pour aujourd’hui 1er octobre 2024 à 15 h par la Brigade de la Police en charge de la cybercriminalité. Nous lui apportons notre soutien et restons vigilants. » Cette déclaration exprime le soutien de la communauté journalistique envers Seck, tout en mettant en avant une certaine inquiétude face à la convocation.

Cheikh Yérim Seck est connu pour son franc-parler et ses enquêtes incisives, ce qui lui a valu à plusieurs reprises d’être au cœur de controverses. Il n’est pas rare que ses prises de position attirent l’attention des autorités, notamment dans le cadre des affaires sensibles.

Pour l’heure, les motifs exacts de sa convocation n’ont pas encore été dévoilés, mais l’affaire sera suivie de près par l’opinion publique et les professionnels des médias, préoccupés par les questions de liberté de presse et de protection des journalistes.

Ce nouvel épisode relance le débat sur l’impact de la cybercriminalité et les dérives potentielles liées à la surveillance des journalistes sur Internet. Les prochaines heures permettront sans doute d’en savoir davantage sur la nature des accusations, s’il y en a, portées contre Cheikh Yérim Seck.

La situation de ce dernier rappelle que l’exercice du journalisme dans le monde numérique, tout en étant porteur de promesses, demeure semé d’embûches pour ceux qui choisissent de donner la parole aux sans-voix et de dénoncer certaines pratiques.

CRISE DANS LE SECTEUR DES PÊCHES : RISQUE DE CHÔMAGE À GRANDE ÉCHELLE , PLUS DE 1200 EMPLOIS DIRECTS MENACÉS

Au port de Dakar , ils sont visibles en dizaines, filets pliés , moteurs éteints. Un décors pas comme les autres. En effet, les navires de pêche avec la licence d’emersale profonde sont à quai depuis un certain temps.
La cause de cet arrêt d’activité n’est rien d’autre qu’une situation très difficile que ces armateurs rencontrent au quotidien face aux nouvelles mesures prisent par les autorités de la DPSP, comprenez par là , la direction de la Protection et de la surveillance des Pêches.

En effet, ces navires en majorité sont détenteurs de la licence de pêche d’emersale profonde. Pour faire simple, il s’agit d’une licence qui confère aux chalutiers crevettiers ciblant les crevettes profondes, aux chalutiers poissonniers et aux palangriers de fond ciblant les merlus et aux caseyeurs ciblant le crabe rouge profond, le droit de pêcher au delà de 35Miles nautiques soit environs à 65 km de nos côtes. Ces professionnels de la pêche sont aujourd’hui confrontés à une grande difficulté à trouver du poisson.
Cette raréfaction de cette ressource dans ces zones de pêche entraînent tres souvent un débordement de ces navires vers des zones non autorisées, ce qui constitue une infraction , passible d’une sanction pécuniaire édictée par les services de la DPSP.

Des amendes et pénalités qu’il était auparavant possible de payer par moratoire, chose qui n’est plus acceptée par la DPSP qui , au-delà du fait d’exiger un paiement global , impose également la présentation de chèques certifiés.
Une situation qui a fini par gangrèner les activités et hanter le sommeil des armateurs qui , préfèrent tout simplement amarrer leurs bateaux et envoyer leurs employés en chomage technique.
Une véritable bombe à retardement qui , si rien n’est fait, pourrait à long terme découler sur une augmentation drastique et à grande échelle du taux de chômage, d’autant plus qu’ils sont des centaines de jeunes à gagner leur vie abord de ces navires (environ plus de 1200 personnes réparties entre ,marins, dockers, pointeurs et chauffeurs)

Ces bateaux de pêche, pourtant appartenant à des Sénégalais même si en collaboration avec des étrangers ne demandent qu’un allègement du mode de paiement des amendes en cas d’infraction constaté, c’est à dire le retour du paiement par moratoire.

Approché au mole 10 et interpellé sur la question, un des plus anciens et expérimentés armateurs sénégalais n’a pas manqué de manifester ses inquiétudes. Il est dans la même situation que ces camarades. Sous le couvert de l’anonymat il donne sa recette pour faire face à cette situation : 《 Ce qu’il faut plutôt faire, c’est organiser des états généraux des Pêches afin de redéfinir la délimitation des zones de pêche et corriger les injustices qui subsistent dans le secteur depuis le régime de Maître Abdoulaye Wade à l’époque où feu Djibo Leity Cas était Ministre des pêches 》 a t-il fait savoir .
Une déclaration qui, nous espérons, sera prise avec beaucoup de précaution par les autorités pour ne pas dire le nouveau régime en place qui dit vouloir axer sa gouvernance sur le triptyque 《jub-jubal-Jubbanty 》

Ibrahima khalil Dieng

Moussa Bala Fofana : Une Vision Forte pour l’Urbanisme et la Modernisation du Sénégal

Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme, de l’Aménagement des Territoires et des Collectivités Territoriales, a pris la parole lors d’une émission spéciale diffusée sur la chaîne T3B. Au cours de cet échange, il a détaillé les actions et initiatives prises par son ministère pour relever les défis auxquels le Sénégal fait face dans le domaine de l’urbanisme et de la décentralisation, tout en abordant des questions d’ordre économique et politique.

Un des points majeurs abordés par le ministre est la grève des collectivités locales qui perturbe la vie quotidienne des citoyens. Moussa Bala Fofana a réaffirmé l’engagement du gouvernement à résoudre cette crise en favorisant un dialogue constructif avec les syndicats. « Les syndicats sont nos partenaires, et nous travaillons avec eux pour rétablir un dialogue constructif », a-t-il déclaré, soulignant ainsi la volonté du gouvernement de trouver une solution durable. Il a aussi critiqué les promesses irréalistes faites par le régime précédent, qu’il tient pour responsables de la dégradation actuelle.

Le ministre a ensuite mis en lumière les progrès réalisés dans la digitalisation des services publics. Depuis son arrivée au gouvernement, plus de 20 millions de documents d’état civil ont été dématérialisés, simplifiant ainsi l’accès des citoyens à ces documents administratifs essentiels. Ce chantier de modernisation a bénéficié d’un partenariat stratégique avec le Programme National pour le Développement Local (PNDL) et le Ministère de l’Économie Numérique, démontrant ainsi la volonté de son département de s’appuyer sur l’innovation pour améliorer les services publics.

En matière de décentralisation, le ministre a évoqué l’Acte 3, un cadre de réorganisation territoriale, qui a fait l’objet de critiques pour son manque d’adéquation avec les réalités locales, notamment en ce qui concerne la fiscalité et le financement. Moussa Bala Fofana a assuré que des ajustements sont en cours afin d’intégrer ces aspects cruciaux, et que des initiatives de développement économique sont actuellement mises en œuvre dans des régions comme la Casamance, où la relance économique est une priorité.

Sur le plan économique, le ministre n’a pas éludé les difficultés actuelles, rappelant que le gouvernement a hérité d’un contexte délicat, avec un taux d’endettement de 83 % et un déficit budgétaire de 10 %. Toutefois, il a insisté sur l’engagement de l’administration du président Ousmane Sonko en faveur de la transparence et de la bonne gouvernance. « Nous jouons la carte de la transparence pour restaurer la confiance, tant au niveau national qu’international », a-t-il affirmé, soulignant l’importance de la responsabilité dans la gestion publique.

En vue des prochaines élections législatives, Moussa Bala Fofana s’est montré confiant quant à la poursuite du soutien populaire au parti PASTEF, qui avait remporté 54 % des suffrages lors des précédentes élections. Le ministre a spécifiquement mentionné la région de Diourbel, où il compte mobiliser les forces locales pour garantir une victoire significative.

Le parcours de Moussa Bala Fofana témoigne d’un engagement clair pour la modernisation et la bonne gestion du territoire sénégalais. Sous sa direction, des réformes clés sont mises en œuvre pour rendre l’administration plus accessible, tout en soutenant la décentralisation et en encourageant des projets de développement concrets.

Grâce à une vision tournée vers l’avenir, le ministre incarne un leadership déterminé, alliant transparence, dialogue social, et innovation au service des citoyens sénégalais.

Les Agents du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines en Appellent au Président de la République pour la Récupération de leurs Salaires

Dans une situation de grande détresse, des agents du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, suspendus de leurs fonctions par le Directeur de l’Administration Générale et de l’Équipement (DAGE), ont écrit une lettre ouverte au président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Ils souhaitent l’informer de leur situation au sein de ce ministère dirigé par Birame Souleye Diop. En effet, ces 44 agents, dont les activités sont interrompues, affirment ne pas avoir reçu leurs salaires, lesquels seraient retenus par l’administration depuis juin 2024. Dakaractu publie ici l’intégralité de cette lettre ouverte.

Objet : Lettre ouverte au président de la RépubliqueMonsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYESon Excellence,  

C’est avec une grande amertume et un grand regret que nous nous penchons sur ces lignes pour vous exprimer toute notre désolation sur la situation professionnelle et sociale des 44 agents du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines en cessation d’activités le 12 août 2024. 
Votre élection à la tête du pouvoir a suscité beaucoup de lueurs d’espoir aux Sénégalais et aux Africains, particulièrement aux femmes et aux jeunes à la recherche d’emploi et en quête de meilleures conditions de vie. Mais cet espoir semble devenir un leurre pour les 44 (quarante-quatre) agents du ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, mis arbitrairement et unilatéralement en cessation d’activités par le directeur de l’Administration et de la gestion des équipements sur instruction dudit Ministre.  

Cette mesure prise sans concertation, ni dialogue ni préavis est une violation flagrante de notre droit du travail, de nos droits humains et constitutionnels, comme le stipule l’article 25 de la Constitution : « Chacun a le droit de travailler et le droit de prétendre à un emploi. » Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, de son sexe, de ses opinions, de ses choix politiques ou de ses croyances». 

Cette mesure administrative prise par la puissance publique sur d’honnêtes citoyens est inconcevable et inadmissible pour votre gouvernement qui prône le « Jub, Jubbal, Jubbanti ». 

En plus de cette décision, Monsieur le Président, votre administration a confisqué nos salaires des mois de juin, juillet, août, septembre 2024 mais aussi nos fonds communs des mois d’avril, mai, juin, juillet août et septembre 2024. Nous dénombrons pour l’instant 185 jours sans revenus pour subvenir aux besoins de nos familles. Ce qui est inacceptable dans un pays de droit où la justice sociale devrait être la chose la mieux partagée par et pour tous. Nous sommes en train de traverser la pire période des vaches maigres de notre vie en tant que pères, mères et soutiens de familles dignes et travailleurs. Ce suspens auquel nous sommes victimes depuis des mois, des semaines et des jours est pire que la déception extrême (licenciement arbitraire) que nous ne pensons pas être possible dans ces conditions injustes. 

Son Excellence, avec la production du premier baril de pétrole, du gaz et des lingots d’or que l’Etat du Sénégal produit avec succès, vous n’avez pas le droit de faire moins que vos prédécesseurs en matière progrès social. Ce qui entraînerait inévitablement une imminente explosion sociale dont les conséquences peuvent être fatales et insaisissables sous votre magistère. 

Son Excellence, permettez-nous de vous rappeler que nous bénéficions tous de contrats à durée indéterminée en bonne et due forme signés avec le Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines qui gère sous sa tutelle le premier secteur générateur de revenus de plus de 700 milliards francs CFA. Ce départementdoit être impérativement et véritablement le premier ministère de création et de consolidation des emplois déjà acquis et non pas un gouffre d’aggravation du taux de chômage au Sénégal pour des raisons et motifs inconnus. 

Excellence, Monsieur le Président, nous sommes fatigués. Par conséquent, nous sollicitons votre arbitrage en tant que clé de voûte des institutions, gardien de la constitution et personne assermentée à respecter et faire respecter les lois et règlements de ce pays afin de mettre fin à cette situation sociale désastreuse et insupportable qui perdure et détruit tous nos rêves. 

Son Excellence, nous vous prions de bien vouloir instruire au Dage sous-couvert par son ministre de tutelle de rétablir nos droits d’une part et d’autre part de régler toutes les sommes impayées et dues par le Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines aux 44 agents victimes de cette cessation d’activité. 

Enfin, Monsieur le Président de la République, nous osons espérer que nos doléances seront entendues et résolues dans les meilleurs délais en vue de nous permettre de recouvrer notre lustre d’antan. 

Veuillez Recevoir, Son Excellence Monsieur le Président de la République l’expression de nos salutations les plus patriotiques. 

PS: Bientôt c’est la rentrée des classes. 

Collectif des Agents en Cessation d’Activitésdu Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines 
cacamepm@gmail.com

Législatives du 17 novembre : 45 listes déposées auprès de la DGE

La course pour l’Assemblée nationale s’intensifie au Sénégal à l’approche des élections législatives prévues le 17 novembre prochain. Selon des informations rapportées par Le Soleil, la Direction générale des élections (DGE) a reçu 45 listes de candidats pour les 165 sièges en jeu.

Ces dossiers, qui représentent les espoirs de diverses coalitions et partis politiques, seront soumis à un examen minutieux à partir de ce mardi. Ce processus de validation vise à vérifier la conformité des candidatures avant leur officialisation. Les candidatures jugées recevables seront annoncées au plus tard le 7 octobre.

Cependant, les candidatures rejetées ne seront pas définitivement exclues. Les postulants recalés disposeront de 24 heures pour contester la décision devant le Conseil constitutionnel. Ce dernier interviendra pour trancher les litiges et publier la liste définitive des candidats retenus pour la prochaine échéance électorale.

Ce processus marque une étape cruciale dans l’organisation des législatives, où l’enjeu est de taille pour les forces politiques du pays, qui cherchent à remporter une majorité à l’Assemblée nationale.

Bras de fer entre la banque Attijari et Bocar Samba Dièye : une affaire de plusieurs milliards de francs CFA

L’affaire qui oppose la banque Attijari (anciennement CBAO) à l’homme d’affaires Bocar Samba Dièye semble encore loin de trouver une issue. Le différend, qui remonte à plus d’une décennie, concerne des prélèvements d’un montant total de plus de 7,2 milliards de francs CFA sur le compte de l’homme d’affaires. Soutenu par l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif), Bocar Samba Dièye réclame aujourd’hui la restitution de cette somme, qu’il considère indûment ponctionnée.

Famara Ibrahima Cissé, président de l’Acsif, a révélé que ces prélèvements incluent 2,5 milliards pour des frais d’agios, ainsi que 5,6 milliards pour une traite imputée à la solde de l’homme d’affaires. Se basant sur un rapport d’expertise financière, Cissé dénonce la légitimité de ces sommes : « Le rapport est clair et donne raison à Bocar Samba Dièye. Nous attendions que la banque procède à la restitution des fonds, mais depuis 2008, elle multiplie les manœuvres pour éviter cela », affirme-t-il.

L’expert financier ayant examiné cette affaire a en effet recommandé la restitution des montants prélevés. Cependant, selon Famara Ibrahima Cissé, la banque aurait, au lieu de se conformer à ces conclusions, tenté d’obtenir des décisions de justice afin de saisir les biens hypothéqués de Bocar Samba Dièye, incluant notamment sa maison située à Grand-Dakar.

Pour l’Acsif, il est hors de question de baisser les bras. L’association prévoit un plan d’action destiné à faire respecter la décision de justice favorable à Bocar Samba Dièye. « Nous avons adressé des lettres au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ainsi qu’à son Premier ministre, Ousmane Sonko, en joignant le rapport d’expertise. Il est temps que les banques, en particulier la CBAO, cessent de faire souffrir des citoyens honnêtes », a déclaré Cissé, faisant référence aux engagements de transparence et de justice contenus dans le programme Jub Jubal Jubenti.

Cette affaire, qui illustre une méfiance grandissante envers certaines pratiques bancaires, risque d’être suivie de près par l’opinion publique, alors que les autorités sont sollicitées pour intervenir. Les prochains mois seront donc déterminants dans ce bras de fer qui pourrait bien redéfinir les rapports entre les clients et les institutions financières au Sénégal.

Le Sénégal et la Mauritanie renforcent leur coopération énergétique : un partenariat stratégique pour l’Afrique de l’Ouest

Le Sénégal et la Mauritanie ont franchi une nouvelle étape dans leur coopération bilatérale en matière énergétique, en s’engageant dans un partenariat stratégique qui promet d’avoir un impact majeur sur l’ensemble de la région ouest-africaine. Lors du Forum économique Sénégal – Mauritanie (Fesm), tenu récemment, le ministre sénégalais de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a salué cet accord, le qualifiant de « transformateur » pour les économies des deux pays et pour l’Afrique de l’Ouest en général.

Selon Birame Souleye Diop, ce partenariat énergétique repose sur des fondations solides de confiance et de respect mutuel entre le Sénégal et la Mauritanie. « Ce partenariat énergétique, basé sur la confiance et le respect mutuels, représente non seulement une belle opportunité pour nos économies, mais également un levier de transformation pour toute la région », a-t-il affirmé.

L’accord, qui porte sur l’exploitation commune des ressources pétrolières et gazières situées à la frontière entre les deux pays, est vu comme une avancée majeure dans la gestion des richesses naturelles partagées. Ces ressources, notamment situées dans le champ gazier offshore du Grand Tortue Ahmeyim (GTA), ont le potentiel de redéfinir la dynamique économique régionale en stimulant la croissance et en renforçant la sécurité énergétique.

Cette collaboration s’inscrit dans le cadre plus large des relations multilatérales entre les deux pays, notamment au sein de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). L’OMVS, qui regroupe le Sénégal, la Mauritanie, le Mali et la Guinée, a longtemps été un pilier de la coopération régionale dans le domaine de la gestion des ressources naturelles. Le partenariat énergétique entre le Sénégal et la Mauritanie s’inscrit donc dans une continuité de ces relations, mais pourrait avoir des répercussions bien plus importantes, en servant de modèle pour la coopération énergétique à travers l’Afrique de l’Ouest.

Au-delà des bénéfices directs pour les économies sénégalaise et mauritanienne, ce partenariat ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques pour toute la région. L’exploitation commune des ressources pétrolières et gazières pourrait non seulement attirer des investissements étrangers, mais aussi contribuer à la création d’emplois locaux et à l’amélioration des infrastructures.

De plus, en renforçant la coopération énergétique entre les deux pays, le Sénégal et la Mauritanie espèrent également diversifier leurs économies, traditionnellement dominées par l’agriculture et la pêche. Ce partenariat pourrait ainsi devenir un moteur de développement économique pour toute l’Afrique de l’Ouest, en stimulant la croissance dans des secteurs clés tels que l’industrie pétrolière, le gaz naturel et les infrastructures énergétiques.

Alors que l’Afrique de l’Ouest est confrontée à des défis énergétiques majeurs, ce partenariat entre le Sénégal et la Mauritanie pourrait représenter un véritable catalyseur pour le développement de la région. En mutualisant leurs ressources et en adoptant une vision commune pour l’exploitation des richesses naturelles, les deux pays créent un précédent pour une coopération régionale plus intégrée dans le domaine de l’énergie.

Ce partenariat s’annonce comme un levier crucial pour le développement de toute la région, permettant à l’Afrique de l’Ouest de mieux faire face aux enjeux de la transition énergétique mondiale et de renforcer sa position dans le secteur de l’énergie à l’échelle internationale.

En conclusion, la coopération entre le Sénégal et la Mauritanie marque une nouvelle ère pour le secteur énergétique ouest-africain, avec des perspectives de croissance et de développement pour les deux pays et pour la région dans son ensemble. Les bases sont désormais posées pour que cette alliance stratégique devienne un modèle de succès en matière de coopération régionale et de développement économique inclusif.

Babacar Diagne met fin à son mandat à la présidence du CNRA après six années de service

Dans un communiqué adressé à Dakaractu, Babacar Diagne a officiellement annoncé la fin de son mandat à la tête du Conseil national de Régulation de l’audiovisuel (CNRA), qui s’est achevé le 30 septembre 2024. En conformité avec la loi qui régit l’institution, M. Diagne a rappelé que le mandat à la présidence du CNRA est limité à une durée de six ans, non renouvelable et non révocable. Il a tenu à exprimer son respect rigoureux de cette disposition légale en quittant ses fonctions à l’issue de son mandat.

Nommé en 2018 par le Président de la République, Babacar Diagne s’est dit honoré d’avoir exercé ces responsabilités pendant six ans. « Mon mandat, en qualité de Président du CNRA, est arrivé à terme ce mois de septembre 2024. Je voudrais remercier le Chef de l’État et son Gouvernement d’avoir accepté ma demande de quitter la présidence du CNRA, conformément à la réglementation », a-t-il déclaré.

Babacar Diagne a également exprimé sa gratitude envers l’ensemble des membres du CNRA, saluant particulièrement les huit membres du Collège pour leur compétence et leur loyauté qui ont été, selon lui, essentielles dans l’accomplissement des missions de régulation. Il a aussi rendu hommage à son prédécesseur, Babacar Touré, décédé, qui avait proposé son nom pour lui succéder.

« Je remercie, à titre posthume, Babacar Touré, un grand défenseur de la liberté de la presse, qui savait bien qu’il ne me confiait pas une sinécure », a-t-il ajouté, se souvenant de son engagement au service de la presse et de la régulation.

En conclusion, Babacar Diagne a exprimé sa fierté d’avoir servi son pays avec rigueur et passion depuis 1978 dans différents secteurs, affirmant avoir toujours donné le meilleur de lui-même.

Ce départ marque ainsi la fin d’une période marquante à la tête de l’institution de régulation de l’audiovisuel au Sénégal, sous la direction d’une figure respectée de l’audiovisuel.

Kaolack / Éducation : Appel à une mobilisation des citoyens pour une bonne rentrée scolaire 2024-2025

Le gouverneur de la région de Kaolack, Mohamadou Moctar Watt, a appelé, ce lundi, à une mobilisation communautaire en faveur de l’école pour assurer une bonne rentrée des classes 2024-2025.

Il a lancé cet appel lors d’une réunion du Comité régional de développement (CRD) préparatoire à la rentrée scolaire 2024-2025, prévue la semaine prochaine. Des autorités académiques et scolaires, des services techniques déconcentrés de l’État, des partenaires sociaux, ainsi que d’autres acteurs du système éducatif régional ont pris part à cette rencontre.

La cinquième édition de la journée nationale de nettoiement  »Setal sunu reew », prévue pour samedi prochain, sera axée sur la réhabilitation, le nettoyage et l’embellissement des structures éducatives du pays.

 »Pour cette édition, l’accent sera mis sur les établissements scolaires. À ce propos, nous allons mobiliser l’ensemble des structures de l’État qui œuvrent dans le cadre de l’assainissement et du nettoiement, ainsi que les éléments du programme Xeyu ndaw ñi. Nous insisterons surtout sur la mobilisation communautaire, car l’école est une affaire de la communauté », a déclaré le chef de l’exécutif régional.

Dans son rapport introductif au CRD, l’inspecteur d’académie, Siaka Goudiaby, a souligné les difficultés et contraintes pouvant entraver une bonne rentrée des classes. Les différentes parties prenantes ont convenu de la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures pour assurer le bon déroulement de l’année scolaire.

 »Du point de vue des aspects pédagogiques, nous devons nous impliquer pour rendre réel le slogan Oubi tey, diang tey », a souligné le gouverneur.

À ce propos, il estime qu’il faut agir sur plusieurs leviers, notamment veiller à l’effectivité de la rentrée dès le 3 octobre pour les personnels enseignants et administratifs, et trouver une solution à la question du déficit d’enseignants.

Dans la région, le déficit en enseignants est estimé à 109 maîtres pour l’élémentaire, dont 75 pour l’enseignement du français et 34 pour l’arabe.

 »Comparativement à d’autres régions du pays, la situation à Kaolack n’est pas aussi tendue. Certes, le déficit est réel et persistant, malgré les nouvelles affectations dont la région a bénéficié. Cependant, les autorités académiques et scolaires sont bien équipées pour corriger rapidement cette situation en déployant des stratégies pour la prise en charge des classes », a estimé M. Watt.

Concernant l’amélioration de l’environnement et des conditions d’enseignement-apprentissage, le gouverneur a particulièrement insisté sur la remise en état des écoles.

 »Au sortir de l’hivernage, nous avons constaté que 24 établissements sont touchés par des inondations. Heureusement, les sapeurs-pompiers, qui sont déjà à pied d’œuvre, nous ont assuré que tous ces établissements seront libérés des eaux d’ici le 3 octobre, à moins de pluies importantes », a-t-il déclaré.

En dehors de ces cas, le chef de l’exécutif régional a chargé la brigade régionale d’hygiène, en collaboration avec les collectivités territoriales, de mettre en œuvre les diligences nécessaires pour désinfecter et désinsectiser les établissements scolaires. Il a également évoqué l’embellissement des écoles, notamment par le reboisement des cours, qui contribue, selon lui, à l’amélioration de l’environnement.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°285 – du 01/10/2024

🔴 MACKY SALL TÊTE DE LISTE NATIONALE DE LA COALITION « TAKKU WALLU SENEGAL » : LA SURPRISE DU CHEF !
🔴 CRISE DES PÊCHES : 1200 EMPLOIS MENACÉS

🔴 FIN DE MANDAT DU PRÉSIDENT DU CNG DE LUTTE : BIRA SÈNE BOUCLE LA BOUCLE
🔴 MERCATO / LOTO-POPO FC : LE CLUB BÉNINOIS SE RAVITAILLE DANS LE MARCHÉ SÉNÉGALAIS

Le Retour de Macky Sall sur la Scène Politique : Une Coalition Inattendue face à Ousmane Sonko pour les Législatives 2024

La scène politique sénégalaise est en pleine ébullition à l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024. Une surprise de taille s’est invitée dans la course électorale, créant une onde de choc chez de nombreux citoyens. En effet, trois partis politiques majeurs, autrefois opposés, ont décidé de s’unir dans une coalition inédite : l’Alliance pour la République (APR), le Parti démocratique sénégalais (PDS), et le Rewmi.

Ce rapprochement inattendu entre des forces politiques aux idéologies et aux parcours souvent divergents est un coup de théâtre dans l’arène politique sénégalaise. Cette alliance stratégique vise clairement à consolider les forces de l’opposition au sein de la mouvance présidentielle et à influencer de manière décisive les résultats des législatives.

La plus grande surprise, cependant, réside dans le choix de la tête de liste nationale de cette coalition : Macky Sall, ancien président de la République. Selon des informations relayées par Dakaractu, Sall, qui avait quitté le pouvoir en 2024 après deux mandats à la tête du pays, a été choisi pour mener cette nouvelle alliance. Ce retour en force marque un moment clé dans la trajectoire politique du Sénégal, soulignant la volonté de l’ancien président de rester un acteur influent sur la scène nationale.

Avec cette candidature, Macky Sall se retrouvera face à un autre poids lourd de la politique sénégalaise : Ousmane Sonko, actuel Premier ministre du Sénégal et chef de file du parti Pastef-Les Patriotes. Sonko, qui a su cristalliser l’attention de la jeunesse et des franges populaires grâce à son discours anti-système et ses promesses de rupture, a maintenant une légitimité institutionnelle qui renforce son aura.

Le duel annoncé entre ces deux figures emblématiques – Macky Sall et Ousmane Sonko – s’apparente à un véritable « Choc des Titans ». Macky Sall, fort de son expérience et de son bilan, tentera de reprendre la main sur le jeu politique, tandis que Sonko, avec son élan de Premier ministre, pourrait bien chercher à capitaliser sur sa popularité croissante pour renforcer son pouvoir au sein du Parlement.

Cette configuration laisse entrevoir une campagne électorale intense, marquée par des débats profonds sur l’avenir du Sénégal. Les enjeux sont multiples : la gestion de l’économie post-pandémique, la sécurité intérieure, les réformes institutionnelles, et surtout, la manière de gouverner un pays en pleine mutation démographique et sociale.

Pour de nombreux observateurs, cette alliance entre l’APR, le PDS et Rewmi marque un tournant dans la manière dont les partis traditionnels envisagent leur avenir politique face à la montée en puissance des mouvements populaires et contestataires. La campagne à venir s’annonce sous haute tension, avec des stratégies électorales qui se dessinent pour capter un électorat de plus en plus volatil et exigeant.

Le paysage politique sénégalais n’a pas fini de nous surprendre, et les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer qui, de Macky Sall ou d’Ousmane Sonko, saura conquérir les cœurs des électeurs et influer durablement sur la trajectoire du Sénégal post-2024.

Législatives 2024 : L’inter-coalition limitée à Dakar, Tivaouane et Guédiawaye

L’inter-coalition qui devait regrouper les trois principales forces politiques du Sénégal, à savoir « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu » et « Jamm Ak Njariñ », ne tiendra finalement que dans trois départements stratégiques : Dakar, Tivaouane et Guédiawaye.

Les discussions entre les négociateurs des différentes coalitions ont été longues et ardues, notamment sur la répartition des sièges à Dakar, qui a été l’un des principaux points de friction. Le parti « Jamm Ak Njariñ », dirigé par Amadou Ba, s’est opposé à la répartition initiale des sièges dans la capitale. La coalition de Khalifa Sall, « Samm Sa Kaddu », souhaitait s’adjuger quatre sièges, tandis que « Takku Wallu Sénégal » devait en obtenir deux, ne laissant qu’un seul siège à Amadou Ba et ses alliés. Cette répartition a provoqué un conflit puisque Amadou Ba jugeait inéquitable d’être limité à un seul siège, estimant que cela favorisait de manière disproportionnée Khalifa Sall et ses alliés.

Après de longues heures de négociation, un compromis a finalement été trouvé pour Dakar. Amadou Ba a obtenu un deuxième siège, ramenant la coalition de Khalifa Sall à trois sièges, ce qui a permis de surmonter l’impasse pour la capitale. Cependant, le même accord n’a pas pu être appliqué dans les autres départements du pays.

Le désaccord sur la répartition des sièges dans les autres départements a provoqué une rupture dans l’inter-coalition au niveau national. « Jamm Ak Njariñ », dirigée par Amadou Ba, s’est finalement isolée et affrontera seule les élections dans plusieurs départements. En revanche, « Takku Wallu Sénégal » et « Samm Sa Kaddu » continueront de coopérer dans un grand nombre de départements, consolidant leur alliance électorale.

Les départements de Dakar, Guédiawaye et Tivaouane restent des bastions stratégiques pour cette inter-coalition partielle. À Guédiawaye, où Aliou Sall et Néné Fatoumata Tall seront en première ligne, la compétition s’annonce féroce. La capacité des coalitions à s’unir dans ces zones pourrait jouer un rôle décisif dans l’issue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.

La suite de la campagne électorale sera déterminante, alors que l’opposition tente de maintenir une certaine unité face aux défis internes. La question de savoir si cette inter-coalition réduite aura un impact significatif sur le résultat final reste en suspens. Affaire à suivre…

Facture d’électricité des administrations sénégalaises : Le gouvernement s’engage à réduire les dépenses

Face à l’augmentation constante des coûts liés à la consommation d’électricité, le gouvernement sénégalais met en place un plan d’action ambitieux pour réduire les dépenses énergétiques des administrations publiques. En 2023, la facture d’électricité pour l’ensemble des administrations a atteint un montant impressionnant de 71,6 milliards de francs CFA, un chiffre révélé par Cheikh Niane, secrétaire général du ministère de l’Énergie, lors d’un atelier destiné à renforcer les capacités des directeurs de l’administration générale et d’équipement (DAGE).

Entre 2022 et 2023, la consommation d’électricité au Sénégal a augmenté de 583 GWh, une progression qui reflète la hausse des besoins énergétiques du pays mais aussi un gaspillage énergétique de plus en plus préoccupant au sein des institutions publiques. Face à cette situation, le gouvernement entend désormais adopter des mesures drastiques pour maîtriser cette consommation excessive et ainsi alléger les dépenses publiques.

Selon Cheikh Niane, « il est possible de contenir cette augmentation des consommations à des niveaux bien plus bas ». Le secrétaire général a également souligné l’importance d’une gestion plus rigoureuse des dépenses énergétiques, en mettant l’accent sur l’efficacité et l’optimisation des infrastructures énergétiques dans les administrations.

Un potentiel d’économie d’énergie de 36 %

Le Sénégal possède un potentiel d’économie d’énergie évalué à 36 % dans le sous-secteur de l’électricité, selon les estimations fournies par l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME). Ces marges de manœuvre substantielles peuvent être atteintes grâce à des programmes d’optimisation des contrats d’abonnement, de l’éclairage public, ainsi qu’à travers des efforts plus larges pour rationaliser la consommation énergétique des bâtiments publics.

Mame Coumba Ndiaye, déléguée générale de l’AEME, a réaffirmé l’engagement de son agence à accompagner les administrations publiques dans cette transition vers une gestion plus durable et économe en énergie. Elle a souligné que des gains immédiats peuvent être réalisés en optimisant les contrats d’abonnement électriques, avec une réduction potentielle de près de 15 % sur la facture globale des administrations. Avec des mesures additionnelles d’efficacité énergétique, cette réduction pourrait atteindre entre 40 et 45 %.

Un plan d’action pour lutter contre le gaspillage énergétique

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des 17 décisions prises lors de la réunion interministérielle du 30 août 2023, présidée par le Premier ministre. Ces décisions ont pour objectif de freiner l’envolée des coûts énergétiques tout en assurant une gestion plus optimale des ressources publiques.

Les solutions proposées incluent des initiatives technologiques comme l’installation de systèmes d’éclairage basse consommation, la mise en place de panneaux solaires pour les bâtiments administratifs, et l’utilisation d’équipements moins énergivores. Mais ce sont également des mesures comportementales, comme la sensibilisation des fonctionnaires aux bonnes pratiques d’utilisation de l’énergie, qui devraient permettre de réduire significativement la facture énergétique du secteur public.

Le ministère de l’Énergie travaille en étroite collaboration avec les autres entités gouvernementales pour garantir une transition énergétique qui profite à la fois aux finances publiques et à l’environnement. La réduction des dépenses énergétiques s’inscrit aussi dans le cadre des efforts du Sénégal pour respecter ses engagements en matière de lutte contre le changement climatique.

En réduisant la consommation d’énergie dans les administrations, le gouvernement espère également envoyer un signal fort à la population en montrant l’exemple d’une gestion responsable des ressources. Ce plan devrait permettre de freiner le gaspillage tout en encourageant l’adoption d’énergies renouvelables et de solutions respectueuses de l’environnement.

La maîtrise des dépenses énergétiques est devenue une priorité pour l’État sénégalais, qui cherche à limiter l’impact financier des consommations électriques des administrations publiques. Avec un potentiel d’économie significatif et des mesures déjà en cours d’application, le Sénégal ambitionne de réduire considérablement sa facture énergétique dans les années à venir. Le succès de ce programme dépendra toutefois de la mise en place d’une politique cohérente et de la volonté collective de tous les acteurs impliqués.

Affaire de la pirogue retrouvée avec 30 cadavres : trois personnes déférées devant le procureur

L’enquête sur la pirogue retrouvée avec 30 cadavres au large de Dakar continue de faire des vagues. Ce matin, trois individus, présumés impliqués dans l’organisation de ce tragique voyage clandestin, ont été déférés devant le procureur de la République. A. Ndoye, C. Gaye, et Ng. Ndiaye ont été arrêtés à Mbour la semaine dernière et sont désormais poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, et mise en danger de la vie d’autrui. Le principal suspect, connu sous le pseudonyme « Naï », est actuellement localisé en Gambie.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la pirogue transportait environ 200 candidats à l’immigration, espérant atteindre les côtes espagnoles. Malheureusement, tous ont péri en mer. La macabre découverte de l’embarcation a été faite le 22 septembre dernier par des pêcheurs du village de Yoff.

Lors de leur audition par la brigade de gendarmerie du Port autonome de Dakar, les suspects ont reconnu leur rôle dans l’organisation de ce voyage clandestin, tout en niant connaître le chef présumé de l’opération, Naï. Ils ont également affirmé n’avoir pas été conscients de l’ampleur de la catastrophe au moment des faits.

L’affaire devrait faire l’objet d’une instruction approfondie, alors qu’un cabinet pourrait être désigné pour l’ouverture d’une information judiciaire. L’objectif est de déterminer les responsabilités des personnes impliquées dans cette tragédie, ainsi que de traquer les autres membres du réseau, dont Naï, le principal organisateur de ce voyage funeste, toujours en fuite en Gambie.

Ce drame met une nouvelle fois en lumière les dangers de la migration clandestine, notamment la route atlantique vers l’Europe, souvent empruntée par des migrants désespérés à bord d’embarcations précaires.

Le Ministre de l’Intérieur Remet 59 Véhicules Neufs à la CENA pour les Législatives de 2024

le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Sénégal, Jean Baptiste TINE, a procédé à la remise officielle de 59 véhicules neufs à la Commission électorale nationale autonome (CENA). Cette cérémonie, qui s’est déroulée à l’École nationale de la Police, s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.

Ces élections, initialement prévues pour le 31 juillet 2027, ont été avancées en raison du contexte politique tendu dans le pays. Le gouvernement cherche ainsi à apaiser les tensions et à garantir une organisation transparente et efficace des scrutins.

La CENA, institution clé dans le processus électoral sénégalais, est chargée de superviser et de contrôler l’ensemble des opérations électorales. Elle veille à assurer le respect de la loi électorale, garantissant ainsi la régularité, la transparence et la sincérité des élections. Sa mission inclut de permettre à tous les électeurs ainsi qu’aux candidats de participer librement et équitablement aux scrutins.

Ces nouveaux véhicules viendront renforcer les moyens logistiques de la CENA, lui permettant de mieux couvrir le territoire national et de répondre efficacement à toute défaillance ou dysfonctionnement qui pourrait survenir dans le cadre de l’organisation des élections. En remettant ces équipements, Jean Baptiste TINE a réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner l’institution pour un déroulement fluide des législatives à venir.

Cette initiative marque une étape importante dans les préparatifs des élections législatives de 2024, et témoigne de la volonté des autorités de garantir un scrutin libre et transparent dans un climat apaisé.

Dieguy Diop recherchée pour escroquerie sur les deniers publics, dément sa fuite

Dans une note diffusée par la police et adressée aux chefs des commissariats spéciaux, aux secteurs frontaliers et au centre de ciblage et de profilage, il est rapporté que Dieguy Diop est activement recherchée par la Division des investigations criminelles (DIC) pour une affaire d’escroquerie sur les deniers publics. Selon cette note, en cas de découverte de l’intéressée, les autorités doivent procéder à son arrestation, retirer ses documents de voyage et informer immédiatement le chef de la DIC.

Dieguy Diop, ancienne directrice de la promotion de l’économie sociale et solidaire, n’a pas tardé à réagir à ces accusations. Dans une vidéo postée sur sa page Facebook, elle a démenti toute tentative de fuite. « Je suis chez moi à Keur Ndiaye Lo avec ma famille », a-t-elle déclaré, insistant sur le fait qu’elle ne se cache pas. « Je n’ai pas fui… Je ne me cache pas non plus. Sonko et Diomaye savent où ils peuvent me trouver. Je n’ai aucune raison de fuir », a-t-elle affirmé avec détermination.

Cette sortie médiatique intervient dans un contexte où les allégations d’escroquerie portent un coup à son image, alors qu’elle était jusqu’à récemment à la tête d’une institution gouvernementale dédiée à l’économie sociale et solidaire. Il reste à savoir comment cette affaire évoluera, alors que les autorités continuent de rechercher Dieguy Diop pour la conduire devant la justice.

Son plaidoyer et son insistance sur sa localisation actuelle ajoutent un élément de complexité à l’affaire. Toutefois, les accusations graves d’escroquerie sur les deniers publics, si elles sont prouvées, pourraient entraîner des conséquences judiciaires sévères pour l’ex-directrice. Le public attend désormais les développements à venir dans ce dossier sensible.

Barthélémy Dias : une candidature sous tension pour les législatives anticipées

La désignation de Barthélémy Dias comme tête de liste nationale de la coalition « Samm Sa Kaddu » suscite de vifs débats quant à son éligibilité pour les prochaines législatives anticipées. Bien que l’édile de Dakar ait été condamné dans l’affaire Ndiaga Diouf, sa participation à ces élections reste incertaine, le Conseil constitutionnel étant appelé à se prononcer.

Barthélémy Dias est au cœur d’une controverse juridique qui pourrait compromettre sa candidature. Selon Daouda Mine, chroniqueur judiciaire à la TFM, les dispositions de l’article L.29 du code électoral, relatives à l’inéligibilité des personnes condamnées, pourraient le frapper d’une exclusion des listes électorales. La condamnation de Dias, liée à l’affaire Ndiaga Diouf, a rendu sa situation juridique délicate. En effet, bien qu’il ait lui-même déclaré être radié des listes électorales pour une période de cinq ans, il semble que cette mesure n’ait pas été formellement exécutée, comme l’a évoqué l’ancien ministre de la Justice.

En théorie, cette condamnation pourrait suffire à le rendre inéligible, indépendamment de son inscription sur les listes électorales. Ce précédent trouve son écho dans la décision du Conseil constitutionnel de rejeter la candidature d’Ousmane Sonko à la dernière présidentielle, bien que ce dernier n’ait pas été formellement radié.

Toutefois, un point crucial pourrait jouer en faveur de Barthélémy Dias. Lors de sa dernière décision, le Conseil constitutionnel a stipulé que le fichier électoral en vigueur pour le scrutin de mars 2024 serait maintenu pour les élections législatives anticipées, en raison de délais restreints. Or, Barthélémy Dias a participé à ce scrutin, ce qui laisse à penser qu’il est toujours inscrit sur les listes électorales et donc éligible.

Ainsi, bien que sa condamnation puisse juridiquement constituer un motif d’inéligibilité, l’absence de radiation formelle et le maintien du fichier électoral actuel créent un flou autour de sa situation. La décision du Conseil constitutionnel sera donc décisive et pourrait faire jurisprudence, comme cela a été le cas pour Ousmane Sonko.

Si le Conseil constitutionnel venait à rejeter la candidature de Barthélémy Dias, cela aurait des répercussions importantes sur la coalition « Samm Sa Kaddu », dont il est le fer de lance. Ce rejet pourrait également intensifier les tensions politiques au Sénégal, dans un contexte marqué par des controverses autour de l’éligibilité des principaux leaders de l’opposition.

En attendant, le sort de Barthélémy Dias reste suspendu à la décision du Conseil constitutionnel, qui devra trancher en tenant compte à la fois des précédents juridiques et des impératifs du fichier électoral en vigueur. Une chose est certaine, cette décision sera scrutée de près par l’ensemble des acteurs politiques sénégalais.

La responsable de l’APR, Diéguy Diop, recherchée par la DIC pour escroquerie sur les deniers publics

Dans une affaire qui secoue les cercles politiques et administratifs du Sénégal, Diéguy Diop, une figure influente de l’Alliance pour la République (APR), est actuellement recherchée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) pour des faits présumés d’escroquerie sur les deniers publics. Selon des sources proches de l’enquête, cette accusation concerne des détournements financiers de fonds publics destinés à des projets de développement.

Accident mortel à Maka Bragueye (Louga) : Un mort et 24 blessés, dont 11 dans un état grave

Un grave accident de la route s’est produit ce matin vers 6 heures à Maka Bragueye, près de Louga, causant la mort d’une personne et faisant 24 blessés, dont 11 dans un état grave, selon les informations de RTS Louga.

L’accident a impliqué un bus venant de M’Pal, qui a percuté un plateau de camion stationné sans signalisation au bord de la route. Un taxi jaune-noir a également été impliqué dans l’accident.

Le capitaine Ibrahima Camara a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes précises de cet incident tragique. La signalisation absente du camion stationné est déjà pointée du doigt comme un facteur aggravant.

Les blessés ont été évacués vers l’hôpital Ahmadou Sakhir Mbaye de Louga, où ils reçoivent des soins d’urgence.

Affaire de Vol à l’Usine Copeole de Kaolack : 4 Tonnes d’Arachides Dérobées et Vendues au Marché Sandica

L’usine Copeole, située à Kaolack et spécialisée dans la collecte d’arachides et la production d’huile, est en proie à une affaire de vol d’envergure qui a secoué l’établissement. Un groupe de malfaiteurs, comprenant un chauffeur et plusieurs complices, a orchestré le vol de 4 tonnes d’arachides, lesquelles ont ensuite été écoulées sur le marché local de Sandica.

Les faits remontent au vendredi dernier, lorsqu’un jeune conducteur de camion, originaire de Louga, et un de ses complices ont été surpris en flagrant délit à la porte de l’usine. Ils tentaient de faire sortir un autre camion rempli d’arachides, probablement pour le vendre également au marché noir. À la suite de cette tentative déjouée, les deux malfaiteurs ont pris la fuite, disparaissant rapidement dans la nature.

Cependant, l’enquête a rapidement progressé et a permis de mettre la main sur le receleur. Ce dernier a été appréhendé alors qu’il s’affairait à vendre la cargaison d’arachides volées au marché Sandica.

Les autorités locales ont ouvert une enquête pour démanteler tout le réseau derrière ce vol. Les recherches se concentrent sur la traque des principaux suspects, tandis que la marchandise a été en partie récupérée. L’usine Copeole, quant à elle, coopère pleinement avec les forces de l’ordre afin de sécuriser ses opérations et prévenir de futures tentatives de vol.

Cette affaire met en lumière la vulnérabilité des chaînes logistiques locales face aux vols, et elle a également soulevé des questions sur la sécurité dans les usines de production d’huile de la région. Les autorités locales se sont engagées à renforcer la surveillance et la sécurisation des sites industriels dans le but de protéger ce secteur vital pour l’économie locale.

Les Investitures Législatives Secouent l’APR : Abdoulaye Diouf Sarr à la Croisée des Chemins

Les tensions montent au sein de l’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall, à l’approche des élections législatives du 17 novembre. Les investitures créent des remous en interne, notamment à Dakar, où Abdoulaye Diouf Sarr, figure de proue des Beige-Marron, envisage de claquer la porte, selon les informations rapportées par L’Observateur.

L’ancien ministre de la Santé, fort de son expérience et de son poids politique dans la capitale sénégalaise, n’a pas accepté la place qui lui a été attribuée dans la liste départementale de l’inter-coalition composée de Takku Wallu SénégalSamm Sa Kaddu et Jamm Ak Njariñ. Cette coalition est censée être dirigée par Khalifa Sall, ancien maire de Dakar et rival politique de longue date au sein de l’opposition. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, cette position ne reflète pas son parcours ni ses résultats à Dakar, ce qui a provoqué une profonde insatisfaction.

Selon L’Observateur, Diouf Sarr aurait déclaré, « au nom de sa dignité », qu’il ne se voyait pas figurer sur une liste qu’il estime pouvoir diriger lui-même. Il juge inconcevable de se ranger derrière des responsables qu’il considère ne pas avoir performé à son niveau. Cette attitude reflète une frustration croissante chez certains membres influents de l’APR, qui voient dans les investitures actuelles un désaveu de leur légitimité et de leur travail de terrain.

Face à cette crise, des démarches sont entreprises au sein du parti pour éviter un départ fracassant d’Abdoulaye Diouf Sarr, dont l’influence dans la région de Dakar est déterminante pour l’APR. Les cadres du parti, conscients de l’impact négatif qu’une telle défection pourrait avoir sur leurs chances électorales, cherchent à désamorcer la situation. Une rencontre entre Abdoulaye Diouf Sarr et ses militants serait en préparation pour décider de la marche à suivre.

Si Abdoulaye Diouf Sarr venait à quitter l’APR, cela pourrait porter un coup dur à la formation politique de Macky Sall, qui, déjà affaiblie par des tensions internes et une opposition galvanisée, doit affronter des élections législatives cruciales. La gestion des investitures, souvent source de divisions dans les partis politiques, apparaît ici comme un enjeu majeur pour maintenir l’unité et la cohésion au sein du parti présidentiel.

Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives pour l’APR, qui doit à tout prix éviter d’ajouter une crise interne à ses défis électoraux. Quant à Abdoulaye Diouf Sarr, son avenir politique reste suspendu à la gestion de cette situation délicate.

Conflit interne au sein d’And Gor Jotna : Me Moussa Diop porte plainte contre Boubacar Camara

Un incident majeur secoue le parti politique And Gor Jotna à l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024. Me Moussa Diop, président du parti, a déposé une plainte pénale contre Boubacar Camara, son mandataire pour les élections, accusé de sabotage pour avoir refusé de déposer les listes de candidature du parti à la Direction Générale des Élections (DGE).

Les faits remontent au 29 septembre 2024, date à laquelle Boubacar Camara devait impérativement déposer les documents de candidature. Cependant, celui-ci ne s’est pas présenté à l’heure prévue et est resté injoignable durant plusieurs heures. Ce comportement a eu des conséquences graves pour And Gor Jotna, qui risque d’être exclu des élections législatives en raison de l’absence de dépôt de candidature dans les délais requis par la loi.

Selon les déclarations de Me Moussa Diop, Boubacar Camara a été aperçu plus tard dans la journée, lors d’une conférence de presse, où il a publiquement exprimé son opposition à la participation du parti aux législatives. Une déclaration perçue comme une trahison par le président du parti, qui a immédiatement pris des mesures judiciaires.

La plainte déposée sous le numéro MT 5499/SU à la sûreté urbaine de Dakar accuse Boubacar Camara d’abus de confiance et de tentative de sabotage. Me Moussa Diop a affirmé que cet acte délibéré visait à nuire au parti et à compromettre sa présence sur la scène électorale. Le président d’And Gor Jotna a également déclaré qu’il poursuivrait toute personne impliquée dans cette manœuvre visant à empêcher la participation de son parti.

Cette affaire survient dans un contexte tendu, où les délais légaux de dépôt des candidatures étaient particulièrement serrés, mettant la pression sur les formations politiques. Pour And Gor Jotna, le non-dépôt des listes à temps pourrait être un coup dur, mais Me Moussa Diop s’est montré confiant quant à la clarification rapide de cette situation et la prise des mesures nécessaires pour obtenir justice.

L’évolution de cette affaire sera suivie de près, alors que le climat politique se tend à l’approche des élections législatives de novembre 2024.

« 15 Ndangane », rescapé d’une traversée périlleuse : quand la lutte ne suffit plus pour vivre

Dans un récit poignant livré sur les ondes de la RFM, un lutteur sénégalais connu sous le nom de « 15 Ndangane » a partagé son expérience d’une tentative désespérée de migration clandestine, après avoir été l’un des survivants d’une pirogue de migrants interceptée au large de la Mauritanie. Ce témoignage met en lumière la situation précaire que vivent certains athlètes au Sénégal, en particulier dans le milieu de la lutte, un sport national qui, malgré sa popularité, ne garantit pas toujours des perspectives économiques viables.

Membre de l’équipe nationale de lutte du Sénégal, « 15 Ndangane » a confié les difficultés auxquelles il fait face en tant que lutteur professionnel. Malgré ses efforts pour répondre aux exigences physiques des compétitions, notamment la perte de poids souvent imposée, il se dit victime de favoritisme et de clientélisme. « Si je perds mon poids, il devient difficile de me faire une place dans l’arène nationale », explique-t-il, dénonçant un système qui, selon lui, privilégie certains lutteurs au détriment d’autres. Cette injustice l’a poussé à prendre une décision radicale : embarquer sur une pirogue, avec l’espoir de trouver un emploi à l’étranger.

Le destin de « 15 Ndangane » et des autres passagers aurait pu être tout autre s’ils avaient atteint les côtes espagnoles. Toutefois, confrontés à une mer agitée et à la présence de femmes et d’enfants à bord, ils ont été contraints de faire demi-tour. « Nous étions très proches des côtes espagnoles, mais sans secours, nous avons dû rebrousser chemin », a-t-il raconté, soulignant l’immense désespoir qui les a conduits à risquer leur vie en mer.

Pour « 15 Ndangane », la lutte n’est plus un moyen suffisant pour subvenir aux besoins de sa famille. Tandis que certains compatriotes en Espagne parviennent à construire des maisons et à prendre en charge leurs proches restés au pays, lui, comme beaucoup d’autres lutteurs, peine à joindre les deux bouts. Ce contraste entre les espoirs placés dans la lutte et la réalité économique pousse certains à envisager des solutions désespérées, comme l’émigration clandestine.

Ce témoignage révèle une facette moins glamour du monde de la lutte sénégalaise, où les succès sportifs ne garantissent pas toujours une sécurité financière. Les paroles de « 15 Ndangane » résonnent comme un appel à une meilleure gestion et un soutien accru à ces athlètes, pour éviter que d’autres ne se retrouvent confrontés aux mêmes choix déchirants.

Kaolack : Le parti Libéralisme Social Sénégalais section Kaolack recadre Falilou Keita

Suite à ses accusations contre Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niasse, le coordonnateur régional dudit parti, Samba Sadji, est monté au créneau pour recadrer Fallou Keita, en poste à la direction générale de la CDC. « Fallou Keita a révélé qu’un rapport de 2013 ou 2014 mentionnait explicitement que Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niasse devaient rembourser à l’État une somme de 3,5 milliards de francs CFA. Selon lui, ils auraient détourné des véhicules initialement destinés à l’État du Sénégal en prétendant les avoir achetés avant de les revendre à l’État sénégalais, » a expliqué Samba Sadji, coordonnateur du parti Libéralisme Social Sénégalais, lors d’une conférence de presse ce lundi.

Fallou Keita a insisté sur le fait que ces révélations sont basées sur des documents officiels, y compris des rapports de l’Inspection générale d’État (IGE) et de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), a souligné M. Sadji. « Fallou Keita ne fait que raconter des contre-vérités. Les affabulations en politique sont malheureusement assez courantes au Sénégal. L’objectif de Fallou Keita est de discréditer des personnes honnêtes pour masquer les défauts de sa propre famille. Cela est fait intentionnellement pour manipuler l’opinion publique ou pour cacher des informations familiales sensibles. Son jeu a été démasqué par sa formation politique à Kaolack, qui l’avait déclaré persona non grata lors des élections locales de 2022, » a-t-il ajouté.

D’après Samba Sadji, les allégations fallacieuses de Fallou Keita seront considérées comme des « salades de mauvais goût de la part d’un aigri ». « La lâcheté en politique est un trait de caractère qui peut être perçu comme un manque de courage ou de détermination de la part des dirigeants politiques à prendre des décisions difficiles ou impopulaires. Cela peut entraîner un manque de leadership et de vision à long terme, ce qui peut avoir des conséquences négatives sur la société dans son ensemble. Les Sénégalais ont compris les pratiques malsaines de cet énergumène, » dira-t-il.

La politique politicienne fait référence aux pratiques politiques qui se concentrent davantage sur des considérations partisanes ou personnelles plutôt que sur l’intérêt général. Ces tactiques manipulatrices au détriment des principes éthiques ou des besoins de la société ne passeront pas. « Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niasse ont toujours servi loyalement leur pays sans chantages ni bassesses. Il faut suivre mon regard, » a conclu Samba Sadji, coordonnateur du parti Libéralisme Social Sénégalais.

Conflit interne à AG/Jotna : Boubacar Camara défie Me Moussa Diop et soutient Pastef

À l’approche des élections législatives anticipées, AG/Jotna, parti dirigé par Me Moussa Diop, est secoué par un conflit interne. Alors que Me Moussa Diop a décidé de participer sous la bannière de son propre parti, son mandataire, Boubacar Camara, a pris une tout autre direction en défiant ouvertement les consignes de son leader.

Dans une vidéo largement diffusée, Boubacar Camara a déclaré avoir confisqué des documents clés, notamment des casiers judiciaires et des certificats, indispensables à la validation des listes électorales de Me Moussa Diop. « J’ai en ma possession le cachet, 30 documents et 20 autres destinés à la liste des suppléants », affirme-t-il, ajoutant qu’il n’a aucune intention de remettre ces documents à son supérieur.

La motivation derrière cette décision est claire : soutenir la liste du parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, dont plusieurs mandataires d’AG/Jotna dans des départements stratégiques comme Linguère, Velingara, Matam et Podor partagent l’allégeance. Camara, en coordination avec ces mandataires, a ainsi opté pour une stratégie visant à empêcher Me Moussa Diop de participer à ces élections.

« Nous avons décidé de soutenir la liste de Pastef », a martelé Boubacar Camara, indiquant que cette initiative reflète une fronde silencieuse contre Me Moussa Diop dans certaines régions. Les opposants à cette dernière décision se sont alignés sur Pastef, à la suite de l’annonce de Sonko de participer aux élections sous sa propre bannière.

Pour rappel, Me Moussa Diop, membre de la coalition Diomaye, avait initialement prévu de concourir aux côtés de cette dernière. Cependant, en réaction à la décision de Pastef de se présenter seul, il avait choisi de porter les couleurs de son propre parti pour ces législatives.

Ce désaccord interne pourrait affaiblir AG/Jotna et compromettre sa stratégie électorale, alors que l’unité est cruciale en vue de ces échéances politiques. Reste à voir comment ce bras de fer évoluera et quelles en seront les répercussions sur la dynamique électorale d’AG/Jotna.

Agression du Député Guy Marius Sagna au Togo : Un Acte de Violence Politique Dénoncé

Le député sénégalais Guy Marius Sagna a été victime d’une violente agression ce dimanche au Togo, où il se trouvait dans le cadre de sa mission parlementaire en marge de la session du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’incident s’est produit lors d’une rencontre citoyenne avec le peuple togolais, une occasion durant laquelle des individus qu’il qualifie de « nervis » ont surgi pour le violenter.

« Les nervis m’ont frappé comme un ballon de football », a déclaré Guy Marius Sagna, encore sous le choc après son hospitalisation. Selon ses dires, les agresseurs ont utilisé des chaises et se sont déchaînés avec une brutalité inouïe, n’hésitant pas à attaquer également la députée togolaise, l’honorable Kafoué, présente à ses côtés. « Ils n’ont même pas hésité à bastonner la députée togolaise honorable Kafoué, qui a l’âge de leur mère », a-t-il ajouté.

Le député sénégalais pointe du doigt le régime du président Faure Gnassingbé Eyadéma, l’accusant d’avoir commandité cette attaque. Il souligne l’incongruité et la gravité de cette situation, rappelant qu’il bénéficie d’une double immunité parlementaire, en tant que député sénégalais et membre du Parlement de la CEDEAO. « Depuis quand rencontrer son représentant au parlement de la CEDEAO est un crime ? » s’est-il indigné, dénonçant une tentative d’intimidation orchestrée par le pouvoir en place.

Sagna exprime également son inquiétude pour la population togolaise, affirmant que cette violence à l’encontre d’un parlementaire en session démontre une insécurité grandissante. « Ce qu’il faut retenir de cette violence, c’est que tous les Togolais sont en sursis. Quand on bastonne un parlementaire de la CEDEAO, cela veut dire qu’on peut basculer tous les Togolais », a-t-il déploré.

Cet acte de violence met en lumière la tension politique persistante au Togo, où les critiques du régime sont souvent réprimées. La communauté internationale, notamment les instances régionales comme la CEDEAO, sont appelées à réagir face à cet incident qui remet en cause la protection des représentants élus et la liberté d’expression au sein des pays membres.

DÉSESPÉRÉ PAR L’INACTION DE L’ÉTAT FACE À LEUR GRÈVE DE LA FAIM : Un militaire invalide tente de s’immoler par le feu

Des militaires invalides sont en grève de la faim pour réclamer le paiement des indemnités promises, une pension décente et un meilleur accès aux soins médicaux. Malgré les mesures prises en 2023, de nombreux ayants droit n’ont toujours rien reçu. Le silence des autorités, notamment du ministre Jean Baptiste Tine, aggrave la situation. Plusieurs grévistes ont dû être évacués d’urgence.

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Depuis le mardi 24 septembre, un groupe de militaires invalides a entamé une grève de la faim près du ministère de l’Intérieur. Ces anciens soldats, qui ont risqué leur vie pour défendre la nation, se disent aujourd’hui abandonnés par l’État et réclament une prise en charge digne, après des années de service et de sacrifice au profit de la République du Sénégal.

C’est ainsi qu’ils ont menacé de faire comme les femmes de « Nder » (qui s’étaient immolées par le feu en 1820 pour échapper à la captivité) si l’État ne réagit pas. Inspiré par ce discours, muni d’essence et d’allumettes, un rescapé de guerre a échappé à la vigilance du groupe et a tenté de s’immoler par le feu. Heureusement que ses camarades ont couru pour l’attraper avant qu’il ne commette l’irréparable.

PROMESSES NON TENUES

Ces militaires invalides, devenus laissés-pour-compte, dénoncent l’indifférence des autorités malgré leurs revendications. Ils exigent le paiement des indemnités promises, une pension décente ainsi qu’un accès adéquat aux soins médicaux. “Nous avons sacrifié nos vies pour la nation et, aujourd’hui, nous sommes réduits à mendier ce qui nous est dû”, déplore Ousmane Fall, l’un des anciens soldats à l’origine de ce mouvement.

L’ex-président de République, Macky Sall, avait pourtant pris des mesures en décembre 2023, avec la mise en place d’un comité ad hoc destiné à traiter leur dossier. Ce dernier avait commencé à verser des primes aux militaires concernés. Cependant, la majorité des ayants droit n’ont toujours pas reçu les sommes promises. À ce jour, seules 900 personnes ont perçu 50 % de la prime prévue, tandis que 91 autres n’ont encore rien reçu. Les grévistes expriment leur frustration face à la lenteur de ce processus et la dégradation de leurs conditions de vie.

SILENCE INQUIÉTANT DES AUTORITÉS

Ayant expressément campé non loin du ministère de l’Intérieur, espérant une intervention du général Jean Baptiste Tine. Cependant, ce dernier est resté silencieux et absent. Seul le commissaire de police de Dakar Plateau a tenté une médiation en rendant visite aux manifestants, leur demandant de mettre fin à leur mouvement. Cependant, cette requête a été rejetée par les militaires, qui restent fermes dans leur combat. “Nous avons entendu trop de promesses vides par le passé. Nous n’arrêterons pas tant que nos droits ne seront pas respectés”, clament-ils en chœur.

Huit (8) grévistes ont été évacués d’urgence par leurs camarades du fait du retard de l’arrivée des pompiers.

Malgré l’intervention de l’ONG JAMRA, à travers Mame Matar Gueye, les grévistes ne démordent pas.

DÉFAUT DE PRISE EN CHARGE MÉDICALE

Les grévistes dénoncent également la fermeture récente de la seule pharmacie qui leur assurait une prise en charge depuis plus de 40 ans. Cette fermeture, justifiée par des “normes non respectées”, constitue un véritable coup dur pour ces soldats, qui peinent à accéder aux médicaments nécessaires à leur survie. “L’allocation pour les médicaments, autrefois de 50 000 F CFA, a été réduite sans explication, et maintenant on nous retire l’accès à la seule pharmacie qui nous servait”, explique le sieur Fall, avec amertume.

Ils sollicitent maintenant une audience avec le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. « C’est nous seulement qui sommes aptes à vous dire ce qu’il en est. C’est la hiérarchie qui fait un barrage entre vous et nous. Nous ne faisons pas cet acte pour lutter contre régime ; mais plutôt pour nous faire entendre », affirme celui qui se fait appeler Ibrahima Ndoye « Bou Sonko ».

En attendant, ces anciens soldats continuent leur combat pour la dignité tout en ayant ayant foi aux nouvelles autorités.

La Dakaroise

Ousmane Sonko à la tête de la liste Pastef pour les prochaines élections : une candidature qui fait bouger les lignes

Le dimanche 29 septembre, à 23h40, Ayib Daffé, mandataire du parti Pastef, a officiellement déposé la candidature de sa formation politique auprès de la Direction générale des élections (DGE) en vue des prochaines élections. Ce dépôt a été marqué par une déclaration attendue : Ousmane Sonko, Premier ministre, sera à la tête de la liste de Pastef.

Cette annonce place Ousmane Sonko au centre de la scène politique pour cette échéance cruciale. Déjà figure emblématique de l’opposition sénégalaise, Sonko n’en est pas à son premier combat électoral. Toutefois, son positionnement en tant que leader de la liste Pastef dans ce scrutin, qui s’annonce âprement disputé, pourrait redessiner les contours du paysage politique sénégalais.

Le choix de mettre Ousmane Sonko en avant apparaît comme un calcul politique réfléchi de la part du Pastef. En pleine tourmente, et alors que le climat politique est marqué par une polarisation croissante, la candidature de Sonko suscite de nombreuses attentes. Pour ses partisans, il incarne un renouveau politique, une alternative crédible face à l’élite politique traditionnelle. En revanche, pour ses adversaires, Sonko reste un rival redoutable dont la montée en puissance pose de sérieux défis.

Avec Ousmane Sonko en chef de file, le Pastef entend bien mobiliser largement son électorat et capitaliser sur la popularité croissante du leader. Cette candidature a également un effet galvanisant sur les militants du parti, qui voient en Sonko la figure capable de porter leurs aspirations de changement.

Ces élections s’inscrivent dans un contexte particulièrement tendu. Les défis sont nombreux : de la question de la gestion économique du pays à celle de la gouvernance, en passant par les tensions sociales et politiques. Dans ce cadre, la candidature de Sonko ne manquera pas de susciter des réactions fortes. Elle pourrait également cristalliser des débats sur les réformes institutionnelles et le rôle de la jeunesse dans la gouvernance.

Ousmane Sonko, figure de proue de l’opposition, est perçu comme un acteur incontournable de cette échéance électorale. Son parcours, marqué par des prises de positions souvent critiques envers le pouvoir en place, promet de faire de lui un candidat particulièrement scruté et médiatisé.

Avec Sonko en tête, la campagne électorale s’annonce intense et riche en confrontations. Les prochains mois seront décisifs pour Pastef, qui devra composer avec un paysage politique fragmenté, où chaque erreur pourrait se révéler coûteuse. D’un côté, Sonko devra rassembler au-delà de sa base militante traditionnelle, et de l’autre, il devra affronter des adversaires prêts à en découdre sur des questions cruciales pour l’avenir du pays.

En somme, la candidature d’Ousmane Sonko place cette élection sous le signe d’un enjeu historique. Le Pastef, avec Sonko à sa tête, se prépare à mener une bataille électorale où rien ne sera laissé au hasard. La confrontation des idées, des visions et des projets sera au cœur de cette campagne, qui s’annonce comme l’une des plus disputées de ces dernières années au Sénégal.

Face à cette nouvelle donne, les électeurs sénégalais se retrouvent plus que jamais au centre de l’attention, en tant qu’arbitres d’une compétition politique qui pourrait bien redéfinir l’avenir du pays.

Kaolack/ Élections Législatives : « L’actuel Régime Remplace La DPG De Son Premier Ministre Par Un Point De Presse Et La Projection D’un Film Sur Son Projet » (El. Modou P. Ba)

Le candidat à la députation départementale de Kaolack du parti Nouvelle Responsabilité, Elhadji Modou Penda Ba, s’est adressé à la presse ce dimanche pour exposer les ambitions de leur leader politique, le président Amadou Ba, pour un Sénégal de droit, ainsi que pour commenter la situation politique actuelle du pays.

Elhadji Modou Penda Ba a expliqué que :
« Notre parti Nouvelle Responsabilité a pour vision de faire de l’espace politique un lieu apaisé, un cadre de confrontation d’idées, de définition de stratégies, de projets et de programmes dans le but unique de construire une société équilibrée. Une société qui offrira à chaque citoyen les moyens de vivre heureux tout en participant activement à la vie de la communauté. Nous souhaitons incarner une opposition démocratique et républicaine, comme l’a voulu notre président Amadou Ba. Nous pensons que le Sénégal doit offrir l’exemple d’une Assemblée nationale de qualité », a-t-il déclaré.

« Une Assemblée nationale où nous devons montrer de bons exemples pour la future génération et défendre les questions de sécurité alimentaire, de santé, d’éducation, d’eau et d’électricité, d’emploi, de logement, de cadre de vie, et de sécurité. Je m’engage à être au service de ma communauté. Je serai l’avocat de tout un peuple. Le département de Kaolack aura pour la première fois un député de proximité qui répondra aux attentes », a-t-il ajouté.

Selon Elhadji Modou Penda Ba, « le Premier ministre est en campagne ; pour preuve, la projection du film sur sa Stratégie Nationale de Développement (SND) et le point de presse récemment organisés ont remplacé la présentation de sa Déclaration de Politique Générale (DPG), qu’il n’a pas souhaité faire devant les députés. Cela représente, selon moi, un non-respect de la Constitution », a-t-il affirmé.

En outre, il a fait remarquer qu’Ousmane Sonko, lors de son point de presse, a accusé les trois derniers ministres des Finances sous Macky Sall, dont Amadou Ba, d’être responsables du « carnage » financier que son gouvernement aurait trouvé. « Les Sénégalais doivent comprendre que c’est le jeu favori d’Ousmane Sonko. S’il était mûr dans sa réflexion, il n’aurait pas dû organiser un tel point de presse le jour de la cérémonie d’ouverture du musée-mémorial Le Joola, étant donné qu’il est un ancien maire de Ziguinchor », a-t-il poursuivi.

Elhadji Modou Penda Ba a également souligné que « ces dirigeants ont utilisé les jeunes pour accéder au pouvoir, mais aujourd’hui, la plupart de ces jeunes n’ont plus confiance en leur idéologie. Depuis leur arrivée au pouvoir, le taux de chômage a augmenté. Le Sénégal, qui a toujours été un modèle de paix sociale et de stabilité, traverse malheureusement l’une des périodes les plus difficiles de son histoire. On peut citer le non-respect de la Constitution depuis l’arrivée du régime Diomaye-Sonko », a-t-il conclu.

Conflit autour de 3,5 milliards FCFA : Fadilou Keita accuse, Ahmed Khalifa Niass contre-attaque

Un vif débat s’est ouvert entre le directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita, et l’homme politique Ahmed Khalifa Niass, autour d’une dette présumée de 3,5 milliards FCFA envers l’État du Sénégal. L’affaire a été évoquée lors de l’émission Grand Jury du dimanche 29 septembre 2024, où Fadilou Keita a révélé l’existence d’un rapport datant de 2013 ou 2014 mentionnant que M. Niass, ainsi que l’ancien ministre Samuel Sarr, seraient redevables de cette somme dans le cadre de l’achat de véhicules appartenant à l’État.

Dans son intervention, Fadilou Keita a affirmé que les deux hommes d’affaires devaient encore à l’État cette somme importante, liée à des transactions sur des véhicules. Il s’est appuyé sur un rapport officiel qui, selon lui, documente cette créance non réglée. Cette déclaration a immédiatement fait réagir Ahmed Khalifa Niass, qui a farouchement nié ces accusations

En réponse, Ahmed Khalifa Niass a réfuté toute dette vis-à-vis de la CDC ou de l’État du Sénégal. Intervenant sur le média Public.SN, il a rejeté les propos de Fadilou Keita, les qualifiant de « contrevérité ». Niass a ajouté qu’il ne connaissait ni le bureau de la CDC ni ses responsables, et a affirmé qu’il n’avait jamais perçu un seul centime de cette institution.

Dans sa défense, Ahmed Khalifa Niass a défié Fadilou Keita de publier les documents attestant de cette créance, en demandant que sa signature soit produite pour corroborer les accusations. « Ce qu’il a dit, c’est une contrevérité. Je le défie : au lieu de continuer à parler, il n’a qu’à publier le dossier », a-t-il martelé avec insistance.

En contre-attaque, Ahmed Khalifa Niass a affirmé que c’était plutôt l’État qui lui devait plus de 5 milliards FCFA. Il s’agit, selon lui, de paiements non honorés pour des véhicules fournis à l’État à l’époque du président Abdoulaye Wade. Il a précisé que ces véhicules comprenaient 20 BMW de luxe et 20 Mercedes 600, qui avaient été livrés lors d’une cérémonie officielle au palais présidentiel, sous les caméras de la télévision publique.

Ahmed Khalifa Niass ne s’est pas limité à contester les accusations. Il a également exprimé des doutes sur la capacité de Fadilou Keita à diriger la CDC, institution qu’il a qualifiée de « plus puissante qu’une banque ». Selon Niass, Keita serait incapable de gérer une telle structure, allant jusqu’à prédire que la CDC pourrait devenir le « plus grand scandale financier du pays » sous sa direction.

Ce différend met en lumière des enjeux financiers importants et soulève des questions sur la gestion des biens de l’État ainsi que sur la gouvernance des institutions comme la CDC. Les prochaines étapes pourraient inclure une publication des documents relatifs à ces accusations, comme exigé par Ahmed Khalifa Niass.

DISPARITION DU MANDATAIRE DE L’AG/JOTNA AVEC LES LISTES DES LÉGISLATIVES : Me Moussa Diop menace de porter plainte

À quelques heures de la clôture des dépôts de candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, Me Moussa Diop, leader du parti Alternance générationnelle /Jotna (AG/Jotna), est au cœur d’une situation particulièrement tendue. Ce dimanche 29 septembre, Boubacar Camara, son mandataire chargé de déposer les listes de candidature à la Direction générale des élections (DGE), a mystérieusement disparu avec les documents cruciaux du parti. Cette disparition pourrait compromettre la participation du parti aux législatives.

Dans une déclaration publique pleine de frustration, Me Moussa Diop a exprimé son indignation face à cette situation qu’il qualifie de « rocambolesque ». Selon lui, Boubacar Camara aurait confisqué les documents originaux du parti sans explication, alors qu’il était en contact avec des « personnes non identifiées ». Ces dossiers étaient destinés à être déposés à la DGE ce dimanche matin, mais à moins de deux heures de la clôture des candidatures, ils n’ont toujours pas été transmis.
Face à cette situation, Me Diop a lancé un ultimatum à son mandataire, lui demandant de se manifester avant 23h, sous peine de se voir poursuivi en justice. « Je lui lance un ultimatum jusqu’à 23h pour qu’il se manifeste. Passé ce délai de rigueur, j’irai déposer une plainte pénale contre lui auprès de Monsieur le Procureur de la République », a-t-il menacé dans une déclaration publique.
Cette disparition des dossiers constitue un sérieux revers pour le parti AG/JOTNA, qui risque de ne pas pouvoir participer aux législatives si les listes ne sont pas déposées dans les temps. La date limite pour le dépôt des candidatures est fixée à ce dimanche à minuit. Si les documents ne sont pas remis, le parti sera automatiquement disqualifié.
Me Moussa Diop, visiblement exaspéré, n’a pas caché son désarroi face à cette situation inattendue. Il soupçonne une manœuvre délibérée visant à saboter la candidature de son parti. Cependant, les raisons exactes de la disparition de Boubacar Camara restent pour l’instant floues.
Si Me Moussa Diop venait à porter plainte, cette affaire pourrait avoir des conséquences judiciaires pour le mandataire et pourrait révéler des dessous politiques potentiellement complexes. En attendant, l’avenir politique du parti Alternance générationnelle/Jotna est suspendu à la résolution de cette affaire.
Les prochaines heures seront donc déterminantes pour l’avenir du parti aux législatives de novembre, alors que l’ultimatum lancé par Me Diop se rapproche inexorablement de son échéance.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°284 – du 30/09/2024

🔴 GRANDE INTER-COALITION EN PERSPECTIVE DES LÉGISLATIVES : « TAKKU WALLU SENEGAL », « SAMM SA KADDU » ET « JAM AK NJARIÑ » FONT CORPS
🔴 MUTISME DE L’ÉTAT FACE À LA GRÈVE DE LA FAIM ILLIMITÉE DES MILITAIRES INVALIDES : UN RESCAPÉ DE GUERRE TENTE DE S’IMMOLER PAR LE FEU

🔴 TOURNOI UFOA/A – U20 : LE SÉNÉGAL CONSERVE SON TITRE FACE À LA SIERRA LEONE
🔴 LUTTE / FACE-À-FACE MODOU LO VS C: LE ROI DES ARÈNES ET LE « TARKINDA » PROMETTENT LE FEU !

Alliance inédite : « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu » et « Jamm Ak Njariñ » s’allient pour les législatives

À l’approche des élections législatives du 17 novembre 2024, une alliance historique vient de se concrétiser au sein de l’opposition sénégalaise. Trois grandes coalitions politiques ont décidé de s’unir pour maximiser leurs chances de succès : « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu : Sauver le Sénégal », et « Jamm Ak Njariñ ». Cette union, annoncée dans presque tous les départements du Sénégal ainsi qu’au niveau de la diaspora, pourrait bien bouleverser le paysage politique du pays.

Cette coalition inédite est inspirée du fameux « Plan Déthié Fall », du nom du politicien sénégalais connu pour ses stratégies électorales. L’objectif principal de cette union est de former une véritable machine électorale, capable de rivaliser avec les autres partis lors des législatives. Cette initiative marque une rupture avec les précédentes stratégies de l’opposition, souvent caractérisées par des divisions et des candidatures dispersées, affaiblissant leurs chances de succès.

Les trois principales coalitions qui composent cette alliance sont impressionnantes par la qualité et la diversité de leurs leaders. « Takku Wallu Sénégal » regroupe des poids lourds de la politique tels que l’APR, le PDS et Rewmi. Cette coalition a pour ambition de capitaliser sur le leadership historique de ses membres pour mobiliser largement l’électorat.

De son côté, « Samm Sa Kaddu : Sauver le Sénégal » réunit d’autres grandes figures politiques telles que Khalifa Sall, Déthié Fall, Bougane Guèye Dani, Anta Babacar Ngom et Serigne Moustapha Sy. Cette coalition est vue comme une plateforme de renouvellement politique, avec un accent particulier sur le changement et l’intégrité des institutions publiques.

Enfin, « Jamm Ak Njariñ », qui rassemble des partis influents tels que le Parti Socialiste, l’AFP, et la LD, sous la direction de figures comme Amadou Bâ, entend apporter une expérience politique solide à cette alliance. La coalition souhaite se positionner comme une alternative crédible aux politiques du régime actuel, tout en misant sur l’unité nationale et le progrès social.

Cette inter-coalition s’étend sur presque tous les départements du Sénégal, unissant ainsi leurs forces dans une majorité de circonscriptions clés. Pour beaucoup, c’est un coup de maître stratégique, d’autant plus qu’elle s’étend également au niveau de la diaspora, une base électorale importante. Cette nouvelle donne pourrait redistribuer les cartes dans la bataille électorale, où la fragmentation de l’opposition avait souvent joué en défaveur de ses membres.

L’unité de ces trois grandes forces politiques pourrait changer la dynamique des élections, face aux autres candidats et partis qui comptent sur une division pour affirmer leur présence.

Reste à savoir si cette alliance tiendra jusqu’au bout et si elle saura mobiliser suffisamment d’électeurs pour remporter une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Pour certains analystes, cette coalition a toutes les chances de peser lourd dans le jeu politique et d’infliger de sérieux revers à leurs adversaires. D’autres sont plus prudents, estimant que tout dépendra de la manière dont l’union parviendra à gérer les divergences internes et à présenter une image cohérente aux électeurs.

Quoi qu’il en soit, cette alliance entre « Takku Wallu Sénégal », « Samm Sa Kaddu », et « Jamm Ak Njariñ » constitue un tournant majeur dans le paysage politique sénégalais. À quelques semaines des législatives, cette nouvelle donne pourrait bien changer la donne électorale et redéfinir les rapports de force dans les mois à venir.

PHOTOS : Le député Guy Marius Sagna agressé au Togo lors d’une rencontre avec l’opposition

Guy Marius Sagna, député sénégalais et membre du parlement de la Cedeao, a été violemment agressé ce dimanche 29 septembre 2024 lors d’une rencontre à Lomé, au Togo, avec des députés de l’opposition togolaise. La réunion se tenait au siège du Parti CDPA (Convention Démocratique des Peuples Africains), sur invitation de Kafui Adjamagbo Johnson, députée de l’opposition togolaise.

Les événements ont pris une tournure tragique lorsque la rencontre a été brutalement interrompue par des individus non identifiés qui ont jeté des chaises en direction des participants. Dans une vidéo rapidement diffusée sur les réseaux sociaux, on voit Guy Marius Sagna avec le visage ensanglanté après avoir été blessé. Selon des témoins sur place, il aurait été pris en charge et conduit dans une clinique à proximité du lieu de la rencontre.

Des accusations pointent en direction des miliciens fidèles au président Faure Gnassingbé, qui auraient également attaqué d’autres députés togolais, les battant violemment sous le regard passif de la police locale, qui n’est pas intervenue pour les protéger.

À l’extérieur du bâtiment, des voitures et des motos garées ont été vandalisées par des groupes de personnes non identifiées. Plusieurs personnalités politiques présentes, dont le député togolais Targone et d’autres membres de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), ont été passées à tabac.

Un journaliste présent sur place a rapporté que des militants et des journalistes figurent également parmi les blessés. Certains reporters ont même vu leurs téléphones portables confisqués, rendant toute couverture médiatique de l’événement encore plus difficile.

Cette agression contre Guy Marius Sagna et les députés de l’opposition togolaise a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont condamné la violence et l’absence de réaction des forces de l’ordre.

Cette attaque intervient dans un contexte politique tendu au Togo, où l’opposition fait face à de nombreuses restrictions et à une répression croissante. Guy Marius Sagna, connu pour son engagement en faveur des droits humains et de la justice sociale, était venu soutenir ses homologues de l’opposition togolaise, ce qui a visiblement irrité certains cercles proches du pouvoir en place.

Alors que les blessures de Guy Marius Sagna et des autres victimes suscitent des inquiétudes, il est à craindre que cette agression ne détériore encore davantage le climat politique et les relations entre les acteurs politiques de la région. Des réactions de la part des instances de la Cedeao et des autorités togolaises sont attendues dans les prochains jours, tandis que l’opinion publique et les militants des droits humains continuent de suivre de près cette affaire.

Le Président Bassirou Diomaye Faye réaffirme l’autorité des institutions face à la place d’Ousmane Sonko dans le débat politique sénégalais

Dans un entretien exclusif avec Al Jazeera, le président Bassirou Diomaye Faye s’est exprimé sur l’omniprésence d’Ousmane Sonko, figure de l’opposition, dans le débat politique du Sénégal. Cette question, qui alimente depuis plusieurs mois les discussions publiques, a été l’occasion pour le chef de l’État de clarifier la position officielle de son gouvernement et de réaffirmer l’importance du respect des institutions et de la Constitution.

Interrogé sur les spéculations concernant le rôle d’Ousmane Sonko, le président Faye n’a pas mâché ses mots. « Il n’est pas utile de rappeler qu’Ousmane Sonko n’a jamais été préparé pour assumer la fonction de Premier ministre. La loi et la Constitution sont claires : elles ne lui permettent en aucun cas de s’arroger des pouvoirs qui ne lui reviennent pas, et il ne le fait pas », a déclaré le président. Par cette affirmation, il semble vouloir rappeler que, malgré l’influence et la popularité de Sonko dans certains cercles, le cadre légal et institutionnel du Sénégal reste inchangé.

Ces propos viennent recentrer le débat autour des limites des pouvoirs de Sonko, tout en réaffirmant la légitimité du président et de son gouvernement à diriger le pays. Le chef de l’État a insisté sur le respect des prérogatives définies par la Constitution, soulignant que le pouvoir et l’autorité restent encadrés par des règles bien établies.

Ce discours marque une volonté claire de maintenir l’ordre institutionnel et de contrer toute velléité d’expansion de pouvoir en dehors du cadre légal. Alors que le Sénégal traverse une période de tensions politiques, cette déclaration vise à renforcer la stabilité des institutions et à rassurer les citoyens quant à l’avenir de la gouvernance du pays.

En somme, le président Bassirou Diomaye Faye semble vouloir poser des limites claires à l’influence de Sonko et réaffirmer l’autorité de l’État dans un contexte politique de plus en plus polarisé.

Réponse à Fadilou Keita : Samuel Sarr réfute les accusations et dénonce une attaque personnelle

Le climat politique sénégalais s’enflamme après les récentes déclarations de Fadilou Keita, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), qui a publiquement accusé Samuel Sarr de détournement de fonds liés à des opérations remontant à plusieurs années. Dans une réponse catégorique, la cellule de communication du Parti Libéral Sénégalais pour le Succès (LSS) a publié un communiqué, dénonçant ce qu’elle qualifie de « mensonges infondés » et une tentative de discréditer Samuel Sarr à des fins purement personnelles.

Lors d’une interview médiatisée, Fadilou Keita a fait référence à un prétendu rapport datant de 2013 ou 2014, dans lequel Samuel Sarr aurait été impliqué dans une affaire de détournement de fonds publics liés à l’achat et la vente de véhicules de l’État. Ces accusations, formulées sans preuves détaillées, visent à ternir la réputation de l’ancien ministre de l’Énergie, un acteur de premier plan sur la scène politique sénégalaise.

Fadilou Keita affirme que Samuel Sarr, ainsi que d’autres personnalités publiques, doivent rembourser à l’État une somme estimée à 3,5 milliards de francs CFA. Selon lui, ces fonds seraient liés à des transactions frauduleuses concernant des véhicules initialement destinés à l’État, mais revendus à ce dernier par les accusés. Ces propos, largement diffusés dans la presse, ont immédiatement suscité des réactions, notamment du camp de Samuel Sarr.

Dans un communiqué publié peu après les déclarations de Fadilou Keita, la cellule de communication de la section jeune du Parti Libéral Sénégalais pour le Succès (LSS) a fermement démenti ces accusations. Le communiqué dénonce « une campagne de diffamation orchestrée » visant à nuire à l’image de Samuel Sarr, que le parti décrit comme un homme intègre et concentré sur les enjeux stratégiques pour le Sénégal et l’Afrique.

Le communiqué souligne que ces attaques ne sont rien d’autre qu’une tentative de vengeance personnelle. La cellule de communication fait ainsi allusion à des affaires impliquant la mère de Fadilou Keita, Mme Nafy Ngom Keita, anciennement directrice de l’Inspection Générale d’État (IGE). Selon le LSS, les déclarations de Fadilou Keita seraient motivées par le fait que Mme Keita, elle-même, aurait été citée dans des scandales liés aux chantiers de Thiès ainsi que dans une tentative d’acquisition illégale d’une villa de l’État.

Le communiqué de la section jeune du LSS décrit cette situation comme un exemple classique d’attaques politiques déguisées en affaires financières. Selon eux, les allégations de Fadilou Keita manquent de crédibilité et ne reposent sur aucun document concret. Samuel Sarr, quant à lui, ne serait pas impliqué dans cette affaire d’acquisition de véhicules, et ces accusations seraient, selon la cellule de communication, une manœuvre pour détourner l’attention des véritables dossiers d’État dans lesquels la famille de Keita serait impliquée.

En outre, le communiqué critique également Fadilou Keita pour sa gestion de la CDC et ses récentes sorties médiatiques. Le parti LSS considère que cette affaire est une distraction orchestrée pour détourner le débat des questions politiques et économiques de plus grande importance pour le pays. Ils réaffirment que Samuel Sarr est concentré sur les véritables enjeux nationaux et panafricains, notamment dans le secteur de l’énergie et du développement économique, loin de ces « règlements de comptes politiciens ».

Le communiqué de la section jeune du LSS se termine par un appel à la transparence et à un débat plus sain dans l’espace public. Le parti critique la propension de certaines figures politiques à recourir aux attaques personnelles pour déstabiliser leurs adversaires, plutôt que de se concentrer sur les véritables défis auxquels le Sénégal est confronté.

Les proches de Samuel Sarr exhortent le public à ne pas se laisser influencer par des accusations sans fondement et rappellent que l’ancien ministre continue de travailler pour le développement du Sénégal. Le parti appelle également les autorités compétentes à clarifier cette affaire afin que toute la vérité soit révélée.

Alors que la polémique autour des accusations de Fadilou Keita contre Samuel Sarr continue de faire la une des médias sénégalais, cette réponse de la section jeune du Parti Libéral Sénégalais pour le Succès marque une étape importante dans la défense de Samuel Sarr. Face à ce qu’ils considèrent comme des attaques infondées, le camp de Samuel Sarr reste déterminé à laver l’honneur de leur leader et à tourner la page sur ce qu’ils qualifient de « campagne de diffamation ». L’avenir dira si cette affaire sera relancée ou si elle finira par s’éteindre faute de preuves tangibles.

Prolongement des délais pour les Législatives anticipées : l’opposition soupçonne une « ruse politique »

Le processus des Législatives anticipées fait l’objet de vifs débats au Sénégal, alors que l’opposition accuse le gouvernement de manœuvres dilatoires visant à prolonger les délais sans répondre véritablement aux attentes des acteurs politiques. Ce lundi matin, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a réuni les partis politiques, les coalitions, les acteurs de la société civile et les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour discuter des préoccupations soulevées, notamment par l’Alliance pour la transparence des élections (ATEL).

L’un des principaux points abordés lors de cette rencontre était la gestion des délais jugés trop courts pour l’organisation des élections, particulièrement en ce qui concerne la confection des bulletins et l’obtention du casier judiciaire, document requis pour les candidatures. L’ATEL et d’autres acteurs politiques, préoccupés par ces obstacles, ont réclamé un prolongement du calendrier électoral afin de permettre à toutes les parties de participer pleinement et dans des conditions équitables.

À l’issue des discussions, plusieurs acteurs, notamment Alioune Tine, représentant la société civile, ont affiché un optimisme prudent. « Il y a eu un bon débat », a déclaré M. Tine, soulignant que tous les participants se sont exprimés et qu’un consensus semble avoir été trouvé concernant les délais. « En gérant cette question des délais, on règle en même temps celle des casiers judiciaires, avec la collaboration du ministère de la Justice », a-t-il ajouté, tout en saluant l’ouverture d’esprit des différentes parties.

Cependant, malgré cet optimisme apparent, l’opposition demeure méfiante quant aux intentions réelles du gouvernement. Certains membres, exprimant leur scepticisme, accusent les autorités de vouloir utiliser cette prolongation des délais comme une « ruse politique ». Ils craignent que derrière cet apparent consensus se cache une tentative de saboter le processus électoral en reportant des décisions cruciales.

« Les hautes autorités jouent à la ruse politique », ont affirmé des représentants de l’opposition, soulignant que, bien que les discussions aient été productives, aucun engagement ferme n’a été pris concernant le prolongement des délais. Ils redoutent que le gouvernement ne fasse finalement marche arrière, en prétextant des difficultés techniques ou administratives, et finisse par rejeter les demandes des partis.

Pour le moment, aucune confirmation n’a été donnée par les autorités sur un éventuel prolongement des délais. La date limite pour le dépôt des candidatures reste fixée à dimanche 29 septembre à minuit, laissant peu de temps aux différents acteurs pour finaliser leurs préparatifs. L’opposition attend donc avec impatience une clarification des autorités sur ce point, tout en se préparant à une éventuelle confrontation si leurs préoccupations ne sont pas prises en compte.

Le processus des Législatives anticipées s’annonce donc tendu, avec des divergences persistantes sur la transparence et l’équité du calendrier électoral. Les prochaines décisions du gouvernement seront scrutées de près, alors que les différentes parties continuent de négocier sur les modalités de ces élections cruciales pour l’avenir politique du Sénégal.

Koumpentoum : Tragédie dans un village, une femme et son bébé retrouvés morts dans un puits

Un drame s’est produit dans le département de Koumpentoum, semant la tristesse et l’incompréhension parmi les habitants. Dans la nuit de vendredi à samedi, une femme, identifiée sous le nom de A. Diallo, et son bébé âgé d’un an, ont été retrouvés sans vie au fond d’un puits. Les corps de la mère et de son enfant, que la femme portait sur son dos, ont été repêchés hier par les sapeurs-pompiers.

Les autorités locales, en particulier la brigade territoriale de la gendarmerie de Koumpentoum, ont effectué les constats d’usage sur les lieux. Après l’intervention des pompiers, les corps ont été transportés à la morgue d’un établissement hospitalier pour de plus amples investigations.

Toute la communauté s’interroge sur les circonstances de ce drame : s’agit-il d’un accident malheureux ou d’un acte délibéré ? Les gendarmes ont ouvert une enquête pour faire la lumière sur cet événement tragique. Bien que plusieurs hypothèses soient étudiées, la thèse du suicide semble pour l’instant privilégiée par les enquêteurs.

Ce décès tragique a suscité une vive émotion dans le village, où la famille et les voisins sont sous le choc. Les résultats de l’enquête devraient apporter des réponses aux nombreuses questions qui entourent cette affaire, notamment sur les circonstances qui ont conduit cette femme mariée et son bébé à trouver la mort de manière aussi brutale.

Espagne : À la recherche de 48 migrants disparus au large des Canaries après un naufrage tragique

Le naufrage d’une embarcation de migrants au large des îles Canaries a déclenché une vaste opération de sauvetage menée par les autorités espagnoles. Selon les premières estimations, au moins 48 personnes sont portées disparues depuis le drame survenu dans la nuit de vendredi à samedi. Malgré les efforts inlassables des équipes de secours, les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent, rendant cette tragédie encore plus poignante. À ce jour, 27 personnes ont été sauvées et neuf corps sans vie ont été récupérés dans les eaux de l’Atlantique.

Le naufrage s’est produit près de l’île d’El Hierro, dans l’archipel espagnol des Canaries, à environ sept kilomètres au sud du port de La Estaca. Le bateau, transportant près de 90 migrants, avait quitté Nouadhibou, une ville côtière de Mauritanie, située à environ 800 kilomètres des Canaries. Dans la nuit de vendredi, peu après minuit, l’embarcation en détresse a réussi à contacter les services de secours espagnols, déclenchant une opération de sauvetage d’urgence. Cependant, au moment du sauvetage, une panique a éclaté parmi les occupants du bateau. La plupart des passagers se sont regroupés sur un seul côté de l’embarcation, ce qui a causé son chavirage, entraînant de nombreuses personnes dans l’eau.

Les autorités maritimes espagnoles, avec l’aide de Salvamento Marítimo, ont immédiatement mobilisé leurs ressources pour retrouver les victimes du naufrage. Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, a exprimé ses profondes préoccupations lors d’une conférence de presse, soulignant la faible probabilité de retrouver d’autres survivants à court terme. « Il est peu probable que nous puissions retrouver davantage de corps dans les prochaines heures », a-t-il déclaré, tout en expliquant que les corps pourraient réapparaître dans les prochains jours en fonction des courants marins.

Ce tragique naufrage survient dans un contexte où les flux migratoires vers les îles Canaries continuent de croître de manière spectaculaire. L’Espagne, en particulier l’archipel des Canaries, est l’un des principaux points d’entrée pour les migrants en provenance d’Afrique de l’Ouest, qui risquent leur vie dans des embarcations souvent surchargées et mal équipées. Ces traversées périlleuses de l’Atlantique sont devenues l’un des symboles de la crise migratoire qui affecte cette région du monde.

Selon les autorités espagnoles, l’embarcation transportait 90 personnes au moment du naufrage, ce qui suggère que plus de 50 migrants pourraient encore être portés disparus, bien que le nombre exact demeure incertain. Les services de secours espagnols se sont concentrés sur la recherche des corps disparus, mais la situation est d’autant plus compliquée que ces naufragés étaient privés de nourriture et d’eau depuis plusieurs jours avant l’accident, ce qui a pu contribuer à leur état de panique au moment du chavirage.

Les neuf victimes repêchées ont été transférées vers les petites communes de Valverde et La Frontera, où elles seront enterrées dans les prochains jours. Toutefois, ces petites villes, dépourvues d’infrastructures adéquates, peinent à gérer l’afflux de corps issus de cette tragédie. « Nous avons maintes fois réclamé que nous n’avons pas les infrastructures pour accueillir tous ces cadavres », a déclaré Carlos Brito, le maire de Valverde, devant la presse, tout en exprimant la détresse des habitants face à la répétition de ces drames.

Ce naufrage vient s’ajouter à une longue liste de tragédies sur la route migratoire dite « canarienne », considérée comme l’une des plus dangereuses pour les migrants cherchant à rejoindre l’Europe depuis l’Afrique. Depuis la naissance symbolique de cette route en 1994, avec l’arrivée de deux jeunes Sahraouis dans l’archipel espagnol à bord d’une petite barque, ce couloir migratoire n’a cessé de croître en importance. Plus de 200.000 migrants ont emprunté cette voie au cours des trois dernières décennies, selon le ministère espagnol de l’Intérieur.

Depuis le début de l’année 2024, le nombre de migrants tentant cette traversée a plus que doublé par rapport à l’année précédente. En effet, selon les chiffres officiels, 22.304 personnes avaient déjà atteint les îles Canaries à la mi-août, contre 9.864 pour la même période en 2023, soit une hausse spectaculaire de 126 %. Ce flux migratoire représente un défi humanitaire et logistique pour l’Espagne, qui peine à faire face à l’afflux de ces personnes en quête d’une vie meilleure en Europe.

Les ONG et organisations de défense des droits des migrants ont régulièrement alerté sur les dangers inhérents à cette route. Les embarcations utilisées pour la traversée sont souvent surchargées et en mauvais état, rendant chaque voyage extrêmement risqué. En raison de la longueur de la traversée et des conditions difficiles en mer, de nombreux bateaux ne parviennent jamais à destination. Début septembre, un autre naufrage survenu au large du Sénégal avait déjà fait au moins 39 morts, soulignant la gravité de la situation.

Face à la recrudescence de ces tragédies, les autorités espagnoles et internationales se trouvent sous une pression croissante pour trouver des solutions à la crise migratoire. Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, a lancé un appel à la communauté internationale pour une action concertée visant à réduire ces pertes humaines. « Nous devons renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit des migrants afin de prévenir ces traversées mortelles », a-t-il déclaré.

Cependant, la route canarienne reste l’une des voies les plus empruntées par les migrants africains, qui fuient la pauvreté, les conflits et l’instabilité politique dans leurs pays d’origine. Pour beaucoup, ce voyage est perçu comme leur seule chance de trouver un avenir meilleur en Europe. Les autorités locales aux Canaries, tout en exprimant leur solidarité avec les migrants, rappellent que la capacité d’accueil de l’archipel est limitée, tant en termes d’infrastructures que de ressources.

Ce nouveau naufrage met en lumière l’ampleur de la crise migratoire et l’urgence d’une réponse globale, à la fois pour protéger les migrants vulnérables et pour alléger le fardeau sur les communautés d’accueil. Le défi reste colossal, mais des vies humaines sont en jeu, ce qui nécessite une action immédiate et coordonnée à l’échelle régionale et internationale.

Fadilou Keïta dévoile des irrégularités financières : 3,5 milliards de dettes de Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niass envers l’État

Invité à l’émission Grand Jury de ce dimanche, Fadilou Keïta, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a fait de nouvelles révélations concernant des irrégularités financières sous l’ancien régime. Il a notamment évoqué une affaire datant de 2013 ou 2014, impliquant deux personnalités publiques, Ahmed Khalifa Niass et Samuel Sarr, qui, selon un rapport officiel, devraient 3,5 milliards de francs CFA à l’État du Sénégal.

Fadilou Keïta a soutenu les propos du Premier ministre Ousmane Sonko, en affirmant que ces chiffres sont issus de rapports de contrôle des finances publiques, lesquels n’ont jamais été contestés par les autorités de l’ancien régime. Il a précisé que depuis plusieurs années, des irrégularités financières étaient signalées sans qu’elles ne soient rectifiées.

Keïta a révélé qu’un rapport de 2013 ou 2014 mentionnait explicitement que Samuel Sarr et Ahmed Khalifa Niass devaient rembourser à l’État une somme de 3,5 milliards de francs CFA. Selon ce rapport, ils auraient détourné des véhicules, initialement destinés à l’État, en prétendant les avoir achetés avant de les revendre à l’État sénégalais.

Fadilou Keïta a insisté sur le fait que ces révélations sont basées sur des documents officiels, y compris des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE) et de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC). Malgré ces allégations, aucun démenti n’a été apporté par les responsables de l’ancien régime, notamment par des personnalités comme Amadou Bâ ou Abdoulaye Daouda Diallo, ce qui, selon Keïta, renforce la crédibilité des accusations portées.

Le directeur général de la CDC a également dénoncé la mauvaise gestion des finances publiques sous le régime précédent, qu’il a décrit comme étant marquée par l’opacité. Selon lui, de nombreux rapports sur des malversations financières, restés sous le coude de l’ancien président Macky Sall, sont aujourd’hui disponibles et corroborent les accusations de détournement.

Fadilou Keïta a également évoqué l’affaire des 94 milliards de francs CFA, un scandale dont Ousmane Sonko a souvent parlé. Il a assuré que cette affaire serait relancée, car il s’agit d’argent public, et que des personnalités comme Mamour Diallo devront répondre de leurs actes.

Selon Keïta, juste avant les élections présidentielles du 24 mars, des personnalités proches du pouvoir ont orchestré des transactions douteuses, tirant des milliards de francs CFA des comptes publics pour des dépenses injustifiées. Il a notamment mentionné un cas de location de véhicules s’élevant à 15 milliards de francs CFA, qui, selon lui, illustre le gaspillage de fonds publics.

Ces nouvelles révélations viennent s’ajouter aux nombreuses accusations de mauvaise gestion et de détournement de deniers publics sous l’ancien régime, renforçant ainsi les appels à une plus grande transparence dans la gouvernance financière du pays.

Menace des usines de farine de poisson sur la pêche artisanale : La Coalition Nationale tire la sonnette d’alarme et remet un mémorandum aux autorités

La Coalition Nationale pour la Défense de la Pêche Artisanale (CNDPA) a remis un mémorandum aux autorités sénégalaises, mettant en garde contre les dangers croissants que représentent les usines de farine de poisson pour la pêche artisanale. Ce secteur vital, qui soutient des milliers de familles à travers le pays, est de plus en plus menacé par l’expansion incontrôlée de ces usines.

Ces installations, présentes dans plusieurs régions comme Dakar, Joal, Mbour, Saint-Louis et Cayar, exploitent massivement des espèces de poissons essentielles à la survie économique et nutritionnelle des communautés locales. Les poissons sardinelles et bonga, qui sont à la fois une source de protéines et un revenu pour de nombreux Sénégalais, voient leurs stocks diminuer en raison de la surpêche causée par ces industries.

Outre la surexploitation des ressources halieutiques, les usines de farine de poisson génèrent de graves problèmes environnementaux. La pollution atmosphérique, avec des émanations nauséabondes, et les rejets industriels nuisent à la qualité de vie des populations environnantes. Ces nuisances compromettent également le développement durable des zones affectées, tout en offrant peu de bénéfices économiques à long terme, notamment en termes d’emplois.

Les femmes transformatrices de poisson, un pilier crucial de la pêche artisanale, sont particulièrement touchées par la raréfaction des ressources. Elles jouent un rôle central dans la transformation des produits halieutiques, activité qui soutient financièrement de nombreux ménages. La disparition progressive de cette ressource fragilise donc tout un écosystème social et économique.

Les recommandations de la Coalition

Face à cette situation critique, la Coalition Nationale pour la Défense de la Pêche Artisanale a formulé plusieurs recommandations destinées à protéger la pêche artisanale et les populations locales :

  1. Mise en œuvre des recommandations de 2019 : Appliquer les décisions issues des concertations du 23 octobre 2019 et interdire toute nouvelle implantation d’usines de farine de poisson.
  2. Fermeture des nouvelles usines : Fermer immédiatement les usines de Cayar et Sandiara, ouvertes après ces concertations.
  3. Protection des ressources alimentaires : Interdire l’utilisation de poissons frais destinés à la consommation humaine pour la production de farine de poisson.
  4. Soutien aux femmes transformatrices : Protéger et formaliser les métiers artisanaux de transformation des produits halieutiques, dominés par les femmes.
  5. Adaptation des usines : Faire en sorte que les usines se limitent à l’utilisation de déchets de poissons pour minimiser leur impact environnemental.
  6. Gestion durable des ressources : Mettre en place des politiques de gestion durable des ressources halieutiques et valoriser les produits transformés à l’international.
  7. Modernisation des infrastructures : Moderniser les infrastructures de transformation artisanale et intensifier la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).

La coalition appelle à une action urgente et ferme des autorités afin de préserver les écosystèmes marins, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux. Une intervention rapide permettrait de garantir la survie de cette activité essentielle pour l’économie du pays et le bien-être de ses populations.

Abdou Mbow dénonce une « dérive autoritaire » à l’approche des élections

Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’Alliance Pour la République (APR), a sévèrement critiqué le régime actuel ce dimanche lors d’une interview sur I Radio. Il accuse le gouvernement d’adopter des pratiques autoritaires à l’approche des élections, en manipulant le processus électoral pour éviter une défaite.

Dans ses déclarations, Mbow a particulièrement pointé du doigt des violations concernant le décret de convocation du corps électoral, le qualifiant d’illégal. « Ils ont violé la loi avec le décret convoquant le corps électoral. Il s’agit d’une violation flagrante », a-t-il affirmé, tout en soulignant que ces irrégularités pourraient compliquer la tenue des élections à la date prévue.

Selon lui, cette situation met en péril la démocratie sénégalaise. Abdou Mbow avertit que si le gouvernement parvient à obtenir une majorité parlementaire, cela pourrait instaurer un régime autoritaire. « Ces gens ne sont pas des légalistes, et leur donner une majorité revient à installer la dictature dans ce pays », a-t-il mis en garde.

Face à ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire », Abdou Mbow appelle à une mobilisation massive du peuple pour contrer ce qu’il perçoit comme une menace pour la démocratie. Il exhorte également l’opposition à se rassembler autour d’une large coalition capable de faire face au gouvernement actuel. Pour lui, la cohabitation à l’Assemblée nationale est essentielle pour rétablir un équilibre démocratique et freiner les excès du pouvoir en place.

Nomination de Mame Bator Touré Dia à la tête de la cellule de communication du ministère des Finances et du Budget

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a procédé à la nomination de Madame Mame Bator Touré Dia en tant que nouvelle coordinatrice de la cellule de communication du ministère. Elle remplace Ballé Preira, qui occupait ce poste depuis 2018. Ce dernier continuera cependant à apporter son expertise au sein du cabinet du ministère.

Avant sa nomination, Mame Bator Touré Dia exerçait à la Direction générale des impôts et des domaines (DGID), où elle a acquis une solide expérience en gestion de projets. Son parcours se distingue par des initiatives notables en marketing, communication et transformation structurelle, tant dans le secteur public que privé. Elle a notamment contribué à la mise en œuvre de projets de modernisation, d’innovation et de transformation numérique au sein de l’administration sénégalaise.

Dans ses nouvelles fonctions, Mme Touré Dia vise à promouvoir une culture de professionnalisme, de rigueur et de proximité. Son objectif principal est de renforcer la communication du ministère, en veillant à fournir aux citoyens des informations claires et pertinentes sur les actions du ministère des Finances et du Budget. Par ailleurs, elle compte mettre en avant les missions et réalisations du ministère, tout en renforçant la transparence et l’accessibilité de l’information.

Cette nomination s’inscrit dans la volonté du ministère d’améliorer la visibilité de ses actions et de moderniser sa communication, dans un contexte où la transformation numérique et la proximité avec les citoyens sont devenues des enjeux majeurs pour l’administration publique.

Avec cette nouvelle direction, le ministère des Finances et du Budget espère répondre efficacement aux attentes des citoyens et renforcer sa mission de service public.

Macky Sall accusé de haute trahison par Fadilou Keïta : un bilan politique et financier lourd

Lors de l’émission Grand Jury diffusée ce dimanche 29 septembre sur la RFM, Fadilou Keïta, directeur de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), n’a pas mâché ses mots en s’en prenant à l’ancien président Macky Sall. Devant le journaliste Babacar Fall, Keïta a dressé un bilan accablant du prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye, l’accusant d’avoir causé de graves torts au Sénégal, tant sur le plan politique que financier.

Selon Fadilou Keïta, Macky Sall est directement responsable des troubles politiques ayant secoué le pays entre 2021 et 2024, marqués par la mort de plus de 80 Sénégalais lors d’événements violents. « Il a emprisonné des Sénégalais et brisé des ménages », a déploré Keïta, avant d’ajouter que l’ancien chef de l’État pourrait être jugé pour « haute trahison ».

Le directeur de la CDC accuse Macky Sall d’avoir trahi son serment de protéger les intérêts du Sénégal. « Il a exposé le Sénégal en donnant de faux chiffres, et en permettant la spoliation de nos ressources financières », a-t-il déclaré. Fadilou Keïta reproche également à l’ex-président d’avoir délibérément ignoré des rapports compromettants. « Il a été plus arrogant que ça en disant publiquement qu’il gardait certains rapports sous le coude et qu’il ne les publierait pas au risque d’embraser le pays », a-t-il ajouté.

Ces déclarations révèlent la profondeur des tensions politiques post-Macky Sall et soulèvent de nombreuses questions quant à l’avenir des enquêtes sur sa gestion économique et politique.

Législatives 2024 : Rejet de la requête du Comité de facilitation – L’appel de Alioune Tine et ses collègues

Les membres du Comité ad-hoc de facilitation, composé de figures telles qu’Alioune Tine, Pr. Babacar Guèye, Ababacar Fall, Abdoulaye Fofana Seck et Alain Ayadokoun, ont été informés du rejet de leur requête par le ministère de l’Intérieur. Leur proposition visait à instaurer un consensus pour un prolongement des délais de dépôt des candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, a confirmé le rejet du prolongement des délais, malgré les efforts déployés par le Comité et la société civile pour apaiser les tensions entre les différents acteurs politiques. Ce rejet a été décidé par les autorités supérieures, maintenant ainsi les délais de dépôt des candidatures fixés du 28 au 29 septembre 2024, conformément au décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024.

Les préoccupations du Comité

Le Comité ad-hoc a exprimé sa préoccupation face à cette décision, rappelant que le consensus à minima obtenu devait contribuer à la tenue d’élections apaisées et transparentes. Ils saluent cependant les avancées obtenues durant les concertations, qui visaient à rétablir la confiance entre les acteurs politiques et à éviter une rupture du dialogue dans un climat déjà tendu.

Alioune Tine et ses collègues appellent toutes les parties prenantes à continuer le processus électoral dans un esprit serein, constructif et républicain, et insistent sur l’importance d’une démocratie apaisée.

Le Comité avait saisi le ministre de l’Intérieur et les partis politiques pour tenter de reprendre les négociations après une rupture du dialogue entre les acteurs électoraux. Une nouvelle rencontre, organisée le 28 septembre au ministère de l’Intérieur, avait permis de réunir les différents acteurs dans un climat démocratique et constructif. Ces concertations ont abouti à un consensus à minima, notamment sur le prolongement des délais de dépôt des candidatures de 72 heures à une semaine, et sur la question du casier judiciaire des candidats.

Cependant, malgré ces délibérations et l’engagement initial du Général Jean Baptiste Tine de rendre compte aux autorités supérieures, la décision finale est tombée : les délais de dépôt resteront inchangés, maintenant une pression sur les partis et coalitions pour finaliser leurs dossiers dans les temps impartis.

Malgré cette déception, le Comité ad-hoc continue de plaider pour une participation électorale dans des conditions apaisées, exhortant tous les acteurs à persévérer dans un esprit de démocratie mature et respectueuse des principes républicains.

Communiqué du Ministère de l’Intérieur : Pas de prolongation pour le dépôt des candidatures aux législatives anticipées du 17 novembre 2024

Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a clarifié, par le biais d’un communiqué signé ce dimanche 29 septembre 2024, que les délais de dépôt des dossiers de candidature pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ne seront pas prolongés. Cette annonce fait suite à des discussions avec les différents acteurs politiques, qui avaient majoritairement exprimé le souhait d’une extension du délai initialement fixé.

Jean-Baptiste Tine, en charge de l’organisation des élections, a informé les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis, ainsi que les entités regroupant des personnes indépendantes, que le calendrier restera inchangé. « La période de dépôt des listes de candidatures aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 n’a pu être allongée, comme souhaité par la plupart des acteurs présents à la rencontre tenue ce 28 septembre 2024 », indique le communiqué.

Ainsi, la période de dépôt des candidatures demeure fixée du samedi 28 septembre au dimanche 29 septembre 2024 à minuit, conformément au décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024 qui convoque le corps électoral pour ces élections anticipées. Malgré les demandes de prolongation, le ministère a choisi de maintenir cette échéance, en s’appuyant sur le cadre légal en vigueur.

Cette décision vient renforcer l’importance pour les partis et les coalitions de respecter strictement les délais légaux pour s’assurer de leur participation au scrutin du 17 novembre 2024. Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour la préparation de ces législatives, qui s’inscrivent dans un contexte politique tendu et très attendu.

Rencontre entre le ministre de l’Intérieur, les partis politiques et la société civile : vers un consensus sur les délais électoraux ?

Ce matin, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a réuni les principaux acteurs du processus électoral pour une discussion cruciale sur les préparatifs des prochaines élections. Étaient présents à cette rencontre les partis politiques, les coalitions de partis, des représentants de la société civile, ainsi que les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA). L’objectif de cette concertation était de lever les inquiétudes liées aux délais jugés trop serrés par l’opposition, notamment par l’Alliance pour la transparence des élections (ATEL).

Les discussions ont également porté sur d’autres points critiques comme la confection des bulletins de vote et les difficultés liées à l’obtention des casiers judiciaires, nécessaires à la validation des candidatures. Ces préoccupations avaient été au cœur des débats ces dernières semaines, accentuant la tension autour du calendrier électoral.

À l’issue de cette réunion, les signes d’une convergence entre les différentes parties prenantes ont commencé à émerger. Alioune Tine, figure emblématique de la société civile, s’est déclaré « optimiste » quant à l’issue des discussions. « Il y a eu un bon débat. Tout le monde s’est exprimé, et on est parvenu à un consensus sur les délais. En gérant cette question des délais, on résout également celle des casiers judiciaires avec l’appui du ministère de la Justice », a-t-il affirmé, en soulignant l’atmosphère constructive qui a marqué la rencontre.

Le ministre de l’Intérieur, quant à lui, a salué l’esprit de maturité des participants, en insistant sur la volonté collective de se concentrer sur l’essentiel : assurer la tenue d’un scrutin transparent et apaisé. Toutefois, malgré ce climat d’entente, certaines voix de l’opposition restent prudentes, voire sceptiques. Plusieurs partis politiques soupçonnent les hautes autorités de tergiverser, craignant qu’elles n’utilisent des manœuvres dilatoires pour éviter d’allonger les délais. Selon eux, cette « ruse politique » pourrait remettre en cause les avancées obtenues lors de cette rencontre.

Pour l’heure, aucune décision formelle n’a encore été prise, ni en faveur d’un prolongement des délais, ni en faveur de leur maintien. La date butoir pour le dépôt des dossiers de candidature, fixée au dimanche 29 septembre à minuit, reste donc un point de tension. Il est encore à espérer que les autorités trancheront dans les meilleurs délais pour permettre un déroulement serein du processus électoral.

Cette rencontre aura permis de poser les bases d’un dialogue fructueux entre les différentes parties prenantes. Cependant, des incertitudes persistent quant à la suite des événements, et la réaction des hautes autorités sera déterminante pour le bon déroulement des échéances électorales à venir.

Kaolack – Société : Sérigne Momar Sokhna et une banque locale financent plus de 43 femmes issues de 3 groupements à hauteur de 7.200.000 FCFA

Les femmes vivant dans les zones rurales jouent un rôle clé dans la production alimentaire, la génération de revenus ainsi que dans le développement économique, tant local que national. Sérigne Momar Sokhna, acteur du développement, l’a bien compris. En partenariat avec une banque locale, il s’est engagé à réduire les difficultés auxquelles les femmes du monde rural sont confrontées.

« L’égalité des genres et l’autonomisation des femmes sont essentielles pour lutter contre la pauvreté et la faim, et pour atténuer les effets des changements climatiques. Depuis quelque temps, nous travaillons avec notre partenaire dans les zones rurales, notamment dans le village de Thiamène Bambara, dans la commune de Latmingué, pour améliorer l’accès des femmes à l’éducation de leurs enfants, à des formations et à des activités génératrices de revenus, entre autres. À Thiamène Bambara, nous avons financé 3 groupements de 43 femmes, dirigés par Barka Cissokho », a expliqué Sérigne Momar Sokhna ce samedi, lors de la cérémonie de remise de financement.

Les femmes du monde rural font face à divers obstacles, notamment l’accès à l’éducation, la poursuite des études, l’accès aux opportunités d’emploi, à la propriété foncière et aux autres ressources productives, telles que le financement sous toutes ses formes. En raison de cet accès difficile et inégal, les femmes rurales sont souvent confinées à des activités modestes et à faible rendement, opérant majoritairement dans l’économie informelle, a rappelé M. Sokhna.

Un acte vivement salué par les bénéficiaires. Selon la présidente, Barka Cissokho, Sérigne Momar Sokhna a toujours été au chevet des femmes de la zone rurale pour les aider à devenir autonomes.

Pour Sérigne Momar Sokhna, cette stratégie vise à renforcer l’accès des femmes aux financements et à promouvoir leurs droits ainsi que leur rôle en tant qu’actrices du développement, a-t-il conclu.

Affaire Lat Diop : Révélations exclusives sur l’audition de Mouhamed Dieng et les dessous de l’enquête

Dans les coulisses de l’affaire Lat Diop, de récents développements ont attiré l’attention des enquêteurs. Dakaractu a pu obtenir des informations exclusives concernant l’audition de Mouhamed Dieng, directeur général de 1Xbet Sénégal, qui s’est déroulée dans la plus grande discrétion. Entendu par les enquêteurs le mardi 24 septembre 2024, Dieng a été interrogé pendant plusieurs heures, jusqu’à environ 23 heures. Bien que sa présence à Dakar ait été tenue secrète, la confrontation tant attendue avec Lat Diop n’a finalement pas eu lieu. Le lendemain de son audition, Mouhamed Dieng a quitté le territoire national.

Ce dossier est marqué par des détails intrigants, notamment la mention d’un ancien directeur général de la Lonase, considéré par plusieurs sources comme étant le principal délateur. Selon les informations recueillies par Dakaractu, l’enquête se concentre désormais sur deux éléments clés : un appartement de luxe, évalué à plus de 400 millions de francs CFA, situé à proximité de l’hôtel Lagon sur la corniche Est, ainsi que des rétrocommissions présumées de 12 %, qui suscitent de nombreuses interrogations.

Ces révélations ajoutent une nouvelle dimension à cette affaire complexe, dont les ramifications continuent d’émerger au fil de l’enquête. Affaire à suivre…

Réunion au ministère de l’Intérieur : Vers une meilleure organisation des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024

Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, sous la direction du général Jean-Baptiste Tine, a réuni ce samedi les partis politiques, coalitions et entités indépendantes en vue des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. Cette rencontre, initiée par Alioune Tine, figure de la société civile, s’est tenue au sein du ministère chargé des élections. Elle visait à aborder plusieurs aspects techniques du processus électoral avec les principaux acteurs concernés.

Lors de cette rencontre, plusieurs points d’attention ont été soulevés, notamment la question du dépôt des listes, l’obtention du casier judiciaire et le format du bulletin de vote. Il s’agit d’enjeux importants pour garantir un processus transparent et inclusif. Le ministre de l’Intérieur a évoqué un consensus général sur la nécessité d’allonger légèrement la durée du dépôt des listes, bien que cela puisse entraîner des répercussions techniques sur la production des bulletins de vote. En ce qui concerne le format des bulletins et les modalités d’obtention des casiers judiciaires, les services compétents du ministère seront mobilisés pour apporter les ajustements nécessaires.

Cette rencontre fait suite à une discussion animée entre le ministre et les membres de l’Alliance pour la Transparence des Élections la semaine dernière. Les échanges portaient sur la possibilité d’annuler le décret convoquant le collège électoral en vue des législatives anticipées, une proposition qui avait suscité de vifs débats.

Dans un souci de renforcer la collaboration entre les différents acteurs du processus électoral, le général Jean-Baptiste Tine a annoncé la mise en place d’un cadre permanent de concertation entre la classe politique et le ministère de l’Intérieur. Cette initiative vise à perfectionner le dispositif institutionnel en vue d’assurer des élections transparentes et efficaces.

Cette démarche marque une étape importante dans la préparation des élections législatives anticipées de 2024, en renforçant la participation et l’implication de toutes les parties prenantes.

Un audit révèle des irrégularités majeures dans la gestion de la facturation de Sen’Eau

Un audit indépendant récemment mené sur le contrat d’affermage entre l’État du Sénégal et la société Sen’Eau a mis en lumière de nombreuses anomalies liées à la facturation, confirmant ainsi les préoccupations soulevées par les associations de consommateurs. Le rapport, obtenu par le journal Libération, expose « une vraie nébuleuse » entourant le système de facturation de l’entreprise, affectant particulièrement les clients privés.

Les auditeurs ont relevé que 56 % des clients privés subissent une facturation dépassant le nombre réglementaire de jours, souvent au-delà de 60 jours. Cette irrégularité confirme les accusations portées par les associations de consommateurs qui dénoncent depuis longtemps un manque de transparence et de fiabilité dans le système de facturation de Sen’Eau.

Parmi les autres dysfonctionnements pointés par l’audit, on note « la compromission des index relevés à partir des smartphones ». Lors du transfert de ces données vers l’application Aar-Sen’Eau, des erreurs apparaissent, affectant ainsi la fiabilité des relevés. De plus, il a été observé qu’aucun contrôle bloquant n’empêche l’émission de plus de deux factures consécutives par estimation pour un même client sur une période d’un an. Cette pratique entraîne des réclamations qui peuvent parfois dépasser trois mois, rendant le suivi des consommations encore plus complexe pour les usagers.

L’audit n’a pas seulement révélé des problèmes de gestion administrative. Il pointe également des défaillances techniques sur certains types de compteurs utilisés par Sen’Eau, notamment ceux des marques Baylan, Zenner et Itron. Ces défaillances, non corrigées, affectent directement la précision des relevés de consommation.

Plus inquiétant encore, le commissaire aux comptes de Sen’Eau a émis des réserves concernant l’exactitude de la facturation. Selon Libération, les faiblesses relevées dans le contrôle informatique de la gestion de la clientèle ont empêché les auditeurs de déterminer si des ajustements du chiffre d’affaires auraient dû être effectués. Le manque de réponse à certaines demandes de confirmation sur les volumes facturés ajoute à cette incertitude.

Ce rapport d’audit renforce les critiques de longue date des associations de consommateurs qui dénoncent des pratiques opaques et une mauvaise gestion du service de distribution d’eau au Sénégal. Il est désormais crucial que des mesures correctives soient prises pour rétablir la confiance des usagers et assurer une gestion plus transparente et équitable de la facturation.

TRIBUNE DU WEEK-END Par Abdoul Aziz DIOP : Il y a vingt ans, la tragédie du Joola

Les 23 et 24 mars 2002, le Collectif des cadres casamançais se réunit pour plancher en urgence sur ce qu’il appela la «crise sénégalaise de Casamance». A l’occasion de cette réunion, le point de vue – relaté par l’ancien quotidien Tract – du Collectif sur la crise était on ne peut plus clair : «(…) la revendication indépendantiste défendue par le mouvement séparatiste depuis bientôt vingt ans est rejetée par la quasi-totalité de la région naturelle de Casamance.» Aux yeux des participants à la réunion, la crise pose «le problème de la gestion des spécificités dans une nation, la nécessité d’un plan d’urgence humanitaire, la continuation des investissements, une action de sensibilisation individuelle et collective tant dans les familles, les quartiers et les villages sur toute l’étendue du pays».

Lorsqu’il agit seul, un décideur risque de ne voir, dans ce qui vient d’être rappelé, qu’un quitus pour anéantir la rébellion. L’ancien président Abdoulaye Wade préféra, lui, agir seul avant même que quitus ne lui soit donné en agitant l’idée d’«(…) une Haute autorité pour la Casamance qui peut servir de dispositif de gestion à plein temps du dossier casamançais». En s’opposant à l’initiative présidentielle, jugée inopportune, l’ancien maire socialiste de Ziguinchor, Robert Sagna, exaspéra le nouveau maître (incontesté) du «nouveau» Sénégal. L’exaspération atteignit son paroxysme lorsque le juge des élections scella la victoire de M. Sagna à l’issue des élections locales du 12 mai 2002, l’année où tout s’accéléra. Dans quel état d’esprit se trouvait celui qui, dans l’opposition, soutenait pouvoir régler la crise casamançaise en 100 jours seulement ? Cet état d’esprit n’augurait naturellement rien de bon à partir du moment où 720 jours après sa brillante élection du 19 mars 2000, Abdoulaye Wade s’aperçut que la paix claironnée n’était toujours pas au rendez-vous.

Wade jouait déjà à faire peur à ceux qui voyaient dans son allégeance ostentatoire au chef spirituel de la confrérie musulmane à laquelle il dit appartenir la cause probable d’un affrontement de type communautariste pouvant déboucher sur une guerre civile aux soubassements politico-religieux. Cette sérieuse appréhension nous poussa à écrire dans une tribune parue dans le quotidien Walfadjri, daté du 17 septembre 2002 – 10 jours seulement avant le naufrage du Joola – que «nous ne voulons pas du jour où l’inattendu oblige les patriotes à réunir les preuves contre la soif de puissance et la cupidité pour faire la chronologie de la lâcheté et porter plainte à Bruxelles ou ailleurs».

La tragédie humaine que nous redoutions en écrivant cela se produisit dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 suite au naufrage du Joola. Un mois après la tragédie (annoncée), le coordonnateur du Collectif des avocats des familles sénégalaises des victimes, le bouillant El Hadj Diouf, monte au créneau et déclare que «L’État a tué». «L’action civile doit être déclenchée car la vie appartient à la société», disait-il. Selon l’avocat, «(…) l’enquête demandée par le chef de l’État et qui publiera ses résultats à la fin du mois [d’octobre] reste dans le sillage de l’administration. L’État veut manipuler l’opinion et éviter la procédure pénale qui engage la liberté des preuves et peut éviter des souffrances inutiles aux familles de victimes». Maître Diouf craignait que l’État du Sénégal (responsable du naufrage) fasse «(…) des familles des victimes des esclaves et des mendiants à son bon vouloir (…) en indemnisant les ayants droit comme bon lui semble». C’est ce qui, hélas, se produisit à la place de «l’exercice régulier de la justice». L’auxiliaire de justice El Hadj Diouf – devenu membre d’un des collectifs des avocats de l’État dans le différend qui l’oppose au juge français Jean-Wilfried Noël à l’origine des mandats d’arrêt internationaux contre l’ancien Premier ministre Mame Madior Boye, l’ancien ministre des Forces Armées Youba Sambou et d’autres personnalités civiles et militaires présumés responsables de la tragédie – se souvient-il de sa verve rapportée huit ans plus tôt par le très sérieux Sud Quotidien ? Plutôt coutumier de ce genre de reniement, Maître Diouf devint plus tard l’avocat du fils du ministre de la Justice dans l’affaire Thierno Ousmane Sy/La Gazette (l’hebdomadaire fondé en mars 2009 par l’ancien journaliste d’investigation Abdou Latif Coulibaly).

Les rapporteurs sénégalais, dont Maître El Hadj Diouf suspecta les intentions bien avant son ralliement à la cause de l’État (tueur), se montrèrent plutôt dignes de ce que l’on attendait d’eux. Dans leur conclusion générale, ils écrivent que «le ministre de l’Equipement et des Transports qui était au courant « des manquements constatés au plan des titres de sécurité et d’autre part du non–renouvellement depuis 1998 du permis de navigation délivré à ce navire » n’a pas, cependant, hésité à prendre part au voyage « inaugural » du 10 septembre 2002 en compagnie de son collègue des Forces Armées : ce qui a fait dire au Chef d’État-major de la Marine nationale qu’il avait la « caution morale » des responsables des services de l’inspection des navires». Quant au «ministre des Forces Armées qui était l’autorité politique responsable des services chargés de l’exploitation du « Joola », [il] a reconnu n’avoir jamais eu, même au moment du « voyage inaugural » du 10 septembre 2002, à s’interroger sur la situation du navire par rapport aux titres de sécurité. Il a déclaré s’être fié aux affirmations du Chef d’État-major de la Marine selon lesquelles le navire était en « règle ». Et pourtant l’attention de ce même ministre a tout le temps été attirée par son collègue de l’Equipement et des Transports sur la situation irrégulière et insécurisante du « Joola »». C’est notamment là où l’une des conclusions générales de la contre-enquête française recoupe celle de l’enquête sénégalaise : «les autorités sénégalaises (…), concluent les experts français, n’ont pas adopté une conduite responsable à l’égard du risque encouru par le Joola participant ainsi (…) à la mise en danger des équipages et des passagers». Tout en attirant l’attention de son collègue des Forces Armées sur les «manquements constatés», le ministre de l’Equipement et des Transports prend quand même part au voyage inaugural. Qui ne voit pas là une main autre que celle du ministre de tutelle ? Les experts français ne s’y trompent pas, eux, lorsqu’ils  «se posent la question de savoir si le Chef du Bureau de la sécurité maritime n’a pas agi sur ordre en fermant les yeux sur les défauts constatés». Sur ordre de qui ? L’intelligence humaine suffit à trancher ce débat.

«L’État est responsable», admet tout le monde depuis le jour de la tragédie. Mais cet État avait un chef qui se déclara «l’ultime responsable». Mais responsable de quelle faute entraînant la non- assistance (avérée) à personnes en danger ? La punition d’une région récalcitrante ? L’anéantissement programmé d’une identité rebelle ? L’incurie ? Dans tous les cas, la justice (des hommes) doit être rendue, les sentences prononcées et les peines purgées quel que soit le rang du donneur d’ordre ultime. C’est en cela que l’initiative, il y a maintenant plusieurs années de cela, du juge français – cristallisant les espoirs des familles des victimes – était salutaire et l’activisme des avocats sénégalais de l’État plutôt suspect. On connaît la suite. Les mandats d’arrêt internationaux furent abandonnés. Pour combien de temps encore? Répondant aux questions d’un journaliste portugais, le président Wade reconnut que le juge Jean-Wilfried Noël visait, en dernier ressort, la personne du président de la République du Sénégal à travers les mandats d’arrêt lancés. Le défunt ymaire de la commune d’arrondissement Dalifort et président de l’Association nationale des familles des victimes du Joola, Idrissa Diallo (Paix à son âme), était donc bien inspiré quand il déclarait, la veille de la commémoration du huitième anniversaire du naufrage du bateau, qu’«on attend 2012 pour en finir avec Wade, et le traîner devant les tribunaux pour l’affaire du Joola». On est maintenant en 2024 et toujours rien.

Encore au fond de l’océan, le Joola n’emporta pas avec lui la crise de la Casamance. Le renflouement du bateau y suffirait-il ? Osons le renflouement !

A.A.DIOP

Khadim Bâ en garde à vue pour fraude douanière : Son père, Amadou Bâ, lui rend visite malgré des années de conflit familial

Khadim Bâ, patron de Locafrique, est actuellement placé en garde à vue à la Gendarmerie de la Foire à Dakar pour une affaire de fraude douanière. L’homme d’affaires est accusé d’avoir orchestré des opérations frauduleuses d’une valeur totale de 215 milliards de francs CFA. Cette affaire l’expose à de graves sanctions, notamment une lourde caution de 60 milliards de francs CFA qu’il devra verser pour éviter la prison. L’accusation place également dans la tourmente le Directeur général de Coris Bank, impliqué dans le même dossier.

Toutefois, un événement inattendu a marqué cette affaire : la visite de son père, Amadou Bâ, à la gendarmerie. Ce geste, rapporté par le journal Source A, est d’autant plus surprenant que les deux hommes étaient en conflit depuis plusieurs années. Le litige familial portait sur la bataille pour le contrôle de Locafrique, l’entreprise familiale, une querelle qui avait éloigné père et fils. Mais face aux déboires de Khadim Bâ, Amadou Bâ semble avoir mis de côté leurs différends pour lui rendre visite.

Les sources du journal précisent que le père est venu s’informer des détails du contentieux qui oppose son fils à la Douane, et des raisons de sa garde à vue. Cet acte, bien que symbolique, pourrait ouvrir la voie à une réconciliation entre les deux hommes, même si l’issue de l’affaire judiciaire reste incertaine pour Khadim Bâ.

La question de savoir si cette visite influencera ou non l’évolution du conflit familial et juridique demeure en suspens. Mais pour l’heure, Khadim Bâ doit concentrer ses efforts sur sa défense dans ce dossier de fraude qui pourrait coûter cher à sa carrière et à sa liberté.

OUVERTURE DU MARCHÉ À LA CONCURRENCE ÉTRANGÈRE : L’ARM explique pourquoi les importations de carottes ont été ouvertes

Répondant aux accusations de l’A2FP concernant un favoritisme avers les importations, l’Agence de Régulation des Marchés (ARM)  n’a pas manqué de rappeler son rôle dans la régulation des marchés agricoles. L’ARM souligne que sa mission s’exerce à travers des stratégies qui prévoient la concertation avec les différents acteurs comme mécanisme essentiel de régulation.

Cette concertation en prélude à toute prise de décision, selon l’organe de régulation, est basée sur une évaluation des stocks détenus au niveau national, des quantités disponibles auprès des agrobusiness, des petits producteurs et une appréciation correcte des besoins en consommation domestique.

C’est ainsi que l’’ARM affirme avoir gelé les importations de décembre 2023 à septembre 2024, période durant laquelle la production locale a satisfait la demande nationale. Toutefois, une hausse des prix de la carotte a été constatée à partir d’août 2024, entraînant du coup une hausse inconsidérée des prix qui ont quittés les 600 F/Kg pour atteindre 3500 F à 4000F dans certaines localités du pays.

Mais, d’après l’ARM, conformément aux orientations du gouvernement et des instructions de du ministre de L’industrie et du Commerce, la stratégie de régulation met en avant la production nationale au détriment des importations tout en préservant le pouvoir d’achat du consommateur et l’approvisionnement correct du marché.

La Dakaroise

OUVERTURE DU MARCHÉ À LA CONCURRENCE ÉTRANGÈRE : A2FP perd 250 millions F CFA sur sa production de carottes…

Un groupe d’entreprises sénégalaises comprenant Dieye Global Food (DGF),  Dieye Trading International et Gandiol Transport Logistique, a exprimé ses vives inquiétudes concernant la situation précaire d’A2FP, une de ses filiales agricoles. Spécialisée dans la production et la transformation de cultures locales telles que les pommes de terre, les oignons, les piments et les carottes, A2FP représente un modèle d’investissement local, mobilisant plus de 1 000 prestataires au quotidien et offrant des emplois à 70 personnes en permanence.

La société est en effet un acteur clé dans le secteur agricole sénégalais, contribuant à la subsistance de milliers de familles et injectant des fonds considérables dans l’économie nationale. Cependant, elle traverse un moment difficile, avec des pertes estimées à 250 millions de francs CFA sur sa production de carottes, conséquence directe de la concurrence déloyale des importations.

Malgré une alerte lancée dès le 12 août 2024, précisant la disponibilité des productions locales, les autorités ont favorisé l’importation de produits étrangers, mettant ainsi en péril la production locale. Paradoxalement, selon l’A2FP, il a été pris la décision de bloquer des produits spécifiques importés par Dieye Global Food, sous prétexte de protéger les protéger les productions locales.

La société déplore cette iniquité de traitement dans la gestion des importations, pointant du doigt la Direction de l’Agence de Régulations des Marchés (ARM) qui, sous l’influence de sa tutelle, semble privilégier les intérêts étrangers au détriment du soutien à l’agriculture domestique.

À en croire l’entreprise, le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, se concentre sur des tournées financées par les contribuables, vendant du rêve au Sénégalais.

A2FP regrette que l’État fasse croire à l’opinion qu’il soutient les investisseurs locaux alors que la réalité est toute autre. « Alors que le discours officiel du président de la République met en avant la souveraineté économique et le soutien aux investissements locaux, force est de constater que les producteurs nationaux peinent à obtenir un soutien concret. A2FP n’a reçu ni accompagnement ni réponse à ses sollicitations auprès des services des Ministères du Commerce et de l’Agriculture, malgré des tentatives répétées de communication », précise l’exploitation agricole, dans sa note transmise au Dakarois Quotidien.

Pour terminer, l’A2FP annonce qu’elle s’apprête à lancer une nouvelle campagne sur 400 hectares. Elle sollicite de l’État qu’il déploie les mêmes efforts pour protéger les investisseurs locaux que ceux qu’il met en œuvre pour les intérêts étrangers. Ce, dans le but de réduire la facture des importations et le chômage des jeunes, tout en œuvrant à devenir compétitifs sur le marché international.

La Dakaroise

Affaire Locafrique : Khadim Bâ reçoit une visite inattendue de son père à la Gendarmerie de la Foire

Khadim Bâ, directeur général de Locafrique, actuellement en garde à vue à la Gendarmerie de la Foire pour une affaire de fraude douanière, a reçu une visite surprise de son père, Amadou Bâ. Cette rencontre a suscité de nombreuses réactions, d’autant plus que les deux hommes étaient en conflit depuis plusieurs années en raison d’une bataille juridique autour du contrôle de l’entreprise familiale.

Selon les informations rapportées par Source A, Amadou Bâ n’est pas resté indifférent face aux difficultés que traverse son fils. Il s’est rendu auprès de Khadim Bâ ce jeudi pour s’enquérir de la situation et comprendre les détails de son litige avec la Douane, qui l’a conduit à être livré à la Gendarmerie. Khadim Bâ est accusé d’avoir réalisé des opérations frauduleuses d’une valeur totale de 215 milliards de francs CFA.

Pour éviter une incarcération, l’homme d’affaires doit désormais s’acquitter d’une caution de 60 milliards de francs CFA. Une somme colossale, comparable à celle exigée du directeur général de Coris Bank, également impliqué dans cette affaire de fraude douanière à grande échelle.

Ce geste de rapprochement entre Khadim Bâ et son père intervient dans un contexte où le patron de Locafrique est confronté à des enjeux judiciaires majeurs, soulevant des interrogations sur l’avenir de l’entreprise et l’issue de ce contentieux familial et financier.

Détournement de 52 000 tonnes de riz : Huit personnes placées sous contrôle judiciaire

Huit personnes ont été inculpées dans l’affaire du détournement de 52 000 tonnes de riz, un scandale qui a secoué le secteur du commerce au Sénégal. L’information judiciaire a été lancée par le juge du 6e cabinet, après une plainte déposée par Henri Rouzeau, directeur général de Swiss Agri Trading (SAT), une société spécialisée dans la commercialisation du riz. Ce dernier a alerté la justice après avoir découvert un manque conséquent dans ses stocks lors d’un audit interne.

Les inculpés incluent A. Zaidan, directeur général de la Senegalese Trading Company (STC), ainsi que plusieurs responsables et employés de la Société Générale de Surveillance (SGS). Parmi eux, A. B. Sy, manager, ainsi que M. Ba et A. Mbengue, superviseurs de l’entreprise de contrôle. À cela s’ajoutent quatre magasiniers de Simar, nommés P. Fall, M. Ndiaye, M. Basse, et M. L. Dramé.

Un préjudice de 15 milliards de francs CFA

Le préjudice est estimé à 15 milliards de francs CFA, un montant qui reflète l’ampleur du détournement. Les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire après plusieurs retours au parquet. Leurs inculpations surviennent dans le cadre d’une enquête approfondie, visant à établir les responsabilités dans cette fraude de grande envergure.

Cette affaire illustre les failles dans le système de gestion et de surveillance des marchandises, en particulier dans un secteur aussi sensible que celui de la commercialisation du riz, un produit de première nécessité au Sénégal. L’évolution de cette enquête sera suivie de près, alors que les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations pour déterminer l’ampleur des responsabilités.

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