En sit-in ce dimanche 11 août 2024, les commerçants du marché Tiléne ont réclamé la réouverture du marché. Ils ont dénoncé la lenteur des travaux, qui durent aujourd’hui depuis six ans, et qu’ils qualifient de souffrance. Ils appellent les nouvelles autorités, notamment le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à diligenter rapidement le dossier.
Selon Ousmane Faye, président du marché Tiléne : « Le marché abritait 615 commerçants, et 350 commerçants sont devenus sinistrés du jour au lendemain, se retrouvant avec une simple clé. Personne n’a même de quoi déjeuner, sans parler de quoi manger. Pendant six ans, nous avons galéré ici. Nous sommes dans les rues, dans les ravins, sous le soleil, la pluie, et les vents. Les femmes sont plus fatiguées, car leur situation est beaucoup plus précaire. Je remercie mes commerçants, car pendant six ans, ils ont été dans les difficultés, et personne ne les a entendus élever la voix. »
Ousmane Faye explique également : « L’ancien régime nous avait promis un marché en sept mois, mais six ans plus tard, nous n’avons toujours pas de marché, malgré de nombreuses promesses. Combien d’autorités sont venues nous voir pour nous promettre l’achèvement des travaux du marché, mais rien n’a été fait. Maintenant, le régime a changé. Il y a le régime de Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, qui connaît bien la Casamance, ayant été maire de la commune de Ziguinchor. Il connaît bien le marché Tiléne, il était ici avec moi en visite au marché Tiléne de Ziguinchor. Il avait l’espoir de terminer le marché, mais à l’époque, le marché n’était pas sous sa responsabilité. Il m’avait même promis de calculer la superficie de l’autre marché pour le reconstruire. »
Pour Ousmane Faye, président du marché Tiléne : « Aujourd’hui, Ziguinchor étouffe parce que le marché Tiléne ne fonctionne pas. La majorité des commerçants du marché Tiléne squattent les alentours et les rues du marché de Saint-Maurs de Boucotte. C’est la raison pour laquelle nous nous trouvons dans des situations très précaires. Si le marché Tiléne n’existe pas, le marché de Grand Dakar est en chantier, le marché de Banéto est en mauvais état, et le marché de Boucotte est en ville. Ziguinchor n’a donc plus de marché. »
Les commerçants expriment le souhait de voir les travaux du marché achevés.
« Nous demandons à l’État, en l’occurrence Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre, de faire tout leur possible pour aider la Casamance. Aidez les populations de Ziguinchor, car ce ne sont pas seulement les commerçants qui sont concernés : le marché Tiléne concerne toutes les populations de Ziguinchor. C’était le deuxième marché de Ziguinchor, et depuis six ans, les commerçants sont dans les rues, errant comme des chiens. Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, nous vous demandons, nous vous prions de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour nous aider à terminer le marché dans les plus brefs délais (deux mois). Connaissant votre enthousiasme et votre engagement pour Ziguinchor, Monsieur le Premier ministre, nous vous demandons de donner des directives pour que le marché Tiléne de Ziguinchor soit terminé dans les plus brefs délais. »
Pour rappel, le marché Tiléne de Ziguinchor a pris feu le 11 août 2018.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a révélé un ambitieux projet de vidéo-verbalisation visant à moderniser et dématérialiser le système de contrôle routier au Sénégal. Cette annonce a été faite lors de la cérémonie officielle du Magal de Mbacké Barry.
Selon Malick Ndiaye, le projet de vidéo-verbalisation marque une étape significative dans la transformation numérique du contrôle routier. « Le gouvernement du Sénégal a élaboré un projet de vidéo-verbalisation, qui consiste à dématérialiser tout le système du contrôle routier », a-t-il précisé.
Cette initiative vise à moderniser la réglementation autour des permis de conduire, des cartes grises, et des assurances, afin de renforcer la sécurité routière. Le projet s’inscrit dans une démarche plus large de modernisation des infrastructures de transport et de lutte contre les accidents de la route.
Malick Ndiaye a souligné que les accidents de la route représentent un problème majeur au Sénégal, principalement attribué à trois facteurs : l’état des routes, les véhicules (y compris les motos et les charrettes), et le comportement des conducteurs. « Cette initiative vise à lutter contre les accidents de la route, un fléau attribué à ces trois principaux facteurs », a-t-il expliqué.
Le système de vidéo-verbalisation permettra d’améliorer la surveillance des routes et d’encourager une conduite plus responsable. En intégrant des technologies modernes, les autorités espèrent réduire le nombre d’accidents et promouvoir un comportement plus sûr parmi les usagers de la route.
En parallèle, Malick Ndiaye a abordé la question de la corruption au sein de certains services de l’État. Lors du dernier Conseil interministériel, le Premier ministre a dénoncé ce phénomène, soulignant qu’il est présent dans tous les pays. « Lors du dernier Conseil interministériel, le Premier ministre a dénoncé la corruption au sein de certains services de l’État », a affirmé le ministre.
Pour contrer ce fléau, Malick Ndiaye a assuré que des mécanismes seront intégrés dans le système de vidéo-verbalisation afin d’améliorer la transparence et de lutter contre la corruption. Des outils de contrôle seront mis en place pour garantir que le nouveau système fonctionne de manière éthique et efficace.
Le projet de vidéo-verbalisation s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation des infrastructures et des services publics au Sénégal. Il vise à non seulement améliorer la sécurité routière, mais aussi à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions publiques en menant une lutte efficace contre la corruption.
En mettant en œuvre ces réformes, le gouvernement espère créer un système de transport plus sûr et plus transparent, tout en améliorant la qualité des services offerts aux Sénégalais.
Le samedi 10 août 2024, Kaolack a été le théâtre d’une célébration marquante, la 6ème édition de la Fête des Chefs d’Établissements de l’académie de Kaolack. Cette année, l’événement a pris une dimension particulière avec l’honneur rendu à 16 principaux et proviseurs qui prennent leur retraite. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont le président du collectif des chefs d’établissements, Jaques Diouf, et divers partenaires et soutiens du système éducatif local.
Le président du collectif, Jaques Diouf, a exprimé l’importance de cette cérémonie dédiée aux anciens responsables d’établissements. « Nous nous battons pour améliorer le cadre de travail de nos collègues. Chaque fois qu’un chef d’établissement ayant servi pendant 35 ans prend sa retraite, nous organisons cette fête pour qu’ils ne partent pas dans l’anonymat », a-t-il déclaré. Pour cette édition, le collectif a honoré 16 récipiendaires, dont trois étaient malheureusement décédés au cours de l’année. La cérémonie a ainsi aussi servi de tribune pour rendre hommage à ces figures du système éducatif.
Le parrain de l’événement, Diarra Alassane Ndao, Maire de la commune de Khelcom Biran, a souligné l’importance de la reconnaissance des services rendus par ces enseignants. Il a exprimé son honneur d’avoir été associé à cette célébration et a remercié le président du collectif pour son engagement. « Nous croyons en l’école sénégalaise, car nous sommes nous-mêmes des produits de ces temples du savoir », a-t-il ajouté.
L’inspecteur d’académie de Kaolack, Siaka Goudiaby, a également pris la parole pour féliciter les retraités et saluer le travail du collectif. Il a souligné que cette cérémonie, surnommée « journée Sargal des retraités », est un moment de reconnaissance des contributions importantes des anciens chefs d’établissement. « Cette fête est une cérémonie d’hommage aux individus qui ont consacré des décennies à l’éducation de notre pays », a-t-il déclaré.
La cérémonie a été l’occasion de rappeler les récentes initiatives mises en place pour améliorer le système éducatif dans la région. Le collectif a reçu des soutiens notables dans le cadre du programme « FORCE-N » (Formations Ouvertes pour le Renforcement des Compétences d’Entrepreneuriat articulées au Numérique), qui a permis d’octroyer 136 ordinateurs portables aux élèves des filières scientifiques. De plus, un projet intitulé « L’outil mathématique pour lutter contre la désertion des filières scientifiques » a été lancé pour soutenir les élèves en mathématiques dans six établissements scolaires de l’académie.
Jaques Diouf a également évoqué les nombreux projets mis en œuvre par l’inspection d’académie pour renforcer l’enseignement des sciences et améliorer les conditions d’apprentissage des élèves.
La 6ème édition de la Fête des Chefs d’Établissements de Kaolack a été un moment fort de reconnaissance et de célébration des contributions des anciens responsables éducatifs. L’événement a non seulement honoré les retraités, mais a aussi mis en lumière les efforts continus pour moderniser et améliorer l’éducation dans la région. Le soutien des partenaires et des autorités locales démontre un engagement commun pour le développement du système éducatif sénégalais.
La Semaine Nationale de l’État Civil a été officiellement lancée ce samedi 10 août 2024 à Ziguinchor, sous l’égide du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire, Bala Moussa Fofana. Cette semaine, qui se déroule du 10 au 16 août, a été marquée par une cérémonie en présence du gouverneur Mor Talla Tine, des élus locaux, des chefs de service, ainsi que de représentants des partenaires de l’État et des citoyens.
Le ministre Bala Moussa Fofana a mis en avant les réalisations majeures dans la gestion des actes d’état civil au Sénégal. Depuis le début du processus de numérisation, près de 20 millions d’actes ont été numérisés, indexés et intégrés dans le registre national de l’état civil. Cette numérisation permet une gestion centralisée et sécurisée des données, facilitant l’accès et la délivrance des documents pour les citoyens.
Actuellement, 235 centres d’état civil à travers le pays sont connectés à l’intranet gouvernemental et utilisent l’application de gestion des faits d’état civil. Pour soutenir cette initiative, 1200 ordinateurs, 1000 imprimantes et divers accessoires ont été remis aux communes, et 1000 agents et officiers d’état civil ont été formés à l’utilisation de cette nouvelle application. Grâce à ces outils, les agents peuvent désormais interroger le registre pour effectuer des recherches, délivrer ou enregistrer des actes en toute sécurité.
Le ministre a également souligné les avantages de l’interconnexion des centres d’état civil, qui permet à un natif de Ziguinchor, par exemple, de se faire délivrer une copie d’état civil partout au Sénégal. Cette interconnexion est un pas important vers la modernisation du système et la simplification des démarches administratives pour les citoyens.
La Semaine Nationale de l’État Civil est cette année adossée à la Journée Africaine de l’État Civil, instituée par l’Union africaine et célébrée chaque 10 août. Le thème choisi pour cette année est « La digitalisation, un important levier pour la modernisation de l’état civil ». Cette thématique reflète les efforts du Sénégal pour moderniser et améliorer les services d’état civil grâce aux technologies numériques.
Bala Moussa Fofana a insisté sur l’importance de l’enregistrement des faits d’état civil, en particulier la naissance, qui est le premier droit pour tout individu. L’enregistrement permet non seulement d’attester des éléments d’individualisation tels que le nom, la date de naissance et les parents, mais aussi de situer l’individu au sein de la famille et de la société, assurant ainsi son identité et l’accès à ses droits.
Le ministre a rappelé que le président de la République a donné des instructions pour accélérer le processus de modernisation et de digitalisation de l’état civil. Un conseil interministériel dédié à l’état civil sera bientôt convoqué pour discuter des prochaines étapes.
La Semaine Nationale de l’État Civil marque le début d’une série d’activités de formation et de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil à travers tout le territoire national. L’objectif est d’encourager les citoyens à déclarer les événements majeurs de leur vie comme un réflexe spontané.
Bala Moussa Fofana a également annoncé que la construction de nouveaux centres d’état civil se poursuivra pour améliorer l’accès, l’offre et la qualité des services. La région de Ziguinchor a été choisie pour abriter la cérémonie officielle en raison de son taux élevé d’enregistrement des naissances par jugement et en autorisation d’inscription, qui est actuellement à 24%.
Le lancement de cette semaine nationale est donc un tournant dans l’amélioration de l’état civil au Sénégal, avec une attention particulière portée à l’intégration des nouvelles technologies et à l’accessibilité des services pour tous les citoyens.
Les récentes affectations de magistrats à Tambacounda, notamment Abdou Karim Diop, Oumar Maham Diallo, et Mamadou Seck, ont suscité des interrogations et des critiques. Ces magistrats, dont les décisions ont parfois été perçues comme défavorables aux responsables et militants de Pastef, sont considérés par certains comme ayant été « sanctionnés » par les nouvelles autorités.
Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, a pris la parole pour clarifier la situation. Invité du « Grand Jury » de la Rfm, il a exprimé son désaccord avec la perception selon laquelle ces affectations seraient des sanctions. Selon lui, la gestion des ressources humaines dans la fonction publique doit être fondée sur le principe de rotation des postes, pour éviter une concentration excessive des responsabilités dans un seul lieu.
« Le problème est souvent mal posé au Sénégal. Au lieu de voir une affectation dans une autre région comme une punition, il est crucial de considérer cela comme une opportunité pour faire bénéficier les populations locales de l’expertise des magistrats », a-t-il affirmé. Boucal a insisté sur le fait que chaque région, y compris les périphéries comme Tambacounda, mérite un traitement de dignité égale et ne doit pas être perçue comme une zone périphérique non intégrée à l’État.
Boucal a souligné que les affectations doivent être comprises dans un cadre plus large, visant à assurer que les services publics, y compris la justice, sont équitablement répartis sur l’ensemble du territoire national. Il a averti contre les interprétations qui pourraient mener à une stigmatisation des régions éloignées, ce qui pourrait aggraver les tensions et les divisions régionales.
« Affecter un commis de l’État dans une autre région n’est pas une sanction. C’est un moyen de promouvoir une meilleure couverture des besoins des populations à travers le pays. Les Tambacoundois, comme tous les Sénégalais, ont droit à des services de haute qualité, fournis par des professionnels expérimentés », a-t-il précisé.
En conclusion, Olivier Boucal a appelé à un respect mutuel et à une compréhension plus profonde des dynamiques régionales. L’affectation des magistrats à Tambacounda devrait être perçue comme un geste positif visant à renforcer l’accès à une justice de qualité dans toutes les régions, et non comme une mesure punitive.
Ce discours vise à apaiser les tensions et à promouvoir une vision plus inclusive de la gestion des ressources humaines dans le service public sénégalais, tout en soulignant l’importance de l’équité et du respect pour toutes les zones du pays.
À l’approche du Grand Magal de Touba 2024, événement religieux d’une importance capitale au Sénégal, la Police Nationale a intensifié ses préparatifs pour garantir la sécurité des millions de pèlerins attendus. Une délégation de la police, conduite par le commissaire divisionnaire de Janatu Mahwa, Diégane Sène, a effectué une visite chez Cheikh Bass Abdou Khadre Mbacké, Président du comité d’organisation et porte-parole du Khalife Général des Mourides. Cette rencontre a été l’occasion de présenter les mesures de sécurité qui seront mises en œuvre, débutant par une mission de reconnaissance.
Diégane Sène a dévoilé la feuille de route élaborée par la police, qui inclut diverses opérations de sécurisation en étroite collaboration avec la gendarmerie. Près de 5 000 agents seront déployés dans la ville de Touba pour assurer la sécurité et la fluidité du trafic durant cet événement. Ce dispositif a été salué par Cheikh Bass Abdou Khadre, qui a exprimé sa satisfaction quant aux efforts entrepris par les forces de l’ordre.
Le porte-parole du Khalife Général a souligné l’importance de la sécurité pour une ville comme Touba, qui voit sa population croître considérablement durant le Magal. Il a également rappelé les paroles de Serigne Saliou Mbacké, affirmant que malgré son statut spécial, Touba reste une partie intégrante du Sénégal et ne s’en isolera jamais.
Cette visite de la police nationale marque un engagement fort pour garantir le bon déroulement du Magal, en assurant la sécurité des pèlerins et la gestion efficace de la circulation dans la ville sainte. Le Grand Magal de Touba est non seulement un moment de recueillement spirituel, mais aussi un défi logistique et sécuritaire auquel les autorités se préparent minutieusement.
La presse sénégalaise, autrefois pilier de la démocratie et instrument clé dans les alternances politiques, semble aujourd’hui affaiblie par des forces occultes et des intérêts particuliers. Selon Mamadou Ibra Kane, président des éditeurs de presse au Sénégal, ce déclin résulte de l’envahissement du secteur par des lobbies divers, qui détournent les médias de leur mission principale : défendre l’intérêt général et informer les citoyens de manière libre, indépendante et équilibrée.
Invité sur le plateau du « Jury du dimanche » sur iRadio, Mamadou Ibra Kane a dressé un constat alarmant de l’état de la presse sénégalaise. Selon lui, les médias, autrefois indépendants et viables économiquement, sont aujourd’hui sous l’influence croissante de lobbies politiques, économiques et religieux. Ces groupes exercent un contrôle sur la presse, finançant certains médias et journalistes, non pas pour promouvoir l’intérêt général, mais pour servir des agendas spécifiques.
Mamadou Ibra Kane souligne que la crise économique a exacerbé cette situation. Les entreprises de presse indépendantes, confrontées à des difficultés financières, peinent à recruter et rémunérer des journalistes de qualité. Cette vulnérabilité financière a ouvert la voie à des groupes de presse dont les objectifs ne sont pas purement économiques, mais plutôt orientés vers la défense d’intérêts particuliers, qu’il s’agisse de partis politiques, d’hommes d’affaires ou de confréries religieuses.
Cette domination des lobbies sur la presse sénégalaise a des conséquences directes sur la liberté d’expression et la qualité de l’information. Mamadou Ibra Kane déplore que la liberté de la presse soit non seulement menacée par des régimes politiques, mais aussi par ces « forces occultes » qui cherchent à contrôler la conscience des citoyens. Pour lui, la presse est devenue un enjeu de pouvoir, où différentes classes sociales et groupes d’intérêts s’affrontent pour imposer leur vision du monde.
Il rappelle que la presse a pour rôle fondamental de défendre l’intérêt général, d’informer tous les Sénégalais de manière équitable et indépendante. Mais face à la mainmise des lobbies, ce rôle est de plus en plus difficile à assumer.
Le constat de Mamadou Ibra Kane met en lumière une crise profonde au sein de la presse sénégalaise. Pour que cette presse retrouve son indépendance et son rôle de contre-pouvoir, des mesures devront être prises pour réduire l’influence des lobbies et soutenir les médias dans leur mission de service public. Cela passe par un renforcement de la viabilité économique des entreprises de presse, mais aussi par une vigilance accrue face aux tentatives de contrôle de l’information. Seule une presse libre et indépendante peut garantir une démocratie saine et dynamique au Sénégal.
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Bala Moussa Fofana, a procédé ce samedi 10 août 2024 à Ziguinchor, en présence du gouverneur Mor Talla Tine, des élus territoriaux, des chefs de service, des représentants des partenaires de l’État du Sénégal et des populations, au lancement officiel de la semaine nationale de l’état civil. Cette semaine se tiendra du 10 au 16 août 2024.
Prenant la parole, le ministre Bala Moussa Fofana a précisé : « À ce jour, près de 20 millions d’actes d’état civil ont été numérisés, indexés et versés dans le registre national de l’état civil. 235 centres d’état civil sont connectés à l’intranet-gouvernemental et disposent de l’application de gestion des faits d’état civil. Toutes les données sont aujourd’hui sécurisées et stockées dans les datacenters de l’État du Sénégal. » Il a également indiqué que la région de Ziguinchor dispose de 19 centres sur les trente qui sont connectés au registre national d’état civil, et que les opérations se poursuivent pour la connexion de l’ensemble des centres de la région de Ziguinchor.
Il a ajouté : « Aujourd’hui, 1 200 ordinateurs, 1 000 imprimantes ainsi que des accessoires ont été remis aux différentes communes du Sénégal. 1 000 agents et officiers d’état civil ont déjà été formés à l’utilisation de l’application de gestion des faits d’état civil. Ces agents et officiers d’état civil peuvent aujourd’hui interroger le registre pour effectuer des recherches, délivrer ou enregistrer un acte en toute sécurité. »
Selon le ministre, « grâce à l’interconnexion des centres d’état civil, un natif de Ziguinchor, par exemple, pourra se faire délivrer une copie d’état civil partout et dans n’importe quelle commune du Sénégal. La semaine nationale de l’état civil est adossée cette année à la journée africaine de l’état civil instituée par l’Union africaine et célébrée chaque année le 10 août. Elle est axée sur le thème : ‘La digitalisation, un important levier pour la modernisation de l’état civil.' »
Pour lui, « L’intérêt de cette semaine est d’informer les communautés sur l’importance de l’enregistrement de tous les faits d’état civil, en particulier la naissance, premier droit pour tout individu, qui lui ouvre l’accès à ses autres droits. »
« L’état civil permet d’attester des éléments d’individualisation de la personne physique, tels que son nom, sa date de naissance ainsi que ses parents. Il permet également de situer l’individu au sein de la famille et de la société, assurant ainsi une identité et lui permettant de bénéficier de ses droits. L’État du Sénégal attache une importance particulière à l’enregistrement de tous les faits d’état civil. Le président de la République nous a donné des instructions pour accélérer le processus de modernisation et de digitalisation de l’état civil. Le Premier ministre tiendra très prochainement un conseil interministériel dédié essentiellement à l’état civil », a informé Bala Moussa Fofana.
« Une appropriation de l’état civil par les Africains, mais aussi et surtout par les populations, exige une forte sensibilisation. Cette semaine s’inscrit dans cette dynamique pour impulser des changements de comportements afin que la déclaration des évènements majeurs de la vie d’un individu devienne un réflexe spontané », a ajouté le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire.
Le ministre a également souligné que « Le processus de digitalisation et de construction de nouveaux centres d’état civil dans plusieurs localités du pays, pour améliorer l’accès, l’offre et la qualité de l’état civil, va se poursuivre. La région de Ziguinchor a été choisie pour abriter la cérémonie officielle de la semaine nationale de l’état civil notamment en raison du taux élevé d’enregistrement des naissances par jugement et en autorisation d’inscription, qui est à 24 %. »
Cette semaine marque le début d’une série d’activités de formation et de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil sur toute l’étendue du territoire national.
Le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a récemment exprimé sa satisfaction suite à la décision du président de la République de muter les juges Mamadou Seck et Maham Diallo ainsi que le procureur Abdou Karim Diop à Tambacounda. S’exprimant devant la presse, le leader du mouvement « Nekal Fi Askan Wi » a salué cette mesure, tout en rappelant la prérogative du chef de l’État à nommer ou à limoger les responsables de la justice selon son bon vouloir.
« Je remercie le bon Dieu parce que le procureur Abdou Karim Diop et le Doyen des Juges Maham Diallo m’avaient emprisonné illégalement. Ils ont été sanctionnés aujourd’hui (Alhamdoulilah). Mais Tamba fait partie du Sénégal », a-t-il déclaré, soulignant ainsi son ressentiment envers ces autorités judiciaires tout en affirmant que Tambacounda reste une partie intégrante du territoire national.
En marge de cette déclaration, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a profité de l’occasion pour démontrer son engagement envers la communauté de Touba. Dans la perspective du Grand Magal, il a remis un lot de motopompes et de carburant à Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, destiné à la lutte contre les inondations qui frappent souvent la ville sainte lors de cet événement religieux majeur. Cette initiative vise à renforcer les moyens de prévention contre les aléas climatiques à Touba, à quelques semaines de ce grand rassemblement spirituel.
Ainsi, le député allie son implication politique à un engagement social fort, en apportant un soutien concret à sa communauté en cette période cruciale.
Le Premier ministre Ousmane Sonko prévoit de déposer une plainte contre le journaliste Madiambal Diagne dès ce lundi, selon une annonce de ses avocats. Cependant, cette décision est vivement critiquée par Alioune Tine, président du centre Afrikajom et figure influente de la société civile sénégalaise.
Alioune Tine a exprimé son désaccord sur ses plateformes numériques, affirmant que cette action juridique pourrait être contre-productive pour Sonko. « Me Bamba Cissé, avocat de Sonko, ne lui rendra absolument pas service en portant plainte contre Madiambal Diagne », a-t-il déclaré.
Tine met en garde contre les conséquences de cette plainte, estimant qu’elle pourrait élever Madiambal Diagne au rang de héros dans l’opinion publique. Il craint que cela ne transforme le journaliste en symbole de résistance contre l’opposition radicale, en raison de la perception populaire d’un emprisonnement de ce dernier.
Pour Alioune Tine, la situation actuelle appelle à sortir du cercle vicieux de la confrontation par une politique de dialogue. Il rappelle que la démocratie, bien que fondée sur le conflit, ne doit pas être confondue avec la guerre, et que les acteurs politiques doivent être perçus comme des adversaires et non des ennemis.
En suggérant le dialogue comme alternative, Alioune Tine appelle à une désescalade des tensions politiques au Sénégal, et à une réflexion sur les méthodes de résolution de conflits dans un contexte démocratique.
L’AS Douanes a triomphé en remportant la Coupe du Sénégal de basketball masculin le samedi 10 août 2024, au stadium Marius Ndiaye. Les Gabelous ont dominé la Guédiawaye Basket Academy (GBA) sur le score de 78 à 56, une victoire éclatante qui leur permet de conclure la saison sur une note positive.
Après une série de déconvenues en championnat et en Coupe Saint-Michel, cette victoire était cruciale pour l’AS Douanes. L’équipe, qui a peiné tout au long de la saison, a finalement trouvé son rythme dans cette finale. La performance collective des joueurs a été exemplaire, tant en défense qu’en attaque, leur permettant de prendre rapidement l’avantage sur leurs adversaires.
Dès le début du match, les Gabelous ont imposé leur rythme, prenant une avance qu’ils ont su maintenir tout au long de la rencontre. Leurs efforts défensifs ont étouffé les tentatives de la GBA, tandis que leur attaque, fluide et organisée, leur a permis de creuser l’écart progressivement.
Cette victoire est une bouffée d’air frais pour l’AS Douanes, qui espère maintenant capitaliser sur ce succès pour rebondir la saison prochaine. Du côté de Guédiawaye Basket Academy, la déception est palpable, mais cette expérience en finale leur permettra sans doute de revenir plus forts.
La Coupe du Sénégal 2024 se termine ainsi sur une note de satisfaction pour l’AS Douanes, qui sauve sa saison avec ce trophée prestigieux. Les regards sont désormais tournés vers l’avenir, avec l’espoir de voir les Gabelous retrouver leur éclat d’antan sur la scène du basketball sénégalais.
Lors de l’émission « Jakarlo » diffusée vendredi sur la chaîne TFM, le chroniqueur Badara Gadiaga a vivement réagi aux propos du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier avait récemment affirmé, lors de la journée nationale de l’arbre, que « le gouvernement du Sénégal a trouvé, après Macky Sall, un État en ruines ». Ces déclarations ont rapidement suscité l’indignation de Gadiaga, qui n’a pas mâché ses mots.
Selon le chroniqueur, les paroles de Sonko révèlent une incompréhension profonde de la notion d’État. « Soit Ousmane Sonko ne connaît pas ce qu’est un État, soit il ignore ce que signifie ‘ruines’. Je pense qu’il devrait s’entourer d’un professeur pour un travail sur la sémantique », a-t-il ironisé. Pour Gadiaga, le terme « ruines » ne peut en aucun cas s’appliquer à la situation du Sénégal. Il a soutenu que le pays, loin d’être en décombres, vient de vivre une élection présidentielle marquée par un taux de participation élevé et saluée par la communauté internationale.
Gadiaga a également insisté sur le bon fonctionnement des institutions sénégalaises. Il a souligné que l’exécutif et le législatif ont pris des décisions cruciales, telles que le report de l’élection présidentielle, et que le pouvoir judiciaire a pleinement joué son rôle, aboutissant à l’élection d’un président avec plus de 54 % des voix. « C’est un État fort qui peut le faire », a-t-il affirmé.
Réfutant la notion de « ruines », Gadiaga a évoqué les infrastructures du pays ainsi que sa stabilité économique. « Un État avec une masse salariale de près de 130 milliards de francs CFA, des infrastructures sportives, routières, sanitaires et éducatives ne peut pas être considéré comme un pays en ruines », a-t-il ajouté.
Cependant, Gadiaga a nuancé ses propos en suggérant que Sonko faisait probablement référence aux défis économiques que le Sénégal continue de rencontrer. Il a appelé le Premier ministre à concentrer ses efforts sur la recherche de solutions à ces problèmes, rappelant que c’est pour cela que le peuple les a élus.
Les relations entre le Sénégal et l’Arabie saoudite traversent une zone de turbulences après la décision du gouvernement sénégalais de rompre unilatéralement le contrat avec Acwa Power, une des plus grandes entreprises saoudiennes. Selon Le Quotidien dans sa Une du Samedi 10 Août 2024, cette décision, motivée par le coût jugé « exorbitant » de l’eau produite par l’usine en question, a été annoncée par le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, provoquant la colère des autorités saoudiennes.
Cette décision n’a pas été bien accueillie à Riyad, où elle est perçue comme un camouflet. Selon des sources proches du dossier, le Prince héritier Mohammed ben Salmane aurait personnellement démarché l’ancien président Macky Sall pour garantir l’attribution de ce contrat à Acwa Power, l’une des plus importantes entreprises du royaume après Saudi Aramco.
Face à la gravité de la situation, le président Bassirou Diomaye Faye a dépêché en urgence son ministre directeur de cabinet, Mary Teuw Niane, en Arabie saoudite pour tenter de désamorcer la crise. Cependant, la mission s’est avérée délicate. Le Quotidien rapporte que ni le roi Salmane Al Saoud, ni le Prince héritier n’ont accepté de recevoir l’envoyé sénégalais. Ce dernier a finalement été reçu par le vice-ministre des Affaires étrangères, Walker El-Khuraiji, qui a pris connaissance de la lettre de Bassirou Diomaye Faye, sans pour autant accorder l’importance espérée à la démarche.
Malgré la rencontre, les tensions demeurent palpables. La partie saoudienne est restée ferme, soulignant qu’une telle décision, prise sans consultation préalable avec des partenaires aussi importants que les Saoudiens, était inacceptable. Ce qui était censé être une simple affaire économique pourrait désormais avoir des répercussions diplomatiques plus graves.
Cette situation complexe met en lumière les défis que devra relever le gouvernement sénégalais pour rétablir des relations bilatérales sereines avec Riyad. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si une solution diplomatique pourra être trouvée pour apaiser la colère saoudienne.
Le quartier Cité Avion à Ouakam a été le théâtre de violentes tensions ce week-end, alors que le collectif « Momelou Ouakam » a tenté de faire entendre sa voix concernant la restitution des camps militaires aux habitants de la région. Le groupe, qui affirme que les terrains occupés par ces camps appartiennent historiquement aux Ouakamois, avait organisé un point de presse suivi d’une marche pacifique pour exprimer ses revendications.
Après avoir exposé leurs préoccupations lors du point de presse, les membres du collectif ont entamé une marche vers la base de la gendarmerie, située à proximité. Cependant, l’atmosphère s’est rapidement dégradée à l’approche de la base, où des jets de pierres ont été lancés en direction des forces de l’ordre. En réponse, les gendarmes ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, entraînant une escalade des tensions.
Lors de leur déclaration, les membres du collectif ont souligné que la restitution des terres est essentielle pour permettre le développement d’infrastructures indispensables pour la commune. Le porte-parole a notamment déclaré : « Nous demandons la restitution de nos terres. Ces camps militaires n’ont plus leur place ici et doivent revenir aux habitants. Le morcellement des terres est un réel problème, la Cité Avion n’a pas d’espaces suffisants pour des infrastructures revenant à la commune. » Cette demande reflète un sentiment d’urgence chez les résidents qui estiment que le manque d’espaces disponibles freine le développement de la communauté.
Ibrahima Alassane Mbengue, représentant du collectif, a également dénoncé ce qu’il appelle une tentative d’accaparement des terres par des sociétés privées en complicité avec les autorités locales. « Ouakam est dans la promiscuité totale. De la Cité à Touba Ouakam, il n’y a plus d’espaces. Nous avons besoin de ces terrains pour des infrastructures dans la commune. Nous ne voulons plus que les autorités parlent à notre nom… Elles ont montré leurs limites car elles ne prennent plus en charge les aspirations des populations », a-t-il ajouté.
Les tensions se sont intensifiées après l’intervention des forces de l’ordre, avec des manifestants brûlant des pneus et bloquant la circulation sur les routes environnantes. Le bilan des affrontements fait état de deux blessés et de trois arrestations, alors que la situation demeure tendue dans la zone, avec une présence renforcée de la gendarmerie.
Les habitants du quartier espèrent que les autorités prendront rapidement des mesures pour ouvrir un dialogue constructif, afin de répondre aux préoccupations des résidents et d’éviter de nouvelles violences. La restitution des terres apparaît comme un enjeu crucial pour la communauté de Ouakam, qui aspire à un développement harmonieux et respectueux de son patrimoine.
L’avocat Me Bamba Cissé a confirmé à Dakaractu que l’actuel Premier ministre et président du Parti Pastef, Ousmane Sonko, s’apprête à déposer une plainte contre le journaliste Madiambal Diagne. La plainte, qui sera déposée par l’intermédiaire de son pool d’avocats, concerne diverses infractions, dont les détails n’ont pas encore été révélés.
Selon Me Cissé, les précisions sur les infractions reprochées au journaliste seront données ce lundi lors du dépôt officiel de la plainte. Cette initiative intervient dans un contexte politique tendu où les relations entre les figures politiques et les médias sont souvent marquées par des confrontations.
L’opinion publique attend avec impatience les précisions sur les motifs de cette plainte et les réactions qui en découleront. Les regards seront donc tournés vers ce lundi pour en savoir davantage sur cette affaire qui pourrait encore agiter la scène politique et médiatique sénégalaise.
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, également président du Parti Pastef-les-patriotes, a décidé de prendre des mesures judiciaires en réponse aux récentes attaques qu’il qualifie de « systématiques et injustifiées ». Ces attaques, qu’il juge souvent injurieuses et séditieuses, n’auraient aucun lien avec une critique légitime de sa gestion du pouvoir.
Selon un communiqué officiel, M. Sonko a donné instruction à son équipe juridique de déposer une plainte contre Madiambal Diagne, directeur du Groupe Avenir Communication, ce lundi 12 août 2024. Cette plainte, qui sera déposée au Parquet de Dakar, vise diverses infractions liées aux propos tenus par le journaliste à l’encontre du Premier ministre.
Bien que M. Sonko affirme rester indifférent à ces attaques, il semble déterminé à ne plus tolérer aucune dérive qui ne serait pas motivée par des raisons politiques. Le pool d’avocats du Premier ministre, dirigé par Maître Bamba Cissé, a déclaré qu’il assurera une vigilance constante et réagira systématiquement par des actions en justice contre toute infraction à la loi pénale sénégalaise.
Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre les discours qu’Ousmane Sonko considère comme diffamatoires, dans un contexte politique déjà tendu. Le dénouement de cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives sur le climat politique au Sénégal.
Ce vendredi, à Colobane, le collectif des impactés du Train Express Régional (TER) du département de Dakar s’est mobilisé pour revendiquer un recasement juste et équitable. Lors d’une rencontre avec la presse, ces hommes et femmes, majoritairement des femmes, ont exprimé leur frustration face à un processus de recasement qu’ils jugent opaque et insuffisant.
Les manifestants ont brandi des pancartes aux messages clairs, soulignant leur exigence d’une indemnisation qui reflète à la fois équité et justice. « Une compensation qui ne laisse personne de côté et qui prend en compte les réalités de chacun » a été le cri de ralliement de ce collectif déterminé.
Le TER, un projet d’infrastructure de grande envergure visant à améliorer la mobilité dans la région de Dakar, a cependant entraîné des déplacements forcés de nombreuses familles. Pour ces impactés, le recasement proposé jusqu’à présent ne répond pas à leurs attentes, tant sur le plan financier que social.
Le collectif appelle donc à un processus de recasement transparent, insistant sur l’importance d’un dialogue inclusif avec les autorités compétentes. Ils espèrent que leurs préoccupations seront enfin entendues et prises en compte de manière appropriée. « Nous ne demandons pas l’impossible, seulement ce qui nous revient de droit », a déclaré une des porte-paroles du collectif.
La mobilisation de ce vendredi montre que la lutte pour un recasement juste et équitable est loin d’être terminée. Les impactés du TER de Dakar comptent bien poursuivre leur combat jusqu’à l’obtention d’une solution qui répondra à leurs aspirations légitimes.
Dans un contexte politique tendu, les récentes déclarations du ministre-conseiller, porte-parole de la Présidence, ont mis en lumière les contradictions au sein de l’Alliance pour la République (APR). En effet, Ousseynou Ly, responsable de Pastef dans la commune de la Médina, a vivement réagi aux critiques émises par l’APR concernant les récentes nominations au sein de la magistrature. Ces critiques sont perçues par certains comme un aveu de faiblesse et un manque de cohérence de la part d’un parti qui, quelques mois plus tôt, était encore au pouvoir.
L’APR, qui était aux commandes du pays jusqu’au 24 mars 2024, se retrouve aujourd’hui dans une position inconfortable. Alors qu’elle défendait farouchement les mouvements au sein de la magistrature sous son propre régime, elle s’insurge désormais contre les mêmes pratiques sous l’administration actuelle. Pour Ousseynou Ly, cette attitude démontre une incohérence flagrante. « Vouloir attaquer ce qu’on l’on défendait hier, c’est à la limite manquer de respect à soi et au Peuple », a-t-il déclaré. Il rappelle que les textes réglementaires et les acteurs de la justice n’ont pas changé depuis l’année précédente, insinuant ainsi que les critiques de l’APR manquent de fondement.
Ousseynou Ly va plus loin en qualifiant l’APR de « parti en panne d’inspiration ». Selon lui, les récentes critiques sur les nominations judiciaires ne sont qu’une tentative désespérée de décrédibiliser le nouveau pouvoir en place. Il se demande pourquoi ce parti, qui a longtemps vanté sa gestion sobre et vertueuse du pays, manifeste aujourd’hui une peur « inhabituelle ». Cette peur, selon lui, traduit une insécurité morale au sein de l’APR, qui verrait dans les actions du nouveau gouvernement une menace potentielle pour ses anciens dirigeants.
La rhétorique de « chasse aux sorcières » employée par l’APR est également remise en cause par le responsable de Pastef. Pour Ousseynou Ly, si certains membres de l’APR voient dans les récentes nominations une menace personnelle, c’est qu’ils se considèrent eux-mêmes comme des « sorcières ». Cette accusation, selon lui, est une tentative maladroite de détourner l’attention du peuple de leurs propres erreurs passées.
Le débat autour des nominations au sein de la magistrature révèle bien plus qu’une simple divergence d’opinions politiques. Il met en lumière les difficultés d’un parti autrefois dominant à se réinventer et à accepter son nouveau rôle d’opposition. Les critiques de l’APR, perçues comme incohérentes par ses adversaires, pourraient bien contribuer à affaiblir encore davantage sa crédibilité sur la scène politique.
L’arène politique sénégalaise est à nouveau secouée par une affaire mêlant accusations de corruption et tentatives d’influence, cette fois-ci entre deux figures importantes : Dr Cheikh Dieng, ancien Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), et son ancien ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye.
Récemment évincé de son poste qu’il n’a occupé que trois mois, Dr Dieng se montre déterminé à défendre son honneur face à des accusations qu’il juge fallacieuses. Au cœur de la polémique, un véhicule d’une valeur de 80 millions de francs CFA, qui aurait été offert à Dr Dieng par un bénéficiaire de marché public lancé par l’Onas. Cette « collusion supposée » est fermement réfutée par l’ancien DG de l’Onas qui, loin de se laisser acculer, retourne les accusations vers son supérieur d’alors.
Selon Dr Dieng, Cheikh Tidiane Dièye aurait fait pression sur lui pour interrompre un appel d’offres en cours, afin d’attribuer le marché par entente directe à des entreprises choisies par le ministre lui-même. Une démarche que Dr Dieng estime en totale contradiction avec le discours officiel prôné par le gouvernement, notamment en matière de transparence et de lutte contre la corruption. Dans un geste de défi, Dr Dieng affirme avoir refusé d’exécuter cet ordre, adressant une lettre à son ministre pour manifester son opposition.
Jusqu’à présent, Cheikh Tidiane Dièye n’a pas encore donné de réponse officielle aux allégations formulées par Dr Dieng. Néanmoins, lors d’une réunion en ligne, il a reconnu avoir privilégié l’entente directe en raison de l’urgence imposée par la saison des pluies. Une explication qui, loin d’éteindre l’incendie, suscite de nombreuses interrogations : la situation météorologique peut-elle justifier un manque de transparence dans l’attribution des marchés publics ? Et cette pratique pourrait-elle se reproduire dans d’autres dossiers sensibles, comme celui de la rupture du contrat entre l’État sénégalais et Acwa Power, décidée unilatéralement par le ministre ?
Cette affaire soulève plusieurs questions essentielles, notamment celle de la proximité supposée entre Cheikh Tidiane Dièye et le Premier ministre. Cette relation privilégiée expliquerait-elle les décisions controversées du ministre ? De plus, le ministre jouirait-il d’une immunité politique qui le protégerait de tout contrôle ?
Dans ce contexte, le rôle du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, est également scruté. Connu pour sa devise « Jub, Jubal, Jubanti » (Juste, Justice, Justice perpétuelle), Sonko sera-t-il tenté de fermer les yeux sur cette affaire pour honorer une possible dette politique envers Cheikh Tidiane Dièye, ou prendra-t-il ses responsabilités pour faire toute la lumière sur ce dossier ?
Le public sénégalais attend des réponses claires. Cette affaire met à l’épreuve les principes de transparence et de bonne gouvernance dont se réclame le régime en place. Au-delà des accusations et des démentis, c’est la confiance des citoyens dans leurs institutions qui est en jeu. Le Sénégal, dont la réputation démocratique a longtemps été saluée, saura-t-il montrer que nul n’est au-dessus des lois, quelles que soient les circonstances ? Seul l’avenir nous le dira.
La récente nomination de Landing Mbessane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, au poste de Président du Conseil d’Administration (PCA) du Grand Théâtre National a suscité de vives réactions. 72 heures après cette annonce, les débats ne cessent d’enflammer la sphère médiatique et politique.
Madiambal Diagne, journaliste et administrateur du Groupe Avenir Communication, n’a pas hésité à partager son opinion sur cette nomination controversée. Dans une publication qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, il a rappelé des accusations graves qui pèsent sur le rappeur. « Je ne me souviens pas d’une telle discussion, mais de toute façon, entre 2013 et maintenant, Kilifeu est devenu trafiquant de visas et de passeports diplomatiques », a-t-il déclaré.
Cette déclaration fait référence à une période où Kilifeu aurait été impliqué dans un scandale de trafic de visas et de passeports diplomatiques, des accusations qui ternissent l’image du nouvellement nommé PCA. Pour Madiambal Diagne, dans un pays où la justice est respectée, ce genre de faits devrait automatiquement disqualifier une personne de toute responsabilité publique.
Cependant, le journaliste n’a pas manqué d’évoquer un parallèle avec une autre figure politique controversée, en l’occurrence Ousmane Sonko. « Mais quand un repris de justice est nommé Premier ministre… », a-t-il ajouté, insinuant que dans le contexte politique actuel, de telles nominations ne sont plus surprenantes.
Landing Mbessane Seck, membre du célèbre groupe de rap sénégalais Keur Gui, est devenu une figure publique influente non seulement dans le monde de la musique, mais aussi dans celui de la politique à travers le mouvement Y’en a marre. Cependant, ses récents démêlés judiciaires, notamment concernant des accusations de trafic de documents officiels, continuent de faire polémique.
Le choix de confier à Kilifeu la présidence du Conseil d’Administration du Grand Théâtre National, une institution culturelle de grande envergure, suscite donc des interrogations sur les critères de nomination et les valeurs prônées par les instances dirigeantes. La question demeure : cette nomination est-elle le reflet d’une reconnaissance méritée pour son engagement artistique et citoyen, ou bien est-elle entachée par des controverses qui risquent de nuire à la crédibilité de l’institution ?
Il reste à voir comment cette situation évoluera et si des réponses claires seront apportées aux nombreuses interrogations soulevées par cette nomination.
De part et d’autre de l’Atlantique : En Amérique uniquement…. Au Sénégal aussi (Par Dr Yoro Dia) Lors d’un meeting avec son colistier en Pennsylvanie, Kamala Harris a déclaré que c’est en Amérique uniquement qu’on peut trouver deux candidats issus de la classe moyenne (elle et le gouverneur Walz) aux portes de la Maison. Quand j’ai entendu cette déclaration en direct sur CNN, comme dans les films policiers américains j’ai voulu lui dire objection Madame. Objection Madame, au Sénégal aussi nous l’avons et depuis l’indépendance. Il y a quelques mois, le 24 mars, le Sénégal a élu Président qui vient de Ndiaganiao prouvant encore une fois de plus contrairement à la monarchie, la République est le système politique qui abolit le hasard de la naissance pour le remplacer par le mérite. Avant le Président Diomaye Faye, c’était aussi le cas pour le cas pour Macky Sall (Fatick), Abdoulaye Wade ( Kebemer), Abdou Diouf ( Louga) et Senghor ( Joal). Depuis l’indépendance nous sommes donc gouvernés par des ruraux. Donc sur ce point nous sommes en avance sur les Etats Unis où la Présidence est devenue une affaire d’aristocrates et de dynasties (Les Bush, les Kennedy, les Rosevelts, les Clintons, et bientôt les Trumps sans oublier les Adams aux premières années de la République américaine). Le Sénégal en ce qui le concerne a rejeté avec une grande violence démocratique le premier projet dynastique : les Wade en 2012) parce que les Wade avaient confondu Dynastie et monarchie.
Est-ce que l’Amérique est prête à avoir un vice-président juif si jamais Kamala Harris avait choisi le très populaire Gouverneur Shapiro ? De ce côté de l’Atlantique, pendant quelques jours c’était le débat de la campagne. Une question qui ne se pose jamais à Dakar de l’autre côté de l’Atlantique qui a élu Barthelemy Dias à la mairie. Il y eut point de débat sur cette question et personne ne s’y arrête. C’était la même attitude avec Léopold Sedar Senghor, notre premier et plus grand Président qui a été à la tête de notre pays pendant 20 ans. Au moins sur ce point le Sénégal est en avance sur les Etats Unis, son voisin outre Atlantique. Le Sénégal est un si grand pays mais les Sénégalais aveuglés par le virus de haine de soi, du ressentiment, et le Sénégal bashing que Pastef leur a inoculés ne s’en rendent plus compte. Barthelemy Dias qui remplace Souham Wardini (une alternance entre deux minorités à la tête de la capitale. Qui peut faire mieux dans le monde ? Pour cette performance, ce symbole, cet exemple mondial que le Sénégal a réalisé sans s’en rendre compte tellement c’est naturel pour nous, il a fallu une visite d’Etat de Macky Sall au Portugal pour que le Président du Portugal et le maire de Lisbonne nous ouvrent les yeux sur cette exception sénégalaise. Les Portugais étaient fascinés que Dakar, la capitale d’un pays musulman à plus de 90% ait un maire qui s’appelle « Barthelomeo Diaz» comme le grand navigateur portugais qui a ouvert la route de l’Asie par l’extrême sud de l’Afrique notamment le cap de Bonne Esperance. Avec un Président catholique dès l’Independence et pour vingt ans alors que les Etats Unis se posent la question plus de deux siècles après leur indépendance s’ils sont prêts à avoir un vice-président juif, le Sénégal est largement en avance sur notre voisin outre-Atlantique. Dommage que le gouverneur Shapiro n’ait pas été choisi. Shapiro est une bonne synthèse entre l’art oratoire de Obama et le charisme de Kennedy. Si les démocrates ne gagnent pas cette élection il faudra compter avec Shapiro pour la prochaine Présidentielle et il sera probablement le Premier Président Juif des Etats Unis. Ils pourront venir s’inspirer du Sénégal qui a eu un Président catholique dès l’indépendance. Des deux côtes de l’Atlantique nous avons aussi des canards boiteux à la tête de l’Etat. Aux Etats Unis, le Président devient un canard boiteux à la fin de son second mandat. Cependant Biden est devenu un canard boiteux depuis qu’il a renoncé à briguer un second mandat alors que Diomaye est devenu un canard boiteux au début de son mandat puisqu’il a accepté de bonne volonté de se confiner à un rôle de Roi d’Angleterre laissant les coudées franches à son Premier Ministre qui continue son projet de négation du Sénégal et de ses valeurs. Ainsi après l’échec de sa tentative de détruire l’Etat de l’extérieur avec l’insurrection, il essaie de l’intérieur en ouvrant la boite de pandore de la Fitna avec la question du voile. Aussi bien de l’extérieur (insurrection) qu’à l’intérieur ( Fitna) il est condamné à l’échec car l’harmonie religieuse et confrérique au Sénégal a des racines sociologiques et historiques tellement profondes qu’elles transcendent la volonté politique. Le Ministre de l’Education obligé d’aller à Canossa chez l’archevêque de Dakar est la preuve de l’échec et la volonté de refermer la boite de pandore de la fitna. Avec un Président canard boiteux dès le premier jour, on attendra longtemps pour une pose de première pierre. Ce sera au rythme d’un canard boiteux mais il pourra meubler son temps en inaugurant les chantiers de son prédécesseur. De ce côté de l’Atlantique, le Président Biden exprime son inquiétude sur la transition pacifique du pouvoir en cas de défaite de Donald Trump. Ce qui n’a jamais été source d’inquiétude de l’autre côté de l’Atlantique (Sénégal) où le pouvoir passe d’un Président à un autre en une dizaine de de jours en moyenne. Une autre performance mondiale. Les inquiétudes de Biden s’expliquent par le douloureux assaut des partisans de Trump contre le Capitole le 06 janvier 2020. De ce côté de l’Atlantique, les auteurs de l’assaut contre les institutions notamment le Capitole sont considérés comme des terroristes et traités tels alors que l’autre côté de l’atlantique, ceux qui ont brulé l’Université, jeté des cocktails molotovs sur des bus, attaqué les institutions, incendié le TER et BRT osent se victimiser. Vérité en deca de l’Atlantique, erreur au-delà.
L’Alliance pour la République (APR), parti dirigé par l’ancien président Macky Sall, a publié un communiqué incendiaire accusant la nouvelle administration dirigée par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye de mettre en œuvre une politique de répression massive contre leurs opposants. L’APR alerte sur ce qu’elle considère comme une « préparation de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire du Sénégal », en référence à la promesse de reddition des comptes faite par le nouveau pouvoir.
Le communiqué critique vivement les récentes nominations effectuées par le gouvernement en place, les qualifiant de « populistes » et d’un niveau déplorable. Selon l’APR, ces nominations récompensent des individus liés à des pratiques douteuses, ce qui contribuerait à fragiliser l’unité nationale et à déstabiliser le pays.
Le parti au pouvoir sortant met également en garde contre l’instrumentalisation de la justice et la diabolisation de l’ancien régime, des opposants politiques, et même de la presse, alors que les élections législatives approchent. Pour l’APR, ces actions menacent la stabilité du pays et mettent en péril les fondements de la République.
Le communiqué cite les propos d’Ousmane Sonko, Premier ministre, qui aurait exprimé son intention de remanier profondément la magistrature en place, en accusant certains magistrats de corruption et d’incapacité à mener à bien la reddition des comptes. L’APR s’inquiète des conséquences potentielles d’une telle démarche, soulignant que depuis l’indépendance, aucune administration n’a osé envisager un chamboulement aussi radical de l’appareil judiciaire.
Le parti conclut en réaffirmant son engagement en faveur de la démocratie et du vivre-ensemble, tout en appelant les Sénégalais à résister à toute tentative de dérive autoritaire. Selon l’APR, la préservation de la République et de son tissu social est plus que jamais en jeu.
Wally Diouf Bodian, alors nommé à la tête du Port Autonome de Dakar en mai dernier, fustigeait la présence d’« opposants milliardaires » sur le sol Sénégalais, affirmant que leur présence compliquait la gestion du pays aux nouveaux tenants du pouvoir. Des déclarations qui, à elles seules, n’ont sans doute pas manqué d’effrayer les opposants les plus nantis. Par conséquent, avec l’activation du Pool Judiciaire Financier, ces derniers devraient-ils davantage être inquiétés ?
En mai 2024, Wally Diouf Bodian, récemment nommé à la tête du Port Autonome de Dakar (PAD), a provoqué des remous dans l’arène politique avec son discours lors d’une soirée de gala à Keur Massar. Le responsable de l’actuelle mouvance présidentielle a exprimé des inquiétudes concernant la présence d’ « opposants milliardaires » dans le pays, en suggérant que cette situation compliquait la gestion nationale et faisait obstacle au développement. « On ne peut pas gérer ce pays avec des dizaines d’opposants milliardaires qu’on laisse circuler librement », déclarait le cadre de Pastef. Il ajoute : « Je ne pense pas que nous pourrons gérer ce pays tranquillement avec des dizaines d’opposants qui sont milliardaires. Je m’en arrête là. Nous ne pouvons pas laisser ces gens circuler librement dans un pays sous-développé (…) Nous ne pouvons pas gérer ce pays dans ces conditions ».
Sûrement inquiétés par ces déclarations, les ex-collaborateurs de Macky Sall ne doivent plus dormir sous leurs lauriers, surtout avec la nouvelle structuration du Pool judiciaire Financier. Créé en 2023, le Pool Judiciaire Financier était encore vacant jusqu’à hier, vendredi, lors du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM).
L’organe de répression des infractions économiques est composé de la manière ci-dessous :
1)Parquet près le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :
● Procureur de la République financier : El Hadji Alioune Abdoulaye SYLLA, ancien Avocat général près la Cour suprême
● Procureur de la République financier adjoint : Ablaye DIOUF, ancien Délégué du Procureur de la République près le tribunal d’instance de Rufisque
● Substituts du Procureur de la République financier : Ibrahima FAYE (anciennement au ministère de la Justice) et Harouna SOW (ancien Substitut du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Kaolack)
2) Collège des juges d’instruction au Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :
● Président du Collège des Juges d’Instruction financier : Idrissa DIARRA, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Thiès
● Juges d’Instruction financier : Massaer SARR, Babacar DIOP, Mouhamadou Ndéné NDIR, Moustapha FALL et Nelly Secko DIENG
3) Chambre de jugement financière au Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar :
● Président : Papa Mohamed DIOP, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Saint-Louis
● Membres : Mamadou Yakham KEÏTA, Mor LO, Ousseynou SY, Ngor DIOP et Aissétou KANTE FAYE
4) Chambre d’accusation financière de la Cour d’appel de Dakar :
● Président : Mamady DIANE, ancien Président de chambre à la Cour d’appel de Ziguinchor
● Membres : Alioune SALL, Tahir KA, Abdoul Aziz BARO, Samba NDIAYE et Adji Mame Bousso GUEYE.
5) Chambre des appels financiers de la Cour d’appel de Dakar :
● Président : Anta NDIAYE DIOP, ancien Président de Chambre à la Cour d’appel de Dakar
● Membres : Mamadou DIALLO, Thierno NIANG, Fatou Binetou CISSOKHO et Fall Babacar SY
Le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) a récemment apporté des changements notables dans la répartition des juges au Sénégal, avec une attention particulière sur les magistrats ayant traité le dossier Ousmane Sonko. Les juges Oumar Maham Diallo, Abdou Karim Diop et Mamadou Seck, impliqués dans cette affaire très médiatisée, ont été affectés à Tambacounda, suscitant des réactions et des spéculations sur la nature de ces affectations.
Oumar Maham Diallo
Oumar Maham Diallo, le doyen des juges d’instruction qui avait placé Ousmane Sonko sous mandat de dépôt, a été nommé Président de Chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda. Cette décision est perçue par certains comme une forme de « sanction » suite aux critiques sévères du leader de Pastef, qui avait accusé Diallo de partialité et d’instrumentalisation politique de la justice. Sonko avait dénoncé le juge comme un « militant de l’APR » (l’Alliance pour la République), affirmant que ses décisions étaient motivées par des considérations politiques plutôt que par des éléments factuels.
Mamadou Seck
Mamadou Seck, ancien juge au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, a été transféré au poste d’Avocat général près la Cour d’Appel de Tambacounda. Seck avait été un acteur central dans plusieurs décisions de justice concernant les militants de Pastef. Ousmane Sonko l’avait récusé, le qualifiant de juge « réputé faible et non indépendant ». Seck s’est finalement retiré du dossier de Sonko, invoquant des « convenances personnelles », une décision qui a été interprétée par certains comme un geste en réponse aux critiques formulées par Sonko.
Abdou Karim Diop
Abdou Karim Diop, ancien Procureur de la République, a également été affecté à Tambacounda en tant qu’Avocat général. Diop avait précisé les chefs d’accusation contre Sonko, y compris des accusations graves telles que l’appel à l’insurrection et la création de troubles politiques. Il avait également évoqué le vol d’un téléphone portable par Sonko comme un élément déclencheur de son arrestation. La décision de le déplacer intervient dans un contexte de tensions persistantes autour du traitement judiciaire de l’affaire Sonko. Ces changements de poste interviennent dans un contexte de tensions politiques croissantes et de débats sur l’indépendance de la justice au Sénégal. Les affectations de ces juges à Tambacounda sont perçues par certains comme une tentative de les éloigner des affaires sensibles ou comme une mesure disciplinaire, tandis que d’autres y voient une opportunité pour les juges de commencer un nouveau chapitre dans leur carrière judiciaire.
Les habitants de Kaolack, ville emblématique du Sénégal, sont confrontés à une crise de l’eau qui menace gravement leur santé. La qualité de l’eau fournie par la Sen’Eau, le principal fournisseur d’eau potable dans la région, suscite de vives inquiétudes et expose une large partie de la population à des maladies liées à une eau contaminée.
Les habitants de Kaolack, en particulier dans les quartiers tels que Médina Baye, Darou Rahmaty, et Sam, font face à des difficultés majeures pour obtenir de l’eau potable de qualité. Cette crise touche environ 80% de la population locale, créant une insécurité hydrique importante qui pourrait avoir des répercussions graves sur la santé publique. La mauvaise qualité de l’eau, caractérisée par des niveaux élevés de chlorure et de sodium, est responsable de divers problèmes de santé. Selon le coordonnateur national des Cavaliers de la Sécurité Routière, Cheikh Tidiane Sarr, cette situation pourrait entraîner une augmentation des maladies contagieuses telles que la diarrhée et d’autres affections liées à l’eau de mauvaise qualité. Des prélèvements d’eau ont été effectués dans plusieurs quartiers de Kaolack pour évaluer la conformité de l’eau distribuée aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et aux standards nationaux. Les résultats des analyses révèlent une présence élevée de chlorure et de sodium, indiquant une non-conformité avec les normes sanitaires. Elhadji Abdou Badio, président régional de l’ASCOSEN (Association des Consommateurs du Sénégal) pour Kaolack, a exprimé son inquiétude face à l’absence d’explications claires concernant ces résultats. Il a demandé à la Sen’Eau et au service régional de l’hydraulique de fournir des éclaircissements sur les causes de cette dégradation de la qualité de l’eau et d’améliorer la situation. L’eau riche en chlorure et en sodium pose des risques significatifs pour la santé, en particulier pour les personnes souffrant d’hypertension artérielle, d’insuffisance rénale, et celles astreintes à un régime pauvre en sel. De plus, cette qualité d’eau pourrait être associée à des problèmes de santé plus graves, tels que le cancer de la vessie, des fausses couches, ainsi que des douleurs d’estomac et des maux de ventre. Mouhamed Omar Diop, professeur de SVT, souligne que cette eau de mauvaise qualité expose une grande partie de la population aux maladies infectieuses. Il appelle à une intervention rapide pour remédier à cette situation et protéger la santé des habitants. Face à cette crise, plusieurs initiatives citoyennes ont été lancées pour pousser les autorités et la Sen’Eau à respecter leurs obligations contractuelles et à améliorer la qualité de l’eau distribuée. Les efforts de Cheikh Tidiane Sarr et d’autres défenseurs des consommateurs visent à garantir que des mesures correctives soient mises en place rapidement pour résoudre ce problème de manière efficace. La crise de l’eau à Kaolack met en évidence l’urgence de renforcer la surveillance et la régulation des services de distribution d’eau pour garantir la fourniture d’eau potable conforme aux normes de sécurité. Une réponse rapide et appropriée est essentielle pour protéger la santé publique et améliorer les conditions de vie des habitants de cette région.
Présidant, le mercredi 7 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le président Bassirou D. D. Faye invite le ministre de la Santé et de l’Action sociale «à veiller en permanence à l’accès des populations à des soins essentiels de qualité». En Conseil des ministres le 1er juin 2022, son prédécesseur Macky Sall invite «le ministre de la Santé et de l’Action sociale à engager, sans délai, la généralisation des processus de management qualité, dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins et la gouvernance sanitaire». «L’évaluation prospective de la réforme hospitalière de 1998» demandée, le 7 août 2024, par l’actuel chef de l’État revient à jeter les «bases stratégiques d’une réforme hospitalière intégrale et de grande envergure» voulue par l’ancien président Sall.
En campagne électorale en mars 2024, le candidat Bassirou D. D. Faye avait promis «de mettre en place la Couverture sanitaire universelle (CSU) en lieu et place de la Couverture maladie universelle (CMU)». L’opposant qui parle avant le 24 mars 2024, date de son élection à la magistrature suprême, tenait déjà à sa CSU pour se démarquer de la CMU de son prédécesseur Macky Sall. Le 07 août dernier, le président Faye réaffirme son engagement de campagne à promouvoir la CSU considérée comme le nouveau système de santé innovant grâce notamment à «la mise en place d’un financement participatif» dudit système.
Bien antérieure à l’arrivée de Macky Sall au pouvoir en mars 2012, la CMU est, elle, assez parlante à travers son histoire, son contenu et son mode de financement pour qu’on lui substitue la CSU au prétexte qu’elle est obsolète et insolvable.
La longue marche vers la CMU
La loi n° 62-29 du 26 mars 1962 relative aux certificats d’indigence permet aux personnes qui en sont munies de bénéficier gratuitement de soins dans les formations sanitaires publiques. Depuis l’adoption de cette loi, les autorités compétentes délivrent des certificats d’indigence (voir image ci-dessous).
Ainsi se présente l’ancêtre de l’actuel «régime d’assistance médicale» de la Couverture maladie universelle (CMU). Mais, écrivent les rédacteurs de la «Stratégie nationale d’extension de la couverture du risque maladie des Sénégalais» (MSP/USAID, 2008), «l’état des lieux de la couverture du risque maladie des indigents a montré que les dispositifs existants (…) sont tous confrontés à des difficultés liées, entre autres, aux lourdeurs administratives et à l’absence de critères claires d’attribution» de certificats d’indigence.
L’estimation (chiffres de 2003 actualisés) du nombre de personnes couvertes contre le risque maladie montre la distance qui sépare le présent redoutable – seuls 2 Sénégalais sur 10 bénéficient d’une assurance maladie – au futur souhaitable (plus de 7 Sénégalais sur 10 couverts dès 2017).
La loi n° 61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires institue la sécurité sociale des fonctionnaires, des agents (fonctionnaires) des collectivités locales et leurs ayants droit (conjoints et enfants).
Le système de sécurité sociale des agents de l’État non fonctionnaires est régi par le décret n° 74-347 du 12 avril 1974. Le centre médico-social de l’État fournit des consultations médicales gratuites aux fonctionnaires et à leurs familles. Les étudiants sont pris en charge par les centres des œuvres universitaires.
Le plan SESAME, en faveur des personnes âgées de 60 ans et plus, a démarré le 1er septembre 2006 et concernait 555 690 personnes éligibles.
Les Institutions de prévoyance maladie (IPM) ont été créées par la loi n° 75-50 du 3 avril 1975 au bénéfice des travailleurs du secteur privé et des membres de leurs familles. Leurs règles de fonctionnement sont régies par le décret n° 75-895 du 14 août 1975.
Les mutuelles de santé couvrent le risque maladie, au premier franc ou de façon complémentaire, pour tous leurs membres.
Les assurances privées à but lucratif sont, elles, régies par le code CIMA (Conférence interafricaine du marché des assurances). Certaines IPM délèguent la gestion de leurs activités à ces compagnies d’assurances privées.
Les entreprises de plus de 400 salariés sont tenues d’assurer des prestations médicales. Quant aux entreprises de moins de 400 salariés, elles peuvent créer un service médical inter-entreprises.
La Caisse de sécurité sociale prend en charge les accidentés du travail et les maladies professionnelles dont sont victimes les travailleurs. Elle dispose aussi de centres de protection maternelle et infantile.
Le 12 février 1998, l’Assemblée nationale adopte la Réforme hospitalière (deux lois votées et deux décrets d’application pris dans la foulée). Visant l’amélioration de la gestion et de la qualité des soins dans les hôpitaux, la Réforme dota chaque hôpital d’un Conseil d’administration (CA), d’une Commission médicale d’établissement (CME) – « consultée sur toutes les questions relatives aux soins» – et d’une Commission technique d’établissement (CTE), appelée à «faire participer le personnel technique des hôpitaux à la résolution des problèmes d’hygiène, de sécurité, de formation, etc.» Dans le souci de répondre aux exigences d’une politique orientée vers la santé pour tous, la Réforme disait garantir à tout citoyen – quelle que soit sa catégorie sociale – la possibilité de fréquenter l’hôpital public. Du coup, l’égalité pour tous, dans l’accès aux soins essentiels, devint un principe fondamental sur lequel repose – à côté de la continuité du service et la disponibilité des meilleurs soins possibles – la mission de service public des hôpitaux. En mettant l’accent sur l’accessibilité financière des soins à la très grande majorité de la population, la Réforme récusa fermement l’exclusion en ces termes : «les personnes démunies devront être soignées si leur état d’indigence est établi». Et l’article 8 de la loi 98-08 portant Réforme hospitalière de stipuler très clairement : «Le service public hospitalier garantit pour tous un accès équitable aux soins. Il est tenu d’accueillir toute personne, de jour comme de nuit, en urgence si l’état du malade ou du blessé le justifie.» (Alinéa 1). Quant à l’alinéa 5 du même article, il dispose que «le service public hospitalier ne peut établir aucune discrimination entre les malades en ce qui concerne les soins»..
Au Sénégal, le droit (constitutionnel) à la santé et à un environnement sain (Article 8) et le devoir de l’Etat et des collectivités publiques de veiller à la santé physique et morale de la famille, des personnes handicapées et des personnes âgées (Article 17) sont autant d’incitations nationales à la promotion de la CMU.
On voit parfaitement comment le législateur sénégalais se montra – toutes les autres lois relatives à la santé publique vont l’attester par la suite – attaché à la santé pour tous.
Les progrès réalisés par des pays africains en développement comme le Rwanda et le Ghana montrent que la CMU est possible dans les pays à faibles revenus. Aussi le Sénégal s’est-il joint au mouvement international pour la promotion de la CMU et approprié les résolutions de la 58ème Assemblée mondiale de la santé de l’OMS et la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations unies pour l’accès de l’ensemble de la population à des services de santé de qualité. Quelques mois seulement après sa formation, le gouvernement du Premier ministre Macky Sall fit adopter par l’Assemblée nationale, en sa séance du mardi 19 juillet 2005, la loi n° 2005-18 du 5 août 2005 relative à la santé de la reproduction. Ladite loi stipule en son article premier (Alinéa 3) que «la femme a le droit d’accéder à des services de santé qui lui permettent de mener à terme une grossesse et d’accoucher sans mettre sa vie en danger». Un pas décisif vers l’assistance médicale universelle. Le 20 septembre 2013, le président Macky Sall procéda lui-même au lancement de la Couverture maladie universelle (CMU) caractérisée par trois régimes complémentaires.
Il ressort des concertations nationales sur la santé et l’action sociale, organisées les 18 et 19 janvier 2013, que la CMU repose sur les régimes d’assurance obligatoire (RAO), d’assistance médicale (RAM) et d’assurance volontaire (RAV) sur laquelle nous mettons ici l’accent.
L’assurance volontaire dans la CMU
La toute première expérience mutualiste en milieu urbain remonte à 1973 avec la création d’une mutuelle de santé par les travailleurs de la Société ouest africaine des ciments (SOCOCIM). En 1985, la mutuelle de l’Armée Sénégalaise est créée.
Avec l’appui de l’hôpital Saint Jean de Dieu, le diocèse de Thiès initie en 1989 la mutuelle de santé de Fandène, première du genre en milieu rural. A l’époque, la cotisation des membres s’élevait à 100 francs CFA par mois et par personne, donnant « droit à une prise en charge à 70 % du coût des soins primaires et 100 % des frais d’hospitalisation », pour un taux d’adhésion des habitants de 90 %. Le 1er janvier 1994, l’Association des jeunes de Lalane (AJL) crée la mutuelle de santé villageoise de Lalane Diassap qui démarre, en février 1996, ses activités d’assurance – 82 % de taux d’adhésion – des habitants de Lalane, Diassap et Médina Fall.
A la suite des premières expériences urbaines, les taux élevés d’adhésion en milieu rural attestent de la crédibilité des mutuelles de santé et de l’efficacité des campagnes de sensibilisation menées pour la participation de tous.
D’après les résultats provisoires des comptes nationaux de la santé (CAFSP, 2008), de 1997 à 2007, l’évolution du nombre de mutuelles de santé au Sénégal montre une accélération des implantations
Mais comme dans d’autres secteurs de la vie économique et sociale, les forts taux de croissance des implantations mutualistes en 2003 et en 2007 attestent d’un dynamisme qui ne profite pas à toutes les régions, celles de l’Est étant les moins loties.
L’approche générale de la Cellule d’appui à la CMU montre que la stratégie nationale d’extension de la couverture du risque maladie et du PNDS (2009-2018) comprend trois piliers :
Pérennisation des initiatives de gratuité grâce aux Fonds national de solidarité santé (FNSS) ;
Réforme des IPM ;
Extension de la couverture du risque maladie grâce aux mutuelles de santé dans le contexte de la décentralisation.
Les piliers 1 et 3 constituent la trame stratégique du projet Décentralisation de l’assurance maladie (DECAM). Le pari de la DECAM est naturellement un pari sur un système de santé rénové et performant dont on connaît les différents niveaux.
La stratégie générale de la DECAM consiste à mettre en place un partenariat entre les mutuelles de santé communautaires, les collectivités locales et l’Etat pour étendre la couverture du risque maladie aux secteurs informel et rural. La « population cible des mutuelles de santé communautaires », le « paquet minimum de bénéfices », l’« organisation des mutuelles de santé », les « relations avec les prestataires de soins », les « mécanismes de financement » et les « mesures d’accompagnement » en constituent les six volets.
Il s’agit de toutes les personnes résidentes de la collectivité locale d’implantation non éligibles aux régimes obligatoires. Peuvent adhérer à une mutuelle de santé communautaire les familles, les groupes organisés comme les coopératives et les groupements féminins. En cas d’adhésion d’une famille ou d’un groupe, ce sont tous les membres de la famille ou du groupe qui sont concernés. Lorsqu’une personne bénéficie des initiatives de gratuité du Ministère de la Santé et l’Action sociale (MSAS), son adhésion à la mutuelle de santé de sa collectivité locale intervient à la suite d’un arrangement contractuel entre ladite mutuelle et le Fonds national de solidarité santé (FNSS).
Le MSAS détermine, en coopération avec les parties prenantes, un Paquet minimum de bénéfices (PMB) garantissant aux membres d’une mutuelle de santé des services de santé de qualité quels que soient leur statut social et leurs niveaux de contribution.
Le PMB est composé d’un paquet de base qui inclut les services offerts par les postes de santé et les centres de santé et d’un paquet complémentaire incluant les services offerts par les hôpitaux. Le paquet complémentaire est conditionné par la référence obligatoire d’un poste de santé ou d’un centre de santé.
Les bénéficiaires des mutuelles de santé communautaires doivent s’acquitter d’un ticket modérateur du fait des risques de surconsommation des soins liée à l’accessibilité.
Le Paquet minimum de bénéfices (PMB), comprenant un paquet de base et un paquet complémentaire, permet de comprendre l’organisation et le rôle des mutuelles de santé communautaires dans les communes, les départements et les régions du Sénégal.
Implantée dans chaque commune, la mutuelle de santé de base prend en charge le paquet de base en partenariat avec les postes et centres de santé de la commune tout en s’acquittant de ses tâches de sensibilisation, d’inscription des adhérents, de collecte des cotisations, de ciblage des indigents et des groupes vulnérables, de plaidoyer auprès des collectivités locales (communes et départements) et de financement du Fonds départemental de solidarité (FDS) proportionnellement aux nombres de membres inscrits.
Dans chacun des départements du Sénégal, l’Union départementale des mutuelles de santé (UDMS) prend en charge le paquet complémentaire en partenariat avec les hôpitaux de niveau 1. L’UDMS collabore avec l’Unité départementale d’appui technique (UDAT) pour l’administration, la gestion et le suivi-évaluation des mutuelles de santé.
L’Union régionale des mutuelles de santé (URMS) assure, en partenariat avec l’Office nationale de la mutuelle sociale (ONAMS), le Fonds national de garantie (FNG), le Fonds national de solidarité santé (FNSS), le Fonds national de la mutuelle sociale (FNMS), etc., l’harmonisation des contrats avec les prestataires de soins et l’assistance technique des mutuelles de santé de base (formation, appui-conseil, etc.)
Responsable de la gestion du paquet de base, l’Union départementale des mutuelles de santé (UDMS) signe une convention cadre avec chacun des districts de santé pour harmoniser les contrats, entre les mutuelles de santé, les postes de santé et les centres de santé du district, et les dispositions sur la référence obligatoire. Cette dernière explique les relations contractuelles qu’entretient l’Union départementale avec les hôpitaux de niveau 1 qui desservent le département.
Sur la base de la convention cadre, chaque mutuelle de santé adapte ses relations contractuelles aux spécificités des postes et centres de santé de la commune où elle est implantée.
Responsable de la gestion du paquet complémentaire au niveau des hôpitaux régionaux et départementaux, l’Union régionale des mutuelles de santé (URMS) met en place les conventions cadre entre les unions départementales et les hôpitaux de niveau 1 pour harmoniser les contrats avec les prestataires de soins.
Mécanismes de financement
L’absence de synergie entre les mécanismes de financement public et la contribution des ménages est le principal défi à relever en matière de financement de la santé au Sénégal. Pour relever ce défi, le Fonds national de solidarité santé (FNSS) soutient la mise en place d’un Fonds départemental de solidarité (FDS) dont les fonctions sont les suivantes :
Subvention partielle pour l’extension des paquets de bénéfices et mise en commun des gros risques des mutuelles de santé ;
Subventions ciblées pour la prise en charge des indigents et des groupes vulnérables ;
Garanties pour l’adhésion des groupes organisés en partenariat avec les institutions décentralisées de financement.
Si rien n’est fait, l’Etat continuera de financer 65 % des services et soins de santé, les ménages assurant, par paiements directs, le reste du financement (35 %). L’intervention attendue du Fonds national de solidarité santé (FNSS) devrait permettre de subventionner à hauteur de 50 % les cotisations des ménages dans les mutuelles de santé, de pallier la faiblesse du ciblage des indigents et des groupes vulnérables, facteur d’exclusion et d’exposition de la majorité de la population au risque financier.
Quid du crowdfunding, ou financement participatif, invoqué par le président Faye en Conseil des ministres le 7 août 2024 ? Dans ce type de financement, les «contributeurs apportent leur soutien financier à un projet sans attendre de retour financier». Mais qui sont-ils dans la CSU qui pour l’instant n’est ni plus ni moins que la CMU sans le M auquel s’est substitué le S de la CSU.
La composante 2 du Projet de Développement Économique de la Casamance (PDEC) a été officiellement présentée ce vendredi 09 août 2024. L’événement, qui s’est tenu en présence du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire, Bala Moussa Fofana, a réuni des autorités administratives, des élus locaux, et divers partenaires pour discuter des aspects et des contours du projet.
Le PDEC, qui prévoit la construction de 250 kilomètres de pistes dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, a été conçu pour répondre à plusieurs besoins essentiels. Le projet, qui couvre soixante communes, représente un investissement global de 15 millions de dollars et sera exécuté par l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (Agetip). Bala Moussa Fofana a souligné que l’objectif principal de cette rencontre était de recueillir les avis des maires bénéficiaires afin d’identifier les ajustements nécessaires pour améliorer l’exécution du programme. Le ministre a exprimé sa satisfaction quant aux avancées réalisées jusqu’à présent, bien que le taux d’avancement soit à moins de 40% à Ziguinchor et environ 60% dans les autres communes bénéficiaires. Dans ses commentaires, le ministre Fofana a mis l’accent sur le rôle crucial des maires dans la mise en œuvre de ces projets. Il a également annoncé des mesures pour renforcer les capacités de gestion des projets au niveau municipal, notamment par le recrutement de profils gestionnaires de projet pour soutenir les maires dans le suivi et la gestion des initiatives. Le retour des populations déplacées en raison de la crise casamançaise a également été évoqué. Le ministre a souligné la nécessité de soutenir les zones d’accueil en matière d’infrastructures essentielles telles que les points d’eau, les structures de santé et d’éducation, ainsi que les pistes. Le Projet de Développement Économique de la Casamance vise à promouvoir le développement socio-économique dans la région, lutter contre la pauvreté, et renforcer la paix tout en faisant face aux défis du changement climatique. Il a pour but d’améliorer l’accès aux marchés et aux services de base, et de valoriser les opportunités socio-économiques pour les populations locales. Dans l’après-midi, le ministre Fofana s’est rendu dans le département de Bignona pour constater l’état dégradé du bâtiment municipal. Il a posé la première pierre de la construction d’un nouveau bureau pour alléger le bâtiment en attendant sa réhabilitation. Le maire de Bignona, Bacary Diatta, a exprimé sa satisfaction quant à l’engagement du ministre. Le ministre a également visité le chantier de construction du stade municipal de Bignona. Face aux pressions des populations, le maire a exprimé le souhait que le stade soit terminé d’ici la fin du mois de décembre. Le Projet de Développement Économique de la Casamance est une initiative majeure pour la région, visant à améliorer les infrastructures, soutenir le développement économique, et renforcer la gouvernance locale. Les discussions et les actions entreprises visent à garantir la réussite de ce projet ambitieux, tout en répondant aux besoins urgents des communautés locales.
Les tensions montent à Rufisque à l’approche du début des compétitions de Navétane. Le 8 août 2024, les présidents de Zones de la ville se sont réunis au stade Ngalandou Diouf pour exprimer leur mécontentement concernant le démarrage des matchs à 14h00, ainsi que le manque de subventions accordées aux Associations Sportives et Culturelles (ASC).
Lors de la conférence de presse, Mamadou Faye, président de la Zone 1C et porte-parole des présidents de Zones, a fermement critiqué la décision du commissaire de Rufisque d’organiser les matchs de 14h00 à 20h00. Il a souligné que la pratique du sport à des heures caniculaires présente des risques importants pour la santé des joueurs, notamment la déshydratation, les crampes, et les coups de chaleur. « La médecine sportive interdit la pratique du sport en haute intensité pendant ces heures. Nous considérons cette décision comme une menace pour la santé des athlètes », a-t-il affirmé. Faye et ses collègues ont exprimé leur désaccord avec la décision du commissaire central de Rufisque, qui aurait ordonné à l’Office Départemental de Coordination des Activités de Vacances (ODCAV) de Rufisque de maintenir ces horaires. Ils ont appelé à une révision de cette mesure pour garantir le respect des normes de santé des joueurs et ont menacé de suspendre les compétitions zonales si cette situation n’était pas corrigée. En plus de l’inquiétude relative aux horaires de jeu, Mamadou Faye a également critiqué la municipalité de Rufisque pour son manque de soutien financier aux ASC. Il a déploré que les subventions aux ASC aient été arrêtées depuis près de dix ans, malgré les ressources financières considérables de la ville. « Rufisque fait partie des cinq collectivités territoriales les plus nanties au Sénégal. Il est inacceptable que la municipalité ne fournisse pas les fonds nécessaires pour soutenir les ASC, alors qu’elle a investi des millions de FCFA pour organiser la Coupe municipale », a-t-il dénoncé. Les déclarations des présidents de Zones mettent en lumière des préoccupations importantes concernant la santé des joueurs et la gestion financière des événements sportifs à Rufisque. Les autorités locales, en particulier le commissaire central et la municipalité, devront répondre à ces préoccupations pour éviter une suspension des compétitions, ce qui aurait un impact significatif sur les activités sportives de la ville. Les discussions entre les différentes parties prenantes sont attendues pour résoudre ces problèmes et assurer le bon déroulement des compétitions de Navétane, tout en garantissant la sécurité et le bien-être des participants.
Alors que le processus de réédition des comptes est sur le point de débuter avec la constitution complète du Pool judiciaire financier ce vendredi, lors du Conseil supérieur de la magistrature (CMS), Mansour Faye, ancien ministre et actuel maire de Saint-Louis, a tenu à faire une déclaration importante sur sa page Facebook.
Dans son message, Faye exprime sa gratitude envers ceux qui suivent sa page et souhaite clarifier sa position vis-à-vis des rapports de contrôle de l’État. « Je voudrais d’abord remercier tous ceux et celles qui suivent quotidiennement cette page. Et ensuite, leur dire que je n’ai jamais été épinglé par un quelconque rapport des corps de contrôle de l’État (ni de l’IGE, ni de la Cour des comptes, ni de l’OFNAC ou autres) dans le cadre de mes missions régaliennes », a-t-il affirmé. La réédition des comptes, une étape cruciale pour assurer la transparence et la responsabilité des gestionnaires publics, commence avec la mise en place du Pool judiciaire financier, un organe chargé de superviser et d’évaluer les comptes publics. Dans ce contexte, les déclarations de Mansour Faye semblent viser à se démarquer des éventuelles préoccupations ou accusations qui pourraient émerger. Faye, qui a occupé plusieurs postes clés, dont celui de ministre et de délégué général, se veut rassurant. Il insiste sur le fait qu’aucun rapport des organes de contrôle ne l’a jamais mis en cause. « Aussi bien en tant que délégué général, ministre ou maire. Je ne le serai jamais », ajoute-t-il. Cette déclaration intervient dans un contexte de vigilance accrue autour de la gestion des fonds publics. Alors que le Pool judiciaire financier s’apprête à entamer ses travaux, les attentes de transparence et de rigueur sont particulièrement élevées. L’engagement de Mansour Faye à démontrer son intégrité est susceptible d’être examiné de près par les observateurs et les citoyens. Il est important de suivre de près l’évolution des activités du Pool judiciaire financier pour comprendre comment les comptes des différents gestionnaires publics seront révisés et validés. La déclaration de Mansour Faye marque une tentative claire de préparer le terrain pour la vérification à venir et de se prémunir contre d’éventuelles critiques. En somme, Mansour Faye se positionne en défenseur de son propre bilan, tout en mettant en avant l’absence de récriminations contre lui dans les rapports des organes de contrôle. Les semaines à venir devraient permettre de mieux évaluer la véracité et l’impact de cette déclaration dans le cadre de la réédition des comptes publics.
Il est facile et particulièrement commode pour les représentants de la société occidentale de se rassembler derrière les narratifs de l’OTAN sur les raisons du conflit armé en Ukraine et de ne pas se mettre dans l’inconfort du doute et de la remise en question des postulats préétablis et dominant l’opinion public.
Pourtant, la sortie de cette zone de confort intellectuel qui n’est, en réalité, psychologiquement, qu’une zone de peur, est un exercice incontournable pour tous ceux qui privilégient la recherche de la vérité, qui, parfois, peut être bien différente des narratifs préétablis.
Dans cette analyse je n’entrerai pas dans les éléments historiques de chacun des belligérants, certes importants, qui ont mené vers la confrontation dans laquelle le monde se retrouve aujourd’hui, mais je parlerai du rôle réel sous-jacent et majeur de l’acteur-clé dans ce conflit : les Etats-Unis d’Amérique.
L’histoire nous démontre que, malgré les apparences, aucune guerre du passé n’a jamais eu une seule raison pour être déclenchée.
Chaque conflit majeur est basé sur un projet constitué de toute une multitude de raisons et de sous-objectifs à attendre dans le cadre d’un grand but ultime qui dépasse grandement, en général, le cadre de la guerre elle-même.
Les raisons-déclencheurs annoncées par les parties en confrontation ne sont que le reflet du point culminant, du haut de l’iceberg des divergences profondes qui, non seulement, ne peuvent plus être résolues par la voie diplomatique, mais, même au contraire, une solution diplomatique serait un obstacle à la réalisation des objectifs préétablis et soigneusement dissimulés.
L’instauration des démocraties
En terme général, les Etats-Unis d’Amérique et, auxiliairement, le monde dit occidental affirment que les conflits armés menés directement ou « orchestrés » par le monde de leur initiative ont pour raison l’instauration des états de droit, des libertés individuelles et collectives et de la lumière de la démocratie sur les territoires visés par la lutte face à la tyrannie, la dictature et la barbarie sanguinaires qui y résident.
En analysant l’intégralité de plus de cinquante guerres et intervenions armées menées depuis la fin de la seconde guerre mondiale, directement ou indirectement, par le bras armé des USA et/ou par procuration, via les pays satellites, et en analysant les résultats ultimes des hostilités on ne peut que faire un constat majeur :
soit les Etats-Unis d’Amérique sont incroyablement mauvais dans la réalisation de leurs objectifs préétablis, car ils ne sont jamais atteints – pas une seule fois;
soit, et pour être plus sérieux, les véritables raisons de la mise à feux et en cendres de parties du monde d’une manière discontinue ne sont pas tout à fait, ou, pour être plus précis, n’ont rien à avoir avec celles affichées.
Nul doute sur l’objectivité de ce constat, car il y a beaucoup trop de précédents de « réalisations », dont on connait les résultats finaux. En mentionnant que les majeurs parmi elles, on peut citer les guerres en Corée et en Chine, au Guatemala, au Vietnam et au Cambodge, en Irak, en Bosnie et en Serbie, en Afghanistan, en Libye et en Syrie.
Sans parler de tant d’autres interventions américaines dans l’histoire contemporaine, y compris avec des bombardements directs de civils, comme à Cuba, au Congo, au Laos, à Grenade, au Liban, au Salvador, au Nicaragua, en Iran, au Panama, au Koweït, en Somalie, au Soudan, au Yémen et au Pakistan.
Et même cette liste n’est nullement exhaustive, car elle ne prend pas en compte tant d’opérations confidentielles menées de par le monde dans le but de « l’instauration des valeurs démocratiques et des droits de l’homme ».
L’observation de l’état général acquis par les sociétés visées, de leur qualité de vie avant et après les processus subis de la « démocratisation » ne peut laisser le spectateur que très perplexe.
La survie des Etats-Unis d’Amérique
En ne négligeant pas le fait que le peuple américain est un peuple fort sympathique et parfaitement amical en soi – ce qui ne peut nullement être nié par tous ceux qui ont eu l’expérience de relations et d’échange interpersonnel avec ses représentants et dont, pour ma part, j’ai la chance et l’honneur de côtoyer plus d’un de grand valeur humaine et vers qui j’éprouve de l’amitié et du respect profond – on ne peut, néanmoins, nier le fait que la liberté de pensée du peuple américain, dans sa majorité, est profondément soumise à la puissance de la propagande étatique, exercée depuis tant de décennies, via quasi l’intégralité des canaux de communication qui sont directement contrôlés par « l’état profond » américain et ses lobbies qui poursuivent les objectifs qui leur sont propres et ceci au nom de la nation américaine.
Les raisons tellement nobles des interventions armées des USA dans le monde, affichées auprès de la population américaine ne diffèrent, d’ailleurs, guère de celles affichées sur la scène internationale.
Comme le disait en 1981 l’ancien directeur de la CIA William Casey : « Notre programme de désinformation aura atteint son but lorsque tout ce que le public américain croira sera faux ».
Contrairement à des narratifs développés par les antagonistes des Etats-Unis, pour cet « état profond » américain les véritables raisons des massacres répétés à grande échelle – il est difficile de nommer autrement le mode opératoire qui leur est propre – n’ont pas pour objectif ultime et fondamental la domination du monde, appropriement dit.
Cette qualification n’est pas tout à fait précise. L’objectif final visé est bien plus pragmatique : la survie des Etats-Unis d’Amérique.
Non pas la survie toute courte, en tant qu’une entité étatique, mais la survie des constructions permettant de réaliser des superprofits à des élites, d’une part, et, d’autre part, la survie de la mode et du niveau de vie acquis par le pays depuis la fin de la Grande dépression qui est arrivée à terme avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale et la relance de l’économie américaine par l’industrie de guerre.
Cette survie n’est, tout simplement, pas envisageable sans la domination militaro-économique, ou, pour être plus précis, militaro-monétaire du monde.
Et ce n’est nullement un hasard de l’histoire que le budget de guerre, dit de défense des Etats-Unis à lui seul est supérieur à 1/3 des dépenses mondiales dédiées à la défense – l’élément crucial dans le maintien de la domination monétaire à l’échelle mondiale.
Le concept de la survie par la domination mondiale a été clairement formulé à la fin de la guerre froide par Paul Wolfowitz, le sous-secrétaire américain à la Défense dans sa doctrine dit « deWolfowitz » – qui considérait les USA comme la seule superpuissance restante au monde et dont l’objectif principal est de conserver ce statut: « empêcher la réémergence d’un nouveau rival, soit sur le territoire de l’ex-Union Soviétique, soit ailleurs, qui représente une menace de l’ordre de celle posée autrefois par l’Union Soviétique ».
Les principaux piliers-porteurs sous-jacents de la guerre en Ukraine
En mettant de côté les nobles narratifs adressés à la sensibilité psychologique des masses qui doivent exécuter le rôle qui leur est prescrit – l’approbation – voyons les réelles raisons, les principaux piliers-porteurs sous-jacents de la nouvelle guerre dans le cadre global de la survie des Etats-Unis d’Amérique – de la guerre en Ukraine.
Ses piliers-porteurs sont interdépendants et sont en nombre de trois :
le maintien de la domination mondiale par le système monétaire américain,
l’affaiblissement de l’économie de l’Union Européenne par le biais de la détérioration maximale des relations entre la Russie et l’Union Européenne
et l’affaiblissement significatif de la position de la Russie dans le cadre du futur conflit face à la Chine.
Tout autre élément de la guerre actuelle en Ukraine du côté américain, comme le lobbyisme de l’industrie de l’armement américain, la récupération des marchés énergétiques, la protection des importants acquis économiques américains sur le sol ukrainien, les schémas de corruption, le revanchisme personnel des « élites » américaines russophobes issues de l’immigration de l’Europe de l’Est et tant d’autres – ne sont que les compléments, les dérivés secondaires et les conséquences des trois raisons clés énumérées.
Le premier des trois piliers-porteurs sous-jacents de la guerre en Ukraine est le maintien de la domination mondiale par le système monétaire américain.
Cette domination repose sur plusieurs éléments, dont les principaux sont l’extraterritorialité du droit américain, les bons du Trésor américain et le Pétrodollar.
Il est totalement impossible ni de connaitre, ni de comprendre les véritables raisons non seulement de la guerre en Ukraine, mais de la quasi-intégralité des guerres orchestrées ou menées directement pas les Etats-Unis d’Amérique, sans une vision précise des éléments mentionnés. Voyons-les donc en détail.
Le dollar et l’extraterritorialité du droit américain comme une arme de guerre économique
Le concept de l’extraterritorialité du droit américain est l’application du droit américain en-dehors des frontières des USA, ce qui permet à des juges américains d’engager des poursuites judiciaires pour des faits qui ont eu lieu dans n’importe quel point dans le monde.
L’élément principal qui est utilisé comme prétexte aux engagements des poursuites est le fait de l’utilisation du dollar américain dans des transactions.
Ainsi, les mécanismes juridiques de l’extraterritorialité du droit américain procurent aux entreprises américaines un avantage concurrentiel majeur et totalement illégal, selon le droit international des affaires, mais bien légal selon le droit américain.
Car, l’extraterritorialité du droit oblige les entreprises étrangères utilisant dans leurs transactions le dollar américain à se conformer aux standards américains, à se soumettre à la surveillance et au contrôle de l’état américain – ce qui rend possible l’espionnage « légalisé » de leur savoir-faire et de mener des actions d’entrave au développement des concurrents des entreprises américaines.
Dans les procédures de poursuite par le Département de Justice américain, les entreprises étrangères sont soumises à l’obligation de la régularisation de leur situation par l’acceptation d’une surveillance durant plusieurs années d’affilée, dans le cadre d’un « programme de conformité ».
En outre, en mettant artificiellement les entreprises étrangères, qui intéressent les groupes américains, en danger de paiement de très grosses amendes – on les mets en position de ne pas être hostile au rachat par les américains, afin de les éviter.
Afin d’asseoir sa domination mondiale, un nombre incalculable de poursuites est lancé sans aucun véritable fondement, dont le réel but est l’accès à l’information des concurrents et l’ingérence économique.
Les bons du Trésor américain et les Pétrodollars
Dans la comptabilité il existe un terme comme les créances douteuses.
Les bons du Trésor américain sont des titres obligataires qui s’achètent et se remboursent en dollars américains et qui sont, factuellement, les créances douteuses.
Pourquoi ?
Aujourd’hui, la dette de l’état américain a dépassé les 31.000 milliards USD et continue à s’accroitre au quotidien à la hauteur de plusieurs milliards par jour. Ce chiffre dépasse largement celui du PIB annuel des USA et fait de la quasi-globalité des bons émis par le Trésor américain les titres à la solvabilité et valeur plus que douteuses, car remboursables par la monnaie nationale, dont pour la majorité émise il n’y a rien derrière. Rien de tangible.
Sa solvabilité n’est garantie que par l’émission monétaire et la confiance accordée au dollar américain qui se base non pas sur sa valeur réelle, mais sur la domination militaire du monde par les USA.
Et la Russie avec l’Ukraine dans tout cela ?
Depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, la Fédération de Russie a commencé le processus progressif de séparation des bons du Trésor américain. Depuis le 2014, le début du conflit instauré par les USA en Ukraine par le coup d’état, la Russie s’est débarrassée de la quasi-intégralité de la dette américaine. Si en 2010 la Russie faisait partie des dix plus gros détenteurs de bons du Trésor américain, avec plus de 176 milliards USD, en 2015 elle en a détenu qu’à la hauteur d’environ 90 milliards, soit sa masse totale pratiquement divisée par deux en 5 ans. Aujourd’hui, la Russie ne détient que 2 milliards de cette dette, ce qui est une quantité dérisoire.
En tandem avec la Russie, la Chine de même, se débarrasse progressivement de ce dangereux débiteur. Si en 2015 elle a détenu des bons outre-Atlantique pour plus de 1270 milliards USD, aujourd’hui, c’est à la hauteur inférieure de 970 milliards, soit une baisse de ¼ en 7 ans. Aujourd’hui, la quantité de dette américaine détenue par la Chine est au plus bas depuis 12 ans.
Parallèlement au débarras des bons du Trésor américain, la Fédération de Russie a déclenché le processus progressif de la libération du monde du système des pétrodollars.
Une spirale vicieuse est déclenchée : l’ébranlement du système des pétrodollars porterait un coup significatif au marché des bons du Trésor américain. En effet, la baisse de la demande du dollar sur la scène internationale enclenchera automatiquement une dévaluation de la monnaie et, de fait, la baisse de la demande de bons du Trésor qui mènera, mécaniquement, à une augmentation de leur taux d’intérêt, en rendant tout simplement impossible le financement de la dette publique américaine au niveau que l’on connait aujourd’hui.
Les détracteurs du postulat que la chute du dollar contre bon nombre de devises causera de très importants dommages à l’économie américaine stipulent qu’un dollar plus faible mènera vers une augmentation significative des exportations américaines, fera profiter les fabricants américains et, de fait, diminuera le déficit commercial des États-Unis.
S’ils ont tout-à-fait raison sur l’effet bénéfique de la dévaluation du dollar vis-à-vis des exportations américaines – ils ont parfaitement tort sur l’effet final inévitablement dévastateur sur l’économie américaine, car ils ne prennent pas en compte l’élément majeur :
les USA sont un pays qui se trouve depuis des décennies sur la voie de la désindustrialisation et l’effet positif sur les exportations ne sera que relativement négligeable face au déficit commercial gigantesque. Le déficit qui a déjà atteint en 2021 le niveau record de l’histoire des Etats-Unis et qu’avec une dévaluation du dollar, et donc l’augmentation du coût des importations à tous les niveaux, aura un effet destructeur.
Ainsi, régler le compte des deux fautifs de la situation – de la Russie et de la Chine – est donc l’élément clé dans la stratégie de survie des Etats-Unis d’Amérique.
Les pétrodollars
Avec l’effondrement, en 1971, des accords de Bretton Woods qui ont perduré depuis 1944, la dépendance mondiale vis-à-vis du dollar américain a commencé à diminuer très dangereusement pour l’économie des Etats-Unis et il leur fallait trouver un autre moyen pour augmenter la demande de la monnaie nationale.
Et c’est en 1979 que le « pétrodollar » est né dans le cadre de l’accord américano-saoudien de la coopération économique : « pétrole contre dollars ». Dans le cadre de cet accord l’Arabie Saoudite a pris des obligations de vendre son pétrole au reste du monde uniquement en dollar américain, ainsi que réinvestir ses réserves excédentaires en dollars dans des bons du Trésor américain et des entreprises américaines.
En contrepartie, les Etats-Unis ont pris des obligations militaires de garantir la sécurité de l’Arabie Saoudite.
Par la suite, cet accord « pétrole contre dollars » a été étendu à d’autres pays de l’OPEP et ceci est, d’ailleurs, sans aucune contrepartie de la part des américains, et a mené vers une émission exponentielle du billet vert. Progressivement, le dollar américain est devenu la monnaie d’échange de référence pour d’autres matières premières et, de ce fait, la monnaie de réserve mondiale – ce qui a procuré aux Etats-Unis une suprématie sans égale et des privilèges exorbitants.
Aujourd’hui, on observe une rupture stratégique entre les USA et l’Arabie Saoudite qui est due à plusieurs facteurs majeurs. On peut citer une très importante réduction des importations de pétrole brut par les USA, dont l’Arabie était le plus grand fournisseur ; le retrait du soutien américain à l’Arabie Saoudite dans la guerre du Yémen et l’intention du président américain Joe Biden de sauver l’accord nucléaire avec les mollahs chiites d’Iran – ennemi juré des saoudites sunnites.
Le Royaume a très mal vécu cette triple « trahison » des américains. Le grand désaccord entre les deux pays est arrivé au point culminant avec le déclanchement de la guerre en Ukraine, quand le pouvoir saoudite été mis devant un choix existentiel : continuer à évoluer dans le sciage des USA ou rejoindre le camp de leurs adversaires majeurs qui sont la Chine et la Russie. C’est la seconde solution qui a été retenue.
Face à l’Amérique qui a négligé les intérêts stratégiques des saoudites, la Chine, tout au contraire, n’a fait que croître sa coopération avec l’Arabie Saoudite. Et cette relation bilatérale ne se limite pas qu’au secteur des énergies fossiles, mais s’élargit grandement dans le domaine des infrastructures, de commerce et d’investissement. Non seulement les importants investissements chinois en Arabie sont en croissance constante et la Chine rachète aujourd’hui près d’un quart des exportations mondiales de pétrole du Royaume, mais, en contrepartie, le Fonds Souverain du Royaume envisage de commencer à réaliser d’importants investissements dans des entreprises chinoises de secteurs stratégiques.
Parallèlement, un accord de coopération militaire entre le Royaume saoudien et la Fédération de Russie a été signé au mois d’août 2021.
De même qu’entre la Russie et la Chine, l’Arabie Saoudite a pris le chemin de la dédollarisation des échanges et des investissements dans ses relations avec les Chinois.
Les actions conjointes et synchronisées de la Russie, de la Chine et des pays de l’OPEP sur le chemin de la dédollarisation progressive ont pris de l’ampleur avec le déclanchement de la guerre en Ukraine qui a fait sauter les masques et auront, à terme, un effet d’avalanche quasi inévitable vis-à-vis de la domination monétaire américaine, car les banques centrales de nombreux pays sont incitées à repenser la logique de l’accumulation de réserves, ainsi que du bien-fondé d’investissement dans des obligations du Trésor américain.
Déclaration de guerre
La guerre sur le territoire de l’Ukraine contre la Russie et la future guerre imminente qui se prépare dans l’Asie Pacifique contre la Chine ne sont rien d’autre qu’une partie de la réaction des USA qui considèrent l’action de la Russie et de la Chine contre la domination mondiale de la monnaie américaine comme une véritable déclaration de guerre.
Et les Etats-Unis ont parfaitement raison de prendre cette déclaration plus qu’au sérieux, car la revente massive des bons de trésor américain jumelée avec la destitution progressive du système des pétrodollars par les puissances telles que la Russie et la Chine n’est rien d’autre que le début de la fin de l’économie américaine, telle qu’on la connait depuis la fin de la seconde guerre mondiale – début de la fin des Etats-Unis, tels qu’on les connait aujourd’hui.
Les pays qui ont osé par le passé mettre en danger la domination mondiale par le système monétaire américain ont payé leur audace avec un prix on ne peut plus radical.
Sauf que la Fédération de Russie, de même que la République Populaire de Chine, sont des puissances militaires qui ne peuvent, en aucun cas, être attaquées directement – ce qui vaut le suicide. Seules les guerres par procuration et les guerres hybrides peuvent être menées contre la puissance russe et la puissance chinoise.
Aujourd’hui nous sommes dans la « phase russe », demain nous serons dans la « phase chinoise ».
Il est important de souligner que la guerre en Ukraine n’est nullement la première, mais la troisième grande guerre du dollar américain, sans compter deux guerres « froides » de la monnaie américaine.
Quelles sont ces guerres, hormis celle qu’on connait aujourd’hui ?
Ce sont la guerre d’Irak et la guerre de Libye. Et les deux guerres « froides » du dollar sont les guerres contre l’Iran et contre le Venezuela.
La première grande guerre du dollar
En parlant de la première guerre du dollar qui estla guerre d’Irak, il faut mettre de côté la fameuse fiole d’anthrax imaginaire que le secrétaire d’État américain Colin Powell a brandi à l’ONU, le 5 février 2003, afin de détruire le pays et de massacrer le peuple irakien, et de rappeler les faits. Les faits qui sont très éloignés de la fantaisie américaine.
Au mois d’octobre de l’an 2000, le président irakien Saddam Hussein a fait une déclaration qu’il ne souhaite plus vendre son pétrole contre les dollars américains, mais uniquement contre les euros.
Une telle déclaration valait la signature de son arrêt de mort.
Selon une étude poussée de American Civil Liberties Union et du Fond américain de l’Independence du journalisme, qu’entre 2001 et 2003 le gouvernement américain a fait 935 déclarations mensongères concernant l’Irak, dont 260 directement par George W. Bush. Et parmi les 260 déclarations du mensonge prémédité du président américain, 232 ont été sur la présence en Irak d’armes de destruction massive inexistantes.
La fiole de Colin Powell, après 254 déclarations mensongères de ce dernier du même propos, n’a été que le point culminant d’une longue et laboureuse préparation de l’opinion publique nationale et internationale en vue d’un imminant déclanchement de l’extermination de la menace irakienne portée à la monnaie américaine.
Et, lorsqu’en février 2003, Saddam Hussein met sa « menace » à exécution en vendant plus de 3 milliards de barils de pétrole brut pour le montant de 26 milliards d’euros – un mois plus tard, les États-Unis procèdent à l’invasion et la destruction totale de l’Irak, dont on connait les conséquences tragiques avec l’anéantissement de l’intégralité de l’infrastructure du pays et tant de morts parmi la population civile.
Même à ce jour, les USA affirment fermement que cette guerre n’a strictement rien à avoir avec la volonté de l’Irak de s’affranchir du système des pétrodollars. Vu l’impunité judiciaire la plus totale des crimes contre l’humanité commis par les gouvernements successifs des Etats-Unis, ils ne se donnent même pas la peine de les couvrir par des récits ne serait-ce que peu crédibles aux yeux de la communauté internationale.
Les faits sont parfaitement connus et on pourrait s’en arrêter là. Mais, pour que le procédé de « défense » des intérêts américains, dont l’actuelle guerre en Ukraine soit encore plus claire, parlons également de l’avant–dernière – seconde grande guerre du dollar qui est la guerre de Libye.
La seconde grande guerre du dollar
Six années se sont écoulées depuis l’anéantissement de la menace irakienne – une nouvelle menace existentielle pour le dollar américain est apparu en la personne de celui qui a refusé de tirer la leçon du destin tragique de Saddam Hossein : Mouammar Kadafi.
En 2009, alors à la présidence de l’Union Africaine, Mouammar Kadafi propose aux États du continent africain une véritable révolution monétaire qui avait toutes les chances de réussir pour changer le destin du continent et qui été accueilli avec un grand enthousiasme : se soustraire de la domination du dollar américain en créant une union monétaire africaine dans laquelle les exportations du pétrole et autres ressources naturelles africaines soient payées principalement par le dinar-or – une nouvelle monnaie à créer et qui serait fondée sur les actifs financiers et les réserves d’or des fonds souverains du continent.
Suivant l’exemple des pays arabes de l’OPEP ayant leurs propres fonds souverains pétroliers, d’autres pays africains producteurs de pétrole, commençant par les géants pétroliers et gaziers l’Angola et le Nigeria, ont lancé des processus de la création de leurs propres fonds nationaux constitués des revenus tirés des exportations pétrolières. En tout, 28 nations productrices de pétrole et de gaz africains étaient parties prenantes du projet.
Kadafi, pourtant, a commis une erreur stratégique de calcul qui a non seulement « enterré » le dinar-or, mais également lui a coûté la vie.
Il a sous-estimé le fait qu’il était totalement exclu que ce projet se réalise, d’une part, pour l’Etat américain et, d’autre part, pour « l’état profond » de Wall Street et de la City de Londres.
Car, non seulement il mettait en danger existentiel la monnaie américaine, mais, en plus, privait les banques new-yorkaises et de la City du brossage habituel de trillions de dollars provenant des exportations de matières premières du continent africain. Le Royaume-Uni était donc en parfaite symbiose avec les USA dans sa volonté de destruction du pouvoir-auteur de la menace.
Dès la prise de décision par des « alliés » sur la neutralisation de la nouvelle menace – ils ne se soucièrent guère du drôle de timing pour être une coïncidence aux yeux des observateurs : plus de 40 ans d’inaction face à Kadafi, arrivé au pouvoir en 1969, et, dès qu’il expose à l’Union Africaine le projet de cette révolution monétaire – une nouvelle guerre civile orchestrée par les USA se déclenche de suite.
En ayant déjà dans le passif l’invasion criminelle et la destruction de l’Irak basées sur de grossiers mensonges prémédités que l’état américain a proliféré à l’ONU en 2003 via Colin Powell sur les soi-disant armes de destruction massive détenues par Saddam Hussein, les Etats-Unis ne pouvaient plus se permettre de réutiliser la même technique et ont été obligés de diversifier la mise en place de l’invasion, afin de ne pas se mettre, une fois de plus, en position de criminels de guerre.
Soit, au moment quand ce nouveau « printemps arabe » est arrivé au point d’être écrasé par le pouvoir de l’état libyen – les américains, en restant dans l’ombre, utilisent les pays satellites et vassaux – la France, le Royaume-Uni et le Liban – pour déterrer de l’oubli une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies contre la Libye datée de 1973 – vieille de plus de 35 ans – pour attaquer et détruire le pays.
La réalisation été faite en violant même leur propre résolution nouvellement adoptée : au lieu de l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye prévue par la résolution, ce sont les bombardements directs des objectifs militaires au sol qui ont eu lieu. Ces bombardements ont été totalement illicites et en totale violation du droit international, car ceux qui ont voté pour l’adaptation de la résolution l’ont fait étant rassurés par les auteurs que l’objectif de l’action n’est que l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne protégeant les civils et nullement la défaite de Kadhafi, ni la destruction de son armée.
C’est-à-dire que les USA, sous la couverture de ses pays-satellites, ont directement menti à l’ONU, une fois de plus, afin d’avoir une moindre base légale pour déclencher les hostilités et de faire par la suite ce qui était prévu d’avance : anéantir la nouvelle menace au dollar américain.
Que ce sont les USA et personne d’autre qui sont les réels auteurs de la destruction de la Libye en 2011 était un secret de polichinelle.
Et, à partir de la publication par Wikileaks de la correspondance du 2 avril 2011 entre l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et son conseiller Sid Blumenthal sur le sujet, le « secret » est sorti de l’ombre : Clinton était l’élément-clé de la conspiration occidentale contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et, plus précisément, contre la nouvelle monnaie panafricaine – menace directe au dollar américain.
Blumenthal écrit à Clinton : « Selon les informations sensibles disponibles par cette source, le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or, et un montant similaire en argent… Cet or a été accumulé avant le courant de rébellion et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le dinar-or libyen ».
Comme je l’ai mentionné auparavant, aucune guerre n’a jamais une seule raison pour être lancée. Dans le cas de la guerre contre Kadhafi cela a été de même : une des raisons-clés complémentaires était l’intérêt personnel de Hillary Rodham Clinton de jouer le rôle de « dame de fer » dans le milieu politique américain, en vue des futures élections présidentielles. Ceci était comme dire à son parti politique : « regardez : j’ai été capable d’écraser tout un pays. Ne doutez donc pas que je suis bien en capacité de mener le combat électoral ». En avril 2015 elle annonce sa candidature à la présidence et, en juillet 2016, elle est officiellement désignée comme candidate du Parti démocrate.
Dans la seconde grande guerre du dollar ce n’est pas que l’avenir de la Libye, mais l’avenir de tout le continent africain qui était mis sur l’hôtel du sacrifice pour le bien-être de l’économie américaine.
Tous ceux qui essaient de mettre en danger le système monétaire américain – doivent disparaitre, s’ils ne sont pas de taille à résister.
Néanmoins, si c’est un pays puissant qui est en cause et que l’on n’est pas en mesure de l’écraser directement, comme l’Irak et la Libye, ce sont des attaques indirectes multimodales d’envergure qui sont élaborées et lancées, restant toujours dans l’ombre, faisant passer l’agressé pour l’agresseur, dans le but d’affaiblir l’adversaire au point qu’il abandonne ses projets de « destitution » du dollar et soit obligé de se concentrer sur la résolution de problèmes nouvellement apparus.
Après la fin de la guerre en Ukraine – la troisième grande guerre du dollar américain, c’est inévitablement la quatrième grande guerre du dollar – la guerre de Chine – qui aura lieu et dont on ignore encore quelle forme précise elle prendra.
PARTIE 3/5
La guerre en Ukraine : les véritables raisons.
Le second des trois piliers-porteurs sous-jacents de la guerre en Ukraine est l’affaiblissement de l’économie de l’Union Européenne par le biais de la détérioration maximale des relations entre la Russie et l’Union Européenne
Les coups d’état en Ukraine
La détérioration maximale et à long terme vise les relations entre la Russie et l’Europe, surtout avec l’Allemagne qui est le point de gravité de la puissance économique européenne, dans le but de l’affaiblissement du principal concurrent direct des américains sur les marchés mondiaux qui n’est personne d’autre que l’Union Européenne.
J’aimerais souligner de nullement affirmer que les zones visées par les « intérêts » américains ne présentent pas un manque de démocratie ou des libertés personnelles, en particulier celles du format occidental. Mon affirmation : la présence ou l’absence de ces nobles principes ne font guère partie des raisons des agressions américaines et ne sont que des prétextes affichés les justifiant. Il existe toute une série d’exemples plus que parlant de véritables dictatures, voir sanguinaires et porteuses de législations moyenâgeuses, qui ne sont nullement dérangées par l’occident collectif gravitant autour des USA, voir même soutenues d’une manière active pour une raison simple de leur soumission à la politique étrangère américaine.
Après avoir organisé et réalisé des coups d’état sous la couverture de « révolutions de couleur » : en Yougoslavie en l’an 2000 et en Géorgie en 2003 – la révolution « orange » a été orchestrée par les USA en Ukraine, en 2004, afin d’y faire tomber le pouvoir de la droite modérée majoritairement pro-russe et d’y créer « l’anti-Russie », d’instaurer un nouveau pouvoir de l’extrême droite russophobe permettant d’y mener une politique répondant aux intérêts stratégiques américains.
Avec l’arrivée au pouvoir en Ukraine de Viktor Ianoukovytch, en 2010, et de sa politique globalement pro-russe, il était nécessaire de se débarrasser de ce dernier. En profitant des mouvements sociaux en 2014, les Etats-Unis organisent le coup d’état et remettent en place un pouvoir ultra-nationaliste foncièrement russophobe.
En parlant d’un coup d’état organisé par les USA il ne s’agit nullement d’une spéculation, mais d’un fait prouvé. Non seulement depuis le déclenchement de la guerre que nous vivons aujourd’hui plusieurs déclarations de hauts responsables américains dans ce sens ont eu lieu, mais, en revenant en 2014, nous y trouvons une preuve directe. La preuve qui est un enregistrement d’une conversation téléphonique interceptée et diffusée par les services des renseignements russes : conversation entre Victoria Nuland, sous-secrétaire d’Etat américaine pour l’Europe et l’Eurasie, et Geoffrey Ross Pyatt, l’ambassadeur américain en poste en Ukraine à l’époque. L’enregistrement dans lequel Nuland et Pyatt décident et distribuent les sièges au nouveau gouvernement ukrainien et qui accable directement les autorités américaines dans le coup d’état perpétré.
Les adversaires de la Russie auraient bien aimé mettre en doute l’authenticité de l’enregistrement, mais cela n’était guère possible, car Victoria Nuland a commis une très grave erreur : au lieu de nier en bloc la véracité de l’enregistrement dans lequel, entre autres, elle a insulté l’Union Européenne – elle a fait des excuses officielles pour les injures qu’elle a prononcé à l’encontre de l’UE et, de ce fait, a authentifié la réalité de cette conversation.
En outre, du côté non-gouvernemental, le très controversé George Soros a déclaré, fin mai 2014, dans une interview à CNN, que la filiale de sa fondation en Ukraine « avait joué un rôle important dans les événements qui ont lieu actuellement en Ukraine ».
Les coups d’état et l’instauration en Ukraine de « l’anti-Russie », réalisés par les Etats-Unis, ne pouvaient ne pas déclencher des contre-mesures stratégiques par la Russie. Les contre-mesures que l’on connait depuis 2014 et dont on arrive à l’apogée en février 2022.
Le sabotage du spectacle des accords de Minsk
Le respect des accords de Minsk qui aurait instauré une paix durable en Ukraine serait pour les États-Unis d’Amérique une véritable catastrophe géopolitique avec des effets économiques néfastes majeur qui en découleraient. Il était donc vital de les faire échouer.
De 2015 à 2022, ni Paris, ni Berlin n’ont réussi à faire pression sur Kiev dans le format de Normandie pour que l’Ukraine accorde l’autonomie et l’amnistie au Donbass, comme ils auraient pu le faire, pour une raison simple : en la personne du nouveau président de l’Ukraine, l’oligarque Petro Porochenko, venu au pouvoir par le coup d’état de 2014, ce sont les intérêts sous-jacents des Etats-Unis qui y ont été représentés. Les intérêts qui se sont bien mariés avec ceux des nouvelles élites ukrainiennes.
Il était clair que si les accords de Minsk devaient être respectés, les réseaux ultra-nationalistes et néo-nazis de l’Ukraine – le « bras armé » du coup d’état piloté par les Etats-Unis en personne de Victoria Nuland – devait être immédiatement démantelés. Au même instant, le chef de l’organisation paramilitaire ultra-nationaliste « Secteur droit », Dmytro Yarosh, a clairement déclaré qu’il rejetait l’accord qu’il considère être une violation de la constitution ukrainienne et qu’il comptait poursuivre le combat.
Cette position des forces en croissance exponentielle des ultra-nationalistes convenait parfaitement et aux Etats-Unis et au président Porochenko.
Il existe un enregistrement vidéo très récent, daté du 17 novembre 2022, sur lequel l’ancien président de l’Ukraine, Petro Porochenko parle (en anglais) des accords de Minsk qui ont eu lieu en 2015. Il y avoue directement :
« Je considère que le document des accords de Minsk était un document écrit avec talent. Il me fallait les accords de Minsk, afin d’avoir au moins 4 ans et demi pour former les forces armées ukrainiennes, construire l’économie ukrainienne et entrainer les militaires ukrainiens ensemble avec l’OTAN pour créer les meilleures forces armées de l’Europe de l’Est qui seraient formées avec les standards de l’OTAN ».
Selon cette déclaration de la personne-clé des accords de Minsk, les réels objectifs des pourparlers n’ont rien eu à avoir avec ceux affichés – recherche d’un modus vivendi – mais ont été uniquement de gagner le temps nécessaire à la préparation d’une grande guerre.
En ce qu’il concerne le récent interview sensationnelle accordée à Die Zeit par l’ex-chancelière allemande Angela Merkel – ceci n’est qu’un écho de la vérité annoncée par Porochenko. Et il serait un gage de myopie politique de dissocier les révélations de Merkel de ses propres « garanties » données au président Ianoukovitch en 2014 et qui ont été l’un des facteurs fondamentaux du succès du coup d’État en Ukraine.
Les accords de Minsk ont été, en réalité, qu’un spectacle, une mise en scène – et donc sabotés, de facto, avant même leur initiation.
Le sabotage des Nord Stream
Actuellement, les spéculations sur l’auteur des explosions sur les gazoducs russes Nord Stream dans la mer Baltique circulent. Sans même prendre en compte les déclarations non réfléchies des derniers mois émanant de divers responsables américains qui les incriminent grandement,
il faut remonter à des années auparavant, afin de constater que le sabotage de l’approvisionnement de l’Union Européenne par la Russie ne fait nullement partie des opérations hâtives « dans le feu de l’action » de la guerre en cours, mais entre bien dans les objectifs stratégiques calculés de la géopolitique américaine de long terme.
C’est déjà en 2014, que dans une interview télévisée Condoleezza Rice, la secrétaire d’état américaine de l’époque, a avoué l’importance stratégique de faire réorienter les approvisionnements en gaz et en pétrole de l’Europe vers l’Amérique du Nord en coupant les gazoducs russes : « … à long terme, on veut simplement changer la structure de la dépendance énergétique. Faire dépendre davantage de la plateforme énergétique nord-américaine, de la formidable abondance de pétrole et de gaz que nous trouvons en Amérique du Nord … ».
Avec l’explosion des gazoducs Nord Stream I et Nord Stream II l’objectif est, enfin, atteint.
Je laisse à votre jugement si c’est une coïncidence ou pas, le fait que cette déclaration de la responsable de la politique étrangère américaine a eu lieu l’année même du coup d’état en Ukraine organisé par les Etats-Unis – l’année de la prise du contrôle du pouvoir ukrainien par Washington D.C. – qui a mené vers la réorientation totale de la politique ukrainienne, dont on accuse aujourd’hui les conséquences.
Il est clair que, d’une part, une telle destruction n’était pas envisageable en temps de paix, quand aucune communication et conditionnement de l’opinion des masses ne pouvait permettre le moindre doute sur l’unique auteur et bénéficiaire possible d’un tel événement sans précèdent ;
d’autre part, que la mise hors service des gazoducs russes change immédiatement la structure de la dépendance énergétique européenne et la fait réorienter directement vers la plateforme énergétique nord-américaine, vu la saturation au niveau de la demande auprès des producteurs du golfe Persique.
Le pouvoir corporatif américain accède, enfin, au grand marché énergétique européen et, en même temps, décide des prix de vente qui font réguler les coûts de revient dans les industries du concurrent du vieux continent.
Une balle dans le pied
Les faits de la réalité économique sont têtus : l’un des fondements de la concurrentialité des entreprises européennes sur le marché mondial face à ses concurrents direct était, depuis des décennies, l’énergie à des prix bas livrée par la Russie et sécurisée par des contrats à long terme.
L’auto-privation, assumée par les responsables actuels des pays européens, de l’accès à cette énergie rend le sens de l’expression « se tirer une balle dans le pied » bien propre à la situation que les industries de l’UE subiront à court et moyen terme, voir à long terme, si la politique dans ce sens ne connait pas de changement radical de son vecteur.
Comme un des « effets secondaires » obtenus par les Etats-Unis sera la désindustrialisation partielle de l’UE qui va directement contribuer au nouveau rêve américain de la réindustrialisation du pays, en déclin depuis les années 1970, et dont la contribution sera apportée par des entreprises européennes énergivores qui ne seront plus en mesure de maintenir leurs activités au niveau habituel sur le continent européen et chercheront de nouveaux débouchés pour le développement sur le continent américain qui préservera les prix de l’accès à des énergies à des niveaux relativement modérés.
En septembre 2022, les prix à la production industrielle en Allemagne ont bondi de 45,8 %, soit un record historique absolu depuis 1949, année du début des enquêtes statistiques par l’Office fédéral allemand de la statistique. Ce qu’il fallait démontrer.
Par ailleurs, le freinage constant entrepris dans les dernières années par les allemands au niveau de la quasi intégralité des accords dans le domaine de la coopération des industries de l’armement entre la France et l’Allemagne qui pourraient mener au développement significatif de l’industrie de défense européenne autonome, démontre sans nul doute possible la domination politique de l’Allemagne par les Etats-Unis. L’annonce faite par les allemands au déclenchement de la guerre en Ukraine d’une commande de niveau sans précèdent d’armements américains ne fait que reconfirmer la certitude.
Cette domination a mené vers plusieurs succès majeurs supplémentaires américains qui sont l’affaiblissement significatif du concurrent européen dans le domaine de l’armement ; l’élargissement du marché pour l’industrie américaine de l’armement et, surtout, la neutralisation du danger de la création d’un véritable bloc de défense européenne autonome.
Néanmoins, malgré le succès considérable dans le processus de l’affaiblissement de l’économie européenne, le parti démocrate américain, qui est historiquement un pouvoir belliqueux, a commis une erreur stratégique de refuser de suivre les préconisations de Donald Trump, disant qu’il fallait redresser les relations, faire la paix avec l’adversaire traditionnel qui est la Russie, afin que cette dernière ne soit pas un soutien significatif – énergétique et alimentaire – vis-à-vis de l’ennemi majeur des USA qui est la Chine, quand la grande confrontation aura lieu.
PARTIE 4/5
La guerre en Ukraine : les véritables raisons.
La quatrième grande guerre du dollar
Le troisième pilier-porteur sous-jacent de la guerre en Ukraine est l’affaiblissement significatif de la position de la Russie dans le cadre du futur conflit face à la Chine, qui sera la quatrième grande guerre du dollar.
Objectif : l’affaiblissement de la Russie qui est le partenaire stratégique de la Chine tant dans le domaine économique, dont les deux pays ont une véritable complémentarité, tant dans le domaine politico-diplomatique et militaro-technologique. Et, malgré le maintien par la Chine du statut quo vis-à-vis de la guerre en Ukraine, à la suite de menaces directes de graves sanctions émanant de l’occident collectif dirigé par les USA, ce dernier fait un constat amer : l’alliance sino-russe n’a nullement été ébranlée.
De même que pour la guerre en Ukraine et les guerres précédemment mentionnées, il est important de faire le constat des faits qui indiquent que, d’une part, la guerre des Etats-Unis face à la Chineest inévitable et que, d’autre part, les véritables raisons de la future guerre sont, une fois de plus, et en grande partie dans la volonté de la RPC à se soustraire du système des pétrodollars, ce qui est un véritable casus belli « classique » du point de vue du pouvoir américain.
Plusieurs faits majeurs mettent les américains dans la nécessité d’agir d’une manière ferme, dont je peux en citer les principaux :
En 2012, la Chine commence à acheter le pétrole brut à l’Iran, en payant en yuan. À l’Iran qui déjà, depuis 2016, fait libeller ses contrats pétroliers en euro, en rejetant le dollar américain.
En 2015, la Chine lance les futures – contrats à terme sur le pétrole auprès de Shanghai Futures Exchange, qui ont pour objectif principal la réalisation des transactions via des swaps en yuan entre la Russie et la Chine et entre l’Iran et la Chine – ce qui est un nouvel élément stratégique de la géopolitique chinoise.
En 2017, la Chine avec ses importations de 8,4 millions de barils du pétrole brut par jour, devient le premier importateur mondial de pétrole brut et, parallèlement, signe un accord avec la Banque centrale de Russie, visant à acheter le pétrole russe avec la monnaie chinoise.
En 2022, comme on l’a vu précédemment, la RPC entre en accord avec l’Arabie Saoudite pour les achats du pétrole en yuan.
Et ces processus, rappelons-nous, se déroulent parallèlement à la séparation lente, mais progressive des bons du Trésor américain, dont la masse détenue par la Chine a été diminuée de ¼ dans les 7 dernières années.
L’analyse des initiatives entreprises par l’Empire du Milieu dans leur politique économique étrangère de la dernière décennie démontre nettement le danger en croissance exponentielle vis-à-vis de la viabilité du modèle contemporain de l’économie américaine. Seules les mesures radicales à entreprendre par le pouvoir outre-Atlantique face à l’adversaire chinois peuvent enrayer ou, au moins, essayer d’enrayer, le processus de la fragilisation des fondations de l’économie mondiale construites par l’Amérique depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Dans cette logique, l’attaque militaire de Taïwan par la Chine est une nécessité absolue pour les États-Unis d’Amérique. Tout sera donc fait pour que cela arrive.
Néanmoins, restons réalistes : l’état américain est conscient qu’à court terme, dans les années à venir, la Chine ne représente pas de grand danger pour leur économie car,
d’une part, l’internationalisation de la monnaie chinoise est très lente : son poids dans les paiements mondiaux est inférieur à 4%, ce qui est négligeable, en vue du poids du PIB chinois. De même pour la part du yuan dans les réserves officielles mondiales qui reste très faible, inférieure à 3%, avec une progression non significative.
D’autre part, vu les quantités gigantesques des bons de Trésor américain accumulées par la banque centrale de Chine, il lui faudra un temps considérable pour s’en débarrasser.
Sans parler qu’à court et moyen terme les marchés ne présentent aucun produit de substitution crédible aux bons du Trésor américain quant à la liquidité.
Un danger existentiel
Ceci étant, les américains sont parfaitement conscients qu’à long terme, les processus en marche représentent bien un danger existentiel et, vu l’expérience des dernières décennies, il est inconcevable que les Etats-Unis n’entreprennent pas une frappe ou des frappes préventives stratégiques contre les auteurs de la nouvelle menace.
Le travail de longue haleine réalisé par les américains en Ukraine, afin d’y instaurer le régime politique ultra-nationaliste russophobe et d’y développer l’intégralité des éléments nécessaires à la mise de la Russie en situation de l’impossibilité de ne pas entrer en guerre, est le même travail de provocation que les USA sont en train de réaliser en Asie du sud-est vis-à-vis de Taïwan, en sabotant les espoirs d’une réunification pacifique dans le cadre de la politique de Pékin d’une seule Chine, afin que les chinois l’attaque militairement – ce qui sera en soi la réalisation d’une frappe stratégique américaine.
Le scénario est globalement similaire à celui du sabotage des accords de Minsk-II, ce qui a été l’élément clé du déclenchement de « l’agression » russe.
Avec Taïwan comme l’outil, la provocation d’une « agression injustifiée » des chinois aurait pour l’objectif primaire le déclenchement des sanctions massives de l’occident collectif qui devront faire écrouler l’économie du principal concurrent américain. Ceci est de même avec l’Ukraine comme l’outil qui a déjà fait ébranler l’économie de son second grand concurrent – l’Union Européenne – par la privation de son industrie de l’alimentation en énergie russe.
L’un des éléments clés des sanctions prévues ne sera, certainement pas, une « contre-attaque » synchronisée de la coalition transatlantique, vu une réticence croissante de la vielle Europe trop éprouvée par le conflit ukrainien et trop dépendante des échanges économiques sino-européens, mais, fort probablement, le blocus énergétique de la Chine mené directement par les américains en bloquant le détroit de Malacca, dont la Chine dépend à 2/3 au niveau de ses importation de pétrole et de GNL.
Avec la guerre en Ukraine, les sanctions collectives occidentales contre la Russie ont dû jouer un rôle clé pour faire effondrer l’économie russe, afin qu’au moment du conflit futur face à la Chine elle ne pourra pas se permettre le soutien significatif de son partenaire stratégique chinois : fournir à la Chine l’énergie par la voie terrestre sous la menace de nouvelles sanctions que le pays, dont l’économie est sensée être mise à genoux, ne serait pas en mesure de supporter davantage.
Le plan primaire qui a dû fonctionner contre la Russie en quelques mois a totalement échoué à cause des éléments que les premiers mois de la guerre en Ukraine ont démontrés. L’action américaine a été donc fondamentalement revue et se base, dorénavant, sur la stratégie de l’usure à long terme.
La guerre des Etats-Unis contre la Chine, est-elle pour demain ?
Ayant aujourd’hui la guerre contre la « base arrière » énergétique, militaire et alimentaire de la Chine qui est la Russie, les importantes hostilités contre la Chine devraient être déclenchées à court ou moyen terme, avant que les Russes ne soient rétablis de l’affaiblissement prévu causé par le conflit ukrainien.
Mais, sans même la prise en compte de l’élément imprévu de la persistance de la résistance de l’économie russe au choc des sanctions, malgré la rhétorique belliqueuse de Washington sur la concentration des efforts pour mener les hostilités contre la Russie et la Chine simultanément, l’analyse de la planification de la défense américaine démontre qu’elle ne le permet, tout simplement pas, pour des raisons structurelles.
En 2015, la Pentagone a revu sa doctrine sur la capacité à mener deux grandes guerres simultanément, qui a dominé durant la guerre froide et jusqu’à l’année en question, au bénéfice de la concentration des moyens, afin d’assurer sa victoire dans un seul conflit majeur.
Par ailleurs, depuis le début de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis ont déjà investi plus de 20 milliards de dollars pour la faire perdurer et ont envoyé vers l’Europe un supplément de 20.000 soldats, en plus du contingent déjà présent sur le vieux continent.
De l’autre côté, en ce qui concerne le soutien de Taiwan face à la Chine, les sénateurs américains sont seulement en train de discuter les aides à hauteur de 10 milliards de dollars pour les 5 années à venir. C’est-à-dire des aides 2 fois inférieures à celles que l’Ukraine a perçu en 8 mois de guerre.
Il est donc très hautement improbable que le déclenchement du conflit armé en Asie du Pacifique, du côté américain, ait lieu avant la cessation complète de la guerre en Ukraine. Sauf si c’est la Chine qui prend des initiatives, étant consciente de l’affaiblissement militaire ponctuel de son rival.
En attendant, vu la synergie sino-russe qui se reflète dans la formule chinoise « le partenariat avec la Russie n’a aucune limite », la grande volonté de « neutraliser » la Russie avant la guerre de Chine fait partie intégrante de la nouvelle doctrine qui domine les forces armées américaines depuis sept ans.
PARTIE 5/5
La guerre en Ukraine : les véritables raisons.
Seule la politique étrangère américaine très agressive appuyée par la domination militaire et monétaire mondiale permettent aux États-Unis d’Amérique d’occuper aujourd’hui les positions qui sont les siennes.
Tout autre état ayant perpétré ne serait-ce qu’une partie infime des exactions énumérées, non exhaustive, sur ces pages – serait classé par la « communauté internationale » réunie autour des USA en tant qu’un état criminel, un paria, et serait soumis à des embargos « légitimes » bien plus graves que ceux de la Corée du Nord, de l’Iran et de Cuba réunis.
L’Ukraine en tant qu’outil périssable
Une des raisons principales pourquoi le cours des événements n’a pas été orienté au déclenchement des hostilités russo-ukrainiennes des années auparavant, encore sous la présidence de Barak Obama, dans la période de 2014-2017, réside dans la ligne conductrice de la Maison Blanche de cette époque qui était basée sur le postulat : la domination de l’Ukraine face à la Russie n’est pas un élément existentiel pour les USA.
Depuis Obama, la politique américaine a connu des mutations, mais, malgré les diverses déclarations, sa ligne conductrice vis-à-vis de l’Ukraine n’a nullement changé.
L’Ukraine n’est utilisé qu’en tant qu’outil périssable de l’affaiblissement de la puissance russe, comme un pays-mercenaire de l’Otan, au moins pour la période de la confrontation future avec la Chine et, parallèlement, de la réduction au minimum des relations économiques entre la Russie et l’Europe.
Au moment venu quand le pouvoir américain considérera que le « retour sur investissement » dans la guerre en Ukraine est suffisant ou bien quand il fera le constat que la probabilité à attendre le seuil de satisfaction est trop faible – le régime de Kiev sera abandonné par les américains. Abandonné de la même manière qu’est le régime afghan de Ghani a été abandonné et les kurdes en Irak et en Syrie ont été abandonnés après avoir accomplis, partiellement, les missions qui leurs ont été attribuées par l’Amérique, contre la promesse de la création d’un état kurde. La promesse qui n’engageait que ceux qui l’écoutaient.
De ce fait, et vu que malgré la pression des sanctions occidentales sans précèdent la Russie dispose toujours de finances publiques saines, dette négligeable, balance commerciale excédentaire et aucun déficit budgétaire – le conflit en Ukraine ne peut ne pas être importé par les russes, dans une forme ou une autre.
De plus que, élément fondamental : pour la Fédération de Russie ceci est un élément existentiel ; pour les Etats-Unis d’Amérique, comme déjà mentionné, il ne l’est pas.
Post-scriptum
Les actions des Etats-Unis des dernières décennies, et celles qui auront, inévitablement, lieu dans les décennies à venir, sont l’expression du capitalisme dans son état pur et donc nécessairement malsain, car pour effet la provocation de dangereux mouvements tectoniques, d’un grave dérèglement, voire de la mise en péril de l’économie du marché mondial qui a pour objectif majeur la recherche de l’équilibre ; le capitalisme étant très éloigné des postulats libéraux d’Adam Smith et de ses idées quelque peu naïves sur la régulation du système capitaliste par le marché.
Les gouvernements américains successifs, étant le bras armé de « l’état profond », du pouvoir corporatif, donnent non seulement raison à Karl Marx, l’ennemi tant détesté par ces derniers, mais également et entièrement à Fernand Braudel pour qui le capitalisme est la recherche de l’affranchissement des contraintes de la concurrence, la limitation de la transparence et l’établissement des monopoles qui ne peuvent être atteints qu’avec la complicité directe de l’Etat.
N’étant pas un partisan des théories socialistes, encore moins communistes, en constatant le modèle économique américain d’aujourd’hui il m’est difficile, néanmoins, de ne pas leur accorder le bienfondé de leur approche du capitalisme.
La guerre en Ukraine n’est que la démonstration d’une étape intermédiaire de la lutte des Etats-Unis d’Amérique pour sa survie dans son état actuel qui est inconcevable sans la sauvegarde et l’élargissement des monopoles, de la domination unipolaire à l’échelle mondiale.
A ce stade de la confrontation on peut faire plusieurs constats majeurs.
La détérioration maximale des relations entre la Russie et l’Union Européenne et, de ce fait, l’affaiblissement économique significatif de son concurrent direct qui est cette dernière, sont une grande réussite des Etats-Unis.
Pourtant, la stratégie américaine a été totalement ébranlée par deux imprévus fondamentaux interdépendants qui sont en train de changer la face du monde d’une manière irréversible :
Premièrement, la Fédération de Russie s’est montrée, d’une manière inattendue, incomparablement plus résistante qu’il était prévu à la pression économique de l’occident collectif et n’a nullement connu une très grave récession économique planifiée et même hâtivement annoncée par les responsables de ce dernier.
De ce fait, la Russie n’a pas été neutralisée dans le cadre du futur conflit des USA face à la Chine – ce qui est une défaite majeure qui a mené vers le deuxièmeimprévu cardinal :
les Etats-Unis d’Amérique se sont retrouvés dans l’incapacité de fédérer autour d’eux le monde non occidental dans son projet anti russe et ceci malgré la réalisation de pression sans précèdent.
Les événements depuis le 24 février 2022 ont produit un effet opposé : l’accélération de la décomposition du modèle du monde unipolaire de l’histoire contemporaine par la réussite de la Russie à faire face à l’occident collectif, ainsi que la génération des grandes différenciations et prises de positions, ouvertes ou dissimulées, des acteurs majeurs non occidentaux de l’économie mondiale, hormis le Japon et la Corée du Sud qui sont les satellites traditionnels de la politique américaine. Les différenciations et les positions qui sont la consolidation des fondations d’un nouveau monde multipolaire.
Ceci est la seconde défaite majeure qui, en ce qui la concerne, est une menace existentielle pour les Etats-Unis, car, à long terme, met en danger imminant le maintien de la domination mondiale du système monétaire américain.
L’irréversibilité du processus rend inutile une éventuelle remise à jour de la stratégie américaine vis-à-vis de l’Ukraine qui pourrait se traduire par un renforcement très significatif de l’aide militaire, de plus qu’une telle action augmentera proportionnellement les risques de frappes nucléaires sur le sol américain.
Le futur proche nous montrera quelle sera la riposte de Washington.
Le paysage judiciaire sénégalais vient de connaître un remaniement majeur avec la nomination de M. Sabassy Faye, ancien Président du Tribunal de Ziguinchor, à la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick. Cette décision a été prise le vendredi 9 août 2024 par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à l’issue des délibérations du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) tenues au palais de la République.
La nomination de Sabassy Faye intervient dans un contexte particulier. En octobre 2023, alors que le Sénégal traversait une période marquée par des manifestations politiques intenses, M. Faye s’était illustré par une décision juridiquement courageuse. En tant que Président du Tribunal de Ziguinchor, il avait annulé la radiation de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, des listes électorales. Cette décision, considérée par beaucoup comme un acte héroïque, avait permis à Ousmane Sonko de poursuivre sa carrière politique, malgré les turbulences.
Le Conseil Supérieur de la Magistrature, qui joue un rôle clé dans la nomination des juges et la gestion des carrières au sein de la magistrature sénégalaise, a donc choisi de confier à Sabassy Faye un poste de plus grande envergure. Le Tribunal de Grande Instance de Fatick, qu’il présidera désormais, est une institution cruciale pour l’administration de la justice dans la région de Fatick, une des régions historiques du Sénégal.
Cette promotion est perçue par certains observateurs comme une reconnaissance de la rigueur et de l’intégrité dont a fait preuve Sabassy Faye tout au long de sa carrière. Sa gestion du Tribunal de Ziguinchor, marquée par une application stricte de la loi, a renforcé sa réputation au sein du corps judiciaire.
En prenant la tête du Tribunal de Grande Instance de Fatick, Sabassy Faye hérite d’une juridiction avec ses propres défis, mais aussi d’une opportunité de continuer à montrer son dévouement à la justice. Il sera attendu qu’il applique avec la même fermeté et indépendance les lois du pays, tout en répondant aux attentes des populations locales en matière de justice.
Cette nomination est également un signal fort de la part du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, qui semble vouloir placer des magistrats de confiance à des postes clés, à un moment où le Sénégal doit faire face à des défis sociopolitiques majeurs.
Les prochains mois seront cruciaux pour observer l’impact de cette décision sur la scène judiciaire nationale, ainsi que sur la carrière de Sabassy Faye, qui semble désormais avoir un rôle central dans l’avenir de la justice au Sénégal.
Ce mardi 13 août 2024 à 09 h 30, les députés de la 14e législature sont convoqués pour l’ouverture de la première session extraordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationale. Cette session, d’une importance capitale pour la bonne marche de l’institution parlementaire, sera dédiée à l’examen d’une proposition de modification du Règlement intérieur de l’Assemblée.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour la déclaration de politique générale du Premier ministre. La révision du Règlement intérieur est perçue comme une étape nécessaire pour garantir un déroulement optimal de cette déclaration, un moment clé pour la gouvernance du pays.
La session de ce mardi marquera ainsi le début d’une série de discussions et de débats autour des ajustements à apporter aux procédures internes de l’Assemblée nationale. Ces modifications pourraient avoir des implications significatives sur la manière dont les futures sessions parlementaires se dérouleront, notamment en ce qui concerne l’interaction entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
La convocation des députés à cette session extraordinaire souligne l’urgence et l’importance des réformes envisagées. Le Premier ministre, en préparation de sa déclaration de politique générale, semble vouloir s’assurer que les règles encadrant ce type d’exercice soient parfaitement adaptées aux exigences du moment.
Les yeux seront donc rivés sur les débats de cette session extraordinaire, où les élus auront la responsabilité de statuer sur des modifications qui pourraient façonner les contours de l’action parlementaire pour les mois à venir.
Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a connu un bouleversement significatif avec la récente réorganisation orchestrée par Bassirou Diomaye Faye. Cette refonte vise à renouveler et dynamiser l’instance, en apportant des changements importants dans sa composition et ses structures internes.
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a effectué des nominations ce vendredi 9 août 2024, à la suite des travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui se sont tenus au Palais de la République. Ainsi, Monsieur Jean Louis Paul Toupane, actuellement Président de Chambre à la Cour suprême, a été nommé Procureur général près de cette même Cour.
Monsieur Oumar Maham Diallo, ancien Doyen des Juges d’Instruction au Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, a été nommé Président de Chambre à la Cour d’Appel de Tambacounda.
Monsieur Ousmane Racine Thione, précédemment Président du Tribunal d’Instance Hors Classe de Dakar, vient d’être nommé Président du Tribunal de Grande Instance de Mbour. Cette nomination marque une étape importante dans la carrière de ce magistrat chevronné, connu pour sa rigueur et son intégrité dans le rendu des décisions judiciaires.
La carrière de Monsieur Thione est jalonnée de décisions marquantes, dont l’une des plus notables reste celle du 14 décembre 2023, lorsqu’il a pris la décision courageuse de réintégrer Ousmane Sonko sur les listes électorales. Cette décision, saluée par certains et critiquée par d’autres, avait fait grand bruit sur la scène politique sénégalaise. Elle a également consolidé la réputation de Monsieur Thione comme un magistrat indépendant, prêt à faire prévaloir le droit au-delà des pressions et des enjeux politiques.
En tant que Président du Tribunal de Grande Instance de Mbour, Monsieur Thione aura la lourde tâche de superviser les affaires judiciaires d’une région en plein développement, où les enjeux économiques et sociaux sont de plus en plus complexes. Sa nomination à ce poste est perçue comme une reconnaissance de ses compétences juridiques et de sa capacité à gérer des dossiers délicats avec discernement.
Les attentes sont grandes pour ce nouveau mandat. Observateurs et acteurs de la justice suivront de près ses actions et décisions, alors que le tribunal de Mbour s’apprête à jouer un rôle de plus en plus central dans l’appareil judiciaire du Sénégal.
La nomination de Monsieur Thione témoigne une fois de plus de l’importance du rôle des magistrats dans le maintien de l’État de droit et de la justice, dans un contexte où les institutions judiciaires sont souvent au cœur des débats publics.
Le paysage judiciaire sénégalais connaît un nouveau bouleversement avec la nomination d’Ibrahima Ndoye en tant que Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar. Cette décision a été officialisée ce vendredi, à l’issue des travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui se sont tenus au palais de la République.
Ibrahima Ndoye, jusqu’alors Avocat général près la Cour d’Appel de Dakar, succède ainsi à Abdou Karim Diop. Ce dernier quitte ses fonctions après une période marquée par des décisions judiciaires importantes et souvent médiatisées. La nomination de Monsieur Ndoye à ce poste stratégique intervient dans un contexte où la justice est au centre des préoccupations nationales, avec de nombreux dossiers sensibles en cours d’examen.
Le Conseil Supérieur de la Magistrature, présidé par le Chef de l’État, a ainsi choisi de renouveler la tête du Parquet de Dakar en plaçant sa confiance en Ibrahima Ndoye, un magistrat réputé pour sa rigueur et son expérience. Cette nomination marque un tournant important pour la justice sénégalaise, avec des attentes élevées concernant la gestion des affaires judiciaires sous sa direction.
Le document officiel annonçant ce changement a été transmis à Dakaractu, confirmant les informations qui circulaient depuis quelques jours dans les milieux judiciaires. La passation de service entre Abdou Karim Diop et Ibrahima Ndoye devrait avoir lieu dans les prochains jours, avec une attention particulière des médias et des acteurs du secteur judiciaire.
Avec cette nouvelle nomination, l’appareil judiciaire sénégalais s’apprête à entrer dans une nouvelle phase, où la continuité et le renforcement de l’État de droit seront, sans nul doute, au cœur des priorités du nouveau Procureur de la République.
La compagnie australienne Woodside, en charge de l’exploitation du champ pétrolier Sangomar, se trouve actuellement sous la menace d’un redressement fiscal d’un montant colossal de 41,467 milliards de francs CFA, réclamé par la Direction générale des impôts et domaines (DGID) du Sénégal. Ce contentieux a conduit Woodside à saisir le tribunal de grande instance de Dakar, espérant une décision favorable le 12 août prochain.
Cependant, la DGID n’a pas attendu la décision de justice pour agir. Selon des informations rapportées par le journal Libération, le fisc sénégalais a pris l’initiative de procéder à des saisies directes sur les comptes de Woodside. Par un Avis à tiers détenteur (Atd) portant le numéro 0005583/Mfb/Dgid/Dge/Dr/Br, émis par le chef de la Division du recouvrement de la DGID, des montants de plus de 962 millions et près de 444 millions de francs CFA ont été prélevés des comptes de Woodside domiciliés à la Citibank. Au total, ce sont ainsi 1,406 milliard de francs CFA qui ont été récupérés par les autorités fiscales.
Cette action de la DGID intervient dans un contexte où le Sénégal s’efforce de renforcer la gestion et le contrôle des recettes fiscales issues de ses ressources naturelles, particulièrement dans le secteur pétrolier et gazier en pleine expansion. Pour Woodside, cette saisie représente un coup dur, alors que la société cherchait à contester les montants réclamés devant la justice.
L’issue de ce bras de fer juridique et fiscal reste incertaine, d’autant que la décision du tribunal de Dakar, attendue le 12 août, pourrait déterminer l’avenir des relations entre l’État sénégalais et les compagnies étrangères impliquées dans l’exploitation de ses ressources naturelles.
Ce dossier est suivi de près par les acteurs du secteur, tant pour ses implications financières que pour les répercussions sur le climat des affaires au Sénégal.
le Musée des civilisations noires a vibré au rythme de l’hommage rendu à l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, décédé le 5 avril 2024 en France. Un événement marquant a eu lieu avec la diffusion du film documentaire intitulé « Mahammed Boun Abdallah Dionne ou le parcours d’un loyal serviteur ».
Ce projet, initié par l’écrivain Amadou Diop, se veut un devoir moral pour mettre en lumière le profil et le patriotisme de cet éminent homme d’État. À travers ce film, Diop a voulu dévoiler les diverses facettes de Dionne, notamment ses liens politiques, professionnels, familiaux, religieux et interpersonnels. Le documentaire présente une série de témoignages poignants de personnalités politiques, de religieux, de membres de sa famille et de proches collaborateurs, tous unanimes sur la grandeur et le sens des responsabilités de Dionne.
Présent lors du visionnage, Boubacar Camara, candidat à la présidentielle de mars 2024, a exprimé son admiration pour l’ancien Premier ministre : « Mahammed Boun Abdallah Dionne est un homme extraordinaire. Lorsque j’ai publié un texte à l’occasion de son décès, je l’avais intitulé « Un homme courtois et cultivé s’en est allé après un dernier combat ». Cela se résume en trois mots : la courtoisie, la culture et le combat pour le Sénégal. Ce film vient à son heure. Il faut que ces personnes exceptionnelles qui ont servi le pays puissent être montrées en exemple. »
Ce documentaire ne se contente pas de rendre hommage ; il immortalise l’héritage d’un homme dont la loyauté, le patriotisme et le dévouement pour le Sénégal resteront gravés dans l’histoire. Par cette œuvre, Amadou Diop espère non seulement honorer la mémoire de Mahammed Boun Abdallah Dionne, mais aussi inspirer les jeunes générations en leur montrant ce que signifie servir son pays avec intégrité et dévouement.
Dans un contexte politique et médiatique en pleine mutation, Alioune Tine, fondateur de l’Afrikajom Center, a souligné l’importance pour les nouvelles autorités sénégalaises de nouer un dialogue constructif avec les acteurs des médias. Dans une publication sur le réseau social X ce vendredi 9 août, Tine a mis en exergue l’urgence d’une collaboration intelligente entre le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko, et les professionnels des médias.
Alioune Tine insiste sur la nécessité d’un « examen clinique sans complaisance » des dysfonctionnements qui affectent actuellement les médias sénégalais. Selon lui, cette évaluation doit être menée en parfaite concertation avec tous les acteurs concernés, dans le but de « réinventer ensemble une presse novatrice, professionnelle, respectueuse des règles d’éthique, de déontologie, de bonne gouvernance et de reddition des comptes ».
Cette initiative, selon Tine, serait cruciale pour soutenir une presse sénégalaise qui demeure un « pilier essentiel de la démocratie ». Il a également souligné l’importance de promouvoir un espace public de qualité, qui ne pourrait se concrétiser que par la responsabilisation de tous les acteurs impliqués.
En outre, Alioune Tine a insisté sur la nécessité de clarifier les responsabilités en matière de fiscalité et de financement de la presse, des aspects qu’il juge incontournables pour l’avenir du paysage médiatique sénégalais.
Ce plaidoyer de Tine pour une presse plus robuste et mieux encadrée reflète sa vision d’un Sénégal où la transparence et la bonne gouvernance sont au cœur du développement démocratique. Les défis relevés sont nombreux, mais avec un dialogue ouvert et des actions concrètes, il reste optimiste quant à la possibilité d’un changement positif pour l’ensemble du secteur.
Un vent de scandale souffle sur l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD). Selon les révélations fracassantes de Djibril Sakho, secrétaire général du Syndicat des personnels des Aéroports du Sénégal (SPAS), près de 700 milliards de F CFA destinés à la réalisation de 12 projets ont mystérieusement disparu, plongeant l’aéroport dans une crise de gestion financière sans précédent.
Dans une interview accordée au journal Source A, Djibril Sakho lève le voile sur ce qu’il qualifie de « bamboula » autour des financements alloués à l’AIBD. Initialement prévus pour faire de l’aéroport un hub aérien de premier plan, les projets incluaient la mise en place d’un système de maintenance pour les avions, la construction d’une « Aéroville » avec hôtels, immeubles et même un stade de football. Ces investissements devaient non seulement moderniser les infrastructures de l’aéroport mais aussi stimuler l’économie locale en attirant des recettes supplémentaires.
Cependant, deux ans après l’annonce de ces projets ambitieux, rien n’a été réalisé. « Nous avons noté une certaine bamboula autour des financements obtenus. Des gens ont été recrutés à tour de bras et aucun des projets n’a été réalisé », dénonce Sakho.
Un autre exemple de mauvaise gestion concerne le siège de l’Aviation civile et de la météorologie (ANACIM), dont la construction devait s’élever à 7 milliards de F CFA. Un milliard de F CFA avait été débloqué pour permettre à l’entreprise adjudicataire de commencer les travaux. Pourtant, deux ans plus tard, aucune brique n’a été posée sur le site.
Avec l’arrivée du nouveau directeur général, Cheikh Bamba Dièye, l’entreprise en question a tenté de reprendre les travaux, mais ce dernier s’y est opposé, dénonçant l’inaction et le détournement présumé des fonds initiaux.
Les révélations de Djibril Sakho mettent également en lumière la gestion désastreuse des deux derniers directeurs généraux de l’AIBD, Doudou Ka et Abdoulaye Dièye. Ces derniers sont accusés d’avoir laissé un passif de 296 milliards de F CFA à rembourser, fruit d’une gestion financière hasardeuse.
Aujourd’hui, l’aéroport se retrouve au cœur d’un audit approfondi pour faire la lumière sur l’utilisation de ces fonds. Selon Sakho, les anciens responsables impliqués tentent désespérément de se racheter auprès des nouvelles autorités, mais le mal est déjà fait. Le scandale financier qui entoure l’AIBD pourrait bien laisser des traces indélébiles dans le paysage économique et politique du Sénégal.
Les yeux sont désormais tournés vers les nouvelles autorités pour voir comment elles parviendront à redresser la situation et à restaurer la confiance dans la gestion de l’une des principales infrastructures du pays.
La première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye se tient ce vendredi au palais de la République. Quatre mois après son entrée en fonction, le chef de l’État s’apprête à apporter des changements profonds au sein du système judiciaire du Sénégal. Selon des sources bien informées, l’ensemble des juridictions du pays pourrait connaître des modifications significatives.
Le journal L’Observateur indique que cette réunion, longtemps attendue et maintes fois repoussée, est marquée par une volonté claire des nouvelles autorités de réformer le paysage judiciaire. Le retard de la séance serait dû à des ajustements visant à placer des magistrats spécifiques à des postes clés, une stratégie qui témoigne du désir de l’Exécutif de renforcer la justice sénégalaise.
D’après le quotidien, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, aurait joué un rôle déterminant dans ce processus, en écartant certains magistrats initialement proposés. Cette intervention, qui a été bien accueillie par la nouvelle administration, aurait retardé la tenue du CSM mais devrait aboutir à une configuration plus en phase avec les ambitions de réforme du président Faye.
Parmi les changements attendus, plusieurs magistrats devraient être mutés, des postes vacants pourvus, et le parquet financier enfin renforcé pour mieux lutter contre les infractions économiques et financières. Selon L’Observateur, Ibrahima Ndoye, ancien premier substitut du procureur de la République et Procureur de Saint-Louis, est pressenti pour diriger le parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, en remplacement de Abdou Karim Diop.
Ce « chamboulement général » annonce une nouvelle ère pour le système judiciaire sénégalais, sous l’égide du président Bassirou Diomaye Faye, qui semble déterminé à imprimer sa marque sur les institutions du pays. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour la mise en place de ces réformes et leur impact sur la justice sénégalaise.
La capitale sénégalaise est sur le point de connaître une transformation majeure qui pourrait bouleverser de nombreux propriétaires fonciers. Le secrétaire d’État en charge de l’Urbanisme et du Logement, Momar Talla Ndoa, a récemment annoncé une mesure radicale qui suscite déjà de vives réactions.
Lors de son intervention sur l’émission Yoon Wi diffusée sur la Radio Futurs Médias (RFM), Ndoa a déclaré que toutes les parcelles à usage d’habitation situées entre la Voie de Dégagement Nord 3 (VDN 3) et la plage seraient expropriées par le gouvernement. Cette décision, qui concerne une zone cruciale et très prisée de la ville, est motivée par la volonté de protéger le domaine public maritime.
Selon Momar Talla Ndoa, le gouvernement justifie cette initiative par la nécessité de préserver le domaine public maritime, un espace essentiel pour l’écosystème et pour l’intérêt général. « Il est impératif de protéger nos côtes, non seulement pour préserver notre patrimoine naturel, mais aussi pour éviter les conséquences désastreuses que pourrait avoir une urbanisation non contrôlée sur les populations riveraines », a-t-il affirmé.
Les zones côtières de Dakar, qui abritent de nombreuses résidences luxueuses et des établissements commerciaux, ont longtemps été au centre de polémiques en raison de la construction anarchique et des menaces environnementales qu’elles posent. Cette décision gouvernementale marque un tournant dans la gestion de ces espaces, plaçant l’environnement et l’intérêt collectif au-dessus des intérêts privés.
L’annonce de cette expropriation massive risque de soulever une vague de contestations parmi les propriétaires fonciers concernés. Beaucoup estiment que cette mesure pourrait entraîner des pertes financières significatives et bouleverser la vie de nombreuses familles. Toutefois, le gouvernement semble déterminé à aller de l’avant, invoquant des dispositions légales permettant l’expropriation pour cause d’utilité publique.
Momar Talla Ndoa a cependant précisé que des compensations seraient prévues pour les propriétaires expropriés, conformément aux lois en vigueur. « Nous comprenons les préoccupations des propriétaires, mais nous leur demandons de comprendre que cette décision est prise dans l’intérêt de tous », a-t-il ajouté.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de réorganisation urbaine et de protection des zones sensibles du littoral sénégalais. Le gouvernement a également annoncé la mise en place de projets pour renforcer la résilience côtière face à l’érosion, un problème croissant qui menace plusieurs zones habitées.
Alors que les détails concernant les modalités d’expropriation et les indemnisations restent à préciser, une chose est sûre : Dakar est sur le point de connaître des changements significatifs qui redéfiniront sa physionomie urbaine et son rapport avec le littoral.
La décision d’exproprier les parcelles situées entre la VDN 3 et la plage est une action audacieuse du gouvernement sénégalais pour protéger le domaine public maritime. Toutefois, elle soulève des questions sur l’équilibre entre développement urbain et préservation de l’environnement, ainsi que sur la manière dont les intérêts privés et publics peuvent coexister harmonieusement dans une ville en pleine expansion. Les prochains mois seront déterminants pour voir comment cette décision sera mise en œuvre et quelles seront ses répercussions sur la population dakaroise.
Les tensions montent dangereusement à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, notamment aux points de passage de Keur Ayib (Kaolack) et de Sénoba (Ziguinchor). Depuis plusieurs jours, un conflit entre transporteurs sénégalais et autorités gambiennes paralyse la circulation des véhicules entre les deux pays, menaçant de s’aggraver en un véritable blocus.
Le conflit a débuté avec la grève des chauffeurs de camions sénégalais, frustrés par les taxes douanières jugées excessives lors de la traversée de la Gambie. Ces transporteurs, menés par le syndicaliste Gora Khouma, ont pris une mesure drastique en bloquant les véhicules gambiens à la frontière au niveau de Kaolack. « Tant que la situation n’est pas réglée, nous maintenons le mot d’ordre de grève. Et si le vice-président gambien ne réussit pas à satisfaire les routiers, nous allons boycotter la transgambienne et emprunter le contournement par Tambacounda », avait-il menacé dans une déclaration à Kéwoulo.
Cette situation, loin de s’apaiser, a conduit à une réaction immédiate du côté gambien. Depuis le jeudi 8 août 2024, les autorités gambiennes ont déployé des forces de l’ordre à la frontière de Sénoba pour bloquer les véhicules venant du Sénégal. Selon des sources sur place, des automobilistes quittant Ziguinchor pour rejoindre la Gambie se retrouvent actuellement immobilisés à la frontière. Faute d’accord entre les deux parties, les passagers sont contraints de traverser la frontière en moto ou en charrette, témoignant de l’ampleur des perturbations causées.
Ce climat tendu entre les deux pays soulève de nombreuses interrogations sur les perspectives d’un règlement rapide du conflit. Malgré la rencontre récente entre le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, et le vice-président gambien, Mohammed BS Jallow, ce différend n’a pas été abordé lors de leur conférence de presse conjointe, laissant les transporteurs dans l’incertitude.
Cette crise frontalière, si elle perdure, pourrait avoir de lourdes conséquences économiques et sociales pour les deux pays. Le commerce entre le Sénégal et la Gambie, déjà mis à mal par cette situation, risque de s’effondrer, accentuant les tensions entre les populations des deux nations.
Il est impératif que les autorités des deux pays prennent des mesures immédiates pour désamorcer ce conflit et éviter une escalade aux conséquences imprévisibles. Les populations riveraines, qui dépendent de la fluidité des échanges entre les deux pays, risquent d’en payer le prix fort si aucune solution n’est rapidement trouvée.
Dans un contexte où les attentes de probité et de transparence étaient élevées, le président du parti La République des Valeurs/Reewul Ngor, Thierno Alassane Sall, n’a pas mâché ses mots en critiquant sévèrement la gestion du pays par le nouveau régime sénégalais. S’inspirant d’une expression célèbre de Thomas Sankara, « La République des copains et des coquins », Thierno Alassane Sall a dénoncé ce qu’il considère comme une déviation flagrante des promesses initiales de moralisation de la vie publique.
En accédant au pouvoir, le nouveau régime avait suscité l’espoir d’une gouvernance exemplaire, où compétence et mérite auraient prévalu sur les accointances politiques et les amitiés personnelles. Les citoyens s’attendaient à une République où les appels à candidatures, adossés à des enquêtes de moralité rigoureuses, deviendraient la norme pour toute nomination à des postes de responsabilité.
Cependant, selon Thierno Alassane Sall, ces espoirs ont été trahis. Dans un tweet publié sur X (anciennement Twitter), il exprime son désarroi face à ce qu’il qualifie de « promotions inqualifiables » qui ont éclaboussé la République, la plongeant dans une crise de confiance.
Thierno Alassane Sall souligne que les reniements successifs des autorités en place ont fait ressurgir en lui le souvenir amer de la fameuse expression de Thomas Sankara. Pour lui, la gestion actuelle du pays semble malheureusement conforter l’idée que le Sénégal reste une « République des copains et des coquins ». Une République où les intérêts personnels et les relations d’amitié priment encore sur l’intérêt général et la compétence.
En choisissant de citer Thomas Sankara, figure emblématique de l’intégrité et du refus du népotisme, Thierno Alassane Sall lance un appel à la vigilance. Il exhorte le peuple sénégalais à ne pas se laisser détourner par des promesses non tenues et à continuer de réclamer une gouvernance basée sur la transparence, la compétence et le respect des valeurs républicaines.
Cette déclaration de Thierno Alassane Sall résonne comme un rappel poignant que, malgré les espoirs de changement, les vieilles pratiques politiques semblent encore bien ancrées dans le paysage sénégalais. La question reste donc posée : la République des valeurs promise pourra-t-elle un jour se réaliser ? Ou restera-t-elle une chimère dans un océan d’accointances et de favoritismes ?
Alors que le Sénégal traverse une période de profondes attentes et d’espoir de renouveau, la critique de Thierno Alassane Sall met en lumière les défis persistants auxquels le pays fait face en matière de gouvernance. Son appel à un retour aux valeurs républicaines fondamentales résonne comme un plaidoyer pour un Sénégal où la compétence et le mérite prennent enfin le pas sur les amitiés et les alliances politiques.
Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) du Sénégal, organe clé de la gestion de la carrière des magistrats et garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire, est actuellement au cœur d’une tempête institutionnelle. Selon des sources bien informées, des changements significatifs sont attendus lors de la prochaine réunion du CSM, prévue pour ce vendredi.
Le CSM, en sa qualité de conseil consultatif du Président de la République sur les questions de justice, joue un rôle crucial dans la nomination des plus hauts magistrats du siège. Cependant, des tensions ont récemment émergé entre le Président Macky Sall et les magistrats, les relations entre les deux parties étant loin d’être au beau fixe. Ces frictions semblent avoir atteint un point culminant avec la suspension de la subvention périodiquement accordée à l’Association des Magistrats du Sénégal (AMS).
Cette décision de suspension aurait été motivée par les critiques émises par certains magistrats, qui s’opposent fermement à la présence d’un non-magistrat au sein de leur instance supérieure. Cette situation a déclenché une vive polémique au sein de l’opinion publique et au sein de la magistrature elle-même. Le sentiment général parmi les magistrats est que l’indépendance judiciaire, une pierre angulaire de l’État de droit, est mise à mal par des interventions jugées inappropriées.
Le contexte actuel est donc marqué par une attente palpable des réformes de la justice touchant le CSM. Les magistrats réclament une clarification et une meilleure protection de leur indépendance, dans un climat de méfiance vis-à-vis de l’exécutif.
À la lumière de ces événements, la réunion imminente du CSM est perçue comme un moment décisif. Des changements importants pourraient être annoncés, visant à apaiser les tensions et à renforcer l’indépendance du corps judiciaire. Les yeux sont désormais tournés vers ce vendredi, où se joueront peut-être des décisions cruciales pour l’avenir de la magistrature sénégalaise.
Le Président Bassirou Diomaye Faye prépare activement le premier déplacement à l’étranger du Premier ministre Ousmane Sonko, qui devrait marquer un moment clé de la diplomatie sénégalaise. Selon des informations obtenues par L’Observateur, le chef de l’État a décidé d’envoyer son Premier ministre au Rwanda le 11 août prochain, pour représenter le Sénégal lors de la cérémonie de prestation de serment du Président Paul Kagamé, récemment réélu avec un impressionnant 99,18 % des voix lors de l’élection présidentielle du 15 juillet dernier.
Bien que ce premier déplacement à l’étranger du chef du Gouvernement n’ait pas encore été officiellement annoncé, les préparatifs sont déjà en cours. À la Primature, les équipes s’activent pour assurer le bon déroulement de ce voyage diplomatique, qui pourrait voir le Premier ministre quitter Dakar dès demain samedi et revenir en début de semaine prochaine.
Ce choix de déléguer cette mission au Premier ministre, plutôt que de se rendre lui-même à Kigali, reflète la volonté du Président Faye de confier davantage de responsabilités à son chef de Gouvernement, tout en gérant un emploi du temps de plus en plus chargé. Il est à rappeler que Paul Kagamé avait effectué une visite au Sénégal en mai dernier, durant laquelle il s’était longuement entretenu avec Ousmane Sonko. Le Premier ministre avait même tenu à l’accompagner personnellement à l’aéroport à la fin de son séjour.
Ce voyage pourrait ainsi renforcer les liens entre Dakar et Kigali, et permettre à Ousmane Sonko de poser ses premiers jalons sur la scène diplomatique internationale en tant que Premier ministre.
La tension politique s’intensifie au Sénégal, où une situation inédite semble se dessiner entre l’Assemblée nationale et la présidence de la République. Cela fait maintenant dix jours que la lettre du Président de l’Assemblée nationale, Bassirou Diomaye Faye, adressée au Président de la République, reste sans réponse, suscitant une vague d’inquiétude au sein de la classe politique.
Face à ce silence jugé inacceptable, la majorité parlementaire a décidé de passer à l’action. Selon les informations rapportées par le journal Les Echos, une réunion du bureau de l’Assemblée nationale est convoquée ce vendredi pour discuter de l’ouverture d’une session extraordinaire. Cette session devrait avoir lieu la semaine prochaine, avec pour objectif principal de proposer une modification du Règlement intérieur de l’institution parlementaire.
Cette initiative marque une escalade dans les relations entre les deux institutions, signalant la détermination de la majorité parlementaire à faire avancer ses positions malgré l’absence de réponse de la présidence. La nature précise des modifications envisagées dans le Règlement intérieur reste pour l’instant floue, mais cette démarche pourrait avoir des implications significatives sur l’équilibre des pouvoirs au sein du pays.
Cette situation met en lumière les tensions sous-jacentes entre l’exécutif et le législatif, dans un contexte politique déjà tendu. La convocation de cette session extraordinaire, qui vise à redéfinir certaines règles du jeu parlementaire, pourrait annoncer une reconfiguration des rapports de force au sein de l’État sénégalais.
Il reste à voir comment la présidence de la République réagira à cette initiative de l’Assemblée nationale, et quelles en seront les répercussions sur le climat politique du pays. Une chose est sûre : cette crise institutionnelle pourrait bien marquer un tournant décisif dans la vie politique sénégalaise.
Lors des journées de concertation sur la régulation des communications électroniques, Fatou Sow Kane, Directrice générale d’Expresso Sénégal, a pris la parole pour porter la voix des opérateurs télécoms. Elle a salué l’initiative de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) pour l’organisation de ces rencontres, qui visent à instaurer une démarche inclusive dans la régulation du secteur.
Dans son discours, Mme Kane a souligné l’importance de développer une politique d’aménagement numérique sur l’ensemble du territoire sénégalais, afin de garantir l’équité sociale et territoriale. Cette politique vise à éviter toute forme de discrimination en matière d’accès aux technologies de l’information et de la communication.
Face aux ambitions des opérateurs de renforcer leurs infrastructures techniques pour assurer la souveraineté numérique du pays, Fatou Sow Kane a insisté sur la nécessité d’alléger certaines contraintes qui freinent le développement du secteur. Elle a notamment évoqué la réduction des délais d’autorisation pour l’installation de la fibre optique, l’amélioration de l’accès aux sites en collaboration avec les collectivités locales, et la facilitation du partage des infrastructures entre les différents acteurs.
« Une réflexion approfondie sur la régulation est nécessaire, » a-t-elle déclaré. « Une évolution de la régulation permettra de créer un environnement plus propice à la commercialisation des services et au développement de l’écosystème numérique au Sénégal. »
Cette intervention met en lumière les défis auxquels sont confrontés les opérateurs télécoms dans leur quête d’une meilleure couverture numérique et d’une digitalisation accrue du pays. Les attentes sont désormais tournées vers l’ARTP pour la mise en œuvre de mesures adaptées qui permettront aux opérateurs de déployer plus efficacement leurs infrastructures et de répondre aux besoins croissants en connectivité de la population sénégalaise.
Le monde du football africain est en deuil. Issa Hayatou, ancien président de la Confédération Africaine de Football (CAF), est décédé ce jeudi à Paris à l’âge de 78 ans.
L’impact de Hayatou sur le football africain est immense. En tant que président de la CAF de 1988 à 2017, il a été un acteur clé dans le développement du sport sur le continent. Parmi ses réalisations majeures figure l’obtention de l’organisation de la première Coupe du Monde en Afrique, qui s’est tenue en 2010 en Afrique du Sud.
Hayatou a également occupé le poste de président par intérim de la FIFA d’octobre 2015 à février 2016. Son décès marque la fin d’une ère pour le football africain et mondial. La communauté footballistique se souviendra de lui pour son dévouement et sa contribution significative à l’évolution du sport.
Ce vendredi 9 août 2024 à 16h00, les membres du Bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués pour une réunion cruciale dans la salle de Conférence de la Présidence. Bien que l’ordre du jour officiel ne soit pas encore détaillé, les dernières informations laissent entendre que la réunion pourrait se concentrer sur le rétablissement des dispositions du règlement intérieur relatives à l’organisation de la déclaration de politique générale.
La réunion de ce vendredi revêt une importance particulière, alors que le Bureau de l’Assemblée nationale se prépare potentiellement à aborder des aspects essentiels du fonctionnement institutionnel. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait signaler une volonté de réorganiser ou de clarifier les procédures entourant la déclaration de politique générale, un exercice clé dans le cadre des travaux parlementaires.
La déclaration de politique générale est un moment décisif dans la vie parlementaire, permettant au gouvernement de présenter ses priorités et ses orientations pour la période à venir. Le rétablissement des dispositions du règlement intérieur pourrait viser à garantir que ce processus se déroule de manière ordonnée et conforme aux règles établies, assurant ainsi la transparence et l’efficacité du débat parlementaire.
La réunion pourrait également servir à discuter de la préparation logistique et organisationnelle nécessaire pour la déclaration de politique générale, assurant que tous les aspects formels et procéduraux sont en place pour une présentation fluide et efficace.
Les membres du Bureau de l’Assemblée nationale devront se préparer à examiner les modifications éventuelles et à s’assurer que toutes les dispositions sont en adéquation avec les exigences légales et institutionnelles. Les discussions de ce vendredi pourraient également aborder d’autres aspects pertinents pour le bon déroulement des activités parlementaires.
Cette réunion représente un moment clé pour l’organisation interne de l’Assemblée nationale et pourrait avoir des implications significatives pour la gestion future des débats et des sessions parlementaires. Les détails et les résolutions de cette réunion seront suivis de près pour comprendre les ajustements apportés au règlement intérieur et leur impact sur les processus parlementaires à venir.
L’ancien Premier ministre du Sénégal, Amadou Bâ, continue sa série de visites aux figures religieuses du pays. Ce jeudi après-midi, il s’est rendu au domicile de l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, accompagné d’une délégation de personnalités politiques et sociales, parmi lesquelles l’ancien ministre des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr, l’ancien ministre de l’Éducation, Cheikh Oumar Hane, le maire de Sakal, ainsi que Mamoudou Ibra Kane, président du mouvement « Demain c’est maintenant ».
Cette rencontre s’inscrit dans une démarche de rapprochement et de dialogue avec les autorités religieuses du pays, une tradition bien ancrée dans la culture politique sénégalaise. Amadou Bâ a exprimé sa satisfaction à l’issue de cette rencontre, déclarant : « Monseigneur Benjamin Ndiaye m’a prodigué beaucoup de conseils et a prié pour moi et pour tout le Sénégal. »
La visite à l’Archevêque de Dakar fait suite à d’autres déplacements effectués récemment par Amadou Bâ dans les grandes cités religieuses du pays, notamment à Touba, Tivaouane et Thiénaba. Ces visites traduisent une volonté de l’ancien locataire de la Primature de maintenir des liens forts avec les leaders religieux du Sénégal, un aspect crucial dans le paysage politique et social du pays.
Cette démarche d’Amadou Bâ est particulièrement significative dans un contexte où les relations entre l’État et les communautés religieuses jouent un rôle essentiel dans le maintien de la stabilité et de la cohésion sociale au Sénégal.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu, ce jeudi, un discours fort au cours d’un comité interministériel consacré à la prévention et à la sécurité routière. Lors de cette rencontre cruciale, il a dénoncé avec véhémence la corruption qui gangrène les services de sécurité routière, estimant qu’elle constitue un facteur aggravant dans la recrudescence des accidents de la route.
Dans son intervention, le Premier ministre a souligné que « la corruption parmi les agents de sécurité routière est inacceptable et contribue en partie à la chaîne des accidents ». Cette déclaration marque un tournant dans la lutte contre l’insécurité routière, un problème qui pèse lourdement sur la population.
Ousmane Sonko a indiqué que cette corruption, en permettant à des véhicules non conformes de circuler librement et à des conducteurs imprudents d’échapper aux sanctions, affaiblit les efforts de prévention et aggrave les risques d’accidents. Conscient de l’ampleur du défi, il a annoncé la mise en place de mesures drastiques pour endiguer ce fléau et améliorer la sécurité sur les routes.
Parmi les mesures évoquées, le Premier ministre a mis l’accent sur le renouvellement du parc automobile national. Cette initiative vise à éliminer les véhicules vétustes, souvent à l’origine de nombreux accidents, et à promouvoir une flotte automobile plus moderne et sécurisée.
En parallèle, des réformes au sein des forces de sécurité routière sont prévues pour lutter contre la corruption. Ces réformes incluent une meilleure formation des agents, l’instauration de sanctions sévères contre les comportements déviants, et l’utilisation accrue de technologies de surveillance pour réduire les interactions humaines susceptibles de conduire à des pratiques corruptives.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a conclu en appelant à une collaboration renforcée entre tous les acteurs impliqués, y compris les citoyens, pour instaurer une culture de sécurité et de responsabilité sur les routes. Il a également promis que le gouvernement mettra tout en œuvre pour s’assurer que ces mesures soient appliquées de manière rigoureuse et transparente.
Cette prise de position ferme de la part du Premier ministre Sonko suscite de l’espoir parmi la population, qui attend des résultats concrets pour enrayer la spirale des accidents de la route. Ces mesures, si elles sont mises en œuvre efficacement, pourraient bien marquer le début d’une nouvelle ère pour la sécurité routière au Sénégal.
Ce jeudi, l’ancien Premier ministre Amadou Bâ a pris la parole sur la question du port du voile, sujet de débat intense ces derniers jours. Sa déclaration est survenue à l’issue de sa visite chez l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye.
Dans un contexte marqué par des tensions autour de cette question, Amadou Bâ a choisi une approche apaisante. Le candidat arrivé en deuxième position lors de la dernière élection présidentielle a souligné l’importance de la liberté individuelle qui caractérise le Sénégal. Il a appelé à cultiver le dialogue et la discussion, affirmant que le pays, en tant qu’État laïc, est régi par des lois et règlements qui doivent guider les comportements et les pratiques dans la société.
Amadou Bâ a insisté sur le fait que le Sénégal est un pays où la liberté de conscience et d’expression est primordiale. Il a souligné que, malgré les divergences d’opinion sur des questions comme le port du voile, il est essentiel de favoriser un débat constructif et respectueux. « Nous devons discuter et débattre dans un esprit de compréhension mutuelle, tout en respectant les lois de notre pays », a-t-il déclaré.
Il a également mentionné que la laïcité du Sénégal permet une diversité d’expressions et de pratiques, tout en imposant un cadre légal pour garantir l’harmonie et le respect entre les différentes communautés. Selon lui, le respect des règlements et des lois est crucial pour maintenir l’ordre et la paix sociale dans un contexte de diversité religieuse et culturelle.
La déclaration d’Amadou Bâ intervient alors que le débat sur le port du voile continue de diviser l’opinion publique et politique. Sa prise de position vise à apaiser les tensions et à rappeler l’importance d’un dialogue ouvert pour résoudre les différends.
En appelant à une réflexion collective et à un respect mutuel des lois, Amadou Bâ espère contribuer à une meilleure compréhension des enjeux et à une gestion plus harmonieuse des questions sensibles au Sénégal.
L’intervention d’Amadou Bâ met en lumière la nécessité d’un débat équilibré et respectueux sur les questions de société. En affirmant son soutien à la liberté individuelle tout en respectant les lois en vigueur, l’ancien Premier ministre cherche à promouvoir une approche constructive pour aborder les enjeux de la laïcité et de la diversité religieuse au Sénégal. Sa déclaration rappelle l’importance d’une discussion ouverte et d’un engagement commun pour préserver la cohésion sociale dans un cadre respectueux des valeurs démocratiques et des règles établies.
Touba, la cité religieuse emblématique du Sénégal, a une fois de plus affirmé sa position sur la question sensible du retour des écoles publiques en langue française. Lors d’une séance de récital de Coran, en préparation du grand Magal, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, porte-parole du khalife général des mourides, a tranché de manière définitive : la réouverture des écoles publiques en langue française dans la ville est irrévocable et non envisageable.
Cette prise de position s’inscrit dans la continuité des décisions du défunt khalife Serigne Saliou Mbacké, qui avait ordonné la fermeture des classes publiques en langue française à Touba. « Personne ne doit imaginer le retour d’écoles publiques en langue française à Touba. Serigne Saliou Mbacké avait ordonné la fermeture des classes. Les écoles privées sont nombreuses dans la ville, mais on ne peut y installer une école publique dans le périmètre du titre foncier. On ne revient pas sur une décision prise par un fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul », a déclaré Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr avec une fermeté incontestable.
Cette déclaration vient mettre un terme aux spéculations qui persistaient depuis quelque temps autour d’un éventuel retour des écoles publiques en langue française à Touba. Elle souligne aussi la volonté des autorités religieuses de préserver la sacralité de cette cité, qui est le cœur du mouridisme au Sénégal.
Toutefois, il est important de noter que l’enseignement du français n’est pas interdit à Touba. La ville abrite de nombreuses écoles privées où le français est enseigné. Ce qui est en jeu ici, c’est la présence d’établissements publics qui, selon les autorités religieuses, pourraient compromettre l’héritage spirituel laissé par Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme.
En réaffirmant cette position, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr montre une fois de plus l’attachement profond des mourides à l’héritage de leur fondateur. Cette décision, loin d’être simplement administrative, est perçue comme une protection de l’identité et des valeurs spirituelles de la communauté. La volonté de maintenir l’interdiction sur les écoles publiques en langue française à Touba reflète un respect intransigeant des décisions prises par les descendants de Cheikh Ahmadou Bamba, marquant ainsi la continuité de la vision du mouridisme à travers les générations.
Le débat est désormais clos, et toute tentative de rouvrir la discussion semble vouée à l’échec, tant la position des autorités religieuses est ferme et claire. Touba, fidèle à elle-même, continue de tracer son chemin en gardant intactes les valeurs qui lui sont chères.
Dans le cadre de son engagement à améliorer les conditions de vie sociale, culturelle et éducative des populations, en particulier de la jeunesse, la Fondation Sonatel a une nouvelle fois honoré les meilleurs élèves du Concours Général 2024. La cérémonie de remise des bourses d’études s’est tenue ce jeudi 8 août 2024, en présence de plusieurs autorités et parents d’élèves.
Cet événement, qui vient compléter la cérémonie solennelle de remise des distinctions au Grand Théâtre, présidée par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, il y a un peu plus d’une semaine, a permis de récompenser les efforts et l’excellence de 60 lauréats. Parmi les personnalités présentes figuraient notamment le parrain du Concours Général 2024, Monsieur Mamadou Sangaré, le commandant du Prytanée militaire de Saint-Louis, Colonel Abdoulaye Mbengue, et le représentant du ministre de l’Éducation nationale, Monsieur Pape Kandji.
La Fondation Sonatel, fidèle à sa mission de soutenir l’État du Sénégal dans ses efforts pour rehausser le niveau de l’éducation nationale, n’a pas lésiné sur les moyens pour cette édition. Une enveloppe globale de 30 millions de francs CFA a été débloquée, dont 10 millions pour l’organisation du concours et 20 millions pour récompenser les lauréats. Les bourses d’études, allant jusqu’à 1 000 000 de francs CFA, ont été attribuées aux élèves les plus méritants.
Lors de son discours, Pape Kandji, directeur de l’enseignement moyen, secondaire et général, a félicité les lauréats en ces termes : « Vous représentez l’espoir de toute une nation, vous êtes les meilleurs et quand on est meilleur, il faut l’assumer ». Il a également assuré que le gouvernement suivrait de près la carrière de ces jeunes talents, soulignant l’importance de la traçabilité des lauréats du Concours Général.
En effet, une nouvelle dynamique a été instaurée avec la publication d’un livre retraçant l’histoire du concours depuis 1961, ainsi que la mise en place d’une plateforme numérique dédiée. Cette initiative vise à suivre l’évolution des lauréats tout au long de leur parcours.
Soutenant la promotion de l’excellence depuis 22 ans, la Fondation Sonatel a réaffirmé sa satisfaction de pouvoir chaque année accueillir et récompenser ces jeunes talents. Ce partenariat solide avec l’État du Sénégal est une illustration concrète de l’engagement de la Fondation en faveur de l’éducation et de l’excellence.
Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal (SUDES/ES) a levé la voix ce jeudi 8 août pour dénoncer ce qu’il considère comme une « prise d’otage institutionnelle » à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Lors d’un sit-in organisé sur le campus, les membres du syndicat ont exprimé leur mécontentement face au maintien de l’ancien recteur, Ahmadou Aly Mbaye, dont le mandat a officiellement expiré le 22 juillet 2024.
Selon le SUDES/ES, le Conseil d’Administration (CA) de l’université a délibérément choisi de prolonger la situation en refusant de lancer un appel à candidatures pour pourvoir ce poste clé. Une décision que le syndicat juge comme une « trahison des principes républicains ». Dr Ndiabou Séga Touré, porte-parole du syndicat, a clairement affirmé : « Nous ne reconnaissons plus Ahmadou Aly Mbaye comme recteur légitime depuis le 23 juillet 2024 ». Il a ajouté que tout acte pris par l’ancien recteur après cette date serait considéré comme nul et non avenu.
Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte plus large de lutte pour la transparence et l’équité dans la gestion des universités publiques au Sénégal. Le SUDES/ES réclame non seulement la dissolution immédiate du CA, mais également la nomination d’un recteur intérimaire. Le syndicat exhorte par ailleurs le ministre de l’Enseignement supérieur à « traduire en actes concrets son excellente lecture de la situation ».
Cependant, la contestation des enseignants n’a pas été sans heurts. Alors que le sit-in touchait à sa fin, un groupe d’étudiants de l’UCAD a organisé une contre-manifestation spontanée, dénonçant ce qu’ils appellent la « politisation de l’UCAD ». Les étudiants, visiblement exaspérés, ont accusé les enseignants de sacrifier leurs intérêts au profit de leurs propres revendications.
La tension est rapidement montée, d’abord entre les étudiants et les agents de sécurité, puis entre les étudiants et certains enseignants. Le climat est devenu encore plus tendu lorsqu’un groupe d’étudiants a failli en venir aux mains avec Thierno Ly, un enseignant de l’Institut de français pour les étudiants étrangers (IFE). Par ailleurs, un enseignant nommé Bassène a vu son téléphone portable confisqué par des étudiants, qui l’accusaient d’avoir pris des photos sans leur consentement. Le téléphone a finalement été restitué à son propriétaire grâce à l’intervention des agents de sécurité.
Cette situation souligne les divisions profondes au sein de l’UCAD, où la lutte pour le contrôle de l’institution prend des allures de conflit ouvert entre différentes parties prenantes. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer l’issue de cette crise qui menace de fragiliser encore davantage la stabilité de l’une des plus grandes universités d’Afrique de l’Ouest.
L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a lancé aujourd’hui à Dakar une série de journées de concertation nationales visant à renforcer la régulation des communications électroniques au Sénégal. Cet événement, présidé par M. Dahirou Thiam, Directeur Général de l’ARTP, s’inscrit dans une démarche de concertation avec les acteurs du secteur, fruit de nombreuses rencontres préalables.
Lors de son allocution, M. Thiam a souligné l’importance de ces échanges pour faire face aux défis croissants du secteur des télécommunications. « Aujourd’hui, l’ARTP s’inscrit dans cette démarche de concertation car, dit-on, l’expérience précède la règle », a-t-il déclaré. Il a rappelé que les communications électroniques occupent une place centrale dans la vie quotidienne des Sénégalais, rendant nécessaire une régulation à la fois intelligente, diligente, responsable et innovante.
Le Directeur Général de l’ARTP a également précisé les objectifs de cette concertation : faciliter l’accès à des services Internet abordables et de qualité sur l’ensemble du territoire sénégalais. Pour atteindre cet objectif, l’ARTP entend mettre en place des mécanismes de régulation incitatifs en collaboration avec tous les acteurs du secteur.
Parmi les défis identifiés par M. Thiam figurent la convergence des services, la promotion et l’encadrement de l’innovation, la cybersécurité, la protection des données, ainsi que la neutralité des aides. « Ces priorités sont essentielles pour garantir un environnement équitable et sûr tant pour les utilisateurs que pour les fournisseurs de services », a-t-il souligné.
Le Directeur Général a également évoqué l’arrivée imminente de la 5G, l’intelligence artificielle, ainsi que les nouvelles techniques de communication par satellite. Pour lui, ces avancées technologiques nécessitent une évaluation rigoureuse pour permettre au secteur de continuer à évoluer.
En conclusion, M. Thiam a lancé un appel à la collaboration entre tous les acteurs du secteur pour créer un environnement de régulation propice à l’innovation, à l’investissement, et à la protection des utilisateurs, garantissant ainsi un développement harmonieux du secteur des communications électroniques au Sénégal.
Dans l’affaire de diffamation opposant l’ancienne Première ministre Aminata Touré et Mansour Faye, le tribunal correctionnel de Dakar a rendu une décision qui suscite des réactions diverses. Me Ousmane Thiam, avocat du maire de Saint-Louis, Mansour Faye, s’est exprimé suite à ce jugement qui, selon lui, reconnaît la fausseté des propos tenus par Aminata Touré tout en la relaxant au bénéfice de la bonne foi.
« Le tribunal n’a ni relaxé Aminata Touré purement et simplement, ni au bénéfice du doute, » a précisé Me Thiam lors d’une déclaration à Seneweb. Il a ajouté que la décision du juge repose sur la reconnaissance de la diffamation, mais accorde à l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE) le bénéfice de la bonne foi, signifiant qu’elle aurait été mal informée ou qu’elle aurait mal interprété les faits.
Me Thiam a expliqué que la décision de relaxe au bénéfice de la bonne foi indique que les propos de Mme Touré étaient diffamatoires, mais que le tribunal a estimé qu’elle avait été trompée de bonne foi. « Peut-être qu’elle a été induite en erreur par ceux qui lui ont fourni l’information ou en interprétant le rapport de la Cour des comptes. Mais le tribunal a constaté que les preuves qu’elle a apportées ont été rejetées, » a-t-il ajouté.
L’avocat a souligné que si les documents produits par Aminata Touré avaient été avérés, le tribunal aurait prononcé une relaxe pure et simple. Cependant, la décision rendue reflète que bien que les propos soient jugés diffamatoires, le juge a estimé qu’il s’agissait d’une erreur de bonne foi. « Le juge l’a excusée, c’est ce que signifie la décision qui a été rendue aujourd’hui, » a insisté Me Thiam.
Enfin, l’avocat de Mansour Faye a déploré que Mme Touré n’ait pas suivi les conseils de ses avocats, qui lui avaient recommandé de présenter des excuses. Selon lui, une telle démarche aurait montré son humilité, d’autant plus qu’aucun rapport n’a explicitement accusé son client, Mansour Faye. « Si le juge avait relaxé purement et simplement Aminata Touré, on aurait pu penser que Mansour Faye était coupable des faits allégués, ce qui n’est pas le cas, » a conclu Me Thiam.
L’annonce de la nomination de deux figures emblématiques du rap sénégalais, « Nit Doff » et « Kilifeu », à des postes de Président du Conseil d’Administration (PCA) a créé un véritable séisme dans le paysage politique sénégalais. Ce qui aurait pu être considéré comme une simple rumeur s’est avéré être une réalité qui bouleverse les codes traditionnels du pouvoir au Sénégal. Le pays, connu pour ses rebondissements imprévus, a franchi un nouveau cap en ouvrant les portes des institutions clés à des artistes engagés.
Depuis plusieurs années, le Sénégal vit une mutation profonde de son paysage politique et culturel. Les artistes, autrefois considérés comme des voix critiques en marge du pouvoir, se retrouvent aujourd’hui au cœur de la prise de décision. « Fou Malade », autre figure du rap sénégalais, a ouvert la voie en siégeant au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), prouvant que l’art et la politique peuvent coexister de manière inédite. L’arrivée de « Nit Doff » et « Kilifeu » dans des rôles aussi prestigieux marque un tournant majeur.
Les nominations de « Nit Doff » et « Kilifeu » ne laissent personne indifférent. D’un côté, certains voient en ces décisions une véritable révolution, une ouverture nécessaire vers une République plus inclusive et représentative de la diversité culturelle du pays. De l’autre, il y a ceux qui dénoncent une comédie nationale, une farce où l’inexpérience politique de ces nouveaux PCA pourrait mettre en péril la gestion des institutions qu’ils dirigent désormais.
La nomination de Kilifeu à la tête du Grand Théâtre national soulève des questions. Bien qu’il soit reconnu pour son engagement artistique et politique, est-il prêt à gérer une institution culturelle d’une telle envergure ? Ses talents d’improvisation suffiront-ils à relever les défis qui l’attendent ? Quant à « Nit Doff », son passé de militant acharné, souvent en conflit avec les autorités, le prépare-t-il vraiment à ce rôle de leader institutionnel ? Ou bien ces nominations ne sont-elles qu’une manière de calmer des figures turbulentes en les intégrant au système qu’elles critiquaient autrefois ?
Quoi qu’il en soit, ces nominations illustrent une tendance plus large : celle d’une ouverture progressive du système politique sénégalais à des personnalités issues de la société civile, et plus particulièrement du monde de l’art. Youssou Ndour, figure emblématique de la musique sénégalaise, avait déjà ouvert la voie en devenant ministre de la République. Le message est clair : au Sénégal, les frontières entre culture et politique sont de plus en plus poreuses.
Le Sénégal entre dans une ère où la politique n’est plus l’apanage des politiciens de carrière. Les artistes, avec leur créativité et leur capacité à toucher le peuple, prennent de plus en plus de place sur l’échiquier national. Que l’on salue ou que l’on critique ces choix, une chose est certaine : le Sénégal est en train de réinventer sa manière de faire de la politique. Une République en mode PCA (Pas Comme Avant), où le micro remplace le discours convenu, et où l’improvisation devient une nouvelle forme de gouvernance. La révolution est en marche, et elle porte le visage de ces artistes qui, armés de leurs punchlines, prennent désormais les rênes du pays.
Dans une démarche marquée par une volonté de transparence et de rupture avec les pratiques antérieures, le Premier Ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, semble déterminé à concrétiser l’une des promesses phares de son mouvement alors qu’il était encore dans l’opposition. En effet, l’idée de pourvoir certains postes de l’État par appel à candidature avait été au cœur des engagements de son équipe. Cependant, jusqu’à présent, cette promesse n’avait pas encore trouvé de traduction concrète dans les actions gouvernementales.
Lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, cette question a été remise sur la table, marquant une étape décisive vers la mise en place de ce système de nomination. Ousmane Sonko a, en effet, donné des instructions claires au Ministre Secrétaire général du Gouvernement, en collaboration avec les ministres concernés, pour préparer les dispositions nécessaires en vue de soumettre au Conseil des ministres les projets de décrets d’application liés à la loi d’orientation sur le secteur public.
Ces décrets, selon le communiqué officiel du Conseil des ministres, porteront notamment sur l’appel à candidatures pour le recrutement des chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic. Ils couvriront également le fonctionnement des organes délibérants de ces entités, les statuts-types applicables aux sociétés nationales, ainsi que l’organisation et le fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.
Cette initiative, si elle est mise en œuvre, pourrait marquer une véritable révolution dans la gestion des affaires publiques au Sénégal. Elle viserait non seulement à renforcer la transparence et l’efficacité au sein de l’administration publique, mais également à favoriser la méritocratie, en permettant aux compétences les plus avérées d’accéder à des postes de responsabilité.
Cependant, il reste à voir si ces intentions se matérialiseront dans les faits et si le régime de Diomaye parviendra à surmonter les éventuels obstacles politiques et administratifs qui pourraient se dresser sur son chemin. La mise en place d’un tel système nécessitera en effet une volonté politique forte et une capacité à mobiliser l’ensemble des acteurs concernés autour de cette réforme ambitieuse.
En tout état de cause, les prochains mois s’annoncent décisifs pour le gouvernement d’Ousmane Sonko, qui devra prouver sa capacité à transformer les promesses en actions concrètes, dans un contexte où les attentes des citoyens en matière de gouvernance et de transparence sont particulièrement élevées.
Le Tribunal de Dakar a rendu son verdict ce jeudi dans l’affaire opposant l’ancien Premier ministre Aminata Touré à Mansour Faye, ancien ministre des Infrastructures et beau-frère de l’ex-président Macky Sall. Mansour Faye avait déposé une plainte pour diffamation contre Aminata Touré, en lien avec des allégations de mauvaise gestion des fonds Covid-19. Cependant, le tribunal a décidé de relaxer Aminata Touré, considérant que les demandes du plaignant étaient mal fondées.
Malgré sa victoire juridique, Aminata Touré ne semble pas pleinement satisfaite. Dans une déclaration faite après le verdict, elle a exprimé son désir de voir des explications claires et transparentes de la part de Mansour Faye. « Mansour Faye, beau-frère de l’ancien président Macky Sall a été débouté de sa plainte pour diffamation à mon encontre par le Tribunal de Dakar. C’est mon espoir que dans le contexte de la reddition des comptes, Mansour Faye s’expliquera sur ce que j’ai qualifié de “carnage financier” dans le cadre des fonds Covid, avec une surfacturation constatée par la Cour des Comptes de 2 milliards 749 millions dans l’achat de riz par le ministère qu’il dirigeait », a-t-elle déclaré.
Les accusations portées par Aminata Touré contre Mansour Faye concernent la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Selon elle, une surfacturation de 2,749 milliards de francs CFA aurait été observée dans l’achat de riz, pointant ainsi du doigt une mauvaise gestion financière au sein du ministère dirigé par Mansour Faye. Ces allégations, qualifiées de « carnage financier » par l’ancienne Premier ministre, avaient conduit à la plainte pour diffamation.
Cette affaire s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu, où la reddition des comptes devient une exigence croissante de la part des citoyens et des acteurs politiques. Aminata Touré, connue pour son franc-parler et son engagement en faveur de la transparence, reste déterminée à faire toute la lumière sur cette affaire.
Désormais relaxée, Aminata Touré semble plus que jamais décidée à obtenir des réponses sur la gestion des fonds Covid-19. L’ancien ministre des Infrastructures Mansour Faye, bien que débouté dans sa plainte, pourrait être contraint de fournir des explications sur les accusations portées à son encontre.
En définitive, cette décision judiciaire, bien qu’importante, ne marque pas la fin de la controverse autour de la gestion des fonds Covid-19. Au contraire, elle pourrait bien être le point de départ d’une nouvelle série de débats et de révélations dans un contexte où la transparence et la reddition des comptes sont au centre des préoccupations.
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a récemment envoyé une lettre officielle au roi Salmane d’Arabie saoudite. Ce geste diplomatique, rapporté par l’Agence de presse saoudienne (SPA) et relayé par Bés Bi, survient dans un contexte délicat pour les relations sénégalo-saoudiennes, suite à l’annulation d’un contrat important.
Selon les sources, Mary Teuw Niane, directeur de cabinet du président Faye, a été mandaté pour porter la correspondance à Riyad. Bien que le contenu précis de la lettre reste confidentiel, ce courrier pourrait bien être lié à une décision récente du gouvernement sénégalais d’annuler un contrat controversé, attribué au groupe saoudien ACWA Power.
Ce contrat, d’une valeur de 459 milliards de francs CFA, portait sur l’installation d’une usine de dessalement de l’eau de mer à Dakar. Il avait été signé sous la présidence de Macky Sall, à seulement quatre jours de la fin de son mandat, ce qui a soulevé des soupçons d’irrégularités et de précipitation. Les spéculations autour de cet accord se sont intensifiées après son annulation par le nouveau président Faye, qui semble vouloir instaurer une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques.
Durant son séjour en Arabie saoudite, Mary Teuw Niane a également rencontré le vice-ministre des Affaires étrangères saoudien. Les discussions auraient porté sur les liens entre les deux pays et les moyens de les renforcer. Cette rencontre pourrait être perçue comme une tentative de maintenir des relations bilatérales solides malgré les tensions possibles liées à l’annulation du contrat avec ACWA Power.
Il est à noter que cette correspondance survient après une rencontre entre le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, et le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture. Cela suggère que les autorités sénégalaises souhaitent gérer de manière proactive et diplomatique les répercussions de leur décision d’annuler ce contrat majeur, tout en maintenant des relations cordiales avec Riyad.
L’envoi de cette lettre au roi Salmane par le Président Faye marque une étape importante dans les relations entre le Sénégal et l’Arabie saoudite. En dépit des tensions possibles dues à l’annulation de l’accord avec ACWA Power, il semble que les deux pays s’efforcent de continuer à travailler ensemble et de renforcer leurs liens dans divers domaines. Le contenu précis de la lettre reste cependant un point de spéculation, laissant les observateurs dans l’attente de plus d’informations sur les discussions entre Dakar et Riyad.
Le tribunal correctionnel de Dakar a rendu son verdict ce matin dans l’affaire opposant l’ancienne Première ministre Aminata Touré à Mansour Faye, maire de Saint-Louis et beau-frère de l’ancien Président Macky Sall. Aminata Touré, accusée de diffamation par M. Faye, a été relaxée pour sa bonne foi, tandis que son accusateur a été condamné aux dépens.
Le conflit juridique entre les deux figures politiques a éclaté suite aux déclarations d’Aminata Touré sur la gestion des fonds publics alloués à la lutte contre la pandémie de COVID-19. Elle avait dénoncé ce qu’elle considérait comme une mauvaise gestion de ces fonds, mentionnant un montant colossal de 1.000 milliards de francs CFA mobilisé par les Sénégalais. Touré avait particulièrement ciblé Mansour Faye, mettant en cause sa gestion des ressources en tant que ministre, ce qui avait conduit ce dernier à déposer une plainte pour diffamation.
Le procès s’est tenu le 25 juillet dernier, en l’absence de Mansour Faye. Aminata Touré s’est appuyée sur des preuves solides pour justifier ses accusations, citant notamment le rapport définitif de la Cour des comptes. Elle a souligné les pages 100 et 101 de ce rapport, qui, selon elle, apportaient un éclairage pertinent sur la gestion controversée des fonds. Mme Touré a également mentionné que ses critiques étaient partagées par de nombreux Sénégalais ainsi que par des journalistes, ce qui renforçait sa défense.
Dans sa décision, le tribunal a reconnu la bonne foi de l’ancienne Première ministre, la relaxant ainsi des charges de diffamation. En revanche, Mansour Faye, qui réclamait initialement un milliard de francs CFA en dommages et intérêts, a été condamné aux dépens. Les détails spécifiques concernant cette condamnation seront communiqués ultérieurement par les autorités judiciaires.
La relaxe d’Aminata Touré pourrait avoir des répercussions importantes sur la scène politique sénégalaise, où elle continue d’être une voix influente. Cette décision judiciaire est susceptible de renforcer sa position, alors qu’elle a récemment intensifié ses critiques à l’égard de l’administration précédente.
Quant à Mansour Faye, cette condamnation pourrait ternir son image, surtout dans un contexte où la gestion des fonds publics demeure un sujet sensible et hautement surveillé par l’opinion publique. Il reste à voir comment cette affaire influencera les dynamiques politiques dans les mois à venir.
Le Conseil des ministres présidé par Bassirou Diomaye Faye a récemment suscité une vague de réactions en nommant deux figures emblématiques du rap sénégalais à des postes stratégiques. Mor Talla Gueye, plus connu sous le nom de Nitdoff, a été désigné Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (Fdcu), tandis que Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, a été nommé à la tête du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national. Ces nominations, bien que saluées par certains, ont également provoqué une vive polémique.
Le journaliste et chroniqueur Madiambal Diagne n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’il considère comme une « récompense » pour les rôles jugés « sombres » que ces deux rappeurs auraient joués lors des récentes manifestations. Dans un message posté sur X (anciennement Twitter), il écrit : « Les nominations de Kilifeu et de Niit Dof donnent encore du sens à mon propos du 22/07/2024 : Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables et cela les oblige à nommer n’importe qui à n’importe quelle fonction. »
Cette déclaration fait écho aux critiques de ceux qui estiment que ces nominations sont davantage le fruit d’un calcul politique que d’une réelle reconnaissance des compétences des deux artistes dans le domaine des cultures urbaines ou de la gestion d’institutions culturelles.
Un passé militant sous les projecteurs
Nitdoff et Kilifeu ne sont pas seulement connus pour leurs contributions à la scène musicale sénégalaise. Leur engagement politique, souvent très critique envers les autorités en place, leur a valu une certaine notoriété, mais aussi des démêlés avec le pouvoir. Leurs prises de position franches, parfois radicales, lors des manifestations récentes contre le gouvernement, ont marqué les esprits et polarisé l’opinion publique.
Ces nominations pourraient ainsi être perçues comme une tentative du pouvoir de les intégrer au système, voire de neutraliser leur influence contestataire. Pour certains observateurs, il s’agirait d’une stratégie visant à acheter leur silence ou à récompenser leur loyauté lors des moments de tension politique.
Entre reconnaissance culturelle et calcul politique
D’un autre côté, leurs soutiens plaident en faveur de la légitimité de ces nominations. Nitdoff et Kilifeu, par leur engagement artistique et social, ont joué un rôle clé dans la promotion des cultures urbaines au Sénégal. Leur nomination à ces postes pourrait donc être vue comme une reconnaissance de leur contribution à la scène culturelle nationale.
Le débat autour de ces nominations met en lumière les tensions qui subsistent entre le monde de la culture et celui de la politique au Sénégal. Alors que certains y voient une avancée pour la représentation des cultures urbaines au sein des institutions, d’autres y perçoivent une dérive politique dangereuse, où les postes de pouvoir sont octroyés non pas en fonction des compétences, mais des alliances et des services rendus.
Il reste à voir si Nitdoff et Kilifeu parviendront à faire taire les critiques en démontrant leur capacité à diriger les institutions qui leur ont été confiées, ou si ces nominations resteront marquées du sceau de la controverse.
Le sous-préfet de Dakar-Plateau, Djiby Diallo, a été remplacé. La décision a été prise ce mercredi 7 août 2024 lors du Conseil des Ministres, présidé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Madame Khadidiatou Sène, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a été nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Dakar-Plateau en remplacement de Monsieur Djiby Diallo, qui a été appelé à d’autres fonctions.
Cette nomination marque un changement significatif dans l’administration locale, avec l’arrivée de Madame Sène à un poste stratégique au cœur de la capitale sénégalaise.
Un remaniement important a eu lieu au sein de l’administration sénégalaise. Lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, une décision marquante a été prise concernant la direction de l’Arrondissement de Dakar-Plateau. Djiby Diallo, qui occupait le poste de Sous-préfet de cet arrondissement central de la capitale sénégalaise, a été remplacé.
C’est Madame Khadidiatou Sène, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, qui a été désignée pour prendre la relève. Auparavant en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Madame Sène apporte avec elle une riche expérience administrative, ayant servi dans divers rôles au sein de l’administration publique sénégalaise.
Cette nomination intervient dans un contexte où l’arrondissement de Dakar-Plateau revêt une importance stratégique, tant au niveau administratif que symbolique. Situé au cœur de la capitale, cet arrondissement est un point névralgique pour les affaires politiques, économiques, et sociales du pays.
Monsieur Djiby Diallo, l’ancien Sous-préfet, a été appelé à d’autres fonctions, bien que les détails de sa nouvelle affectation n’aient pas encore été communiqués. Son passage à la tête de Dakar-Plateau a été marqué par une gestion rigoureuse des dossiers sensibles, et son départ laisse place à une nouvelle ère sous la direction de Madame Sène.
Cette décision témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer l’efficacité de l’administration publique en nommant des responsables compétents et expérimentés à des postes stratégiques. Khadidiatou Sène, avec son parcours exemplaire au sein du Ministère de l’Intérieur, est perçue comme un choix judicieux pour continuer à assurer la stabilité et le développement de cet arrondissement crucial de Dakar.
Les observateurs s’attendent à ce qu’elle poursuive les efforts de modernisation et de gestion efficace qui ont été amorcés sous la direction de son prédécesseur, tout en apportant sa propre vision pour répondre aux défis spécifiques de Dakar-Plateau.
Les rappeurs Mor Talla Gueye, alias Nitdoff, et Landing Mbessane Seck, plus connu sous le nom de Kilifeu, ont été récemment nommés à des postes stratégiques par le président Bassirou Diomaye Faye. Nitdoff a été désigné Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (Fdcu), tandis que Kilifeu a été nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national.
Ces nominations n’ont pas manqué de faire réagir Madiambal Diagne, journaliste et patron du Groupe Avenir Communication. Dans une publication sur X, il a sévèrement critiqué ces décisions, affirmant qu’elles sont une récompense pour les « rôles sombres » joués par les deux rappeurs lors des récentes manifestations.
« Les nominations de Kilifeu et de Nitdoff donnent encore du sens à mon propos du 22/07/2024 : Le parcours tumultueux de leur formation politique a comporté des phases sombres durant lesquelles certains militants et responsables ont été chargés de rôles et de missions inavouables, et cela les oblige à nommer n’importe qui à n’importe quelle fonction », a-t-il écrit, exprimant ainsi son désaccord avec ces choix du gouvernement.
Le journaliste et analyste politique Cheikh Yérim Seck s’est récemment exprimé sur la polémique entourant la déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko concernant l’interdiction du port du voile dans les établissements privés catholiques au Sénégal. Ce débat, qui a enflammé les discussions publiques, soulève des questions profondes sur la laïcité, le respect des croyances religieuses, et l’état de l’éducation dans le pays.
Lors de son passage dans l’émission de Maimouna Ndour Faye sur la 7Tv, Cheikh Yérim Seck a affirmé avec fermeté qu’il est « inadmissible, dans un pays comme le Sénégal, d’interdire à une élève de porter un voile », rappelant que « c’est un vêtement religieux ». Il a souligné l’importance du respect de toutes les croyances dans un État laïc comme le Sénégal, où musulmans et chrétiens cohabitent en harmonie.
Cheikh Yérim Seck a critiqué la manière dont le gouvernement a géré cette situation, en soulignant que le recours au dialogue aurait dû être privilégié dès le début. Il a cependant salué l’initiative du ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, qui a pris l’initiative de rencontrer l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, pour apaiser les tensions et clarifier les positions.
Pour l’analyste, cette affaire devrait désormais être classée, car le Sénégal est un pays unique où les familles sont souvent composées à la fois de musulmans et de chrétiens. « Cette affaire doit être définitivement close car le Sénégal est un pays unique où l’on trouve des musulmans et des chrétiens dans presque toutes les familles », a-t-il ajouté.
Cheikh Yérim Seck a également dévié le débat sur un autre point qu’il considère plus crucial : la défaillance du système éducatif public. Il a exprimé son indignation face au fait que de nombreuses familles se tournent vers les écoles privées malgré les investissements massifs dans l’éducation publique. « Ce qui devrait véritablement indigner Ousmane Sonko, c’est que les gens se tournent vers les écoles privées alors que des milliards de F CFA sont investis dans l’école publique. C’est là que réside le véritable scandale », a-t-il conclu.
Dans un contexte où les tensions religieuses peuvent rapidement s’enflammer, les propos de Cheikh Yérim Seck invitent à la réflexion sur l’importance du dialogue, de la tolérance, et d’une éducation publique de qualité pour tous les citoyens sénégalais.
La compagnie australienne Woodside, exploitante du champ pétrolier Sangomar au large du Sénégal, se trouve actuellement en litige avec la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) du Sénégal. Ce différend porte sur un redressement fiscal d’un montant colossal de 41,467 milliards de francs CFA, réclamé par les autorités fiscales sénégalaises. L’information, initialement révélée par le journal Libération, a été confirmée par un porte-parole de Woodside à l’agence Reuters.
Face à cette réclamation, Woodside a immédiatement déposé une opposition-assignation devant le tribunal de grande instance de Dakar, contestant ainsi la décision de la DGID. Selon les déclarations du porte-parole, bien que la société n’ait pas explicitement confirmé le montant réclamé, elle a entrepris les démarches judiciaires nécessaires pour exprimer son désaccord avec cette imposition.
L’affaire est particulièrement suivie, car elle concerne un acteur majeur du secteur pétrolier au Sénégal. Le champ pétrolier de Sangomar est en effet l’un des projets les plus prometteurs pour le pays, avec des retombées économiques importantes attendues. Cependant, ce litige fiscal pourrait compliquer les relations entre Woodside et les autorités sénégalaises, voire impacter l’exploitation future du champ.
Il est à noter que les autorités fiscales sénégalaises n’ont pas encore réagi aux sollicitations de l’agence Reuters pour commenter cette affaire, selon le quotidien sénégalais Bés Bi dans son édition du jeudi.
Ce contentieux met en lumière les tensions potentielles entre les multinationales et les États dans le cadre de l’exploitation des ressources naturelles, où les enjeux financiers sont considérables. Les prochains développements de ce dossier seront déterminants pour l’avenir des opérations de Woodside au Sénégal.
Le Président Diomaye Diakhar Faye a présidé ce mercredi 7 août 2024 la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres au Palais de la République, marquée par une série de nominations importantes. Au total, 126 postes ont été réattribués, reflétant la volonté du chef de l’État de renforcer son contrôle sur l’appareil administratif sénégalais.
Ces nominations, qui visent à consolider l’autorité du Président à travers le pays, ont principalement concerné des postes de préfet dans diverses régions stratégiques du Sénégal. Quinze préfets ont été installés dans leurs nouvelles fonctions, remplaçant pour la plupart leurs prédécesseurs appelés à d’autres fonctions ou admis à la retraite. Cette réorganisation témoigne de la volonté du Président Diakhar Faye de s’entourer de fidèles collaborateurs dans la gestion des affaires publiques.
Parmi les principales nominations figurent :
Hamdy MBENGUE, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Koumpentoum, qui prend désormais les rênes du Département de Pikine, succédant à Moustapha NDIAYE.
Maguette DIOUCK, ancien Préfet de Diourbel, est nommé à la tête du Département de Rufisque, remplaçant Abdou Khadre DIOP.
Ahmadou Coumba NDIAYE, ancien Préfet de Ranérou, est désormais en charge du Département de Guédiawaye, succédant à Saïd DIA.
Jean Paul Malick FAYE, précédemment Préfet de Salémata, prend la direction du Département de Foundiougne, succédant à Ousseynou MBAYE.
Ces changements s’inscrivent dans une logique de renforcement du contrôle administratif et de l’efficacité de la gouvernance à travers le pays. En plaçant des administrateurs civils de confiance à des postes-clés, le Président Diakhar Faye entend assurer une gestion plus centralisée et optimale, répondant ainsi aux défis politiques et sociaux auxquels le Sénégal est confronté.
Les nouvelles nominations s’étendent à plusieurs autres localités telles que Kébémer, Diourbel, Koungheul, et Matam, illustrant l’ampleur de cette vague de réaffectations. Ces décisions stratégiques montrent clairement l’intention du Président de consolider son administration en plaçant des individus qui partagent sa vision de gouvernance et son engagement envers le développement national.
Les observateurs politiques estiment que ces nominations pourraient également refléter une volonté de préparer le terrain pour des réformes plus larges au sein de l’administration sénégalaise, visant à accroître la cohésion et l’efficacité des services publics dans tout le pays.
À l’issue du Conseil des ministres de mercredi, le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé une refonte globale du système de santé national. Face aux défis posés par l’actuelle politique de Couverture Sanitaire Universelle (CSU), qui aggrave la dette hospitalière et compromet la viabilité du système, le Président a appelé à une transformation radicale et innovante.
Le Chef de l’État a ainsi exhorté le Premier ministre, Ousmane Sonko, ainsi que les ministres concernés, à mettre en place un mode de financement participatif novateur pour le système de santé. Cette réforme implique une réévaluation approfondie de la réforme hospitalière de 1998, une actualisation de la carte sanitaire, et une gestion rigoureuse des projets de construction de nouveaux hôpitaux et établissements de santé en fonction des besoins de la pyramide sanitaire.
La digitalisation intégrale des services de santé et de l’information sanitaire est également une priorité, visant à améliorer la transparence et l’efficacité. Diomaye Faye a souligné la nécessité de contrôler les activités des établissements privés de santé, d’améliorer la prise en charge de la santé communautaire, et de maintenir un dialogue social constructif avec les syndicats du secteur.
Diomaye Faye a insisté sur l’importance de la généralisation du management de la qualité dans les établissements de santé, notamment à travers la certification des soins dans les Services d’Accueil et d’Urgence (SAU). Il a également demandé une régulation stricte des activités liées à la pharmacie et au médicament, appelant à un renforcement de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et à une meilleure intégration de cette entité dans la stratégie de souveraineté pharmaceutique.
Enfin, le Chef de l’État a chargé le ministre de la Santé et de l’Action sociale de garantir un accès constant à des soins essentiels de qualité, tout en promouvant la prévention sanitaire et en renforçant la surveillance épidémiologique.
Dans un contexte où la question du port du voile dans les établissements catholiques continue de susciter des débats passionnés au Sénégal, Mame Mactar Guèye, le vice-président de l’ONG Jamra, a pris une position qui étonne bon nombre d’observateurs. Connu pour ses prises de position souvent en faveur d’un islam radical, Guèye a cette fois-ci opté pour la modération et le dialogue.
Dans des propos rapportés par le journal Les Échos, il a préconisé une table ronde réunissant « l’ensemble des parties prenantes » pour discuter de cette question sensible. « L’Église a ses arguments, l’État pareil », a-t-il souligné, insistant sur l’importance de la concertation et du respect mutuel pour parvenir à un consensus.
Cette approche mesurée contraste avec l’attitude généralement attendue de la part de Guèye. En effet, il n’a pas hésité à critiquer les religieux musulmans qui ont pris publiquement la défense du Premier ministre Ousmane Sonko, celui qui a en grande partie relancé la polémique autour du port du voile. « Après le discours du PM sur le voile, la polémique a refait surface. Et il y a eu une riposte énergique de l’Église à travers une lettre ouverte de l’abbé André Latyr Ndiaye. Ce que nous déplorons, c’est l’excès de zèle de la part de certains collectifs islamiques », a-t-il déclaré.
Guèye n’a pas manqué de pointer du doigt ce qu’il considère comme une attitude incohérente de certains leaders musulmans, notamment en les interpellant sur leur silence face à d’autres sujets tout aussi sensibles. « Où étiez-vous quand Jean-Luc Mélenchon faisait sa conférence de presse et parlait de l’homosexualité ? Donc, vous avez peur de Mélenchon, mais vous osez quand même vous attaquer à abbé André Latyr Ndiaye », a-t-il lancé, exprimant ainsi une critique acerbe envers ceux qui, selon lui, font preuve de sélectivité dans leurs prises de position.
La sortie de Mame Mactar Guèye montre une volonté de promouvoir le dialogue et le respect mutuel entre les différentes communautés religieuses du pays, un message qui, bien qu’inattendu venant de lui, pourrait apaiser les tensions autour de cette question brûlante.
Le binôme Diomaye-Sonko n’a pas, une fois de plus, respecté ses engagements électoraux concernant l’appel à candidatures pour les postes nominatifs. À travers le communiqué du Conseil des ministres passé en revue par le Dakarois Quotidien, le Premier ministre, Ousmane Sonko a simplement demandé au ministre, secrétaire général du Gouvernement, de collaborer avec les ministres des Finances, du Budget et de la Fonction publique pour préparer les projets de décrets nécessaires. Ces projets devraient être soumis au Conseil des ministres en septembre 2024 et concerneront l’appel à candidatures pour les postes de chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic, le fonctionnement de leurs organes délibérants, les statuts-types des sociétés nationales, ainsi que l’organisation et le fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.
En attendant la concrétisation de ces réformes, le régime en place continue de récompenser ses partisans. Mor Talla Gueye, connu sous le nom de scène Nitt Doff, a été nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU) au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. De son côté, Landing Mbessane Seck, alias Kilifeu, également rappeur et allié du régime, a été désigné PCA du Grand Théâtre national, au sein du même ministère.
Par ailleurs, Kilifeu et ses acolytes, Thierno Amadou Diallo alias « Thier » et Simon Kouka, devaient comparaître le 7 décembre 2023 devant le tribunal correctionnel de Dakar. Cependant, l’audience a été reportée au 4 janvier 2024, sans être finalement tenue. Les prévenus, actuellement en liberté, sont accusés d’association de malfaiteurs, de corruption, de complicité de corruption, de tentative de faux dans un document administratif, d’usage de faux, et de tentative de trafic de migrants. Ces accusations sont liées à l’affaire des faux passeports diplomatiques révélée en 2021.
Le rappeur Landing Mbessane Seck, mieux connu sous le nom de scène « Kilifeu », a été nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national. La décision a été officialisée ce mercredi lors du conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’État.
Kilifeu, figure emblématique du rap sénégalais et membre du groupe de musique populaire « Keur Gui », apporte avec lui une richesse d’expérience et une connaissance approfondie du monde culturel. Sa nomination au Grand Théâtre national, un pilier central de la culture sénégalaise, est perçue comme un gage de renouvellement et de dynamisme pour cette institution.
En tant que Président du Conseil d’Administration, Kilifeu sera chargé de superviser la gestion et le développement du Grand Théâtre national, ainsi que de promouvoir ses activités culturelles. Le Grand Théâtre, situé au cœur de Dakar, est un lieu de référence pour les arts du spectacle et la culture au Sénégal, accueillant des événements variés allant des spectacles de musique aux pièces de théâtre.
Kilifeu succède à Ahmet Ndiaye, qui a été nommé à d’autres fonctions. Ce changement intervient dans un contexte où le Grand Théâtre national cherche à renforcer son rôle en tant que centre culturel majeur et à diversifier ses offres artistiques.
La nomination de Kilifeu est attendue avec intérêt par les acteurs du monde de la culture. Avec son parcours artistique et son implication dans la scène musicale, il est espéré qu’il apportera une nouvelle vision et dynamisme au Grand Théâtre national, en renforçant ses liens avec la communauté artistique et en enrichissant ses programmes culturels.
Cette nomination, aux côtés de celle de Mor Talla Guèye à la tête du Fonds de Développement des Cultures Urbaines, marque un tournant significatif pour la gestion des institutions culturelles sénégalaises, mettant en avant des figures du milieu artistique à des postes clés.
Le rappeur Mor Talla Guèye, connu dans le monde de la musique sous le nom d’artiste « Nit Doff », a été officiellement nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures Urbaines (FDCU). La décision a été annoncée lors du conseil des ministres de ce mercredi, sous l’autorité du président de la République.
Mor Talla Guèye n’est pas étranger au monde des cultures urbaines et de la musique. Sa carrière dans le rap et son influence dans le milieu culturel font de lui un choix pertinent pour ce poste. Sa nomination est perçue comme une reconnaissance de son engagement et de son expertise dans le domaine artistique.
En tant que Président du Conseil d’Administration du FDCU, Nit Doff aura pour mission de guider et de promouvoir le développement des cultures urbaines au Sénégal. Le FDCU, relevant du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, joue un rôle crucial dans la valorisation des pratiques culturelles urbaines et l’accompagnement des artistes.
Cette nomination pourrait marquer un tournant significatif pour le FDCU, avec la possibilité d’introduire de nouvelles perspectives et initiatives sous la direction de Mor Talla Guèye. Les acteurs du milieu culturel attendent avec impatience les projets et les orientations que le nouveau président apportera à cette institution.
Le parcours artistique de Nit Doff et son engagement dans le développement des cultures urbaines pourraient bien insuffler une dynamique nouvelle au Fonds et contribuer à la promotion et à l’épanouissement des artistes et des pratiques culturelles urbaines au Sénégal.
Dans un récent communiqué du conseil des ministres, Abdou Khadr Diop a été nommé Préfet du Département de Diourbel, succédant à Monsieur Maguette Diouck, appelé à d’autres fonctions. Précédemment en poste à Rufisque, M. Diop, administrateur civil de matricule 653 031/F, est reconnu pour sa rigueur et son efficacité dans l’exécution de ses fonctions.
Abdou Khadr Diop s’est fait remarquer lors des récentes opérations de déguerpissement menées à Rufisque, où il a démontré une gestion déterminée et respectée. Son approche rigoureuse et son art de convaincre les citoyens à se conformer aux décisions administratives lui ont valu une réputation de respect et d’admiration parmi les résidents.
Avec sa nomination à Diourbel, M. Diop commence un nouveau chapitre de sa carrière administrative. Sa gestion à Rufisque a été marquée par un engagement fort envers l’application des directives de l’autorité administrative, ce qui augure bien pour sa nouvelle mission. Les attentes sont élevées quant à sa capacité à s’attaquer aux défis spécifiques de Diourbel et à continuer de servir avec la même efficacité et détermination.
Le remplacement de Monsieur Maguette Diouck, qui se voit confier d’autres responsabilités, marque un tournant important dans la gestion administrative des départements sénégalais. Les autorités locales et les citoyens de Diourbel attendent avec impatience le début de cette nouvelle collaboration sous la direction d’Abdou Khadr Diop.
À l’approche du Grand Magal de Touba, prévu pour le 23 août 2024, les autorités locales se préparent activement pour accueillir les millions de pèlerins attendus dans des conditions optimales de propreté et de sécurité. Le service d’hygiène de la région de Diourbel a déployé des ressources considérables pour garantir le bon déroulement de cette célébration religieuse d’envergure.
Pour assurer un environnement sain, 119 agents sont mobilisés pour les opérations de désinfection et de saupoudrage. Ces interventions concernent principalement les lieux de culte, les sites d’hébergement et les artères de la ville. Selon le Capitaine El Hadj Niass, chef de service de la brigade régionale de Diourbel, les équipes ont déjà traité 450 concessions et sites d’hébergement.
Les opérations ont débuté avec un accent particulier sur les lieux de culte et les zones résidentielles. Elles se poursuivront avec le saupoudrage des principales artères de Touba, après les opérations d’aspersion intra-domiciliaires. Le Capitaine Niass précise que les mesures visent à minimiser les risques sanitaires pour les visiteurs comme pour les résidents, afin d’assurer une célébration dans les meilleures conditions possibles.
Sous la supervision du chef de service national de l’hygiène, le Colonel Maodo Malick Diop, l’équipe dispose d’une logistique impressionnante : 19 pickups, 3 camions, un bus, ainsi que divers appareils motorisés et manuels. Cette logistique est essentielle pour mener à bien les opérations de nettoyage et de désinfection sur le terrain.
Le Capitaine Niass a souligné l’importance de ces mesures, en notant que la propreté et l’hygiène sont cruciales pour offrir un cadre sécurisé et agréable aux pèlerins. Les autorités mettent tout en œuvre pour que le Magal se déroule sans incidents sanitaires, en assurant un environnement propice à la célébration et au recueillement.
Le Magal de Touba est l’un des plus grands rassemblements religieux du Sénégal, commémorant le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride, Serigne Touba. Chaque année, des millions de fidèles convergent vers Touba pour participer aux cérémonies et rendre hommage au Saint homme.
Cette année, la mobilisation des services d’hygiène souligne l’importance accordée à la sécurité sanitaire des participants. Les autorités locales s’engagent à offrir un accueil de qualité aux pèlerins, en veillant à ce que toutes les mesures nécessaires soient en place pour assurer leur bien-être tout au long de l’événement.
Les préparatifs se poursuivent avec détermination, dans l’objectif de garantir une célébration réussie et respectueuse des traditions religieuses, tout en préservant la santé publique.
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Primature :
• Madame Ndèye Khansou CAMARA, Magistrat, est nommée Directrice de l’Action normative, en remplacement de Monsieur Amadou NGOM ;
Au titre du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines : • Monsieur Ibrahima GASSAMA, Docteur en géologie, est nommé Directeur Général des Mines et de la Géologie au Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines en remplacement de Madame Roseline Anna Coumba MBAYE ;
Au titre du Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération : • Madame Ndèye Fatou MBODJ, Comptable, est nommée Administrateur général du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires, en remplacement de Madame Néné Fatoumata TALL.
Au titre du Ministère de la Formation professionnelle :
• Madame Adjaratou Bousso DIAGNE, Professeur de l’Enseignement secondaire, titulaire d’un MBA en Audit et Contrôle de gestion, matricule de solde n° 648 183/N, est nommée Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de la Formation professionnelle, en remplacement de Monsieur Amadou Bouré SENE.
Au titre du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement : • Monsieur Alassane NDAO, Titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur polytechnicien en Génie civil, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office national de l’Assainissement (ONAS) en remplacement de Monsieur Ibrahima AGNE ; • Monsieur Cheikh BADIANE, Titulaire d’un Diplôme d’Etudes Supérieures en Études du Développement, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES) en remplacement de Monsieur Pape Mael THIAM.
Au titre du Ministère de la Communication et des Télécommunications : • Monsieur Mody NIANG, Enseignant à la retraite est nommé Président du Conseil d’administration de la Société Sénégalaise de Presse et de Publication – Le Soleil (SSPP- Le Soleil), poste vacant. Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce : • Madame Madeleine Suzane LO, Economiste, matricule de solde n° 666 369/Z, est nommée Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère de l’Industrie et du Commerce. Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires :
• Monsieur Papa Ndiamé SENE, spécialiste en Finances publiques, matricule de solde n° 625 106/B, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Al Hassane DIOP.
• Monsieur Edouard NDECKY, Ingénieur des Travaux de Planification, matricule de solde n°618 687/H, est nommé Directeur des Infrastructures Portuaires au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Ousmane NDIAYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Mamadou Aliou DIALLO, Docteur en Droit Public et Sciences politiques, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société des Infrastructures de Réparation navale (SIRN) en remplacement de Monsieur Amadou KA.
Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités : • Madame Ndèye Marième SAMB, Docteur en Géographie et Aménagement de l’espace, est nommé Coordonnateur du Programme de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA), en remplacement de Monsieur Moussa SOW,
• Monsieur Baidy NIANG, Inspecteur du Trésor, matricule de solde n°616 256/H, est nommé Directeur Général du Fonds de Solidarité national au Ministère de la Famille et des Solidarités, en remplacement du Docteur Kalidou BA,
• Madame Mbossé BADIANE, Titulaire d’un Master 2 en Management du Développement local et Ingénierie sociale, matricule de solde n°715 210/J, est nommée Directrice de l’Evaluation des Programmes et Projets au Ministère de la Famille et des Solidarités, en remplacement de Madame Seynabou Diouf MBOUP.
Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires : • Monsieur Moussa TINE, Architecte diplômé d’Etat, est nommé Directeur général de la Construction et de l’Habitat au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, en remplacement de Monsieur Amadou THIAM, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Cheikh Ibrahima DIEDHIOU, Professeur d’Enseignement secondaire, titulaire d’un Master 2 en Ingénierie du Développement territorial, matricule de solde n°652.509/K, est nommé Directeur de la Promotion des Pôles urbains au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, en remplacement de Madame Fatim TALL, appelée à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale : • Monsieur Seydina Ousmane BA, titulaire d’un Doctorat en Médecine, précédemment Chef du Service de la Médecine physique et de la Réadaptation fonctionnelle à l’hôpital principal de Dakar, est nommé Directeur du Centre national d’Appareillage orthopédique (CNAO), en remplacement de Monsieur Djibril BEYE.
• Monsieur Mouctar LY, titulaire d’un Doctorat en Médecine, matricule de solde n° 735.228/A, est nommé Directeur de l’Établissement public de Santé de niveau 1 « Roi BAUDOIN », en remplacement de Monsieur Cheikh Mbaye SECK.
• Monsieur Papa Madièye GUEYE, Professeur titulaire de Biochimie pharmaceutique, est nommé Président du Conseil de Réglementation de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), en remplacement de Monsieur Sylvain Alphonse BOYER.
Au titre du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture : • Monsieur Mor Talla GUEYE, Artiste-entrepreneur, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Développement des Cultures urbaines (FDCU) au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Moustapha DIENG, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Babacar Wagane FAYE, Ingénieur-statisticien, précédemment Chef du Bureau des Méthodes à l’Agence nationale des Statistiques et de la Démographie (ANSD) est nommé Secrétaire général de l’Agence nationale pour la Promotion et l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIATTA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Landing Mbessane SECK, Artiste-entrepreneur, est nommé Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre national au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Ahmet NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mohamed Abdallah LY, Enseignant-chercheur, est nommé Directeur général du Musée des Civilisations noires au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Hamady BOCOUM, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Balla NDIAYE, Conseiller aux Affaires culturelles, matricule de solde n° 615 448/B, est nommé Secrétaire général de la Compagnie du Théâtre national Daniel SORANO au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Abel MARONE, appelé à d’autres fonctions ;
• MonsieurMédou Mané DIOP, Expert fiscal, mandataire judiciaire, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale pour la Promotion et l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Cheikh Tidiane DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage : • Monsieur Mamadou SYLLA, Docteur vétérinaire, matricule de solde n°690633/I, est nommé Directeur régional de l’Elevage et des Productions animales de Dakar au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, poste vacant.
• Monsieur Amadou Alassane NDIAYE, Docteur vétérinaire, matricule de solde n°724378/E, est nommé Directeur régional de l’Elevage et des Productions animales de Sédhiou au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, en remplacement de Monsieur Mamadou SYLLA, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat : • Monsieur Doudou Gnagna DIOP, diplômé en hôtellerie, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones touristiques du Sénégal (SAPCO), en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane Diba.
Au Titre du Ministère de l’Intérieur :
• Monsieur Ousmane KANE, Administrateur civil, matricule de solde 604 137/E, précédemment Gouverneur de la Région de Kaolack, est nommé Gouverneur de la Région de Dakar en remplacement de Monsieur Al Hassan SALL, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Al Hassan SALL, Administrateur civil, matricule de solde 604 141/L, précédemment Gouverneur de la Région de Dakar, est nommé Gouverneur de la Région de Saint-Louis en remplacement de Monsieur Alioune Badara SAMBE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, Administrateur civil, matricule de solde 519 025/J, précédemment Gouverneur de la Région de Matam, est nommé Gouverneur de la Région de Kaolack en remplacement de Monsieur Ousmane KANE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Saer NDAO, Administrateur civil, matricule de solde 517 932/C, précédemment Gouverneur de la Région de Kolda, est nommé Gouverneur de la Région de Thiès en remplacement de Monsieur Oumar Mamadou BALDE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Diadia DIA, Administrateur civil, matricule de solde 616324/F, précédemment Préfet du département de Saint-Louis, est nommée Gouverneur de la Région de Sédhiou en remplacement de Monsieur Serigne Babacar KANE, appelé à d’autres fonctions.
• Madame Ngoné CISSÉ, Administrateur civil, matricule de solde 661 356/C, précédemment Préfet du département de Guinguinéo, est nommé Gouverneur de la Région de Fatick en remplacement de Madame Seynabou GUEYE, appelée à d’autres fonctions.
• Monsieur Saïd DIA, Administrateur civil, matricule de solde 515 927/E, précédemment préfet du Département de Guédiawaye, est nommé Gouverneur de la Région de Matam en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Moustapha DIAW, Administrateur civil, matricule de solde 511 569/E, précédemment Préfet du Département de Kaffrine, est nommé Gouverneur de la Région de Kaffrine en remplacement de Monsieur El Hadji Bouya AMAR, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Moustapha NDIAYE, Administrateur civil, matricule de solde 514 686/D, précédemment Préfet du Département de Pikine, est nommé Gouverneur de la Région de Kolda en remplacement de Monsieur Saer NDAO, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Hamdy MBENGUE, Administrateur civil, matricule de solde 603 968/B, précédemment Préfet du Département de Koumpentoum, est nommé Préfet du Département de Pikine en remplacement de Monsieur Moustapha NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Maguette DIOUCK, Administrateur civil, matricule de solde 514 686/D, précédemment Préfet du Département de Diourbel, est nommé Préfet du Département de Rufisque en remplacement de Monsieur Abdou Khadre DIOP, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, Administrateur civil, matricule de solde 624 576/D, précédemment Préfet du Département de Ranérou, est nommé Préfet du Département de Guédiawaye en remplacement de Monsieur Saïd DIA, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Amadou DIOP, Administrateur civil, matricule de solde 624 540/G, précédemment Préfet du Département de Malem Hodar, est nommé Préfet du Département de Mbour en remplacement de Monsieur Mouhamadou Lamine MANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Jean Paul Malick FAYE, Administrateur civil, matricule de solde 661 358/E, précédemment Préfet du Département de Salémata, est nommé Préfet du Département de Foundiougne en remplacement de Monsieur Ousseynou MBAYE, appelé à d’autres fonctio
• Monsieur Ousseynou MBAYE, Administrateur civil, matricule de solde 517 929/E, précédemment Préfet du Département de Foundiougne, est nommé Préfet du Département de Kébémer en remplacement de Monsieur Abou SOW, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Souleymane NDIAYE, Administrateur civil, matricule de solde 604 925/B, précédemment Préfet du Département de Matam, est nommé Préfet du Département de Koungheul en remplacement de Monsieur Ousmane NIANG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Abdou Khadre DIOP, Administrateur civil, matricule de solde 653 031/F, précédemment Préfet du Département de Rufisque, est nommé Préfet du Département de Diourbel en remplacement de Monsieur Maguette DIOUCK, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Abdoul Wahab TALLA, Administrateur civil, matricule de solde 517 781/K, en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est nommé Préfet du Département de Malem Hodar en remplacement de Monsieur Amadou DIOP, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Assane GUEYE, Administrateur civil, matricule de solde 696 363/C, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Dakar chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Ranérou en remplacement de Monsieur Ahmadou Coumba NDIAYE, appelée à d’autres fonctions.
• Monsieur Sidy Sarr DIEYE, Administrateur civil, matricule de solde 681 542/D, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Louga chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Salémata en remplacement de Monsieur Jean Paul Malick FAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Madame Safiatou Joséphine DIENG, Administrateur civil, matricule de solde 696 368/B, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaolack chargé des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Koumpentoum en remplacement de Monsieur Hamdy MBENGUE, appelé à d’autres fonctions.
• Madame Téning FAYE, Administrateur civil, matricule de solde 696 367/A, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Thiès chargé des affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Matam en remplacement de Monsieur Souleymane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Daouda SENE, Administrateur civil, matricule de solde 627 745/C, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Tambacounda chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Bakel en remplacement de Monsieur Amadou Salmone FALL, appelé à d’autres fonctions.
• Madame Aichatou Ndiaye DIALLO, Administrateur civil, matricule de solde 696 323/A, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaffrine chargé des Affaires administratives, est nommée Préfet du Département de Kaffrine en remplacement de Monsieur Moustapha DIAW, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Diokel Ngor NGOM, Secrétaire d’administration, matricule de solde 620 357/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement des Parcelles assainies, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Thiès Sud en remplacement de Monsieur Youssoupha FAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Youssoupha FAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 613 069/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Thiès Sud, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sabadola en remplacement de Monsieur Oumar Mamadou SOW, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Oumar Mamadou SOW, Instituteur, matricule de solde 602 413/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sabadola, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Moudéry en remplacement de Monsieur Pape DIENG, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Pape DIENG, Attaché temporaire d’enseignement, matricule de solde 515 316/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Moudéry, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ida Mouride en remplacement de Monsieur Amdy Moustapha BA, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Amdy Moustapha BA, ITP, matricule de solde 602 425/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ida Mouride, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Toubacouta en remplacement de Monsieur Hamath Saikho LY, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Hamath Saikho LY, Secrétaire d’administration, matricule de solde 603 916/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Toubacouta, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Darou Moukhty en remplacement de Monsieur Moussa BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Moussa BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 600 178/D, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Darou Moukhty, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Niakhar en remplacement de Monsieur EL Hadji Djiby BOCOUM, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur EL Hadji Djiby BOCOUM, Secrétaire d’administration, matricule de solde 624 687/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niakhar, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sindia en remplacement de Monsieur Oumar DIA, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Khadidiatou SENE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 866/G, en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Dakar Plateau en remplacement de Monsieur Djiby DIALLO, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdou Aziz Dabakh SY, Instituteur, matricule de solde 641 631/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Pambal, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Gueth en remplacement de Monsieur Seydina Ababacar Sadikh NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Seydina Ababacar Sadikh NDIAYE, Instituteur, matricule de solde 516 371/M, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Gueth, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Niaming en remplacement de Monsieur Djidiack KITAL, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Djidiack KITAL, Secrétaire d’administration, matricule de solde 516 231/J, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niaming, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Koumbal en remplacement de Monsieur Abdoulaye Daouda SALL, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdoulaye Daouda SALL, Secrétaire d’administration, matricule de solde 625 107/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Koumbal, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Fimela en remplacement de Monsieur Ousmane DIEDHIOU, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ousmane DIEDHIOU, Secrétaire d’administration, matricule de solde 625 100/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Fimela, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiaye en remplacement de Madame Oumou DIAMANKA, appelée à d’autres fonctions ;
• Madame Oumou DIAMANKA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 616 907/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiaye, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Thiès Nord en remplacement de Monsieur Abdoul SY, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdoul SY, Secrétaire d’administration, matricule de solde 519 232 /L, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Thiès Nord, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Malika en remplacement de Monsieur Serigne Mbacké DIAWARA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Serigne Mbacké DIAWARA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 620 669/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Malika, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Koulor en remplacement de Monsieur Jean Baptiste Ngomack SENE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Jean Baptiste Ngomack SENE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 624 975/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Koulor, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Diaroumé en remplacement de Monsieur Ousmane NGOM, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Ousmane NGOM, Secrétaire d’administration, matricule de solde 609 460/Q, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Diaroumé, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Momar SARR en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine TRAORE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdou Salam GUEYE, Instituteur, matricule de solde 518 829/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bembou, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Cas-cas en remplacement de Monsieur Oumar SY, appelé à d’autres fonctions ; Monsieur Alfred Birame MBAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 511 788/B précédemment Adjoint Sous-préfet de l’Arrondissement de Cabrousse, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bembou en remplacement de Monsieur Abdou Salam GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Abdoulaye SOW, Secrétaire d’administration, matricule de solde 515 894/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiob, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Pambal en remplacement de Monsieur Abdou Aziz Dabakh SY appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mamadou BA, Instituteur, matricule de solde 602 352/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Koki, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Vélingara Ferlo en remplacement de Monsieur Cheikh Omar Tidiane KAMARA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Pape Sandéné NDIAYE, Instituteur, matricule de solde 632 646/C précédemment Adjoint Sous-préfet de l’Arrondissement Bouyal Bamba, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiob en remplacement de Monsieur Abdoulaye SOW, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Oumar SY, Instituteur, matricule de solde 633 040/J, précédemment Souspréfet de l’Arrondissement de Cas-Cas, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bona en remplacement de Monsieur Mody Amadou NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mody Amadou NDIAYE, Instituteur, matricule de solde 608 131/O, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bona, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Loudia Ouoloff en remplacement de Monsieur Abdoulaye NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Abdoulaye NDIAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 601 455/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Loudia Ouoloff, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Méouane en remplacement de Monsieur Amadou SALL, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Oumar Sagna NDIAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 634 434/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Mousseu, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mbane en remplacement de Monsieur Ibrahima NDOUR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima NDOUR, Attaché temporaire d’enseignement, matricule de solde 513 732/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Mbane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Colobane en remplacement de Monsieur Diom Aly BA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Diom Aly BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 608 088/N, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Colobane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sakal en remplacement de Monsieur Demba Nialy NDAO, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Ismaïla SY, Secrétaire d’administration, matricule de solde 630 353/B précédemment Adjoint Sous-préfet de l’Arrondissement Niakhéne, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Fafacorou en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Aliou WADE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 625 102/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Tattaguine, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Koki en remplacement de Monsieur Mamadou BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Al Hassane Bâ CISSE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 620 670/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Orkadiéré, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bamba Thialène en remplacement de Monsieur Papa Sandéné SENE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Cheikh Omar Tidiane KAMARA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 600 426/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Vélingara Ferlo, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Orkadiéré en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine TRAORE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Papa Sandéné SENE, Instituteur, matricule de solde 517 946/Z, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bamba Thialène, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Tendouck en remplacement de Monsieur Mbaye DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mbaye DIOUF, Instituteur, matricule de solde 514 287/G, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Tendouck, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Saré Coly Sallé en remplacement de Monsieur Abdoul KONATE, appelé à d’autres fonctions ; Monsieur Abdoul KONATE, Agent technique d’agriculture, matricule de solde 618 073/Q, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Saré Coly Sallé, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bélé en remplacement de Monsieur Daouda SARR, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Daouda SARR, Secrétaire d’administration, matricule de solde 621 255/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bélé, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Gniby en remplacement de Madame Ndèye Sophie SENE, appelée à d’autres fonctions ;
• Madame Ndèye Sophie SENE, Inspectrice de l’Animation du développement, matricule de solde 619 134/L, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Gniby, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Tattaguine en remplacement de Monsieur Aliou WADE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Yoro Dia FALL, Secrétaire d’administration, matricule de solde 517 819/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Djilor, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Keur Mboucki en remplacement de Monsieur Lancé CISSE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Lancé CISSE, Attaché temporaire d’enseignement, matricule de solde 513 733/Z, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Mboucki, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Karantaba en remplacement de Monsieur Gormack NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Gormack NDIAYE, Attaché temporaire d’enseignement, matricule de solde 513 727/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Karantaba, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Katakel en remplacement de Monsieur Mouhamadou Thioubado ANNE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mouhamadou Thioubado ANNE, Instituteur, matricule de solde 600 175/G, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Katakel, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Ogo en remplacement de Monsieur Badara DIAO, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Badara DIAO, Secrétaire d’administration, matricule de solde 634 435/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ogo, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mampatim en remplacement de Monsieur Al Hassane FAYE, appelé à d’autres fonctions ; Monsieur Al Hassane FAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 653 088/D, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Mampatim, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dodji en remplacement de Monsieur Aliou BA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Aliou BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 626 267/G, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Dodji, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Niodior en remplacement de Monsieur Balla Moussa MANE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Balla Moussa MANE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 625 103/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niodior, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Loudia Ouoloff, en remplacement de Monsieur Abdoulaye NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Amadou SALL, Instituteur, matricule de solde 626 474/I, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Méouane, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Saré Bidji en remplacement de Monsieur Papa Amadou Ngoumb BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Papa Amadou Ngoumb BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 603 471/K, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Saré Bidji, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Djilor en remplacement de Monsieur Yoro Dia FALL, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Amadou Mamadou BA, Instituteur, matricule de solde 506 201/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagna, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Wouro Sidy en remplacement de Monsieur Massamba MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Massamba MBAYE, Instituteur, matricule de solde 638 024/I, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Wouro Sidy, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Niaguiss en remplacement de Monsieur Magatte NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Magatte NDIAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 661 031/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niaguiss, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dianké Makha en remplacement de Monsieur Mbaye Mbengue DIOUF, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Mbaye Mbengue DIOUF, Instituteur, matricule de solde 601 970/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Dianké Makha, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Cabrousse en remplacement de Monsieur Alassane ANNE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Alassane ANNE, Instituteur, matricule de solde 509 339/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Cabrousse, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Kataba 1 en remplacement de Monsieur Amadou WAGUE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Ousmane THIAO, Secrétaire d’administration, matricule de solde 621 196/G, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Médina Sabakh, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mbédiène en remplacement de Monsieur Mbaye SY, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mbaye SY, Secrétaire d’administration, matricule de solde 616 038/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Mbédiène, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Médina Sabakh en remplacement de Monsieur Ousmane THIAO, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Ndèye Madjiguène DIAGNE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 624 693/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Paoskoto, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Notto en remplacement de Monsieur Babacar DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Babacar DIAGNE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 513 035/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Notto, est nommé Souspréfet de l’Arrondissement de Agnam Civol en remplacement de Monsieur Mahmoudou BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mahmoudou BA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 606 942/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Agnam Civol, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement des Parcelles assainies en remplacement de Monsieur Diokel Ngor NGOM, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Amadou WAGUE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 610 986/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Kataba 1, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagatta Djoloff en remplacement de Monsieur Bocar COULIBALY, appelé à d’autres fonctions ; Monsieur Babacar KEBE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 604 774/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiédieng, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Niakhène en remplacement de Monsieur Daouda MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Daouda MBAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 621 197/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Niakhène, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Kouthiaba Ouoloff en remplacement de Monsieur Ibrahima SOW, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Ibrahima SOW, Secrétaire d’administration, matricule de solde 511 519/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Kouthiaba Ouoloff, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Barkédji en remplacement de Monsieur Salif BA, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;
• Monsieur Lamine DIOP, Attaché technique d’agriculture, matricule de solde 605 448/C, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Bandafassi, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sagna en remplacement de Monsieur Amadou Mamadou BA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Mouhamadou WADE, Instituteur, matricule de solde 511 215/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Jaxaay, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mérina Dakhar en remplacement de Monsieur Pape Massaër DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Pape Massaër DIOP, Secrétaire d’administration, matricule de solde 621 198/E, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Mérina Dakhar, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Paoskoto en remplacement de Madame Ndèye Madjiguène DIAGNE, appelée à d’autres fonctions ;
• Madame Rokhaya CISS, Secrétaire d’administration, matricule de solde 624 157/A, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Fissel, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Jaxaay en remplacement de Monsieur Mouhamadou WADE, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Awa BOKOUM, Secrétaire d’administration, matricule de solde 616 908/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Makacolibantang, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Fissel en remplacement de Madame Rokhaya CISS, appelée à d’autres fonctions ; Monsieur Ousmane DIA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 611 202/B, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngoye, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Makacolibantang en remplacement de Madame Awa BOKOUM, appelée à d’autres fonctions.
Monsieur Abdoulaye DIOP, Instituteur, matricule de solde 516 284/L, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Boynguel Bamba, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiédieng en remplacement de Monsieur Babacar KEBE, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Coumba Sall WADE, Secrétaire d’administration, matricule de solde 661 428/I, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Guédiawaye, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngoye en remplacement de Monsieur Ousmane DIA, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Youssou FAYE, Professeur d’Enseignement moyen, matricule de solde 516 693/J, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Malem Hodar, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Bandafassi en remplacement de Monsieur Lamine DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Oumar DIA, Secrétaire d’administration, matricule de solde 506 256/H, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sindia, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Mousseu en remplacement de Monsieur Oumar Sagna NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Babacar Ibra MAR, Secrétaire d’administration, matricule de solde 608 537/E en service au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est nommée Sous-préfet de l’Arrondissement de Boynguel Bamba en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOP, appelé à d’autres fonctions.
Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 07 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la cérémonie marquant la Journée nationale de l’Arbre qu’il a présidée, le dimanche 04 août 2024, à Touba. Il a remercié le Khalif général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou MBACKE, pour l’accueil chaleureux qu’il lui a réservé, son soutien renouvelé et ses prières abondantes pour la réussite de sa mission à la tête du Sénégal. Il a félicité le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, les membres du Gouvernement, les autorités territoriales, les populations de Touba, les personnels des Eaux et Forêts, les associations citoyennes et l’ensemble des parties prenantes qui se sont mobilisés pour cette journée qui a connu un franc succès.
Le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’impératif de promouvoir un « SENEGAL VERT » à travers l’appropriation citoyenne des campagnes nationales de reboisement et l’ancrage d’une économie durable autour du développement des pépinières, des aménagements paysagers, de la reforestation et des sites naturels à protéger. Pour ce faire, il a souligné la nécessité d’impliquer davantage les Collectivités territoriales et de renforcer les personnels techniques des Eaux et Forêts avec des recrutements spéciaux ou le redéploiement d’éléments volontaires de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale.
Abordant la question de l’accélération du processus de transformation du système sanitaire national, le Président de la République a rappelé que la santé est un secteur prioritaire de l’action de l’Etat coïncidant avec une demande sociale de premier ordre de nos concitoyens qui réclament, avec insistance, l’amélioration de la gouvernance sanitaire dans tous ses aspects.
Le Chef de l’Etat a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale à veiller en permanence à l’accès des populations à des soins essentiels de qualité dans une dynamique de promotion de la prévention sanitaire et de renforcement continu de la surveillance épidémiologique.
Le Président de la République a demandé l’évaluation prospective de la réforme hospitalière de 1998, l’actualisation de la carte sanitaire et la maitrise de l’agenda des réalisations de nouveaux projets d’hôpitaux et d’établissements de santé selon les différents niveaux de la pyramide sanitaire. Il a aussi prôné la digitalisation intégrale des services de santé et de l’information sanitaire, le contrôle des activités des établissements privés de santé, l’amélioration de la prise en charge de la santé communautaire et la stabilité sociale à la faveur d’un dialogue social responsable avec les syndicats du secteur de la santé.
Le Chef de l’Etat a aussi souligné la nécessité de la généralisation du management de la qualité dans les établissements de santé, particulièrement la certification de la qualité des soins prodigués dans les Services d’Accueil et d’Urgence (SAU) mais également la régulation soutenue des activités relatives à la pharmacie et au médicament. A ce titre, il a appelé le Gouvernement à renforcer la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et de repositionner l’entité publique dans la mise en œuvre de la stratégie de souveraineté pharmaceutique.
Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Premier Ministre, en relation avec les Ministres impliqués, à travailler pour la mise en place d’un financement participatif et innovant du système de santé, avec une refonte globale de l’actuelle politique de Couverture Sanitaire Universelle (CSU) qui amplifie la dette hospitalière et menace la stabilité et la viabilité du système sanitaire national.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, évoqué la question de la consolidation de la paix et du développement durable de la Casamance, notamment le retour massif de familles déplacées noté ces derniers mois. Il a indiqué que ce processus marque un tournant majeur dans la consolidation de la paix et la relance des activités économiques et sociales dans les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou.
Le Président de la République a demandé au Premier Ministre et à l’ensemble des Ministres impliqués d’accompagner les populations concernées dans leur réinstallation adéquate.
Enfin, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’urgence de finaliser, pour la prochaine Loi de Finances, le Programme intégré de Développement durable de la Casamance (PIDEC). Ce programme ambitieux et multisectoriel va matérialiser, dans le cadre du PROJET, la volonté soutenue de l’Etat d’assurer la stabilité économique et sociale de cette région naturelle au potentiel exceptionnel.
Dans sa communication, le Premier Ministre s’est tout d’abord appesanti sur la problématique de l’inclusion, dans notre système éducatif, des enfants vivant avec un handicap. À cet égard, il a engagé les Ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle à accorder la priorité qui sied à la construction de nouveaux instituts spécialisés, au renforcement du système des Assistants de Vie scolaire et à la facilitation de l’obtention de la carte d’égalité des chances. Il a également relevé l’urgence attachée à l’intégration de la langue des signes dans la formation des instituteurs et professeurs ainsi qu’à l’amélioration de l’environnement pédagogique et logistique des enfants scolarisés vivant avec un handicap. Abordant la question de la prise en charge de la période de soudure durant l’hivernage, le Premier Ministre a souligné la vigilance particulière à exercer au niveau de certaines zones du pays pour garantir la sécurité alimentaire. Dans ce cadre, il a informé le Conseil de la tenue, sous sa présidence, la semaine prochaine, d’une réunion avec les départements ministériels et les structures concernés, en vue d’apprécier la situation exacte sur la base des données de terrain les plus récentes et d’arrêter les mesures idoines de riposte et d’atténuation. Par ailleurs, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Secteur public, de prendre les dispositions appropriées afin de soumettre au Conseil des Ministres, au cours du mois de septembre 2024, les projets de décrets d’application de la loi d’orientation relative au secteur public, au suivi du portefeuille de l’Etat et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de l’Etat. Il s’agit notamment des projets de décrets relatifs à l’appel à candidatures pour le recrutement des chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic, au fonctionnement de l’organe délibérant des entités du secteur parapublic, aux statuts-types applicables aux sociétés nationales ainsi qu’à l’organisation et au fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic. Le Premier Ministre est également revenu sur l’urgence qu’il attache à la formalisation des exigences en matière d’exercice de fonctions publiques dans le sillage de la lettre adressée par Monsieur le Président de la République, dès sa prise de fonction, aux fonctionnaires et agents de l’Administration. Dans ce cadre, il a demandé aux Ministres concernés de soumettre au Conseil, au mois de septembre 2024, le projet de loi portant Code général d’éthique et de déontologie des agents du secteur public. Enfin, en perspective de la prochaine rentrée scolaire, le Premier Ministre a invité le Ministre de l’Education nationale à revoir le dispositif de commande d’uniformes scolaires, en privilégiant la proximité, par le recours aux tailleurs des quartiers où se situent les écoles. Cette initiative devra toutefois s’adosser à des mesures incitatives à formaliser leurs activités.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
• Le Ministre des Finances et du Budget a fait le point sur la visite sur site des experts du Groupe d’Action financière (GAFI) ; • Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté la situation hebdomadaire de la gestion des inondations : • Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication portant sur les bâtiments menaçant ruine ; • Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait le point sur la situation du Groupe La Poste.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, Le Conseil a examiné et adopté :
• Le Projet de décret portant organisation du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines ; • Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Fonds de Développement géologique et minier ; • Le Projet de décret portant organisation du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
À Kaffrine, un technicien de la Senelec, El Hadji Malick Badiane, a tragiquement perdu la vie suite à une électrocution survenue à Keur Laye.
Selon les informations fournies par Radio Sénégal, la victime, âgée d’une trentaine d’années, effectuait des travaux d’entretien dans la commune de Missirah, située dans le département de Koungheul.
Après l’accident, les agents de santé du poste de Missirah Wadene ont rapidement pris en charge le corps sans vie de El Hadji Malick Badiane. Celui-ci a été transféré au poste de santé de Missirah avant d’être conduit à la morgue du centre de santé de Koungheul.
Après la Coordination des associations de presse (CAP), le Forum du justiciable exprime à son tour une vive préoccupation face à la situation critique que traverse le secteur de la presse au Sénégal. Dans une note transmise à Seneweb, l’organisation a souligné les nombreux défis auxquels font face les médias, allant des retards de paiement des salaires à la suspension de la parution des quotidiens, en passant par des difficultés financières sévères.
Le Forum du justiciable, conscient du rôle fondamental de la presse dans la société, appelle le gouvernement sénégalais à initier des discussions urgentes pour trouver des solutions viables à ces problèmes. “Conscient du rôle important de la presse dans l’expression plurielle et le débat public, conscient du rôle qu’elle joue dans la promotion et le renforcement de la démocratie, conscient de son apport dans l’approfondissement de la démocratie et de l’État de droit, le Forum du justiciable invite les autorités étatiques à engager des discussions avec les éditeurs de presse pour trouver des mécanismes et des solutions durables aux problèmes que traverse la presse”, déclare Babacar Ba, dirigeant du Forum.
Cette situation préoccupante intervient dans un contexte où la presse sénégalaise est censée être un pilier de la démocratie, assurant une information libre et indépendante, essentielle pour l’expression des différentes opinions et le débat public. La crise actuelle menace non seulement la viabilité économique des entreprises de presse, mais aussi la qualité et la diversité de l’information disponible pour le public.
Le Forum du justiciable exhorte ainsi le gouvernement à entreprendre rapidement des consultations avec toutes les parties prenantes, y compris les éditeurs de presse et les journalistes, afin de mettre en place des mesures concrètes pour stabiliser et revitaliser ce secteur crucial. “Le Forum du justiciable encourage vivement le gouvernement à entreprendre très rapidement des discussions avec toutes les parties prenantes, en vue de relancer la normalisation de ce secteur”, ajoute Babacar Ba.
En conclusion, le Forum du justiciable réitère son appel à une action rapide et concertée pour garantir la survie et le développement de la presse sénégalaise, un acteur indispensable à la démocratie et à l’État de droit.
Lors de l’atelier de renforcement de capacités des acteurs du réseau des journalistes en protection de l’enfance, la question de la mendicité a été soulevée comme une préoccupation majeure. Les agents du ministère du Travail ont clairement indiqué que la mendicité est considérée comme l’une des pires formes de travail des enfants. Cependant, une ambiguïté législative persiste : l’article 245 du code pénal réprime la mendicité, mais fait exception pour celle pratiquée aux lieux de culte.
L’article 245 du code pénal est au cœur d’un paradoxe. D’une part, il vise à éradiquer la mendicité en la pénalisant, reconnaissant ainsi son caractère dégradant et nuisible, surtout pour les enfants. D’autre part, il tolère la mendicité dans les lieux de culte, créant une zone grise exploitée par certains pour justifier l’exploitation des enfants sous couvert de pratiques religieuses.
Un autre point crucial abordé lors de l’atelier concerne l’emploi des filles de moins de 18 ans comme domestiques. Cette pratique est strictement interdite par la loi, et ceux qui emploient des mineures pour des tâches domestiques enfreignent clairement les protections légales établies pour ces jeunes filles. Mame Coumba Thiaw, directrice de la cellule de lutte contre le travail des enfants, a souligné que leur rôle est avant tout de surveiller et de récupérer les enfants victimes de ces abus, laissant la prise en charge à d’autres structures compétentes.
La protection des enfants contre le travail forcé et la mendicité est une responsabilité collective. Les journalistes, en tant qu’acteurs de la société civile, ont un rôle crucial à jouer en sensibilisant le public et en mettant en lumière ces pratiques illégales et immorales. Les autorités doivent également clarifier les ambiguïtés législatives et renforcer l’application des lois existantes pour assurer que tous les enfants puissent jouir de leurs droits fondamentaux à l’éducation et à une enfance sécurisée.
En conclusion, l’atelier a permis de rappeler l’importance de la vigilance et de la responsabilité de chaque acteur dans la lutte contre le travail des enfants et la mendicité. La collaboration entre les autorités, les journalistes et les organisations de protection de l’enfance est essentielle pour créer un environnement où chaque enfant peut grandir en toute dignité et sécurité.
Le 7 août 2024, un jalon significatif a été posé dans la stratégie de territorialisation des investissements au Sénégal avec la signature d’une convention de partenariat entre l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX-SA) et la Caisse de Dépôt de Consignation (CDC). Cette alliance vise à renforcer la résilience économique du pays et à dynamiser les pôles économiques régionaux en favorisant des investissements ciblés et structurants.
Dans un contexte économique mondial complexe, APIX-SA a mis en avant l’importance de la territorialisation des investissements comme axe stratégique pour soutenir le développement économique du Sénégal. La signature de cette convention avec la CDC est un pas crucial vers la réalisation de cette vision. L’objectif est de développer des infrastructures stratégiques, d’aménager et de promouvoir des Zones Aménagées pour l’Investissement (ZAI), et de créer des villes industrielles qui génèrent de la valeur et des opportunités d’emploi pour les populations locales.
Les principaux axes de collaboration définis dans l’accord incluent :
Montage et structuration des infrastructures : Développement des infrastructures nécessaires pour soutenir les activités économiques.
Financement et développement territorial : Structuration et financement des zones d’activités économiques pour dynamiser les pôles économiques régionaux.
Programme de financement du secteur privé local : Mise en place de programmes visant à soutenir les entreprises locales.
Renforcement de l’attractivité du Sénégal : Développement de programmes pour attirer davantage d’investissements étrangers et intra-africains.
Projets Green et programmes souverains : Structuration, financement et développement de projets respectueux de l’environnement et d’initiatives stratégiques définies par l’État.
Depuis sa création il y a 24 ans, APIX-SA joue un rôle central dans la promotion des investissements au Sénégal en offrant un environnement d’affaires attractif, sécurisé et incitatif. La CDC, quant à elle, est un levier stratégique pour mobiliser des ressources en soutien aux politiques publiques et au développement économique. Ses missions comprennent le financement du logement social et de standing, des équipements collectifs, des PME, ainsi que des projets structurants.
La signature de cette convention marque le début d’une nouvelle phase dans la structuration de l’écosystème économique du Sénégal. En collaborant avec la CDC, APIX-SA s’engage à créer des conditions favorables pour les investissements privés et à générer des impacts positifs pour les territoires et les populations locales.
Cette alliance est donc une avancée majeure pour le développement économique du Sénégal, promettant de créer des opportunités et de renforcer la dynamique de croissance à l’échelle régionale et nationale.
Ce mercredi après-midi, l’ancien Premier ministre Amadou Ba a effectué une visite de condoléances à Thiénaba, dans la région de Thiès, suite au décès de Serigne Ousmane Seck Borom Khass. Accompagné d’une délégation de haut niveau, dont les anciens ministres Cheikh Oumar Anne, Zahra Iyane Thiam, l’ex-maire de Guédiawaye Aliou Sall, le maire de Sakal Ousmane Dieng, et Mamadou Ibra Kane, Amadou Ba est venu exprimer sa sympathie et son soutien au Khalife de Thiénaba, Baye Serigne Assane Seck, ainsi qu’à toute la communauté religieuse de la localité.
À son arrivée, la délégation a été accueillie par le maire de la cité religieuse, Talla Diagne, qui a souligné les liens forts entre la famille d’Amadou Ba et Thiénaba, remontant à l’époque où ce dernier était élève dans la région. Talla Diagne a décrit cette visite comme un acte de reconnaissance et de respect pour la communauté locale.
Lors de la cérémonie, Amadou Ba a pris la parole pour adresser ses salutations et ses condoléances au Khalife ainsi qu’à la famille de Serigne Souleymane Seck, dont la perte a touché profondément la communauté. Malgré la tristesse de l’événement, l’ancien Premier ministre a exprimé sa gratitude envers le Khalife pour ses prières et son soutien.
« J’avais prévu cette visite depuis longtemps. Même dans ce moment difficile, il était important pour moi de venir solliciter des prières et présenter mes condoléances, » a déclaré Amadou Ba. Il a également salué l’engagement du maire Talla Diagne en faveur de la communauté et a appelé à des prières pour un Sénégal en paix.
Le Khalife, touché par la visite, a remercié Amadou Ba pour sa présence et ses paroles réconfortantes. En signe de bénédiction, il a offert à son hôte un chapelet, en exprimant le souhait que toutes ses demandes soient exaucées.
« Je me réjouis de votre visite. Elle n’est pas d’ordre politique mais témoigne d’une profonde marque de reconnaissance et de respect, » a déclaré le Khalife, ajoutant une bénédiction pour que la démarche de l’ancien Premier ministre soit récompensée par Dieu.
Cette visite à Thiénaba, marquée par la solennité et la chaleur humaine, a été l’occasion pour Amadou Ba de réaffirmer ses liens avec la communauté religieuse et de rendre hommage à la mémoire du défunt tout en sollicitant des prières pour la paix et la prospérité du Sénégal.
La militante de l’Alliance pour la République (APR), Diéguy Diop, est de retour sous les feux des projecteurs. Deux jours après son audition, l’ex-directrice de la Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire (Dpess) a fait face à la presse ce mercredi 7 août pour dénoncer un « acharnement sauvage » dont elle se dit victime de la part du régime du président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
Tout a commencé après son invitation à l’émission RFM Matin pour discuter des «100 jours» du gouvernement, le 24 juin 2024. Selon Diéguy Diop Fall, dès le lendemain, elle a reçu une lettre de mise en demeure marquée du sceau confidentiel. Deux jours plus tard, elle a été « retirée du groupe de travail composé des directeurs du ministère, du ministre et de son cabinet ».
Mme Fall affirme avoir déposé le procès-verbal de passation signé avec accusé de réception ainsi que les clés de sa voiture, de son bureau, et les cartes de carburant et de péage dès le 25 juillet 2024, réfutant ainsi toute accusation de « refus de procéder à une passation de service ».
La militante de l’APR se dit victime de « persécutions, de harcèlements, de dénigrements mensongers et d’un acharnement politico-administratif » sous un régime qu’elle qualifie de « dictatorial émergent ». Selon elle, ces actions visent à « l’humilier et la briser dans sa dimension d’opposante et dans sa dimension humaine ».
Pour rappel, Diéguy Diop a procédé à la passation de service avec son successeur sous la supervision d’André Amath Diouf, inspecteur des affaires administratives et financières du ministère de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire, après son audition à la brigade de gendarmerie de Keur Massar.
La situation de Diéguy Diop illustre les tensions politiques croissantes au sein du gouvernement, soulevant des questions sur les méthodes employées pour gérer les oppositions internes.
Dans une déclaration poignante, le député Guy Marois Sagna a vivement critiqué son collègue Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), pour ce qu’il considère comme une hypocrisie flagrante en matière de gestion transparente des finances publiques.
Sagna, membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, s’est dit choqué par une récente déclaration de Mbow où ce dernier se disait « soucieux d’une gestion transparente de nos deniers publics et du respect strict des règles ». Pour Sagna, cette déclaration est en totale contradiction avec les actions du groupe BBY, qui, selon lui, n’a pas rendu compte de la gestion de plus de 40 milliards de francs CFA de l’Assemblée nationale depuis deux ans.
Guy Marois Sagna a souligné l’importance de la transparence et de la redevabilité, en particulier pour les fonds publics. Il a rappelé que le gouvernement doit rendre des comptes et a ajouté que cette obligation s’étend également à l’Assemblée nationale. « Le gouvernement rend compte et va continuer de rendre compte et dans cette perspective va vous répondre. Mais monsieur le Président du groupe parlementaire BBY, à quand le compte rendu de l’Assemblée nationale ? », a-t-il demandé avec indignation.
Pour renforcer son argument, Sagna a cité les articles 30 et 31 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale du Sénégal. L’article 30 stipule que l’Assemblée nationale doit élire, au début de chaque législature et lors de la session ordinaire unique de l’année, une Commission de Comptabilité et de Contrôle composée de vingt membres. Cette commission est chargée du contrôle, de la comptabilité et de la gestion des crédits inscrits au budget de l’Assemblée nationale.
L’article 31 précise que cette commission doit recevoir, à la fin de chaque trimestre, un rapport écrit détaillant l’état des crédits et la situation des dépenses engagées. Ces documents doivent être fournis par les questeurs, et la commission est autorisée à examiner les documents comptables correspondants.
Selon Sagna, l’incapacité de la commission BBY à se conformer à ces exigences réglementaires est une indication claire de mauvaise gestion et de manque de transparence. Il accuse le gouvernement du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et du premier ministre Ousmane Sonko, de promouvoir des pratiques de « JUB JUBAL JUBBANTI » (termes wolof pour désigner des comportements vertueux) tandis que l’Assemblée nationale dirigée par BBY pratique le « DËNG, DËNGAL » (termes wolof pour désigner le mensonge et la tromperie).
Cette prise de position de Guy Marois Sagna souligne une demande croissante pour une gestion plus transparente et responsable des finances publiques au Sénégal. La transparence dans la gestion des fonds publics est cruciale pour maintenir la confiance des citoyens et assurer une utilisation efficace et équitable des ressources nationales.
Les prochaines semaines seront déterminantes pour voir si le groupe parlementaire BBY répondra aux accusations et aux appels à la transparence lancés par Sagna, et si des mesures seront prises pour renforcer la reddition de comptes au sein de l’Assemblée nationale du Sénégal.
Le Président de la Fédération Sénégalaise de Football, Augustin Senghor, a été reçu aujourd’hui dans les locaux de la FIFA à Paris par le président de l’organisation, Gianni Infantino. Cette rencontre a été l’occasion de discuter de l’impact positif du programme Football For Schools sur les enfants sénégalais.
Les deux dirigeants ont également abordé la mobilisation des fonds du programme FIFA Forward, visant à soutenir le développement du football au Sénégal. Cet échange témoigne de l’engagement continu de la FIFA et de la Fédération Sénégalaise de Football à promouvoir et améliorer le sport au niveau local.
Joris Dutel, directeur général de Premier Bet Sénégal, a été arrêté à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass et déféré au Parquet ce mardi. Selon les informations de Libération, Dutel a tenté de justifier sa tentative de fuite alors qu’il faisait l’objet d’une enquête de la Division des investigations criminelles (DIC) suite à une plainte de la Direction des impôts et domaines (DGID).
« À la suite de mon interrogatoire, mon épouse a paniqué et a décidé de rentrer au pays avec les enfants, plus précisément à Lyon [en France]. J’ai donc décidé de les accompagner », a-t-il expliqué aux enquêteurs.
L’affaire remonte à 2021 lorsque la DGID a découvert des irrégularités fiscales chez Premier Bet Sénégal, une plateforme de paris en ligne contrôlée par le groupe Editec. Lors d’un contrôle, il a été révélé que la société n’avait pas mentionné la déclaration du bénéficiaire effectif, entraînant une amende de 10 millions de francs CFA. De plus, la société n’avait pas effectué sa déclaration de TVA pour le mois d’octobre 2021, s’élevant à 120 millions de francs CFA. Dutel a versé 21 millions, mais restait devoir 99 millions au Fisc, montant qui ferait l’objet d’une saisie de biens.
Une mission de vérification générale de comptabilité, réalisée tous les quatre ans, a mis en lumière des malversations financières au sein de la société, incluant des produits non déclarés et des acquisitions surfacturées, aboutissant à un redressement fiscal de 12 milliards de francs CFA.
Dutel se défend en affirmant qu’il a rejoint Premier Bet Sénégal en septembre 2022, en remplacement d’Eric Assoun, licencié en même temps que le directeur financier Bheesham Lobin, également poursuivi pour détournement. Il soutient que la société était déjà en difficulté financière à son arrivée.
Concernant la notification de défaut de déclaration de TVA de 120 millions, reçue en 2023, Dutel explique qu’il a adressé une correspondance à la Lonase, soulignant que le mois d’octobre 2021 correspondait au début de leur partenariat, et croyant que l’exonération de TVA applicable à la Lonase s’étendait également à ses cocontractants.
Dutel écarte également les accusations de surfacturation, affirmant que les prix appliqués sont communs à toutes les sociétés opérant dans le secteur des jeux de hasard. Toutefois, il admet que Premier Bet Sénégal n’a pas appliqué la TVA depuis 2021.
L’affaire reste en cours, et le préjudice provisoire est estimé à plus de 12 milliards de francs CFA.
Une nouvelle tragédie de l’immigration irrégulière vient de frapper. Une embarcation contenant plusieurs cadavres a été découverte au large des côtes de la République dominicaine. Selon les autorités, le bateau serait parti du Sénégal.
À l’intérieur de l’embarcation, les enquêteurs ont trouvé dix-huit téléphones portables et divers documents appartenant aux occupants. Quatorze corps sans vie ont été retrouvés à bord, laissant planer de nombreuses interrogations sur le silence du gouvernement sénégalais.
Cette découverte macabre souligne une fois de plus les dangers mortels auxquels s’exposent les migrants en quête d’un avenir meilleur. Les autorités locales et internationales continuent d’examiner les circonstances entourant cette tragédie, alors que les familles des victimes et la communauté internationale attendent des réponses et des actions concrètes pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Monsieur Malick Ndiaye, a reçu ce mardi 6 août la ministre des Transports et de l’Aviation civile du Tchad, Madame Fatime Goukouni Weddeye.
Accompagnée d’une forte délégation, dont le Ministre des Affaires étrangères du Tchad, Monsieur Abderaman, et l’ancien ambassadeur, Adoum Younousmi, Madame Fatime Goukouni Weddeye, qui effectue actuellement une visite au Sénégal pour solliciter le soutien de Dakar à la candidature du Tchad au poste de directeur général de l’ASECNA, a déclaré qu’elle est venue pour “s’inspirer” de la politique nationale des transports du Sénégal.
Dans son discours, elle a salué les efforts du Sénégal dans la modernisation de ses infrastructures et de son système de transport.
“Nous voulons développer un partenariat d’échange et de partage d’expérience avec le Sénégal, qui a bâti un système de transport moderne à travers son aéroport international (AIBD), son TER, son BRT et sa compagnie aérienne Air Sénégal”, a expliqué Madame Fatime Goukouni Weddeye.
“Nous voulons nous inspirer des textes et des procédures du Sénégal. Nous voulons savoir ce qui se fait ici dans le domaine des transports”, a-t-elle conclu.
Prenant la parole, le Ministre Malick Ndiaye, dans un discours aux accents panafricanistes, a exprimé à sa collègue tchadienne sa satisfaction et ses remerciements pour l’intérêt que son pays porte au système de transport sénégalais.
“Le Tchad est un pays frère du Sénégal et peut compter sur l’expérience, l’expertise, la volonté et la générosité du Sénégal pour bâtir son système de transport”, a-t-il déclaré.
“Le Sénégal mettra à la disposition du Tchad ses différents experts dans le domaine du transport”, a-t-il ajouté. C’est dans ce sens qu’il a invité sa collègue à faire venir au Sénégal une mission d’experts pour s’imprégner des bonnes pratiques en matière de transport.
“Les États africains doivent, entre eux, être en mesure de partager leurs expériences en matière de transport. Plus nous sommes unis, plus nous sommes forts”, a-t-il estimé.
“L’Afrique, malgré sa diversité culturelle, constitue un même peuple”, a-t-il affirmé.
Le ministre n’a pas manqué de souligner les projets de désenclavement du gouvernement du Sénégal. Pour lui, le désenclavement reste un grand défi pour les gouvernements africains.
Mais ce défi est réalisable, selon les deux jeunes ministres, qui estiment que grâce à leur jeunesse et leur dynamisme, ils réussiront à réaliser les projets de leurs gouvernements.
Les discussions qui ont conduit à la libération, en pleine campagne électorale, des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, aujourd’hui au pouvoir, attise toujours les inimitiés au sein du parti de Macky Sall. Quatre mois après la présidentielle, Jeune Afrique continue de lever le voile sur les médiateurs de l’ombre qui ont permis de rapprocher les ennemis jurés.
Mawunyo Hermann Boko Publié le 6 août 2024
Le sujet n’a pas été oublié. Alors que la page de l’élection présidentielle s’est refermée et que l’on s’achemine vers une dissolution, en septembre, de l’Assemblée nationale où l’ancienne coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (BBY) est encore majoritaire, certains cadres de l’Alliance pour la République (APR), l’ex-parti présidentiel, en veulent toujours à Macky Sall d’avoir sacrifié son candidat Amadou Ba en négociant avec son plus farouche adversaire, Ousmane Sonko.
« Macky Sall, seul responsable de l’échec de notre candidat, doit venir faire le bilan et nous expliquer ce qu’il s’est passé », réclame un responsable de la formation politique. Les frustrations et les rancœurs sont telles qu’elles ébranlent l’unité de l’APR, divisée désormais entre les partisans d’Amadou Ba, lequel travaille à créer son propre mouvement politique, et les fidèles de l’ancien chef d’État. Ce dernier dirige toujours le parti qu’il a créé en 2008 depuis Marrakech, où il s’est installé.
En face, le collectif des familles des victimes de la répression des manifestations qui ont secoué le pays ces trois dernières années continue de réclamer justice. Il souhaite saisir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains pour demander l’ouverture d’enquêtes approfondies. Problème, ces faits sont tombés sous le coup de l’amnistie, après d’âpres négociations menées entre les hommes du palais présidentiel et Ousmane Sonko, alors emprisonné à la prison dakaroise du Cap Manuel depuis novembre 2023, après son transfert de Sebikotane où il avait été incarcéré en juillet. Pourtant, les fractures entre le leader de l’opposition et le chef d’État d’alors étaient si profondes que les deux hommes semblaient irréconciliables.
Sous pression, Macky Sall cherche une porte de sortie Retour fin décembre 2023. Macky Sall est vivement préoccupé par la situation politique du pays. Après plusieurs mois de manifestations en lien avec les démêlés judiciaires d’Ousmane Sonko, la société civile maintient la pression pour obtenir une libération des détenus politiques et la participation du président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) à la présidentielle. À ce moment-là, ce dernier, dont l’éligibilité a fait l’objet de deux décisions judiciaires contradictoires – le tribunal d’instance de Dakar a ordonné le 14 décembre sa réintégration sur le fichier électoral, confirmant une décision précédemment rendue à Ziguinchor mais qui avait été cassée par la Cour suprême – joue le tout pour le tout pour faire valider son dossier de candidature.
Macky Sall évoque ses difficultés à certains de ses visiteurs, à la recherche de solutions pour apaiser le climat politique avant la présidentielle, encore fixée au 25 février 2024. C’est ainsi que lors d’un dîner à sa résidence de Mermoz à Dakar, le président qui a renoncé à briguer un troisième mandat quelques mois plus tôt et qui n’est donc pas candidat à sa propre succession, exprime à nouveau son souhait de laisser un Sénégal pacifié. Deux de ses amis maliens sont autour de la table : le colonel Guichma Ag Hakaily, président du Conseil d’administration de l’Agence malienne de développement des biocarburants (Anadeb) et l’homme d’affaires Ousmane Yara.
Ce dernier suggère à Macky Sall d’entamer des discussions avec Ousmane Sonko et se propose de conduire les négociations en son nom. Ce proche du président nigérian, Bola Tinubu, et ami de longue date de Macky Sall n’en est pas à son coup d’essai. En 2019, l’opérateur économique a déjà été au cœur de missions de médiation menées par l’ancien président guinéen Alpha Condé, dont il est également proche. À l’époque, il faisait partie de ceux qui avaient convaincu Abdoulaye Wade de renoncer à voir son fils Karim participer à la présidentielle – à la condition que celui-ci puisse concourir à celle de 2024.
Le soutien de Marième Faye Sall… Macky Sall ne se laisse pas convaincre immédiatement. Sans doute a-t-il conscience qu’un apaisement des tensions avec Ousmane Sonko, dont il a dissous le parti, susciterait une levée de boucliers au sein du camp présidentiel. Ousmane Yara ne renonce cependant pas à son idée et obtient au bout de quelques jours le soutien de Marième Faye Sall, la première dame. Laquelle finit par convaincre son époux d’entamer des pourparlers avec le leader de l’opposition, dont la candidature n’a finalement pas été retenue par le Conseil constitutionnel dans sa liste provisoire publiée le 5 janvier. Ousmane Sonko avait anticipé un tel scénario en désignant pour le remplacer son bras droit Bassirou Diomaye Faye, également incarcéré depuis avril 2023.
Le président ordonne alors à Aïssata Tall Sall, sa ministre de la Justice, de faciliter à Ousmane Yara l’obtention d’un permis de visite à Ousmane Sonko en prison. Le document, signé du doyen des juges, lui est délivré dans la soirée du 10 janvier et a une validité de quatre mois. L’homme d’affaires malien se rend immédiatement à la prison du Cap Manuel, située non loin de la présidence, mais ne réussit pas à rencontrer celui qui est aussi maire de Ziguinchor. Il s’en ouvre à Abass Fall, cadre influent de Pastef et homme de confiance du chef de l’opposition. Ousmane Yara l’a rencontré à plusieurs reprises afin de l’assurer des bonnes intentions du président sénégalais.
Abass Fall pense d’abord qu’il s’agit « d’un nouveau complot » du camp présidentiel contre le Pastef avant de se laisser convaincre. Il accepte donc de faire une note écrite au président du Pastef, dans laquelle il lui demande de recevoir l’opérateur économique malien. Le lendemain, Ousmane Yara le rencontre, mais Ousmane Sonko est méfiant. Contrairement à l’influent architecte Pierre Goudiaby Atepa, proche d’Ousmane Sonko et qui possède lui aussi un permis de visite et qui a déjà tenté une médiation, Ousmane Yara ne connaît pas personnellement le leader de l’opposition et le voit pour la première fois. Les premières minutes sont pesantes.
…et l’intervention d’Anna Sonko Mais un heureux hasard contribue à détendre l’ambiance : l’arrivée d’Anna Sonko. La deuxième épouse de l’ancien inspecteur des Impôts et domaines, qui est chargée d’apporter ce jour-là le repas à son mari, surprend la discussion entre les deux hommes. Elle reconnaît surtout Ousmane Yara, dont la femme fut une amie d’enfance. Ces retrouvailles fortuites en prison permettent de briser la glace et lancent le top départ de négociations qui vont durer plusieurs semaines. Elles seront désignées comme « le protocole du Cap Manuel ».
À partir de ce jour, Ousmane Yara rendra régulièrement visite à Ousmane Sonko en prison. Objectif : se familiariser avec son interlocuteur et porter les messages de Macky Sall. Ils sont d’abord en tête à tête, avant d’être rejoints par d’autres interlocuteurs, comme Abass Fall, Birame Souleye Diop, alors président du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi (YAW), devenu ministre du Pétrole, Cheikh Diba, actuel ministre des Finances ou encore le colonel Guichma Ag Hakaily qui fait la navette entre Bamako et Dakar.
Il est alors question de la libération de centaines de détenus politiques, majoritairement des partisans et militants de Pastef arrêtés durant les manifestations de contestation en 2023. Le leader de l’opposition demande surtout que soit libéré « son frère » Bassirou Diomaye Faye, par ailleurs en lice pour la présidentielle de février 2024. En réponse, Macky Sall lui propose une loi d’amnistie – à ce moment-là, ce sujet n’est pas encore soumis aux cadres du parti présidentiel.
La question du report de la présidentielle est également évoquée lors de ces échanges. Ousmane Sonko adopte une position peu claire, bien qu’il affirme être « un légaliste ». Le sujet revient toutefois avec insistance lorsque la candidature de Karim Wade est définitivement écartée de la course à la présidentielle le 20 janvier par le Conseil constitutionnel, car il détient la nationalité française. Ce scénario inattendu que n’a pas prévu le président sénégalais accélère les événements. Macky Sall comptait de surcroît sur les voix du Parti démocratique sénégalais (PDS) en cas de deuxième tour opposant son candidat Amadou Ba à celui de Pastef.
Profitant d’une crise institutionnelle entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale déclenchée par le groupe parlementaire de la formation libérale, qui accuse les juges d’avoir été corrompus par le candidat du pouvoir, Macky Sall reporte le 3 février l’élection présidentielle. Et libère quelques jours plus tard les centaines de prisonniers politiques.
Premières fissures entre Macky Sall et Amadou Ba Ce n’est que mi-février que le chef d’État évoque ouvertement au sein de son gouvernement et de son parti un projet de loi d’amnistie sur les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle liés aux manifestations et couvrant la période du 1er février 2024 au 25 février 2024. Il compte ainsi apaiser les tensions politiques, mais il a surtout l’intention de remettre à zéro le processus électoral déjà très avancé, pour faire participer Karim Wade et Ousmane Sonko.
Mais cela provoque les premières fissures au sein de l’exécutif, entre Macky Sall préoccupé par son image et l’après-présidence, et Amadou Ba, encore Premier ministre et candidat du camp présidentiel, opposé à toute amnistie et à la perspective de voir le maire de Ziguinchor revenir dans le jeu. Une position défendue par une bonne partie des cadres de l’APR.
Les dissensions s’aggravent au sommet de l’État après les deux décisions du Conseil constitutionnel, qui rejette le 15 février le report de la présidentielle au 15 décembre, voté neuf jours plus tôt par l’Assemblée nationale, avant d’exiger qu’elle se tienne le 31 mars. Macky Sall choisira le 24 février, après un court dialogue national de deux jours. Le 5 mars, l’hémicycle vote la loi d’amnistie. Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, définitivement candidats, sortent de prison le 14 mars en pleine campagne électorale. Tous deux, après un tour express de l’ensemble du territoire, battent Amadou Ba, dès le premier tour à plus de 54 % des suffrages, laissé par le camp présidentiel seul face à son destin.
Ce samedi, lors de la cérémonie de lancement de la Journée Nationale de l’Arbre, le Premier ministre a pris la parole avec une franchise inhabituelle, dévoilant ses préoccupations sur l’état actuel du Sénégal. Ousmane Sonko a saisi cette occasion pour exprimer sa vision sur la relation de confiance entre le régime actuel et la jeunesse sénégalaise.
Le Premier ministre a souligné l’importance d’un travail méthodique pour restaurer la confiance du peuple sénégalais. « Nous avons trouvé un Sénégal en ruine », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de montrer aux citoyens les véritables conditions laissées par les précédentes administrations. Selon lui, cette transparence est cruciale pour regagner la confiance de la population, particulièrement des jeunes, qui sont l’avenir du pays.
Sonko n’a pas mâché ses mots en révélant qu’il a découvert des pratiques au sein de l’État qui pourraient mener le Sénégal vers la catastrophe. Sans entrer dans les détails, il a évoqué des dysfonctionnements et des abus qui menacent la stabilité et la prospérité du pays. Ces révélations ajoutent un poids considérable aux défis que le gouvernement doit relever pour éviter une crise majeure.
En dépit des difficultés, le Premier ministre a exprimé son optimisme quant à la capacité du régime actuel à surmonter ces obstacles. Il a réitéré son engagement à travailler sans relâche pour restaurer un Sénégal prospère et stable, où chaque citoyen peut avoir confiance en ses dirigeants. Cet engagement, selon Sonko, passe par des réformes profondes et une lutte acharnée contre les pratiques corrompues et inefficaces qui sapent les fondations de l’État.
Le discours du Premier ministre Ousmane Sonko lors de la Journée Nationale de l’Arbre a été marqué par une franchise rare et une détermination claire à redresser le pays. En appelant à une prise de conscience collective et en promettant des actions concrètes, Sonko s’affirme comme un leader prêt à affronter les défis de front. Reste à voir si ces promesses se traduiront en actions tangibles pour le bien-être du Sénégal et de sa jeunesse.
Sur instruction du Premier ministre, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a récemment effectué une visite de courtoisie et d’amitié à l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye. Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la cohabitation harmonieuse et salutaire entre les différentes composantes de la société sénégalaise.
Lors de cette rencontre, le ministre Guirassy a abordé le débat actuel autour du port du voile au Sénégal, soulignant que les diverses interprétations de ce sujet témoignent de la vitalité de la société sénégalaise. Il a mis en avant l’importance de ramener l’enfant et les règlements intérieurs des établissements scolaires au centre de la discussion.
« L’absence de débat est souvent un mauvais signe pour une nation en marche vers la prospérité. L’essentiel est donc d’avoir des dialogues calmes, francs et sincères entre toutes les parties concernées. Rendons grâce à Dieu. Le fait religieux à l’école est maîtrisé depuis longtemps. Notre nation n’a pas ce problème. Ne lui en créons pas », a déclaré le ministre.
Moustapha Mamba Guirassy a rappelé que ses visites auprès des autorités religieuses, sur instruction du chef du gouvernement, visent à consolider une cohabitation harmonieuse et respectueuse des diversités religieuses et culturelles du pays. Cette démarche reflète la volonté du gouvernement de maintenir un climat de paix et de compréhension mutuelle entre les différentes communautés religieuses du Sénégal.
Le ministre a souligné l’importance d’un dialogue sincère et apaisé entre toutes les parties concernées, afin de préserver la paix sociale et de promouvoir une meilleure compréhension des enjeux liés à la laïcité et à la liberté religieuse. Cette approche, selon lui, est essentielle pour éviter la création de problèmes artificiels et pour maintenir l’harmonie qui caractérise la société sénégalaise.
En conclusion, la visite de courtoisie du ministre de l’Éducation nationale à l’archevêque de Dakar s’inscrit dans une démarche de dialogue et de cohésion sociale. Elle réaffirme l’engagement du gouvernement sénégalais à promouvoir une cohabitation harmonieuse et respectueuse des diversités religieuses, tout en mettant en avant l’importance de la discussion et de la compréhension mutuelle dans le traitement des questions sociétales.
Le Projet d’extension du système électrique soutenu par la Banque Mondiale a transformé Tambacounda en un centre énergétique clé pour l’Afrique de l’Ouest. Depuis fin 2023, les coupures d’électricité ont disparu avec une fourniture stable de 600 mégawatts. Cette transformation a boosté l’économie locale et favorisé le développement de nouvelles entreprises. Le succès du projet est amplifié par la boucle de 225 kV de l’OMVG, qui renforce la résilience énergétique.
Tambacounda a connu une transformation remarquable grâce au Projet régional d’extension du système de transport électrique soutenu par la Banque Mondiale. Ce projet ambitieux a transformé une région historiquement mal desservie en un centre névralgique de l’énergie en Afrique de l’Ouest, fournissant désormais 600 mégawatts d’électricité au Sénégal, au Mali et à la Mauritanie.
Avant fin 2023, cette région de l’est du Sénégal souffrait de fréquentes coupures d’électricité qui affectaient gravement la vie quotidienne et les activités économiques. Les entreprises, comme la Sodefitex et la Menuiserie DABA, dépendaient largement de groupes électrogènes pour maintenir leurs opérations. Selon Sadio Sèye, directeur d’exploitation de la Sodefitex, qui se prononce à l’occasion de l’enquête de la Banque Mondiale, l’entreprise utilisait ses générateurs pendant 704 heures en 2018, entraînant des coûts significatifs. Cependant, en 2023, la situation s’est considérablement améliorée, les groupes électrogènes étant désormais inutilisés.
Impact Économique et Social
Le changement est également palpable dans le quotidien des habitants. Les nouvelles infrastructures électriques ont permis aux entreprises et aux foyers de bénéficier d’une alimentation électrique stable et fiable. Abdoul-Aziz Makhanera, propriétaire de la Menuiserie DABA, a pu étendre ses opérations et former de nouveaux employés grâce à la disponibilité constante de l’électricité, d’après la Banque Mondiale.
Le maire de Goudiry a noté une augmentation importante du nombre d’abonnés à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) et une augmentation des recettes municipales. Cette amélioration a stimulé le développement économique local grâce à l’apparition de nouveaux commerces et une activité économique croissante.
Oumar Mamadou Baldé, gouverneur de la région de Tambacounda précise que l’amélioration de l’approvisionnement électrique a permis à l’économie locale de se développer et a positionné Tambacounda comme un hub énergétique majeur de la sous-région.
Le projet en question
Le succès de Tambacounda est directement lié au Projet régional d’extension du système de transport électrique financé par la Banque Mondiale. Soutenu par l’Association internationale de développement (IDA), il a impliqué la construction d’un réseau de transport de l’électricité de 225 kV reliant Kayes, au Mali, à Tambacounda, au Sénégal. Ce réseau de 285,3 kilomètres, dont les deux tiers se trouvent au Sénégal et un tiers au Mali, a permis de renforcer les échanges d’électricité entre ces trois pays.
Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a salué ce projet comme un succès régional majeur. Il a précisé l’importance de cette interconnexion pour le développement des énergies renouvelables, la réduction des coûts de production et la création d’emplois, contribuant ainsi à la transformation économique et sociale de la région.
La transformation de Tambacounda en un hub énergétique est le résultat d’un projet ambitieux soutenu par la Banque Mondiale, qui a non seulement résolu les problèmes d’approvisionnement en électricité mais a également catalysé le développement économique de la région. Cette réussite offre un modèle précieux pour d’autres régions d’Afrique de l’Ouest, illustrant l’impact positif que peuvent avoir des investissements dans les infrastructures énergétiques sur le développement régional.
En outre, avec le soutien de la Banque Mondiale, la promotion du commerce de l’électricité en Afrique de l’Ouest a franchi une nouvelle étape avec l’achèvement de la boucle de 225 kV de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). Ce réseau de 1 667 kilomètres relie le Sénégal, la Gambie, la Guinée et la Guinée-Bissau, offrant à la Guinée-Bissau un accès à une électricité moins coûteuse et renforçant ainsi la résilience énergétique de la région.
Madiambal Diagne a fait, ce mardi, des révélations inattendues concernant le Premier ministre, Ousmane Sonko. Dans une série de tweets, il affirme avec certitude que Sonko ne « fera pas de déclaration de politique générale (DPG) ». Selon le journaliste, cette position est désormais irrévocable.
Le patron d’Avenir Communication déclare : « Les députés de Benno devront finir par comprendre que tout cela procède du dilatoire et que le PM Sonko ne fera pas de DPG. En effet, le PR Faye (Président Bassirou Diomaye Faye, Ndlr) n’a aucune autorité sur lui pour l’obliger à aller devant les députés encore moins lui faire publier sa déclaration de patrimoine d’un fonctionnaire multi milliardaire. »
Pour mettre en contexte ces déclarations, il est important de rappeler qu’après avoir reçu les conclusions d’un groupe de travail, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, avait convoqué une réunion de bureau. Suite à cela, une lettre avait été envoyée au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour obtenir un avis sur la question. Cependant, cette demande est restée sans réponse, d’après des confrères. C’est ce qui a renforcé, d’ailleurs, les doutes sur la volonté réelle des autorités d’organiser la DPG.
En outre, il semble que le président Faye ait saisi le Conseil Constitutionnel pour obtenir des éclaircissements sur la date appropriée pour procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette dissolution pourrait avoir pour but d’éviter à Sonko une motion de censure, alors que le Pastef et ses alliés de « DiomayePrésident » y détiennent une majorité.
Le paysage politique sénégalais se trouve actuellement au cœur d’une tempête médiatique suite aux révélations du journal « Jeune Afrique » sur des négociations secrètes ayant précédé l’élection présidentielle. Ces discussions, impliquant des figures politiques majeures telles que l’ex-président Macky Sall, le leader de l’opposition Ousmane Sonko, et le nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye, soulèvent de nombreuses questions sur les dynamiques et les enjeux politiques de ces négociations.
D’après les informations divulguées, Macky Sall aurait entrepris des négociations dès le début de la période pré-électorale, en particulier après l’invalidation de la candidature de Karim Wade par le Conseil constitutionnel. L’objectif de Sall semblait être de prolonger son mandat en envisageant un report des élections, une manœuvre qui aurait permis de réintégrer des figures clés de l’opposition comme Ousmane Sonko et Karim Wade dans la course électorale. En échange, il espérait obtenir leur soutien pour un éventuel second tour.
Un acteur clé de ces discussions était Ousmane Yara, un homme d’affaires malien et proche de Macky Sall. Son rôle aurait été déterminant dans l’établissement des contacts avec Ousmane Sonko et d’autres figures de l’opposition. Cette médiation soulève des questions sur l’influence des relations personnelles et des intérêts économiques dans la politique sénégalaise.
Parmi les sujets abordés lors de ces pourparlers figuraient des questions sensibles comme la loi d’amnistie. Toutefois, le manque de garanties de consensus, notamment en raison du rôle prépondérant du Conseil constitutionnel dans la fixation de la date des élections, montre les limites de ces discussions.
Un des points marquants de ces révélations est la facilitation accordée à Ousmane Sonko pour se rendre à Ziguinchor depuis l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor le jour du vote, malgré les restrictions interrégionales. Cet arrangement particulier met en lumière la complexité des liens et des accords entre les acteurs politiques majeurs.
La rencontre précoce entre Macky Sall, Ousmane Sonko, et Bassirou Diomaye Faye au palais présidentiel avant même la proclamation officielle des résultats, ainsi que l’existence présumée du « protocole du Cap Manuel » pendant la détention de Sonko et Diomaye Faye à la prison du même nom, soulignent la nature secrète et intrigante de ces négociations. Ces éléments renforcent les interrogations sur la transparence et l’équité du processus électoral.
Ces révélations ont un impact significatif sur la perception de la démocratie et de la transparence en politique au Sénégal. Elles mettent en lumière les coulisses de la politique et les alliances changeantes qui peuvent influencer le résultat des élections. Les électeurs et les observateurs politiques attendent désormais des clarifications supplémentaires pour mieux comprendre l’impact de ces révélations sur la vie politique du pays.
En conclusion, les révélations de « Jeune Afrique » sur les négociations pré-électorales au Sénégal posent des questions cruciales sur la démocratie et la transparence des processus politiques. Elles montrent à quel point les dynamiques et les alliances peuvent être complexes et influentes dans la sphère politique sénégalaise.