Proposition de loi sur l’amnistie : Ayib Daffé clarifie la position de Pastef

Le président du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes, Ayib Daffé, a apporté des précisions importantes sur la nature de la proposition de loi déposée récemment par le député Amadou Ba, membre du même groupe. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi, il a tenu à dissiper les confusions qui persistent dans l’opinion publique concernant le contenu de cette initiative parlementaire.

Selon lui, la proposition de loi introduite n’est ni une abrogation partielle ni une abrogation totale de la loi d’amnistie, comme cela a été souvent interprété à tort. Il s’agit, a-t-il souligné, d’une “proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie”, avec pour objectif de lever toute ambiguïté sur l’application de cette loi controversée.

“L’enjeu est de garantir la justice et la transparence dans l’interprétation de cette loi, dont les contours restent flous pour une grande partie des citoyens”, a déclaré Ayib Daffé. Il a ainsi réaffirmé l’attachement de Pastef à des principes clairs en matière d’État de droit, et sa volonté de défendre une lecture rigoureuse des textes législatifs.

Cette démarche, selon le groupe parlementaire, vise à éviter que des interprétations sélectives ou partisanes de la loi d’amnistie ne compromettent la quête de vérité et d’équité, notamment pour les victimes d’injustices ou d’abus.

Pastef entend ainsi jouer un rôle actif dans le débat parlementaire, en appelant à un examen approfondi de la loi d’amnistie, dans le respect des principes démocratiques.

Le FRAPP lance un front multi-lutte pour défendre les travailleurs et les victimes de spoliations foncières

Le Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP) a officiellement lancé, ce mercredi 20 mars 2025, un front multi-lutte réunissant 49 collectifs issus du monde du travail, des syndicats et de groupes de victimes de spoliations foncières.

Lors d’une conférence de presse tenue à Dakar, le mouvement a réaffirmé son engagement en faveur des travailleurs, des syndicats et des populations lésées, dans une dynamique de justice sociale, de réparations et de reddition des comptes.

Guy Marius Sagna, député à l’Assemblée nationale et secrétaire exécutif du FRAPP, a présenté les objectifs de ce nouveau front, né d’une volonté de mutualiser les luttes sociales et citoyennes. « Ce front multi-lutte a pour objectif d’impulser des réparations pour les injustices foncières, environnementales et celles vécues en milieu de travail », a-t-il déclaré.

Le leader du FRAPP a notamment évoqué les cas emblématiques de collectifs comme ceux de la SIAS, Ama Sénégal ou encore Sotrac, qui, selon lui, subissent des oppressions depuis plusieurs décennies sans que justice ne soit rendue.

Dans un contexte de transition politique et d’espoirs nourris par l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, le FRAPP appelle les nouvelles autorités à passer à l’acte. « Nous allons rencontrer le gouvernement pour assurer un suivi rigoureux des difficultés rencontrées par nos membres. Il faut que les promesses de justice et de réparations deviennent des réalités concrètes », a insisté Guy Marius Sagna.

Le mouvement entend également engager un dialogue direct avec les ministères concernés pour un travail de monitoring et de suivi des différents dossiers. Il souligne aussi l’urgence de récupérer les ressources détournées, qui devraient initialement servir à indemniser les victimes. « Une partie des fonds destinés à nos membres a été détournée. Il est donc essentiel de récupérer ces ressources pour financer les réparations », a martelé le député.

Le FRAPP appelle enfin tous les citoyens engagés à rejoindre ce front multi-lutte afin de renforcer la pression pour faire aboutir les revendications. Le mouvement espère obtenir une audience rapide auprès des autorités pour enclencher des réponses concrètes aux injustices subies.

Seydi Gassama alerte sur les risques pour les participants au débat public et plaide pour une réforme des lois sur la liberté d’expression

Dans un message publié ce mercredi sur le réseau social X (anciennement Twitter), Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a tiré la sonnette d’alarme sur les dangers qui pèsent sur les citoyens engagés dans le débat public. Il met en garde contre les poursuites judiciaires auxquelles peuvent être exposés ceux qui prennent la parole dans l’espace public, souvent sous le coup de l’émotion ou de la passion.

« Toute personne qui s’y engage risque, sous l’emprise de l’émotion ou de la passion, un dérapage verbal, pouvant mener à des poursuites pour diffamation, injures publiques, offense ou diffusion de fausses informations », écrit-il dans sa publication.

Face à cette menace, Seydi Gassama appelle à une réforme urgente du cadre juridique encadrant la liberté d’expression au Sénégal. Il plaide pour la suppression des peines privatives de liberté dans les cas de diffamation, d’injures ou de diffusion de fausses informations. « Il faut supprimer les peines privatives de liberté pour ces infractions et privilégier des sanctions pécuniaires », estime-t-il.

Selon le défenseur des droits humains, une telle réforme permettrait de trouver un juste équilibre entre la nécessité de sanctionner les abus de langage et celle de garantir le droit fondamental à la liberté d’expression. « Cela permettrait de préserver ce droit essentiel sans risquer l’incarcération pour des mots prononcés dans le feu de la discussion », insiste-t-il.

Moustapha Cissé Lô s’insurge contre son inclusion dans la liste du Secrétariat exécutif de l’APR : “Je n’ai pas été consulté”

L’ancien président du Parlement de la CEDEAO, Moustapha Cissé Lô, a vivement réagi suite à son inscription dans la liste du Secrétariat exécutif national (SEN) de l’Alliance pour la République (APR). Dans une sortie remarquée, il a exprimé son profond désaccord, dénonçant une décision prise sans son consentement ni une quelconque consultation préalable.

“Je n’ai été ni informé ni consulté par le président Macky Sall à ce sujet”, a-t-il martelé, soulignant qu’une telle démarche constitue un manque de respect à son égard. Pour Cissé Lô, toute décision engageant son nom ou impliquant son adhésion au fonctionnement du parti devrait faire l’objet d’un échange direct, surtout au regard de son parcours et de son statut au sein de l’APR.

L’ancien député, connu pour ses prises de position tranchées, n’a pas mâché ses mots. Il a rappelé que sa loyauté ne saurait être tenue pour acquise sans une communication claire et formelle de la part des instances dirigeantes du parti. “Ce n’est pas en inscrivant un nom sur une liste que l’on obtient un soutien. Il y a des principes à respecter”, a-t-il ajouté.

Cette sortie de Moustapha Cissé Lô intervient dans un contexte politique tendu, à quelques jours de l’élection présidentielle, et alors que l’APR tente de resserrer les rangs autour de ses figures historiques. Son message semble clair : il refuse d’être instrumentalisé sans être partie prenante des décisions.

Liberté de la presse menacée au Sénégal : le CDEPS alerte sur une tentative de mise sous tutelle du secteur médiatique

Le Conseil des Éditeurs et Diffuseurs de Presse du Sénégal (CDEPS) tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de tentative de mise sous contrôle du secteur médiatique par les autorités sénégalaises. Dans un communiqué relayé par Sud Quotidien, le CDEPS dénonce une série de mesures « brutales et inouïes » qui, selon lui, portent atteinte aux fondements de la liberté de la presse dans le pays.

Parmi les faits les plus préoccupants, le CDEPS pointe du doigt les agissements de Télédiffusion sénégalaise (TDS-SA), accusée d’avoir interrompu ou dégradé le signal de quatorze chaînes de télévision locales, invoquant des retards de paiement supposés. Ces coupures auraient été effectuées sans préavis ni recours possible, créant ainsi une situation d’instabilité pour de nombreuses entreprises de presse audiovisuelle.

Le CDEPS signale également que plusieurs médias ont reçu des injonctions fermes leur ordonnant de cesser immédiatement leurs activités, au motif de non-conformité administrative. Ces médias s’exposeraient désormais à des poursuites pénales, ce que les responsables du CDEPS considèrent comme une volonté manifeste de criminaliser l’activité de presse.

« Cette logique de contrainte administrative semble cacher une volonté plus profonde : celle de soumettre les médias au bon vouloir du pouvoir politique, en remettant en question leur indépendance et leur rôle de contre-pouvoir », a déclaré Mamadou Ibra Kane, président du CDEPS, dans le communiqué.

Le CDEPS déplore également un manque de respect des principes fondamentaux tels que la séparation des pouvoirs et les règles de régulation de la presse, pourtant inscrits dans la Constitution sénégalaise et le Code de la presse. Le Conseil rappelle qu’un recours a été introduit en septembre 2024 contre l’arrêté portant création de la Commission d’examen et de validation des entreprises de presse, mais aucune réponse n’a été apportée à ce jour par les autorités.

Face à cette situation jugée alarmante, le CDEPS annonce une série d’actions fortes pour défendre la liberté de la presse. Parmi celles-ci, un rassemblement symbolique est prévu le 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le Conseil appelle également à une mobilisation générale, sollicitant l’appui des citoyens, de la société civile, des organisations de défense des droits humains et de la communauté internationale pour faire barrage à ces mesures jugées arbitraires et liberticides.

Le CDEPS insiste sur la nécessité de préserver un environnement médiatique libre, pluraliste et indépendant, garant de la démocratie et de l’État de droit au Sénégal.

Sénégal – Mission du FMI à Dakar : menace ou opportunité ?

Le Fonds monétaire international (FMI) a dépêché, ce 18 mars, une mission technique à Dakar. Objectif : rencontrer le ministre de l’Économie, Abdourahmane Sarr, et celui du Budget, Cheikh Diba, pour examiner en profondeur l’audit récemment publié par la Cour des comptes du Sénégal. Cette visite intervient dans un contexte économique tendu, marqué par des révélations alarmantes sur le niveau réel d’endettement du pays.

Il y a quelques semaines, le Premier ministre Ousmane Sonko avait jeté un pavé dans la mare en révélant que la dette publique du Sénégal avait été sous-estimée. Le rapport de la Cour des comptes est venu conforter cette déclaration, en révélant une dette frôlant les 100 % du produit intérieur brut (PIB), bien au-delà des chiffres officiels communiqués précédemment.

Ces nouvelles données ont conduit le FMI à examiner de près la situation. L’institution, qui avait déjà suspendu son programme de soutien au Sénégal – un accord de 1,8 milliard de dollars signé en 2023 sous l’ancien président Macky Sall, dont 770 millions avaient déjà été décaissés –, semble aujourd’hui vouloir réévaluer sa position à l’aune de ces nouvelles informations.

Selon Jeune Afrique, le FMI aurait exprimé une vive inquiétude face à l’ampleur de la dette sénégalaise. Avant même la publication du rapport de la Cour des comptes, l’institution s’était rapprochée de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour obtenir des clarifications sur la santé financière du pays. Cette démarche souligne le niveau de vigilance du FMI et le sérieux des signaux d’alerte.

Le risque est clair : un pays dont la dette atteint un tel niveau pourrait rencontrer de grandes difficultés pour lever des fonds sur les marchés ou bénéficier de nouveaux financements internationaux. Cela pourrait freiner la mise en œuvre des projets du nouveau gouvernement.

Mais cette mission n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour Dakar. Si le FMI valide les nouveaux chiffres communiqués par les autorités sénégalaises et obtient des garanties sur une meilleure gestion des finances publiques, un nouveau programme pourrait être lancé.

« Une fois que nous aurons terminé l’examen du dossier, nous ferons un retour à notre conseil d’administration, qui statuera », a confié un porte-parole du FMI au journal panafricain. Les partenaires diplomatiques du Sénégal, eux, espèrent un compromis rapide. Certains plaident déjà pour une dérogation permettant de débloquer des fonds dès avril, afin de soutenir les projets du gouvernement en place.

L’arrivée du FMI à Dakar s’inscrit dans un moment décisif pour le Sénégal. Certes, l’état des finances publiques suscite de vives préoccupations, mais cette mission pourrait également ouvrir la voie à une meilleure transparence budgétaire et à un redémarrage des relations financières internationales. Le pays est suspendu aux conclusions de cette mission, qui pourraient, à court terme, peser lourdement sur son avenir économique.

Aziz Ndiaye persiste et signe : « À ce rythme, les prix baisseront davantage »

Alors que ses propos sur une baisse prochaine des prix des denrées de première nécessité ont suscité une vive polémique, Aziz Ndiaye ne fléchit pas. Ciblé par des critiques virulentes de certains chroniqueurs, l’homme d’affaires est monté au créneau pour défendre ses déclarations et clarifier sa position.

« Je ne suis ni journaliste ni chroniqueur. Je suis un opérateur économique et je maîtrise très bien le secteur. À ce rythme, les prix baisseront davantage », a-t-il déclaré avec assurance, balayant les attaques dont il fait l’objet.

Aziz Ndiaye met en avant les efforts du gouvernement pour soulager les ménages face à la cherté de la vie. Selon lui, les autorités ont consenti à de nombreux sacrifices, notamment en prenant en charge une part importante des taxes sur les produits de grande consommation. Ces mesures, affirme-t-il, visent à atténuer l’impact de la conjoncture économique sur le panier de la ménagère.

L’homme d’affaires appelle à une lecture objective de la situation et insiste sur la nécessité de reconnaître les initiatives en cours. « Le gouvernement agit. Il y a une dynamique, et si elle se poursuit, les prix continueront à baisser », soutient-il.

Chantiers inachevés : Le Président appelle à un changement de méthode dans la gestion des infrastructures publiques

Le Président de la République a exprimé, ce mercredi 19 mars, lors du Conseil des ministres, sa vive préoccupation face à la persistance des chantiers inachevés à travers le pays. Ces retards, qui touchent des secteurs névralgiques tels que l’éducation, la santé, l’énergie, les infrastructures routières et les équipements sportifs, freinent le développement socio-économique et compromettent l’amélioration des conditions de vie des populations.

Face à cette situation, le Chef de l’État a instruit le Premier ministre de procéder à un recensement exhaustif de tous les chantiers en souffrance, ministère par ministère. Cette démarche vise à dresser un état des lieux précis de l’avancement des projets, afin d’identifier les blocages et de proposer des solutions concrètes pour leur finalisation, dans le strict respect des règles des marchés publics et des procédures de l’Agence judiciaire de l’État.

Au-delà de la question des chantiers, le Président a également insisté sur la nécessité de revoir les méthodes de mise en œuvre des politiques publiques. Il a appelé à une évaluation approfondie des programmes de développement en cours, notamment le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), PROMOVILLES, le Programme National de Développement Local (PNDL) et le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA).

L’objectif est de renforcer la coordination et la mutualisation des interventions de ces différents programmes, afin de favoriser une meilleure territorialisation des politiques publiques et une optimisation des investissements réalisés. Le Chef de l’État souhaite ainsi impulser une nouvelle dynamique dans la gouvernance des projets publics, en mettant l’accent sur l’efficacité, la transparence et la redevabilité.

Escroquerie sur les fonds Covid-19 : le comédien Moussa Seck placé sous mandat de dépôt

L’artiste-comédien Moussa Seck est au cœur d’un scandale financier retentissant. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge du cinquième cabinet financier pour escroquerie portant sur les deniers publics, faux et usage de faux.

Selon le journal Libération, cette arrestation fait suite à une enquête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), qui a mis à jour une vaste opération frauduleuse liée à la convention État-employeurs, mise en place durant la période de la pandémie de Covid-19 pour soutenir les entreprises impactées.

Moussa Seck est accusé d’avoir monté un faux dossier comportant des employés fictifs, ce qui lui a permis de percevoir indûment la somme de 8,8 millions de francs CFA versée par l’État. La Division des investigations criminelles (DIC) l’a interpellé avant de le présenter au Pool judiciaire financier (PJF), ce mercredi 19 mars, suite à un mandat d’amener émis dans le cadre de l’information judiciaire ouverte après le rapport accablant de l’Ofnac.

Le comédien n’est d’ailleurs pas le seul mis en cause dans cette affaire. Deux autres personnes avaient déjà été inculpées pour concussion, selon les informations de Libération. L’enquête suit son cours, mais les premiers éléments laissent présager un scandale aux ramifications profondes, susceptible d’éclabousser plusieurs autres bénéficiaires frauduleux de cette convention.

L’affaire suscite déjà de vives réactions dans le milieu artistique et au sein de l’opinion publique, tant elle jette une ombre sur l’intégrité de certaines figures médiatiques bénéficiant de la confiance du public.

Polémique autour des propos du porte-parole du gouvernement sur le décès de Mamadou Moustapha Ba : Madiambal Diagne réagit vivement

La sortie du porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, continue de faire des vagues au sein de l’opinion publique. En réaction à ses propos jugés ambigus sur les circonstances du décès de l’ancien ministre des Finances, Mamadou Moustapha Ba, le journaliste Madiambal Diagne n’a pas tardé à exprimer son indignation.

Dans un tweet publié mercredi, Madiambal Diagne a critiqué la teneur des déclarations de Moustapha Sarré, estimant qu’elles laissaient entendre que les autorités françaises — pays où le défunt est décédé — auraient couvert un acte criminel.

« Cette affirmation, du porte-parole du gouvernement du Sénégal, laisserait croire que les autorités de la France, pays où Moustapha Ba est mort, auraient fermé les yeux sur un meurtre ! », a écrit le journaliste, visiblement préoccupé par la gravité d’une telle insinuation.

Face à la polémique, Moustapha Sarré a tenté de nuancer ses propos à travers un post sur les réseaux sociaux, évoquant des manipulations et une mauvaise interprétation de ses déclarations. Pourtant, l’affaire continue de susciter de vives réactions, et son nom reste au cœur des discussions.

Plus inquiétant encore, les avocats de la veuve de Mamadou Moustapha Ba ont réclamé l’audition immédiate du porte-parole du gouvernement, exigeant qu’il fournisse les preuves de ses allégations. Ils estiment que de tels propos, s’ils ne sont pas étayés, sont de nature à semer le doute et à blesser la mémoire du défunt ainsi que sa famille.

Cette affaire met une fois de plus en lumière la responsabilité des autorités publiques dans la maîtrise de leur communication, surtout lorsqu’il s’agit de sujets aussi sensibles que le décès d’une personnalité publique.

Alors que l’émotion reste vive, une clarification officielle du gouvernement est attendue pour calmer les esprits et éviter tout malentendu diplomatique ou judiciaire.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°425 – 20/03/2025

🔴 « [MOUSTAPHA BA] A ÉTÉ TUÉ DANS DES CONDITIONS TROUBLES », AVANCE LE PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT : QUE LE PROCUREUR S’AUTOSAISISSE « CI NJEKK » !
🔴 POURSUITES PÉNALES ET COUPURE DE SIGNAL DES TÉLÉS : LE FAUX CONTRE LA PRESSE

🔴 ÉQUIPE NATIONALE : BLANC-SEING DE LA FIFA À ASSANE DIAO ET YEHVANN DIOUF
🔴 COUPE DE LA LIGUE (4e J.) : DSC, PREMIER QUALIFIÉ POUR LES 8es !

Réforme des infrastructures publiques : vers un nouveau rôle pour l’AGETIP et l’ADM

Le président de la République a donné de nouvelles orientations pour le pilotage des infrastructures publiques lors du Conseil des ministres de ce mercredi 19 mars. Il a chargé le Premier ministre d’examiner les modalités de repositionnement de l’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP) afin qu’elle puisse assurer la réalisation de certaines infrastructures essentielles, avec des coûts plafonnés et un mode de financement maîtrisé sur plusieurs années.

Dans la même dynamique, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de redéfinir le cadre d’intervention de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le Sous-emploi (AGETIP) et de l’Agence de Développement Municipal (ADM). Il a ainsi demandé au Premier ministre, au ministre des Finances et du Budget, ainsi qu’au ministre des Collectivités territoriales, de travailler en concertation avec les partenaires techniques et financiers de l’État pour mettre en place un nouveau modèle de gestion, en cohérence avec les objectifs de l’Agenda National de Transformation et les politiques de promotion de l’emploi des jeunes.

Dans cette perspective, le président a souligné l’importance de dresser un état des lieux complet des projets sectoriels sous maîtrise d’ouvrage déléguée par l’AGETIP et l’ADM. Il a insisté sur la nécessité d’une synergie entre ces deux entités pour assurer une gestion plus efficace et harmonisée des projets d’infrastructures publiques.

Arrestation de Baba Aidara : le journaliste poursuivi pour concurrence déloyale après la vente de pain à bas prix

Le journaliste et entrepreneur Baba Aidara a été arrêté ce mercredi à Saint-Louis pour des faits de concurrence déloyale liés à l’exploitation de sa boulangerie. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, il a expliqué les circonstances de son arrestation, affirmant qu’il s’agissait d’un acte de solidarité envers les habitants de son quartier.

Propriétaire d’une boulangerie à Saint-Louis depuis 2023, Baba Aidara a décidé de fixer le prix de la miche de pain à 100 francs CFA, soit la moitié du tarif habituellement pratiqué dans la ville, fixé à 200 francs CFA. Selon lui, cette décision faisait suite à la baisse du prix du sac de farine, passé de 22 000 à 16 000 francs CFA.

« Je suis à l’intérieur d’une voiture de la police. Mon seul tort, c’est que j’ai grandi dans un quartier pauvre. Et Dieu a fait que j’ai les moyens d’ouvrir une boulangerie à Saint-Louis. Je me suis dit qu’en tant que résident du quartier, je vais diminuer le prix du pain », a-t-il déclaré dans sa vidéo.

Son initiative visait à alléger les charges des ménages en cette période économique difficile. Toutefois, cette réduction drastique du prix du pain a suscité la colère de plusieurs boulangers locaux, qui y ont vu une concurrence déloyale menaçant l’équilibre du marché.

Les autorités ont rapidement réagi en procédant à l’arrestation du journaliste, l’accusant de ne pas respecter les règles établies par l’Union des boulangers. Ces derniers estiment que la tarification du pain doit suivre des normes précises pour éviter toute distorsion du marché.

Baba Aidara, de son côté, rejette toute intention de nuire à ses confrères boulangers. Il soutient que son action était motivée par un souci d’entraide et qu’il ne faisait qu’adapter son prix aux nouvelles réalités du coût des matières premières.

Drame à Mabo : deux enfants meurent dans l’éboulement d’une carrière de sable

Un tragique accident s’est produit à Mabo, un village de la région de Kaffrine, où deux jeunes garçons ont perdu la vie et un autre est grièvement blessé à la suite de l’éboulement d’une carrière de sable. Ce drame relance la question de la sécurité autour des sites d’extraction laissés à l’abandon dans plusieurs localités du pays.

Le drame s’est déroulé alors qu’un groupe d’enfants, âgés de 6 à 8 ans, s’amusaient à cache-cache dans une excavation creusée par des ramasseurs de sable. Selon les informations relayées par L’Observateur, les jeunes garçons étaient en train de jouer lorsqu’une partie du sol s’est effondrée, les ensevelissant sous des tonnes de sable.

Parmi les victimes, Pape Sy Dramé, âgé de 7 ans, a été retrouvé sans vie sous les décombres. Sader Sakho, 8 ans, a été extrait des gravats en détresse respiratoire et transporté d’urgence à l’hôpital régional de Kaffrine. Initialement, les secouristes n’avaient recensé que ces deux victimes. Cependant, plus tard dans la soirée, la mère du petit Ousmane, âgé de 6 ans, a signalé sa disparition. Après plusieurs heures de recherches, son corps a finalement été découvert sans vie, portant le bilan à deux morts et un blessé grave.

Alertés par les cris des autres enfants présents, les villageois se sont précipités sur les lieux du drame pour tenter de secourir les victimes. Armés de pelles et de leurs propres mains, ils ont fouillé frénétiquement les décombres pour tenter d’extraire les enfants ensevelis. Malheureusement, la rapidité de l’intervention n’a pas suffi à sauver Pape Sy Dramé et Ousmane, dont les corps ont été extraits sans vie.

Les dépouilles des deux jeunes garçons ont été remises à leurs familles pour leur inhumation, dans une atmosphère de tristesse et de consternation qui a frappé toute la communauté de Mabo.

Ce drame met en lumière la problématique des carrières de sable exploitées de manière anarchique et abandonnées sans mesures de sécurisation. Ces sites, souvent creusés près des villages, deviennent des pièges mortels pour les habitants, en particulier les enfants qui s’y aventurent pour jouer.

Les autorités locales sont appelées à renforcer la réglementation et à exiger des mesures de sécurité plus strictes autour des zones d’extraction. À plusieurs reprises, des accidents similaires ont été signalés dans différentes régions du pays, mais les actions concrètes tardent à se mettre en place.

Affaire de trafic de migrants : le maire de Dionewar et ses complices en détention provisoire

L’affaire du trafic de migrants impliquant le maire de Dionewar, Lassana Sarr, prend une nouvelle tournure. Présentés ce mardi 18 mars 2025 devant le parquet financier après leur arrestation par la brigade de gendarmerie de Foundiougne, l’édile et ses six co-accusés ont bénéficié d’un retour de parquet ce mercredi 19 mars. Selon les informations rapportées par la RFM, ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, mise en danger de la vie d’autrui et escroquerie.

L’enquête a été déclenchée à la suite de l’interception d’une embarcation transportant 241 candidats à la migration irrégulière. Ces migrants, en quête d’une vie meilleure, tentaient de rallier clandestinement les côtes européennes dans des conditions extrêmement précaires. Alertées, les forces de sécurité sont intervenues pour secourir ces personnes, avant d’ouvrir une enquête sur le réseau qui organisait ces départs illégaux.

Les investigations ont rapidement conduit à l’arrestation du maire de Dionewar, soupçonné d’être un acteur clé dans l’organisation de ces voyages clandestins. Ses complices présumés, dont des passeurs et des logisticiens, auraient joué un rôle actif dans la mise en place de l’itinéraire et la collecte des fonds auprès des candidats au voyage.

D’après les premiers éléments de l’enquête, le réseau démantelé fonctionnait selon un mode opératoire bien rodé. Les migrants, souvent issus de milieux défavorisés, étaient approchés par des intermédiaires qui leur promettaient un passage sécurisé vers l’Europe moyennant des sommes conséquentes. Une fois le paiement effectué, ils étaient acheminés vers des points de départ discrets, notamment sur les côtes du Sine-Saloum, où des embarcations de fortune les attendaient.

Ce mode opératoire n’est pas sans rappeler les nombreuses tragédies qui ont endeuillé le Sénégal ces dernières années, avec des centaines de jeunes périssant en mer faute de conditions de voyage sécurisées.

L’implication d’un élu local dans une affaire aussi grave suscite l’indignation. Le maire de Dionewar, censé incarner l’autorité et la protection de ses administrés, se retrouve au cœur d’un scandale qui met en lumière la complexité du phénomène migratoire au Sénégal.

Les autorités judiciaires, conscientes de l’ampleur de l’affaire, ont promis d’aller au bout de l’enquête afin d’identifier l’ensemble des ramifications du réseau. Pour l’instant, la détention provisoire de Lassana Sarr et de ses complices permet aux enquêteurs de poursuivre leurs investigations et de déterminer si d’autres personnalités ou structures sont impliquées.

Emploi : le ministère du Travail s’allie avec des entreprises privées pour favoriser l’insertion des jeunes

Dans le cadre de sa politique de promotion de l’emploi, le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions procédera, ce jeudi 20 mars 2025, à la signature de conventions de partenariat avec plusieurs entreprises privées. La cérémonie, qui se tiendra à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio à partir de 9 heures, rassemblera divers acteurs du monde du travail, de l’administration publique et du secteur privé.

L’objectif de cet accord est de renforcer la collaboration entre l’État et les entreprises privées afin de faciliter l’accès à l’emploi des jeunes diplômés et des demandeurs d’emploi. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la convention État-employeurs privés, un dispositif mis en place pour formaliser les engagements mutuels et encourager l’embauche à travers des mécanismes incitatifs.

Selon un communiqué relayé par l’Agence de presse sénégalaise (APS), cette démarche vise à structurer la coopération entre la direction de l’Emploi et les entreprises partenaires, en mettant en place un cadre réglementé qui garantira un accompagnement plus efficace des jeunes en quête d’une première expérience professionnelle.

Le partenariat prévoit notamment des programmes de stages rémunérés, des formations en entreprise et des opportunités d’embauche pour les bénéficiaires. Ces actions permettront non seulement d’améliorer l’employabilité des jeunes, mais aussi d’assurer aux entreprises un vivier de talents formés et adaptés à leurs besoins.

Plusieurs parties prenantes seront présentes à la cérémonie de signature, parmi lesquelles des représentants de l’administration publique, des organisations patronales et syndicales, ainsi que des partenaires techniques et financiers de la direction de l’Emploi. Les entreprises signataires et les jeunes stagiaires retenus dans le cadre de ce programme participeront également à l’événement.

L’implication du secteur privé est essentielle pour garantir le succès de cette initiative. En intégrant les jeunes dans leurs structures, les entreprises contribuent non seulement à la réduction du chômage, mais aussi à la dynamisation du marché du travail en renforçant leurs effectifs avec des profils compétents et formés aux réalités du terrain.

Le chômage des jeunes reste une préoccupation majeure au Sénégal, avec un taux particulièrement élevé chez les diplômés de l’enseignement supérieur. En réponse à cette problématique, l’État multiplie les initiatives visant à faciliter l’insertion professionnelle, notamment à travers des incitations fiscales pour les employeurs, des subventions à l’embauche et des formations adaptées aux exigences du marché du travail.

En renforçant le dialogue entre le public et le privé, cette nouvelle convention ambitionne de créer un cadre plus structuré et plus efficace pour favoriser l’insertion des jeunes. Elle ouvre également la voie à une meilleure articulation entre les politiques publiques et les besoins réels des entreprises, dans un contexte où la compétitivité et l’adéquation formation-emploi sont des enjeux cruciaux pour le développement du pays.

Procès Ardo Gningue : le procureur requiert six mois de prison dont trois ferme, verdict attendu le 26 mars

L’activiste et chroniqueur Ardo Gningue a comparu ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre aux accusations de « discours contraire aux bonnes mœurs ». Lors de l’audience, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a tenté de s’expliquer devant le juge, affirmant qu’il s’agissait d’une erreur qu’il ne répétera plus.

Tout est parti d’un post publié sur Facebook, dans lequel il aurait utilisé un terme jugé inapproprié. Face aux magistrats, Ardo Gningue a soutenu que ses propos avaient été mal interprétés et qu’il n’avait jamais eu l’intention d’insulter ou de heurter qui que ce soit. Il a expliqué que sa publication était une réaction à des menaces dont il faisait l’objet sur les réseaux sociaux, notamment de la part de militants politiques qui l’auraient averti qu’il ne pourrait pas passer la Korité chez lui.

Le procureur, cependant, n’a pas été convaincu par ces explications. Il a fermement condamné le choix de mots de l’accusé et son comportement sur les réseaux sociaux, rappelant que les figures publiques se devaient d’adopter un langage responsable. Il a insisté sur le fait qu’Ardo Gningue ne pouvait ignorer la portée de ses propos et que son influence en tant que chroniqueur impliquait une responsabilité supplémentaire. Il a également souligné que l’usage de termes vulgaires ou insultants sur la place publique n’était pas acceptable, et qu’une sanction exemplaire était nécessaire pour éviter la banalisation de ce genre de comportements.

Estimant que de telles déclarations ne pouvaient rester impunies, le procureur a requis une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, contre Ardo Gningue. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et rendra son verdict le 26 mars prochain. Ce procès relance une fois de plus le débat sur l’usage des réseaux sociaux et la responsabilité des personnalités publiques dans leurs prises de parole.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 19 Mars 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 19 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué les visites de courtoisie et de présentation de condoléances qu’il a effectuées à Touba et à Darou Mouhty, le samedi 15 mars 2025. Il a adressé ses remerciements au Khalife général des Mourides, Serigne
Mountakha Bassirou MBACKE et à l’ensemble des chefs religieux rencontrés, pour leur accueil chaleureux, la qualité des échanges et les prières formulées pour un Sénégal de paix, de prospérité et de solidarité.
           Le Président de la République a abordé la problématique de l’audit des chantiers et travaux inachevés et du changement de paradigme dans le pilotage de la réalisation optimale des infrastructures publiques. En effet, il est constaté, depuis plusieurs années, un nombre important de chantiers inachevés dans plusieurs localités du Sénégal. C’est le cas dans les secteurs de l’enseignement supérieur, de l’éducation, de la formation professionnelle et technique, de la santé, de l’énergie, de l’assainissement, des routes et des sports. Aussi, a-t-il demandé au Premier Ministre de faire procéder dans chaque ministère, au recensement exhaustif des projets de construction inachevés et de proposer les voies et moyens de restructuration et de relance desdits chantiers, dans le respect du code des marchés publics et des procédures du ressort de l’Agence judiciaire de l’Etat. Il a également souligné l’urgence de faire le point sur les projets relevant du PUDC, de PROMOVILLES, du PNDL et du PUMA, différents programmes dont la mutualisation des interventions participe du renforcement de l’efficacité de la territorialisation des politiques publiques.
           Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé au Premier Ministre d’examiner les possibilités de repositionnement institutionnel de l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices publics (ACBEP) dans le pilotage de la réalisation de certaines infrastructures publiques de base avec des coûts plafonds homologués et un mode de financement pluriannuel budgétaire maitrisé. Dans le même sillage, il a indiqué au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre en charge des Collectivités territoriales, la nécessité de définir avec les partenaires techniques et financiers de l’Etat, un nouveau format d’intervention de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt public contre le sous-emploi (AGETIP) et de l’Agence de Développement municipal (ADM) en cohérence avec le cadrage budgétaire, les principes directeurs de l’Agenda national de Transformation et les stratégies de promotion de l’emploi des jeunes. Dès lors, il a relevé la nécessité de faire la situation exhaustive de tous les projets sectoriels développés ou placés sous la maitrise d’ouvrage déléguée de l’AGETIP et de l’ADM et de veiller à la synergie d’actions de ces deux entités publiques aux statuts particuliers.
           Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre des Finances et du
Budget et le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires à engager la réflexion, avec toutes les parties prenantes, sur un nouveau modèle de consolidation des financements disponibles en vue de la réalisation de projets publics prioritaires dans chaque pôle-territoire identifié. 
           Soulignant la priorité accordée à l’emploi des jeunes, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement que la jeunesse de la population doit inciter l’Etat et les acteurs économiques et sociaux à travailler ensemble pour promouvoir l’entreprenariat et l’insertion des jeunes demandeurs d’emploi sur l’étendue du territoire national. Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge de l’Emploi d’accélérer la finalisation, avant fin avril 2025, du document portant « Nouvelle Politique nationale de l’Emploi ». Il a souligné l’impératif d’asseoir un système d’information gouvernemental performant et fiable sur le marché du travail en cohérence avec les bases de données des diplômés de la formation professionnelle et technique dans les centres et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP) notamment.
           Le Président de la République a invité le Premier Ministre à accélérer l’harmonisation des interventions et la mutualisation des ressources de toutes les structures publiques de promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes.
         Abordant la question de la modernisation du système de retraite et de sécurité sociale, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de placer cette problématique au cœur de la valorisation du travail et de la politique de protection sociale de l’Etat. Aujourd’hui, la structure de la population sénégalaise et l’allongement progressif de l’espérance de vie appellent une anticipation dans la gestion financière des dépenses sanitaires et sociales notamment celles liées à la retraite et à la sécurité sociale. Il a demandé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploi, de finaliser, en relation avec les partenaires sociaux, le projet de Code unique de Sécurité sociale, texte de loi devant contribuer à améliorer significativement la gouvernance des institutions de prévoyance sociale [Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES), Caisse de Sécurité sociale (CSS) et Institution de Prévoyance Maladie (IPM)].
           Dans le même élan, le Président de la République a invité le Ministre des Finances et du Budget à attacher une importance particulière à la maitrise des dépenses de santé des agents de l’Etat, à la viabilité financière de la Couverture sanitaire Universelle et surtout à l’équilibre systématique et durable du Fonds national de Retraite (FNR). A cet effet, il a invité le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre en charge du Travail à faire le point, avant fin juillet 2025, sur la situation financière du système de retraites (FNR et IPRES) et ses perspectives d’évolution, au regard des dynamiques du marché du travail à court, moyen et long terme.
           Enfin, il a souligné la nécessité d’examiner les possibilités de revalorisation des pensions de retraite les plus faibles et d’engager avec les agents de l’Etat, les travailleurs et les partenaires sociaux, un processus d’incitation à la mise en place accélérée de retraites supplémentaires par capitalisation.
          Dans sa communication, le Premier Ministre a souligné les préoccupations récurrentes des producteurs agricoles relativement aux difficultés d’écoulement des récoltes de certains produits, notamment arachidiers, horticoles et de maïs, du fait principalement de dysfonctionnements notés dans les circuits de commercialisation.
           À cet égard, il a noté l’exigence de garantir le fonctionnement adéquat de toutes les composantes des filières agricoles, y compris l’intervention des intermédiaires financiers, au regard de l’objectif de souveraineté alimentaire de l’Agenda Vision Sénégal 2050. Face à cette situation, et en perspective des fêtes de Korité et de Pâques, avec les charges encourues par les ménages, il a invité les Ministres en charge de l’Agriculture, des Finances et du Commerce, à lui soumettre, en vue de l’approbation par le Président de la République, les mesures urgentes à déployer, au plus tard le lundi 24 mars 2025, pour trouver une solution à la situation des stocks en souffrance de la production notamment arachidière, horticole et de maïs. De manière plus structurelle, il a demandé aux Ministres susvisés de mettre en place, au plus tard à mi-avril 2025, un cadre de concertation interministériel consacré à la problématique de la commercialisation des produits agricoles de façon plus globale.
            Abordant le deuxième point de sa communication, le Premier Ministre a rappelé que l’option fondamentale du Gouvernement pour la transformation systémique du Sénégal requiert le renforcement de la culture de la performance dans l’Administration publique aussi bien à l’échelle de chaque entité des secteurs publics et parapublics qu’à celle des agents de ces entités. Il a noté les avancées induites, au niveau réglementaire, par la transposition par le Sénégal du cadre harmonisé des finances publiques de l’UEMOA, notamment l’institution de la gestion axée sur les résultats. Toutefois, le Premier Ministre a déploré l’inefficacité du dispositif du fait de la faible adhésion des acteurs clés, du retard accusé dans la mise en place de ce dispositif dans son volet suivi-évaluation mais, surtout, de l’absence de solides règles établies en matière de fixation d’objectifs individuels annuels aux agents et d’évaluation de leurs performances. Cette situation explique l’impossibilité de différencier les performances individuelles des agents. Par conséquent, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé de la Fonction publique, en relation avec le Ministre chargé des Finances et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’accorder une priorité absolue à la problématique de l’évaluation de la performance individuelle des agents dans la feuille de route 2025 du Plan d’action 2025-2029 de l’Agenda Vision Sénégal 2050.
           Enfin, le Premier Ministre a relevé la nécessité de se pencher sur le non-respect de l’obligation de ravalement des façades des bâtiments publics et privés. À cet effet, il a demandé au Ministre en charge de l’Urbanisme de lui proposer des mesures sur cette problématique conformément à la réglementation en vigueur.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
•       le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ;
 
•       le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la campagne de commercialisation de l’arachide et le suivi de la campagne horticole.

Conseil des ministres du 19 mars : Trois grandes priorités fixées par le gouvernement

Réuni ce mardi 19 mars, le Conseil des ministres s’est penché sur trois axes majeurs pour accélérer les réformes structurelles et répondre aux attentes sociales pressantes : la relance des chantiers publics, l’emploi des jeunes et la modernisation du système des retraites.

Relance des chantiers publics : remettre l’État bâtisseur en mouvement

Le président de la République a exprimé sa volonté de donner un nouveau souffle aux projets d’infrastructures. Il a ainsi instruit le gouvernement de recenser et relancer tous les chantiers publics inachevés, en priorisant ceux à fort impact pour les populations.

Une évaluation approfondie des grands programmes de développement territorial, notamment le PUDC, PROMOVILLES, PNDL et PUMA, est également prévue afin d’identifier les axes d’amélioration.

Par ailleurs, l’État entend optimiser le fonctionnement des agences publiques telles que l’ACBEP, l’ADM et l’AGETIP, en vue d’accroître leur efficacité opérationnelle.

Emploi des jeunes : une nouvelle impulsion attendue

Face au défi crucial de l’insertion professionnelle, le gouvernement a annoncé une accélération des initiatives en faveur de l’emploi des jeunes, avec un accent particulier sur l’entrepreneuriat et l’auto-emploi.

Le président a fixé un délai de fin avril 2025 pour la finalisation d’une nouvelle politique nationale de l’emploi, plus adaptée aux réalités économiques et aux aspirations de la jeunesse.

Un nouveau système d’information sur l’emploi sera également mis en place, dans une logique de meilleure coordination des offres, des dispositifs de formation et des besoins du marché.

Modernisation des retraites : vers un système plus juste et plus équitable

Le troisième axe prioritaire concerne la réforme en profondeur du système de retraite. Le gouvernement prévoit la création d’un code unique de sécurité sociale, afin d’assurer une meilleure traçabilité des droits et cotisations.

Il est également prévu une revalorisation des petites pensions, mesure très attendue par les retraités aux revenus modestes. Enfin, une retraite complémentaire par capitalisation sera introduite, pour permettre aux actifs de se constituer une épargne en plus de la pension de base.

Décès de Moustapha Bâ : le porte-parole du gouvernement évoque des « conditions troubles »

Lors de la journée de réflexion et de partage organisée par la Jeunesse patriotique sénégalaise (JPS) de Mbao, le ministre et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarre, a tenu des propos forts sur plusieurs sujets d’actualité. Outre ses accusations contre l’ancien régime concernant un « maquillage des chiffres », il a fait une révélation troublante sur le décès de l’ex-ministre des Finances, Moustapha Bâ.

S’exprimant devant une audience attentive, le ministre a insisté sur la nécessité d’enquêter davantage sur les circonstances de la mort de Moustapha Bâ.

« Il a été tué dans des conditions troubles », a-t-il lâché, suscitant l’émoi et l’interrogation parmi les participants.

Selon lui, l’ancien ministre aurait disparu des radars plusieurs jours avant l’annonce de son décès.

« Il faut que l’on cherche à comprendre ce qui s’est passé avec le décès de Moustapha Bâ », a-t-il martelé.

Ces déclarations viennent raviver le débat autour d’une affaire déjà controversée, relançant les spéculations sur les circonstances exactes de la disparition de Moustapha Bâ.

Dans un autre registre, Amadou Moustapha Njekk Sarre a pointé du doigt la gestion économique de l’ancien gouvernement, dénonçant ce qu’il considère comme une falsification des données financières du pays.

« Ils ont menti sur les chiffres. Ils ont menti également aux partenaires. L’ancien ministre Moustapha Bâ était le premier à être reçu par le président de la République et par son Premier ministre pour leur dire que les chiffres n’étaient pas exacts. »

Des accusations lourdes qui, selon lui, démontrent une manipulation systématique des données économiques. Il a notamment dénoncé un écart significatif entre les chiffres annoncés et la réalité financière du pays.

« Est-ce que vous pouvez imaginer, dans des pays comme la France, l’Allemagne, la Corée, le Japon, la Chine ou les États-Unis, que des chiffres soient maquillés au point qu’on dise que le taux d’endettement est de 74 %, alors qu’il est de 99,67 % ? Est-il imaginable que dans ce pays, on nous dise que le déficit budgétaire est de 4,9 %, alors qu’il est de 12,3 % ? Ce pays, nous allons le redresser. »

Ces déclarations risquent d’intensifier le débat politique, surtout dans un contexte où la transparence et la bonne gouvernance sont devenues des exigences majeures de l’opinion publique.

Décès de Moustapha Ba en France : le gouvernement évoque une mort suspecte et une affaire d’État

Le Sénégal est sous le choc après l’annonce du décès de l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Moustapha Ba, retrouvé mort en France dans des circonstances jugées suspectes. L’information a été rendue publique par le porte-parole du gouvernement sénégalais, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, lors d’une activité organisée par la Jeunesse Patriotique Sénégalaise (JPS) à Mbao.

« Il a été tué dans des conditions troubles », a affirmé M. Sarré, avant de soulever un pan délicat de cette affaire : « Ils ont menti sur les chiffres, ils ont menti au peuple sénégalais et aux partenaires. Lors de sa rencontre avec le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, Moustapha Ba leur a révélé que les chiffres n’étaient pas exacts. »

Selon les déclarations du porte-parole, l’ancien ministre aurait récemment confié aux plus hautes autorités que les données économiques présentées sous le précédent régime étaient falsifiées, mettant en lumière une possible manipulation des finances publiques. Cette révélation aurait pu représenter un tournant majeur dans la gestion des affaires économiques du pays.

Le gouvernement affirme vouloir faire toute la lumière sur cette affaire, qui suscite déjà de nombreuses interrogations. Une enquête serait en cours pour élucider les circonstances du décès, et les autorités sénégalaises envisageraient de demander la coopération de la justice française.

L’opinion publique, quant à elle, s’interroge sur les implications de ces révélations et sur les intérêts que Moustapha Ba aurait pu déranger. Ce décès, désormais érigé en affaire d’État, risque d’avoir des répercussions politiques et judiciaires majeures dans les semaines à venir.

Affaire du prêt non remboursé : Moustapha Diop, seul contre tous devant la commission ad hoc

L’audition du député-maire de Louga, Moustapha Diop, devant la commission ad hoc de l’Assemblée nationale, a pris des allures de bras de fer politique et judiciaire. Accusé par l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom d’un prêt non remboursé, l’élu a choisi d’affronter seul les membres de la commission, sans avocat ni accompagnant, affichant une sérénité assumée.

Présent dès 14h30, soit une demi-heure avant l’heure officielle de convocation, Moustapha Diop a voulu donner le ton : celui d’un homme déterminé à s’expliquer, sans faux-fuyants. Pendant plus de deux heures, il a répondu aux questions des parlementaires, sans esquive. « Je me suis présenté seul, sans avocat, prêt à répondre à toutes les questions », a-t-il confié dans un entretien exclusif accordé à L’Observateur, soulignant ainsi sa volonté de transparence.

Mais l’audition a révélé une première zone d’ombre : l’écart entre le montant évoqué par la plaignante — 700 millions de FCFA — et celui mentionné dans le rapport de la commission — 300 millions. Une contradiction que Moustapha Diop n’a pas manqué de relever : « Quand j’ai demandé des preuves, ils m’ont répondu qu’elle avait déclaré que je l’avais maraboutée. C’est très léger comme argument », a-t-il ironisé.

Autre point de friction : la volonté de la commission de lever son immunité parlementaire. « On m’a dit que j’étais entendu à titre de simple témoin. Mais alors, pourquoi vouloir lever mon immunité alors que je suis prêt à répondre à la justice ? », s’interroge-t-il. Une position qu’il assume pleinement, allant jusqu’à proposer lui-même de renoncer à cette protection : « Je suis prêt à lever mon inviolabilité pour répondre directement », a-t-il martelé.

Moustapha Diop veut faire de cette affaire un exemple de sa transparence et de sa bonne foi. En refusant tout accompagnement juridique, il entend prouver qu’il n’a rien à cacher. Mais cette posture suffira-t-elle à apaiser les tensions ou à convaincre la commission de l’abandonner à la seule justice ?

Pour l’instant, le mystère demeure entier. La commission ad hoc poursuivra-t-elle la procédure de levée d’immunité ? La justice s’en saisira-t-elle rapidement ? En attendant, cette confrontation n’a fait qu’épaissir les zones d’ombre d’un dossier aux allures de duel judiciaire inévitable.

Aly Akhdar, restaurateur libanais, encourt 12 ans de prison pour le meurtre d’un client à Dakar

L’affaire Aly Akhdar secoue le milieu judiciaire dakarois. Le restaurateur libanais, accusé du meurtre de son client Hamad, risque 12 ans de réclusion criminelle si la Chambre criminelle du Tribunal hors classe de Dakar suit les réquisitions du parquet. Le parquet a également requis trois ans de prison pour des faits de proxénétisme.

Les faits remontent à une nuit dramatique au sein de l’établissement tenu par l’accusé. Selon le récit rapporté par le journal L’Observateur, tout aurait commencé par une discussion entre Aly Akhdar et Hamad, un habitué des lieux. Les deux hommes échangeaient sur divers sujets, notamment la recherche d’une compagne pour ce dernier. La conversation aurait dérapé après que Hamad aurait fait une proposition jugée déplacée par le restaurateur, demandant notamment si la femme de ce dernier, Joumana Mattar, pouvait lui accorder une danse, comme cela aurait été le cas la veille avec un autre client chinois.

Choqué par les propos jugés insultants et dégradants sur les femmes libanaises, Aly Akhdar reconnaît avoir violemment réagi. Il raconte avoir d’abord bousculé la table, provoquant une altercation physique. Après être tombé, il se serait relevé pour frapper Hamad avec une queue de billard. Dans un accès de colère, il s’est ensuite dirigé vers la cuisine, où il s’est emparé d’un pilon avec lequel il a porté plusieurs coups à la poitrine, au visage et à la tête de la victime, qui s’est écroulée en se vidant de son sang.

L’accusé, qui a plaidé non coupable à l’audience tenue mardi, nie toute préméditation. La défense soutient qu’il s’agirait d’un acte de colère incontrôlée et plaide pour un acquittement.

Mais le dossier ne s’arrête pas là. Aly Akhdar est également poursuivi pour proxénétisme. Il a reconnu avoir organisé des soirées privées pour un ressortissant chinois, au cours desquelles des femmes – « pas toutes professionnelles », selon ses termes – étaient rémunérées pour leur présence.

L’avocat de la partie civile, Me Ciré Clédor Ly, demande une requalification des faits en assassinat, estimant qu’il s’agit d’un acte volontaire et prémédité. Il réclame également 300 millions de FCFA en guise de dommages et intérêts pour la famille de la victime.

L’affaire, placée en délibéré, sera tranchée le 15 avril prochain. D’ici là, le sort d’Aly Akhdar reste suspendu à la décision du tribunal, dans ce dossier mêlant jalousie, colère et accusations de proxénétisme.

Dakar : Six mois de prison requis contre l’activiste Ardo Gningue pour des propos jugés injurieux

Le parquet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar a requis une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, contre l’activiste Ardo Gningue. Ce dernier est poursuivi pour des propos jugés injurieux et contraires aux bonnes mœurs.

Selon le ministère public, l’activiste aurait utilisé le mot « thiapa », une expression considérée comme péjorative et attentatoire à la décence publique. « Ce sont des propos qui sont contraires à nos bonnes mœurs », a soutenu le procureur lors de l’audience. Il a également estimé que les déclarations de l’activiste relevaient d’une volonté manifeste de faire le buzz.

Le parquet a ainsi demandé au tribunal de condamner Ardo Gningue à une peine exemplaire afin, selon lui, de décourager ce genre de dérives sur la place publique.

Le délibéré est attendu pour le 26 mars prochain. D’ici là, l’affaire continue de susciter des réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où le débat est relancé sur la liberté d’expression et les limites du discours public.

Fadel Barro interpelle le gouvernement sur les urgences nationales

Invité de l’émission Infos matin diffusée ce mercredi 19 mars sur la TFM, Fadel Barro s’est exprimé sur les grandes questions qui agitent l’actualité nationale. L’ancien coordonnateur du mouvement citoyen Y’en a marre et actuel leader du mouvement Jammi Gox Yi a profité de cette tribune pour délivrer un message fort aux autorités en place.

Face aux journalistes, Fadel Barro a insisté sur la nécessité de faire toute la lumière sur les émeutes qui ont secoué le Sénégal entre mars 2021 et 2024. Selon lui, ces épisodes douloureux de violence sociale et politique ne doivent pas rester sans suite. « Il est impératif de comprendre ce qui s’est réellement passé, d’identifier les responsabilités et d’en tirer toutes les conséquences », a-t-il martelé.

Le militant citoyen a également interpellé le gouvernement sur les urgences auxquelles font face les populations. Il estime que le régime du Président Bassirou Diomaye Faye doit agir rapidement pour répondre aux attentes pressantes des Sénégalais. « Le pays fait face à des défis multiples, les citoyens attendent des réponses concrètes. Nous ne sommes pas encore sortis du tunnel », a-t-il affirmé.

Dans un contexte marqué par une forte attente en matière de gouvernance, de justice sociale et de redressement économique, cette sortie de Fadel Barro sonne comme un rappel à l’ordre. Il appelle à une action gouvernementale plus vigoureuse et plus proche des préoccupations réelles des citoyens.

Mame Boye Diao brille sur le plateau de “After Ndogou” : une analyse lucide des réformes foncières et un plaidoyer pour l’apaisement politique

L’émission politique « After Ndogou » a encore une fois tenu toutes ses promesses, avec comme invité de marque Mame Boye Diao. L’ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) a captivé l’audience par une intervention d’une grande profondeur, mêlant expertise technique et vision politique.

Au cœur des échanges : la réforme foncière, sujet brûlant porté par le duo Sonko-Diomaye à travers leur doctrine « Jubb Jubbal Jubbanti ». Mame Boye Diao, tout en saluant la pertinence de l’initiative, a mis en garde contre une mise en œuvre précipitée qui pourrait fragiliser les équilibres déjà instables du secteur. Il a insisté sur la nécessité d’une réforme rigoureuse, concertée et ancrée dans les réalités du terrain.

Face à des figures emblématiques du débat télévisé comme Ngoné Saliou Diop, Pape Ousmane Cissé, ou encore le juriste Pape Moussa Sow, Mame Boye Diao a démontré une parfaite maîtrise des enjeux du foncier et du cadastre sénégalais. Une performance saluée par les internautes, dont les commentaires élogieux sur le live ont confirmé la pertinence et la clarté de ses propos.

Sur le terrain politique, l’ex-DG du CDC n’a pas éludé les questions sensibles. Il a plaidé pour une loi d’amnistie et pour l’usage encadré des restrictions de sortie du territoire, des mécanismes qu’il perçoit comme des leviers de réconciliation nationale. Un message d’apaisement qui tranche avec les discours clivants de certains segments de l’opposition.

Affaire des 700 millions : Moustapha Diop clame son innocence et répond à Tabaski Ngom

Au lendemain de son passage devant la commission Ad hoc, ce mardi, le député-maire de Louga, Moustapha Diop, est monté au créneau pour défendre son honneur face aux accusations de détournement présumé de plus de 700 millions de francs CFA. S’exprimant sur les ondes de la RFM, l’élu a vigoureusement nié toute implication dans cette affaire, tout en répondant aux graves allégations formulées par Tabaski Ngom.

« La dame dit m’avoir prêté de l’argent et elle n’a montré aucune décharge. Elle dit être maraboutée. Ce qui est sûr et certain, je ne dois de l’argent à personne. En plus, une dette n’est pas un crime. Mais je répète, je ne dois absolument rien à personne », a déclaré Moustapha Diop, balayant ainsi d’un revers de main toutes les accusations portées contre lui.

L’affaire a pris une tournure encore plus polémique après la diffusion d’un message audio adressé par Tabaski Ngom à l’avocat Me Bamba Cissé. Dans cet enregistrement, la dame accuse frontalement le député de l’avoir maraboutée, tout en exprimant sa profonde détresse : « Je ne laisserai pas ce Moustapha Diop gâcher ma vie. Il m’a maraboutée et ridiculisée devant tout le monde et si aujourd’hui il tente de rejoindre le Pastef pour une issue, je serai capable de lui tirer une balle quitte à ce que j’y laisse ma vie. »

Des propos inquiétants qui jettent une lumière crue sur une affaire mêlant soupçons financiers, accusations mystiques et tensions politiques.

Pour l’heure, la commission Ad hoc poursuit son travail et l’Assemblée nationale devrait se prononcer prochainement sur la suite à donner à ce dossier explosif. En attendant, Moustapha Diop, visiblement déterminé à laver son honneur, rejette catégoriquement toutes les charges qui pèsent sur lui.

FMI au Sénégal : mission technique à Dakar après les révélations de la Cour des comptes sur la dette publique

Un mois après la publication du rapport explosif de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques sous la présidence de Macky Sall, une mission technique du Fonds Monétaire International (FMI) est arrivée à Dakar ce mardi 18 mars 2025. Conduite par Eddy Gemayel, chef de division du FMI, et Majdi Debbich, représentant résident de l’institution au Sénégal, cette délégation a entamé une série de consultations avec les autorités économiques et financières du pays.

Les ministres de l’Économie, Abdourahmane Sarr, et des Finances, Cheikh Diba, ont accueilli les représentants du FMI pour examiner en détail les conclusions alarmantes de l’audit publié le 12 février dernier. Ce rapport de la Cour des comptes a révélé une sous-estimation massive de la dette publique sénégalaise, dont le niveau réel serait proche de 100 % du PIB à fin 2023 — soit environ 4 700 milliards de F CFA — contre les 25 % initialement annoncés par l’ancien régime. À titre de comparaison, le taux d’endettement du pays était de 54,71 % du PIB en 2018.

Cette divergence majeure a provoqué une onde de choc au sein des partenaires financiers du Sénégal. Dès septembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko avait alerté sur une manipulation des chiffres, dénonçant la volonté de l’ancien pouvoir de masquer la gravité de la situation aux citoyens et aux bailleurs internationaux.

Le FMI, déjà alerté par son département juridique et fiscal, a diligenté cette mission technique pour analyser les conclusions du rapport de la Cour des comptes. « Nous ne remettons pas en cause l’audit, mais nous devons appliquer nos processus d’examen habituels, surtout sur des dossiers aussi sensibles », a précisé un porte-parole de l’institution.

L’enjeu est crucial : le Sénégal, confronté à d’importants besoins de liquidités, espère une reprise rapide de la coopération avec le Fonds. Le programme initial de 1,8 milliard de dollars avait été suspendu après un premier décaissement de 770,5 millions. La reprise des décaissements est aujourd’hui une priorité pour le gouvernement.

Une nouvelle mission du FMI est attendue avant le conseil d’administration de l’institution prévu en juin 2025, qui devrait statuer sur un éventuel nouvel accord financier avec Dakar. Toutefois, plusieurs partenaires diplomatiques du Sénégal plaident pour une dérogation exceptionnelle permettant un décaissement anticipé dès la fin avril, afin de soulager l’économie nationale, en difficulté depuis plusieurs mois.

CESSEZ-LE-FEU RWANDA-RDC / ACCROISSEMENT DE L’INFLUENCE DE KARIM WADE : La diplomatie sénégalaise sous Diomaye-Sonko traîne les pieds

Alors que Karim Wade s’impose discrètement comme un acteur clé de la médiation entre la RDC et le Rwanda, et que Macky Sall maintient son influence sur la scène internationale, la diplomatie sénégalaise sous Diomaye Faye et Ousmane Sonko vit des jours sombres. Entre revers au sein de la CEDEAO et manque de poids dans les arènes stratégiques, Dakar semble être en retrait face à une concurrence grandissante, avec l’avènement de deux nouveaux alliés : la Mauritanie et le Maroc.

Tandis que la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sont en proie à des tensions persistantes, un acteur discret mais influent émerge dans les coulisses. Karim Meïssa Wade, actuel responsable du Fonds souverain d’investissement du Qatar en Afrique et envoyé spécial de l’Émir du Qatar, joue un rôle déterminant dans l’apaisement des relations entre Kinshasa et Kigali. Son implication, bien que peu médiatisée, a été essentielle dans l’organisation d’une rencontre historique entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame sous l’égide du Qatar. Ce tête-à-tête permet de garder l’espoir vers la résolution du conflit dans l’est de la RDC, région minée par les violences armées.
Le Qatar, dont l’influence en Afrique ne cesse de croître, a stratégiquement investi au Rwanda, consolidant ainsi son rôle dans la médiation régionale. Qatar Airways détient aujourd’hui 60 % du Bugesera International Airport et 49 % des parts de RwandAir, en plus de divers projets immobiliers et hôteliers. Ces investissements s’inscrivent dans une politique d’expansion économique et diplomatique qui donne au pays du Golfe un levier puissant dans les affaires africaines.
Parallèlement, l’ancien président de la République, Macky Sall, est tout aussi influent que Wade Fils. Le prédécesseur du Président Diomaye continue de s’affirmer comme une figure incontournable sur la scène internationale. Il a participé dernièrement au « think tank » organisé par l’Atlantic Council sur les relations économiques entre les États-Unis et l’Afrique, ainsi qu’à un « iftar » (repas de rupture du jeûne) organisé par le Roi Salmane de l’Arabie Saoudite. Présent dans de nombreux sommets de haut niveau, il s’impose comme un acteur majeur dans les relations diplomatiques du continent. Son expérience d’homme d’État font de lui un interlocuteur privilégié des grandes puissances.

MAUX DE LA DIPLOMATIE SÉNÉGALAISE

À l’inverse, la diplomatie sénégalaise sous le duo Diomaye Faye – Ousmane Sonko peine à s’imposer. La tentative du Président Faye de réconcilier la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) s’est soldée par un échec, ces derniers confirmant leur départ de l’organisation régionale. La CEDEAO a finalement confié cette mission délicate au nouveau président ghanéen, John Dramani Mahama, marquant un revers symbolique pour Dakar. Un autre coup dur est venu du monde du sport, où Augustin Senghor n’a pas réussi à se faire élire au Conseil de la FIFA, malgré son CV impressionnant. Dans cet univers où le lobbying diplomatique est clé, le Sénégal semble manquer de poids face à ses concurrents.
Le voisin mauritanien, lui, a su tirer son épingle du jeu grâce au soutien du Maroc, décrochant pour la première fois un siège au sein de l’instance dirigeante du football mondial. Cette alliance entre Nouakchott et Rabat s’inscrit dans une stratégie plus large, avec le Maroc cherchant à renforcer son influence en Afrique de l’Ouest, notamment via le port de Dakhla Atlantique. La Mauritanie, de son côté, capitalise sur cette relation pour accélérer ses projets d’infrastructures et devenir un hub stratégique reliant l’Afrique subsaharienne aux marchés marocains et européens.
Dans un contexte où la diplomatie repose autant sur l’influence économique que sur les réseaux d’alliances, le Sénégal semble encore chercher sa place. Dakar peine à maintenir le niveau de leadership atteint sous Senghor, Diouf, Wade et Sall.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°424 – 19/03/2025

🔴 RÉSOLUTION DU CONFLIT RDC – RWANDA / KARIM WADE DANS LA COUR DES GRANDS : LE DUO AU SOMMET « CONFINÉ » DANS L’ORDINAIRE
🔴 « LA LOI INTERPRÉTATIVE EST PLUS DANGEREUSE QUE LE QUART BLOQUANT DE WADE » : « Y EN A MARRE » DIT NIET À LA PROPOSITION DE « PASTEF »

🔴 LUTTE / NOUVELLES MESURES : Le diktat du ministère des Sports
🔴 FSKDA / DÉTOURNEMENT ET CORRUPTION PRÉSUMÉS : Plusieurs dirigeants placés en garde à vue

Affaire Moustapha Diop : Le député-maire de Louga convoqué par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale

Le député-maire de Louga et président du parti Farlu, Moustapha Diop, a été convoqué par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale le 18 mars 2025 à 15 heures, dans le cadre de l’affaire l’opposant à Tabaski Ngom, une jeune inspectrice du Trésor. Celle-ci affirme lui avoir prêté la somme colossale de 700 millions de FCFA pour financer sa campagne lors des élections législatives. Face à la gravité des accusations, le Parlement a décidé de lever son immunité parlementaire afin de l’entendre officiellement.

Depuis le début du scandale, Moustapha Diop était resté silencieux, laissant les spéculations se multiplier. Cependant, lors d’une interview exclusive accordée à Jacob Post TV, il a pris la parole pour s’expliquer et rassurer ses partisans.

« Je remercie les militants et partisans du Parti Farlu. Je salue leur engagement et soutien dans cette affaire. Il y a une fille qui dit que je lui dois 700 millions de FCFA. Je voudrais à ce propos rassurer mes militantes et militants : dans cette affaire, je suis propre et je n’ai rien à me reprocher. Personne ne peut me poursuivre en justice parce que je lui dois. »

Ces déclarations montrent la volonté de Moustapha Diop de se défendre publiquement et de rétablir sa réputation, alors que l’affaire a suscité un vif débat sur l’intégrité des responsables politiques.

Interrogé sur l’utilisation présumée des 700 millions de FCFA pour financer sa campagne électorale, Moustapha Diop a démenti avec fermeté les accusations :

« J’ai financé intégralement ma campagne électorale avec mes propres fonds. Tout argent que j’ai utilisé peut être retracé. Par conséquent, je n’ai rien à cacher. Si on demandait aux candidats de justifier leur financement, je serais le premier à le faire. »

Ses propos semblent indiquer une transparence quant à l’origine de ses fonds de campagne. Toutefois, ils soulèvent également des questions sur la provenance d’une telle somme, alors même que la loi sénégalaise encadre strictement le financement des campagnes électorales.

De son côté, Tabaski Ngom affirme que le prêt de 700 millions de FCFA a été accordé à Moustapha Diop pour financer sa campagne, une transaction qui, selon elle, était basée sur un accord de confiance. Sa détermination à faire la lumière sur cette affaire a conduit à la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop et à sa convocation par la commission ad hoc.

Les prochaines étapes de cette procédure seront cruciales pour déterminer si les allégations de Tabaski Ngom sont fondées ou s’il s’agit, comme le soutient Moustapha Diop, d’une tentative de manipulation à son encontre.

Cette affaire ne se limite pas à un simple différend financier ; elle soulève des questions fondamentales sur la transparence des financements politiques et la responsabilité des élus. Dans un contexte où la lutte contre la corruption et la gestion éthique des fonds publics sont des préoccupations majeures, l’issue de cette affaire pourrait avoir un impact significatif sur la carrière politique de Moustapha Diop et sur la perception publique du parti Farlu.

Reprise des combats de lutte : les nouvelles conditions du ministre des Sports pour garantir la sécurité et l’organisation

Le ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a tenu, ce mardi, une réunion décisive avec les représentants du ministère de l’Intérieur et les acteurs de la lutte sénégalaise afin de définir les nouvelles règles qui encadreront la reprise des combats dans l’arène nationale. Cette rencontre avait pour objectif de garantir un retour sûr des combats tout en répondant aux défis de sécurité et d’organisation qui ont souvent perturbé le déroulement de ces événements populaires.

La ministre des Sports a annoncé qu’un arrêté ministériel serait publié d’ici lundi prochain, stipulant les horaires des combats. À partir de maintenant, le coup d’envoi des compétitions de lutte sera fixé au plus tard à 18h30, afin de respecter des horaires plus adaptés aux enjeux de sécurité. Chaque combat, qui ne durera pas plus de 20 minutes, comprendra une pause de 5 minutes. Cela permettra non seulement d’organiser les combats de manière plus fluide, mais aussi d’assurer que l’ensemble des spectateurs et participants quitteront l’arène à 19h00 maximum, pour éviter tout désordre ou accumulation de personnes après la fin de l’événement.

Concernant les billets d’entrée, un nouveau règlement a été mis en place pour éviter la surfréquentation de l’arène. Désormais, chaque promoteur ne pourra émettre plus de 20 000 billets pour un seul combat. Ce plafond a été instauré pour limiter les foules et garantir la sécurité des spectateurs, une mesure qui vise à éviter tout débordement et à gérer les flux de manière plus maîtrisée. Cela répond à une demande croissante de sécurité et d’ordre, notamment après les nombreux incidents qui ont ponctué les précédentes éditions des combats de lutte.

En plus de la gestion de l’afflux du public, la ministre des Sports a insisté sur l’importance de la sécurité des lutteurs. Dès à présent, tous les lutteurs devront emprunter des itinéraires définis par la police pour se rendre à l’arène, mettant ainsi un terme aux trajets mystiques ou aléatoires choisis dans le passé par certains lutteurs pour des raisons personnelles ou symboliques. Cette nouvelle mesure a été introduite pour réduire les risques de chaos et pour garantir que les lutteurs arrivent à l’arène dans des conditions de sécurité optimales.

Une autre mesure importante concerne les conditions de sécurité autour de l’arène. Le nombre d’accompagnants autorisés pour chaque lutteur sera désormais limité. Cela vise à réduire la pression et à éviter toute forme de débordement autour du site des combats. Cependant, la ministre a souligné que cette responsabilité ne pourrait pas être uniquement assumée par la police, qui devra collaborer étroitement avec les lutteurs et les promoteurs pour garantir le bon déroulement de l’événement. Cette gestion collective de la sécurité sera essentielle pour maintenir un environnement calme et sécurisé pour tous les participants et spectateurs.

Ces nouvelles mesures de sécurité et d’organisation s’inscrivent dans un effort de modernisation de la lutte sénégalaise. En équilibrant tradition et exigences modernes, le gouvernement souhaite offrir un cadre plus sécurisé pour cette discipline phare du Sénégal, tout en répondant aux attentes de sécurité, d’organisation et de respect des règles de tous les acteurs impliqués. La ministre Khady Diène Gaye a réaffirmé l’importance de la lutte dans la culture sénégalaise, mais a souligné que la sécurité et l’ordre public sont des priorités essentielles pour que la lutte puisse continuer à se développer et à attirer un large public, sans mettre en danger la sécurité des participants.

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Incarcération de Lat Diop : Un juge d’instruction ordonne une expertise médicale pour évaluer son état de santé

Dans le cadre de l’affaire judiciaire concernant Lat Diop, l’ex-ministre des Sports du Sénégal, un nouveau développement a fait surface avec des implications significatives pour la suite de la procédure. Lat Diop, actuellement incarcéré à la prison de Rebeuss, se trouve au cœur d’une investigation menée par le juge d’instruction financier en charge de son dossier. Selon des informations rapportées par Seneweb, ses avocats ont formulé une demande d’expertise médicale, soulignant des préoccupations concernant l’état de santé de leur client et son adéquation avec la détention en milieu carcéral.

La demande d’expertise médicale, bien qu’initialement rejetée par le procureur financier, a été approuvée par le juge instructeur. Ce dernier a pris la décision d’ordonner une évaluation médicale approfondie de l’état de santé de Lat Diop. Le dossier a ainsi été transmis à l’Ordre des médecins du Sénégal, qui désignera un médecin assermenté pour procéder à l’examen médical. L’objectif principal de cette expertise est de déterminer si la condition physique de Lat Diop permet sa détention dans un environnement carcéral ou si des mesures alternatives, telles que la mise en liberté provisoire ou une prise en charge médicale dans un établissement spécialisé, seraient nécessaires.

Lat Diop est actuellement détenu à la cellule 42 de la prison de Rebeuss, une prison qui, bien que centrale, n’est pas forcément équipée pour fournir des soins médicaux adaptés à des détenus ayant des conditions de santé particulières. Il est donc essentiel que l’expertise médicale précise si son état nécessite des soins spécifiques ou si une surveillance plus poussée est nécessaire.

Si l’expertise conclut que l’état de santé de Lat Diop n’est pas compatible avec la détention en milieu carcéral, cela pourrait entraîner sa mise en liberté provisoire. Dans ce cas, le tribunal pourrait permettre sa sortie de prison jusqu’à ce que des solutions de traitement appropriées soient mises en place. Cependant, dans l’éventualité où l’expertise médicale jugerait que son état ne nécessite pas de soins en dehors du cadre pénitentiaire, Lat Diop demeurerait en prison pour continuer à purger sa détention.

Si la condition de santé de l’ex-ministre des Sports justifie une prise en charge médicale spécifique, il pourrait être transféré au Pavillon spécial de l’Administration pénitentiaire à l’hôpital Aristide Le Dantec. Ce pavillon est dédié à l’accueil des détenus nécessitant des soins plus intensifs ou spécialisés. Cette option permettrait à Lat Diop de bénéficier d’une surveillance médicale et d’un environnement plus adapté à ses besoins de santé.

Cette décision intervient dans un contexte où la question de la santé des détenus et de leur prise en charge en milieu carcéral est un sujet de débat public au Sénégal. Plusieurs observateurs estiment que des procédures comme celle ordonnée par le juge d’instruction sont essentielles pour garantir que les droits des détenus soient respectés, notamment en ce qui concerne leur droit à des soins de santé appropriés.

Lat Diop est l’une des personnalités politiques les plus médiatisées de ces dernières années, ce qui a attiré une attention particulière sur cette affaire. L’issue de cette procédure pourrait avoir des conséquences non seulement pour l’ex-ministre, mais aussi pour l’image du système judiciaire sénégalais, particulièrement dans le traitement des détenus ayant des problèmes de santé.

Dans tous les cas, l’expertise médicale devrait offrir des éléments clés pour éclairer la décision judiciaire et déterminer les mesures les plus appropriées pour garantir que Lat Diop reçoive les soins nécessaires tout en respectant la procédure judiciaire en cours.

FSKDA : Plusieurs dirigeants placés en garde à vue pour présumé détournement et corruption

Un nouveau scandale secoue la Fédération Sénégalaise de Karaté et Disciples Associées (FSKDA).
À la suite d’une plainte déposée par le Président de la Ligue Régionale de Karaté de Dakar auprès de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) et de la Division des Investigations Criminelles (DIC), plusieurs hauts responsables de la fédération ont été placés en garde à vue ce mardi 18 mars.

Parmi eux figurent le Président, le Secrétaire Général et le Trésorier Général Adjoint de la FSKDA. Ils sont poursuivis pour des accusations graves, notamment détournement de deniers publics, corruption, fraude, escroquerie, conflit d’intérêts, népotisme et association de malfaiteurs.

Les mis en cause devraient être présentés demain au Procureur de la République, qui décidera des suites judiciaires à donner à cette affaire. Ce développement intervient alors que des voix s’élèvent depuis plusieurs mois pour dénoncer la gestion opaque des finances et des affaires administratives de la fédération.   

         

 A. S

Partage et entraide : Modu Turo Dabo prône la solidarité entre le Sénégal et la Gambie

Comme à son habitude, le ressortissant Gambien résidant à Mbour a distribué à 1350 ménages vulnérables de Mbour, sept tonnes de sucre d’une valeur de plus de 6 millions de nos francs dans le but de les soulager en cette période de ramadan.
Une occasion pour le donateur d’appeler à la solidarité entre le Sénégal et la Gambie.

« Je suis au Sénégal depuis une dizaine d’années. Nous profitons des événements religieux comme la tabaski, la korité, le ramadan,… pour faire ces actions de bienfaisance. Je l’ai démarré en Gambie et j’ai décidé d’en faire de même avec le Sénégal qui est un pays frère », a-t-il fait savoir avant d’ajouter : »le sucre c’est au Sénégal que je l’ai acheté mais, si j’avais la possibilité, j’en aurais donné à toutes les familles à Mbour, Ngaparou et Somone ».

M. Dabo d’inviter ses frères et soeurs de la Gambie et du Sénégal à consolider cette fraternité séculaire. Il a aussi plaidé pour l’entraide entre musulmans: « j’invite ceux qui ont les moyens de venir en aide à ceux qui sont les moins nantis et c’est une recommandations divine pour les musulmans mais également pour les chrétiens. C’est pour celà que je ne fais pas la différence entre ces deux communautés quand il s’agit de partager avec les moins nantis », a-t-il indiqué.

Selon le coordonnateur de l’activité de bienfaisance, Adama Sow, ces actions consolident les relations entre les deux nations: « une oeuvre de bienfaisance qui passe par les mains de M. Turo Dabo, arrive toujours aux ayant-droits. Cela fait plus de 10 ans qu’il fréquente le Sénégal où il a élu un deuxième domicile. Ces distributions de dons, il les fait en Gambie depuis une éternité et quand il s’est installé au Sénégal, il décidé d’initier la même chose parce que la Gambie et le Sénégal constituent un seul peuple malgré qu’ils soient deux nations. Je souhaite que Dieu lui prête longue vie et qu’il puisse pérenniser ces actions ».

Cette distribution de dons est arrivée à son heure selon les bénéficiaires qui ont apprécié à sa juste valeur ce geste. Venu prendre part à cet événement, Père Mbaye Mangoné Fall, animateur de télévision et ami de Dabo a fait des révélations sur lui: « c’est pendant le mois béni du ramadan que les sénégalais voient ces actions mais M. Dabo est très présent sur le terrain à l’approche de la tabaski en Gambie, à Ziguinchor et partout où il intervient. Les Sonko, les Dabo, les Barro,… on les retrouve aussi bien en Gambie qu’au Sénégal, raison pour laquelle il ne fait pas de distinction entre les deux pays », a indiqué l’animateur.  

      

Aly Saleh

Conseil interministériel sur l’état civil : le directeur de l’ANEC soulève la fraude documentaire et l’insuffisance de personnel

Lors de la réunion interministérielle sur l’état civil et la sécurité des documents officiels, tenue ce mardi, Aliou Ousmane Sall, le directeur général de l’Agence nationale de l’état civil (ANEC), a fait un point sur les avancées et les défis relatifs à l’état civil au Sénégal. Dans son intervention, il a souligné que le pays a numérisé et indexé un total de 20 millions d’actes d’état civil dans le cadre d’un objectif global de 30 millions, marquant ainsi un progrès significatif dans le processus de modernisation du système.

Cependant, le directeur a également abordé la question préoccupante de la fraude documentaire. Selon lui, 1,72 % des demandes de cartes nationales d’identité sont rejetées chaque année en raison de la présentation de faux extraits de naissance, une situation qui souligne les difficultés liées à l’intégrité des documents d’état civil. Ce chiffre, rapporté par la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF), met en lumière un fléau qui continue de nuire à la fiabilité du système d’état civil et à la sécurité des documents officiels.

Aliou Ousmane Sall a également attiré l’attention sur un autre problème majeur : l’insuffisance de personnel qualifié dans les centres d’état civil. Il a exprimé son inquiétude quant à la pénurie de ressources humaines compétentes pour faire face à la demande croissante de services d’état civil à travers le pays. En outre, il a déploré les faibles salaires des agents en charge de ces tâches, une situation qui compromet la qualité du service rendu aux citoyens.

Enfin, le directeur général de l’ANEC a évoqué les disparités régionales en matière d’enregistrement des actes civils. Il a particulièrement souligné que le taux d’enregistrement des mariages et des décès reste particulièrement faible dans certaines régions du pays, telles que Kolda, Sédhiou et Kaffrine. Ces zones, selon M. Sall, connaissent un accès limité aux services d’état civil, exacerbant ainsi les inégalités territoriales et entravant le bon fonctionnement du système.

Le conseil interministériel a ainsi permis de dresser un bilan des défis actuels, tout en ouvrant la voie à des discussions sur des solutions pour renforcer l’efficacité du système d’état civil et garantir l’intégrité des documents officiels.

Douane : Babacar Mbaye dévoile six axes stratégiques pour atteindre les objectifs fixés

Lors de la cérémonie de levée des couleurs, ce mardi, le Directeur Général des Douanes, Babacar Mbaye, a salué l’engagement et le dévouement des agents douaniers dans l’accomplissement de leur mission. Il a souligné la nécessité de consolider les acquis et a appelé à une action collective guidée par la rigueur, l’intégrité et un fort sens de responsabilité pour atteindre les objectifs fixés par l’institution.

Dans son discours, Babacar Mbaye a dévoilé une feuille de route ambitieuse articulée autour de six axes stratégiques, visant à transformer la Douane en une institution plus performante, au service des citoyens et des entreprises du Sénégal.

Le premier axe stratégique se concentre sur l’optimisation de la collecte des recettes douanières, une composante clé pour le financement des politiques publiques. Le Directeur Général a insisté sur la nécessité d’une maîtrise accrue des outils fiscaux et d’une vigilance renforcée dans le recouvrement des droits et taxes. Cette mesure vise à garantir l’efficacité et la transparence du système douanier.

Le deuxième axe porte sur la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale organisée. Face aux défis croissants des échanges commerciaux et des trafics illicites, la Douane sénégalaise prévoit de renforcer ses mécanismes de surveillance et d’adopter des stratégies plus offensives. L’objectif est de sécuriser les frontières et de protéger l’économie nationale contre les menaces extérieures.

Le troisième axe met l’accent sur la transformation numérique et le développement de la maturité digitale. Babacar Mbaye a précisé que l’intégration de solutions numériques innovantes est essentielle pour améliorer l’efficacité opérationnelle de la Douane. Cette transition vise également à renforcer la transparence et à offrir aux usagers des services plus accessibles et performants dans un environnement numérique en constante évolution.

Le quatrième axe concerne la facilitation des échanges et le soutien à la compétitivité des entreprises. Dans un souci de dynamisation de l’économie nationale, l’Administration douanière s’engage à simplifier les procédures et à adapter la réglementation aux standards internationaux. Cela devrait favoriser l’investissement et encourager un climat d’affaires plus favorable à la croissance économique.

Le cinquième axe stratégique met l’accent sur l’importance du capital humain. Babacar Mbaye a souligné que la formation continue des agents et l’amélioration de leurs conditions de travail sont des priorités. Le but est de doter la Douane d’un personnel hautement qualifié, motivé et apte à relever les défis actuels et futurs de l’institution.

Enfin, le sixième axe porte sur l’amélioration de la gouvernance au sein de la Douane. La gestion efficace des ressources et l’adoption d’un cadre éthique rigoureux sont des facteurs essentiels pour renforcer la crédibilité et la performance de l’institution douanière.

Avec ces six axes stratégiques, la Douane sénégalaise entend résolument se tourner vers un avenir marqué par l’efficacité, la digitalisation, et une contribution renforcée au développement économique du pays.

Respect des prix de produits de consommation fixés par l’État : 1 000 volontaires pour surveiller les marchés

Pour assurer le respect des prix réglementés et protéger les consommateurs sénégalais, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a lancé ce mardi à Dakar un programme de recrutement de 1 000 volontaires. Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures prises par le gouvernement pour alléger le coût de la vie et lutter contre la spéculation.

Lors de son discours, le ministre a souligné les difficultés rencontrées dans certaines régions du pays, où des écarts de prix ont été constatés malgré les efforts du gouvernement pour encadrer les tarifs des denrées de première nécessité. « Nous avons observé, dans certaines régions, des écarts de prix suite aux récentes mesures urgentes prises par le président de la République pour alléger le coût de la vie », a-t-il précisé.

Les 1 000 volontaires recrutés auront pour mission de sillonner les marchés, d’inspecter les boutiques et de s’assurer du respect des prix fixés par l’État. Ils veilleront particulièrement à ce que les commerçants affichent correctement les tarifs des produits de consommation courante. Leur rôle sera également de signaler les infractions aux agents assermentés, seuls habilités à verbaliser et à saisir les marchandises en cas de manquement.

Ce programme, qui couvre l’ensemble des 14 régions du Sénégal, vise également à offrir une opportunité d’emploi aux jeunes âgés de 25 à 45 ans. En effet, chaque volontaire recevra un salaire mensuel de 100 000 francs CFA, assorti d’une indemnité pour la téléphonie. « Ce revenu peut représenter une bouffée d’oxygène pour de nombreux jeunes sans emploi », a déclaré le ministre, qui espère ainsi contribuer à réduire le chômage et à freiner l’émigration irrégulière.

L’initiative se veut aussi un moyen efficace de renforcer les actions de contrôle des prix, en complément du travail effectué par les services de contrôle du commerce. Avec l’appui des volontaires, ces services interviendront dans près de 60 000 boutiques réparties sur tout le territoire.

Un site internet a été mis en place pour permettre aux candidats intéressés de s’inscrire. Accessible dès ce mercredi à partir de minuit, il centralisera les candidatures et simplifiera le processus de recrutement. Les volontaires devront faire preuve de rigueur et d’impartialité dans leur mission, garantissant ainsi le respect des normes de prix et d’hygiène dans les commerces.

Ce programme de volontariat témoigne de la volonté du gouvernement de garantir un meilleur accès des citoyens aux produits de consommation à des prix justes et abordables. Il constitue également un signal fort envoyé aux commerçants pour rappeler l’importance du respect des directives de l’État en matière de tarification.

Annulation du lotissement de Hangar Pèlerin : la colère des détenteurs de titres face à une décision unilatérale

L’annulation partielle du lotissement dit Hangar Pèlerin, situé en face de l’ANACIM, dans l’enceinte de l’ASECNA, a suscité une vive réaction du Collectif des détenteurs de titres. Ces derniers, composés de citoyens ordinaires, de familles, de travailleurs et d’entrepreneurs, se disent lésés par une décision prise sans concertation ni explication satisfaisante.

Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le Collectif exprime sa colère face à ce qu’il considère comme une atteinte à leurs droits légitimes. « Nous ne sommes pas des spéculateurs, mais des citoyens lésés ! » déclarent-ils fermement. Ils précisent que leurs lots ont été acquis selon des procédures administratives officielles, avec des documents en règle tels que des baux, des autorisations de construire et des quitus délivrés par la DSCOS après vérification.

Le lotissement Hangar Pèlerin a été réalisé par un fonctionnaire de l’État du Sénégal, ce qui, selon les membres du collectif, renforce la légitimité de leurs acquisitions. Beaucoup d’entre eux ont contracté des prêts bancaires ou investi leurs économies pour accéder à ces parcelles. La décision d’annulation est donc perçue comme une véritable injustice.

Depuis l’annonce de cette mesure, le collectif affirme avoir multiplié les correspondances et les demandes d’audience auprès des autorités compétentes : Ministère des Infrastructures, Ministère des Finances, Ministère de la Justice, Direction des Domaines, Gouverneur de Dakar et Mairie de Yoff. Malgré ces tentatives de dialogue, une seule réponse leur a été adressée, un silence jugé incompréhensible et irrespectueux par les membres du collectif.

Face à cette situation, le collectif appelle les autorités à ouvrir un dialogue sincère pour trouver une solution équitable. « Si l’annulation de notre lotissement est irrévocable, nous demandons à être formellement associés au processus de réaffectation », insistent-ils. Ils exigent également que le site d’accueil proposé soit de valeur équivalente à celui du lotissement annulé, que les superficies des parcelles soient respectées, et que les critères d’orientation, d’accessibilité et de position des lots soient pris en compte.

Le Collectif des détenteurs de titres sur le lotissement Hangar Pèlerin se dit déterminé à défendre ses droits et à obtenir réparation face à une décision qui menace leurs investissements et leurs projets de vie. Ils interpellent les autorités sur la nécessité d’une gestion transparente et juste du foncier au Sénégal, dans le respect des droits acquis par les citoyens de bonne foi.

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Examens de fin de cycle élémentaire et du BFEM : Le Premier ministre appelle à régulariser les candidats sans pièces d’état civil d’ici le 30 avril 2025

Lors de la réunion interministérielle sur l’état civil tenue ce mardi, le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné l’urgence de régulariser la situation des élèves candidats aux examens de fin de cycle élémentaire, du Brevet de Fin d’Études Moyennes (BFEM) et du baccalauréat qui ne disposent pas de pièces d’état civil. Cette problématique, qui touche des milliers d’élèves à travers le pays, menace non seulement leur droit à l’éducation mais également leur accès à des opportunités futures.

« J’engage les ministres chargés de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, en collaboration avec les ministres des Collectivités territoriales, de la Justice et de l’Intérieur, à prendre sans délai les dispositions appropriées pour résoudre la problématique des élèves candidats aux examens sans pièces d’état civil. Cette résolution doit être ponctuelle, au plus tard le 30 avril 2025, pour les examens de l’année scolaire en cours, et structurelle, au plus tard le 31 décembre 2025, pour la cohorte d’élèves concernés par cette problématique », a déclaré le Premier ministre.

La question des élèves sans acte de naissance est un enjeu crucial pour le système éducatif sénégalais. En l’absence de ces documents, les enfants risquent d’être privés de la possibilité de passer leurs examens, d’obtenir des diplômes reconnus et de poursuivre leur scolarité. Cette situation expose également les jeunes concernés à une vulnérabilité accrue, les privant de leur identité légale et de l’accès aux services publics essentiels.

Lors de la réunion, plusieurs pistes de solutions ont été envisagées pour pallier cette difficulté. Parmi elles, l’organisation d’audiences foraines dans les zones les plus touchées, la sensibilisation des parents à l’importance de la déclaration des naissances et la collaboration avec les autorités locales pour identifier et régulariser les enfants concernés. Il est également prévu de renforcer l’interopérabilité des systèmes d’information entre les ministères de l’Éducation, de la Justice et de l’Intérieur pour assurer un meilleur suivi des élèves sans état civil.

La date du 30 avril 2025 a été fixée comme échéance pour résoudre cette question de manière temporaire pour les examens de l’année scolaire en cours. Cependant, une solution structurelle et durable est attendue d’ici le 31 décembre 2025, afin de garantir à tous les enfants sénégalais leur droit à l’identité et à l’éducation.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre plus large du Programme NEKKAL, qui vise à renforcer et à digitaliser le système d’information de l’état civil au Sénégal. En assurant l’accès à des pièces d’état civil pour tous les élèves, le gouvernement cherche à combler les lacunes d’un système longtemps critiqué pour ses dysfonctionnements et ses lenteurs administratives.

La régularisation des élèves sans acte de naissance est une priorité pour le gouvernement, car elle touche à des enjeux de justice sociale, d’égalité des chances et de protection de l’enfance. Il est désormais impératif que les mesures annoncées soient rapidement mises en œuvre pour éviter que des milliers d’enfants ne soient exclus du système éducatif sénégalais.

État civil au Sénégal : un défi majeur pour 409 789 élèves sans acte de naissance en 2024

Ce mardi, lors d’une réunion interministérielle présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko, la situation préoccupante de l’état civil au Sénégal a été exposée en détail. Un diagnostic approfondi a révélé qu’en 2024, pas moins de 409 789 élèves des cycles préscolaire et élémentaire se retrouvent sans acte de naissance. Ce chiffre alarmant met en lumière des failles importantes dans le système d’enregistrement des faits d’état civil, compromettant l’accès à l’éducation, à la santé et aux droits civiques pour des milliers d’enfants.

Le rapport présenté devant le Premier ministre a mis en évidence plusieurs facteurs à l’origine de cette situation. D’abord, une absence de coordination efficace entre les acteurs étatiques et non étatiques, ce qui entraîne un manque de synergie dans les processus d’enregistrement des naissances. Le coût élevé des jugements supplétifs et des audiences foraines, nécessaires pour régulariser les situations des enfants sans acte de naissance, constitue également un frein pour de nombreuses familles vulnérables. De plus, l’accessibilité des centres d’état civil reste un défi majeur : les infrastructures sont souvent inadéquates, mal équipées et inadaptées aux besoins des usagers, notamment dans les zones rurales et parmi la diaspora sénégalaise.

L’absence de notification systématique des naissances et des décès a été identifiée comme un autre problème critique. La faible interopérabilité entre les services de la Famille et de la Santé complique encore davantage l’enregistrement des faits d’état civil. Cette défaillance structurelle est aggravée par la fraude documentaire, un phénomène qui fragilise la crédibilité des documents d’état civil. Selon les données de la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF), 1,72 % des demandes de cartes nationales d’identité ont été rejetées en raison de la présentation de faux extraits de naissance.

Le manque de personnel dans les centres d’état civil est également un obstacle à la performance du système. Les agents disponibles sont souvent peu formés, mal rémunérés et en nombre insuffisant pour répondre à la demande croissante. Par ailleurs, le taux d’enregistrement des mariages et des décès reste particulièrement faible dans certaines régions du pays, notamment à Kolda, Sédhiou et Kaffrine. Cette situation laisse de nombreuses personnes sans existence légale reconnue, limitant ainsi leur accès aux droits civiques et sociaux fondamentaux.

Face à cette réalité préoccupante, le gouvernement sénégalais s’est engagé à renforcer la coordination entre les différents ministères concernés afin d’améliorer l’interopérabilité des systèmes d’information. La stratégie proposée comprend également la gratuité des déclarations d’état civil et la digitalisation complète du système d’enregistrement à travers le Programme NEKKAL. Ces réformes visent à garantir à chaque citoyen sénégalais son droit fondamental à l’identité, tout en sécurisant le système contre la fraude documentaire.

Pour répondre à l’urgence de la situation, des mesures temporaires sont envisagées pour régulariser les élèves sans acte de naissance avant les prochains examens de fin de cycle. Le gouvernement prévoit également d’étendre la sensibilisation à l’importance de l’enregistrement des naissances, en collaborant avec les leaders communautaires, les associations locales et les volontaires du service civique.

La réunion interministérielle a souligné la nécessité d’une approche inclusive et concertée pour relever ce défi complexe. En garantissant l’accès à un état civil fiable et accessible, le Sénégal aspire à renforcer les droits fondamentaux de chaque citoyen, en particulier les enfants, afin de leur offrir une pleine reconnaissance juridique et sociale.

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Réunion interministérielle sur l’état civil : vers la gratuité et la digitalisation des services

Lors de la réunion interministérielle sur l’état civil tenue ce mardi 18 mars 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé une série de mesures ambitieuses pour améliorer le système d’état civil au Sénégal. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie nationale de l’état civil et du Programme NEKKAL, avec pour objectif de renforcer l’accès aux services d’état civil, de lutter contre la fraude et de moderniser les infrastructures administratives.

L’une des principales décisions est la gratuité des déclarations de naissance, de décès, de mariage et de divorce, ainsi que des jugements associés. Cette mesure, encore à l’étude en collaboration avec les ministères de l’Urbanisme, de la Justice et des Finances, vise à supprimer les obstacles financiers qui empêchent de nombreux citoyens, en particulier ceux vivant dans les zones rurales, d’obtenir leurs actes d’état civil. En parallèle, les responsabilités des maires, en tant qu’officiers d’état civil, seront renforcées pour garantir une application stricte des lois en vigueur. Cette réforme se base sur les articles 29 à 93 du Code de la famille modifié et l’article 108 du Code général des collectivités territoriales.

Un autre volet crucial est la digitalisation complète du système d’état civil, intégrée au « New Deal technologique » du gouvernement. Cette initiative vise à sécuriser les données, à réduire les délais de traitement et à lutter contre la fraude à l’état civil. Cependant, la mise en œuvre de cette digitalisation pose certains défis, notamment le manque d’infrastructures numériques adéquates et la nécessité de former les agents administratifs. Pour assurer une coordination efficace, les ministères de l’Urbanisme, de l’Intérieur, de la Santé, de l’Économie, de la Justice, de l’Éducation nationale et du Numérique travailleront ensemble pour garantir l’interopérabilité des systèmes informatiques et faciliter l’échange de données.

La question des Sénégalais sans état civil a également été abordée. Entre 2025 et 2026, un plan d’actions sera déployé pour régulariser la situation de ces citoyens, en particulier les enfants non déclarés et les adultes sans acte de naissance. Cette régularisation est essentielle pour garantir l’accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi. Une attention particulière sera accordée aux élèves sans état civil dans les écoles publiques et privées, y compris les Daaras. Un dispositif sera mis en place pour détecter ces cas dès l’admission scolaire et les régulariser avant la fin de l’année 2026. Les élèves candidats aux examens de fin de cycle, sans pièces d’état civil, bénéficieront de solutions temporaires avant le 30 avril 2025 et de mesures structurelles d’ici la fin de l’année.

Le gouvernement entend également renforcer les services d’état civil dans les postes diplomatiques et consulaires pour faciliter l’enrôlement et la délivrance d’actes d’état civil pour les Sénégalais de la diaspora. Cette mesure vise à réduire les délais et à simplifier les démarches administratives pour les ressortissants vivant à l’étranger.

Un aspect particulièrement sensible concerne la Casamance, où le Plan Diomaye prévoit la délivrance de 55 041 actes de naissance en souffrance dans les départements de Bignona, Oussouye et Ziguinchor. Ce plan doit contribuer à réduire les cas d’apatridie dans cette région historiquement marginalisée. Le gouvernement souhaite également instaurer un système de parrainage pour encourager la déclaration systématique des naissances, avec l’appui des Volontaires du Service civique, des associations communautaires et des leaders locaux.

Pour sécuriser davantage le système, un cadre législatif sera mis en place avec l’adoption d’une loi sur l’informatisation de la gestion de l’état civil. Ce texte juridique encadrera la digitalisation et garantira l’authenticité des actes d’état civil. Un audit financier des projets de digitalisation sera également mené pour assurer une gestion rigoureuse des ressources allouées et éviter toute forme de malversation.

La réussite de cette réforme repose sur la capacité des autorités à traduire ces mesures en actions concrètes. Si elle est mise en œuvre efficacement, elle pourrait transformer profondément le système d’état civil sénégalais, en facilitant l’accès aux services administratifs essentiels et en garantissant une meilleure intégration des citoyens dans la vie publique. Toutefois, des défis persistent, notamment la sensibilisation des populations rurales, la protection des données personnelles et la formation adéquate du personnel administratif.

Y’en a marre exige l’abrogation totale de la loi d’amnistie et met en garde contre un recul démocratique

Le mouvement citoyen Y’en a marre a lancé un appel fort ce mardi 18 mars lors d’une conférence de presse à Dakar, exprimant son rejet catégorique de la loi d’amnistie adoptée par la 14e législature. Le collectif exige non seulement son abrogation totale, mais met également en garde l’État contre ce qu’il considère comme une menace sérieuse pour la démocratie sénégalaise.

Pour Thiat, membre fondateur et porte-parole de Y’en a marre, cette loi est une trahison des principes de justice et d’équité. Il a dénoncé le caractère « sélectif » de l’amnistie qui, selon lui, profite à certains acteurs politiques tout en ignorant les véritables victimes des crises passées.

« On ne peut pas tourner la page sans l’avoir lue », a-t-il lancé avec fermeté, estimant qu’une réconciliation nationale ne peut se faire sans justice et sans vérité.

Le mouvement accuse les autorités d’instrumentaliser cette loi pour protéger leurs alliés politiques, au détriment de l’État de droit et des principes démocratiques.

Y’en a marre ne compte pas se limiter à des déclarations publiques. Le collectif a annoncé qu’une série d’actions citoyennes est en cours de préparation pour contester cette loi controversée. Il invite toutes les forces vives de la nation — syndicats, associations de la société civile et citoyens — à se joindre à ce combat.

« L’amnistie ne doit pas être une porte ouverte à l’oubli, mais un rappel que la justice doit être au cœur de la République », a martelé Thiat.

Cette prise de position intervient dans un climat politique marqué par une défiance croissante à l’égard de la classe dirigeante, accusée de privilégier ses intérêts au détriment de ceux du peuple. Pour Y’en a marre, accepter cette loi d’amnistie sans la remettre en question serait un retour en arrière dangereux pour la démocratie sénégalaise.

Y’en A Marre s’oppose fermement à la proposition de loi d’Amadou Bâ sur l’amnistie : « Plus dangereuse que le Quart Bloquant de Wade »

Le mouvement citoyen Y’en A Marre a exprimé ce mardi sa ferme opposition à la proposition de loi d’amnistie présentée par le député Amadou Bâ, membre de Pastef. Lors d’une conférence de presse, les membres du mouvement ont vivement critiqué cette initiative parlementaire, qualifiant cette interprétation de « plus dangereuse que le quart bloquant » tenté par l’ancien président Abdoulaye Wade.

La proposition d’Amadou Bâ vise à réinterpréter la loi d’amnistie adoptée par la 14e législature, un texte qui avait déjà suscité de vives polémiques lors de son adoption. Cette loi d’amnistie, initialement perçue comme un acte de réconciliation nationale, est aujourd’hui considérée par certains comme un outil permettant d’absoudre des personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires.

Pour Thiat, porte-parole de Y’en A Marre, la proposition d’Amadou Bâ est une tentative déguisée d’imposer l’impunité à travers un texte flou et permissif. « Cette loi est plus dangereuse que le « quart bloquant » du président Wade », a-t-il déclaré. Rappelons que le « quart bloquant » était une réforme constitutionnelle controversée visant à imposer un seuil de 25 % des voix pour l’élection d’un ticket présidentiel, avant d’être finalement abandonnée face à une forte mobilisation populaire.

« Ce n’est ni du Jub, ni du Jubeul, encore moins du Jubënti », a fustigé Thiat, en référence aux valeurs de droiture et de transparence souvent mises en avant par les défenseurs de la bonne gouvernance. Pour Y’en A Marre, cette proposition de loi est une menace pour la démocratie sénégalaise, risquant de légitimer des dérives autoritaires et de compromettre la quête de justice et d’équité.

Le mouvement citoyen, connu pour ses mobilisations historiques contre le régime de Wade et son engagement dans la sensibilisation civique, ne compte pas se limiter à des dénonciations verbales. Thiat a annoncé des actions de terrain pour exiger l’abrogation totale de la loi d’amnistie et empêcher toute tentative de réinterprétation qui nuirait à la justice.

La prise de position de Y’en A Marre intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de la question de l’amnistie. Si certains estiment qu’une telle mesure peut favoriser la réconciliation nationale, d’autres y voient une manière déguisée de blanchir des personnalités politiques dont les agissements ont été largement critiqués.

Des associations de défense des droits de l’Homme ont également exprimé leurs inquiétudes face à cette proposition de loi. Cependant, du côté de certains membres de la majorité, on soutient que cette réinterprétation permettrait de tourner la page des conflits politiques passés et d’ouvrir une nouvelle ère de stabilité.

Face à la détermination de Y’en A Marre, un bras de fer semble se dessiner entre le mouvement citoyen et certains acteurs politiques. L’issue de ce débat dépendra en grande partie de la mobilisation populaire et de la capacité des différents acteurs à trouver un terrain d’entente pour préserver les acquis démocratiques du pays.

Dans ce contexte tendu, la proposition de loi d’Amadou Bâ apparaît comme un test pour la vitalité de la démocratie sénégalaise et la solidité des institutions. Reste à savoir si le mouvement Y’en A Marre parviendra à fédérer suffisamment d’acteurs pour contrer cette initiative ou si celle-ci finira par passer, malgré les contestations.

Culture / Série Mindset : Une plongée authentique dans les défis et les ambitions de la jeunesse urbaine

“Défis et ambitions de la jeunesse urbaine, tout en mettant en avant des personnages forts et diversifiés, loin des stéréotypes habituels.” C’est ainsi que Jimmy Libam, réalisateur de la série Mindset, résume l’âme de son projet, diffusé sur la chaîne BET. Lors d’un entretien accordé à notre rédaction, il a partagé son enthousiasme et les coulisses d’un projet mûri pendant quatre longues années.

Pour Jimmy Libam, Mindset n’est pas seulement une série ; c’est l’aboutissement d’un parcours de persévérance et de passion. « La clé du succès, c’est la patience et la persévérance », affirme-t-il. En tant que producteur, il évoque son amour pour la culture, l’image et le besoin de représentativité dans le paysage audiovisuel. « Il fallait que je concrétise ce projet. Il y avait une demande, un besoin d’expression pour des profils souvent ignorés à l’écran. »

L’un des plus grands défis rencontrés par le réalisateur reste le financement. Pour un producteur indépendant, mobiliser les ressources nécessaires n’a pas été une mince affaire. « Si c’était une grande production américaine ou sénégalaise, le projet aurait pu se faire en quatre mois. Nous, il nous a fallu quatre ans. » Malgré cela, l’équipe a réussi à construire un projet solide, visuellement et scénaristiquement abouti.

Au-delà de la réalisation, Jimmy Libam insiste sur la nécessité d’élever le niveau de qualité dans les séries africaines, tant sur le plan visuel que sur le contenu narratif. « L’histoire peut être racontée de différentes manières. Nous, membres de la diaspora, voulons apporter un nouveau style de cinéma au monde entier. »

Mais le chemin ne s’arrête pas à la production. « Réaliser, c’est difficile. Trouver un canal de diffusion, c’est encore plus dur. » Après de nombreux échanges avec différents diffuseurs, Mindset a réussi à se frayer un chemin jusqu’à BET, une chaîne américaine de renom. « Il a fallu convaincre d’abord les Américains, puis les Sud-Africains. »

Pour Jimmy Libam, ramener le projet en Afrique était une évidence. Représenter la diaspora à travers un contenu enraciné dans les réalités africaines était une ambition claire. Le choix du Sénégal ne s’est pas fait au hasard. « Le Sénégal est aujourd’hui un leader dans le domaine des séries. Sa production locale est riche et dynamique. » Il souligne également l’influence grandissante de maisons de production comme Marodi, qui ont su conquérir les publics au-delà des frontières.

À travers Mindset, Jimmy Libam souhaite transmettre un message fort : celui de la diversité, de la résilience et de l’ambition des jeunes issus des milieux urbains. En mettant en avant des personnages authentiques, loin des clichés, il espère inspirer une nouvelle génération de créateurs et de spectateurs.

État civil au Sénégal : Plus de 400 000 élèves sans acte de naissance, le gouvernement sonne l’alerte

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, ce mardi, une importante réunion interministérielle consacrée à l’état civil au Sénégal. Cette rencontre a permis de dresser un diagnostic sans concession d’un secteur en crise, avec des conséquences alarmantes sur les droits fondamentaux des citoyens, notamment des enfants.

L’un des constats les plus préoccupants révélés lors de cette réunion est le nombre d’élèves du préscolaire et de l’élémentaire ne disposant pas d’acte de naissance. En 2024, ce sont 409 789 enfants qui sont recensés dans le secteur de l’Éducation sans ce document essentiel, compromettant ainsi leur parcours scolaire et leur accès à d’autres droits civiques et sociaux.

Cette situation est en grande partie due à une absence de coordination entre les acteurs étatiques et non étatiques, à un coût élevé des jugements supplétifs et des audiences foraines, mais également à des infrastructures inadaptées dans de nombreux centres d’état civil, aussi bien à l’intérieur du pays que pour les Sénégalais de la diaspora.

L’analyse présentée au chef du gouvernement met également en lumière d’autres défaillances systémiques : le manque de notification des naissances et des décès, le défaut d’interopérabilité entre les services de l’état civil, de la santé et de la famille, ainsi que le manque de personnel qualifié et motivé dans les centres d’état civil, souvent confrontés à une pénurie de ressources humaines formées et correctement rémunérées.

Le phénomène de la fraude documentaire n’est pas en reste. Selon la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF), 1,72 % des demandes de cartes nationales d’identité ont été rejetées pour cause de faux extraits de naissance. Une statistique révélatrice d’un système vulnérable aux manipulations, qui menace la crédibilité des documents administratifs nationaux.

Autre point préoccupant : le faible taux d’enregistrement des mariages et des décès, particulièrement dans les régions de Kolda, Sédhiou et Kaffrine, où les pratiques informelles et les difficultés d’accès aux centres d’état civil freinent la régularisation des actes.

Face à ce tableau sombre, le gouvernement semble déterminé à réformer en profondeur le système de l’état civil, en misant sur la digitalisation, la formation du personnel, la modernisation des infrastructures et une meilleure coordination interinstitutionnelle.

Y’en a marre dénonce la loi d’amnistie : « Une mascarade, contraire au Jub Jubbal Jubanti »

Le mouvement citoyen Y’en a marre hausse le ton contre le projet de loi d’amnistie actuellement au cœur des débats politiques. Lors d’une conférence de presse tenue ce week-end, les membres du collectif ont exprimé avec fermeté leur opposition à toute forme de loi d’interprétation ou d’amnistie partielle, exigeant son abrogation totale.

Thiat, l’un des leaders emblématiques du mouvement, n’a pas mâché ses mots. Très critique envers le régime en place, il a rappelé les engagements pris par les autorités, notamment en matière de rupture et de transparence. « Cette loi est une mascarade. Ces politiciens doivent nous respecter. Il faut arrêter. Cette loi est contraire au Jub Jubbal Jubanti. Elle ne doit pas passer », a-t-il déclaré avec vigueur.

Le rappeur engagé a également tenu à rappeler les promesses faites par le pouvoir à l’arrivée du nouveau régime. « Vous nous avez promis l’abrogation totale, donc respectez votre promesse sinon vous aurez le peuple en face », a-t-il averti.

Pour Y’en a marre, cette loi, au lieu d’apporter la réconciliation ou de tourner une page de l’histoire politique du pays, risque plutôt de raviver les tensions et de creuser davantage le fossé entre les citoyens et les institutions.

Mamoudou Ibra Kane dénonce la loi interprétative de l’amnistie et affiche son soutien aux FDS

Le journaliste et président du mouvement Demain c’est maintenant, Mamoudou Ibra Kane, a exprimé son soutien sans réserve aux forces de défense et de sécurité (FDS) du Sénégal, dans un contexte marqué par la proposition de loi interprétative de l’amnistie, actuellement au cœur des débats politiques et citoyens.

À travers un tweet engagé, il a fustigé ce qu’il considère comme une dérive législative inquiétante, susceptible de fragiliser l’autorité et la légitimité des forces de sécurité. « J’exprime ma pleine, agissante et fraternelle SOLIDARITÉ aux FDS du Sénégal. Ce serait un GRAVE PRÉCÉDENT, si la proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie vise les VAILLANTS VEILLEURS DE NUIT ET DE JOUR sur notre SÉCURITÉ et l’INTÉGRITÉ de notre TERRITOIRE », a-t-il déclaré.

Pour Mamoudou Ibra Kane, la sortie de crise actuelle ne peut se faire au prix d’un effacement sélectif des responsabilités. Il appelle à une démarche fondée sur “la vérité, la réconciliation et la mémoire”, afin d’honorer les victimes des événements douloureux survenus entre mars 2021 et février 2024. Il rejette avec fermeté toute idée de justice à double vitesse : « La justice sélective n’est pas la JUSTICE », a-t-il martelé.

Par ailleurs, le journaliste n’a pas manqué d’égratigner la récente communication du gouvernement sur la migration circulaire. Il a dénoncé une mise en scène déplacée autour du départ de travailleurs agricoles sénégalais vers l’Espagne. « La communication du gouvernement sur la MIGRATION CIRCULAIRE pose problème. Qu’est-ce qu’il y a de glorieux à afficher l’image de “17 OUVRIERS AGRICOLES (qui) S’ENVOLENT POUR L’ESPAGNE”, drapeau national à la main. Comme si le Sénégal allait à la Coupe du monde de football », a-t-il ironisé.

Selon lui, cette politique d’emploi à l’étranger ne saurait constituer une solution durable au chômage. Il s’interroge également sur les véritables ambitions du pays en matière de développement agricole. « Cette politique d’emploi à travers des ‘ouvriers agricoles’ à l’étranger n’est pas un remède efficace. Et notre agriculture dans tout cela ? Pour une souveraineté alimentaire, il faudra repasser », a-t-il conclu.

Renforcement des relations Sénégal-Mauritanie : Yassine Fall en mission diplomatique à Nouakchott

La ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal, Yassine Fall, a effectué ce lundi une visite officielle en Mauritanie, dans le but de raffermir les liens bilatéraux entre les deux pays et de défendre les intérêts des Sénégalais établis sur le territoire mauritanien.

Au cours de son séjour à Nouakchott, Mme Fall a été reçue en audience par le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, à qui elle a transmis un message du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Elle a précisé que la réponse de la Mauritanie à cette missive officielle sera d’abord soumise au chef de l’État sénégalais avant toute communication publique.

Cette visite intervient dans un contexte marqué par une vague d’expulsions de migrants en situation irrégulière en Mauritanie, une situation qui suscite l’inquiétude au Sénégal. Le gouvernement sénégalais avait d’ailleurs récemment exprimé son indignation face au traitement réservé à certains de ses ressortissants dans le cadre de cette campagne de répression contre les candidats à l’émigration.

Soucieuse de clarifier la situation des Sénégalais vivant en Mauritanie, Yassine Fall a obtenu des assurances quant à la distinction désormais opérée entre les Sénégalais résidant légalement et les migrants en transit. Cette mesure vise à mieux protéger les droits des Sénégalais établis en Mauritanie et à éviter les amalgames.

La ministre a également eu un échange avec la communauté sénégalaise à Nouakchott. Elle a pris connaissance de leurs préoccupations quotidiennes et leur a réaffirmé le soutien indéfectible du gouvernement sénégalais. Par ailleurs, elle a indiqué que les autorités mauritaniennes ont soumis une proposition de nouvelles modalités pour l’obtention de la carte de séjour, actuellement à l’étude à Dakar.

Crise au sein du notariat sénégalais : des professionnels dénoncent le népotisme et réclament une réforme en profondeur

Un vent de fronde souffle sur la Chambre des notaires du Sénégal. Dans un manifeste rendu public ce lundi 17 mars, un collectif de notaires a vigoureusement dénoncé ce qu’il qualifie de « pratiques de népotisme, de parachutage et de parrainage » au sein de l’institution, selon le journal L’AS.

Les auteurs de cette sortie pointent du doigt une gestion opaque et discriminatoire de l’accès à la profession. « Le notariat sénégalais a de tout temps été confronté à un problème d’accès à la profession imposé par des personnes qui en assurent la gestion au niveau de la Chambre des notaires », écrivent-ils, regrettant un système verrouillé par des intérêts particuliers au détriment de la transparence et de l’égalité des chances.

Les notaires frondeurs rappellent qu’avant 2013 — date de l’organisation du premier concours d’accès à la profession — l’entrée dans le notariat était régie par des choix personnels effectués par les titulaires de charges, privilégiant leurs proches ou des personnes sous leur influence. Une situation qui, selon eux, a longtemps écarté des candidats méritants sans relations ni parrains.

Ils déplorent par ailleurs que, malgré l’organisation d’un second concours dix ans plus tard, les vieilles pratiques persistent. Sur les 30 personnes admises (20 au concours direct et 10 au concours professionnel), l’intégration dans les cabinets s’est faite de manière inéquitable : « 20 stagiaires issus du même concours n’ont pas les mêmes dates d’inscription sur le registre alors qu’ils ont réussi au même concours », dénoncent-ils, mettant en cause des retards délibérés dans leur prise de fonction.

Le manifeste fustige aussi des tentatives d’imposer des individus ayant échoué au premier concours ou refusé de s’y représenter. Ces derniers, soutenus par certains membres influents de la Chambre, estiment, selon les signataires, qu’ils ont un droit automatique à être nommés notaires en raison de leur ancienneté. Une revendication jugée inadmissible par les auteurs du manifeste, qui y voient une nouvelle manœuvre pour contourner les règles de mérite et d’équité.

Ils mettent également en garde contre une valorisation injustifiée de certains diplômes étrangers, notamment le diplôme supérieur français, qui, selon eux, ne devrait pas être considéré comme référence unique pour accéder à la profession au Sénégal.

Face à cette situation, les notaires contestataires interpellent directement les plus hautes autorités de l’État. Ils demandent au président Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko de prendre en main le projet de loi portant statut des notaires, avant son adoption par l’Assemblée nationale, afin de « soustraire toutes les voies d’accès projetées par une simple poignée de notaires ».

Ils rappellent également un précédent fâcheux : « Vous avez été une fois abusés à travers le décret n°2024-1181 par lequel vous avez nommé une personne aux fonctions de notaire alors qu’elle ne remplissait pas les conditions requises », dénoncent-ils, appelant à plus de vigilance dans les futures nominations.

Ce cri d’alerte souligne la nécessité d’une réforme en profondeur du système d’accès au notariat au Sénégal. Pour les signataires, seule une procédure transparente, fondée sur le mérite et ouverte à tous les candidats qualifiés, permettra de redorer le blason d’une profession aujourd’hui fragilisée par des pratiques jugées « d’un autre âge ».

Levée d’immunité parlementaire : Moustapha Diop auditionné cet après-midi par la commission Ad hoc

Le député-maire de Louga, Moustapha Diop, sera auditionné ce lundi après-midi par la commission Ad hoc de l’Assemblée nationale, chargée d’examiner la demande de levée de son immunité parlementaire. Cette étape cruciale s’inscrit dans le cadre d’une affaire judiciaire retentissante dans laquelle l’édile de Louga est cité.

Selon plusieurs sources médiatiques, Moustapha Diop aurait décidé de répondre personnellement à la convocation et de se défendre devant ses collègues parlementaires. Une posture qui traduit sa volonté d’éclairer les zones d’ombre de ce dossier aux multiples ramifications.

L’ancien ministre est en effet soupçonné d’être impliqué dans un présumé détournement de fonds publics d’un montant estimé à plus de 700 millions de francs CFA. Une affaire désormais connue sous le nom de « Tabaski Ngom », du nom d’une inspectrice du Trésor actuellement placée sous mandat de dépôt. Cette dernière est poursuivie pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux à un système informatique et entrave à un système informatique.

La commission Ad hoc, composée de onze membres – dont neuf issus du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes, un représentant de la coalition Takku Wallu Sénégal et un député non-inscrit – devra, à l’issue de l’audition, formuler un avis sur la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop, condition sine qua non à l’ouverture de poursuites judiciaires contre lui.

Trafic de migrants : un vaste réseau démantelé dans le Saloum, le maire de Dionewar parmi les suspects

Une affaire de trafic de migrants d’envergure secoue la région du Saloum. Selon les révélations du journal Libération, la gendarmerie de Foundiougne a mis fin aux agissements d’un réseau criminel bien structuré, actif depuis plusieurs années, et à l’origine de nombreux départs clandestins par pirogues depuis les îles du Saloum.

Au cœur de cette organisation mafieuse se trouve un nom qui fait grand bruit : le maire de Dionewar, qui doit être déféré ce jour devant le parquet financier de Dakar, en compagnie de plusieurs complices. L’enquête menée par les gendarmes a permis de mettre à nu les rouages de ce réseau, impliquant des individus aux profils divers.

Parmi les personnes interpellées figurent Lassana Sarr (45 ans), L. D. (42 ans, maçon né à Falia), Ab. S. (22 ans, pêcheur né à Joal), Ab. F. (24 ans, électricien né à Darou Mbossé), O. S. (32 ans, pêcheur né à Palmarin Ngallou), P. S. D. (52 ans, ouvrier demeurant à Palmarin), et M. Nd. (37 ans, ouvrier né à Bakel). Ils sont tous poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, mise en danger de la vie d’autrui et escroquerie.

Les investigations ont notamment été relancées après l’interception spectaculaire de 241 migrants au large de Bassar, dans la commune de Bassoul. Un coup de filet qui a permis de révéler les méthodes bien rodées du réseau. Chaque membre avait une fonction spécifique : recrutement, logistique, convoyage. Des réquisitions téléphoniques ont prouvé que Lassana Sarr supervisait activement les opérations, échangeant avec ses complices pour s’assurer du bon déroulement des départs.

L’enquête a aussi mis en lumière le côté lucratif de ce trafic. Les candidats à l’émigration illégale déboursaient entre 300 000 et 400 000 FCFA pour tenter la traversée. Une des personnes impliquées a reconnu avoir confié 5 millions de FCFA, fruit des dernières contributions, à une femme résidant à Mbour. Celle-ci, dont la bonne foi a été confirmée, a été relâchée après 24 heures de garde à vue.

Malgré des preuves accablantes, certains suspects, dont Lassana Sarr, ont tenté de minimiser leur rôle, avançant même qu’ils cherchaient simplement des avocats pour les mis en cause — une ligne de défense jugée peu crédible par les enquêteurs.

Affaire Lat Diop : Mouhamed Diop maintient ses accusations devant le juge

L’affaire impliquant l’ancien ministre des Sports, Lat Diop, continue de faire des vagues. Ce lundi 17 mars, Ouhamed Diop, l’un des principaux accusateurs dans ce dossier, a été auditionné par le juge d’instruction, selon les informations rapportées par le journal Les Échos dans sa parution de ce mardi 18 mars.

D’après la même source, Ouhamed Diop a réitéré l’ensemble de ses déclarations faites lors de l’enquête préliminaire. Il a confirmé, sans se rétracter, toutes les accusations portées contre Lat Diop devant le magistrat instructeur. Un fait jugé « curieux » par certains observateurs : malgré le poids de ses révélations, Ouhamed Diop a pu regagner librement son domicile après l’audition.

Par ailleurs, l’ancien ministre Lat Diop reste toujours en détention. Son audience, qui était initialement programmée pour ce mardi 18 mars, a finalement été reportée à une date ultérieure, sans qu’aucune précision n’ait été donnée sur les motifs de ce renvoi.

Escroquerie de près de 100 millions FCFA : l’homme d’affaires Boris St. Gbegnon face à la justice financière

L’affaire fait grand bruit dans les milieux économiques et judiciaires. Boris St. Gbegnon, homme d’affaires influent établi au Sénégal, a été déféré devant le parquet judiciaire financier pour une affaire d’escroquerie et de blanchiment de capitaux portant sur près de 100 millions de FCFA. Les faits, révélés par L’Observateur, mettent en lumière une escroquerie savamment orchestrée au détriment de l’homme d’affaires français Iv. Kabalane.

Tout commence par une relation d’amitié nouée en France entre Boris St. Gbegnon et Iv. Kabalane, alors étudiants. Les deux hommes gardent de solides liens au fil des années. Une proximité qui va, plus tard, servir de levier à un montage frauduleux. Installé au Sénégal, Boris crée deux entreprises : Al Amine Logistiques, spécialisée dans le transit, et Nob Prestation, axée sur les systèmes informatiques. Face à des difficultés financières, il se tourne vers son vieil ami pour solliciter un appui financier.

En juin 2024, Boris demande un premier prêt de 100 000 euros à Kabalane, soit environ 65,6 millions FCFA. Pour rassurer ce dernier, il évoque l’intervention d’un notaire, Me Grégory Piraud, censé encadrer la transaction, et met en hypothèque un appartement situé à Castres (France). Convaincu, Iv. Kabalane effectue le virement le 25 juin 2024, avec la promesse d’un remboursement au plus tard le 6 janvier 2025.

Le 4 novembre 2024, Boris revient à la charge avec une nouvelle demande : 48 200 euros supplémentaires (environ 31,6 millions FCFA). Pour crédibiliser la requête, il envoie à son ami un mail prétendument signé du même notaire. Sauf qu’il s’agit d’une adresse falsifiée – gregory.piraud@notaires-de-france.com – très proche de l’originale, un détail que Kabalane ne remarque pas. Le virement est exécuté, portant le montant total soutiré à 148 200 euros, soit près de 97 millions FCFA.

Lorsque l’échéance de remboursement arrive en janvier 2025, Boris disparaît des radars. Devant les multiples tentatives infructueuses pour le joindre, Kabalane entame des démarches judiciaires en France. Il découvre alors que le bien immobilier mis en garantie avait déjà été hypothéqué auprès du Crédit Agricole, et qu’il avait également été proposé à d’autres créanciers. Pire encore, le mail du notaire était un faux, sans aucun cachet ni contact téléphonique.

Une plainte est parallèlement déposée au Sénégal par le mandataire d’Iv. Kabalane, N. Wehbeh. La Division des investigations criminelles (DIC) est saisie de l’affaire. L’enquête aboutit à l’arrestation de Boris St. Gbegnon. En garde à vue, ce dernier admet avoir reçu les fonds et reconnaît les faits. Il tente néanmoins de se défendre en affirmant que son ami était au courant de l’état de l’hypothèque.

Le 7 mars 2025, Boris St. Gbegnon a été présenté au parquet judiciaire financier pour les chefs d’accusation de faux et usage de faux, escroquerie et blanchiment de capitaux. L’affaire pourrait connaître de nouveaux rebondissements dans les prochains jours, tant les ramifications de cette escroquerie paraissent multiples.

CENSURE NUMÉRIQUE À L’ÈRE DU « NEW DEAL TECHNOLOGIQUE » : Le paradoxe d’un pouvoir qui musèle la presse

La liberté de la presse est en péril au Sénégal. Après la coupure du signal de plusieurs chaînes de télévision sur le bouquet de la Télévision numérique terrestre (TNT), c’est désormais la presse numérique qui est dans le viseur du Gouvernement. Ce qui suscite une vive inquiétude quant à l’avenir du pluralisme médiatique.
La Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA) justifie la suspension de certaines chaînes par des arriérés de paiement, estimés à cinq cent soixante-dix-sept (577) millions de francs CFA. Selon Aminata Sarr, directrice de la structure, il ne s’agit pas d’une coupure mais d’une « réduction technique de la bande passante » imposée par un partenaire technique. Une explication balayée d’un revers de main par Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), qui dénonce une décision arbitraire et illégale. Il rappelle que seul le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a la prérogative de prendre une telle mesure après notification des chaînes concernées.
Alors que la presse traditionnelle peine déjà à survivre face aux défis économiques, le ministère de la Communication a décidé d’imposer une obligation d’impression aux journaux numériques, sous couvert du respect du « dépôt légal » qui, pourtant, pourrait se faire en ligne.
Cette posture est paradoxale à l’ère du numérique, d’autant plus que le gouvernement vante en parallèle son ambition de modernisation à travers un « New Deal Technologique ». Cet énième durcissement soudain des nouveaux tenants du pouvoir ressemble à une tentative de musellement de la presse.
Les restrictions en cascade à l’encontre de la presse interrogent sur la volonté réelle du duo Diomaye-Sonko. Loin d’être de simples ajustements techniques ou administratifs, ces décisions s’apparentent à une stratégie visant à contrôler l’information et à limiter les voix dissidentes. Dans un contexte où le rôle de la presse est plus que jamais essentiel, cette série de mesures répressives met en danger un des piliers fondamentaux de la démocratie sénégalaise.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°423 – 18/03/2025

🔴 CESSATION IMMÉDIATE DE DIFFUSION DES JOURNAUX NUMÉRIQUES APRÈS COUPURE DU SIGNAL DE PLUSIEURS TÉLÉS : L’EXTINCTION MÉDIATIQUE CONTINUE
🔴 EXCLUSION D’ÉLÈVES VOILÉES À L’ÉCOLE SAINT GABRIEL DE THIÈS : LE VOILE : PÊCHÉ OU DROIT ?

🔴 INTÉGRATION DE JEUNES JOUEURS EN ÉQUIPE NATIONALE : DU SANG NEUF DANS LA « TANIÈRE »
🔴 LIGUE 1 (18E J.) : JARAAF DE RETOUR AU SOMMET

Avis de recherche : Djibril Camara porté disparu, la famille lance un appel à témoin

La famille de Djibril Camara est dans l’inquiétude depuis la disparition de leur frère. Un avis de recherche a été lancé pour retrouver cet homme dont on est sans nouvelles depuis plusieurs jours.

Djibril Camara, dont la photo figure sur l’avis de recherche, est activement recherché. Sa famille, désemparée, appelle à l’aide de toute personne susceptible de fournir des informations pouvant aider à le retrouver.

Pour toute information permettant de localiser Djibril Camara, veuillez contacter les numéros suivants : 77 563 79 77 ou 77 322 62 31.

La solidarité et la vigilance de tous sont sollicitées pour que Djibril Camara puisse retrouver sa famille saine et sauve. Toute information, même minime, peut s’avérer cruciale pour le localiser.

Si vous avez aperçu Djibril Camara ou avez des informations le concernant, n’hésitez pas à contacter les numéros indiqués. La famille remercie d’avance toutes les personnes qui contribueront à cette recherche.

Trafic de drogue : le lutteur Pokala Baldé inculpé puis placé sous contrôle judiciaire

Le célèbre lutteur Pokala Baldé, de son vrai nom Pape Mbaye, a été inculpé pour association de malfaiteurs et trafic de drogue par le juge d’instruction du 2e cabinet du tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye. À la suite de cette inculpation, il a été placé sous contrôle judiciaire, selon des informations obtenues par Ledakarois.

Cette décision fait suite à une enquête menée par la Section de recherches de Keur Massar, au cours de laquelle Pokala Baldé a été auditionné sur son implication présumée dans un réseau de trafic de drogue. Les autorités judiciaires ont estimé que des indices sérieux justifiaient cette mise en examen, bien que le lutteur n’ait pas été placé en détention provisoire.

Le placement sous contrôle judiciaire implique des restrictions de déplacement et une obligation de se présenter régulièrement devant les autorités compétentes. Le dossier est toujours en instruction, et l’issue de l’enquête déterminera les éventuelles suites judiciaires.

Cette affaire suscite de vives réactions, compte tenu de la notoriété de Pokala Baldé dans le milieu de la lutte sénégalaise. De nombreux supporters et observateurs attendent avec impatience la suite des investigations pour en savoir davantage sur les implications réelles du lutteur dans cette affaire délicate.

Abdoul Mbaye sur l’interprétation de la loi d’amnistie : « Quand on est contre une loi, on l’abroge dès que possible… »

Dans le cadre de la polémique en cours sur l’abrogation totale ou partielle de la loi d’amnistie de 2024, Abdoul Mbaye, leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), a exprimé son point de vue avec fermeté. Selon l’ancien Premier ministre, la position du gouvernement devrait être claire : « Quand on est contre une loi, on l’abroge dès que possible. »

Mbaye a souligné que maintenir la loi d’amnistie en facilitant son interprétation revient à en accepter le principe, ce qui semble contradictoire si l’intention est véritablement de la remettre en question. « Maintenir la loi en facilitant son interprétation signifie que l’on y tient », a-t-il expliqué, insistant sur le fait que l’interprétation de la loi ne doit pas se substituer à son abrogation si le gouvernement souhaite réellement s’en dissocier.

Le leader de l’ACT a également conseillé au régime actuel de prendre les mesures nécessaires pour clarifier la situation, en votant une nouvelle loi d’amnistie qui serait plus conforme à ses objectifs. « Abrogez la loi d’amnistie de 2024 et votez-en une autre conforme à vos objectifs. Ne pas oublier de se faire conseiller par les institutions compétentes », a ajouté Abdoul Mbaye sur sa page Facebook, suggérant ainsi que l’exécutif devrait agir avec prudence et dans le respect des procédures légales.

Cette déclaration intervient dans un contexte de vives discussions politiques concernant les implications de la loi d’amnistie de 2024 et ses conséquences sur la situation politique actuelle. La position d’Abdoul Mbaye reflète un appel à la transparence et à l’action claire du gouvernement face à cette question juridique complexe.

Lutte contre l’émigration clandestine : la Gendarmerie interpelle 59 nouveaux candidats à Mbodiène

La lutte contre l’émigration irrégulière reste une priorité pour les autorités sénégalaises. Ce week-end, une nouvelle opération menée par la brigade territoriale de Joal a permis l’interpellation de 59 nouveaux candidats à l’émigration clandestine sur la plage de Mbodiène. Parmi eux, 16 étaient des filles, soulignant une tendance inquiétante de plus en plus de jeunes femmes se lançant dans cette aventure risquée.

Cette opération nocturne s’inscrit dans la stratégie de renforcement des contrôles sur les côtes sénégalaises. Avec ces nouvelles interpellations, le bilan du week-end du 14 au 16 mars 2025 atteint désormais 433 migrants interpellés entre Mbour et Fatick. Parmi ces candidats à l’émigration clandestine, on compte :

  • 154 Guinéens
  • 72 Gambiens (dont 62 garçons et 10 filles)
  • 25 Ivoiriens
  • 25 Nigérians
  • 1 Sierra-Léonais
  • 1 Malien
  • 1 Ghanéenne
  • Plusieurs Sénégalais

En plus des migrants interpellés, les forces de l’ordre ont également mis la main sur sept organisateurs de ces traversées illégales et saisi d’importantes ressources logistiques. Ces saisies montrent que les réseaux de passeurs restent actifs malgré les efforts constants des autorités pour démanteler ces réseaux.

Le Haut-commandement de la Gendarmerie a réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte contre l’émigration irrégulière avec la même intensité. En dépit des multiples opérations menées ces derniers mois, de nombreux jeunes continuent de tenter la traversée périlleuse vers l’Europe. Cette situation souligne la persistance de l’émigration clandestine, phénomène complexe qui nécessite une approche multi-sectorielle pour dissuader les jeunes de prendre des risques fatals en quête d’un avenir incertain à l’étranger.

Collège Saint Gabriel : l’accès interdit aux filles voilées – L’Inspecteur d’Académie de Thiès réagit

L’incident survenu ce lundi matin au collège Saint Gabriel de Thiès, où plusieurs filles portant le voile se sont vu refuser l’accès à l’établissement, a suscité une vive polémique. Face à cette situation, l’Inspecteur d’Académie de Thiès, Gana Sène, a pris la parole pour apporter des clarifications et expliquer les raisons de cette décision.

Dans une déclaration devant la presse, Gana Sène a souligné que cet incident n’était pas lié à des questions religieuses, mais à une simple observation de l’administration de l’établissement. Selon lui, certaines filles portaient le voile de manière « peu adaptée », ce qui dissimulait parfois l’insigne de l’école, une situation contraire aux règlements de l’établissement. Il a rappelé que l’arrêté du ministère de l’Éducation nationale stipule que le port du voile ne doit pas interférer avec l’uniforme scolaire et ne doit pas nuire à l’expression des autres croyances.

L’Inspecteur d’Académie a reconnu que la décision de l’administration du collège de refuser l’accès aux élèves voilées, bien que prise dans l’intention de corriger une situation, a été une « maladresse ». Il a précisé que les autorités académiques n’avaient pas été informées de la décision préalable, et que cela avait conduit à une violation des droits des élèves. Il a insisté sur le fait que, bien que l’intention de l’administration ait été de faire respecter le règlement, la méthode employée a été incorrecte.

Gana Sène a ajouté que le collège Saint Gabriel s’était engagé à rectifier cette erreur en réintégrant immédiatement toutes les élèves concernées. Il a également averti que toute structure éducative ne se conformant pas aux dispositions de l’arrêté sur le port du voile s’expose à des sanctions. Cette déclaration visait à rassurer les parents d’élèves et à souligner l’importance du respect des droits des enfants dans le cadre scolaire.

Cet incident met en lumière les défis liés à l’application des règlements scolaires concernant le port du voile, notamment dans les établissements privés à caractère religieux. Il souligne également l’importance de la communication entre l’administration scolaire et les autorités académiques pour éviter de telles situations à l’avenir.

Lutte contre le paludisme : Le Sénégal et la Gambie mutualisent leurs actions

Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le Sénégal et la Gambie ont décidé de renforcer leur coopération afin d’éradiquer cette maladie à l’horizon 2030. Un atelier de trois jours, organisé à Kaolack, a réuni des techniciens des deux pays pour élaborer des stratégies communes de lutte, avec un focus particulier sur la distribution de moustiquaires imprégnées.

Alioune Thiongane, le coordonnateur national du Programme de lutte contre le paludisme (PNLP) du Sénégal, a détaillé les actions prévues dans les zones transfrontalières des deux pays. Une vaste campagne de distribution de moustiquaires imprégnées est prévue, touchant environ huit régions des deux nations. Au Sénégal, les régions ciblées comprennent l’ensemble des cinq régions du Sud-Ouest, ainsi que Matam, Kaolack, et Kaffrine. En tout, près de 7 millions de personnes seront couvertes, dont plus de 200 000 résidents des zones frontalières avec la Gambie, répartis sur 33 districts et près de 800 points de prestation de services.

Le coordinateur du PNLP a souligné l’importance d’une « distribution synchronisée » dans les zones transfrontalières, particulièrement celles géographiquement reliées entre le Sénégal et la Gambie. Cette approche vise à maximiser l’impact de la campagne et à renforcer l’efficacité des efforts conjoints pour lutter contre le paludisme dans cette région.

L’objectif partagé entre le Sénégal et la Gambie est d’éradiquer le paludisme d’ici 2030, un défi ambitieux qui nécessite une coordination étroite entre les deux pays. Thiongane a insisté sur la nécessité de mutualiser les actions et de travailler en synergie pour atteindre cet objectif stratégique de santé publique.

Mamadou Habib Camara, l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, a salué cette initiative de coopération entre les deux pays. Il a souligné que cet atelier de validation de la cartographie de distribution des moustiquaires imprégnées représente un acte majeur de coopération sanitaire, d’autant plus que le paludisme ne connaît pas de frontières et touche directement les populations des deux pays.

Cette collaboration entre le Sénégal et la Gambie marque une étape importante dans la lutte contre le paludisme, avec des actions concrètes et synchronisées pour protéger les populations des zones les plus exposées. La mutualisation des efforts et la volonté politique des deux pays montrent un engagement fort à éliminer ce fléau et à garantir une meilleure santé pour leurs citoyens d’ici 2030.

Interdiction du port du voile à l’école Saint Gabriel de Thiès : Réaction du ministère de l’Éducation nationale

Le lundi 17 mars 2025, une polémique a éclaté après que des élèves, principalement des filles, ont été interdites d’accès au collège privé catholique Saint Gabriel de Thiès en raison du port du voile. Cette situation a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant des réactions et des interrogations sur la légitimité de cette décision.

Dans un communiqué parvenu à Ledakarois, le ministère de l’Éducation nationale a réagi à cet incident en précisant que l’inspection académique avait mené une enquête au sein de l’établissement. D’après les conclusions de l’enquête, l’administration du collège a justifié l’interdiction en expliquant que certains voiles dissimulaient complètement l’uniforme scolaire, ce qui violerait les règles de présentation. Toutefois, d’autres élèves qui portaient le voile de manière correcte ont également été concernées par cette mesure. L’administration a justifié cette action comme étant une tentative de faire respecter le port correct de l’uniforme, selon le chef d’établissement.

Le ministère de l’Éducation nationale a fermement rappelé à l’administration du collège Saint Gabriel que cette décision allait à l’encontre des principes établis par la législation sénégalaise, en particulier l’arrêté nº024630 du 8 octobre 2024. Ce texte réglemente les principes directeurs des règlements intérieurs des établissements scolaires publics et privés du Sénégal. Selon cet arrêté, les droits à l’éducation, l’acceptation de la mixité et le respect mutuel sont des valeurs fondamentales qui doivent être respectées dans tous les établissements, qu’ils soient publics ou privés.

Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a donc pris la décision d’instruire immédiatement le directeur du collège Saint Gabriel pour la réintégration de toutes les filles concernées par cette mesure, tout en préservant leur droit à l’éducation, conformément aux textes en vigueur.

Le ministère a également précisé que des instructions fermes ont été données afin de garantir que de tels incidents ne se reproduisent pas dans les écoles et établissements scolaires à l’avenir. L’accent a été mis sur la nécessité de respecter les droits des élèves tout en veillant à la conformité des règlements internes avec les valeurs fondamentales du vivre-ensemble.

Cet incident met en lumière les tensions potentielles autour du port du voile dans les établissements scolaires privés, en particulier dans des institutions religieuses, où les normes vestimentaires peuvent parfois entrer en conflit avec les principes de liberté individuelle et de diversité. Le ministère semble déterminé à garantir que le droit à l’éducation de chaque élève soit respecté, indépendamment de ses choix vestimentaires.

Koumpentoum : Le Premier ministre Ousmane Sonko lance 1 000 CPS pour soutenir la production agricole

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko procédera au lancement officiel de 1 000 Coopératives Productives Solidaires (CPS) ce samedi 22 mars 2025 à Koumpentoum, dans la région de Tambacounda. Cet événement marque un tournant dans la stratégie de développement agricole du gouvernement, avec un objectif ambitieux de créer 10 000 CPS d’ici 2029, avec des étapes prévues : 1 000 CPS en 2025 et 3 000 en 2027.

Les CPS s’inscrivent dans un cadre visant à renforcer les capacités locales de production tout en créant des emplois durables pour les jeunes et les artisans. Le gouvernement sénégalais espère que cette initiative permettra de soutenir les agriculteurs et artisans locaux, en leur offrant des ressources partagées, des formations, et des outils adaptés pour améliorer leurs méthodes de production et augmenter leurs rendements.

Les coopératives permettront de développer des réseaux de solidarité entre producteurs, ce qui est crucial face aux défis économiques et environnementaux auxquels ils sont confrontés. Cette initiative vise également à stimuler l’économie locale de Koumpentoum et à contribuer au développement économique de tout le pays en soutenant la production agricole.

Un objectif clé de ce programme est de rendre le secteur agricole plus attractif pour les jeunes, qui ont souvent tendance à le percevoir comme une activité peu porteuse. En créant des opportunités concrètes d’emploi et de développement professionnel, le gouvernement espère inverser cette perception et encourager les jeunes à s’engager dans un secteur vital pour la croissance économique du pays.

Le programme de création des CPS vise à accroître la sécurité alimentaire du Sénégal en augmentant la production locale et en renforçant la compétitivité du pays sur les marchés agricoles. En fournissant aux producteurs des conditions de travail améliorées, des emplois plus stables et mieux rémunérés, cette initiative devrait transformer le secteur agricole en un modèle de développement durable.

La mise en place de ces coopératives contribuera également à la création d’un réseau solide de producteurs et d’artisans capables de répondre aux besoins croissants des marchés nationaux et internationaux, tout en résolvant des problèmes sociaux majeurs comme le chômage des jeunes et la précarité professionnelle.

Le lancement des 1 000 CPS à Koumpentoum représente une avancée majeure dans le développement du secteur agricole au Sénégal. Ce programme ambitieux et innovant a pour but de renforcer l’économie locale et nationale tout en contribuant à la stabilité et à la durabilité de la production agricole. Il s’agit d’un projet structurant pour le pays, permettant d’assurer un avenir plus prospère pour les jeunes et les acteurs du secteur agricole.

Collision de pirogues à Kafountine : Deux pêcheurs portés disparus

Un tragique accident maritime a eu lieu dimanche 16 mars 2025, au large de Kafountine, dans la région de Ziguinchor, dans le sud du Sénégal. Deux pirogues sont entrées en collision, causant la disparition de deux jeunes pêcheurs.

Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’une pirogue transportant une dizaine de pêcheurs en direction de la haute mer a percuté violemment une autre embarcation revenant de sa sortie de pêche. Selon des témoins, l’accident serait survenu en raison d’une distraction du capitaine de la pirogue en cause, qui serait en train de manipuler son téléphone au moment de l’impact.

Pris de panique après la collision, deux jeunes pêcheurs à bord de la pirogue en mouvement ont sauté à l’eau. Malgré les efforts des autres pêcheurs présents sur les lieux pour les sauver, ils n’ont pas pu être retrouvés. Les recherches pour tenter de retrouver les deux disparus ont été intensifiées dès ce lundi 17 mars, avec l’espoir de les localiser.

Cet incident met en lumière la dangerosité de la mer et les risques associés à la navigation, notamment en raison de distractions qui peuvent compromettre la sécurité des pêcheurs. Les autorités locales et les équipes de secours sont mobilisées pour retrouver les disparus et apporter toute l’aide nécessaire aux familles des victimes.

Expulsion des ressortissants ouest-africains en Mauritanie : L’ONG Otra Africa dénonce et appelle à la retenue

L’ONG Otra Africa, présidée par Souleymane Diallo, a exprimé son inquiétude face aux rafles ciblées et aux conditions inhumaines imposées aux ressortissants ouest-africains, notamment sénégalais, maliens et guinéens, en Mauritanie. Dans une déclaration publiée dimanche, l’ONG a fermement condamné les agissements des autorités mauritaniennes et appelé à une action immédiate pour mettre fin à ces pratiques.

Le président de l’ONG, Souleymane Diallo, a souligné que l’organisation avait été alertée par les ressortissants sénégalais vivant en Mauritanie, qui rapportent des interpellations ciblées. « Nous avons été interpellés par nos compatriotes sénégalais vivant en Mauritanie concernant des rafles sélectives qui semblent viser particulièrement des ressortissants ouest-africains, notamment des Sénégalais, des Maliens et des Guinéens », a déclaré Souleymane Diallo. Il a insisté sur le caractère « sélectif » et « orienté » de ces opérations, qui ont semble-t-il pris pour cible une communauté ouest-africaine spécifique.

L’ONG a déploré les conditions de détention décrites par les victimes, soulignant que les interpellations se faisaient dans des conditions « inhumaines ». Cette situation a conduit Otra Africa à dénoncer vigoureusement la politique de répression menée par les autorités mauritaniennes et à rappeler la nécessité du respect des droits de l’homme.

En plus de la condamnation des pratiques en cours, l’ONG a rappelé les principes fondamentaux de la Convention de Genève, qui prévoit des garanties de protection pour les ressortissants étrangers. Selon l’ONG, dès qu’une personne est arrêtée en vertu d’une expulsion, les autorités consulaires du pays d’origine doivent être informées de son arrestation. Cela permettrait à l’ambassade de fournir une assistance juridique et de garantir le respect des procédures d’expulsion.

Souleymane Diallo a souligné que la Mauritanie, en agissant ainsi, avait failli dans ses obligations internationales. « Le non-respect des procédures légales et des conventions internationales met en péril la sécurité et le bien-être des ressortissants étrangers », a ajouté Diallo.

La situation des ressortissants étrangers en Mauritanie n’est cependant qu’une partie d’un problème plus vaste, qui, selon l’ONG, concerne toute la région. Diallo a attiré l’attention sur la montée des tensions avec le Mali, où les ressortissants mauritaniens sont également la cible de représailles. Cette dynamique pourrait se traduire par une escalade de violence dans la région, avec des populations de plus en plus désespérées. L’ONG a mis en garde contre une réaction violente des communautés concernées.

« Si cette situation perdure et que les tensions ne sont pas apaisées, nous risquons de voir des ressortissants décider de faire justice eux-mêmes, jusqu’à barricader et attaquer des ressortissants mauritaniens dans les zones frontalières. Cela pourrait entraîner une spirale de violences incontrôlables », a prévenu Souleymane Diallo.

L’ONG Otra Africa a lancé un appel pressant aux autorités mauritaniennes afin qu’elles mettent fin à ces pratiques et respectent les droits humains fondamentaux des ressortissants étrangers vivant sur leur territoire. Diallo a souligné que la violence des forces de sécurité, qui seraient responsables de certaines des interpellations, est particulièrement inquiétante.

« Si cela venait de la population, il serait possible de comprendre qu’il y a des éléments incontrôlables, mais il se trouve que ce sont des forces de sécurité qui sont responsables de ces actions. C’est là que nous interpellons le gouvernement mauritanien pour qu’il prenne ses responsabilités », a-t-il conclu.

L’ONG Otra Africa appelle à une cessation immédiate des rafles ciblées et à une prise en charge des ressortissants ouest-africains dans le respect des droits humains. Elle insiste sur la nécessité de faire preuve de retenue et de respecter les engagements internationaux pour éviter une aggravation des tensions régionales. La Mauritanie est désormais sous pression pour mettre un terme à cette crise et garantir que ses pratiques soient en conformité avec les normes internationales de traitement des étrangers.

Migration circulaire : un premier groupe de travailleurs saisonniers sénégalais s’envole pour l’Espagne

Un groupe de dix-sept travailleurs agricoles sénégalais, composé de neuf femmes et huit hommes, a quitté Dakar le dimanche 16 mars 2025 pour l’Espagne dans le cadre du programme de migration circulaire entre les deux pays. Ce départ marque le début d’une initiative visant à favoriser la mobilité légale et encadrée des travailleurs saisonniers, selon les informations relayées par la RTS.

La cérémonie de départ a eu lieu à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) en présence du Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf. Ce dernier a salué l’engagement des autorités sénégalaises et espagnoles pour offrir à ces travailleurs une opportunité de mobilité légale, de formation et d’acquisition de nouvelles compétences. « Ce partenariat permet de renforcer les liens bilatéraux tout en créant des opportunités économiques pour nos compatriotes », a-t-il déclaré.

Les ouvriers agricoles sélectionnés font partie d’une cohorte de 370 candidats retenus pour cette année. Le processus de sélection, rigoureux et basé sur des critères bien définis, s’est déroulé en plusieurs étapes. Après une forte affluence enregistrée lors de l’ouverture des candidatures en janvier 2025, plus de 10 000 personnes ont manifesté leur intérêt en seulement 48 heures. La digitalisation du processus de dépôt de dossier entre le 5 et le 7 février 2025 a permis une gestion efficace des candidatures.

Ce programme de migration circulaire vise à répondre aux besoins saisonniers du secteur agricole espagnol tout en assurant une migration temporaire et encadrée. Les travailleurs sélectionnés bénéficieront d’un contrat de travail en bonne et due forme, incluant une rémunération équitable, une couverture sociale et des conditions de travail décentes. À leur retour au Sénégal, ils pourront mettre à profit les compétences acquises pour améliorer leur situation économique et celle de leurs familles.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de gestion concertée de la migration entre le Sénégal et l’Espagne. Elle constitue également une alternative crédible à la migration irrégulière, souvent risquée et périlleuse. Le gouvernement sénégalais envisage de renforcer ce type de partenariat avec d’autres pays européens pour offrir davantage d’opportunités aux jeunes en quête de perspectives économiques.

Ce premier départ marque ainsi le début d’une collaboration prometteuse et témoigne d’une volonté partagée d’établir une migration maîtrisée, légale et mutuellement bénéfique.

Trafic aérien : l’AIBD enregistre une baisse de passagers et une hausse du fret en 2024

L’année 2024 marque une transition pour le trafic aérien au Sénégal, avec un ralentissement de la croissance observée ces dernières années. Bien que l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et les aéroports régionaux aient maintenu un niveau d’activité stable, le trafic passagers enregistre une légère baisse de 0,70 %, tandis que les mouvements d’avions restent au même niveau qu’en 2023. Seul le fret aérien affiche une dynamique positive avec une croissance de 3,36 %, portée par l’essor des vols cargo.

Le trafic aérien en 2024 est marqué par une stabilisation à l’AIBD et aux aéroports régionaux du Sénégal (Cap-Skirring, Saint-Louis, Tambacounda, Kédougou et Dakar-Yoff). Avec 3 050 154 passagers transportés, le trafic enregistre une légère baisse de 0,70 % par rapport à 2023. Les mouvements d’avions restent stables à 31 259 vols, tandis que le fret aérien progresse de 3,36 %, atteignant 39 922 tonnes.

Selon le bulletin annuel de trafic aérien 2024, « le nombre de passagers transportés recule de 1 %, contre une hausse significative de 12 % en 2023, tandis que le volume de fret traité augmente de 3 % suite à une croissance de 12 % en 2023 ». L’AIBD reste central dans l’aviation sénégalaise, représentant 96 % du trafic passagers, 89 % des mouvements d’avions et la totalité du fret.

Malgré un contexte économique et politique complexe, l’AIBD et les infrastructures aéroportuaires du Sénégal maintiennent leur position stratégique en Afrique de l’Ouest. Toutefois, certaines compagnies aériennes nationales subissent une baisse notable. AIR SENEGAL voit son nombre de passagers chuter de 16,57 %, passant de 703 216 en 2023 à 586 671 en 2024. TRANSAIR subit une diminution similaire avec une baisse de 20,5 % de ses passagers.

À l’inverse, les compagnies low-cost telles que TRANSAVIA et SMARTWINGS affichent une progression significative. Le marché reste dominé par Air France, RAM, Brussels Airlines et Iberia, qui parviennent à stabiliser le trafic régulier malgré une concurrence accrue.

Le fret aérien poursuit une tendance positive avec une augmentation de 11,3 % par rapport à 2023. La distribution du fret entre vols passagers et vols cargo montre une légère réorientation, avec 64 % du fret transporté sur des vols mixtes en 2024, contre 71 % en 2023.

Sur le plan géographique, l’Europe demeure le principal marché du Sénégal, représentant 46 % des arrivées et 47 % des départs. La ligne Dakar-Paris reste la plus fréquentée, bien que le trafic y ait légèrement diminué de 1,58 %.

En dépit des défis rencontrés, le secteur aérien sénégalais conserve un potentiel de croissance. Une stratégie axée sur la connectivité, la compétitivité et la qualité des services pourrait permettre à l’AIBD de se positionner comme un hub majeur en Afrique de l’Ouest.

Modernisation et performance : Babacar Mbaye trace la voie pour une Douane plus efficace

Ce lundi 17 mars 2025, la Direction générale des Douanes du Sénégal a organisé une cérémonie solennelle de levée des couleurs à Dakar, présidée par le directeur général, Babacar Mbaye. Cet événement a rassemblé le Comité de Direction, les directeurs régionaux de Dakar, les chefs des bureaux centraux et opérationnels, ainsi que les chefs de subdivision et de brigade. Ce fut l’occasion pour le directeur général de fixer un cap ambitieux vers une « Douane performante au service du Citoyen et de l’Entreprise ».

Dans son discours, Babacar Mbaye a tenu à féliciter les agents, « paramilitaires comme civils, pour les efforts consentis et leur dévouement dans la réalisation des objectifs de l’Administration des Douanes ». Insistant sur la nécessité de « consolider les acquis », il a exhorté l’ensemble du personnel à « œuvrer ensemble et en harmonie » pour atteindre les objectifs fixés, en mettant en avant « la rigueur dans l’exécution du service, conformément aux nouvelles orientations définies ».

Le directeur général a décliné sa vision à travers six axes stratégiques : « l’amélioration de la mobilisation des recettes », « l’intensification de la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale organisée », « le développement de la maturité digitale », « l’adaptation du cadre normatif et l’amélioration du climat des affaires », « la valorisation des ressources humaines » et « l’amélioration de la gouvernance ».

En insistant sur « la place centrale de l’engagement individuel et collectif et de l’intégrité professionnelle », Babacar Mbaye a souligné la nécessité de répondre aux attentes des citoyens et des entreprises. Il a également affirmé son ambition de moderniser l’Administration des Douanes tout en plaçant le service public et l’intégrité au cœur des priorités, pour relever les défis actuels et futurs.

Cette cérémonie, empreinte de solennité, a ainsi marqué un tournant décisif dans la dynamique de modernisation des Douanes sénégalaises, avec une vision résolument tournée vers l’efficacité et la transparence.

Assane Diao choisit le Sénégal : « Je suis fier de défendre les couleurs de mon pays »

Le jeune ailier prometteur Assane Diao, 19 ans, a officiellement décidé de représenter le Sénégal sur la scène internationale, tournant ainsi une page importante de sa carrière. Après avoir porté les couleurs de l’Espagne dans les catégories de jeunes, le joueur a fait le choix du cœur en optant pour ses racines sénégalaises.

À son arrivée à l’aéroport de Dakar, le joueur n’a pas caché son émotion : « Je suis très heureux d’être ici. Toute ma famille est fière, et moi aussi. On continue de travailler et à s’améliorer. »

Ce choix, bien que fort, n’a pas été facile à prendre. Diao a grandi en Espagne et y a construit une partie de son identité sportive. « C’est un choix difficile car j’aime l’Espagne et le Sénégal, mais le Sénégal est meilleur pour moi et nous l’avons choisi avec ma famille », a-t-il confié.

L’attente était grande du côté des supporters sénégalais, qui espéraient voir le jeune talent rejoindre la Tanière. Une attente à laquelle Diao a répondu avec détermination : « Tout le monde voulait que je vienne défendre nos couleurs, je l’ai fait et je suis fier. »

Malgré cette transition vers la sélection sénégalaise, le jeune joueur n’oublie pas son parcours en Espagne. « Je remercie l’Espagne pour ce qu’ils m’ont donné », a-t-il déclaré, soulignant la reconnaissance envers le pays qui l’a vu éclore.

Avec ce choix symbolique, Assane Diao vient renforcer les rangs des Lions de la Teranga, et incarne une nouvelle génération de talents diasporiques fiers de renouer avec leurs origines. Son arrivée dans le groupe national est perçue comme un atout de taille pour l’avenir du football sénégalais.

L’Armée sénégalaise lance un nouveau système de retraite par capitalisation pour ses personnels

Dans une démarche visant à renforcer la protection sociale de ses effectifs, l’État-major général des Armées du Sénégal a mis en place un nouveau système de retraite par capitalisation au profit des personnels des forces armées et de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. Cette initiative sociale, saluée par de nombreux observateurs, marque une avancée significative dans l’amélioration des conditions de vie des militaires après leur service actif.

Selon les informations relayées par la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), ce mécanisme repose sur le principe de solidarité intergénérationnelle, un fondement clé qui permettra de garantir une sécurité financière accrue aux retraités du secteur militaire.

L’objectif affiché est clair : offrir aux militaires des revenus plus conséquents une fois à la retraite, leur permettant ainsi de faire face aux exigences de la vie après leur carrière. Ce dispositif se veut également une réponse aux nombreuses difficultés que rencontrent souvent les anciens soldats après avoir servi la Nation.

Au-delà de son impact financier, ce système de retraite par capitalisation traduit l’engagement fort des autorités militaires et étatiques à mieux prendre en charge les hommes et les femmes en uniforme. Il s’inscrit dans une dynamique globale de modernisation de la politique sociale des forces de défense et de sécurité.

Justice : Pokola Baldé condamné à un mois de prison ferme, Pikine se mobilise en soutien

Le lutteur Pokola Baldé a comparu devant le Tribunal de Pikine-Guédiawaye, suscitant une forte mobilisation populaire. Après six jours de détention, le verdict est tombé : l’athlète a été condamné à un mois de prison ferme, assorti de six mois de sursis.

Très attendu, ce procès a retenu l’attention de la communauté locale, notamment des amateurs de lutte traditionnelle, qui avaient les yeux rivés sur cette affaire. En effet, Pokola Baldé devait se préparer pour un prochain combat face à Diène Kairé, une affiche qui cristallise déjà les passions dans l’arène sénégalaise.

Devant le tribunal, de nombreux habitants de Pikine se sont rassemblés pour témoigner leur soutien au lutteur. Cette mobilisation citoyenne, marquée par des chants, des pancartes et des slogans de solidarité, illustre l’attachement profond du quartier à l’un de ses champions.

L’information a été relayée par le site Kawtef, qui souligne l’impact de cette décision judiciaire dans la vie sportive locale et la frustration de nombreux supporters, craignant que cette incarcération ne compromette la préparation de Pokola pour son duel très attendu.

Coût réel du TER : Ousmane Sonko avait raison, le scandale financier éclate au grand jour

Le Train Express Régional (TER), longtemps présenté comme un symbole de modernité et de développement sous le régime de Macky Sall, refait surface dans le débat public. Et cette fois, les révélations confirment ce que l’opposition, notamment Ousmane Sonko, n’a cessé de dénoncer depuis des années : un montage financier opaque et un coût astronomique, bien au-delà des chiffres officiels initialement communiqués.

En effet, lors de l’émission « Opinion », le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA) a dévoilé ce que beaucoup soupçonnaient déjà : le coût réel du TER s’élève à 1 200 milliards de FCFA, hors taxes, bien loin des 500 milliards annoncés à l’époque par l’ancien régime. Ce chiffre vient confirmer les alertes répétées d’Ousmane Sonko, alors opposant, qui avait mis en garde contre une surfacturation dissimulée et une gestion non transparente de ce projet.

Plus grave encore, le ministre a révélé que le contrat entre l’État du Sénégal et les entreprises cocontractantes avait été “bunkerisé”, c’est-à-dire sécurisé au point que le seuil de rentabilité est garanti. En clair, si le TER n’atteint pas ses objectifs financiers, c’est l’État du Sénégal – donc le contribuable – qui paiera la différence, assurant ainsi aux partenaires privés une rentabilité automatique, quelle que soit la performance du projet. Une clause qui révèle la nature déséquilibrée et dangereusement léonine de ce contrat.

Dans le même temps, un autre projet ferroviaire, jugé plus stratégique et utile pour le pays, a été abandonné. Yakham Diémé a révélé qu’un contrat avait été signé avec une entreprise turque pour la construction d’une voie ferrée à écartement standard reliant Dakar à Tambacounda, avec un port de transit. L’objectif était notamment de réduire les accidents de la route et de désengorger le trafic des camions maliens. Mais ce projet a été mis aux oubliettes, malgré un coût similaire à celui du TER, mais avec un impact économique et logistique beaucoup plus important.

Pour Ousmane Sonko, le TER n’est rien d’autre qu’un scandale financier d’État. Il l’avait déjà déclaré avec force : « Nous avons très tôt dit que le montage financier du Train express régional est un scandale. Au moment où l’État parlait de 500 milliards, j’ai démontré que nous étions à 1 200 milliards de FCFA. Et pour inaugurer le TER, la France a imposé à Macky Sall un nouvel avenant de 150 millions d’euros (environ 98 milliards de FCFA). »

Macky Sall invité par le Roi Salmane pour rompre le jeûne à La Mecque

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a été l’invité d’honneur du Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud pour rompre le jeûne à La Mecque. Un geste empreint de considération et de solennité qui témoigne des liens étroits entre le Royaume d’Arabie saoudite et le Sénégal.

Selon une source proche du protocole, le roi Salmane a personnellement tenu à partager ce moment spirituel avec son hôte de marque. Il a quitté Riyad pour se rendre à La Mecque, afin d’y accueillir Macky Sall et rompre ensemble le jeûne du jour sacré.

Pour marquer cet honneur, un hélicoptère spécialement affrété par le roi a été mobilisé pour transporter Macky Sall de Djeddah à La Mecque. Un accueil qualifié de « royal » à tous points de vue, selon la même source, soulignant le caractère exceptionnel de cette invitation.

Ce geste hautement symbolique s’inscrit dans le cadre des relations de fraternité et de respect mutuel entre les deux pays, mais aussi dans une dimension spirituelle forte en ce mois béni de Ramadan.

Premier départ de travailleurs saisonniers vers l’Espagne : 70 ouvriers agricoles quittent le Sénégal

Le premier vol transportant 70 travailleurs saisonniers sénégalais a décollé ce dimanche 16 mars de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), à destination de l’Espagne. Cette opération marque le début d’un processus de déploiement de main-d’œuvre agricole sénégalaise dans le cadre d’un programme de migration circulaire entre les deux pays.

D’autres vols sont prévus au cours du mois d’avril pour acheminer les travailleurs restants, sélectionnés parmi des milliers de candidats à travers le territoire national.

L’annonce du dépôt des candidatures avait suscité un vif engouement, provoquant une forte affluence devant les Bureaux d’accueil et d’orientation (BAO) installés dans certaines régions. Ce désordre a conduit le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères à mettre en place un système d’inscription en ligne afin de mieux encadrer le processus et désengorger les points physiques d’enregistrement.

Ce programme de recrutement de travailleurs saisonniers s’inscrit dans le cadre d’une coopération bilatérale visant à offrir des opportunités d’emploi aux jeunes sénégalais, tout en répondant aux besoins de main-d’œuvre du secteur agricole espagnol, notamment durant les périodes de récolte.

Khardiata Tandian placée sous mandat de dépôt pour falsification de lettre de recommandation attribuée à Ousmane Sonko

L’affaire fait grand bruit. Khardiata Tandian, ancienne cheffe du service juridique et partenariat de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), a été placée sous mandat de dépôt vendredi dernier, après avoir reconnu avoir fabriqué une fausse lettre de recommandation qu’elle avait attribuée au Premier ministre, Ousmane Sonko.

Selon les informations du journal Libération, dans son édition de ce lundi 17 mars, la mise en cause a elle-même reconnu les faits devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC). Cette lettre frauduleuse était adressée à l’administrateur du Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (FAISE), afin d’obtenir sa nomination en tant que conseillère spéciale et directrice de l’appui à l’investissement et aux projets.

Devant les enquêteurs, Khardiata Tandian a assumé l’entière responsabilité de ses actes : « Je n’ai aucun complice. J’ai agi toute seule dans cette affaire. D’ailleurs, c’est moi-même qui ai déposé le document au FAISE pour ne pas impliquer une autre personne », a-t-elle déclaré.

Elle a également tenté de justifier son acte, évoquant une situation personnelle difficile : « J’ai agi de la sorte parce que, suite à ma sortie de prison, je suis restée sans emploi depuis lors. J’ai choisi le FAISE parce qu’il a certaines missions identiques avec l’Asepex. Je ne pouvais plus rester à la maison sans rien faire car ma mère est malade. Je demande pardon et sollicite la clémence. C’était une erreur. »

Pour rappel, Khardiata Tandian avait déjà été renvoyée de l’Asepex à la suite d’une affaire de trafic présumé de passeports de service.

Par ailleurs, C. Z. Sy, de la société « Cachet Express », présumé complice, a été placé sous contrôle judiciaire. Il est soupçonné d’avoir fourni les cachets ayant servi à la confection de la fausse lettre. Toutefois, Libération rapporte que sa « bonne foi a été établie » au cours de l’enquête.

L’affaire suit désormais son cours devant la justice.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°422 – 17/03/2025

🔴 FUITE DE GAZ AU LARGE DU SÉNÉGAL ET DE LA MAURITANIE : UN DANGER POUR L’ÉCOSYSTÈME MARIN
🔴 GESTION « CATASTROPHIQUE » DES MÉDIAS : LA FACIS ATTAQUE LE MINISTÈRE

🔴 LIGUE 1 / DÉFAITE DE L’OM : LE PSG FILE VERS LE TITRE
🔴 LIGUE 1 (18e J) / TOMBEUR DE L’AS PIKINE : L’AJEL S’EMPARE DE LA 3e PLACE

Supposée réduction du prix de la farine : Amadou Gaye dément et dénonce une manipulation

Ces derniers jours, une information circulant sur les réseaux sociaux faisait état d’une réduction de 4000 francs CFA du prix du sac de farine au Sénégal. Une annonce qui a rapidement été démentie par Amadou Gaye, président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FBS).

Dans une déclaration vidéo publiée ce 16 mars 2025, Amadou Gaye a tenu à clarifier la situation et à rétablir la vérité. Il rappelle que la dernière baisse du prix de la farine remonte au 21 juin 2024. Cette mesure avait conduit à une diminution du prix de la baguette de pain, qui était passée de 175 francs à 150 francs. Cependant, cette réduction avait été jugée insuffisante par les boulangers, qui demandaient un allègement plus conséquent des coûts, notamment une baisse de plus de 4000 francs CFA sur le sac de farine.

« Jusqu’au moment où je vous parle, le sac de farine est toujours à 15 200 francs CFA. Aucune réduction n’a été actée à cette date du 16 mars 2025. Nous condamnons ce genre d’information qui n’est que pure manipulation, » a affirmé Amadou Gaye.

Depuis plusieurs mois, les boulangers sénégalais dénoncent les coûts élevés des matières premières, qui impactent lourdement leur activité. La hausse des prix du blé sur le marché international et le coût de l’énergie figurent parmi les principales difficultés du secteur.

Face à cette situation, Amadou Gaye a annoncé que des concertations seront organisées après le mois de Ramadan afin de définir un plan d’action. Ces discussions viseront à trouver des solutions concrètes pour soulager les boulangers et garantir une stabilité des prix du pain, un aliment essentiel pour la population sénégalaise.

Abrogation de la loi d’amnistie : le Nouveau Front alerte la communauté internationale

Le Nouveau Front a intensifié son opposition à l’abrogation de la loi d’amnistie en adressant, ce dimanche 16 mars, une lettre d’explication aux ambassadeurs de plusieurs pays, dont les États-Unis, la France, la Suisse, le Canada, la Chine et la Russie. Cette démarche vise à attirer l’attention de la communauté internationale sur ce que le mouvement qualifie de « tentative alarmante » du gouvernement actuel de modifier le cadre législatif de l’amnistie.

Dans son communiqué, le Nouveau Front dénonce un projet de loi qui, selon lui, compliquerait le processus d’abrogation et risquerait d’introduire une interprétation biaisée, menaçant ainsi la paix civile et la stabilité politique du pays. Le mouvement considère cette démarche comme dangereuse et affirme qu’elle pourrait avoir des conséquences négatives sur l’intégrité des droits fondamentaux des citoyens.

Selon les membres du Nouveau Front, toute modification inappropriée de la loi d’amnistie risquerait d’aggraver les tensions sociopolitiques, en divisant davantage la population au lieu de favoriser la réconciliation nationale.

Face à cette situation, le Nouveau Front réaffirme son engagement en faveur des principes démocratiques et des droits humains. Il appelle le gouvernement à éviter toute manœuvre législative qui compromettrait les efforts de pacification et d’unification du pays.

Dans cette optique, le mouvement a également lancé un appel à la presse nationale et aux organisations de la société civile pour une conférence de presse prévue demain à 11 heures, devant l’ambassade des États-Unis. Cet événement sera l’occasion pour le Nouveau Front d’expliquer en détail les enjeux de cette initiative législative et de sensibiliser l’opinion publique sur les risques liés à cette abrogation.

Cette initiative du Nouveau Front intervient dans un contexte où la question de l’amnistie divise profondément les acteurs politiques. D’un côté, certains estiment qu’une abrogation bien encadrée est nécessaire pour restaurer l’équité et garantir que les responsabilités des crises passées soient établies. De l’autre, des mouvements comme le Nouveau Front craignent que cette démarche soit instrumentalisée à des fins politiques, au détriment de la stabilité nationale.

Saisie record de cocaïne par la Marine française au large des côtes africaines : plus de six tonnes interceptées

La Marine nationale française a réalisé une saisie exceptionnelle de cocaïne au large des côtes africaines, dans le Golfe de Guinée. Le samedi 15 mars, un navire de pêche immatriculé au Guyana a été intercepté par les forces françaises, qui ont découvert à son bord 6,386 tonnes de cocaïne. La valeur marchande de cette drogue est estimée à près de 371 millions d’euros.

Cette interception a été rendue possible grâce à la coopération entre plusieurs agences internationales de lutte contre le trafic de drogue, notamment le Centre d’analyse et d’opérations maritimes (MAOC-N), l’Agence nationale britannique de lutte contre la criminalité (NCA) et la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis. Ces organismes ont fourni des renseignements cruciaux ayant permis d’identifier le navire suspect, un bateau d’environ 20 mètres naviguant dans une zone maritime réputée pour être une route de transit des trafiquants de drogue.

L’opération a été menée sous la supervision du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest. La Marine nationale a mobilisé un dispositif conséquent, comprenant une équipe de visite soutenue par deux hélicoptères, un Dauphin et un Cougar, ainsi qu’un drone pour surveiller l’intervention. Grâce à cette coordination efficace, la drogue a pu être saisie et transbordée sur un bâtiment de la Marine nationale, en vue de sa destruction conformément aux décisions judiciaires.

Cette saisie s’inscrit dans le cadre de l’opération Corymbe, une mission permanente de la Marine nationale française visant à lutter contre les menaces maritimes dans le Golfe de Guinée, notamment la piraterie et le trafic de drogue. Chaque année, la France déploie un ou deux navires dans cette région stratégique, en collaboration avec des forces locales et internationales, afin de renforcer la sécurité maritime.

Les autorités françaises ont salué cette opération comme une avancée majeure dans la lutte contre la criminalité transnationale. La préfecture maritime a qualifié ce résultat d’« exceptionnel », soulignant l’importance de ces efforts pour sécuriser les frontières maritimes et enrayer les réseaux criminels internationaux.

Le gouvernement du Guyana, pays d’immatriculation du navire intercepté, a exprimé son soutien à cette opération. Dans un communiqué officiel, les autorités guyanaises ont confirmé avoir donné leur accord à la Marine française pour intervenir sur le bateau et arrêter l’équipage. Celui-ci était composé de six personnes : un Colombien, un Dominicain et quatre ressortissants guyaniens.

Le Guyana a également réaffirmé son engagement dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, mettant en avant la nécessité de renforcer la coopération internationale pour démanteler les réseaux criminels transnationaux.

Cette saisie record illustre une fois de plus l’importance des opérations coordonnées dans la lutte contre le trafic de drogue en haute mer. Le Golfe de Guinée, en raison de sa position géographique stratégique, demeure une plaque tournante pour les trafiquants cherchant à acheminer des stupéfiants vers l’Europe et d’autres régions du monde.

Santé : Le Sénégal renforce ses capacités d’urgence avec l’acquisition de 20 nouvelles ambulances médicalisées

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a franchi une étape importante dans le renforcement du système de santé du Sénégal avec la réception de 20 nouvelles ambulances médicalisées. Cet investissement, acquis grâce au financement de la Banque mondiale dans le cadre du projet « Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent (Ismea) », a été officiellement lancé hier. La cérémonie s’est tenue en présence du ministre de la Santé, Ibrahima Sy, et de la représentante de la Banque mondiale, Laurence Lannes.

L’acquisition de ces ambulances s’inscrit dans la volonté de moderniser les infrastructures sanitaires du Sénégal, en particulier dans les régions les plus isolées du pays. Ces véhicules médicalisés permettront d’améliorer l’accès aux soins d’urgence, en particulier dans des zones où les infrastructures sanitaires sont encore insuffisantes. Le ministre Ibrahima Sy a souligné l’importance stratégique de cet investissement, précisant que « cela est crucial pour les zones reculées où l’accès aux soins est souvent limité. Ces ambulances vont combler un véritable gap en matière de prise en charge des urgences médicales ».

Chaque ambulance, d’une valeur de 60 millions de FCFA, représente un investissement majeur pour soutenir le système de santé du pays. Ces véhicules sont équipés de tout le nécessaire pour assurer une prise en charge optimale des patients, notamment en matière de soins d’urgence.

Le ministre a également insisté sur la priorité accordée à l’équité sociale dans la distribution des ambulances. Celles-ci seront envoyées en priorité vers les zones les plus vulnérables, telles que Ziguinchor, Kolda, Tambacounda, Kaffrine et Sédhiou, qui souffrent souvent d’un manque criant d’infrastructures de santé adaptées. Toutefois, d’autres régions pourraient également bénéficier de ces ambulances dans le cadre d’une répartition plus large.

Cette initiative vise à garantir une meilleure couverture sanitaire et à réduire les disparités en matière d’accès aux soins dans le pays. En apportant ces équipements dans les régions les plus isolées, le Sénégal fait un pas important vers la réduction des inégalités en matière de santé.

Lors de la cérémonie de réception, le ministre Ibrahima Sy a lancé un appel aux autorités locales et aux bénéficiaires pour assurer une gestion et un usage approprié de ces nouvelles ambulances. Il a insisté sur le fait qu’une bonne gestion de ces véhicules est indispensable pour garantir leur efficacité et leur impact à long terme sur la santé publique. Selon lui, « une gestion optimale des ambulances est essentielle pour qu’elles remplissent leur mission de manière efficace et durable ».

Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de renforcement du système de santé sénégalais, avec une attention particulière portée aux urgences médicales et à la prise en charge des populations vulnérables. En contribuant à réduire le temps d’intervention des services de santé, les nouvelles ambulances médicalisées auront un impact direct sur la qualité des soins offerts, notamment dans les moments critiques.

L’acquisition de ces 20 ambulances médicalisées marque une avancée majeure dans la modernisation des infrastructures sanitaires du Sénégal. Elle contribue à améliorer l’accès aux soins d’urgence dans les zones les plus reculées et répond à un besoin urgent d’une couverture médicale de qualité dans tout le pays. Cette initiative est un exemple concret de l’engagement du gouvernement et de ses partenaires à promouvoir la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent, et à offrir des services de santé plus accessibles et plus efficaces à tous les citoyens sénégalais.

Prolongation ou pas de l’immatriculation des deux-roues : Yankoba Diémé donne rendez-vous en début de semaine

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Yankoba Diémé, a annoncé ce dimanche qu’une décision sera prise en début de semaine concernant une éventuelle prolongation du délai d’immatriculation des deux-roues. Invité de l’émission Point de Vue, il a évoqué plusieurs sujets, notamment l’actualité politique et la problématique des infrastructures et transports.

Interpellé sur la fin du délai d’immatriculation des deux-roues, fixé au 13 mars dernier, le ministre a déclaré : « Demain (lundi), inch’Allah, ou mardi, je leur fixerai sur une éventuelle prolongation ou pas. Mais quoi qu’il en soit, il faut s’arrêter et se féliciter. »

Yankoba Diémé a rappelé que trois mois étaient largement suffisants pour permettre l’immatriculation, soulignant que les Sénégalais ont tendance à agir à la dernière minute. Il a comparé cette opération à l’enrôlement de la population, qui s’est déroulé sur la même période de 90 jours.

Le ministre a insisté sur la réussite de l’opération, qualifiée de « coup de poing », menée à la demande du Premier ministre à travers une circulaire motivée par des impératifs de sécurité publique et routière. Selon lui, les résultats sont impressionnants. À ce jour, 108 000 dossiers ont été déposés dans les services départementaux, dont 88 000 ont été validés, soit un taux de validation de 80%. En comparaison, seulement 18 000 cartes grises avaient été émises en 2024 avant cette opération.

« En moins de deux mois et demi, nous avons fait ce que nous aurions dû faire en quatre ans. Cela prouve que les Sénégalais ont compris l’importance de cette mesure pour leur propre sécurité et celle du pays, en vue notamment des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2026 », a souligné Yankoba Diémé.

Le ministre a exhorté les propriétaires de motos dont les dossiers ont été rejetés à les compléter et les ramener. Il a également laissé entendre qu’une prolongation du délai est possible, mais préfère attendre les chiffres définitifs avant d’annoncer une décision officielle.

« Il y a des chances que ça se poursuive, mais je préfère attendre. Si nous devons prolonger, nous nous concerterons avec les acteurs du secteur pour convenir d’un délai final. Cette fois-ci, il faudra que ce soit la dernière. »

Yankoba Diémé a donné rendez-vous ce lundi ou mardi pour une communication officielle sur le prolongement ou non du délai d’immatriculation des motos, y compris les Jakarta et les Tchak Tchak. Les conducteurs de motos et leurs organisations attendent donc avec impatience la décision du ministre, qui pourrait permettre à plusieurs retardataires de se conformer aux nouvelles réglementations en vigueur.

Coupure de signaux de chaînes de télévision nationales : la TDS-SA clarifie la situation

La TDS-SA, opérateur public chargé de la diffusion de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) au Sénégal, a publié un communiqué ce dimanche 16 mars en réaction aux rumeurs circulant dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ces informations faisaient état de coupures de signaux de certaines chaînes de télévision nationales pour non-paiement de redevances. Face à cette polémique, la TDS-SA a tenu à apporter des clarifications importantes.

Contrairement aux affirmations relayées, la TDS-SA a assuré qu’aucune coupure de signal n’a été effectuée jusqu’à présent. La société explique que le problème ne concerne pas des « redevances », mais plutôt des frais de diffusion que les chaînes doivent payer pour être maintenues sur le bouquet TNT. Ces frais permettent de financer les coûts techniques liés à la diffusion continue de leurs programmes sur l’ensemble du territoire national.

Cependant, certaines chaînes de télévision accumulent des arriérés de paiement depuis plusieurs années. Le montant total de ces impayés s’élève aujourd’hui à 577 millions de francs CFA, une somme considérable qui pèse sur le modèle économique de la diffusion numérique. Malgré plusieurs relances et efforts de l’État sénégalais pour prendre en charge ces coûts, la situation demeure préoccupante.

En conséquence, le partenaire technique de TDS-SA a décidé de réduire la bande passante allouée à la diffusion des chaînes de télévision concernées. Cela signifie que seules les chaînes ayant honoré une part suffisante de leurs obligations financières bénéficient toujours d’une diffusion optimale sur l’ensemble du territoire.

Dans son communiqué, la TDS-SA a lancé un appel aux acteurs du secteur audiovisuel afin qu’ils prennent leurs responsabilités pour garantir une diffusion continue et de qualité des programmes de télévision. L’entreprise réaffirme sa disponibilité à engager des discussions avec les chaînes concernées pour trouver des solutions viables et durables.

Elle rappelle également que la TNT constitue un service d’intérêt public et qu’il est essentiel d’assurer sa pérennité dans un contexte où la télévision reste un média clé pour l’information et le divertissement des Sénégalais.

Face à ces difficultés financières, plusieurs chaînes privées pourraient être contraintes de négocier un étalement de leur dette ou d’obtenir un soutien public pour régulariser leur situation. La TDS-SA, en tant qu’opérateur national, devra aussi trouver un équilibre entre sa mission de service public et la nécessité de garantir la viabilité économique du secteur.

Économie nationale : Nadjirou Sall appelle l’État à accélérer la révision de la loi agro-sylvo-pastorale

Nadjirou Sall, président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), a lancé un appel pressant à l’État du Sénégal pour accélérer la révision de la loi agro-sylvo-pastorale. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur iRadio ce 16 mars, il a interpellé le président de la République, l’exhortant à agir rapidement afin de soutenir ce secteur vital de l’économie nationale.

Le CNCR, organisation qui représente les acteurs ruraux, a également sollicité une audience avec le Chef de l’État pour discuter des difficultés rencontrées par les agriculteurs, éleveurs et autres acteurs du secteur.

Nadjirou Sall a mis en avant des chiffres significatifs issus des derniers recensements du cheptel national. Le Sénégal compte aujourd’hui plus de 4,5 millions de bovins, 9 millions d’ovins, 5,6 millions de caprins, près d’un million d’asins, environ 1 200 camélins, 1,1 million de porcins et plus de 11,3 millions de volailles. Malgré ces effectifs impressionnants, le secteur est confronté à plusieurs défis majeurs, notamment l’accès aux ressources, la sécurisation foncière et la modernisation des infrastructures.

L’accès aux intrants et équipements reste problématique pour de nombreux agriculteurs et éleveurs, ce qui freine considérablement leur productivité. La question foncière demeure également une préoccupation majeure, car l’insécurité des droits d’exploitation menace de nombreuses exploitations agricoles. Par ailleurs, le manque d’investissements dans les infrastructures et équipements limite le développement et la compétitivité du secteur.

Le président du CNCR regrette de n’avoir toujours pas été reçu par le chef de l’État, malgré les demandes formulées depuis près d’un an. « Nous avons adressé des demandes d’audience, comme il est d’usage après l’élection d’un chef d’État, mais nous n’avons pas encore été reçus. Nous espérons toujours pouvoir échanger directement avec lui », a-t-il déclaré. Il estime qu’un dialogue direct avec les autorités permettrait d’apporter des solutions concrètes aux nombreux problèmes qui freinent le développement du secteur agro-sylvo-pastoral.

L’agriculture, l’élevage et la foresterie jouent un rôle fondamental dans l’économie du Sénégal, employant une grande partie de la population rurale et contribuant à la sécurité alimentaire du pays. Toutefois, le secteur a besoin d’un cadre réglementaire modernisé et adapté aux réalités actuelles pour favoriser sa croissance et améliorer les conditions de vie des producteurs.

Immigration clandestine : le maire de Dionewar arrêté pour son implication présumée

Lansana Sarr, maire de Dionewar, a été arrêté et placé en garde à vue samedi dernier à la brigade de gendarmerie de Foundiougne. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur l’organisation d’un voyage clandestin de migrants, une affaire qui fait grand bruit au Sénégal.

L’élu local est soupçonné d’avoir joué un rôle actif dans la planification et l’exécution de ce voyage illégal, dont le but était de rallier l’Europe par la mer. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait facilité le départ d’une pirogue remplie de migrants, une opération qui a été stoppée par les autorités.

L’opération de sauvetage a eu lieu dans la localité de Bassar, dans la commune de Bassoul, où la pirogue a été repérée et interceptée par les forces de sécurité. À bord, 241 migrants, dont une majorité de Sénégalais, tentaient de rejoindre les côtes espagnoles, notamment les îles Canaries, principal point d’entrée pour les migrants ouest-africains en quête d’un avenir meilleur en Europe.

Parmi ces migrants, 111 Sénégalais ont déjà été libérés, tandis que les autorités poursuivent les démarches pour identifier et traiter les dossiers des ressortissants étrangers qui se trouvaient également à bord.

Les enquêteurs tentent désormais de démêler les implications exactes du maire de Dionewar dans cette affaire. Son rôle précis, le niveau d’implication d’éventuels complices et l’existence d’un réseau organisé de passeurs font partie des axes d’investigation.

Les autorités cherchent à retracer la chaîne logistique qui a permis la mise en place de ce voyage clandestin, notamment en identifiant les financements, les facilitateurs et les circuits de recrutement des candidats à l’émigration irrégulière.

Ce nouvel épisode illustre une fois de plus la persistance du phénomène de l’immigration clandestine au Sénégal, malgré les risques encourus par les migrants. La route maritime vers l’Europe est extrêmement dangereuse, avec des centaines de morts chaque année.

Les autorités sénégalaises, en coopération avec des partenaires européens, tentent de renforcer les contrôles côtiers et de lutter contre les réseaux de passeurs qui exploitent la détresse économique des jeunes. Cependant, la complicité d’acteurs locaux, y compris des élus, complique la tâche des forces de l’ordre.

Sénégal : plaidoyer pour une réforme du code de la presse et une meilleure protection des journalistes

Le rôle de la presse dans une démocratie est fondamental, et au Sénégal, ce principe fait l’objet d’un débat de plus en plus pressant. Lors de l’émission « Plateau spécial », diffusée vendredi sur PressAfrikTVHD, plusieurs défenseurs des droits humains ont tiré la sonnette d’alarme sur les restrictions des libertés et les menaces qui pèsent sur la presse. Ils ont plaidé pour une réforme du code de la presse afin de garantir une meilleure protection des journalistes, assurer une information plus accessible et renforcer l’indépendance des médias.

Parmi les voix les plus engagées, Alfred Bulakali, directeur régional de Article 19, a dénoncé les nombreuses agressions subies par les journalistes dans l’exercice de leur métier. Selon lui, les professionnels de l’information doivent bénéficier d’une protection totale de la part des forces de l’ordre et des organisateurs d’événements, afin qu’ils puissent exercer leur mission en toute sécurité.

« Nous avons, pour cela, les lignes directrices de l’UNESCO sur la sécurité et la protection des journalistes. L’État doit veiller à leur intégration dans l’arsenal juridique qui régit la presse au Sénégal », a-t-il affirmé.

Il a aussi mis en avant l’urgence d’une réforme en profondeur du secteur médiatique. Le code de la presse, adopté en 2017, contient encore des dispositions obsolètes qui méritent une évaluation minutieuse.

« Le chantier est vaste. La viabilité économique des médias, la répartition équitable des financements publics et la transparence du secteur sont autant de points à améliorer. Les citoyens ont le droit de savoir comment les médias sont financés », a-t-il insisté.

Malgré tout, Alfred Bulakali a reconnu certains efforts récents, notamment l’ouverture progressive de la RTS (Radiodiffusion Télévision Sénégalaise) aux voix de l’opposition. Mais selon lui, cela reste insuffisant.

« Nous devons aller plus loin. Il faut transformer les médias publics en véritables médias de service public, au service de tous les citoyens, et non d’une seule partie de la classe politique. »

Me Abibatou Samb, vice-présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Homme (ONDH), a rappelé que la presse sénégalaise doit jouer pleinement son rôle de quatrième pouvoir et ne pas être perçue comme une menace par les autorités.

« Une démocratie forte repose sur une presse libre et indépendante. Plutôt que d’être réprimée, elle devrait être considérée comme un allié dans l’éveil des citoyens », a-t-elle soutenu.

Dans ce contexte, Denis Ndour, de la Ligue sénégalaise des droits humains, a insisté sur l’absence de loi sur le droit à l’information, qui constitue un frein à l’accès des journalistes aux données publiques.

« La Constitution garantit le pluralisme des médias, mais nous n’avons toujours pas de loi sur le droit à l’information. Cette législation permettrait aux journalistes d’accéder plus facilement aux informations et de garantir aux citoyens un accès fiable à des données précises et vérifiées », a-t-il déclaré.

Si l’appel à une réforme du code de la presse est légitime, plusieurs défis se posent. L’indépendance des médias face aux pressions politiques et économiques reste une problématique majeure. Certains patrons de presse dépendent des publicités étatiques et d’un financement incertain, ce qui rend difficile une totale liberté éditoriale.

Par ailleurs, le cadre juridique actuel inclut encore des sanctions pénales contre les journalistes, notamment en cas de diffamation, ce qui peut être utilisé pour restreindre leur liberté d’expression. Les organisations de défense des droits humains plaident pour la dépénalisation des délits de presse, afin d’éviter que des journalistes soient incarcérés pour leurs écrits.

Affaire impliquant Khardiata TANDIAN : l’ASEPEX se désengage et clarifie sa position

L’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX) a tenu à apporter des clarifications sur l’affaire impliquant Khardiata TANDIAN, dont le nom a récemment été cité dans des informations relayées par plusieurs médias et sur les réseaux sociaux. À travers un communiqué officiel publié ce dimanche, l’agence a pris ses distances avec cette affaire en précisant que la personne concernée ne fait plus partie de son personnel depuis décembre 2022.

L’ASEPEX affirme ainsi qu’elle ne saurait être tenue responsable des actes reprochés à Khardiata TANDIAN, ceux-ci ayant été commis après son départ de l’institution. L’agence insiste sur le fait que toute tentative de l’associer à cette affaire est une confusion qu’elle souhaite dissiper avec fermeté. Cette mise au point vise à éviter que son image et sa crédibilité ne soient affectées par des allégations qui ne la concernent en aucun cas.

Cette réaction intervient après la diffusion d’informations laissant entendre que cette ancienne employée aurait été impliquée dans des transactions jugées irrégulières avec une structure étatique, ce qui a suscité des interrogations sur un éventuel lien avec l’ASEPEX. Pour l’agence, il est essentiel de rappeler que ses actions et engagements restent conformes aux principes de transparence et de bonne gouvernance, des valeurs qu’elle dit défendre dans l’exercice de sa mission de promotion des exportations sénégalaises.

L’ASEPEX profite de cette occasion pour souligner son rôle stratégique dans le développement économique du Sénégal, en accompagnant les entreprises locales dans leur accès aux marchés internationaux. Elle réaffirme sa volonté de préserver son intégrité et sa réputation, tout en appelant à la prudence face aux informations susceptibles d’altérer son image.

Enfin, l’agence assure qu’elle reste ouverte aux médias et au public pour toute demande d’explication supplémentaire, dans un souci de clarté et de transparence. Cette déclaration vise non seulement à mettre fin aux rumeurs, mais aussi à protéger l’ASEPEX contre toute tentative d’amalgame pouvant nuire à son action et à son positionnement sur la scène économique nationale et internationale.

Signature d’un pacte de stabilité sociale avec l’État : le SELS dénonce son exclusion et alerte sur les risques de tensions

Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) a exprimé son indignation face à son exclusion des discussions relatives à la signature d’un pacte de stabilité sociale entre le gouvernement et les centrales syndicales. Alors que les autorités cherchent à instaurer un climat apaisé dans le secteur éducatif, le SELS estime que plusieurs préoccupations majeures des enseignants ne sont pas prises en compte dans les négociations en cours.

L’annonce de la mise en place de ce pacte a été un choc pour les responsables du SELS, qui regrettent de ne pas avoir été conviés aux concertations préliminaires. « Nous avons été mis devant le fait accompli », a dénoncé Amidou Diedhiou, secrétaire général du syndicat, au micro d’iRadio. Pour le SELS, l’absence de consultation des acteurs directement concernés affaiblit la légitimité du protocole en préparation. Le syndicat rappelle que l’inclusivité et le dialogue social sont essentiels pour parvenir à un accord durable et équilibré dans le secteur de l’éducation.

Au-delà de son exclusion des discussions, le SELS pointe du doigt l’absence de plusieurs dossiers clés dans le projet de pacte. Selon Amidou Diedhiou, plusieurs problèmes persistants doivent être résolus en priorité avant toute signature. La lenteur administrative reste un frein majeur à la progression de carrière de nombreux enseignants et affecte leur motivation. La question des enseignants décisionnaires, qui attendent toujours une intégration dans la fonction publique, n’a toujours pas été réglée. Le budget des établissements scolaires demeure insuffisant pour assurer un cadre d’apprentissage optimal. La formation des chargés de cours nécessite d’être renforcée pour garantir un enseignement de qualité. Enfin, l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans suscite encore des interrogations et divise le corps enseignant.

« Nous ne pouvons pas signer un protocole qui ne prend pas en compte ces réalités. Il faut des solutions concrètes avant de parler de stabilité sociale », insiste M. Diedhiou.

Face à cette situation, le SELS prévient qu’il ne se sentira pas engagé par un protocole signé en son absence. « Si l’accord ne reflète pas les préoccupations des enseignants, nous prendrons toutes nos responsabilités pour défendre nos intérêts », menace le syndicat. Le SELS estime que cette approche risque d’engendrer de nouvelles tensions dans le secteur éducatif, au lieu de garantir la paix sociale recherchée par le gouvernement. Il appelle donc les autorités à reprendre les discussions avec l’ensemble des syndicats, afin d’éviter un blocage qui pourrait perturber la fin de l’année scolaire.

Le pacte de stabilité sociale voulu par le gouvernement vise à pacifier les relations entre l’État et les partenaires sociaux dans plusieurs secteurs clés, dont l’éducation. Toutefois, sans un consensus élargi, cet accord pourrait être perçu comme un engagement unilatéral et donc difficile à appliquer sur le terrain. Pour de nombreux observateurs, l’exclusion d’un syndicat aussi influent que le SELS constitue un risque majeur pour la réussite de cette initiative. La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui devra décider s’il maintient son agenda actuel ou s’il ouvre la porte à un dialogue élargi pour une solution plus consensuelle.

Régularisation des médias : le ministère de la Communication met en garde

Les autorités sénégalaises en charge de la régulation des médias ont validé l’enregistrement d’un site web d’un média local, marquant ainsi une avancée notable dans l’application du Code de la presse. Cette annonce a été faite dans une note officielle publiée ce dimanche, soulignant l’importance du respect des exigences légales pour les entreprises médiatiques.

Après une série de vérifications approfondies, les services compétents ont jugé que le média concerné répond aux normes en vigueur. Cette validation lui permet de poursuivre ses activités en toute légalité, tout en bénéficiant des dispositions prévues par la réglementation sénégalaise.

Cependant, le ministère de la Communication rappelle aux responsables des médias l’obligation de signaler toute modification susceptible d’affecter leur enregistrement. Cette mise à jour régulière est essentielle pour éviter d’éventuelles sanctions et garantir une transparence totale.

Les autorités insistent sur la nécessité pour les entreprises de presse de maintenir leurs informations à jour. Une telle rigueur facilite les contrôles et permet aux médias de jouir des avantages accordés aux structures conformes aux dispositions légales.

Le communiqué avertit également que l’administration se réserve le droit d’effectuer des contrôles à tout moment. Plus encore, il met en garde contre les risques liés aux fausses déclarations, qui pourraient entraîner des poursuites judiciaires.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de renforcer la transparence et la responsabilité dans le secteur des médias au Sénégal. En imposant des règles strictes de régularisation, l’État cherche à garantir un environnement médiatique crédible et conforme aux standards internationaux.

Économie : Hamidou Anne éclaire sur le rebasing envisagé par le nouveau régime au Sénégal

Le Sénégal s’apprête à opérer un changement significatif dans l’évaluation de son économie. Dans les mois à venir, une augmentation du PIB, une baisse du ratio de la dette et une réduction du déficit budgétaire devraient être annoncées par les nouvelles autorités. Ce phénomène, appelé rebasing, suscite de nombreuses interrogations. Hamidou Anne, essayiste et récent membre de l’Alliance pour la République (APR), apporte des éclaircissements sur cette réforme et ses implications.

Le rebasing consiste à actualiser l’année de référence utilisée pour calculer les principaux agrégats macroéconomiques, afin de mieux refléter la structure actuelle de l’économie. Cette réforme vise notamment à intégrer des secteurs émergents comme le numérique et le commerce en ligne, tout en révisant l’impact des secteurs traditionnels.

« Il s’agit de rebâtir une nouvelle économie en prenant en compte des secteurs stratégiques émergents, tout en ajustant le poids de certaines activités jugées moins productives », explique Hamidou Anne dans une interview accordée à Public.sn.

Selon lui, cette révision permettra une mise à jour du PIB, qui pourrait augmenter de 30 %, passant de 18 000 milliards à environ 24 000 milliards de francs CFA. Par conséquent, le ratio de la dette, actuellement estimé à plus de 99 % du PIB selon les nouvelles autorités, devrait mécaniquement diminuer pour avoisiner les 70 %.

Si cette réforme est portée aujourd’hui par le duo Diomaye-Sonko, Hamidou Anne rappelle qu’elle a été initiée dès 2023 par l’ancien régime sous la supervision de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). « Il ne reste plus que la publication du rapport », précise-t-il.

Le Sénégal n’en est d’ailleurs pas à son premier rebasing. En 2018, une mise à jour basée sur l’année 2014 avait déjà entraîné une hausse du PIB de près de 30 %. Sous Macky Sall, l’année de référence utilisée pour le calcul remontait à 1999. Cette pratique, recommandée par les Nations Unies, est courante à l’échelle internationale et a déjà été appliquée par plusieurs pays de l’UEMOA.

Éducation : Un geste de solidarité et d’engagement envers les étudiants de la commune de Tivaouane Peulh, Niague et Niacoulrab par un natif de la localité

L’Amicale des Étudiants Ressortissants de Tivaouane Peulh (ADERTP) a eu l’honneur de recevoir Dr Amath Wade, responsable politique au quartier Niague et membre de la coalition Diomaye Président. Ce dernier a effectué une visite de solidarité et de partage à ladite Amicale, qui siège à l’appartement situé à Ouest Foire.

« Nous avons l’habitude de mener cette activité depuis plus de dix ans : aller à la rencontre de nos frères et sœurs étudiants de Tivaouane Peulh, Niague et Niacoulrab. Lors de cette visite, j’ai également rappelé aux étudiants l’importance de la solidarité et du partage. Nous leur avons ainsi apporté des denrées alimentaires destinées à soutenir les étudiants de la commune. Ce geste témoigne de notre engagement constant envers leur bien-être », a expliqué Dr Amath Wade.

Soutenir les étudiants est en effet un acte citoyen qui contribue au développement de la société. L’éducation est un moteur essentiel du progrès, et aider les étudiants – que ce soit financièrement, moralement ou académiquement – favorise l’émergence d’une jeunesse plus compétente et engagée. « C’est une responsabilité collective qui profite à toute la société, car une jeunesse bien formée et soutenue est un gage d’avenir meilleur », a-t-il ajouté.

Les étudiants bénéficiaires ont salué l’initiative de Dr Wade, soulignant que faciliter la restauration des étudiants est une action louable. Dans de nombreux pays, y compris au Sénégal, les étudiants font face à des difficultés financières qui impactent leur alimentation. Des mesures comme la subvention des repas, la création de cantines universitaires accessibles ou encore la promotion de partenariats avec des restaurants locaux peuvent grandement améliorer leur quotidien.

Ce type d’initiative mérite d’être encouragé et soutenu par les autorités, ainsi que par tous les acteurs du secteur de l’éducation.

Interdiction de sortie du territoire : Mansour Faye dénonce une “grande farce” et interpelle le ministre de l’Intérieur

L’ancien ministre des Transports sous le régime de Macky Sall, Mansour Faye, est monté au créneau pour exprimer son indignation après avoir été interdit de sortie du territoire national. Dans une publication virulente, il n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette décision des autorités sénégalaises de « grande farce ».

L’ex-maire de Saint-Louis ne comprend pas cette mesure qu’il juge sans fondement légal ni décision judiciaire préalable. Mais au-delà de son propre cas, Mansour Faye dit s’interroger sur l’attitude du nouveau ministre de l’Intérieur, le Général Jean Baptiste Tine.

« Ce qui me pose véritablement problème et qui m’intrigue, c’est l’attitude du ministre de l’Intérieur », déclare-t-il, visiblement surpris qu’un homme de la trempe du Général Tine puisse exécuter une telle décision.

Mansour Faye se dit choqué qu’un haut gradé de la gendarmerie, respecté pour son parcours et ses responsabilités, puisse se plier à ce qu’il qualifie d’« ordres d’apprentis-dictateurs ». Il fustige une décision prise, selon lui, en dehors de tout cadre légal.

« Un Général de la gendarmerie qui a eu à gravir les échelons sans l’aide de personne et à exercer de hautes fonctions dans ce que nous avons de plus cher et de plus respectable dans le monde, puisse accepter que des apprentis-dictateurs lui fassent exécuter une aussi sale besogne. Et ce, sans aucune base légale, sans aucune décision judiciaire à lui fournie », a-t-il martelé.

Ces propos s’inscrivent dans un contexte de tension politique croissante, à quelques jours de l’élection présidentielle. Plusieurs responsables de l’ancien régime disent faire l’objet de mesures restrictives, qu’ils jugent arbitraires.

Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté des autorités concernées. Mais cette sortie de Mansour Faye risque d’alimenter davantage les débats autour de la gouvernance sécuritaire et du respect des libertés individuelles en cette période sensible.

Sénégal : L’État durcit la fiscalité sur l’alcool et le tabac

Le gouvernement sénégalais a revu à la hausse les taxes sur les boissons alcoolisées et les produits du tabac. Une note de service, datée du 6 mars 2025, annonce une augmentation de la fiscalité sur ces produits dans le cadre des directives de l’UEMOA et de la CEDEAO, qui visent à harmoniser la taxation et à dissuader la consommation.

Selon la note consultée par PressAfrik, une taxe additionnelle est désormais appliquée aux boissons alcoolisées, en plus des droits d’accise fixés à 50 %. Le montant de cette taxe dépend du degré d’alcool :

  • 800 FCFA par litre pour les boissons titrant entre 6° et 15° d’alcool
  • 3 000 FCFA par litre pour celles excédant 15°

Un changement notable réside dans la méthode de calcul : la taxe est désormais appliquée sur la quantité totale de boisson et non plus sur la teneur en alcool par litre. Seuls les vins en vrac destinés à l’industrie, conditionnés en fûts de 200 litres ou plus, sont exemptés de cette mesure.

La fiscalité sur le tabac se durcit également avec un droit d’accise fixé à 70 % sur les tabacs importés. Cependant, certaines catégories de tabac utilisées dans l’industrie locale, comme le tabac en vrac, homogénéisé ou reconstitué, pourraient bénéficier d’exonérations sous conditions.

Cette réforme fiscale remplace les dispositions des notes de service du 23 août 2022 et du 12 septembre 2022. Elle s’inscrit dans une double volonté de mieux encadrer la consommation de ces produits tout en renforçant les recettes fiscales, conformément aux recommandations régionales.

Rapport de la Cour des comptes : Amadou Hott salue la transparence et défend son bilan

L’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, s’est exprimé sur le rapport de la Cour des comptes mettant en lumière des irrégularités dans la gestion des finances publiques sous l’ère Macky Sall. Dans un entretien avec RFI, il a salué la transparence dont fait preuve l’actuel régime tout en affirmant que son passage au gouvernement n’a jamais été entaché par de telles pratiques.

« L’exercice de transparence mené par les autorités est un impératif légal. C’est la loi qui l’exige, conformément à une directive de l’UEMOA que le Sénégal a internalisée. La Cour des comptes n’a fait que confirmer le travail déjà réalisé par l’Inspection générale des finances (IGF) », a-t-il expliqué.

S’il reconnaît que ces révélations peuvent provoquer un choc à court terme, Amadou Hott estime qu’elles auront un impact positif à long terme.

« Ce qui importe, c’est que des réformes sont en cours pour éviter que ces erreurs ne se reproduisent. Un travail colossal est entrepris sur le plan organisationnel et institutionnel. Certes, il y a un choc immédiat, mais à long terme, cet exercice renforcera la gouvernance et la crédibilité du Sénégal », a-t-il affirmé.

Interpellé sur la question de la dette cachée, Amadou Hott a précisé que son ministère n’était pas directement responsable du reporting budgétaire et financier.

« La période couverte par le rapport de la Cour des comptes s’étend de 2019 à 2024, incluant donc une partie de mon mandat. Toutefois, tout ce qui concerne le déficit budgétaire, le reporting sur la dette ou la gestion budgétaire ne relève pas directement du ministère de l’Économie. Il y a des responsabilités précises, et la Cour des comptes les a situées », a-t-il déclaré, insistant sur le fait qu’il n’a jamais été interpellé dans ce cadre.

Candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Amadou Hott tient à se démarquer des irrégularités pointées par la Cour des comptes.

« En tant que ministre de l’Économie, je n’ai jamais été concerné par ce type de pratiques. Chaque ministère a des attributions bien définies, et je n’ai jamais été mis en cause », a-t-il conclu.

Distribution de Ndogou et Appel à la Justice : La Section Féminine de Lat Diop en Première Ligne

La section féminine de Lat Diop a organisé une vaste opération de distribution de Ndogou, marquant ainsi la cinquième édition de cette initiative solidaire durant le mois béni de Ramadan. Mais cette année, au-delà du geste humanitaire, cet événement a pris une tournure particulière : il s’est transformé en une mobilisation en faveur de leur leader, Lat Diop, incarcéré depuis six mois dans une affaire de corruption impliquant Mouhamed Dieng de 1xBet.

Cette initiative a permis d’apporter une aide concrète à de nombreuses familles en situation de précarité, mais aussi aux détenus de la Maison d’Arrêt et de Correction de Rebeuss, où est emprisonné Lat Diop. En distribuant des repas, les militantes ont voulu rappeler les valeurs de partage du Ramadan, tout en attirant l’attention sur le sort de leur leader.

Selon ses proches, Lat Diop souffre de problèmes de santé qui nécessitent un suivi médical régulier, ce qui complique encore plus sa détention. « Son incarcération met en danger sa santé. Il a besoin d’un suivi médical rigoureux, mais les autorités refusent de lui accorder la liberté provisoire malgré les demandes de ses avocats », dénonce une militante présente à l’événement.

Les militantes de la section féminine de Lat Diop ne comptent pas en rester là. Elles appellent les autorités judiciaires à reconsidérer la situation de leur leader et à faire preuve de clémence, en particulier en ce mois sacré. « En ce mois de pardon et de solidarité, nous demandons aux guides religieux, à la société civile et aux autorités de se pencher sur le cas de Lat Diop et d’agir avant qu’il ne soit trop tard », a plaidé une autre membre de la section.

Les avocats de Lat Diop ont déjà déposé deux demandes de liberté provisoire, toutes deux rejetées. Un refus qui renforce la détermination de ses partisans à se faire entendre. Pour eux, cette détention prolongée est une injustice qui doit être corrigée. « Nous ne lâcherons pas. Tant qu’il restera derrière les barreaux, nous continuerons à nous battre pour sa libération », a insisté une responsable du mouvement.

Au-delà de la simple distribution de Ndogou, cette mobilisation traduit la volonté des militants de Lat Diop de faire pression sur les décideurs. Ils comptent multiplier les actions de sensibilisation et les manifestations pacifiques pour obtenir gain de cause.

Interprétation de la loi d’amnistie : Badara Gadiaga dénonce une “injustice” et un “aveu de culpabilité”

La proposition de loi n°2024-09 du 13 mars 2024, visant à interpréter la portée de la loi d’amnistie, suscite un vif débat au sein de l’espace politique et médiatique sénégalais. Portée par le député de Pastef, Amadou Bâ, cette initiative vise à clarifier les infractions bénéficiant de l’amnistie en précisant que seuls les faits “exclusivement motivés par des raisons politiques” seraient concernés, notamment ceux liés aux manifestations et aux actes de communication.

Toutefois, cette interprétation suscite des critiques acerbes, notamment de la part du chroniqueur Badara Gadiaga, qui dénonce une volonté de “légaliser l’injustice” et de protéger certains acteurs au détriment d’autres.

Invité sur le plateau de Jakaarlo Bi ce vendredi, Badara Gadiaga n’a pas mâché ses mots. Selon lui, cette loi pose un grave problème d’équité et pourrait renforcer un sentiment d’impunité :

« J’ai toujours décrié cette loi qui ne fait qu’encourager l’injustice. Je ne peux comprendre que des gens soient fautifs, causent beaucoup de dégâts et portent préjudice à des familles, et que la justice ne puisse pas être rendue. C’est totalement injuste. »

Pour le chroniqueur, l’exposé des motifs de la proposition de loi trahit une volonté de protéger un groupe spécifique de personnes tout en écartant d’autres :

« C’est extrêmement grave de dire dans l’exposé des motifs de la proposition de loi : ‘des faits ayant exclusivement des motivations politiques’. Cela ressemble plutôt à un aveu de culpabilité. »

En d’autres termes, il estime que cette interprétation pourrait être utilisée pour exonérer certains individus tout en maintenant d’autres sous le coup de poursuites judiciaires.

Badara Gadiaga est allé plus loin dans son analyse en mettant en cause le rôle joué par Ousmane Sonko dans les événements ayant conduit à l’amnistie. Pour lui, l’actuel Premier ministre ne peut pas se dédouaner de sa responsabilité politique dans la situation actuelle.

« Ousmane Sonko est le premier qui doit répondre de cette situation à travers ses discours politiques. »

Le chroniqueur estime qu’au lieu de chercher à interpréter la loi pour protéger certains acteurs, il serait plus juste d’abroger purement et simplement la loi d’amnistie afin de permettre à la justice de faire son travail.

Depuis son adoption, la loi d’amnistie a toujours divisé l’opinion publique. Certains y voient un moyen d’apaiser les tensions politiques et de favoriser la réconciliation nationale, tandis que d’autres dénoncent une tentative d’effacement de faits graves, notamment les violences ayant marqué les manifestations de 2021 à 2024.

Sénégal – Médias : Plusieurs chaînes de télévision coupées par la TDS/SA, les professionnels dénoncent une « tentative de musellement »

La crise dans le secteur des médias au Sénégal atteint un nouveau palier avec la coupure du signal de plusieurs chaînes de télévision par la société de diffusion TDS/SA. En cause, selon l’entreprise, le non-paiement des redevances mensuelles, une situation qui met en lumière les difficultés financières du secteur.

Parmi les chaînes affectées figurent des médias majeurs tels que RDV, WALF TV, ITV, TOUBA TV, AFRICA 7 et Bantamba TV. Selon TDS/SA, cette décision a été prise en collaboration avec le ministère de la Communication, et repose sur un « non-respect des obligations financières ».

Cependant, les responsables des médias concernés dénoncent une mesure brutale et unilatérale. Contacté par téléphone, Alassane Samba Diop, Directeur Général du groupe Emedia Invest, s’indigne :

« Nous nous sommes réveillés un beau jour et on nous a coupé le signal sans préavis, sans sommation. En effet, Amadou Diop, qui était directeur de la TDS/SA, nous avait demandé de supporter les coûts de diffusion via la Sonatel, en nous assurant qu’ils nous rembourseraient par la suite. Nous avions d’ailleurs fourni toutes les factures comme preuves. Aujourd’hui, nous constatons qu’il y a une volonté manifeste de réduire toutes les télévisions au silence et de créer des chômeurs. Ces gens ne veulent pas accompagner les entreprises privées. Nous dénonçons cette mesure unilatérale. »

Les difficultés économiques des chaînes de télévision ne datent pas d’hier. Depuis plusieurs années, les médias sénégalais peinent à assurer leur rentabilité face à la baisse des revenus publicitaires et aux coûts élevés de diffusion. La digitalisation et l’émergence des plateformes de streaming ont également bouleversé le modèle économique traditionnel.

En 2023 déjà, WALF TV avait vu son signal suspendu pour des raisons similaires, provoquant une vague d’indignation dans le paysage médiatique. Les professionnels du secteur estiment que ces sanctions financières cachent des motivations politiques visant à limiter l’influence de certaines chaînes critiques envers le pouvoir.

Dans un contexte marqué par des tensions politiques et sociales, cette coupure des chaînes de télévision suscite des inquiétudes quant à la liberté de la presse au Sénégal. Pour Babacar Touré, analyste des médias, cette situation s’inscrit dans une tendance inquiétante :

« L’État utilise l’argument financier pour justifier ces coupures, mais il est évident que certaines chaînes dérangent. Les médias privés jouent un rôle essentiel dans l’équilibre démocratique du pays. S’ils disparaissent, c’est toute la liberté d’expression qui est menacée. »

Face à cette crise, les chaînes concernées pourraient être contraintes de négocier avec les autorités pour un rétablissement de leur signal. Cependant, la question du financement des médias reste un défi majeur qui nécessite une réforme structurelle.

Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) a déjà annoncé une réunion d’urgence pour examiner la situation et proposer des actions. De son côté, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) appelle à une concertation avec les autorités afin de trouver une solution durable qui éviterait de nouvelles fermetures.

Migration clandestine : Amnesty International Sénégal appelle à durcir les peines contre les convoyeurs et les parents impliqués

À la suite de l’interception de deux pirogues transportant 450 migrants irréguliers entre Fimela et Joal, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a lancé un appel fort aux autorités sénégalaises pour un durcissement des peines contre les convoyeurs et les parents de mineurs embarqués dans ces tentatives périlleuses de migration.

« Le Sénégal n’est pas un pays en guerre. Il n’y a ni famine, ni catastrophe naturelle. Les peines de prison doivent être durcies pour ceux et celles qui, convoyeurs et parents, mettent en danger la vie des enfants et des mineurs en les embarquant dans les pirogues de la mort », a-t-il écrit dans une déclaration rendue publique ce vendredi.

Cette réaction intervient après une importante opération des forces de sécurité sénégalaises qui ont intercepté deux pirogues en partance pour l’Espagne. La première embarcation, arrêtée au large de Fimela, transportait 250 personnes. La seconde, interceptée à Joal, comptait 200 passagers. Parmi les migrants figurent de nombreuses femmes et enfants, ce qui renforce l’inquiétude des autorités et des organisations de défense des droits humains.

Ces interceptions relancent le débat sur les causes profondes de l’émigration clandestine, malgré les multiples campagnes de sensibilisation sur les dangers de ces traversées. Si certains évoquent le chômage, la pauvreté ou le manque de perspectives, Seydi Gassama estime que cela ne saurait justifier le sacrifice de vies humaines, en particulier celles des plus vulnérables.

Le directeur d’Amnesty International Sénégal insiste également sur la responsabilité des familles et des réseaux clandestins qui alimentent ce phénomène, souvent au mépris des lois et des risques encourus.

Les autorités sénégalaises, de leur côté, poursuivent leurs efforts pour renforcer la surveillance côtière et démanteler les réseaux de trafic de migrants, tout en appelant à une coopération accrue avec les pays partenaires pour lutter contre ce fléau.

Aminata Touré traduit Aliou Diouf en justice pour diffamation

L’Envoyée spéciale du président de la République, Aminata Touré, a décidé de passer à l’action judiciaire. Fidèle à sa promesse, elle a officiellement servi une citation directe à Aliou Diouf, responsable de la République des Valeurs (RV), formation politique dirigée par Thierno Alassane Sall.

La procédure a été enclenchée après des déclarations jugées diffamatoires formulées par Aliou Diouf à l’encontre de Mme Touré. Selon les informations recueillies, c’est un huissier de justice qui s’est chargé de remettre la citation au mis en cause, à Thiès, marquant ainsi le début d’une procédure judiciaire pour diffamation.

Dans sa plainte, Aminata Touré reproche à Aliou Diouf des propos portant gravement atteinte à son image et à son honneur. Elle entend ainsi faire valoir ses droits devant les juridictions compétentes, estimant que de telles accusations ne sauraient rester sans suite.

Cette affaire intervient dans un contexte politique marqué par des tensions verbales entre acteurs issus de différentes obédiences. Elle relance par ailleurs le débat sur les limites de la liberté d’expression dans l’espace politique sénégalais, entre droit à la critique et respect de la réputation des personnes publiques.

Le camp de la République des Valeurs n’a pour l’instant pas officiellement réagi à cette assignation, mais il est fort probable que cette affaire alimente encore les joutes politiques dans les jours à venir.

Nouvelle arrestation de Khardiata Tandian pour faux et usage de faux : une récidive troublante

Déjà éclaboussée en 2022 par une affaire de faux passeports, Khardiata Tandian est de nouveau dans la tourmente judiciaire. Elle vient d’être arrêtée pour avoir tenté de décrocher un poste de directrice au Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (FAISE), à l’aide d’une fausse lettre de recommandation attribuée au Premier ministre Ousmane Sonko.

Selon les premiers éléments de l’enquête, Khardiata Tandian aurait monté tout un stratagème, avec la complicité d’un marabout actuellement en fuite, pour se faire passer pour une certaine « Madame Ba de la Primature ». Grâce à cette fausse identité, elle a introduit une lettre de recommandation falsifiée auprès du directeur général du FAISE, espérant ainsi obtenir le poste convoité.

Mais c’était sans compter sur la vigilance de Khoureichi Thiam, administrateur directeur général du FAISE. Avant de donner suite à la demande, ce dernier a pris soin de vérifier l’authenticité de la lettre auprès de la Primature. La supercherie a aussitôt été révélée, et le Premier ministre Ousmane Sonko, mis devant les faits, a promptement saisi la justice.

L’enquête menée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) s’est rapidement accélérée. Les images de vidéosurveillance du siège du FAISE montrent Khardiata Tandian elle-même déposant la lettre frauduleuse, le 3 mars dernier à 14h30.

Placée en garde à vue, elle a reconnu avoir agi sous une fausse identité et a cité un certain Chérif Zeynil Abidin Sy, gérant de la société « Cachet Express », comme complice. Ce dernier aurait admis avoir confectionné plusieurs documents falsifiés à la demande de Tandian.

Khardiata Tandian et Chérif Zeynil Abidin Sy ont été déférés au parquet et font désormais face à de lourdes charges : faux et usage de faux en écritures publiques, usurpation d’identité et complicité. Parallèlement, les enquêteurs poursuivent leurs efforts pour retrouver le marabout impliqué dans cette affaire.

Cette nouvelle affaire vient ternir un peu plus l’image de Khardiata Tandian, dont le passé judiciaire déjà entaché soulève des inquiétudes. Elle met également en lumière les failles dans les procédures de nomination aux postes publics, et relance le débat sur la nécessité de renforcer les mécanismes de vérification dans les administrations publiques.

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