Émigration vers les îles Canaries : Une pirogue partie du Sénégal accoste à El Hierro avec 70 migrants

Une nouvelle embarcation en provenance du Sénégal a atteint les côtes espagnoles ce samedi 8 mars 2025, accostant sur l’île d’El Hierro, aux Canaries. À son bord, 70 migrants, parmi lesquels deux femmes, ont été recensés par les autorités espagnoles.

Selon une source espagnole, cette arrivée s’inscrit dans une vague migratoire toujours aussi intense vers l’archipel. Ce même jour, la Garde côtière espagnole a confirmé l’arrivée de plus de 450 personnes, réparties dans sept embarcations différentes.

L’archipel des Canaries reste l’un des principaux points d’entrée pour les migrants africains cherchant à rejoindre l’Europe. Depuis plusieurs années, de nombreux Sénégalais tentent cette traversée, souvent au péril de leur vie. La route maritime entre le Sénégal et les Canaries est particulièrement dangereuse en raison de la distance (près de 1 500 kilomètres) et des conditions maritimes difficiles.

Les départs depuis les côtes sénégalaises se sont intensifiés ces derniers mois, malgré les risques et les nombreux naufrages signalés. En janvier et février 2025, plusieurs embarcations ont disparu en mer, mettant en lumière l’urgence de la situation et la nécessité d’une réponse rapide des autorités locales et internationales pour mieux encadrer cette migration irrégulière.

Face à cet afflux massif, les autorités espagnoles continuent de renforcer leur surveillance des côtes et de mettre en place des dispositifs d’accueil pour gérer ces arrivées. Une fois à terre, les migrants sont généralement pris en charge par la Croix-Rouge espagnole et soumis à un processus d’identification avant d’être orientés vers des centres d’hébergement temporaire. Certains d’entre eux pourront demander l’asile, tandis que d’autres risquent une expulsion vers leur pays d’origine.

L’Espagne a également intensifié sa coopération avec les pays d’origine des migrants, dont le Sénégal, afin de freiner ces départs. Des accords de rapatriement et des initiatives de développement ont été mis en place pour tenter de dissuader les candidats à l’émigration irrégulière, mais ces mesures semblent insuffisantes face à la pression économique et sociale qui pousse de nombreux jeunes à partir.

Le drame de l’émigration clandestine continue d’interroger sur les politiques migratoires et les alternatives économiques offertes aux jeunes Africains. Au Sénégal, la persistance du chômage, le manque de perspectives et la difficulté d’obtenir des visas pour une migration légale poussent des milliers de personnes à prendre la mer, malgré les dangers bien connus de la traversée.

Lutte contre le faux monnayage : Les Douanes saisissent des billets noirs d’une valeur de 2,28 milliards FCFA

Les forces douanières sénégalaises viennent de porter un coup dur aux réseaux de faux monnayage. Dans un communiqué officiel, la Direction générale des Douanes a annoncé la saisie de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 2 milliards 284 millions de francs CFA, à l’issue d’opérations menées par les subdivisions des Douanes de Dakar-extérieur et de Louga.

Tout a commencé le 28 février 2025, lorsque les autorités douanières ont été informées d’un trafic illicite impliquant la fabrication et le blanchiment de billets noirs dans la périphérie de Dakar. Grâce à cette alerte, la Brigade mobile n°2 de la subdivision des Douanes de Dakar-extérieur a lancé une filature des suspects impliqués.

Les efforts des agents ont rapidement porté leurs fruits. Le même jour, à Mbao, un premier suspect a été interpellé en possession de 4 300 billets noirs, représentant une contrevaleur de plus de 282 millions de francs CFA. Quelques jours plus tard, le 2 mars, deux autres individus ont été arrêtés à Gandigal, transportant une somme frauduleuse évaluée à 1 milliard 967 millions de francs CFA en billets noirs. Toujours le 2 mars, un dernier suspect a été appréhendé à Louga avec 549 coupures de billets de cent dollars, représentant une contrevaleur de 34 millions de francs CFA, des billets déjà blanchis et prêts à être injectés dans l’économie.

Avec ces interpellations, les services douaniers ont marqué un tournant dans la lutte contre le faux monnayage, un fléau qui menace l’économie nationale et la stabilité financière du pays. Les quatre suspects ont été placés à la disposition du Parquet financier, et les investigations se poursuivent pour démanteler d’éventuelles ramifications du réseau.

Cette saisie d’une ampleur exceptionnelle témoigne de l’efficacité des Douanes sénégalaises dans la lutte contre la criminalité financière. Elle met également en lumière l’importance de la vigilance et de la coopération entre les services de sécurité pour combattre ce type de fraude qui peut gravement affecter la confiance des citoyens et des investisseurs dans le système monétaire.

Les autorités ont rappelé leur fermeté face à ce genre de pratiques illégales et leur engagement à intensifier les opérations pour assainir l’environnement économique du pays.

Le M2S alerte sur la dégradation socio-économique et interpelle le gouvernement

Dans un contexte marqué par des difficultés économiques croissantes, le Mouvement pour Sauver le Sénégal (M2S) tire la sonnette d’alarme sur la détérioration continue des conditions de vie des populations. Dans un communiqué rendu public ce dimanche, le mouvement déplore l’incapacité du gouvernement à répondre aux attentes fondamentales des citoyens, notamment en matière de nourriture, d’éducation, de logement et de soins de santé.

Le M2S fustige également une série de licenciements qu’il qualifie « d’excessifs » dans plusieurs entités publiques stratégiques telles que le Port Autonome de Dakar, la RTS, le CDC et l’AIBD. Selon le mouvement, ces mesures ne font qu’exacerber les tensions sociales dans un climat déjà tendu. Il demande, par conséquent, l’arrêt immédiat de ces licenciements qu’il considère comme une source d’instabilité.

Dans sa déclaration, le M2S se montre également très critique à l’égard du PASTEF, parti aujourd’hui au pouvoir. Celui-ci, selon le mouvement, semble avoir trahi les espoirs placés en lui : « Le PASTEF passe des solutions aux lamentations, des projets aux procès, de la reddition de comptes aux règlements de comptes, et transforme un pays en ruines en une bamboula pastéfienne caractérisée par un train de vie dispendieux », fustige le communiqué.

Le mouvement brosse un tableau sombre de la situation nationale : chômage des jeunes persistant, insécurité croissante, climat social tendu, paralysie du secteur du BTP, tensions dans l’éducation, et détresse des populations vulnérables. Il dénonce également une justice jugée « sélective et sous influence », marquée par « l’arrestation d’adversaires politiques dont le seul tort serait de posséder une fortune considérable ».

Face à cette situation préoccupante, le M2S appelle à une gouvernance plus responsable et inclusive. Il recommande « une attention accrue, une souplesse et une sagesse dans la prise de décision, un dialogue permanent sur les problèmes sensibles, une acceptation humble de l’actif et du passif hérités des prédécesseurs, ainsi qu’un optimisme modéré pour remplacer le pessimisme ambiant ».

À travers cet appel, le Mouvement pour Sauver le Sénégal invite les autorités à recentrer leur action autour des urgences nationales et des préoccupations réelles des citoyens, loin des querelles politiques et des effets d’annonce.

Sénégal – Enseignement supérieur : une victoire historique pour les enseignants-chercheurs avec la signature du décret sur la réversion des pensions

Le 7 mars 2025 restera une date marquante dans l’histoire de l’enseignement supérieur sénégalais. Après de longues années de revendications, de luttes syndicales et de négociations acharnées, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a obtenu une avancée majeure : la signature du décret sur la réversion des pensions de retraite et l’intégration de la prime de recherche dans le calcul des pensions des enseignants-chercheurs et chercheurs des universités publiques.

Cette signature vient concrétiser le protocole d’accord conclu le 6 janvier 2023 entre le SAES et le gouvernement. Elle constitue une véritable réparation d’une injustice de longue date envers les ayants-droit des enseignants-chercheurs décédés. Jusqu’ici, les veuves, veufs et orphelins ne percevaient qu’un montant dérisoire équivalant à 13 % du salaire net du défunt, malgré la revalorisation de la pension de retraite à un taux de remplacement de 85 % obtenue lors de l’accord historique du 15 mars 2018.

Le combat du SAES s’est intensifié ces derniers mois, notamment avec la menace d’une grève au début de l’année 2025. C’est sous cette pression que les autorités ont finalement acté la signature du décret. Ce dernier permet désormais la réversion effective des pensions aux ayants-cause, tout en intégrant la prime de recherche dans le calcul des pensions de retraite. Une mesure saluée unanimement par le SAES, qui y voit une victoire morale et sociale, fruit d’une mobilisation sans relâche.

Dans un communiqué, le syndicat a exprimé sa satisfaction, tout en appelant à maintenir la vigilance. En effet, d’autres points essentiels du protocole restent encore à concrétiser : la construction d’infrastructures sociales et pédagogiques dans les universités, le recrutement massif d’enseignants-chercheurs pour combler le déficit en personnel permanent, ainsi que des réformes structurelles dans la gouvernance et le financement de la recherche.

Par cette avancée, le SAES réaffirme son rôle central dans la défense des intérêts des enseignants-chercheurs et sa détermination à œuvrer pour un enseignement supérieur plus équitable, plus stable et plus performant au Sénégal.

Économies sur les factures d’électricité : La présidente du RENAFF, Mme Sokhna Fall Diawara, visite et sensibilise les Badianou Gokh

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, la présidente du Réseau National des Femmes Frigoristes du Sénégal (RENAFF), Mme Sokhna Fall Diawara, a mené une campagne de sensibilisation auprès des Badianou Gokh sur les moyens d’économiser sur les factures d’électricité. Elle a également mis en lumière l’importance de l’implication des femmes dans le secteur de la réfrigération et de la climatisation.

Mme Diawara a salué les compétences et la détermination des femmes frigoristes, soulignant qu’elles jouent un rôle essentiel dans le développement durable du Sénégal. Elle a appelé à un soutien accru des autorités et des entreprises pour faciliter l’accès des femmes à des formations spécialisées et à des opportunités d’emploi dans ce secteur encore largement dominé par les hommes.

Elle a également insisté sur la nécessité de briser les stéréotypes de genre et de promouvoir l’égalité des chances pour toutes les femmes, en particulier dans les métiers techniques. Selon elle, le secteur de la réfrigération et de la climatisation revêt une importance capitale pour le développement socio-économique du pays.

Mme Diawara a également évoqué les nombreux défis auxquels les femmes frigoristes font face : obstacles à l’insertion professionnelle, accès limité au financement, et difficultés liées à l’entrepreneuriat. Elle a lancé un appel pressant aux autorités publiques et aux chefs d’entreprise pour faciliter l’accès aux ressources financières et encourager la création d’entreprises dans ce domaine.

Pour sa part, Mme Mame Aïda Boye, porte-parole des Badianou Gokh, a salué l’initiative du RENAFF. « Nous, les Badianou Gokh, sommes certes très actives dans le domaine de la santé, mais notre mission ne s’y limite pas. Cette sensibilisation arrive à point nommé, car les familles souffrent de l’augmentation des factures d’électricité. En tant qu’actrices de proximité, nous pouvons jouer un rôle crucial dans la sensibilisation des ménages », a-t-elle affirmé.

Mme Sokhna Fall Diawara a également déploré le fait que le RENAFF, malgré ses plus de 200 membres, reste encore peu connu du grand public. Elle a ainsi lancé un appel aux autorités, aux chefs d’entreprise et aux donneurs d’ordre pour accorder davantage de confiance aux femmes frigoristes. Selon elle, ces dernières sont tout aussi compétentes que leurs homologues masculins et méritent pleinement leur place dans ce secteur stratégique.

Le président de la jeunesse républicaine recarde Mansour Faye : « Arrêtez vos balivernes ! »

Dans une récente intervention, Mansour Faye, ancien ministre des Infrastructures et des Transports, a tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration de l’économie sénégalaise. Il a pointé du doigt le Premier ministre Ousmane Sonko, l’accusant d’agir de manière à privilégier ses intérêts personnels au détriment du bien-être national. Faye a également suggéré à Sonko de se tourner vers l’ancien président Macky Sall pour tirer parti de son expérience. Cette déclaration a suscité une réaction vive d’Oumar Diop, président du mouvement de la jeunesse républicaine, qui n’a pas manqué de répliquer avec fermeté.

« Votre diatribe contre le régime actuel est un tissu d’absurdités et de mauvaise foi qui ne trompe personne. Le Sénégal va mal, dites-vous ? Le mal est partout ? Et qui a tenu les rênes de ce pays pendant des années, si ce n’est vous et vos alliés sous Macky Sall ? Vous osez parler de dégradation économique comme si vous n’aviez pas laissé une dette publique écrasante et un peuple exaspéré par vos promesses creuses. Vos larmes de crocodile ne masqueront pas votre part de responsabilité dans ce gâchis, quid du dossier COVID?
Vous pointez du doigt ce « SAS », ce « demi-dieu » Ousmane Sonko, soyons clairs en l’accusant d’ego surdimensionné et d’incompétence. Mais regardez-vous dans un miroir ! »

« Qui a jonglé avec les ministères surfant sur ses faveurs familiales, hein ? Votre attaque est risible venant d’un homme qui a prospéré dans l’ombre d’un système que les Sénégalais ont rejeté en 2024. Et cette idée grotesque de supplier Macky Sall de revenir sauver la mise ? C’est une insulte à l’intelligence collective ! Douze ans de pouvoir, et vous parlez d’émergence ? Où est-elle, cette émergence, quand la jeunesse croupit dans le chômage et que la dette nous étouffe ? »

« Vous pleurnichez sur la « sortie ratée » de Sonko et ses effets sur le panier de la ménagère. Mais qui a creusé le trou budgétaire qu’il a dénoncé ? Sonko a eu le courage de dire la vérité sur l’état désastreux des finances, une vérité que vous avez maquillée pendant des années. Oui, les agences de notation dégradent le Sénégal, et alors ? C’est le prix à payer pour arrêter de vivre dans le déni que vous avez entretenu. Vous parlez de santé, d’éducation, d’infrastructures comme si vous aviez des leçons à donner. Où étaient vos grands projets sociaux quand vous étiez aux commandes ? »

« Et ce culot de demander à Diomaye Faye de larguer Sonko pour s’acoquiner avec Macky Sall ! Les Sénégalais ont voté pour une rupture, pas pour un retour en arrière dans vos vieilles recettes éculées. Votre « signal fort », c’est du vent, une tentative désespérée de réhabiliter un passé que le peuple a vomi. Assez de ces jérémiades ! Si vous voulez vraiment l’intérêt supérieur de la nation, commencez par assumer vos échecs au lieu de jouer les prophètes de malheur. Le Sénégal mérite mieux que vos lamentations stériles. »

Oumar Diop
Président du mouvement de la jeunesse républicaine

Ardo Gningue convoqué par la Cybercriminalité : l’activiste brise le silence

L’activiste Ardo Gningue a enfin réagi à sa convocation par la Division spéciale de la Cybercriminalité. Après plusieurs jours de silence, il a pris la parole ce samedi pour clarifier sa position et annoncer qu’il se rendra devant les enquêteurs ce lundi à 10h.

Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, il a déclaré : « J’ai été convoqué, et ce lundi à 10h inch’Allah, je répondrai à la convocation de la Cybercriminalité. » Par ces mots, Ardo Gningue met fin aux nombreuses interrogations sur son absence de réaction initiale et montre sa volonté de se conformer à la demande des autorités.

À ce stade, les raisons exactes de cette convocation n’ont pas été officiellement précisées. Toutefois, l’annonce de cette procédure a déjà déclenché de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, où les spéculations vont bon train quant à la nature de l’affaire et aux motifs de l’enquête.

Certaines hypothèses évoquent un éventuel lien avec ses prises de position souvent tranchées sur des sujets sensibles, tandis que d’autres y voient une nouvelle illustration des tensions entre certaines figures de la société civile et les autorités.

Alors que l’attente grandit autour de cette convocation, les partisans d’Ardo Gningue suivent de près l’évolution de la situation. Son audition devant la Division spéciale de la Cybercriminalité pourrait apporter des éclaircissements sur les faits qui lui sont reprochés.

Badara Gadiaga sur les rumeurs d’extradition de Macky Sall : « Son rayonnement international dérange »

Alors que des rumeurs circulent sur une possible extradition de l’ancien président Macky Sall, le chroniqueur Badara Gadiaga a vivement réagi, dénonçant ce qu’il considère comme une tentative de décrédibilisation d’un leader dont l’influence dépasse les frontières du Sénégal.

Dans une déclaration récente, Badara Gadiaga a souligné que le succès international de l’ancien chef de l’État semble déranger certains acteurs politiques du pays. « J’ai remarqué que quand Macky Sall rayonne sur le plan international, cela dérange certains au Sénégal », a-t-il affirmé. Il a rappelé que l’ancien président a récemment été choisi par plusieurs chefs d’État africains pour les représenter dans des discussions d’envergure, un fait qu’il juge révélateur de l’estime dont bénéficie Macky Sall à l’échelle continentale.

Cependant, cette reconnaissance ne semble pas être du goût de tout le monde. « J’ai vu un grand leader du pouvoir assimiler cela à une provocation de l’ancien chef de l’État. C’est grave », a ajouté Badara Gadiaga, critiquant l’attitude de certains responsables sénégalais face à l’influence persistante de Macky Sall.

Le chroniqueur n’a pas hésité à pointer du doigt ce qu’il perçoit comme une faiblesse de la diplomatie actuelle. Selon lui, le ministre des Affaires étrangères n’a pas su imposer son leadership sur la scène internationale, tandis que le Premier ministre ne parvient pas à asseoir son influence au-delà du Mali et de la Mauritanie. « Que des présidents africains adoubent Macky Sall et que cela dérange certains, ils ont un problème », a-t-il conclu.

Ces déclarations viennent s’ajouter à un climat politique déjà tendu, où l’avenir de l’ancien président Macky Sall continue de faire débat. Ses détracteurs et ses partisans s’opposent sur la portée de son héritage et sur son rôle actuel dans la diplomatie africaine. Reste à voir si ces tensions donneront lieu à de nouvelles polémiques dans les semaines à venir.

Farba Ngom à Rebeuss : Une affluence record pour le député-maire des Agnam

Détenu depuis le 27 février dans le cadre de l’affaire des 125 milliards de francs CFA, le député-maire des Agnam, Mouhamadou Ngom alias Farba Ngom, suscite une mobilisation impressionnante à la prison de Rebeuss. Logé dans la chambre 42 avec Lat Diop, ancien Directeur général de la Lonase, l’influent responsable de l’Alliance pour la République (APR) a reçu une vague de visiteurs sans précédent lors du dernier jour de visite.

Selon des sources proches de l’établissement pénitentiaire, c’est une foule considérable qui s’est pressée aux portes de la prison pour voir Farba Ngom. « C’était un monde fou qui tenait à le voir. Et comme l’administration pénitentiaire ne peut rien faire, tout ce beau monde a été admis à voir le maire des Agnam », confie une source au journal Les Échos.

Ce flux impressionnant de visiteurs témoigne de l’influence et de la popularité du parlementaire, proche de l’ancien président Macky Sall. Connu pour son rôle clé dans l’APR et son influence dans le nord du pays, Farba Ngom semble conserver un soutien indéfectible, malgré les lourdes accusations qui pèsent sur lui.

Cette situation soulève néanmoins des interrogations sur la gestion des visites en milieu carcéral. L’administration pénitentiaire, souvent critiquée pour des conditions strictes d’accès aux détenus, a dû faire face à une affluence exceptionnelle pour ce détenu particulier. Une situation qui pourrait relancer le débat sur le traitement différencié de certains prisonniers influents.

En attendant l’évolution de son dossier judiciaire, Farba Ngom continue de démontrer qu’il reste un acteur politique de premier plan, même derrière les barreaux.

Fin de mission de Pape Mada Ndour à la présidence : Un départ avec polémique

L’ex-Chef de Cabinet exprime sa gratitude et renouvelle son engagement pour le Sénégal

Depuis la diffusion de l’information relative à la fin de mes fonctions, les Sénégalais, de tous horizons, me témoignent leur soutien. Je les remercie du fond du cœur. Je voudrais simplement préciser que cette décision du Président de la République n’est en rien liée à ma dernière sortie médiatique, émission pour laquelle, avant d’entrer en contact avec le journaliste, j’avais reçu l’accord du Président de la République et, à la suite de laquelle, j’ai reçu les félicitations de Monsieur le Premier Ministre, qui en avait vu des extraits.

Je remercie tout d’abord chaleureusement Monsieur le Président de la République de m’avoir choisi, parmi tous les Sénégalais, pour être son Chef de Cabinet et, ainsi, l’un de ses plus proches collaborateurs. Je le remercie ensuite de m’avoir donné l’opportunité, en tant que commis de l’administration, d’être au sommet de l’État. Je le remercie enfin de m’avoir écouté durant de longues heures parfois, consulté, et partagé avec moi des moments uniques. Je connais sa détermination à conduire le Sénégal à bon port et suis certain de ses capacités à y parvenir.

Naturellement, je reste disponible, aux côtés de tous les Sénégalais et avec mes frères de parti, pour contribuer à la réalisation du projet, là où le devoir m’appellera.

Ramadan Mubarak ! Alhamdoulillah alakoulihal.

Papa Mada NDOUR

Décès d’Abdou Diouf, Directeur général du Budget : Un hommage à un serviteur de l’État engagé

Le Sénégal a perdu un homme de grande valeur ce vendredi soir avec le décès d’Abdou Diouf, Directeur général du Budget. Selon des informations rapportées par nos confrères de Sud Quotidien, l’ancien inspecteur du Trésor est décédé après avoir subi un malaise. Son départ soudain plonge la Direction générale du Budget (DGB) et l’ensemble de l’administration sénégalaise dans une profonde tristesse.

Abdou Diouf, qui était reconnu pour son professionnalisme et son expertise, a occupé la fonction de Directeur général du Budget depuis le 22 janvier 2025, succédant à Maguette Niang. Cette nomination faisait suite à un parcours brillant au sein de l’administration sénégalaise, où il avait déjà laissé une marque indélébile en tant que coordonnateur de la DGB. Dans ce rôle, il avait su jouer un rôle crucial dans l’optimisation de la gestion des finances publiques du pays, en orientant les décisions stratégiques qui ont contribué à la stabilité économique du Sénégal.

Son action à la tête de la DGB a été marquée par une volonté constante de renforcer les structures de l’institution et de mettre en œuvre des réformes visant à améliorer l’efficacité de la gestion budgétaire nationale. Son expertise et sa vision étaient non seulement appréciées au sein de son institution mais aussi par ses collègues et collaborateurs de divers ministères. En tant que Directeur général, il a su diriger avec une rigueur inébranlable tout en cultivant un esprit de collaboration avec les autres branches de l’administration publique.

Le décès d’Abdou Diouf laisse ainsi un vide considérable, tant sur le plan institutionnel que sur celui humain. Son départ prématuré souligne l’importance de son engagement au service de l’État et de son peuple. L’administration sénégalaise perd un homme de convictions, de compétence et de dévouement, dont le travail a marqué la gestion du budget national.

Ses proches, collègues, et tous ceux qui ont eu l’opportunité de travailler avec lui, se souviendront de lui comme d’un fonctionnaire exemplaire, d’un homme de principes et d’un patriote dévoué.

PRÉAVIS DE GRÈVE DU REGROUPEMENT DES BOULANGERS DU SÉNÉGAL : Adieu au « pain thon » pour le « ndogu »

Le secteur de la boulangerie au Sénégal traverse une crise sans précédent. Face au non-respect des engagements pris par les autorités et à l’absence de réponses concrètes à leurs doléances, le Regroupement des boulangers du Sénégal (RBS) a décidé de passer à l’action. Dans un préavis daté du 6 mars 2025, les boulangers annoncent une grève nationale les 18 et 19 mars 2025, suspendant ainsi la production de pain sur tout le territoire. Cette décision, aux répercussions lourdes pour les consommateurs, risque de perturber le quotidien des Sénégalais, pour qui le pain demeure un aliment de base, notamment durant la période du Ramadan.
Les boulangers dénoncent des conditions économiques devenues intenables, menaçant la viabilité de nombreuses boulangeries, dont certaines ont déjà mis la clé sous la porte. La flambée des coûts des matières premières, l’augmentation des charges d’exploitation et l’absence de soutien gouvernemental sont autant de facteurs qui précipitent la profession vers une crise profonde. Bada Gassama, président du RBS, exprime le désarroi de ses confrères : « Nous avons tenté toutes les voies de recours, sollicité des audiences auprès du Premier ministre, adressé des courriers au Ministère du Commerce et de l’Industrie… Mais nos appels sont restés sans réponse. Cette grève est devenue notre seul moyen de nous faire entendre ».
Les revendications des boulangers s’articulent autour de quatre points majeurs : une révision de la structure du prix du pain afin de garantir un tarif plus juste pour la baguette standard, une rencontre avec le Premier ministre pour aborder les difficultés du secteur, une prise en compte effective de leurs doléances par les autorités compétentes et la mise en place de mesures de soutien aux boulangeries en difficulté.
Le Dakarois

MISE EN AVANT DE STATISTIQUES SECTORIELLES POUR FLOUTER LES CHIFFRES ANNUELS DÉSASTREUX : Waly Diouf Bodiang tente de noyer la réalité

Alors que le Port autonome de Dakar traverse une crise sans précédent, son directeur général, Waly Diouf Bodiang, dans le déni, s’accroche à l’épave des statistiques sectorielles favorables. Pourtant, les chiffres de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dressent un tout autre tableau : une chute globale de 14,7 % du trafic maritime en 2024.

À la suite des articles du « Dakarois Quotidien » et du quotidien « Les Échos », publiés le 7 mars 2025, évoquant la chute de 14,7 % de l’activité maritime en 2024, le Port autonome de Dakar (PAD) a rapidement réagi par une note. Celle-ci s’accroche désespérément aux chiffres sectoriels favorables, occultant ainsi la dégradation globale du trafic maritime.

D’après le communiqué officiel, malgré une baisse de 17,1 % en décembre 2024, le trafic global des marchandises aurait progressé de 6 % sur l’année. La Cellule de communication stratégique du PAD explique que ce recul de fin d’année s’explique par :

                •             Un ralentissement temporaire du commerce maritime international, dû aux tensions géopolitiques et aux perturbations logistiques.

                •             Des variations saisonnières, affectant le secteur portuaire, notamment en fin d’année.

                •             Une restructuration des flux commerciaux, suivant les tendances du marché mondial.

Le PAD insiste sur la croissance de plusieurs indicateurs :

                •             Les exportations en forte hausse (+68 %) : 5 millions de tonnes en 2024 contre 3 millions en 2023.

                •             L’augmentation de 4 % du trafic de conteneurs, atteignant 881.289 unités contre 848.276 l’année précédente.

                •             Une hausse de 6 % du nombre d’escales de navires, passant de 2.900 en 2023 à 3.000 en 2024.

À travers cette lecture ciblée, les services de Waly Diouf Bodiang, directeur général du PAD, tente de présenter un bilan positif de l’exercice 2024. Cependant, ces chiffres occultent la dégradation globale du port, mise en évidence par les données officielles de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

Les chiffres de l’ANSD : un déclin indéniable du trafic maritime

Contrairement aux affirmations du PAD, les données de l’ANSD révèlent une baisse globale de 14,7 % du volume du trafic maritime en 2024 par rapport à 2023.

Le mois de décembre 2024 a été particulièrement critique, enregistrant un recul de 17,1 % de l’activité portuaire par rapport à novembre. Une baisse due à la contraction des débarquements et embarquements :

                •             Les débarquements ont chuté de 16,4 % sur l’année, avec des baisses marquées dans plusieurs catégories de marchandises :

                •             Marchandises diverses : -33,8 %

                •             Pétrole brut : -10,8 %

                •             Les embarquements ont reculé de 11,6 %, avec des baisses notables dans les principales filières d’exportation :

                •             Marchandises diverses : -9,6 %

                •             Phosphates : -28,5 %

                •             Produits de la mer : -13,9 %

Seuls deux segments ont connu une croissance significative :

                •             Les hydrocarbures raffinés (+22,6 %) dans la catégorie des débarquements.

                •             Les produits de la mer (+91,1 %) également dans la catégorie des débarquements.

Ces chiffres dressent un tableau bien plus sombre que celui présenté par le PAD. En mettant en avant des performances sectorielles isolées, Waly Diouf Bodiang minimise la gravité de la crise portuaire.

Cette posture est d’autant plus paradoxale que le Premier ministre, son mentor, Ousmane Sonko, s’était récemment appuyé sur les chiffres de l’ANSD pour trancher une polémique avec le député Tahirou Sarr sur le nombre d’étrangers présents au Sénégal.

Par ailleurs, en tentant de discréditer la presse, l’accusant d’avoir eu par le passé des « conventions de complaisance », le directeur du PAD détourne l’attention des véritables enjeux. Ce qui est acté est que le « Groupe Le Dakarois » n’a jamais signé de convention avec le PAD.

  • Bodiang gagnerait mieux à concentrer ses efforts sur la relance du port, plutôt que de chercher à masquer une réalité économique préoccupante.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°415 – 08 ET 09/03/2025

🔴 MISE EN AVANT DE STATISTIQUES SECTORIELLES FAVORABLES POUR FLOUTER LES CHIFFRES GLOBAUX DÉSASTREUX : WALY DIOUF BODIANG NOIE LA RÉALITÉ
🔴 PRÉAVIS DE GRÈVE DES BOULANGERS : FINI LES « NDOGU » AU « PAIN THON » ?

🔴 AHMED YAHYA AU CONSEIL DE LA FIFA : UNE CANDIDATURE CONTROVERSÉE
🔴 LIGUE 1 (17E JOURNÉE) : WALLY DAAN EN TÊTE DU CLASSEMENT PROVISOIRE

Autorité parentale, vbg, révision du code de la Famille,… : L’association J-GEN Sénégal interpelle le gouvernement

En prélude à la célébration de la journée internationale de la femme, l’association J-GEN Sénégal et ses partenaires ont organisé une mobilisation nationale pour faire un plaidoyer national contre les violences que subissent les femmes et les filles. Pour la directrice exécutive, Maimouna Astou Yade, il s’agit de discuter pour contribuer de façon efficace à l’élimination des violences sexuelles et sexistes contre les filles et les femmes

« Notre mobilisation est une mobilisation populaire et elle constitue pour nous une riposte féministe », a-t-elle fait savoir. « Ce que nous voulons vraiment c’est de faire remarquer que c’est une riposte féministe et collective contre les violences sexuelles », a-t-elle insisté avant de rappeller que J-GEN Sénégal est une association qui assume cette casquette.
Mme Yade a profité de cette occasion pour rappeller aux femmes que le 8 mars est une journée de lutte pour les droits des femmes et qu’on ne saurait l’assimiler à une fête « c’est une façon également pour nous de dire que la journée du 8 mars n’est pas une journée de fête mais une journée de revendications. Et il a été important de revenir sur les défis et enjeux en matière de droit des femmes mais également sur comment nous pouvons engager toutes les communautés. Que cela soit les acteurs religieux, communautaires, les femmes, les hommes alliés et le gouvernement ainsi que les partenaires financiers et techniques particulièrement les partenaires de la société civile sénégalaise pour voir ensemble quelles sont les actions urgentes, collectives que nous pouvons engager dès maintenant pour dire stop à toutes ces violences sexuelles et sexistes », a fait savoir Mme Yade. Dans cette perspective, elle rappelle que leurs revendications tournent autour de la révision du code de la Famille qui selon elle est un impératif: « il y a énormément de dispositions discriminatoires à l’égard des femmes et des filles dans le code de la Famille », a-t-elle fait noter. Au delà de ce point, ces femmes membres de l’association J-GEN Sénégal trouvent que la question de l’autorité parentale et du refus de paternité sont autant de problèmatiques auxquelles les femmes font face. Ainsi, Mme Yade rappelle qu’il urge pour l’Etat du Sénégal de prendre ses responsabilités pour contribuer à mettre en place un code de la Famille équitable et juste. Poursuivant, elle dira qu’il y a également la question de l’avortement sécurisé en cas d’inseste et de viol: « c’est un plaidoyer que nous portons en tant que femmes, en tant que féministes et en tant défenseurs des droits des femmes. Il est temps que l’Etat du Sénégal applique le protocole de Maputo. Il est temps que le Sénégal prenne ses responsabilités et que l’Etat du Sénégal puisse protèger toutes ces filles et ces femmes qui sont victimes de viol et d’inseste », a-t-elle demandé.

L’association J-GEN Sénégal annonce avoir engagé une dynamique importante de mise en place d’un cadre de veille et d’alerte contre les violences sexuelles et entendent sillonner l’ensemble des régions du Sénégal pour amener les femmes, quel que soit leur cadre, à comprendre l’enjeu. « Les femmes des tontines, les femmes de calebasses,… partout où les femmes se rencontrent de façon formelle ou informelle, il sera question de cadre de veille et cela va contribuer à renseigner la question des données sur les violences basées sur le genre parce que c’est aussi un appui que nous apportons par rapport au travail que par exemple l’AJS ou les organisations de défense des femmes font dans le cadre de la disponibilité des données sur les vbg et ce sera aussi une meilleure façon de recueillir les contributions des femmes en termes de prise en charge des violences sexuelles et sexistes », a-t-elle expliqué.

Venue présider la cérémonie, Dr Rokhaya Diakhaté, directrice de la Famille et la protection des groupes vulnérables au ministère de la Famille et des Solidarités a rappelé que l’Etat du Sénégal est très conscient de la situation que vivent les femmes et que des dispositifs seront mis en place pour les accompagner : « dans le communiqué du conseil des ministres de ce mercredi 6 mars nous avons vu que le Président de la République a donné des instructions fermes pour que les femmes soient protégées, pour qu’on les autonomise et qu’on les accompagne. Une femme qui a été bien formée, qui a acquis une certaine autonomie n’est jamais victime de violence. Donc, le Président de la République et tout le gouvernement en sont conscients et ils sont en train de faire tout ce qui est possible pour contrer ces violences là surtout en milieu familial et c’est pour cela qu’il y a eu l’avènement du ministère de la Famille parce que c’était le ministère de la Femme. Aujourd’hui, il y a une nouvelle orientation portée sur la famille pour ne laisser personne en rade », a-t-elle fait savoir.

La grande salle archi comble du théâtre national Daniel Sorano a permis aux femmes venues en masse de participer à un panel de haut niveau axé sur la
riposte collective contre les violences sexuelles et sexistes. Une façon pour elles d’échanger sur la façon d’engager les pouvoirs publics et la société civile pour faire appliquer des lois et règlements équitables dans le domaine de la famille, de la Sante et de l’accès égal à la justice.

Cette journée nationale de mobilisation des femmes a également permis à l’assistance de suivre une belle et émouvante prestation du ballet national le kayor et l’ensemble lyrique traditionnel du Théâtre Daniel Sorano sur « NDER EN FLAMMES ». Une prestation orientée vers le pouvoir l’ultime sacrifice des femmes de Nder.

Aly Saleh

Fuite de gaz sur le projet GTA : Inquiétude et colère des pêcheurs de Saint-Louis

Une fuite de gaz a été détectée sur le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie. Si l’ampleur et les conséquences précises de cet incident restent encore incertaines, l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis dénonce un « silence inacceptable » des autorités et des entreprises impliquées dans le projet. Les pêcheurs alertent sur les dangers potentiels pour l’écosystème marin et les communautés côtières, déjà fortement affectées par les restrictions d’accès aux zones de pêche.

Les pêcheurs de Guet Ndar, qui ont déjà subi de lourdes conséquences en raison de la réduction de leurs zones de pêche due à l’exploitation du gisement gazier, considèrent cette fuite comme une nouvelle menace pour leur activité et leur survie. « Après nous avoir volé DIATARA, aujourd’hui, c’est notre santé, nos ressources et nos vies qui sont en danger », s’indigne l’association dans un communiqué.

Le gaz qui s’échappe dans l’air et dans l’eau pourrait gravement perturber l’équilibre de l’écosystème marin du littoral de Saint-Louis, déjà soumis à de nombreuses pressions environnementales. La contamination des ressources halieutiques et de la chaîne alimentaire marine pourrait avoir des répercussions à long terme sur la biodiversité et l’économie locale, fortement dépendante de la pêche artisanale.

Outre la fuite de gaz, l’association dénonce également la pratique du torchage sur le projet GTA. Cette technique, qui consiste à brûler le gaz excédentaire, libère dans l’atmosphère du dioxyde de carbone et du méthane, un gaz à effet de serre particulièrement nocif pour le climat. « Ce torchage n’est pas seulement une aberration écologique, c’est aussi une attaque contre la santé publique », dénoncent les pêcheurs, rappelant que les populations de la Langue de Barbarie sont directement exposées aux émissions toxiques.

Les effets de cette pollution pourraient être graves : maladies respiratoires, irritations et autres pathologies liées à l’inhalation de particules nocives. L’association exige donc l’arrêt immédiat du torchage et une évaluation complète des impacts sanitaires et environnementaux de l’exploitation gazière sur les populations locales.

Face à cette situation critique, les pêcheurs artisanaux de Saint-Louis formulent plusieurs demandes pressantes :

  • Une enquête indépendante et transparente sur l’ampleur de la fuite et ses conséquences environnementales.
  • Une révision des pratiques industrielles du projet GTA afin de minimiser les impacts sur l’environnement et les communautés locales.
  • Un accompagnement des pêcheurs affectés par cette catastrophe pour leur permettre de faire face aux pertes économiques subies.

L’association appelle les citoyens, les organisations du secteur de la pêche et l’ensemble de la société civile à se mobiliser pour exiger vérité et justice. « Nos vies, notre environnement et notre avenir valent plus que les profits d’une poignée de multinationales », conclut-elle, déterminée à ne pas laisser cette affaire sous silence.

Waly Diouf Bodiang dans le déni : au lieu d’expliquer la chute du trafic au port de Dakar, il s’en prend à la presse

Le Port Autonome de Dakar (PAD) traverse une période difficile marquée par une chute significative du trafic en 2024. Selon les chiffres publiés par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), le port a perdu environ un tiers de son volume global de marchandises. Mais au lieu de fournir des explications détaillées ou d’annoncer des mesures pour redresser la situation, le Directeur Général du PAD, Waly Diouf Bodiang, a préféré s’attaquer à la presse, l’accusant de relayer des informations erronées.

D’après les statistiques officielles de l’ANSD, le trafic total du Port Autonome de Dakar a chuté de 14,7 % en 2024, passant de 22,4 millions de tonnes en 2023 à 19,1 millions de tonnes en 2024. Cette baisse est particulièrement marquée au niveau du débarquement, qui a connu un recul de 16,4 %. Le volume de marchandises diverses, essentielles pour les échanges commerciaux du Sénégal, a chuté de 33,8 %. De son côté, l’embarquement a aussi connu une diminution de 11,6 %, avec une baisse préoccupante de 28,5 % pour le phosphate, l’un des principaux produits exportés par le pays.

La situation devient encore plus alarmante lorsque l’on compare les chiffres de décembre 2024 à ceux de décembre 2023 : une chute de 28,4 % du trafic total a été enregistrée, ce qui montre une accélération de la crise.

Plutôt que de rassurer l’opinion publique et les acteurs économiques sur les mesures envisagées pour relancer le port, Waly Diouf Bodiang a choisi la confrontation. Dans un message publié sur sa page Facebook, il a affirmé que le port se porte bien et que les chiffres relayés par la presse ne sont pas représentatifs de la réalité. Il est même allé jusqu’à accuser certains médias d’avoir des « conventions de complaisance résiliées » et de chercher à ternir l’image du PAD.

Ce choix de s’attaquer aux journalistes plutôt que d’expliquer objectivement la situation soulève de nombreuses interrogations. Pourquoi le Directeur Général du PAD nie-t-il des chiffres émanant d’une agence nationale reconnue pour son sérieux ? Pourquoi n’a-t-il pas présenté des données alternatives pour contredire l’ANSD ? En l’absence de communication transparente et de chiffres officiels émanant du PAD, les accusations contre la presse apparaissent comme une tentative de diversion.

Le Port Autonome de Dakar est un maillon stratégique de l’économie sénégalaise. Une baisse de son activité impacte directement plusieurs secteurs, notamment le commerce, l’industrie et le transport maritime. Les entreprises qui dépendent du port pour leurs importations et exportations doivent aujourd’hui faire face à des coûts plus élevés et à des délais rallongés.

Au lieu de répondre aux inquiétudes des investisseurs et des professionnels du secteur, la direction du PAD semble vouloir minimiser la gravité de la situation. Pourtant, les données de l’ANSD sont crédibles et leurs agents sont assermentés, ce qui signifie qu’ils ont prêté serment pour garantir l’exactitude des informations publiées.

Face à une telle crise, il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour inverser la tendance. Plusieurs pistes sont envisageables :

  • Modernisation des infrastructures : une amélioration des équipements et une meilleure gestion des quais pourraient permettre de fluidifier le trafic.
  • Renforcement de la compétitivité : le port de Dakar doit faire face à une concurrence régionale accrue, notamment avec le développement des ports en Mauritanie, en Côte d’Ivoire et au Ghana. Une stratégie plus agressive pour attirer les compagnies maritimes serait nécessaire.
  • Révision des politiques tarifaires : les coûts de manutention et de stockage au PAD sont souvent jugés trop élevés, ce qui pourrait expliquer en partie la baisse du trafic. Une révision de ces tarifs pourrait rendre le port plus attractif.

Plutôt que de perdre du temps dans une bataille inutile avec la presse, Waly Diouf Bodiang devrait concentrer ses efforts sur ces enjeux cruciaux pour assurer l’avenir du port.

Ce n’est pas la première fois que le Directeur Général du PAD est au centre d’une controverse. Sa gestion a déjà été critiquée à plusieurs reprises pour son manque de transparence et d’efficacité. Aujourd’hui, face à une crise majeure, son refus de reconnaître les difficultés du port et son agressivité envers les médias ne font qu’alimenter les doutes sur sa capacité à redresser la situation.

Les Sénégalais méritent une communication honnête et des actions concrètes pour relancer l’activité du port. Si Waly Diouf Bodiang n’est pas en mesure d’assumer ses responsabilités et de proposer des solutions, il serait peut-être temps qu’il cède sa place à une direction plus compétente et plus transparente.

Explosion des frais d’hospitalisation dans la fonction publique : une hausse alarmante de 150 % en un an

Les dépenses liées aux frais d’hospitalisation des agents de la fonction publique sénégalaise ont connu une hausse spectaculaire en 2024, suscitant des interrogations sur les causes et les implications de cette explosion budgétaire. Selon les récentes statistiques publiées par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), ces frais sont passés de 12 milliards de FCFA en 2023 à 29,9 milliards de FCFA en 2024, soit une augmentation de 150,3 % en l’espace d’un an.

L’analyse des données mensuelles révèle une progression constante des dépenses de santé tout au long de l’année 2024, avec un pic alarmant au mois de décembre. En septembre et octobre, les frais d’hospitalisation étaient estimés à 2 milliards de FCFA chacun. En novembre, ils ont légèrement augmenté pour atteindre 2,5 milliards de FCFA. Mais c’est en décembre que la situation a pris une ampleur inédite avec une explosion des coûts, atteignant 9,5 milliards de FCFA, soit une augmentation de 278,9 % en un seul mois. Cette flambée soudaine en fin d’année pose question et nécessite une enquête approfondie pour en déterminer les causes exactes.

Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer cette augmentation spectaculaire des frais d’hospitalisation dans la fonction publique. Une détérioration de l’état de santé des fonctionnaires pourrait être un facteur déterminant, avec une hausse des pathologies chroniques, une vague épidémique ou une recrudescence des maladies professionnelles. L’inflation des coûts médicaux est également une explication plausible, notamment avec l’augmentation des tarifs des soins, des médicaments et des services hospitaliers. Une extension des prestations prises en charge par l’État ou une amélioration des remboursements pourrait également avoir engendré une hausse mécanique des dépenses. Par ailleurs, un problème de gestion ou des abus dans la facturation des soins ne sont pas à exclure et pourraient expliquer en partie cette explosion budgétaire.

Les 17,9 milliards de FCFA supplémentaires dépensés en 2024 représentent une charge considérable pour le budget de l’État. Dans un contexte où les finances publiques sont déjà sous pression, cette flambée des dépenses de santé des fonctionnaires soulève des préoccupations quant à la soutenabilité du système de prise en charge médicale dans le secteur public. Le gouvernement pourrait être amené à prendre des mesures correctives pour limiter l’impact budgétaire de cette hausse, que ce soit par une meilleure régulation des coûts, un contrôle renforcé des dépenses médicales ou une réforme des mécanismes de prise en charge.

Face à une telle envolée des dépenses, un audit détaillé du système de couverture médicale des fonctionnaires semble inévitable. L’État devra également clarifier les facteurs à l’origine de cette hausse et envisager des réformes structurelles pour éviter une dérive budgétaire incontrôlable dans les années à venir. Alors que les besoins en santé sont en constante évolution, cette situation pose un véritable défi de gouvernance et de gestion des ressources publiques, nécessitant des réponses urgentes et adaptées.

Tension autour des statistiques du port de Dakar : le PAD conteste, l’ANSD confirme la baisse du trafic

La publication des chiffres du Port autonome de Dakar (PAD) pour l’année 2024 a déclenché une vive polémique entre l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) et la direction du port. Alors que l’ANSD a révélé une baisse significative du trafic maritime, le PAD a rapidement contesté ces données, mettant en cause leur fiabilité.

Le premier rapport de l’ANSD, intitulé « Repères Statistiques », publié le 6 mars 2025, a mis en évidence une baisse notable de l’activité portuaire. Face à ces conclusions, la direction du PAD a vivement réagi, contestant les chiffres avancés par l’agence nationale. Dans un communiqué officiel, le PAD a rejeté ces statistiques, dénonçant une mauvaise interprétation des données et accusant la presse de relayer des informations erronées.

Le directeur général du PAD est même allé plus loin en critiquant publiquement l’ANSD et les médias, affirmant que ces publications portaient atteinte à l’image du port de Dakar et pouvaient impacter négativement ses activités économiques.

Face à la contestation du PAD, l’ANSD a répliqué en publiant, ce vendredi 7 mars, un second rapport plus détaillé intitulé « Bulletin mensuel des statistiques économiques et financières de décembre 2024 ». Ce document, qui confirme les conclusions initiales, renforce la position de l’ANSD et réfute les arguments avancés par le PAD.

Selon les nouvelles données de l’ANSD, le trafic global du port de Dakar a enregistré une baisse de 14,7 % entre 2023 et 2024. Plus précisément, le trafic total (embarquement + débarquement) est passé de 22 446,2 milliers de tonnes en 2023 à 19 141,6 milliers de tonnes en 2024.

Cette diminution est encore plus marquée si l’on compare les chiffres du mois de décembre, avec une baisse de 28,4 % entre décembre 2023 et décembre 2024.

  • Débarquement : baisse de 16,4 %, avec un recul important des marchandises diverses (-33,8 %).
  • Embarquement : diminution de 11,6 %, principalement due à une chute de 28,5 % des exportations de phosphate.

Un point clé de cette polémique réside dans la légitimité des chiffres publiés. Contrairement aux statistiques internes du PAD, celles de l’ANSD sont établies par des agents assermentés. Conformément à l’article 14 du Décret n°2005-436 du 23 mai 2005, les agents de l’ANSD prêtent serment devant le tribunal régional compétent avant d’exercer leurs fonctions.

Cette assermentation leur impose une stricte confidentialité et garantit l’intégrité des données collectées et publiées. Un tel dispositif est également en vigueur pour d’autres corps de l’administration, notamment les douaniers, gendarmes, policiers et agents comptables, afin d’assurer la transparence et la fiabilité des informations officielles.

En s’appuyant sur cette base juridique et éthique, l’ANSD maintient donc la validité de ses chiffres et rejette toute tentative de manipulation des statistiques.

Cette controverse dépasse la simple question des chiffres et met en lumière des enjeux économiques et politiques majeurs. Une baisse du trafic portuaire pourrait être perçue comme un signal négatif pour l’économie nationale, notamment en ce qui concerne les investissements étrangers et les recettes douanières.

De son côté, le PAD cherche à préserver son image et pourrait être tenté de minimiser l’impact réel du ralentissement de l’activité. Cette opposition entre une agence indépendante et une institution sous tutelle de l’État illustre les tensions fréquentes entre la nécessité de transparence statistique et la gestion des intérêts économiques et politiques.

Alors que l’ANSD maintient fermement ses conclusions et que le PAD persiste dans sa contestation, une issue concertée semble nécessaire pour éviter une détérioration de la situation. L’intervention d’une autorité neutre ou d’un comité de médiation pourrait être envisagée afin de clarifier les chiffres et d’apaiser les tensions.

Quoi qu’il en soit, cette affaire met en évidence l’importance des statistiques économiques fiables pour une gouvernance transparente et efficace. La crédibilité des institutions repose sur leur capacité à fournir des données exactes et objectives, au-delà des intérêts sectoriels ou institutionnels.

AIBD : Une année 2024 marquée par une baisse du trafic aérien et des défis à relever

L’année 2024 s’est achevée sur une note mitigée pour l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), qui a enregistré une baisse du trafic aérien. Malgré une légère reprise en décembre, les chiffres globaux révèlent une tendance négative, soulignant les défis auxquels l’aéroport est confronté pour relancer son activité.

Selon les statistiques officielles, le nombre total de passagers ayant transité par l’AIBD en 2024 s’est établi à 2 926 090, marquant une diminution de 0,6 % par rapport à 2023 où l’aéroport avait accueilli 2 942 594 voyageurs. Cette régression est principalement attribuée à une baisse des départs (-1,4 %) et des arrivées (-0,7 %).

Si le mois de décembre a connu une légère embellie, il n’a pas suffi à inverser la tendance annuelle. En effet, comparé à décembre 2023, le nombre de passagers a diminué de 3,7 %, confirmant la fragilité de la reprise.

Le ralentissement du trafic ne se limite pas aux passagers. Les mouvements d’aéronefs, qui englobent les décollages et atterrissages, ont également reculé de 2,7 % en 2024. L’AIBD a enregistré 27 718 vols, contre 28 481 l’année précédente. Cette baisse reflète une moindre fréquentation des compagnies aériennes, probablement due à la conjoncture économique mondiale et à des ajustements de capacités des transporteurs.

En décembre 2024, la situation s’est encore détériorée, avec une diminution de 4,0 % des mouvements d’aéronefs par rapport à décembre 2023. Ce ralentissement, en fin d’année, est préoccupant car il survient généralement pendant une période de forte activité liée aux fêtes.

L’un des indicateurs les plus alarmants reste la performance du secteur du fret, qui a connu une chute drastique de 24,1 % sur l’ensemble de l’année. Cette baisse s’est également confirmée en décembre, avec un recul équivalent par rapport au même mois de l’année précédente.

Ce déclin du fret aérien pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment la baisse de la demande internationale, des coûts logistiques élevés, ainsi que la concurrence accrue d’autres plateformes aéroportuaires régionales.

Face à ces résultats contrastés, l’AIBD devra relever plusieurs défis pour redynamiser son activité en 2025. Parmi les pistes envisagées :

  • Attirer de nouvelles compagnies aériennes pour diversifier les liaisons et stimuler le trafic.
  • Renforcer la compétitivité du fret en améliorant les infrastructures et en mettant en place des incitations pour les acteurs du transport de marchandises.
  • Accélérer le développement des aéroports régionaux (Saint-Louis, Ziguinchor), qui pourraient jouer un rôle complémentaire en désengorgeant l’AIBD tout en stimulant le trafic domestique.
  • Miser sur une politique de promotion touristique efficace, le Sénégal étant une destination prisée, notamment avec des événements internationaux comme les Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026.

Avec ces stratégies, l’AIBD espère inverser la tendance en 2025 et retrouver une dynamique de croissance durable.

Plan de licenciement à l’AIBD : Le SYTAS s’oppose et propose des solutions alternatives

La récente annonce d’un plan de licenciement massif au sein de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD SA) suscite une vive réaction du Syndicat des Travailleurs des Aéroports du Sénégal (SYTAS). Lors d’un congrès extraordinaire, le syndicat a exprimé son profond désaccord avec cette mesure et formulé des propositions pour éviter un drame social.

À l’issue d’un séminaire organisé à Saly Portudal du 26 au 28 février 2025 entre la direction générale de l’AIBD SA et les partenaires sociaux, la décision de mettre en place un plan social incluant de nombreux licenciements a été annoncée. Cette mesure, justifiée par des difficultés financières, a provoqué une levée de boucliers au sein du personnel.

Le SYTAS rejette fermement cette décision prise par l’État du Sénégal et la direction générale de l’AIBD SA, estimant qu’elle menace la stabilité de centaines de familles. Dans une déclaration officielle, le syndicat a affirmé son engagement à défendre les intérêts des salariés et à explorer toutes les alternatives possibles pour préserver les emplois.

Conscient des défis économiques auxquels fait face l’AIBD SA, le SYTAS ne se limite pas à une opposition catégorique. Il se dit ouvert au dialogue et prêt à collaborer avec la direction générale pour trouver des solutions viables.

Parmi les alternatives proposées, le syndicat suggère notamment le redéploiement du personnel concerné vers les futurs aéroports de Saint-Louis et Ziguinchor, qui devraient prochainement entrer en activité. Cette approche permettrait de limiter l’impact des licenciements tout en accompagnant l’expansion du secteur aéroportuaire au Sénégal.

Le SYTAS plaide également pour la reprise immédiate des travaux du Centre de Maintenance Aéronautique, un projet stratégique pour le développement de l’aviation civile sénégalaise et générateur d’emplois. De même, il insiste sur l’importance du lancement du projet Aéroville, une initiative clé de l’AIBD SA qui pourrait absorber une partie des travailleurs concernés par le plan social.

Par ailleurs, le syndicat met en avant la nécessité de revaloriser le patrimoine foncier de l’AIBD SA à Dakar, hérité de la fusion avec les Aéroports du Sénégal (ADS). Une gestion optimisée de ces actifs pourrait, selon le SYTAS, constituer une source de financement alternative, permettant d’éviter des coupes drastiques dans les effectifs.

Au-delà des propositions techniques, le SYTAS interpelle directement les autorités étatiques. Il exhorte le gouvernement à reprendre les négociations afin d’examiner d’autres pistes que celle des licenciements massifs, qu’il qualifie de « véritable catastrophe sociale ».

Le syndicat met en garde contre les répercussions économiques et sociales d’une telle décision, soulignant que de nombreuses familles dépendent des travailleurs aujourd’hui menacés par ce plan de restructuration. Il insiste sur la nécessité de privilégier des solutions durables, qui garantissent à la fois la viabilité économique de l’AIBD SA et la stabilité des employés.

Parlement International Paix et Tolérance : la députée Maréme Mbacké décroche un sommet dédié aux femmes

La 12ᵉ session plénière du Parlement International Paix et Tolérance s’est achevée à Genève, en Suisse, les 3 et 4 mars 2025. Présidée par S.E. Ahmed bin Mohammed Al Jarwan, président du Conseil Mondial pour la Tolérance et la Paix, et S.E. Djangarang Epainete, député de la République du Tchad, cette rencontre internationale visait à promouvoir une culture mondiale de tolérance et de paix.

Composé de membres issus des parlements nationaux du monde entier, le Parlement se consacre à l’examen des évolutions mondiales en matière de tolérance et de paix, ainsi qu’à la formulation de recommandations pour faire face aux défis émergents. Le Sénégal a été représenté par l’honorable députée Maréme Mbacké.

Lors de son intervention, Maréme Mbacké a tenu à transmettre « les salutations distinguées » de S.E. El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, ainsi que de l’ensemble des députés de la 15ᵉ législature.

Elle a mis en avant le modèle exemplaire de tolérance que représente le Sénégal, un pays où cohabitent pacifiquement plusieurs ethnies et religions. « Notre population est composée à plus de 95 % de musulmans. Pourtant, notre premier président, Léopold Sédar Senghor, était un chrétien soutenu par des chefs religieux musulmans. Ses deux successeurs sont musulmans et ont, respectivement, des épouses chrétiennes », a-t-elle rappelé.

Le Sénégal est également reconnu pour sa stabilité et sa culture du dialogue. Un atout que la députée a tenu à souligner : « Notre pays est le plus pacifique de la sous-région ouest-africaine. Le seul conflit que nous avons connu, dans la partie sud du pays, est en voie de résolution avec la signature d’un accord entre le MFDS et l’État du Sénégal, sous la présidence de S.E. Bassirou Diomaye Faye », s’est-elle réjouie. Maréme Mbacké a ainsi succédé à l’ancien ministre et parlementaire Pape Sagna Mbaye dans la représentation du Sénégal au sein du Parlement International Paix et Tolérance.

Fervente défenseuse des droits des femmes, Maréme Mbacké a plaidé en faveur d’une meilleure prise en compte de cette catégorie vulnérable. Grâce à ses efforts, elle a réussi à convaincre le président S.E. Ahmed bin Mohammed Al Jarwan d’initier un sommet exclusivement dédié aux femmes.

Ce sommet, inspiré de celui de Pékin (Beijing), se tiendra en Afrique au cours de l’année 2025. Selon Maréme Mbacké, « la paix est importante pour tous, mais elle est primordiale pour les femmes et les enfants ».

Au cours de cette session, le Parlement a fermement condamné la violence comme moyen de résolution des conflits. Il a préconisé des mesures favorisant la réconciliation, la cohésion sociale et le développement durable.

Dans sa déclaration finale, l’assemblée a exhorté les gouvernements, les parlements et les organisations internationales à faire du dialogue, de la coopération et de l’ouverture les piliers fondamentaux de la construction d’un avenir plus pacifique et durable pour les générations futures.

La charte du Parlement International Paix et Tolérance est aujourd’hui signée par 110 pays à travers le monde. Pour rappel, cette entité constitue l’organe parlementaire du Conseil Global pour la Tolérance et la Paix (CGTP). Elle regroupe des membres de parlements nationaux engagés dans l’analyse des évolutions mondiales en matière de tolérance et de paix, ainsi que dans l’élaboration de recommandations adaptées aux défis émergents.

Mansour Faye charge le régime en place : “Le Sénégal va mal”

L’ancien ministre et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a sévèrement critiqué le régime actuel, l’accusant d’être responsable de la dégradation économique et sociale du pays. Dans une déclaration au vitriol, il pointe du doigt l’incapacité du pouvoir à gérer la situation et appelle à un retour à l’expertise de l’ancien président Macky Sall.

“Le Sénégal va mal” : une critique sans concession

Selon Mansour Faye, le Sénégal traverse une crise profonde qui touche tous les secteurs. “Le mal est partout, et l’environnement économique, déjà au plus bas, ne cesse de se dégrader”, déplore-t-il. L’ancien ministre attribue cette situation à “SAS”, qu’il décrit comme un “demi-dieu” ayant sacrifié le pays pour des intérêts personnels et un ego surdimensionné. “Sans parler de son incompétence, de ses carences et de sa soif de vengeance injustifiée !”, insiste-t-il.

Le maire de Saint-Louis appelle le président Bassirou Diomaye Faye à prendre ses responsabilités et à s’éloigner d’Ousmane Sonko, qu’il considère comme l’homme de l’échec. “Celui qu’il nomme SAS, le ‘demi-dieu’, a échoué, hélas, et ne se relèvera jamais”, martèle-t-il. Mansour Faye estime que la seule solution pour redresser le pays serait que le président “se tourne vers Macky Sall pour qu’il l’épaule et le conseille”.

Selon lui, en douze ans de pouvoir, Macky Sall a su “mettre le pays sur les rampes de l’émergence”, tandis que la nouvelle gouvernance met en péril les acquis économiques et sociaux.

Mansour Faye fustige particulièrement la gestion des finances publiques par le gouvernement en place. “La sortie ratée de Sonko sur les finances publiques va occasionner des conséquences désastreuses et dévastatrices sur le panier de la ménagère, déjà mal en point”, avertit-il.

Il met en garde contre une aggravation de la précarité pour la population et évoque la baisse de la note du Sénégal par les agences de notation, un signe inquiétant pour l’économie nationale. “Cette situation, artificiellement engendrée par l’incurie du pouvoir, limite la marge de manœuvre de l’État pour investir dans des projets sociaux tels que la santé et l’éducation, ou dans des projets d’infrastructures”, alerte-t-il.

Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte où plusieurs figures de l’ancien régime expriment leur scepticisme face aux orientations économiques et politiques du gouvernement. Alors que la coalition au pouvoir se défend d’un “nettoyage” nécessaire pour une gouvernance transparente, l’opposition y voit une volonté de déstabilisation qui pourrait plonger le pays dans une crise plus profonde.

Sénégal : Les pêcheurs de Saint-Louis dénoncent une fuite de gaz sur le projet GTA et alertent sur un désastre écologique

Une fuite de gaz a été détectée sur le site du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie. Tandis que l’ampleur et les conséquences exactes de cet incident restent floues, les pêcheurs artisanaux de Saint-Louis, notamment ceux de Guet Ndar, tirent la sonnette d’alarme. Face à ce qu’ils considèrent comme un « silence inacceptable » des autorités et des exploitants du projet, ils expriment leur profonde inquiétude quant aux dangers pour l’écosystème marin et les communautés côtières.

Déjà confrontés à la réduction de leurs zones de pêche en raison de l’exploitation gazière, les pêcheurs de Guet Ndar voient dans cette fuite une nouvelle menace pour leur activité et leur survie. « Après nous avoir volé DIATARA, aujourd’hui, c’est notre santé, nos ressources et nos vies qui sont en danger », dénonce l’Association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis dans un communiqué.

Les impacts potentiels de cette fuite sur l’environnement marin suscitent une vive inquiétude. Le gaz qui s’échappe dans l’air et dans l’eau pourrait gravement perturber la biodiversité du littoral de Saint-Louis, déjà soumis à diverses pressions environnementales. La contamination des ressources halieutiques et de la chaîne alimentaire marine menace directement l’économie locale, fortement dépendante de la pêche artisanale.

Au-delà de la fuite, l’association pointe également du doigt la pratique du torchage sur le projet GTA. Cette technique, qui consiste à brûler le gaz excédentaire, rejette d’importantes quantités de dioxyde de carbone et de méthane, un gaz à effet de serre particulièrement nocif pour le climat.

« Ce torchage n’est pas seulement une aberration écologique, c’est aussi une attaque contre la santé publique », dénoncent les pêcheurs, soulignant que les populations vivant sur la Langue de Barbarie sont directement exposées aux émissions toxiques.

Les conséquences sanitaires pourraient être graves : maladies respiratoires, irritations et autres pathologies liées à l’inhalation de particules nocives. Face à ces risques, l’association exige l’arrêt immédiat du torchage et une évaluation complète des impacts environnementaux et sanitaires du projet.

Face à cette crise environnementale et sociale, les pêcheurs de Saint-Louis formulent plusieurs revendications. Ils demandent en priorité une enquête indépendante et transparente afin de mesurer l’ampleur de la fuite de gaz et ses répercussions sur l’environnement et la santé publique.

L’association appelle également les citoyens, les organisations du secteur de la pêche et la société civile à se mobiliser pour exiger vérité et justice. « Nos vies, notre environnement et notre avenir valent plus que les profits d’une poignée de multinationales », martèlent-ils, déterminés à ne pas laisser cette affaire sous silence.

Le Train Express Régional (TER) : Une Infrastructure Déficitaire en Attente d’Extension

Trois ans après son lancement, le Train Express Régional (TER) de Dakar continue de rouler à perte. Cette réalité, longtemps évoquée en coulisses, a été confirmée par le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, lors d’une visite ce jeudi. Selon lui, les recettes générées par l’exploitation du TER ne couvrent qu’environ 60 % des dépenses, obligeant l’État à combler un déficit financier conséquent.

Le ministre a révélé que l’État prend en charge un gap financier qui s’élève à environ 18 milliards de francs CFA par an, soit un total de 54 milliards CFA sur les trois dernières années. Cette situation s’explique notamment par le fait que le TER ne joue pas encore pleinement son rôle de liaison régionale. Conçu initialement pour désenclaver les zones périphériques de Dakar et relier plusieurs régions du pays, le TER est aujourd’hui limité à un trajet urbain et périurbain, ce qui réduit considérablement sa rentabilité.

Face à cette situation, Yankhoba Diémé insiste sur la nécessité d’accélérer la phase 2 du projet, qui prévoit une extension du réseau vers d’autres régions du Sénégal. Cette expansion permettrait d’augmenter le nombre de passagers et d’accroître les recettes d’exploitation, réduisant ainsi la dépendance du TER aux subventions de l’État.

« Il faut réussir la phase d’embrayage qui consiste à mener le TER à sa vraie vocation. Pour ce faire, il faut la phase 2, mais aussi penser à l’étendre davantage pour qu’il puisse toucher les régions », a souligné le ministre.

L’autre enjeu majeur pour la viabilité du TER concerne le contrat d’exploitation signé avec la SNCF, qui arrive à échéance en 2026. L’État sénégalais se prépare déjà à une renégociation afin d’obtenir des conditions plus favorables et d’optimiser les coûts d’exploitation du train.

Malgré les défis financiers, le gouvernement reste déterminé à poursuivre le projet. Pour les autorités, il ne s’agit pas de remettre en question l’existence du TER, mais de le repositionner pour qu’il puisse pleinement jouer son rôle de transport interrégional et contribuer à la modernisation du réseau ferroviaire sénégalais.

Cambriolage à la direction informatique du Trésor : l’enquête s’accélère

L’enquête sur le cambriolage des locaux de la direction de l’informatique du Trésor public, situé au 15, Rue Malenfant, au centre-ville de Dakar, connaît des avancées significatives. Selon L’Observateur, les auditions ont débuté ce jeudi 6 mars, marquant une nouvelle étape dans l’enquête menée par la Sûreté urbaine.

D’après le journal du Groupe Futurs Médias (GFM), les enquêteurs ont entendu plusieurs cadres de la direction concernée, dont la responsable des lieux. Ces derniers ont été soumis à une série de questions portant principalement sur la nature des données contenues dans les ordinateurs dérobés.

En plus du personnel, les forces de l’ordre ont également auditionné l’agent de police A. Goudiaby, de la 9e Compagnie du Groupement mobile d’intervention (GMI), ainsi que le vigile J. M. Niakh, chargé de la surveillance des locaux durant la nuit du cambriolage. Malgré ces interrogatoires approfondis, toutes les personnes entendues sont ressorties libres.

En parallèle des auditions, la Sûreté urbaine a engagé une autre phase clé de son enquête : l’exploitation des images de vidéosurveillance. Les enquêteurs analysent non seulement les caméras installées au sein de la direction de l’informatique du Trésor, mais aussi celles d’un commerce multiservice situé en face du bâtiment. Ces images pourraient fournir des indices précieux sur les auteurs du cambriolage.

Pour rappel, les faits se sont déroulés dans la nuit du 2 au 3 mars. Les malfaiteurs ont ciblé les bureaux 18, 20 et 22, situés au deuxième étage d’un immeuble de trois niveaux. Ils ont emporté trois ordinateurs, dont deux portables, ainsi qu’une somme de 200 000 francs CFA.

Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour identifier les responsables et déterminer si le vol visait des informations sensibles contenues dans les équipements informatiques subtilisés.

Macky Sall au Maroc : une fausse rumeur d’expulsion démentie

Depuis mercredi, des informations circulant sur certains médias et réseaux sociaux prétendaient que le Maroc aurait demandé à l’ancien président sénégalais Macky Sall de quitter son territoire. Toutefois, après vérification, il s’avère que cette rumeur est totalement infondée.

Selon Confidentiel Afrique, qui cite des sources proches du cabinet royal marocain, aucune demande d’extradition n’a été formulée par Dakar, et aucune procédure administrative ou pénale n’est en cours contre Macky Sall au Maroc.

Une source marocaine citée par le média affirme : « C’est vous qui me l’apprenez, je ne sais pas vraiment d’où vient cette information. À l’heure où je vous parle, aucune procédure administrative ou pénale allant dans le sens d’extrader Macky Sall vers Dakar n’est à l’ordre du jour. »

Le Maroc considère toujours l’ancien président sénégalais comme un « résident de marque », bénéficiant d’un accueil digne de son statut, en raison de ses liens privilégiés avec le roi Mohammed VI et le peuple marocain.

L’origine de cette rumeur remonterait au site mauritanien Cridem.org, avant d’être reprise par plusieurs médias sénégalais. Certains observateurs estiment que cette fausse information pourrait être une tentative de fragiliser les relations diplomatiques entre le Maroc et le Sénégal, qui ont toujours été au beau fixe.

Cette polémique intervient alors que plusieurs anciens dignitaires du régime de Macky Sall font l’objet d’enquêtes sur des dossiers financiers sensibles au Sénégal. Cependant, le Maroc a choisi de garder ses distances avec ces affaires, adoptant une posture diplomatique stable avec Dakar.

Pour l’instant, Macky Sall continue de résider au Maroc, où il est accueilli en tant qu’ancien chef d’État sénégalais et allié historique du royaume chérifien.

Abdoul Mbaye interpelle le gouvernement sur la transparence des dépenses agricoles

L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a récemment pris la parole pour exiger des éclaircissements sur l’utilisation des fonds alloués à la campagne agricole. Dans un post publié sur sa page Facebook, il a interpellé le gouvernement sur l’efficacité des 50 milliards de francs CFA engagés pour soutenir l’agriculture, appelant à une évaluation rigoureuse des résultats obtenus.

Dans son message, Abdoul Mbaye insiste sur la nécessité de rendre des comptes aux citoyens concernant l’impact réel de ces investissements. « S’il vous plaît messieurs, donnez des informations sur les résultats de la campagne agricole afin que nous puissions apprécier l’efficacité de la dépense de plus de 50 milliards annoncée lors du conseil interministériel pour la financer », a-t-il écrit.

Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs acteurs du secteur agricole expriment des préoccupations quant à la distribution des intrants, la productivité et les conditions difficiles auxquelles font face les agriculteurs.

Au-delà du bilan de la campagne actuelle, l’ancien chef du gouvernement met également en avant l’urgence de préparer les prochaines campagnes agricoles. « Mais surtout pour évaluer les besoins et la détresse actuels du monde paysan. Également pour mieux préparer leur campagne 2025-2026 car il est grand temps ! », a-t-il ajouté.

Cet appel traduit une inquiétude plus large sur la situation du monde rural, notamment en raison des aléas climatiques, du coût des engrais et de l’accès aux financements. Abdoul Mbaye souligne ainsi la nécessité d’une planification plus efficace et d’une meilleure anticipation des défis à venir.

Cette sortie d’Abdoul Mbaye s’inscrit dans un débat plus large sur la gestion des finances publiques et la transparence dans l’utilisation des ressources allouées aux secteurs stratégiques du pays. La question de l’efficacité des dépenses publiques, notamment dans l’agriculture, revient régulièrement dans l’actualité, avec des interrogations sur l’impact réel des investissements annoncés.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°414 – 07/03/2025

🔴 RÉCESSION DE 14,7% DE L’ACTIVITÉ MARITIME EN UNE ANNÉE : LE PORT DE DAKAR SE MEURT
🔴 CAMBRIOLAGE AU TRÉSOR PUBLIC : LE SYNDICAT MINIMISE L’AFFAIRE

🔴 LUTTE / TOURNOI DE LA CDEAO : LE SÉNÉGAL EN FINALE FACE AU PAYS HÔTE
🔴 MMA – EFC 121 : GASMIRE DIATTA IMPÉRIAL, TAFSIR BA ÉLIMINÉ D’ENTRÉE !

Compétence des collectivités locales en matière de gestion foncière : Amadou Ba propose de suspendre leur rôle jusqu’aux prochaines élections

Le député Amadou Ba, membre du parti PASTEF, a récemment annoncé son intention de soumettre à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à suspendre, jusqu’aux prochaines élections, la compétence des collectivités locales en matière de gestion foncière. Cette décision est motivée par une volonté de réformer en profondeur le système foncier du Sénégal, qu’il juge largement responsable des multiples problèmes d’accès aux terres et de développement du pays.

Le député Amadou Ba dénonce un système foncier qui empêche des institutions publiques essentielles comme la SICAP, la SN HLM et le ministère de l’Urbanisme d’obtenir les terrains nécessaires pour des projets de développement. Selon lui, la gestion foncière par les collectivités locales a créé une barrière administrative et technique qui freine les initiatives de logement social et d’autres projets d’envergure.

« Le foncier, qui est censé être gratuit au Sénégal, devient de facto le premier coût de construction pour le logement social. Cela alourdit la facture. Si on ne réforme pas le foncier, le pays n’avancera pas », a affirmé Amadou Ba, soulignant l’impact négatif de cette gestion fragmentée sur le coût des projets de développement.

Le député propose ainsi que l’État prenne en main la gestion foncière à travers une réforme radicale. Il suggère que l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT), plutôt que les collectivités locales, devienne l’entité centrale en charge de l’allocation et de la gestion des terres. Cette réforme, selon lui, permettrait de rationaliser l’accès aux terrains et d’accélérer les projets d’infrastructures et de logements sociaux.

Une autre priorité de cette proposition est la préservation des terres agricoles. Amadou Ba s’inquiète de l’urbanisation rapide et souvent désorganisée qui menace ces terres essentielles à la sécurité alimentaire du pays. Il propose une interdiction stricte de toute délibération foncière sur ces zones sensibles afin d’éviter leur bétonnage et leur transformation en zones urbaines ou industrielles non durables.

« On a identifié les meilleurs sols. On ne peut accepter que des gens les bétonnent. Si on ne fait rien, les gens vont accaparer le foncier sur le site. L’État devra ensuite payer des impenses, alors qu’on peut l’éviter », a expliqué le député. Selon lui, la gestion des zones agricoles doit être rationalisée et protégée contre les spéculations foncières pour garantir une agriculture durable.

Amadou Ba va encore plus loin en suggérant une meilleure définition des zones industrielles et leur planification afin de faciliter les investissements dans l’agriculture et l’industrie. Il propose de mettre en place un système où, en un clic, les investisseurs nationaux et étrangers pourraient identifier des terrains disponibles pour des projets agricoles et industriels. Cela permettrait d’éviter l’accaparement des terres et de rendre l’accès à ces espaces plus transparent et accessible.

À travers cette réforme, Amadou Ba entend s’attaquer de front aux problèmes structurels du secteur foncier sénégalais. Il considère cette réorganisation comme une étape essentielle pour garantir un développement harmonieux et durable du pays. Le député reste convaincu qu’une gestion centralisée du foncier par l’ANAT, ainsi que la préservation des terres agricoles et la planification stratégique des zones industrielles, sont les clés de l’avenir du Sénégal.

Si cette proposition de loi est adoptée par l’Assemblée nationale, elle pourrait avoir un impact significatif sur la gestion du foncier au Sénégal, notamment en facilitant l’accès à la terre pour les projets d’infrastructure et en protégeant les espaces agricoles vitaux pour l’économie et la sécurité alimentaire du pays.

Kaolack : Le personnel féminin des forces de l’ordre et de sécurité célèbre la Journée mondiale de la femme

Le personnel féminin des forces de l’ordre et de sécurité de Kaolack a célébré l’édition 2025 de la Journée mondiale de la femme, ce jeudi, au Camp militaire Sémith Djim Diouf. Le thème retenu cette année était « Pour toutes les femmes et filles : droit à l’égalité et autonomisation ».

Cette activité à caractère social, organisée de manière tournante, vise à promouvoir la cohésion et l’esprit de communication au sein de la famille militaire. La cérémonie a été présidée par le colonel Elhadji Omar Faye, commandant de l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active (ENSOA), représentant le colonel commandant de la zone militaire n°3, empêché.

Un engagement pour l’égalité et l’autonomisation des femmes

S’exprimant lors de l’événement, l’adjudant Awa Dieng, point focal genre de la zone militaire n°3, a souligné l’importance du thème choisi :

« Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de la femme avec l’ensemble du personnel féminin des forces de l’ordre et de sécurité. Le choix du thème national “Pour toutes les femmes et filles : droit à l’égalité et autonomisation” est pertinent dans un contexte où la quête de l’égalité de genre demeure un enjeu majeur. Il appelle à des actions concrètes pour promouvoir l’égalité des droits et libérer le potentiel des femmes. L’autonomisation des générations futures, notamment des jeunes femmes et adolescentes, est au cœur de cette vision. Il s’agit de leur donner les moyens de devenir des catalyseurs d’un changement durable. »

Elle a également insisté sur l’importance de cette célébration pour renforcer la cohésion sociale et professionnelle au sein des forces de l’ordre et de sécurité.

Un bilan sur l’intégration des femmes dans les forces de défense et de sécurité

Le colonel Elhadji Omar Faye, commandant de l’ENSOA et représentant du colonel Diouma Sow, commandant de la zone militaire n°3, a salué l’organisation de cette journée et les réflexions menées à cette occasion :

« Au nom du colonel commandant de la zone militaire n°3, Diouma Sow, je tiens à magnifier l’organisation de cette Journée internationale de la femme au sein de la zone militaire n°3. Cette journée a été une opportunité pour organiser des conférences sur l’intégration des femmes dans les forces de défense et de sécurité. Nous avons revisité les opportunités et défis liés au projet “LSI” dans le cadre de la stratégie genre du ministère des Forces armées. Nous avons également abordé les contraintes socio-culturelles qui peuvent freiner l’intégration des femmes dans ces corps et la nécessité de prendre en compte ces réalités à tous les niveaux pour une intégration efficace. »

Des conférences et échanges enrichissants

À l’occasion de cette célébration, plusieurs exposés ont été présentés sur des thématiques telles que :

• Présentation de la stratégie sectorielle genre des forces armées

• Défis et opportunités pour les femmes dans les forces de défense et de sécurité

• Les contraintes socio-culturelles face aux obligations professionnelles des femmes militaires et policières

Ces discussions ont permis d’éclairer le personnel sur les enjeux liés à l’égalité des sexes dans les forces de l’ordre et de sécurité, tout en mettant en avant les progrès réalisés et les défis à relever.

Sénégal : Un député exige une enquête parlementaire sur un marché d’armement controversé

Une nouvelle polémique éclate autour d’un marché d’armement de 45 milliards FCFA signé en 2022 entre le Ministère de l’Environnement et l’homme d’affaires nigérien Aboubakar Hima, alias « Petit Boubé ». Ce lundi, le député Babacar Ndiaye, membre du parti Pastef, a déposé une résolution à l’Assemblée nationale pour la création d’une commission d’enquête parlementaire.

L’élu s’interroge sur la pertinence de cette acquisition pour un ministère dont la mission principale est la protection de l’environnement. L’arsenal prévu – fusils d’assaut, munitions, véhicules blindés et drones – semble disproportionné pour les agents des Eaux et Forêts, traditionnellement chargés de la lutte contre le braconnage et la préservation des ressources naturelles.

Mais au-delà du caractère inadapté de l’équipement, plusieurs zones d’ombre entourent ce contrat. D’abord, le fournisseur choisi, Aboubakar Hima, est une figure controversée, visée par plusieurs enquêtes internationales pour des affaires de corruption et de détournement de fonds dans le cadre de marchés d’armement en Afrique de l’Ouest. Ensuite, et surtout, malgré l’énorme somme engagée, aucun des équipements commandés n’a été livré.

Pour Babacar Ndiaye, cette affaire soulève de sérieuses questions sur la transparence du processus et l’opportunité d’un tel achat par un ministère qui n’a pas vocation à gérer des acquisitions militaires. Il estime que cette responsabilité aurait dû revenir au Ministère des Forces armées, qui aurait pu placer le marché sous le régime du « Secret Défense » si nécessaire.

Face à ces interrogations, le député appelle l’Assemblée nationale à faire toute la lumière sur cette affaire et à identifier d’éventuelles responsabilités. Cette initiative parlementaire risque de relancer le débat sur la gestion des fonds publics et la gouvernance dans les marchés d’armement au Sénégal.

Incident à la Direction de l’Informatique du Trésor : Le SUTT rassure sur la sécurité des données

Dans un communiqué publié ce mardi 4 mars 2025, le Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor (SUTT) a réagi à un article paru à la Une du journal L’Observateur, concernant un incident survenu à la Direction de l’informatique du Trésor public. Le syndicat tient à clarifier les faits et à rassurer l’opinion publique sur la sécurité du système de gestion de la trésorerie.

Selon le SUTT, l’incident, survenu dans la nuit du dimanche 2 mars, concerne un vol mineur de matériel sans grande valeur. Contrairement à certaines spéculations, cet événement n’a eu aucun impact sur le fonctionnement du système informatique ni sur la gestion des finances publiques.

Face aux inquiétudes soulevées par cet incident, le syndicat a tenu à rappeler que les données du Trésor sont protégées par des serveurs hautement sécurisés, dotés de technologies de pointe et de protocoles de protection avancés. « Ces installations sont quasi-inaccessibles et garantissent une fiabilité totale du système de gestion », précise le communiqué du SUTT.

Par ailleurs, une enquête a été ouverte par les autorités compétentes afin d’éclaircir les circonstances exactes du vol et d’identifier les éventuels responsables.

Le SUTT invite la population et les acteurs économiques à rester sereins, assurant que toutes les mesures nécessaires sont prises pour garantir la sécurité des informations et des biens du Trésor public.

Cet incident, bien que mineur, rappelle l’importance de la vigilance et du renforcement des dispositifs de surveillance au sein des infrastructures stratégiques du pays.

Macky Sall sommé de quitter le Maroc ? Une rumeur qui divise

Selon des informations récentes, les autorités marocaines auraient discrètement informé l’ancien président sénégalais, Macky Sall, qu’il n’était plus le bienvenu sur leur territoire et qu’il devait quitter le pays. 

En réaction à ces allégations, Pape Malick Ndour, ancien ministre et membre de l’Alliance pour la République (APR), a exprimé des doutes quant à la véracité de ces informations. Il s’interroge sur les bases légales d’une éventuelle demande d’extradition de Macky Sall par le Sénégal, soulignant qu’un président ne peut être poursuivi que pour haute trahison et que Macky Sall n’a pas été mis en accusation. Il considère ces rumeurs comme une tentative de ternir l’image et le leadership de l’ancien président.

Il est important de noter que ces informations proviennent principalement de sources non officielles et qu’aucune confirmation officielle n’a été faite à ce jour.

Farba Ngom et Tahirou Sarr sous mandat de dépôt : Une affaire de détournement aux enjeux colossaux

L’affaire Farba Ngom et Tahirou Sarr secoue le paysage politico-financier sénégalais. Placés sous mandat de dépôt fin février 2025, le maire des Agnam et l’homme d’affaires font face à de lourdes accusations de détournement de fonds publics, d’escroquerie, d’association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux. Avec des montants astronomiques en jeu, le dossier s’annonce explosif et pourrait déboucher sur des peines sévères si les faits sont avérés.

Les enquêtes du Pool judiciaire financier (PJF) et de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) ont mis en lumière plusieurs affaires impliquant les deux hommes :

• Farba Ngom est cité dans une escroquerie présumée de 31,8 milliards de FCFA et une complicité dans un détournement de 91,6 milliards de FCFA.

• Tahirou Sarr est accusé d’avoir détourné 25,3 milliards de FCFA dans une première affaire et 91,6 milliards de FCFA dans une seconde, où il serait le principal instigateur d’un réseau de blanchiment de capitaux.

Les infractions reprochées relèvent de manœuvres frauduleuses, d’une organisation criminelle et de tentatives de dissimulation de fonds illicites. L’ampleur des sommes détournées a conduit le juge d’instruction à refuser toute mise en liberté provisoire, malgré une tentative de cautionnement de 11 milliards de FCFA en chèque et de titres fonciers évalués à 394 milliards proposée par Tahirou Sarr.

Le Code pénal sénégalais prévoit des peines lourdes pour les infractions reprochées :

• Association de malfaiteurs (article 238) : 5 à 10 ans de réclusion criminelle, voire 20 ans en cas de bande organisée.

• Escroquerie sur les deniers publics (article 152) : Jusqu’à 10 ans de prison et une amende équivalente au préjudice pour un élu comme Farba Ngom. Avec des circonstances aggravantes, la peine peut atteindre 20 ans de travaux forcés.

• Blanchiment de capitaux (article 431-1) : 5 à 10 ans d’emprisonnement et une amende pouvant aller jusqu’au double des sommes blanchies, soit potentiellement 183,2 milliards de FCFA dans le cas des 91,6 milliards en cause.

• Confiscation des biens (article 154) : En l’absence de restitution des fonds, les titres fonciers et comptes bancaires des accusés pourraient être saisis.

Si leur culpabilité est établie, Farba Ngom et Tahirou Sarr risquent des peines cumulées dépassant 20 ans, voire 30 ans en cas de condamnations distinctes pour chaque chef d’accusation.

Dans un contexte de lutte anticorruption renforcée sous le régime Faye-Sonko, cette affaire est suivie de près par l’opinion publique. La justice pourrait chercher à frapper fort en prononçant des sanctions exemplaires contre ces figures influentes.

De leur côté, les avocats des accusés dénoncent une cabale politique et une volonté du pouvoir de neutraliser des adversaires gênants. Ils pointent notamment les cautions proposées par Tahirou Sarr (plus de 400 milliards de FCFA) comme preuve de leur volonté de coopération. Cependant, le Collège des juges d’instruction, sous la présidence d’Idrissa Diarra, reste ferme et refuse toute clémence pour l’instant.

L’issue de cette affaire dépendra des preuves apportées par le parquet financier et de la capacité des avocats à démonter les accusations. Un procès retentissant se profile, avec des répercussions politiques et économiques majeures.

Drame au terminus du BRT de Guédiawaye : Un taximan s’effondre et meurt sur place

Un fait tragique s’est produit ce matin, aux environs de 8 heures, au terminus du Bus Rapid Transit (BRT) de Guédiawaye. Sous les yeux médusés des passants, un chauffeur de taxi, identifié comme Moussa Ba, s’est effondré au sol après être sorti de son véhicule. Malgré l’intervention rapide des secours, il a été déclaré mort peu après.

Le drame s’est déroulé à proximité d’une station-service, en face de la Préfecture de Pikine-Guédiawaye. Le taximan, au volant de son véhicule immatriculé DK-0119-S, venait tout juste de se garer lorsqu’il a ouvert sa portière et mis pied à terre. Soudainement, il s’est écroulé lourdement sur la chaussée, provoquant l’émoi des passants présents sur les lieux.

Plusieurs témoins, choqués, se sont précipités pour lui porter assistance. Malheureusement, ils ont rapidement constaté que l’homme ne réagissait plus. Alertés, les sapeurs-pompiers, dont la caserne se trouve non loin de là, sont intervenus en urgence. Mais il était déjà trop tard. Son corps a été transporté à l’hôpital Dalal Jamm, où son décès a été officiellement constaté.

Pour l’heure, les causes exactes de la mort de Moussa Ba restent inconnues. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances précises du drame. Selon les documents retrouvés sur lui, le défunt serait né le 15 novembre 1988 à Yeumbeul.

Toutefois, ses proches demeurent introuvables. Les autorités ont lancé un appel à toute personne disposant d’informations permettant d’identifier et de contacter sa famille.

Cambriolage à la direction de l’informatique du Trésor public : des ordinateurs contenant des données sensibles emportés

La direction de l’informatique du Trésor public, située au 15, Rue Malenfant, au centre-ville de Dakar, a été la cible d’un cambriolage dans la nuit du lundi 3 mars. Selon des informations relayées par L’Observateur dans son édition du jeudi 6 mars, les malfaiteurs ont ciblé les bureaux 18, 20 et 22, situés au deuxième étage de l’immeuble R+3.

D’après les premiers éléments de l’enquête, les cambrioleurs ont emporté trois ordinateurs, dont deux portables, ainsi qu’une somme de 200 000 francs CFA. Les enquêteurs de la Sûreté urbaine (SU) de Dakar, appuyés par la Division de la police technique et scientifique, se sont rapidement déployés sur les lieux pour effectuer les constatations d’usage.

Les premières analyses laissent penser que les malfaiteurs avaient une parfaite connaissance des lieux. Selon L’Observateur, les cambrioleurs ont précisément ciblé des ordinateurs connectés au serveur central de la direction, où sont stockées des informations financières sensibles du Trésor public. Une hypothèse qui alimente les soupçons d’un « cambriolage sur commande ».

Les enquêteurs ont déjà commencé à auditionner plusieurs personnes susceptibles de leur fournir des informations utiles. Parmi elles, le vigile J. M. Niakh, un agent du GMI du nom de A. Goudiaby, en service la nuit du cambriolage, ainsi que M. Badji, qui a découvert l’effraction.

Les images des caméras de surveillance de la direction et d’un commerce voisin ont été exploitées, mais un obstacle de taille complique l’enquête : les empreintes laissées par les cambrioleurs auraient été accidentellement effacées par le personnel d’entretien des locaux.

Au sein du Trésor public, certains estiment que ce cambriolage n’est pas le fruit du hasard, mais bien une opération ciblée. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour identifier les auteurs de cette intrusion et comprendre les véritables motivations derrière ce vol, qui pourrait avoir des implications sur la sécurité des données financières de l’État.

Réhabilitation de Mbeubeuss : Vers une transformation écologique avec le programme Promoged

La célèbre décharge de Mbeubeuss amorce une transformation radicale avec le lancement d’un ambitieux projet de réhabilitation, inscrit dans le cadre du Programme de modernisation de la gestion des déchets solides (Promoged). Ce projet, financé à hauteur de 46 milliards de FCFA, vise à métamorphoser 40 hectares du site en un vaste parc écologique doté d’un lac et d’aires de loisirs, offrant ainsi un cadre de vie plus sain aux habitants de la région.

La première phase des travaux, prévue sur 14 mois, se concentre sur la réhabilitation d’une partie du site, marquant ainsi une étape décisive dans la gestion durable des déchets à Dakar. À terme, la seconde phase concernera les 60 hectares restants, avec pour objectif la disparition définitive de la décharge et la mise en place d’un système moderne et écologique de traitement des déchets.

Par ailleurs, un centre de tri intégré verra le jour afin d’optimiser le recyclage et la valorisation des déchets. En complément, un centre d’enfouissement technique sera implanté à Bambilor pour assurer une gestion plus efficace et respectueuse de l’environnement.

Lors d’une visite sur le site, le ministre de l’Urbanisme, Moussa Bala Fofana, a souligné l’importance de ce projet, initié par le président de la République. Selon lui, cette initiative s’inscrit dans une volonté de modernisation et d’amélioration du cadre de vie des populations. « Nous voulons faire de Mbeubeuss un souvenir du passé et offrir aux Dakarois un environnement plus sain », a-t-il déclaré.

Ce projet marque une avancée majeure dans la politique environnementale du pays et représente une réponse aux défis liés à la gestion des déchets. Une fois achevée, cette transformation fera de Mbeubeuss un exemple de réhabilitation écologique en Afrique de l’Ouest.

Scandale à l’UCAD : Un vaste réseau de falsification de notes mis au jour

Un scandale de falsification de notes secoue l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), plus précisément la Faculté des Lettres. Un réseau bien organisé, impliquant des échanges d’argent et de faveurs sexuelles, a été découvert, entraînant l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Au cœur de cette affaire, Doudou Faye, ancien contractuel chargé de la gestion des notes, et Victor Mathieu Moundor Diouf, étudiant en Master II, sont accusés d’avoir orchestré une fraude massive. Selon les premiers éléments de l’enquête, Doudou Faye aurait proposé à des étudiants d’augmenter leurs moyennes en échange de sommes d’argent ou d’autres faveurs. De son côté, Victor Mathieu Moundor Diouf jouait le rôle d’intermédiaire, recrutant des étudiants intéressés et percevant une commission pour chaque transaction conclue.

Doudou Faye est actuellement en fuite et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis novembre 2024. En revanche, son complice présumé, Victor Mathieu Moundor Diouf, a été interpellé à son retour d’Allemagne et a reconnu les faits. Ses aveux ont permis aux enquêteurs de remonter la chaîne de fraude et d’identifier plusieurs étudiants ayant bénéficié du système. Une liste a été transmise aux autorités académiques, qui envisagent déjà des sanctions sévères.

Les étudiants impliqués risquent non seulement des sanctions disciplinaires, allant jusqu’à l’exclusion de l’université, mais aussi des poursuites judiciaires. L’UCAD, soucieuse de préserver son image, entend prendre des mesures exemplaires pour éviter que de tels faits ne se reproduisent.

Ce scandale met en lumière les dérives possibles dans le système universitaire et pose la question de l’intégrité académique. Il rappelle également la nécessité d’un renforcement des contrôles et d’une vigilance accrue pour garantir l’équité et la crédibilité des diplômes délivrés par l’UCAD.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°413 – 06/03/2025

🔴 LICENCIEMENTS À L’AIBD MALGRÉ LE MANQUE D’EFFECTIFS : UN PARADOXE !
🔴 PRÊTS AUX BANQUES PAR LA BCEAO : MAINTIEN DU TAUX DIRECTEUR À 3,5%

🔴 LIGUE DES CHAMPIONS (8es) : LIVERPOOL, BAYERN, INTER ET BARÇA AU RENDEZ-VOUS !
🔴 « ABUS DE CONFIANCE » / APRÈS AMARA DIOUF : SERIGNE FALLOU DIOUF ACCUSE GÉNÉRATION FOOT

Rencontre État-Patronat-Syndicat : Les directives du Chef de l’État

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est revenu sur la rencontre tripartite entre l’État, le patronat et les syndicats qui s’est tenue jeudi dernier. Cette réunion a été l’occasion pour le Chef de l’État de saluer « le sens de l’écoute et des responsabilités dont les centrales syndicales et le patronat ont fait preuve face aux réalités budgétaires et financières actuelles de l’État, confirmées par le rapport d’audit des finances publiques (sur la période 2019-mars 2024) publié par la Cour des Comptes ».

Conscient des contraintes de trésorerie, le président Diomaye Faye a instruit le gouvernement de « veiller, dans le respect des lois et règlements, à la prise en charge, selon un calendrier déterminé, des doléances syndicales et patronales qui n’ont pas d’impact sur les finances publiques ou qui ont un impact mineur et maîtrisé sur celles-ci ».

Il a également appelé le Premier ministre et son gouvernement à maintenir un dialogue constant avec les partenaires sociaux afin d’assurer une « prise en charge optimale des doléances, dans le cadre global d’un plan d’action gouvernemental consolidé, supervisé par le Premier Ministre ».

Dans une démarche prospective, le Chef de l’État a invité le Premier ministre et le Ministre en charge du Travail à travailler avec les centrales syndicales et le patronat pour établir un calendrier de négociations en vue de la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale couvrant la période 2025-2029.

Ce pacte devrait permettre de fixer des rendez-vous semestriels d’évaluation afin de renforcer le dialogue social tripartite. Celui-ci devra être basé sur « la confiance, la vérité, le pragmatisme et la sauvegarde permanente des intérêts de la Nation ».

Cette initiative traduit la volonté du gouvernement de préserver un climat social apaisé, tout en prenant en compte les contraintes budgétaires actuelles. La balle est désormais dans le camp des acteurs du dialogue social pour concrétiser cette vision présidentielle.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 5 Mars 2025

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires : 
Monsieur El Hadji Mady FAYE, Ingénieur des Pêches et de l’Aquaculture, matricule de solde n° 689 569/A, est nommé Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOUF, appelé à d’autres fonctions ; 

Monsieur Abdoulaye DIOUF, Enseignant-chercheur en Transformation des produits halieutiques, matricule de solde n° 615 677/D, précédemment Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), est nommé Directeur de l’Ecole nationale de 4 Formation maritime (ENFM), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : 

Monsieur Alioune Badara KANDJI, Professeur titulaire de littérature anglaise, matricule de solde n° 603 329/A, est nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères : 

Madame Fatoumata Binetou Rassoul CORREA, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de Solde n° 604 132/J, précédemment Ambassadeur du Sénégal à Lisbonne, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la transition, Chef de l’Etat de la République du Mali, en remplacement de Monsieur Moustapha NDOUR, appelé à d’autres fonctions ; 

Monsieur Mouhamadou SARR, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde n° 616 314/E, précédemment Conseiller technique au ministère de l’intégration africaine et des affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat de la République du Niger, en remplacement de Monsieur Abdou Khadir AGNE.

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

Monsieur Pape Aly BADJI, Enseignant est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits, en remplacement de Monsieur Boubacar CAMARA.

Au titre du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines : 

Madame Fatou Mbow LY, Ingénieur en génie électrique, précédemment Directeur principal Équipement de la Société nationale d’électricité (SENELEC), est nommée Directeur général de l’Energie ; 

Monsieur Papa Samba BA, Ingénieur pétrolier, matricule de solde n° 740089/H, précédemment Directeur des Hydrocarbures, est nommé Directeur général du Contrôle et du Suivi des Opérations ;

Monsieur Talla GUEYE, Ingénieur pétrolier, est nommé Directeur général de PETROSEN Exploration et Production en remplacement de Monsieur Thierno Seydou LY, appelé à d’autres fonctions ; 

Monsieur Lamine DIOUF, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 674 982, précédemment Directeur du contrôle et de la surveillance des opérations minières à la Direction générale des mines est nommé Directeur du contrôle et de la surveillance des opérations minières à la Direction générale du Contrôle et du Suivi des Opérations ; 

Monsieur Ibrahima NOBA, Ingénieur pétrolier, précédemment Conseiller technique du Directeur général de PETROSEN Exploration et Production, est nommé Directeur Exploration et Production à la Direction générale des Hydrocarbures ; 

Monsieur Babacar CISSE, Juriste et expert de l’aval pétrolier, précédemment Directeur des Hydrocarbures de la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie, est nommé Directeur de l’Approvisionnement, Transformation et Distribution à la Direction générale des Hydrocarbures ;

Madame Yaye Catherine DIOP, Ingénieur énergéticien, précédemment Chef de la Cellule Transition énergétique, est nommée Directeur de la Transition énergétique à la Direction générale de l’Energie ;

Madame Aminata Seck NDAO, Juriste, matricule de solde n° 740 807/K, précédemment Directeur de la Réglementation, de la Production Minière et des Statistiques, est nommée Directeur de la Stratégie et de la Réglementation ;

Madame Fatou Thiam SOW, Ingénieur statisticien, matricule de solde n° 617 898/E, précédemment Directeur de la Planification, des Etudes et du Système d’information énergétique, est nommée Directeur de la Planification, des Etudes et du Suivi évaluation ;

 Monsieur Fodé NDAO, Expert juriste, précédemment Chef de la Cellule des Affaires juridiques, est nommé Chef de l’Unité d’Exécution et de Gestion du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz dénommée « GES-PETROGAZ » en remplacement de Monsieur Philippe Bacoumba FAYE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Saliou SAMB, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 670 434, précédemment Directeur de la Géologie est nommé Directeur de la Géologie à la Direction générale des Mines et de la Géologie ;

Madame Yandé FAYE, Géologue, matricule de solde n° 725 874/E, précédemment Chef de Division des titres miniers à la Direction des Mines, est nommée Directeur des Mines et Carrières à la Direction générale des Mines et de la Géologie ;

Madame Mbène Niang MBAYE, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700037/C, précédemment Chef de Division des programmes et de la documentation à la Direction des Carrières, est nommée Directeur du Cadastre minier à la Direction générale des Mines et de la Géologie ; 

Madame Salimata BA, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700 906/H, précédemment Agent au Service régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Dakar ;

Monsieur Abdoulaye DIOP, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 670661/B, précédemment chef de Service régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Thiès ;

Monsieur Pascal Mangue FAYE, Géologue, matricule de solde n° 752 006/B, précédemment agent à la Direction des Carrières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kolda ;

Monsieur Alioune SALL, Géologue, matricule de solde n° 724419/C, précédemment Chef de Division et de Suivi des programmes à la Direction de l’Exploitation minière artisanale et à Petite échelle, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Louga ; 

Monsieur Abdoul Diéry DIALLO, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700 067/F, précédemment Chef de Service régional de Matam, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Tambacounda ;

Monsieur Amath BODIAN, Géologue, géophysicien et data analyste, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Diourbel ; 

Monsieur Daniel Ngor NGOM, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 726 647/B, précédemment Chef de Service régional de Kolda, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Ziguinchor ;

Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane FALL, Géologue, matricule de solde n° 664 022/D, précédemment Agent chargé du Suivi des projets Géo-sites à la Direction de la Géologie est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kaffrine ;

Monsieur El Hadji Omar DIOUF, Géographe-environnementaliste, matricule de solde n° 760856/H, précédemment Agent à la Direction des Carrières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Sédhiou ;

Monsieur Ousmane BALDE, Géologue, matricule de solde n° 700 022/G, précédemment Chef de Service régional des Mines et de la Géologie de Tambacounda, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kaolack ; 

Monsieur El Hadji Amadou Makhtar DIAGNE, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 724 421/F, précédemment Chef de division à la Direction de la Géologie, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kédougou ;

Monsieur Ibrahima BA, Géologue, matricule de solde n° 700 004/C, précédemment Chef de Service Régional des Mines et de la Géologie de Kédougou, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Matam ;

Monsieur Oumar YALLY, Géologue, matricule de solde n° 724 421/F, précédemment Agent à la Direction du Contrôle et du suivi des opérations minières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Saint-Louis ;

Monsieur Gane THIAO, Géologue, précédemment Chef de Division à la Direction de la Géologie, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Fatick. Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :

Madame Aminata KANE, Commissaire aux enquêtes économiques, matricule de solde n° 653 030/G, est nommée Inspecteur technique au Ministère de l’Industrie et du Commerce ; 

Monsieur Arona BA, Economiste principal, matricule de solde n° 638 007/D, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Industrie et du Commerce. Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage : 

Monsieur Cheikh Tidiane LY, Economiste, matricule de solde n° 709 190/X, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ; 

Monsieur Oumar Tidiane Télémaque SOW, Gestionnaire des Ressources humaines, matricule de solde n° 672 862/C, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;

Monsieur Abdourahmane BALDE, Titulaire d’un MBA en Administration et Gestion, matricule de solde n° 646 163/J, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;

Monsieur Bounama GUEYE, juriste, spécialiste en Contentieux des affaires, matricule de solde n° 726 202/G, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage. 
Le Ministre de la Formation professionnelle et technique,
Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 05 MARS 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 05 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations et exprimé sa solidarité à la communauté chrétienne, en ce mercredi des cendres, premier jour du Carême. Il a prié pour un Sénégal prospère dans la paix et la concorde nationale. Il a saisi la coïncidence entre le Ramadan et le Carême, pour magnifier l’exemplarité du dialogue interreligieux et la coexistence pacifique entre les confessions. Un atout inestimable qui consolide fondamentalement la commune volonté de raffermir le vivre ensemble au Sénégal. Sous la direction du Premier Ministre, le Gouvernement a rencontré le jeudi 27 février 2025, les représentants des centrales syndicales, du patronat et d’autres forces vives de la Nation, pour une séance transparente d’échanges sur, d’une part, la situation économique, financière et sociale du pays et, d’autre part, les limites objectives de l’Etat dans la prise en charge des requêtes et doléances exprimées.

Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre et les membres du Gouvernement pour la tenue et le bon déroulement de cet exercice inédit de dialogue dans la transparence et le respect mutuel des convictions, propositions et recommandations de chaque participant. Il a magnifié le sens de l’écoute et des responsabilités dont les centrales syndicales et le patronat ont fait preuve face aux réalités budgétaires et financières actuelles de l’Etat, confirmées par le rapport d’audit des finances publiques (sur la période 2019- mars 2024) publié par la Cour des Comptes.

Le Président de la République a demandé au Gouvernement de poursuivre le dialogue serein avec les partenaires sociaux afin d’aboutir à la prise en charge optimale des doléances, dans le cadre global d’un plan d’action gouvernemental consolidé, supervisé par le Premier Ministre. Il a invité le Premier Ministre et le Ministre en charge du Travail à définir avec les centrales syndicales et le patronat, un calendrier de négociations visant la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale durant la période 2025-2029. Il s’agira également de fixer des rendez-vous semestriels d’évaluation pour renforcer le dialogue social tripartite (Etat- Patronat- Syndicats), qui doit être basé sur la confiance, la vérité, le pragmatisme et la sauvegarde permanente des intérêts de la Nation. Il a, par ailleurs, demandé au Gouvernement de veiller, dans le respect des lois et règlements, à la prise en charge, selon un calendrier déterminé, des doléances syndicales et patronales qui n’ont pas d’impact sur les finances publiques ou qui ont un impact mineur et maitrisé sur celles-ci.

Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget l’urgence d’examiner les voies et moyens d’accélérer l’apurement de la dette intérieure auditée. Le Premier Ministre veillera avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre 1 en charge de la Fonction publique à engager une réflexion sur l’évaluation du système de rémunération dans le secteur public (fonction publique et secteur parapublic), ce qui permettra d’évoluer vers un cadre plus juste et équitable. Evoquant la célébration prochaine de la Journée internationale des droits des femmes, prévue le 08 mars 2025, le Chef de l’Etat a félicité et remercié chaleureusement toutes les femmes du Sénégal et d’Afrique. Il a salué l’organisation de la Semaine nationale de la femme et magnifié le rôle fondamental des femmes dans le développement économique et social du Sénégal. Il a demandé au Ministre de la Famille et des Solidarités de poursuivre et d’intensifier le plaidoyer relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes. Il accorde également une importance primordiale à l’éducation et à la formation professionnelle et technique des jeunes filles, mais aussi à l’encadrement et au financement des activités économiques des femmes dans une dynamique soutenue de territorialisation du financement.

Le Président de la République a rappelé au Ministre de la Famille et des Solidarités, l’urgence de finaliser le projet de loi relatif à l’autonomisation économique des femmes. Ce nouveau cadre législatif innovant permettra d’élargir et de mutualiser les opportunités et possibilités de formation, d’encadrement et de financement des activités des femmes. Il facilitera notamment l’ancrage national de l’économie sociale et solidaire ainsi que le développement communautaire dans toutes les localités du pays. A ce titre, il est indispensable d’actualiser le recensement des groupements féminins et organisations de femmes dans les départements, afin de disposer d’une cartographie exhaustive et d’un système d’information fiable et performant pour mieux orienter les interventions de l’Etat envers les cibles.

Dans le même élan, il a invité le Premier Ministre et le Ministre de la Famille et des Solidarités à engager la mutualisation des crédits et fonds destinés au financement et au développement de l’entreprenariat féminin. Dans cette perspective d’amélioration de l’accompagnement et du soutien de l’Etat aux femmes, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de la Famille et des solidarités, de renforcer les missions, la composition et les moyens du Conseil consultatif de la Femme, notamment en ce qui concerne la promotion de l’entreprenariat féminin, l’équipement et l’allègement des travaux des femmes, la programmation des réalisations d’infrastructures en faveur des femmes et la protection des femmes vulnérables notamment celles vivant avec un handicap. Par ailleurs, il a invité le Ministre de la Famille et des Solidarités à déployer une véritable politique de promotion de la famille autour des valeurs culturelles et religieuses fortes de notre société.

Pour clore ce chapitre, le Président de la République a demandé au Ministre de la Famille et des Solidarités de réviser le mode d’intervention du Programme national de Bourses de Sécurité familiale, à la lumière des évaluations effectuées et de l’actualisation du Registre national Unique (RNU) finalisé. La Pêche artisanale est un sous-secteur névralgique qui occupe une frange importante de la population active.

Au regard des difficultés constatées ces dernières années, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge des Pêches, d’engager des concertations inclusives avec tous les acteurs concernés en vue d’asseoir la relance et le développement de ce sous-secteur vital de l’économie nationale. 

Dans sa communication, le Premier Ministre s’est félicité du déroulement de la rencontre tripartite Gouvernement, organisations syndicales de travailleurs et organisations patronales, tenue le 27 février 2025 sous sa présidence. Il a souligné les principaux enseignements de la rencontre, notamment l’étendue et la diversité des doléances des syndicats et l’importance attachée à l’apurement diligent des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des entreprises. Il a également noté l’accueil favorable manifesté par le Patronat relativement à la place réservée par l’Etat au secteur privé national dans l’Agenda Sénégal 2050, au contenu local et au projet de loi en cours d’élaboration sur le patriotisme économique. Il a, en outre, salué l’implication des élèves et des étudiants dans cette rencontre, en relevant la pertinence de l’appel lancé par le représentant des élèves pour la prise en compte de l’avenir de la jeunesse dans la gestion des relations entre l’Etat et les syndicats.

Le Premier Ministre a rappelé l’urgence attachée à un dialogue social inclusif et sincère en vue de la conclusion d’un Pacte national de stabilité sociale, au plus tard le 1 er mai 2025, avec l’objectif de parvenir à des décisions équilibrées pour répondre aux revendications tout en prenant en compte la situation économique et financière du pays. Dans cette perspective, le Premier Ministre a donné les orientations nécessaires au Ministre en charge du Travail, en relation avec le Ministre en charge de la Fonction publique et le Ministre des Finances et du Budget, en vue de la mise en œuvre des diligences requises pour le strict respect du calendrier fixé pour le démarrage des négociations au plus tard le 02 avril 2025. En attendant, le Premier Ministre a engagé les membres du Gouvernement concernés à accélérer et finaliser, dans les plus brefs délais, les actions afférentes à certaines préoccupations ressorties de la rencontre tripartite. Il s’agit, notamment, de la liquidation des points de revendications pouvant faire l’objet de mise en œuvre immédiate, du chantier de l’équité salariale, de la seconde phase des mesures de réduction du coût de la vie sans impact budgétaire, du programme rénové de construction de logements sociaux, de la relance des activités économiques en particulier dans le secteur des bâtiments et travaux publics ainsi que de l’achèvement des anciens chantiers de construction d’écoles, d’universités et d’hôpitaux, et du démarrage des nouveaux chantiers. Il a renouvelé ses fermes instructions pour le paiement à temps des salaires, primes, bourses et sommes dues aux gestionnaires des restaurants universitaires.

Concernant les préoccupations du Patronat, le Premier Ministre a pris bonne note des directives du Chef de l’État, en exhortant le Ministre des Finances et du Budget à lui soumettre, dans les plus brefs délais, la stratégie d’apurement des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des entreprises. S’agissant de l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre de l’Agenda Sénégal 2050, il a demandé au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’organiser des rencontres avec le secteur privé, au mois d’avril 2025, autour des orientations stratégiques de l’Agenda et du portefeuille de projets du plan quinquennal 2025-2029.

Pour clore ce premier point de sa communication, le Premier Ministre a lancé à nouveau un vibrant appel aux partenaires sociaux, face à la situation difficile héritée du régime précédent et aux efforts de transparence et de satisfaction de leurs préoccupations par l’Etat, 3 pour un sursaut patriotique matérialisé par un Pacte de Stabilité, en vue du redressement accéléré et d’un décollage réussi du Sénégal.

Abordant le second thème de sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil des réunions de cadrage tenues entre le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement et les Ministres dont les départements sont porteurs des projets catalytiques de l’Agenda Sénégal 2050. L’objectif de ces rencontres est d’amorcer la mise en œuvre rapide et coordonnée de ces projets, en identifiant les synergies à développer entre les départements ministériels concernés et le dispositif organisationnel requis notamment au niveau des Delivery Units ministériels existant ou à créer, avec l’appui du Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS). Il a exhorté chaque Ministre à veiller à l’exigence de travailler en mode intersectoriel, dans une logique de résolution des problèmes et d’exécution accélérée des programmes et projets.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

Le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines a fait une présentation sur le réseau gazier du Sénégal ; 

Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ; 

Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a fait une communication sur le Programme national d’accès au Logement et de Rénovation urbaine ; 

Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point de la campagne de commercialisation de l’arachide.

Audience du Directeur Général de l’AEME avec le Ministre des Forces Armées

Mme Mame Coumba NDIAYE, Directeur général de l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME), accompagnée de sa délégation, a été reçue en audience ce mardi 4 mars 2025 par Monsieur le Ministre des Forces Armées, le Général Birame DIOP.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des missions de l’AEME, qui accompagne les différentes administrations dans la réduction de leur consommation et de leurs dépenses énergétiques. Les discussions ont notamment porté sur les actions suivantes :

• L’optimisation énergétique préalable au dimensionnement des installations solaires ;

• La réalisation de diagnostics énergétiques et l’installation de systèmes digitalisés de gestion de la climatisation ;

• L’intégration des spécifications techniques et constructives d’efficacité énergétique dans les bâtiments, infrastructures et installations énergétiques des Forces Armées ;

• Le renforcement des capacités et la sensibilisation à l’utilisation rationnelle de l’énergie.

Convaincu des enjeux liés à l’efficacité énergétique, le Général Birame DIOP a exprimé son entière adhésion à cette collaboration, soulignant l’importance du rôle de l’AEME dans cette dynamique.

Un cadre global de partenariat sera mis en place sous l’égide du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines afin d’assurer la mise en œuvre durable de ces différentes actions.

Abdoulaye Ndiaye condamné à six mois de prison pour diffusion de fausses nouvelles

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, ce mercredi 5 mars 2025, Abdoulaye Ndiaye à six mois de prison, dont trois mois ferme, et à une amende de 200 000 F CFA. Le chargé de communication de Farba Ngom était poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et propos contraires aux bonnes mœurs.

Lors d’un live sur les réseaux sociaux avec l’influenceur Kaliphone, Abdoulaye Ndiaye avait avancé plusieurs affirmations qui lui ont valu des poursuites judiciaires. Il avait notamment attribué l’arrestation de Samuel Sarr à une prétendue volonté de l’État de bloquer un projet de centrale électrique. Il avait également accusé le gouvernement d’entraver les projets de développement à Matam et reproché à Ousmane Sonko d’utiliser l’avion présidentiel.

Face aux juges, le prévenu a reconnu les faits tout en précisant qu’il s’agissait de déclarations à caractère politique. « Je ne pensais pas que l’on pouvait me reprocher ces propos, puisqu’Ousmane Sonko disait pareil sans être inquiété », a-t-il expliqué avant de présenter des excuses : « Je demande pardon », a-t-il répété à plusieurs reprises.

Le procureur a estimé que ces déclarations allaient au-delà du simple débat politique et constituaient une atteinte à la cohésion nationale. Il a requis une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, pour sanctionner les faits.

De son côté, l’avocat de la défense, Me Ousmane Thiam, a reconnu que son client avait tenu des propos excessifs, mais a plaidé pour la clémence du tribunal.

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur et condamné Abdoulaye Ndiaye à six mois de prison, dont trois mois ferme, assortis d’une amende de 200 000 F CFA.

Cette décision s’inscrit dans un contexte où les autorités multiplient les poursuites contre les discours jugés nuisibles à l’ordre public, notamment sur les réseaux sociaux.

Fuite de gaz sur le gisement GTA : une menace écologique et économique préoccupante

Nouakchott, 5 mars 2025 – Un point de presse organisé dans la capitale mauritanienne a mis en lumière les préoccupations croissantes liées à la fuite de gaz sur le gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie. Bien que les autorités assurent que la fuite est désormais maîtrisée et que son impact est « minime », plusieurs acteurs environnementaux et économiques restent sceptiques quant aux conséquences réelles de l’incident.

Béchir ould Ahmed, président de la Fédération Nationale des Pêcheurs (FNP) section Sud, a exprimé ses craintes face aux dégâts potentiels de cette fuite sur les fonds marins. Selon lui, la région est déjà fortement affectée par des problèmes environnementaux et climatiques, et un incident de cette nature pourrait aggraver la situation. « Nous avons besoin de plus de transparence sur l’ampleur réelle des dégâts », a-t-il insisté, soulignant l’importance des fonds marins pour l’économie locale et la biodiversité.

L’ONG Zakia, par la voix de son Secrétaire Général Bécaye Samba Sy, a quant à elle alerté sur les conséquences dramatiques de la fuite de gaz sur l’écosystème marin. « Le méthane est un gaz à effet de serre particulièrement puissant, et sa libération dans l’atmosphère aggrave le réchauffement climatique. De plus, les fuites de gaz naturel menacent directement les espèces marines en perturbant leur habitat », a-t-il expliqué.

Au-delà de la biodiversité, c’est aussi la subsistance des communautés côtières qui est en jeu. De nombreuses familles vivant de la pêche craignent que la pollution de l’eau et la contamination des ressources marines affectent leur quotidien. La région dépend fortement de la pêche artisanale, et une détérioration de la qualité des eaux pourrait entraîner des pertes économiques considérables.

Les autorités sénégalaises et mauritaniennes ainsi que les entreprises impliquées dans l’exploitation du gisement sont appelées à prendre des mesures urgentes pour limiter les conséquences de cette fuite. Une enquête approfondie est nécessaire pour évaluer les dégâts réels et envisager des solutions pour prévenir de futurs incidents.

Si la fuite est officiellement maîtrisée, son impact à long terme reste une source d’inquiétude. Les acteurs environnementaux et les experts insistent sur la nécessité de renforcer les contrôles et les réglementations afin de protéger l’environnement et les populations locales contre les risques liés à l’exploitation des ressources naturelles.

Tensions politiques au Sénégal : Bassirou Kébé défend Macky Sall face aux accusations du gouvernement

Les tensions politiques continuent de s’intensifier au Sénégal, alimentées par les déclarations chocs autour de l’ancien président Macky Sall. Invité de l’émission Salam Sénégal sur Radio Sénégal, Bassirou Kébé, président du mouvement Liggey Sunu Reew et membre de l’Alliance pour la République (APR), a vivement réagi aux rumeurs faisant état d’une possible convocation de Macky Sall par la justice.

Cette hypothèse, soulevée par Amadou Moustapha Ndjekk Sarré, ministre et porte-parole du gouvernement, est perçue par Bassirou Kébé comme un « projet voué à l’échec ». Selon lui, une telle démarche relèverait davantage d’un « règlement de comptes » politique que d’une véritable volonté de justice.

Dans son intervention, Bassirou Kébé a tenu à réfuter toute implication de l’ancien président dans les irrégularités signalées par la Cour des Comptes. « Ils s’accrochent sur le rapport, mais il ne cite personne et ne parle pas de détournements », a-t-il martelé. Il a insisté sur le fait que les anomalies relevées par l’institution ne constituent en rien des preuves de malversations, mais plutôt des irrégularités comptables courantes dans la gestion des finances publiques.

Le débat s’est encore envenimé après que Moustapha Ndjekk Sarré a qualifié Macky Sall de « chef de gang ». Des propos vivement dénoncés par Bassirou Kébé, qui y voit une atteinte non seulement à l’ancien président, mais aussi à l’ensemble de ceux qui ont servi sous son régime. « Cela voudrait dire que moi, Bassirou Kébé, je suis un gangster », a-t-il ironisé, fustigeant ce qu’il considère comme une dérive verbale du gouvernement actuel.

Bassirou Kébé a également regretté une communication qu’il juge « chaotique », affirmant qu’elle nuit non seulement au climat politique national, mais aussi à l’image du Sénégal sur la scène internationale.

Ces échanges musclés traduisent la persistance des clivages entre les partisans de Macky Sall et le gouvernement en place. Alors que l’actuel régime tente de marquer une rupture avec l’ancienne administration, les proches de l’ex-président dénoncent une chasse aux sorcières motivée par des intérêts politiques.

Affaire des agents fictifs à l’APS : un détournement de 12 millions de FCFA par mois découvert

Un vaste scandale financier éclabousse l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), où 139 agents fictifs ont été démasqués, selon les conclusions d’un rapport cité par Le Témoin. Ces employés fantômes, bien que n’exerçant aucune fonction, continuaient à percevoir des salaires indûment. Cette fraude représentait un détournement estimé à 12 millions de FCFA chaque mois.

L’enquête a révélé un système bien rodé permettant à des individus de percevoir des salaires sans jamais travailler. Ce type de fraude, courant dans certaines administrations, prive l’État de ressources précieuses et impacte directement le bon fonctionnement des institutions publiques.

Cette révélation risque d’entraîner des mesures disciplinaires et judiciaires. Les autorités compétentes pourraient diligenter une enquête plus approfondie pour identifier les responsables de ce détournement et prendre des sanctions exemplaires.

Ce scandale relance le débat sur la gestion des ressources humaines dans les administrations publiques et la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle pour éviter de telles dérives. Il rappelle également l’importance d’une gouvernance rigoureuse pour garantir une utilisation optimale des fonds publics.

Amara Traoré suspendu pour deux matchs : la Commission de discipline maintient sa décision

L’entraîneur de la Linguère de Saint-Louis, Amara Traoré, a été suspendu pour deux matchs par la Commission de discipline de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP). Cette sanction fait suite à son exclusion à la 90ᵉ minute du match opposant son équipe à Wallydaan lors de la 15ᵉ journée de Ligue 1.

Selon le rapport officiel, l’ancien sélectionneur des Lions aurait manifesté son mécontentement en frappant du pied une chaise avant de bousculer un officiel. Un comportement jugé inapproprié par la LSFP, qui a décidé de l’interdire de vestiaires et de banc de touche pour les deux prochaines rencontres de championnat.

De son côté, Amara Traoré rejette cette version des faits. Dans un rapport adressé à la Commission de discipline, il affirme ne pas reconnaître les accusations portées contre lui. Il explique que son geste était un simple élan de frustration envers l’un de ses joueurs et non un acte d’agressivité envers un officiel. Concernant l’arbitre venu évaluer la situation, il assure lui avoir dit : « Si cela mérite un carton, donne-le-moi. »

Malgré ses explications, la Commission de discipline a confirmé la sanction, s’appuyant sur les règlements en vigueur. Amara Traoré devra donc suivre les deux prochaines rencontres de son équipe depuis les tribunes, une absence qui pourrait peser sur la Linguère de Saint-Louis, actuellement en lutte pour améliorer son classement en Ligue 1.

Polémique politique : Ngagne Demba Touré durcit le ton contre Macky Sall

La scène politique sénégalaise est en ébullition après les propos du ministre porte-parole du gouvernement contre l’ancien président Macky Sall. Alors que ces déclarations ont suscité de vives réactions, le directeur général de la Somisen, Ngagne Demba Touré, estime que ces critiques restent encore trop modérées au regard des actes posés par l’ex-chef de l’État.

Invité dans l’émission Quartier Général, Ngagne Demba Touré a vigoureusement défendu les propos de Moustapha Sarré, tout en affirmant qu’ils auraient pu être encore plus virulents. Selon lui, qualifier Macky Sall de « chef de gang » serait même une expression trop « légère » par rapport à ce qu’il considère comme des actes relevant du « banditisme pur et dur ».

« Tout le monde est témoin de ce que nous avons vécu dans ce pays. Si on traite Macky Sall de chef de gang, certains s’indignent sans pour autant mesurer la gravité des actes qu’il a posés », a-t-il martelé.

Ngagne Demba Touré ne s’est pas arrêté là. Il a également évoqué la question de la responsabilité des anciens présidents, dénonçant une forme d’impunité en Afrique. « Ce n’est pas parce qu’un individu a été président de la République qu’il est exempt de toute responsabilité. Cela doit cesser en Afrique. Dans les pays avancés, d’anciens chefs d’État ont été poursuivis et condamnés par la justice », a-t-il souligné.

Ces propos interviennent dans un climat politique déjà tendu, où la question d’éventuelles poursuites judiciaires contre Macky Sall continue d’alimenter le débat. Reste à savoir si ces déclarations provoqueront une escalade ou si elles seront suivies d’actes concrets sur le plan judiciaire.

Incendie au siège de Taxawu Sénégal : Khalifa Sall dénonce l’inaction de la justice

Le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall, s’est rendu dans les locaux de la Section de recherches afin de s’informer sur l’état d’avancement de l’enquête relative à l’incendie du siège de son parti. L’ancien maire de Dakar, dont les propos ont été rapportés par Les Échos, déplore un manque de progrès dans l’affaire malgré l’existence de preuves.

« Malgré l’existence de preuves, l’enquête reste au point mort », a déclaré Khalifa Sall, manifestant ainsi son mécontentement face à ce qu’il considère comme une lenteur injustifiée des investigations. Cet incendie, survenu dans un contexte politique tendu, suscite des interrogations quant à l’implication éventuelle d’acteurs politiques ou d’individus cherchant à intimider l’opposition.

L’ancien édile de Dakar n’a pas manqué de souligner une certaine inégalité dans le traitement des affaires judiciaires. « Certains dossiers avancent à une vitesse fulgurante lorsqu’ils concernent des opposants ou des activistes, pendant que d’autres restent en l’état. Cette inégalité devant la justice est inacceptable », a-t-il dénoncé, mettant en cause une possible partialité dans l’administration de la justice.

Khalifa Sall, qui coordonne également le Front pour la défense de la démocratie (FDD), une nouvelle coalition de l’opposition, exhorte les autorités judiciaires à accélérer les investigations et à garantir que les responsables soient identifiés et punis. « Les autorités en charge du dossier doivent faire preuve de davantage de célérité et de diligence afin que les coupables soient sanctionnés à la hauteur de leurs actes », a-t-il insisté.

Ce nouvel épisode vient alimenter les tensions entre l’opposition et le pouvoir, à quelques semaines d’échéances politiques cruciales. L’issue de l’enquête, si elle aboutit, pourrait avoir des répercussions majeures sur la scène politique sénégalaise.

Sénégal : Plus de 1500 milliards de francs CFA en or frauduleusement exportés entre 2013 et 2022, selon Me Ngagne Demba Touré

La gestion des ressources minières au Sénégal est à nouveau au cœur des débats après les révélations fracassantes de Me Ngagne Demba Touré, Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN). Invité de l’émission Quartier Général sur la Télévision Futur Médias (TFM), il a affirmé que l’équivalent de 2,7 milliards de dollars US, soit environ 1500 milliards de francs CFA, aurait été frauduleusement exporté hors du pays entre 2013 et 2022, sans aucun contrôle de l’État.

Selon Me Ngagne Demba Touré, cette fraude massive résulte d’un manque de suivi rigoureux de l’exploitation aurifère, notamment en ce qui concerne la traçabilité de la production et des exportations. “Durant près de dix ans, des quantités astronomiques d’or ont quitté le territoire national sans que l’État ne perçoive la moindre retombée fiscale ou économique”, a-t-il dénoncé.

Ces révélations mettent en lumière les failles dans le contrôle des ressources naturelles du pays et soulèvent des questions sur la responsabilité des autorités compétentes durant cette période. Si ces chiffres sont avérés, ils représenteraient une perte colossale pour l’économie sénégalaise, qui aurait pu bénéficier de ces revenus pour financer des infrastructures, l’éducation ou encore la santé.

Face à ces allégations, plusieurs voix s’élèvent pour demander un audit approfondi du secteur aurifère et des exportations minières. Des experts appellent à une refonte du cadre réglementaire afin de mieux contrôler la production, les circuits d’exportation et d’assurer une redistribution équitable des richesses générées par l’exploitation minière.

Le gouvernement sénégalais n’a pas encore réagi officiellement à ces déclarations, mais ces révélations risquent de relancer le débat sur la gestion des ressources naturelles et la transparence dans le secteur minier.

Dans un contexte où le Sénégal cherche à optimiser la gestion de ses ressources pour financer son développement, cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans l’approche de l’État face à l’exploitation des mines d’or.

Les Premières dames du Sénégal au service des plus démunis

Les actions sociales des Premières dames du Sénégal se multiplient ces derniers jours, témoignant d’un engagement fort envers les populations vulnérables. Après la distribution de denrées alimentaires menée par Marie Khone Faye dans son village natal de Ndiaganiao la semaine dernière, sa coépouse, Absa Faye, a également marqué les esprits avec un geste de solidarité.

Ce mardi 5 mars, Absa Faye s’est rendue dans une pouponnière à Mbour, sa ville d’origine. Accompagnée d’un important dispositif sécuritaire, elle a pris le temps de visiter les lieux et d’échanger avec les responsables de l’établissement. Sensible à la situation des enfants pris en charge, elle a promis d’intercéder auprès du président Bassirou Diomaye Faye pour soutenir la pouponnière.

Ces initiatives, relayées par le journal Les Échos, illustrent une rivalité de bienfaisance entre les deux Premières dames, chacune s’impliquant activement dans des causes sociales. En effet, Marie Khone Faye avait déjà marqué les esprits avec sa distribution de vivres à Ndiaganiao, apportant un soutien concret aux habitants de son village natal.

Cette dynamique caritative suscite de nombreux commentaires au sein de l’opinion publique. Certains y voient une compétition positive au service des plus démunis, tandis que d’autres s’interrogent sur la coordination de ces actions dans le cadre d’une politique sociale plus large du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, les gestes de Marie Khone Faye et Absa Faye renforcent l’image d’un pouvoir attentif aux préoccupations des populations. Reste à voir comment ces engagements seront suivis d’actions concrètes et durables pour l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais les plus vulnérables.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°412 – 05/03/2025

🔴 DÉNÉGATION DE MIMI TOURÉ MALGRÉ L’EXISTENCE DU DOCUMENT « SECRET » ACCABLANT DE L’IGE : LES FAITS SONT TÊTUS…
🔴 VAGUE DE LICENCIEMENTS : QUAND LE POPULISME FAIT FACE À LA RÉALITÉ DU POUVOIR

🔴 RÉFORME DES « NAVÉTANES » : 13 RECOMMANDATIONS VALIDÉES PAR LE MINISTÈRE
🔴 AMARA TRAORÉ INTERDIT DE VESTIAIRES ET DE BANC : LA LOURDE SENTENCE DE LA LSFP

S&P abaisse la note du Sénégal : impact immédiat sur les obligations souveraines

Le Sénégal subit un nouveau coup dur sur le plan financier. Lundi, les obligations souveraines du pays ont enregistré une baisse notable après que l’agence S&P Global Ratings a décidé d’abaisser davantage la note de crédit du pays. Cette décision, qui place désormais le Sénégal plus profondément dans la catégorie spéculative, vient aggraver la pression sur les finances publiques déjà fragilisées.

Les euro-obligations sénégalaises libellées en dollars et arrivant à échéance en 2031 ont ainsi reculé de 0,3 %, atteignant 87,44 cents par dollar, tandis que celles de 2048 ont baissé de 0,2 %, à 67,17 cents par dollar. Ces fluctuations montrent une perte de confiance des investisseurs dans la stabilité financière du pays, accentuée par les récentes révélations concernant la gestion budgétaire sous l’administration précédente.

Vendredi dernier, S&P a abaissé la note de crédit à long terme du Sénégal en devises étrangères, la ramenant à B, soit cinq niveaux en dessous de la catégorie investissement. Cette décision intervient après la publication d’un audit révélant que l’état des finances publiques était bien plus préoccupant que ce qui avait été précédemment annoncé. Déjà en janvier, Moody’s Investors Service avait pris une mesure similaire, en abaissant la note du Sénégal de deux crans à B3.

Depuis son accession à la présidence, Bassirou Diomaye Faye a commandité une enquête approfondie sur la situation financière du pays. L’examen des comptes publics a révélé que sous l’administration de Macky Sall, les chiffres relatifs à la dette et aux déficits budgétaires avaient été largement sous-estimés. Selon le rapport de la Cour des Comptes publié le mois dernier, le ratio dette/PIB du Sénégal a connu une explosion inquiétante, passant de 65,6 % en 2019 à un taux recalculé de 99,7 % en 2023. De même, le déficit budgétaire, qui avait été initialement annoncé à 4,9 % du PIB en 2023, s’est finalement révélé être de 12,3 %, une différence alarmante.

S&P a justifié son abaissement de la note en soulignant que les déficits budgétaires entre 2019 et 2023 avaient été, en moyenne, deux fois plus élevés que les chiffres précédemment communiqués. Selon l’agence de notation, cette situation maintiendra la dette sénégalaise à environ 100 % du PIB, réduisant considérablement la marge de manœuvre budgétaire du pays. De plus, un déficit fiscal autour de 6,5 % du PIB est prévu entre 2025 et 2028, ce qui risque d’alourdir encore davantage le fardeau de la dette publique.

Cette dégradation de la note de crédit du Sénégal complique la tâche du gouvernement, qui doit maintenant rassurer les investisseurs et les institutions financières sur sa capacité à redresser la situation. La baisse des obligations traduit un sentiment d’incertitude sur les marchés, qui pourrait se traduire par une augmentation du coût d’emprunt pour Dakar. Dans ce contexte, l’exécutif sénégalais devra trouver des solutions rapides et efficaces pour rétablir la confiance et stabiliser les finances publiques.

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Crise dans l’administration de l’État : plus de 3 000 licenciements dénoncés par le RTLS

Le Sénégal traverse une crise sociale majeure avec une vague de licenciements qui touche plusieurs entreprises et institutions publiques. Plus de 3 000 travailleurs ont été remerciés ces derniers mois, une situation dénoncée par le Rassemblement des Travailleurs Licenciés du Sénégal (RTLS), qui regroupe ces employés mis à l’écart. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, les responsables du collectif ont exprimé leur indignation et annoncé des actions judiciaires pour contester ces décisions qu’ils qualifient d’ »abusives ».

Selon Boubacar Fall, coordinateur du RTLS, ces licenciements concernent plusieurs secteurs stratégiques de l’économie sénégalaise. Parmi les structures les plus touchées figurent le Port autonome de Dakar, où 781 travailleurs ont perdu leur emploi, la Loterie nationale du Sénégal (Lonase) avec 173 licenciements, Saf Industrie avec 161, et la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco) qui enregistre 85 départs forcés. D’autres entités publiques comme le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), Dakar Dem Dikk, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et la Direction de l’Emploi sont également concernées. L’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) est l’une des structures les plus impactées, avec 500 licenciements justifiés par des motifs économiques.

Face à cette vague de suppressions de postes, le RTLS dénonce ce qu’il considère comme une stratégie de démantèlement de l’emploi au sein de l’administration publique. Les travailleurs licenciés estiment que les justifications avancées, principalement liées à des contraintes budgétaires, ne tiennent pas la route. Selon eux, certaines entreprises qui invoquent des difficultés économiques continuent d’engager de nouvelles dépenses jugées excessives, notamment en matière de location de nouveaux locaux et de recrutements ciblés.

Le collectif entend mener la bataille sur le terrain judiciaire. Plusieurs ex-employés ont déjà saisi l’Inspection du travail et obtenu des décisions favorables, tandis que d’autres procédures sont en cours devant les tribunaux. Boubacar Fall a insisté sur la nécessité de rétablir les travailleurs dans leurs droits et de réexaminer ces décisions de licenciement qu’il considère comme arbitraires. Il a également dénoncé la précarisation de l’emploi dans le secteur public, notamment avec la tendance à remplacer les contrats à durée indéterminée par des stagiaires ou des travailleurs sous contrat précaire.

L’affaire prend également une tournure politique. Certains membres du RTLS soupçonnent ces licenciements d’être motivés par des considérations partisanes. Pape Mama Fall, représentant des agents licenciés de CDC Habitat, a évoqué le cas de son institution, affirmant que la réduction des effectifs aurait été décidée sans justification claire. Il a notamment pointé du doigt le paradoxe d’un directeur général évoquant des difficultés économiques tout en engageant des dépenses importantes pour la location d’un nouveau siège à Point E.

Présent lors de la conférence de presse, l’activiste Karim Xrum Xax a vivement critiqué ces décisions, affirmant que certains travailleurs licenciés faisaient partie de ceux qui avaient combattu pour l’alternance politique lors de la dernière présidentielle. Il a dénoncé une gestion qui, selon lui, ne tient pas compte des engagements pris par le régime actuel en faveur de l’emploi et de la justice sociale. L’activiste a également soulevé le problème du remplacement des agents sous CDI par des stagiaires au Fongip, une situation qu’il considère comme un recul en matière de protection de l’emploi.

Face à cette situation, le RTLS prévoit de mener une mobilisation d’envergure. Le collectif a annoncé l’organisation d’une grande manifestation le 1er mai, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, pour dénoncer ces licenciements massifs et exiger la réintégration des employés concernés. Des demandes de marches seront déposées auprès des autorités compétentes dans les jours à venir.

Cette crise sociale place le gouvernement face à une contestation grandissante. Alors que l’État invoque des impératifs budgétaires pour justifier ces décisions, les travailleurs licenciés et leurs soutiens estiment qu’il s’agit d’un véritable plan de démantèlement de l’emploi dans le secteur public. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, ce bras de fer pourrait s’intensifier et conduire à un climat social plus tendu dans les mois à venir.

Mansour Faye fustige Ousmane Sonko et exige des excuses publiques

Dans une note publiée ce mardi 4 mars 2025, en plein mois de Ramadan, l’ancien ministre et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, s’en prend violemment au Premier ministre Ousmane Sonko. Il l’invite à profiter de cette période de repentance pour demander pardon au peuple sénégalais et à lui-même, l’accusant d’avoir construit sa carrière politique sur des « affabulations » et des « calomnies » destinées à manipuler l’opinion publique.

Faye reproche à Sonko d’avoir trompé les Sénégalais avec des « promesses fallacieuses » restées lettre morte, et considère que le régime de Macky Sall en a été la principale victime. Il remet en cause la fiabilité du rapport de la Cour des comptes, qu’il qualifie de « faux » et sans « valeur juridique », affirmant qu’il ne sera jamais présenté officiellement aux partenaires financiers.

Également cité dans des affaires de gestion controversée, notamment le Programme décennal de lutte contre les inondations (750 milliards de FCFA) et le contrat d’affermage SONES-SEN’EAU, Mansour Faye rejette catégoriquement les accusations de prévarication à son encontre. Il met Ousmane Sonko au défi d’apporter des preuves concrètes et l’exhorte à cesser les « menaces futiles » pour assumer ses responsabilités. Concluant son réquisitoire, il prédit une fin abrupte à ce qu’il qualifie d’« aventure dictatoriale » du chef du gouvernement, tout en invoquant les bénédictions du Ramadan.

« Que SAS “demi-dieu” profite du Ramadan pour sa repentance vis-à-vis du peuple et me présenter ses excuses !  

C’est un secret de Polichinelle : il a passé la dernière décennie à affabuler, calomnier et insulter d’honnêtes citoyens, au point que ces actes étaient devenus banals. C’est ainsi qu’il a trompé la vigilance de la majorité de nos compatriotes pour bénéficier de leurs suffrages ! Le pouvoir de SEM Macky Sall en a été la principale cible et victime. Incontestablement, les populations ont été manipulées par des promesses fallacieuses qui ne seront jamais tenues. Même l’administration sénégalaise n’a pas été épargnée par ce soi-disant “maquillage des comptes publics”, que le semblant de “rapport” imaginaire et fleuri de commentaires erronés de la Cour des comptes n’a pu étayer.  

Je le rappelle : ce “faux rapport” (ou plutôt ces commentaires bâtis sur du sable) n’a aucune valeur juridique si l’on se réfère à la loi organique 2012-23 du 27 décembre 2012 et au décret 2013-1449 du 13 novembre 2013 fixant les modalités d’application de la loi sur la Cour des comptes. Je serais étonné que ce “document” soit présenté officiellement aux partenaires financiers !  

Relativement à ma modeste personne, SAS “demi-dieu” a tenté de me diaboliser, de me nuire et de me mettre en mal avec mes compatriotes et l’opinion internationale, sur de supposés “faits” de prévarication qu’il ne prouvera jamais, malgré la puissance institutionnelle qu’il détient illégalement entre ses mains ! Tout, absolument tout, est et demeure mensonge !!!  

Je lui rappelle les sujets qu’il claironnait comme un disque rayé :  – le Programme décennal de lutte contre les inondations (environ 750 milliards) ;  – le contrat d’affermage SONES-SEN’EAU ;  – le Programme de résilience économique, composante “denrées alimentaires” (Maaname Covid)…  

La liste est longue, mais je m’arrête là !  

Le Bon Dieu nous a gratifiés d’un mois béni de dévotion, de prières et de pardon. Je demande solennellement à SAS “demi-dieu”, au lieu de menaces futiles, de surpasser son ego et son égocentrisme pour présenter publiquement ses excuses au peuple sénégalais et à moi-même !! Dans tous les cas, son aventure dictatoriale à la tête de notre pays s’arrêtera prématurément, inshallah !  

Ramadan Mubarak !!! »

Sénégal : la chute des obligations en dollars accentue la crise budgétaire

La situation financière du Sénégal continue de se détériorer, comme en témoigne la nouvelle baisse des obligations en dollars du pays. Selon L’Observateur, les titres arrivant à échéance en 2031 ont chuté de 0,3 %, atteignant 87,44 cents pour un dollar, tandis que ceux de 2048 ont perdu 0,2 %, se négociant désormais à 67,17 cents. Cette tendance baissière renforce la pression sur un pays déjà confronté à de sérieux défis budgétaires.

Cette baisse des obligations survient après que l’agence Standard & Poor’s Global Ratings (S&P) a abaissé la note de crédit à long terme du Sénégal à B, un niveau situé cinq crans sous la catégorie d’investissement. Une telle dégradation reflète une perte de confiance des investisseurs, alimentée par des inquiétudes croissantes quant à la santé économique du pays.

Selon L’Observateur, cette crise de confiance s’est accentuée en septembre 2024, lorsque le Premier ministre Ousmane Sonko a accusé l’ancien régime de Macky Sall d’avoir manipulé les données des finances publiques. Il affirmait alors que le déficit budgétaire réel était bien plus important que ce qui avait été officiellement annoncé, plongeant le pays dans une situation économique plus fragile que prévu.

Depuis ces révélations, les agences de notation ont progressivement dégradé la note du Sénégal, réduisant ainsi sa capacité à lever des fonds sur les marchés financiers internationaux. Le 1er mars 2025, S&P a justifié son dernier abaissement par un contexte économique incertain et un risque budgétaire élevé.

Cette décision fait notamment suite à un rapport accablant de la Cour des comptes, qui met en lumière un écart significatif entre les prévisions budgétaires officielles et la réalité des finances publiques sous l’ancien régime. Ces conclusions renforcent les doutes sur la transparence des comptes publics et l’ampleur réelle de l’endettement du pays.

La détérioration de la note du Sénégal et la chute de ses obligations ont des conséquences directes sur l’économie nationale. Une note plus basse signifie des coûts d’emprunt plus élevés pour l’État, compliquant le financement des projets d’infrastructure et des services publics essentiels.

De plus, cette situation risque d’affecter la stabilité du franc CFA, la monnaie utilisée par le Sénégal au sein de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Si la confiance des investisseurs continue de s’effriter, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pourrait être contrainte d’intervenir pour stabiliser les finances publiques et éviter une crise monétaire.

Face à ces défis, le gouvernement dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko doit agir rapidement pour rétablir la confiance des investisseurs et des partenaires financiers. Plusieurs mesures sont attendues :

• Une transparence accrue sur l’état réel des finances publiques, avec des audits réguliers et des réformes budgétaires.

• Une meilleure gestion de la dette, en évitant le recours excessif à l’emprunt extérieur et en cherchant des financements alternatifs.

• Une relance économique structurée, misant sur une diversification des secteurs porteurs comme l’agriculture, les mines et l’économie numérique.

La tâche s’annonce ardue, mais la stabilité économique du Sénégal dépendra de la capacité du gouvernement à redresser les comptes publics et à rassurer les marchés financiers.

Sénégal : 3e jour du Ramadan 2025, horaires de jeûne et spiritualité en ce mois sacré

Ce mardi 4 mars 2025 marque le troisième jour du mois sacré du Ramadan pour la grande majorité des musulmans du Sénégal. Entre ferveur religieuse et discipline spirituelle, les fidèles poursuivent leur jeûne avec piété, en respectant les horaires précis fixés par les autorités religieuses.

En ce jour, les musulmans ont entamé leur jeûne dès l’aube, après avoir pris le dernier repas nocturne, appelé Kheudeu, qui devait être consommé avant 5h57. Le Fajr, prière de l’aube marquant le début officiel du jeûne, a retenti à 6h08. Tout au long de la journée, les croyants s’abstiennent de manger, boire et accomplir certains actes, jusqu’au moment béni de l’Iftar, la rupture du jeûne, fixée à 19h19 ce mardi.

À mesure que le mois avance, les horaires du Kheudeu et de l’Iftar connaîtront une légère évolution en fonction de la durée du jour, un phénomène naturel observé chaque année.

Le Ramadan est bien plus qu’une simple privation alimentaire. Il représente une période de purification, de prière et de rapprochement avec Dieu. De nombreuses familles et mosquées organisent des séances de récitation du Coran, des prières nocturnes (Tarawih), et des actions caritatives en faveur des plus démunis.

Dans un esprit de solidarité, les initiatives de distribution de repas se multiplient, avec l’aide d’associations et de bienfaiteurs qui offrent des Ndogou (repas de rupture du jeûne) aux nécessiteux. Ces gestes de générosité reflètent l’essence du Ramadan : partage, humilité et miséricorde.

Avec les températures parfois élevées, le défi du jeûne est d’autant plus grand pour ceux qui exercent des activités physiques intenses, notamment les travailleurs en extérieur. Toutefois, la foi et la discipline permettent aux croyants de traverser cette période avec sérénité.

Alors que le Ramadan se poursuit, chacun s’efforce de renforcer sa spiritualité, en multipliant les prières, les invocations et les bonnes actions. Ce mois béni offre à chaque musulman une opportunité de renouveler sa foi et de rechercher la bénédiction divine.

Que ce mois sacré soit une source de paix et de prospérité pour tous les fidèles !

Affaire Lat Diop : Ses avocats demandent une liberté provisoire avec contrôle judiciaire

Les avocats de Lat Diop, ancien ministre des Sports et ex-Directeur général de la Lonase, passent à l’offensive. Après le rejet de leur première demande de mise en liberté, ils ont introduit une nouvelle requête auprès de la Chambre d’accusation du Pool judiciaire financier (PJF), sollicitant cette fois-ci une mise en liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire ou d’une surveillance électronique.

Le 25 février dernier, le président du collège des juges d’instruction financiers avait refusé la demande de liberté provisoire. Il avait justifié sa décision par l’absence de consignation ou de remboursement de la somme en cause, estimée à 8 milliards de francs CFA. Par ailleurs, il avait souligné qu’une commission rogatoire internationale adressée aux autorités françaises n’avait pas encore été exécutée, ce qui compliquait l’avancement de l’enquête. Autre élément invoqué par la justice : le risque de « collusion frauduleuse », qui pourrait nuire à l’instruction du dossier.

Face à cette décision, les avocats de Lat Diop contestent fermement les arguments du magistrat instructeur. Selon eux, la somme en question ne relève pas de la responsabilité de leur client, mais plutôt de la Lonase, qui en serait redevable au fisc. Ils insistent sur le fait que Lat Diop ne saurait être tenu personnellement responsable de cette dette fiscale.

En outre, ses défenseurs estiment que l’ancien ministre et responsable de l’Alliance pour la République (APR) présente toutes les garanties de représentation. À leurs yeux, il n’existe aucun risque de fuite ou d’entrave à l’enquête qui justifierait son maintien en détention.

La balle est désormais dans le camp de la Chambre d’accusation du PJF, qui devra examiner cette nouvelle demande et trancher sur le sort judiciaire de Lat Diop. Cette affaire, qui implique une figure politique de premier plan, reste suivie de près par l’opinion publique et pourrait avoir des répercussions importantes sur le paysage politique et judiciaire du pays.

Assane Diouf incarcéré : Khalifa Sall exige sa libération immédiate

L’activiste Assane Diouf a été placé sous mandat de dépôt ce lundi 4 mars 2025, après son interpellation pour diffusion de fausses nouvelles à la suite d’un live sur les réseaux sociaux. Cette arrestation suscite une vague de réactions, notamment celle de Khalifa Sall, leader de Taxaawu Sénégal, qui réclame sa libération immédiate.

Dans une déclaration publiée sur Facebook, l’ancien maire de Dakar a dénoncé une atteinte aux libertés fondamentales :

“Hier, il était en première ligne pour défendre la démocratie et les libertés aux côtés de ceux qui, aujourd’hui, le réduisent au silence. Son seul crime ? Avoir, encore, osé penser librement. L’arbitraire n’est pas un mode de gouvernance. J’exige la libération immédiate de Assane Diouf et le respect de ses droits.”

Assane Diouf est une figure connue pour ses prises de position tranchées sur la scène politique sénégalaise. Déjà arrêté à plusieurs reprises dans le passé, il s’est forgé une réputation d’opposant virulent au pouvoir en place. Son interpellation s’inscrit dans un contexte où plusieurs activistes et opposants politiques dénoncent un durcissement des restrictions sur la liberté d’expression au Sénégal.

Si les autorités justifient son arrestation par la nécessité de lutter contre la propagation de fausses nouvelles, ses partisans y voient une volonté d’étouffer les voix dissidentes. Pour Khalifa Sall et d’autres figures de l’opposition, cette nouvelle incarcération est une preuve supplémentaire d’un climat politique tendu à l’approche des échéances électorales.

Depuis l’annonce de son incarcération, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la libération d’Assane Diouf. Des organisations de défense des droits humains appellent au respect des principes démocratiques et à la garantie des droits des citoyens.

Sénégal : la Haute Cour de justice enclenche la reddition des comptes

La machine judiciaire sénégalaise est en marche, et cette fois, elle semble déterminée à solder les comptes avec l’ère Macky Sall. La Haute Cour de justice, organe suprême chargé de juger les anciens ministres et hauts responsables, s’apprête à franchir une nouvelle étape dans la traque des fautes de gestion présumées. Avec le soutien du Pool judiciaire financier (PJF), elle prépare les premiers dossiers de mise en accusation, visant plusieurs figures de l’ancien régime.

Selon des sources judiciaires, la démarche adoptée repose sur une approche rigoureuse et sans précipitation. Loin des effets d’annonce tapageurs, les autorités judiciaires avancent avec la précision d’un mécanisme bien huilé. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, connu pour sa discrétion et son pragmatisme, pilote cette vaste opération dans un silence stratégique.

Depuis plusieurs semaines, le PJF enquête sur des affaires de détournement présumé de fonds publics. L’objectif est clair : identifier les responsabilités et engager des poursuites contre ceux qui ont géré de manière opaque les finances de l’État. Désormais, avec la Haute Cour de justice en mouvement, l’étau semble se resserrer inexorablement autour de plusieurs anciens ministres.

Un concept clé de cette offensive judiciaire est le « double mandat de dépôt », une situation où un ancien ministre pourrait être poursuivi à la fois par le PJF pour des infractions financières classiques et par la Haute Cour de justice pour des fautes de gestion politique.

Un cas emblématique est celui de Lat Diop, ancien directeur de la Loterie nationale du Sénégal, actuellement détenu sous mandat de dépôt dans une affaire de détournement présumé. Selon une source judiciaire autorisée, il pourrait également être poursuivi devant la Haute Cour de justice pour sa gestion au ministère des Sports, en lien avec un rapport accablant de la Cour des comptes. Tout dépend désormais de la mise en accusation votée par l’Assemblée nationale, condition sine qua non pour enclencher le processus.

Comme l’explique l’ancien parlementaire Théodore Monteil, la procédure devant la Haute Cour de justice suit un protocole précis :

1. Saisine de l’Assemblée nationale par la justice sur un dossier spécifique.

2. Vote de la mise en accusation par les députés, validant ainsi les poursuites judiciaires.

3. Intervention de la Haute Cour de justice, qui prend alors en charge l’affaire et peut prononcer des condamnations.

Cette mécanique a déjà été observée dans des précédents judiciaires marquants, comme celui d’Idrissa Seck dans les années 2000. À l’époque, l’ancien Premier ministre avait été placé sous double mandat de dépôt, illustrant la rigueur du processus lorsque les conditions sont réunies.

Si cette offensive judiciaire est perçue comme une volonté du nouveau régime de Bassirou Diomaye Faye d’assainir la gestion publique, elle suscite également des interrogations. Certains observateurs s’interrogent sur une éventuelle instrumentalisation politique, tandis que d’autres y voient un tournant décisif pour la lutte contre l’impunité.

Affaire de la Range Rover : La Cour d’Appel de Dakar confirme l’annulation de la procédure

L’affaire de la Range Rover, impliquant le chanteur Wally Seck, le footballeur Ibou Touré et d’autres prévenus, a connu un nouveau rebondissement. La Cour d’Appel de Dakar a confirmé la décision rendue en première instance, annulant ainsi toute la procédure pour des vices de forme.

Pour rappel, Wally Seck et ses co-prévenus étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie, faux et usage de faux dans un document administratif, ainsi que complicité de ces infractions. L’affaire avait été portée en justice par Lamarana Diallo, qui se considère comme victime dans ce dossier.

Le Tribunal correctionnel, qui avait jugé l’affaire le 21 avril 2022, avait décidé d’annuler toute la procédure en raison d’« exceptions de nullité » soulevées par la défense. Parmi ces irrégularités, figurait notamment la violation de l’article 5 du règlement de l’UEMOA, garantissant à un prévenu le droit d’être assisté par un avocat dès son interpellation. La défense avait mis en avant ce manquement fondamental pour obtenir l’annulation du dossier.

Saisie de l’affaire, la Cour d’Appel de Dakar a confirmé la décision du tribunal correctionnel, rejetant ainsi les arguments de la partie civile. Ce verdict, bien que favorable aux prévenus, ne signe pas encore la fin du feuilleton judiciaire.

En effet, l’avocat de la partie civile, Me Boubacar Dramé, n’entend pas en rester là. Contacté par Les Échos, il a annoncé son intention de se pourvoir en cassation afin de contester la décision de la Cour d’Appel.

Scandale à l’UCAD : Un réseau de falsification de notes démantelé, argent et faveurs sexuelles en jeu

Un scandale majeur secoue la Faculté des Lettres de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Une enquête menée par la Division des Investigations Criminelles (DIC) a mis au jour un réseau de falsification de notes impliquant des échanges monétaires et des faveurs sexuelles.

Au cœur de ce réseau se trouve D. Faye, un agent contractuel chargé de la gestion des notes des étudiants en Licences 1, 2 et 3. Il aurait modifié les résultats académiques en échange de sommes d’argent ou de relations sexuelles. La découverte de ces pratiques fait suite à la plainte d’un étudiant mécontent du montant exigé pour la falsification de ses notes, ce qui a conduit le doyen de la faculté à déposer une plainte discrète fin 2024. 

L’enquête a également révélé l’implication de V.M.N. Diouf, étudiant en Master 2 de Lettres modernes, qui agissait en tant qu’intermédiaire pour D. Faye. Diouf recrutait des étudiants désireux d’améliorer leurs notes contre une commission de 50 000 FCFA par dossier traité. Il a été arrêté à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) à son retour d’Allemagne, où il participait à un programme de mobilité Erasmus+. Après des aveux détaillés, il a été déféré aux autorités compétentes. 

À ce stade, l’enquête a identifié au moins 18 étudiants ayant bénéficié de cette fraude. Les autorités envisagent l’ouverture d’une information judiciaire pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique authentique, chantage et extorsion de fonds.  

Ce scandale met en lumière des dysfonctionnements graves au sein de l’UCAD, institution déjà confrontée à des défis liés à la transparence et à l’intégrité académique. Les autorités universitaires sont appelées à renforcer les mécanismes de contrôle pour prévenir de telles dérives à l’avenir

Sénégal : La justice transitionnelle au cœur du débat après les crises politiques de 2021-2024

L’idée d’une justice transitionnelle pour traiter les événements politiques qui ont secoué le Sénégal de 2021 à mars 2024 suscite une vive controverse. Portée par Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, cette proposition vise à mettre en place une Commission vérité, justice et réconciliation. L’objectif ? Favoriser une réflexion collective et un dialogue ouvert sur les événements récents, afin d’encourager le pardon et la réconciliation nationale.

C’est lors de son passage dans l’émission Objection de Sudfm qu’Alioune Tine a exposé son idée. Selon lui, il est essentiel que les Sénégalais puissent comprendre ce qui s’est réellement passé et engager un processus de pacification durable.

Cependant, cette initiative rencontre une forte opposition, notamment parmi les défenseurs des droits humains. Dans un entretien avec Sud Quotidien, Seydi Gassama d’Amnesty International, Alassane Seck de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et Babacar Ba du Forum du justiciable ont exprimé des réserves, voire un rejet catégorique.

Seydi Gassama rejette fermement l’idée d’une justice transitionnelle dans ce contexte. Pour lui, le Sénégal n’a pas connu de guerre civile ni de violations systématiques des droits humains justifiant un tel processus. Il plaide plutôt pour l’abrogation de la loi d’amnistie récemment adoptée et insiste sur la nécessité de poursuivre les enquêtes judiciaires pour que justice soit rendue aux victimes.

Dans la même veine, Alassane Seck estime que les crimes et exactions survenus ces dernières années ne doivent pas être passés sous silence. Il rappelle l’engagement du Sénégal envers les statuts de Rome et la Cour pénale internationale (CPI), soulignant que le pays ne peut se permettre d’ignorer ces événements sans compromettre son respect des normes internationales en matière de justice.

À mi-chemin entre ces deux positions, Babacar Ba du Forum du justiciable se montre ouvert à la proposition d’Alioune Tine, mais sous conditions. Pour lui, une commission de réconciliation ne peut intervenir qu’après que la justice ait établi les responsabilités. Il estime que la réconciliation nationale ne peut être effective sans un travail préalable d’établissement des faits et de sanctions éventuelles.

La proposition d’Alioune Tine soulève ainsi une question de fond : faut-il privilégier la réconciliation immédiate au détriment de la justice, ou garantir d’abord la vérité et la responsabilité avant d’engager un dialogue entre les parties ?

Ce débat reflète les tensions persistantes au sein de la société sénégalaise après trois années de crise politique. Tandis que certains prônent l’apaisement par le dialogue, d’autres rappellent que l’impunité ne saurait être une option.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°411 – 04/03/2025

🔴 AFFAIRE DES VILLAS DE LA CITÉ CHEIKH AMAR : TAHIROU SARR DANS SON BON DROIT
🔴 BESOIN DE FINANCEMENT DU BUDGET À HAUTEUR DE 38,5 MILLIARDS F CFA : NOUVEL EMPRUNT DU SÉNÉGAL DANS L’UM
OA

🔴 EUMEU SÈNE VS FRANC : NOUVEAU CHOC ENTRE PIKINE ET PARCELLES
🔴 MERCATO / TEUNGUETH FC : CINQ ESPOIRS PASSENT EN PRO

Opération de sécurisation : la gendarmerie frappe fort avec plusieurs arrestations et un site d’orpaillage clandestin démantelé

La Gendarmerie nationale sénégalaise a mené une vaste opération de sécurisation durant le week-end du 28 février au 2 mars 2025. Cette intervention d’envergure, qui s’est déroulée dans plusieurs localités du pays, notamment à Dakar, Saint-Louis, Tambacounda et Thiès, a permis d’interpeller plusieurs individus, de saisir d’importantes quantités de stupéfiants et de mettre fin à des activités d’orpaillage illégal.

D’après une note parvenue à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), les opérations de contrôle ont permis d’interpeller 60 individus pour diverses infractions sur un total de 5 380 personnes contrôlées. Les infractions relevées incluent des cas de détention de stupéfiants, de vols, d’atteinte à l’ordre public et d’usurpation d’identité.

En matière de circulation routière, la Gendarmerie a procédé à l’immobilisation de 148 véhicules sur les 18 066 contrôlés, ainsi que 34 motos sur les 2 311 contrôlées. Ces mesures visent à renforcer la sécurité routière et à lutter contre les infractions liées au non-respect du code de la route.

Dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, la brigade de Joal a réalisé une saisie majeure en mettant la main sur 315,4 kilogrammes de chanvre indien. Cette prise significative confirme l’engagement des forces de l’ordre à combattre la prolifération de la drogue sur le territoire national.

Une autre avancée importante de cette opération est la découverte et le démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin dans la région de Tambacounda. L’exploitation illégale de ressources minières constitue une menace pour l’environnement et l’économie locale. Lors de cette intervention, les forces de l’ordre ont saisi plusieurs équipements utilisés pour l’extraction illégale, notamment trois panneaux solaires, un groupe électrogène et quatre motopompes.

Cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts continus de la Gendarmerie nationale pour assurer la sécurité des populations et lutter contre les diverses formes de criminalité. Les autorités réitèrent leur engagement à maintenir un climat de sécurité optimal sur l’ensemble du territoire.

La Gendarmerie rappelle également aux citoyens l’importance de signaler toute activité suspecte et de coopérer avec les forces de sécurité afin de préserver la tranquillité publique.

Réfection de la Grande Mosquée de Touba : Serigne Mountakha Mbacké reçoit une nouvelle contribution de 1,1 milliard de FCFA

Le projet de réfection et d’embellissement de la Grande Mosquée de Touba continue de bénéficier d’un élan de générosité de la part de figures influentes de la communauté mouride. Après la contribution de Serigne Cheikh Amdy Khady Fall, nouveau khalife des Baay Fall, qui s’est élevé à 461,55 millions de FCFA, une nouvelle participation significative a été annoncée.

En effet, Serigne Cheikh Saliou Mbacké a remis une somme de 1,1 milliard de francs CFA à Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides, pour soutenir ce vaste projet. Cette information, relayée par Dakaractu, témoigne de l’engagement sans faille de la communauté mouride dans la préservation et l’embellissement de ce lieu emblématique de l’islam au Sénégal.

Serigne Cheikh Saliou Mbacké n’en est pas à son premier acte en faveur des lieux de culte. Connu pour son attachement aux mosquées, il a déjà construit plusieurs édifices religieux, notamment deux à Touba et une à Mbour. Cette nouvelle contribution renforce encore son engagement et sa volonté d’accompagner Serigne Mountakha Mbacké dans la concrétisation de son ambition pour la Grande Mosquée.

La réfection et l’embellissement de la Grande Mosquée de Touba s’inscrivent dans une volonté de préserver ce patrimoine religieux et historique qui accueille chaque année des milliers de fidèles, en particulier lors du Grand Magal de Touba. Grâce aux contributions généreuses des fidèles et des personnalités influentes de la communauté mouride, ce projet avance à grands pas et promet de donner un nouveau visage à ce lieu sacré.

Alerte météo : L’Anacim prévoit des passages nuageux et des pluies fines sur certaines régions

L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) annonce des conditions météorologiques changeantes pour les 48 prochaines heures au Sénégal.

Selon les prévisions, les régions du Nord et du Centre seront marquées par une couverture nuageuse importante avec des risques de pluies fines. À l’inverse, le reste du pays connaîtra un ensoleillement partiel, ponctué de passages nuageux.

Dès le mercredi 5 mars, un retour à un ciel dégagé et ensoleillé est attendu sur l’ensemble du territoire.

Les températures connaîtront une baisse notable entre le lundi et le mardi, avec des maximales oscillant entre 23 et 36°C selon les zones. Cette fraîcheur matinale et nocturne sera particulièrement ressentie dans certaines localités.

Cependant, dès mercredi, les températures repartiront à la hausse, marquant le retour de la chaleur.

Les vents souffleront principalement du secteur Nord à Nord-Ouest, apportant une brise légère sur les zones côtières.

Bonne nouvelle pour les usagers de la route et de l’aviation : aucune perturbation de visibilité n’est prévue.

L’Anacim rappelle que les conditions climatiques peuvent évoluer rapidement et invite la population à suivre régulièrement ses mises à jour pour mieux s’adapter aux variations du temps.

Mbour-Malicounda : Soulagement des populations après l’intervention musclée de la gendarmerie contre un centre QNET

Un vent de soulagement souffle sur Malicounda Carrefour, à Mbour, après l’opération coup de poing menée par la gendarmerie contre un centre affilié à QNET. Ce lundi 3 mars 2025, aux environs de 17 heures, les forces de l’ordre ont délogé plusieurs individus occupant un immeuble du quartier sous prétexte de formations professionnelles.

Depuis plusieurs jours, les résidents de Malicounda Carrefour exprimaient leur inquiétude face à l’afflux massif d’individus venus de diverses régions du pays. Selon plusieurs témoignages, ces personnes semblaient manipulées et engagées dans une activité aux contours flous. Un véritable « lavage de cerveau », dénoncent certains riverains, qui craignaient une arnaque déguisée sous couvert de formation.

Déjà pointée du doigt au Sénégal, QNET est accusée de pratiquer un système de vente pyramidale assimilable à une escroquerie de type Ponzi. À plusieurs reprises, ses activités ont suscité des plaintes et des poursuites judiciaires dans différentes localités. Ses recruteurs promettent souvent des opportunités d’affaires lucratives, mais plusieurs témoignages font état de pertes financières importantes pour les jeunes enrôlés.

Face à l’escalade des tensions, les autorités ont réagi avec fermeté. La gendarmerie de Mbour a mobilisé plusieurs véhicules 4×4 et un grand nombre d’hommes pour mener l’opération. L’intervention s’est soldée par de nombreuses arrestations, nécessitant plusieurs rotations des forces de l’ordre pour transporter les interpellés vers les brigades de gendarmerie.

L’opération a été accueillie avec satisfaction par les habitants, qui redoutaient que la présence de ce centre déstabilise la tranquillité du quartier et expose la jeunesse locale à une arnaque d’envergure. Beaucoup espèrent désormais que cette action des forces de l’ordre sonnera la fin des agissements de QNET dans la région de Mbour.

Situation des finances publiques : le Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor face à la presse ce mercredi

Le Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor (SUTT) tiendra une conférence de presse ce mercredi 5 mars 2025, une prise de parole attendue dans un contexte de vives tensions autour de la gestion des finances publiques. Cette rencontre intervient quelques semaines après la publication du rapport de la Cour des Comptes, qui a mis en lumière de graves dysfonctionnements budgétaires et une dette publique plus élevée qu’annoncée par les précédentes autorités.

Le rapport publié en février dernier a dressé un bilan préoccupant des finances publiques du Sénégal, avec une dette atteignant près de 106 % du PIB et des déficits cumulés bien supérieurs aux chiffres officiels annoncés entre 2019 et 2024. Cette situation a conduit à la dégradation de la note souveraine du Sénégal par les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s, rendant les emprunts du pays plus coûteux sur les marchés financiers.

Face à cette situation, le SUTT entend clarifier la position des agents du Trésor, tout en apportant des précisions sur le fonctionnement de l’administration financière et les responsabilités dans la gestion des deniers publics.

Les travailleurs du Trésor se retrouvent au centre de ce débat, accusés par certains de complicité dans la gestion critiquée des finances publiques sous les précédents gouvernements. À travers cette conférence de presse, le SUTT pourrait chercher à dissiper les malentendus, défendre ses membres et dénoncer d’éventuelles pressions politiques sur leur travail.

Le syndicat pourrait également profiter de cette occasion pour formuler des recommandations afin d’améliorer la gouvernance financière et restaurer la crédibilité du Sénégal auprès de ses partenaires internationaux.

Cette sortie médiatique du SUTT pourrait également être l’occasion de plaider pour des réformes en profondeur du système budgétaire sénégalais. Avec la montée des inquiétudes sur la capacité du pays à honorer ses engagements financiers, plusieurs experts économiques appellent à une réduction des déficits et une meilleure transparence dans la gestion des fonds publics.

Opérations policières au Sénégal : 308 interpellations et saisies majeures de drogue et de véhicules

Les forces de l’ordre sénégalaises ont mené une vaste opération de sécurisation durant le week-end du 1er au 2 mars 2025, aboutissant à l’interpellation de 308 individus et à d’importantes saisies. Ce bilan, communiqué par la police et relayé par Ledakarois.sn, met en lumière l’intensité des actions menées contre la délinquance et le crime organisé.

Les interventions ont concerné plusieurs types d’infractions, allant des simples contrôles d’identité à des affaires plus graves impliquant des stupéfiants, des vols et des agressions.

Voici la répartition des interpellations effectuées :

  • 159 personnes pour vérification d’identité
  • 52 personnes pour ivresse publique et manifeste
  • 31 personnes pour nécessités d’enquête
  • 16 personnes pour vagabondage
  • 19 personnes pour détention, offre, cession et usage de chanvre indien
  • 8 personnes pour vol
  • 5 personnes pour viol
  • 3 personnes pour racolage actif sur la voie publique
  • 3 personnes pour défaut de permis de conduire

Outre les interpellations, la police a réalisé d’importantes saisies dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants. Au total, 1,70 kg de drogue ont été confisqués, comprenant 5 boulettes de haschisch et 41 cornets de chanvre indien.

Par ailleurs, les forces de l’ordre ont procédé à la mise en fourrière de 15 véhicules et 80 motos, témoignant de leur vigilance face aux infractions routières et aux comportements dangereux.

Ces opérations de sécurisation visent à lutter contre la criminalité et garantir la tranquillité des citoyens. Face à la recrudescence de certains délits, la police sénégalaise a réaffirmé sa détermination à intensifier ses interventions et à poursuivre les efforts pour maintenir l’ordre et la sécurité sur tout le territoire.

« Ces résultats témoignent de l’engagement des forces de sécurité à assurer la protection des citoyens et à lutter efficacement contre la criminalité », a déclaré un porte-parole de la police.

Ces interpellations et saisies démontrent l’efficacité des stratégies mises en place, mais elles soulèvent également des défis en matière de prévention et de lutte contre l’insécurité, notamment dans les zones urbaines les plus touchées.

Sénégal : Un vaste plan de recrutement de 3 000 à 4 000 agents de santé en préparation

Le gouvernement sénégalais s’apprête à lancer un vaste programme de recrutement de 3 000 à 4 000 agents de santé afin de renforcer le système sanitaire national. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, au micro de la Radio Futurs Médias (RFM).

Selon le ministre, ce recrutement concernera tous les corps de métiers du secteur de la santé. En plus des médecins, infirmiers et sages-femmes, un nombre important de techniciens de santé sera intégré dans les hôpitaux et autres établissements sanitaires du pays. Cette mesure vise à réduire le déficit de personnel médical et à améliorer l’offre de soins dans les différentes structures de santé publique.

Avec une population en croissance et un système de santé souvent confronté à des pénuries de personnel, ce recrutement est perçu comme une opportunité majeure pour améliorer la prise en charge des patients. Le Sénégal dispose actuellement de plus de 1 200 établissements de santé, mais ces derniers sont souvent confrontés à un manque de ressources humaines, rendant l’accès aux soins difficile pour de nombreux citoyens.

Le ministre Ibrahima Sy a précisé que les autorités compétentes ont été saisies pour analyser la faisabilité du projet. Toutefois, il invite d’ores et déjà les candidats à se préparer à déposer leurs dossiers, car le processus de recrutement devrait être lancé dans les jours à venir.

L’annonce a été accueillie avec enthousiasme par la population et les professionnels de la santé. Beaucoup espèrent que cette initiative permettra d’améliorer significativement la qualité des soins et de réduire la pression sur les personnels de santé actuellement en poste.

Affaire des villas de la cité Cheikh Amar : Tahirou Sarr dans son bon droit

Depuis plusieurs jours, une polémique entoure l’acquisition des villas de la cité Cheikh Amar, certains laissant entendre que ces logements étaient destinés aux ministres et que leur rachat par l’homme d’affaires Tahirou Sarr serait entaché d’irrégularités. Pourtant, un examen approfondi des faits montre clairement que ces affirmations sont infondées et que l’acquisition de ces biens a été faite dans le respect des règles établies.

Contrairement aux rumeurs, ces villas n’ont jamais été construites pour être attribuées aux ministres. À l’origine, l’État du Sénégal les avait achetées auprès du promoteur immobilier Cheikh Amar afin de loger les hôtes de marque du sommet de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).

Cependant, malgré le paiement reçu, le promoteur n’a jamais achevé la construction des logements, les laissant à l’état de gros œuvre. L’État, n’ayant pas pu les utiliser pour l’événement, s’est alors retrouvé avec des bâtiments inachevés.

Face à cette situation, l’État a décidé de mettre les villas en vente pour éviter leur dégradation et optimiser la gestion du patrimoine public. C’est dans ce cadre que Tahirou Sarr a soumis une offre d’achat, qui a été acceptée et formalisée conformément aux procédures en vigueur.

Loin des spéculations, cette transaction a été réalisée de manière transparente, sans aucun privilège ni favoritisme. En aucun cas, il ne s’est agi d’un détournement ou d’un avantage indu accordé à qui que ce soit.

Ainsi, les accusations portées contre Tahirou Sarr dans cette affaire ne reposent sur aucun élément concret. L’homme d’affaires a acquis ces biens de façon légale, dans le cadre d’un processus de cession ouvert et réglementé.

Affaire Assane Diouf : l’activiste placé sous mandat de dépôt pour diffusion de fausses nouvelles

L’activiste Assane Diouf a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, après sa comparution devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de Dakar. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité qui partage les mêmes charges que le président de la République.

Tout est parti de déclarations faites par Assane Diouf mettant en cause le Premier ministre Ousmane Sonko. L’activiste a affirmé que ce dernier n’avait pas dit la vérité au sujet d’un compte bancaire contenant 1 000 milliards de francs CFA. Ces propos, relayés sur les réseaux sociaux, ont conduit le procureur de la République à s’autosaisir du dossier.

La Division des investigations criminelles (DIC), via la Brigade des affaires générales (BAG), a été chargée de l’enquête. Après un retour de parquet, le dossier a été confié au juge du 1er cabinet, qui a procédé à son inculpation avant de le placer sous mandat de dépôt.

Dans son réquisitoire introductif, le ministère public a sollicité un mandat de dépôt, estimant que les faits reprochés à Assane Diouf sont d’une gravité suffisante pour justifier son incarcération. Selon les autorités judiciaires, ses déclarations pourraient avoir des répercussions sur la stabilité politique et sociale du pays.

Ce n’est pas la première fois qu’Assane Diouf se retrouve dans le viseur de la justice sénégalaise. Connu pour ses prises de position critiques envers les autorités, il a déjà été arrêté à plusieurs reprises pour des faits similaires. Ses interventions polémiques, souvent diffusées en direct sur les réseaux sociaux, lui ont valu des poursuites judiciaires pour outrage à agent, diffusion de fausses nouvelles et trouble à l’ordre public.

L’affaire suscite déjà des réactions au sein de l’opinion publique, certains dénonçant une restriction de la liberté d’expression, tandis que d’autres estiment que la loi doit être appliquée avec rigueur pour éviter la propagation de fausses informations.

Gestion du foncier au Sénégal : le député Papa Tahirou Sarr interpelle le gouvernement

Dans une démarche de transparence et de préservation des intérêts nationaux, le député Papa Tahirou Sarr a adressé une série de questions aux ministères concernés par la gestion du foncier au Sénégal. Dans une note adressée aux ministres des Finances, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, ainsi qu’à celui de l’Agriculture, il exprime de vives préoccupations concernant l’attribution de vastes superficies de terres à des investisseurs étrangers.

Au cœur des inquiétudes du parlementaire se trouve notamment l’attribution supposée de 120 000 hectares de terres dans le Delta du Saloum à l’entreprise SENEGINDIA. Il s’interroge sur la base juridique et les critères ayant conduit à de telles décisions. « Sur quelle base juridique et selon quels critères ces terres ont-elles été attribuées aux entreprises et investisseurs étrangers ? », demande-t-il.

Tahirou Sarr insiste sur la nécessité de garantir que ces transactions respectent le Code du domaine national et préservent la souveraineté du Sénégal. Il demande si ces contrats d’attribution incluent des obligations précises en termes d’investissements et de développement agricole au profit du pays.

Dans le cadre de cette interpellation, le député réclame davantage de transparence sur l’état du foncier national. Il exhorte le gouvernement à publier une liste exhaustive et actualisée des terres attribuées à des entités étrangères, en précisant leur localisation, leur superficie et leur usage. « Existe-t-il un cadastre national numérique accessible au public permettant de connaître précisément l’état du foncier national ? », interroge-t-il.

De plus, il s’interroge sur les revenus générés par ces transactions foncières pour l’État. « Combien ces transactions foncières ont-elles rapporté aux caisses de l’État ? », demande-t-il, insistant sur l’importance de veiller à une gestion rigoureuse de ces ressources au profit du bien-être de la population.

Le député met également en avant la nécessité de prendre en compte les communautés locales affectées par ces cessions foncières. « Quelles contreparties ont été négociées pour le bénéfice des communautés locales affectées par ces cessions ou baux fonciers ? », interroge-t-il, soulignant l’importance d’une gestion équitable du foncier qui profite aussi bien aux investisseurs qu’aux populations locales.

Enfin, il pose la question cruciale de la souveraineté nationale et de la sécurité alimentaire. « Le gouvernement estime-t-il que l’ampleur des surfaces attribuées à des étrangers est compatible avec la souveraineté nationale et la sécurité alimentaire du Sénégal ? », s’inquiète-t-il, rappelant que la gestion des terres constitue un enjeu stratégique pour l’avenir du pays.

En conclusion, Papa Tahirou Sarr insiste sur la nécessité d’une pleine transparence en matière de gestion foncière. Il appelle le gouvernement à répondre précisément à ses interrogations et à rendre public un état détaillé des terres détenues par des étrangers. « Il est impératif que l’opinion publique soit pleinement informée des choix opérés par l’État en la matière », affirme-t-il.

Ramadan 2025 au Sénégal : horaires de jeûne du mardi 4 mars

Le mois sacré du Ramadan se poursuit au Sénégal, et ce mardi 4 mars 2025 marquera le troisième jour de jeûne pour la majorité des fidèles musulmans du pays. Comme chaque jour, les pratiquants observeront scrupuleusement les horaires du « Kheudeu » (dernier repas avant l’aube) et de l’Iftar (rupture du jeûne), qui évoluent progressivement au fil des jours.

Horaires du jeûne pour ce mardi 4 mars 2025

• Dernier repas avant l’aube (Kheudeu) : avant 06h09

• Début du jeûne (Fajr) : 06h24

• Rupture du jeûne (Iftar) : 19h19

Ainsi, les fidèles devront s’abstenir de manger, de boire et d’autres pratiques interdites durant le jeûne, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

Une évolution progressive des horaires

Comme chaque année, les horaires de début et de fin du jeûne évolueront progressivement au cours du mois, en fonction des variations de la durée du jour. Le temps de jeûne pourrait légèrement s’allonger ou se raccourcir selon les jours.

Un mois de piété et de solidarité

Le Ramadan est un mois de prière, de partage et de solidarité au sein des communautés musulmanes. C’est une période où les Sénégalais renforcent leur foi à travers la prière, la lecture du Coran et les actions de bienfaisance en faveur des plus démunis.

Les familles se préparent ainsi chaque jour à l’Iftar, moment convivial souvent marqué par des plats traditionnels comme le « ndogou » composé de dattes, de bouillie, de pain et de café au lait, avant de passer au repas principal.

Que ce mois béni soit une source de bénédiction et de renforcement spirituel pour tous les fidèles musulmans du Sénégal et d’ailleurs.

Kaolack : Face aux menaces sur l’emploi, la CNTS renforce les capacités de ses délégués syndicaux

Face aux multiples menaces qui pèsent sur l’emploi dans les secteurs privé et public, la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS) organise deux jours d’ateliers, les lundi 3 et mardi 5 mars 2025, afin de renforcer les capacités de ses délégués du personnel et syndicaux de la région de Kaolack. Ces formations portent sur trois modules : le rôle et la mission des délégués syndicaux et du personnel, la gestion des conflits et la négociation collective.

« Vous savez qu’à l’heure actuelle, le monde du travail connaît, dans certains secteurs, des crises profondes. C’est pourquoi nous avons sollicité le secrétaire général de la CNTS, Modou Guiro, pour organiser cette session de formation de deux jours. Elle vise à renforcer les capacités de nos délégués du personnel et syndicaux de la région de Kaolack sur ces trois modules essentiels », a déclaré Ngagne Siré Lô, secrétaire général de l’Union régionale de la CNTS à Kaolack.

La CNTS s’est fixé pour objectif d’adapter ses formations aux besoins croissants de ses délégués et leaders syndicaux. L’accent est mis sur la compréhension de la relation entre les objectifs de développement durable (ODD) et le travail syndical, dans le but de réduire, voire éradiquer, certaines formes de précarité dans le monde du travail.

« Avec les nombreuses menaces qui pèsent sur l’emploi dans les secteurs public et privé, nous devons outiller nos responsables pour qu’ils puissent défendre les droits des travailleurs dans leur localité. Au Sénégal, le constat est alarmant : des licenciements abusifs et des violations des droits des travailleurs sont signalés dans plusieurs structures. Ces décisions prises par les nouvelles autorités du pays, sous prétexte que ces recrutements avaient une connotation politique, ne sauraient être justifiées », a dénoncé Mme Ngagne Siré Lô.

À travers ces sessions de formation, la CNTS entend renforcer la capacité de ses représentants afin qu’ils puissent mieux accompagner les travailleurs face aux défis actuels du marché de l’emploi.

Sandiara : Clarification sur l’ambulance offerte par les Yvelines

Le pôle communication de l’ancien maire de Sandiara, Serigne Guèye Diop, a tenu à apporter des précisions concernant l’ambulance offerte à la commune par le Service d’Incendie et de Secours des Yvelines, en France. Face aux critiques formulées par certains opposants, il est essentiel de rétablir les faits et de reconnaître les efforts déployés pour doter la commune de ce précieux équipement médical.

Contrairement aux accusations véhiculées par certains acteurs politiques, c’est bien grâce aux démarches de Serigne Guèye Diop, alors maire de Sandiara, que cette ambulance a été obtenue. Ce don, fruit d’un partenariat avec les services français, visait à renforcer les capacités de prise en charge des urgences médicales au sein de la commune.

Cependant, l’arrivée de l’ambulance au Sénégal s’est heurtée aux lourdeurs administratives, retardant sa mise en service. La procédure de dédouanement et les coûts d’entreposage au port autonome de Dakar ont engendré des frais supplémentaires, qui auraient pu compromettre définitivement la réception de l’équipement.

Face à cette situation, Serigne Guèye Diop, désormais ministre de l’Industrie et du Commerce, a pris l’initiative de régler ces frais avec ses propres moyens. Son intervention a permis d’éviter le retour de l’ambulance à l’expéditeur et d’assurer son acheminement vers Sandiara.

Malgré cet engagement personnel, des voix se sont élevées pour critiquer l’ancien maire, occultant son rôle décisif dans l’obtention de cette ambulance. Pour ses partisans, ces attaques sont infondées et ne reflètent en rien la réalité des faits.

Le pôle communication de Serigne Guèye Diop appelle ainsi les habitants à ne pas se laisser influencer par ces polémiques et à reconnaître les efforts de ceux qui œuvrent pour le bien de la communauté. « Il est injuste de critiquer quelqu’un qui s’est investi personnellement pour sa commune. Il mérite au contraire d’être salué pour son engagement », souligne le communiqué.

En conclusion, l’ancien maire de Sandiara réaffirme son attachement au développement de la commune et encourage les citoyens à rester unis pour bâtir un avenir meilleur.

Tensions dans le secteur de la santé : la F2S maintient son mot d’ordre et annonce une grève générale les 13 et 14 mars

La Fédération des syndicats de la santé (F2S) exprime son indignation face aux conditions de la récente rencontre tripartite entre l’État, les syndicats et le patronat, présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko au Grand Théâtre. Dans un communiqué publié ce week-end, la Conférence des secrétaires généraux de la fédération dénonce l’influence néfaste de « groupes de lobbies extrêmement dangereux » et regrette des pratiques opaques entravant la concertation sociale.

La F2S pointe du doigt la gestion des invitations, qu’elle qualifie de discriminatoire. Alors qu’elle représente 11 organisations du secteur de la santé et de l’action sociale, elle affirme n’avoir reçu que trois invitations, tandis que certains syndicats d’un seul corps auraient été largement privilégiés. De plus, elle fustige le fait que ses revendications n’aient même pas été mentionnées dans le document de synthèse remis à la presse et déplore avoir été « privée de parole » lors des échanges.

La fédération accuse également l’inspecteur Amdy Moustapha Amar du ministère du Travail d’avoir adopté une attitude partiale, contribuant ainsi à l’exclusion de la F2S des discussions décisives.

Face à ce qu’elle considère comme un mépris de ses préoccupations, la F2S réaffirme son intention de poursuivre ses actions de protestation. Parmi les mesures annoncées figurent la rétention des informations sanitaires et le boycott des supervisions. La fédération prévoit aussi une campagne d’information à destination des partenaires techniques et financiers ainsi que des représentations diplomatiques, qui sera officiellement lancée après l’assemblée générale prévue le 6 mars à l’hôpital Ndamatou de Touba.

Déterminée à se faire entendre, la F2S annonce une grève générale les 13 et 14 mars 2025, suivie d’une marche nationale le 25 mars. Elle avertit que d’autres actions plus radicales pourraient être envisagées, y compris un boycott total des activités et programmes de santé.

Toutefois, dans un dernier appel au dialogue, la fédération exhorte le gouvernement à reprendre rapidement les négociations sectorielles dans un esprit d’équité et de justice afin d’éviter « une situation de non-retour ».

Affaire Farba Ngom : Me Oumar Youm met en garde l’État du Sénégal

L’affaire judiciaire impliquant le député Mouhamadou Ngom, plus connu sous le nom de Farba Ngom, continue de susciter de vives réactions. Son avocat, Me Oumar Youm, a lancé une mise en garde à l’État du Sénégal, qu’il tient pour responsable de tout incident pouvant survenir à son client en détention.

Me Oumar Youm a révélé que l’homme politique souffrirait de problèmes de santé nécessitant une attention particulière. « Il a déposé devant le juge et l’administration pénitentiaire un rapport circonstancié qui établit clairement des problèmes de santé », a-t-il déclaré dans les colonnes du journal L’Observateur. Cette déclaration laisse entendre que la détention du député pourrait avoir des conséquences sur sa condition physique.

Farba Ngom a été placé en détention après son audition devant le collège des juges du Pool judiciaire financier le 27 février. Il est soupçonné d’« activités suspectes de blanchiment de capitaux » après un signalement par les autorités financières.

Son avocat, Me Youm, a tenu à défendre son client en rappelant qu’« il n’est pas criminel d’être riche ». Il a aussi insisté sur le fait que le cautionnement imposé à Farba Ngom est une obligation légale et non une reconnaissance de culpabilité.

L’arrestation de Farba Ngom, un proche de l’ancien président Macky Sall, intervient dans un contexte politique tendu. Certains de ses partisans y voient une tentative de règlement de comptes, tandis que d’autres estiment que la justice doit faire son travail sans ingérence politique.

Coopération judiciaire : le Sénégal examine la ratification d’un accord avec le Maroc

Les membres de l’inter-commission constituée par la Commission des Affaires étrangères, des Sénégalais de l’Extérieur et de l’Intégration africaine et de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains se réunissent ce lundi 3 mars 2025 pour examiner le projet de loi n°03/2025. Ce texte vise à autoriser le Président de la République à ratifier un accord de coopération judiciaire signé le 17 décembre 2004 à Rabat entre le Sénégal et le Maroc.

L’accord en question concerne l’assistance aux personnes détenues et le transfèrement des condamnés entre les deux pays. Il s’inscrit dans une volonté commune de renforcer les liens diplomatiques et judiciaires, permettant aux ressortissants sénégalais et marocains condamnés de purger leur peine dans leur pays d’origine.

Le projet de décret autorisant la ratification de cette convention avait déjà été examiné et adopté en Conseil des ministres le 22 janvier 2025. Il s’agit désormais pour les parlementaires de valider le texte avant son adoption définitive.

La réunion se tiendra à partir de 11h00 dans la salle Marie Joséphine Diallo du nouveau bâtiment de l’Assemblée nationale. Les discussions porteront sur les implications juridiques et pratiques de cet accord, notamment en matière de droits des détenus et de coopération judiciaire entre les deux pays.

Affaire Assane Diouf : entre liberté d’expression et cadre légal

L’activiste Assane Diouf, bien connu pour ses sorties médiatiques controversées, a été interpellé mercredi dernier par la Brigade des affaires générales (BAG) de la Division des investigations criminelles (DIC). Son arrestation fait suite à la diffusion d’une vidéo sur sa page TikTok, intitulée « Baye Fall yii yeksinane », qui lui vaut aujourd’hui des poursuites judiciaires.

Déféré vendredi dernier au tribunal de Dakar, Assane Diouf est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité exerçant les mêmes charges que le président de la République. Toutefois, il a bénéficié d’un retour de parquet et doit être présenté à nouveau ce lundi devant le procureur. Une ouverture d’information judiciaire pourrait être décidée, prolongeant ainsi son séjour en détention provisoire.

Lors de son audition, l’activiste a plaidé la bonne foi, affirmant qu’il ne cherchait nullement à nuire. Il soutient avoir simplement exercé son droit à l’expression sur l’actualité, comme le garantit la Constitution. Cependant, face aux enquêteurs, il a refusé de nommer explicitement la personne visée par ses propos, malgré des indications laissant entendre qu’il faisait référence au Premier ministre Ousmane Sonko.

L’arrestation d’Assane Diouf intervient dans un contexte politique marqué par des tensions autour de la liberté d’expression et du contrôle des discours sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs années, il s’est illustré par des prises de position tranchées, souvent polémiques, qui lui ont déjà valu des ennuis judiciaires.

Ce nouvel épisode relance le débat sur la place des activistes et des influenceurs dans l’espace public sénégalais. Pour ses soutiens, il s’agit d’une tentative de museler une voix critique du pouvoir. Ses détracteurs, quant à eux, estiment que ses propos doivent être encadrés par la loi pour éviter la propagation de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public.

Revitalisation des infrastructures sanitaires et routières : Alioune Badara Diouf plaide pour des améliorations urgentes

Le député Alioune Badara Diouf a lancé un appel pressant en faveur de la revitalisation des infrastructures sanitaires et routières, soulignant la nécessité d’une amélioration significative des conditions d’accès aux services essentiels dans sa région.

Lors d’une intervention récente, il a exigé une révision immédiate des infrastructures de santé, en particulier pour le centre de santé de Bambey, qu’il souhaite voir rehaussé au niveau 3. Ce projet vise à renforcer la capacité d’accueil et de traitement, en réponse à la forte demande de services médicaux de qualité dans cette zone.
Alioune Badara Diouf n’a pas seulement insisté sur la mise à niveau du centre de santé de Bambey, mais a également plaidé pour l’entretien et la réhabilitation des autres établissements de santé de la région. Selon lui, de nombreux centres de santé, bien qu’ils soient essentiels pour le bien-être des populations, souffrent d’un manque d’entretien, ce qui compromet leur efficacité. Le député a appelé le gouvernement à mettre en place un programme d’entretien régulier et à investir davantage dans la modernisation de ces structures pour garantir une meilleure prise en charge des patients.
Dans le même élan, Alioune Badara Diouf a interpellé le ministre des Transports sur l’état dégradé des routes de la région, qui constitue un obstacle majeur à la mobilité des habitants. Selon lui, plusieurs villages sont encore enclavés, rendant l’accès difficile aux services de santé, d’éducation et d’autres besoins essentiels. Il a demandé une révision des axes de transport critiques, en particulier les routes reliant les villages aux principaux centres urbains, afin de désenclaver ces zones et d’assurer un meilleur accès aux infrastructures publiques. Le député a souligné que des routes en bon état étaient essentielles pour faciliter le développement économique et social, notamment en période de crise sanitaire ou de besoins urgents.
Alioune Badara Diouf a également insisté sur la nécessité de terminer la construction des collèges d’enseignement moyen (CEM) de Ngokhothie et Sindiane. Ces établissements, déjà en cours de construction, sont indispensables pour désengorger les écoles existantes et offrir aux jeunes une éducation de qualité. Le député a précisé qu’il était crucial que ces projets soient achevés dans les plus brefs délais pour répondre à la demande croissante d’établissements scolaires dans la région.
En outre, Diouf a proposé la création d’un CEM supplémentaire pour desservir les villages environnants, qui manquent d’infrastructures éducatives adaptées. Selon lui, un tel établissement serait un atout majeur pour permettre à davantage d’enfants d’accéder à l’éducation secondaire sans avoir à parcourir de longues distances.
En ce qui concerne l’agriculture, le député a pointé l’inaction du Domaine Agricole Communautaire de Keur Samba Kane, un projet censé stimuler l’activité agricole dans la région. Il a demandé des mesures concrètes pour relancer ce domaine et résoudre les problèmes qui freinent son bon fonctionnement. Selon lui, l’agriculture étant un secteur clé pour la région, des solutions doivent être rapidement mises en place pour répondre aux besoins des habitants et garantir la sécurité alimentaire.
Alioune Badara Diouf a insisté sur le fait que la relance de l’agriculture passe par un soutien accru aux agriculteurs locaux, la mise à disposition d’équipements modernes, ainsi qu’une meilleure gestion des terres agricoles. Il a proposé de réexaminer les modalités de gestion des domaines agricoles communautaires pour assurer leur rentabilité et leur impact positif sur la population.
En résumé, le député Alioune Badara Diouf a présenté une série de propositions concrètes pour améliorer les infrastructures sanitaires, éducatives et agricoles dans sa région. Son intervention met en lumière les défis auxquels font face les populations locales et la nécessité de prendre des mesures urgentes pour améliorer leur qualité de vie. Si ces demandes sont prises en compte, elles pourraient contribuer à un développement plus équilibré et plus équitable de la région, tout en répondant aux besoins pressants de la population.
Ledakarois

Dégradation de la note souveraine du Sénégal par Standard & Poor’s : La descente aux enfers continue

L’économie sénégalaise traverse une nouvelle épreuve avec la dégradation de sa note souveraine par l’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P). La note est passée de « B+ » à « B », accompagnée d’une perspective négative, une décision qui affecte la crédibilité économique du pays et alourdit les conditions d’emprunt sur les marchés financiers.

Cette sanction intervient quelques jours après celle de l’agence Moody’s, qui avait également abaissé la note du Sénégal, aggravant ainsi la situation économique déjà fragile.
Avec cette dégradation de la note, le Sénégal se retrouve dans une position où il devra emprunter à un taux d’intérêt plus élevé, ce qui rendra encore plus difficile le financement de son développement et de ses projets d’infrastructures. Ce phénomène pourrait entraîner une pression supplémentaire sur les finances publiques, accentuant les défis économiques du pays.
La dégradation de la note est en partie due aux révélations faites par la Cour des comptes sénégalaise sur l’état des finances publiques. Dans son rapport publié le 12 février, la Cour des comptes a mis en lumière une situation préoccupante : la dette publique du Sénégal aurait atteint près de 106 % du PIB, bien au-delà des chiffres officiellement communiqués. En outre, les déficits cumulés entre 2019 et 2024 sont deux fois supérieurs aux chiffres présentés par les anciennes autorités, une situation qui a renforcé la décision des agences de notation de dégrader la note souveraine du pays.
L’agence Standard & Poor’s a exprimé des préoccupations concernant la soutenabilité de la dette sénégalaise, prévoyant que les intérêts de la dette atteindront 20 % des recettes publiques en 2025, contre 14 % l’année dernière. Cette augmentation des charges financières représente un fardeau considérable pour un pays déjà confronté à des défis économiques majeurs. S&P a également souligné que la capacité du Sénégal à redresser rapidement sa situation reste incertaine, d’autant plus que la dynamique de croissance, bien qu’estimée à 9 % grâce aux champs pétroliers et gaziers, pourrait être freinée par les efforts nécessaires pour réduire les déficits.
Face à cette situation délicate, le gouvernement sénégalais a proposé un plan ambitieux visant à réduire les déficits budgétaires à 3 % d’ici à 2027. Toutefois, ce plan, jugé difficile à mettre en œuvre, reste un pari risqué. Les incertitudes sur la croissance économique, la volatilité des prix des matières premières et la nécessité d’un ajustement budgétaire drastique laissent entrevoir des mois, voire des années de défis économiques.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°410 – 03/03/2025

🔴 DÉGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SÉNÉGAL PAR STANDARD & POOR’S : LA DESCENTE AUX ENFERS CONTINUE
🔴 SANTÉ, ÉDUCATION, AGRICULTURE : HONORABLE ALIOUNE BADARA DIOUF AU CHEVET DES PRIORITÉS DE BAMBEY

🔴 ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 : LE SÉNÉGAL REÇOIT LE TOGO CE 25 MARS
🔴 16e JOURNÉE LIGUE 1 / ÉCART DE DEUX POINTS : JARAAF SE RAPPROCHE DANGEREUSEMENT DU LEADER GORÉE

Crise financière à AIBD : Cheikh Bamba Dièye annonce un plan de restructuration et des licenciements

L’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) traverse une période difficile sur le plan financier. Lors d’une déclaration faite ce vendredi, son Directeur général, Cheikh Bamba Dièye, a révélé qu’un audit interne a mis en évidence d’importantes difficultés économiques menaçant la stabilité de l’entreprise. Pour y faire face, il annonce un plan de restructuration incluant une réduction du personnel.

Selon le Directeur général, l’une des principales causes de cette crise financière est l’augmentation drastique des effectifs au cours des dernières années.

« À la suite de la fusion avec les Aéroports du Sénégal (ADS), AIBD comptait 275 agents. Toutefois, en deux phases entre 2022 et 2024, 287 nouveaux employés en CDI ont été recrutés, suivis de 219 autres. Cela signifie que le nombre total d’agents est passé à 938, ce qui a considérablement alourdi la masse salariale. Une entreprise qui était financièrement stable s’est ainsi retrouvée en difficulté à cause de décisions irresponsables qui ne correspondaient pas aux besoins réels de la société », a déclaré Cheikh Bamba Dièye.

Il a également souligné que cette inflation des effectifs s’est faite sans une évaluation préalable des capacités financières de l’aéroport.

Face à cette situation préoccupante, une réduction des effectifs a déjà été amorcée.

« Nous avons entamé une restructuration progressive et avons déjà réduit le nombre d’employés à 872. Mais pour assurer la viabilité financière d’AIBD, d’autres ajustements seront nécessaires », a-t-il ajouté.

Le Directeur général a insisté sur la nécessité de prendre des décisions courageuses pour stabiliser la situation. Il a précisé que les mesures à venir sont prises en accord avec les plus hautes autorités du pays :

« En tant que managers, sous la directive du Président de la République, du Premier ministre et du ministre de tutelle, nous devons agir avec responsabilité pour réajuster AIBD et éviter un effondrement financier. »

Pour encadrer ce processus, un comité ad hoc sera mis en place dès lundi, avec l’accord des syndicats. Ce comité aura pour mission d’évaluer la situation, de proposer des solutions adaptées et d’assurer un dialogue social apaisé afin d’éviter des tensions avec les travailleurs concernés par les licenciements.

« Nous allons travailler ensemble pour prendre les décisions nécessaires afin de restaurer la santé financière de l’AIBD tout en minimisant les impacts sociaux », a précisé Cheikh Bamba Dièye.

Ce plan de restructuration pourrait avoir des conséquences importantes pour les employés et le fonctionnement de l’aéroport. Les travailleurs redoutent déjà une vague de licenciements et une précarisation de leurs conditions de travail. De leur côté, les syndicats exigent de la transparence dans la gestion du processus et demandent que des mesures d’accompagnement soient mises en place pour les employés qui perdront leur poste.

En parallèle, certains observateurs craignent que la réduction des effectifs n’affecte la qualité des services de l’aéroport, notamment en matière de sécurité et de gestion des flux de passagers.

L’AIBD, qui était considéré comme un modèle de réussite après son inauguration en 2017, fait face à un défi de taille. Sa capacité à se redresser dépendra des décisions prises dans les semaines à venir.

Rencontre Gouvernement-Patronat-Syndicats : Cheikh Diop fustige des manquements et exige des solutions immédiates

La rencontre tripartite entre le gouvernement, les syndicats et le patronat, tenue jeudi dernier à Dakar, n’a pas permis d’apaiser les tensions sociales. Cheikh Diop, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal – Forces du changement (CNTS/FC), a exprimé son mécontentement face aux nombreux manquements observés dans la gestion du dialogue social.

Invité du « Jury du dimanche » sur I-Radio, ce 2 mars 2025, il a dénoncé un manque de respect des engagements pris par l’État, en particulier en ce qui concerne le soutien financier aux centrales syndicales. Selon lui, l’absence de suivi des négociations et le retard dans le versement de la subvention syndicale de 300 millions de francs CFA risquent d’envenimer un climat social déjà fragile.

Lors de son intervention, Cheikh Diop a rappelé l’importance d’un dialogue social sain et équilibré entre les différentes parties prenantes. Selon lui, les partenaires sociaux doivent faire preuve de responsabilité et de respect mutuel afin de bâtir un climat propice au développement du pays. Il a toutefois déploré que les syndicats soient régulièrement mis devant le fait accompli, ce qui compromet l’efficacité des négociations en cours.

« Entre partenaires sociaux, je pense que si nous voulons bâtir un climat social efficient et propice au développement, il faudrait qu’on se respecte mutuellement. Ensuite, qu’on soit tous responsables pour aller vers l’objectif qui est d’apaiser et de faire progresser le pays. Mais si on doit nous mettre des crocs-en-jambe ou nous imposer des décisions sans concertation, cela pose problème », a-t-il déclaré.

Il a également insisté sur la nécessité de définir des cadres de négociation clairs et d’assurer un suivi rigoureux des engagements pris par le gouvernement. Pour lui, il est impératif d’établir une feuille de route précise afin de garantir des avancées concrètes sur les revendications des travailleurs.

L’un des points les plus préoccupants soulevés par Cheikh Diop concerne la subvention accordée aux centrales syndicales. Il a rappelé que le Sénégal est l’un des pays africains où l’aide de l’État aux syndicats est la plus faible, avec une enveloppe annuelle de 300 millions de francs CFA.

Il a également souligné que cette somme était initialement prévue pour être portée à 600 millions de francs CFA sous la présidence de Macky Sall, mais que l’ancien chef de l’État avait demandé un réajustement budgétaire avant d’augmenter cette subvention. Jusqu’à présent, cette promesse n’a pas été tenue, et pour l’année 2025, les syndicats n’ont toujours pas reçu les 300 millions de francs CFA habituels.

« La négociation au Sénégal est normée au niveau national et sectoriel. Pourtant, notre pays est celui qui accorde la subvention syndicale la plus faible d’Afrique. Nous devions recevoir 600 millions de francs CFA, mais nous n’avons jamais obtenu cette somme. Jusqu’ici, nous devons nous contenter de 300 millions annuellement, et pour 2025, ce montant n’a même pas encore été versé », a-t-il regretté.

Face à cette situation, Cheikh Diop a exhorté le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour débloquer la situation et éviter une crispation sociale. Il a insisté sur le fait que les travailleurs attendent des réponses concrètes et non de simples promesses.

Le secrétaire général de la CNTS/FC a également mis en garde contre les conséquences d’un dialogue social mal géré, qui pourrait entraîner des grèves et des mouvements sociaux perturbateurs pour l’économie du pays. Selon lui, la balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui doit faire preuve de bonne foi et honorer ses engagements pour préserver la paix sociale.

Polémique sur le recrutement d’une consultante en communication : le ministère des Affaires étrangères s’explique

Le ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères (MIAAE) a réagi aux interrogations suscitées par le recrutement d’une consultante en communication. Dans un communiqué transmis à la RTS, le ministère a tenu à clarifier les conditions de cet engagement, tout en réaffirmant son attachement aux principes de valorisation des compétences nationales et d’intégration africaine.

Depuis plusieurs jours, des critiques ont émergé sur les réseaux sociaux et dans certains cercles politiques concernant l’engagement d’une consultante en communication auprès du ministère. Certains observateurs et citoyens ont exprimé leur incompréhension face à ce choix, estimant qu’un tel poste aurait dû être confié à un ressortissant sénégalais. D’autres ont évoqué un manque de transparence dans le processus de recrutement, alimentant ainsi la polémique.

Face à ces accusations, le ministère a tenu à préciser les conditions exactes dans lesquelles cette consultante a été recrutée.

Selon le communiqué du MIAAE, la consultante en question est une ressortissante de la CEDEAO qui réside au Sénégal depuis quinze ans. Contrairement à certaines affirmations relayées sur les réseaux sociaux, elle ne perçoit aucune rémunération du ministère et ne fait pas partie du cabinet ministériel. De plus, elle ne dispose d’aucun bureau au sein de l’institution.

Le ministère a également souligné que cette mission de conseil en communication a été financée et initiée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ce programme, partenaire technique du ministère, a pour objectif de mobiliser des experts capables d’appuyer des missions stratégiques en matière d’intégration africaine et de diplomatie.

Le ministère a profité de cette mise au point pour réaffirmer son engagement en faveur de la promotion des compétences nationales. Il a insisté sur le fait que l’ouverture aux talents issus de l’espace CEDEAO ne remet pas en cause la priorité donnée aux Sénégalais dans l’attribution des postes au sein du ministère. Cette collaboration avec des experts internationaux s’inscrit, selon le MIAAE, dans une dynamique plus large de coopération régionale et de renforcement des capacités locales.

Prix des denrées alimentaires durant le Ramadan : le ministre du Commerce rassure sur la stabilité du marché

Alors que le mois de Ramadan est souvent marqué par une hausse des prix des denrées alimentaires, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop, a tenu à rassurer les consommateurs sénégalais sur la disponibilité des produits et la stabilité des prix. Selon lui, toutes les dispositions ont été prises pour éviter toute flambée des coûts en cette période de forte demande.

S’exprimant sur la RTS Digital, il a affirmé que le marché est bien approvisionné et qu’aucune pénurie n’est à craindre. Pour s’en assurer, il a effectué une tournée dans plusieurs marchés de Dakar, notamment à Tilène, Castor, Thiaroye et Gueule Tapée. À l’issue de cette visite, il a constaté un approvisionnement suffisant en produits de base, en particulier ceux qui sont les plus sollicités pendant le Ramadan. Il a révélé que le stock actuel de riz disponible sur le marché s’élève à 377.000 tonnes, tandis que l’huile et le sucre sont respectivement disponibles à hauteur de 8.000 tonnes et 62.000 tonnes.

Concernant les produits agricoles comme l’oignon et la pomme de terre, le ministre a assuré que les quantités disponibles sont estimées entre 150.000 et 200.000 tonnes, ce qui, selon lui, devrait permettre de répondre sans difficulté aux besoins des consommateurs durant tout le mois de jeûne.

Face aux inquiétudes liées aux éventuelles hausses de prix, Serigne Gueye Diop a insisté sur le rôle des services de contrôle qui sont déjà déployés sur le terrain pour veiller au respect des prix fixés par l’État. Il a notamment rappelé que six produits de première nécessité, dont le pain et le sucre, bénéficient d’une réglementation stricte pour éviter toute spéculation.

Tout en affirmant que « tout est sous contrôle », il a tenu à adresser un message aux commerçants, leur rappelant que l’État surveille attentivement la situation et qu’il ne tolérera aucun abus. Il les a invités à respecter scrupuleusement les prix fixés afin de garantir un Ramadan sans tension sur le marché.

Avec ces mesures annoncées par le ministère du Commerce, les consommateurs espèrent que les promesses seront tenues et que les prix resteront stables durant ce mois sacré, une période où les dépenses alimentaires connaissent traditionnellement une hausse significative. Reste à voir si, sur le terrain, les engagements du gouvernement seront suivis d’effets concrets.

Ce langage trivial, porté par un porte-parole d’une manifeste médiocrité, est tout simplement pathétique !

Porter la parole d’une institution aussi prestigieuse que le Gouvernement du Sénégal, c’est porter la parole de la République, notre République, fondée sur l’équilibre, l’esprit de mesure, l’impartialité et la légalité.
C’est pourquoi,  la communication de cette institution, par essence nationale, obéit à des normes exigeant droiture, équité, objectivité, retenue, intelligence, impassibilité et, surtout, subtilité. 
Ce qui vous fait visiblement défaut. Car ce langage ne peut pas être celui d’un gouvernement responsable, respectant la séparation des pouvoirs, la présomption d’innocence et la soumission de l’Etat au Droit. 
Mais un langage aussi fanatisé et futile, à la fois crasseux et graveleux, d’une vulgarité déconcertante, ne doit pas être celui d’un gouvernement sérieux. 
C’est piteux! 
C’est irresponsable et d’une vacuité inadmissible! 
Mais les prises de parole catastrophiques semblent être le seul domaine de compétence de votre gouvernement dont chaque communication plonge davantage le pays dans le désarroi, le regret amer, la désillusion et la peur du lendemain. 
Ce style de communication chaotique n’est que le reflet de la flétrissure d’un gouvernement engourdi, englué et englouti dans l’immobilisme, le reniement et le tâtonnement.

Cher Monsieur, comprenez que la haine, la violence et le fanatisme ne peuvent être érigés en mode de gouvernance viable !
Arrêtez donc cette insipide et grotesque campagne de dénigrement contre le Président Macky SALL, un homme d’État émérite, qui a servi avec vaillance, à plusieurs niveaux, pendant deux décennies, dans l’honneur, la dignité et la perspicacité, notre cher pays.
Inspirez-vous plutôt de son immense talent et de son action mémorable à la tête du pays, qu’il a remarquablement transformé en si peu de temps. Il a su porter avec succès, dans un style raffiné et bienséant, la voix de l’Afrique sur des sujets à la fois complexes et sensibles, tout en multipliant l’influence et le rayonnement du Sénégal à travers le monde.

Sachez, cher Monsieur, qu’avec toute votre « énergie du désespoir », empreinte d’une rare perversité pour nuire à son image et à sa réputation, votre lâche entreprise est déjà vouée à l’échec. 
Dans le contexte actuel caractérisé par une forte angoisse des populations, en attente légitime de « Solution », s’il vous restait une once de cervelle vous alliez nous épargner votre grotesque et insipide comédie et vous mettre enfin au travail!

*El Hadji Omar YOUM*
*Ancien ministre, porte-parole du Gouvernement*
*Membre du Secrétariat exécutif national du Sénégal*

Sénégal : tensions politiques autour des accusations contre Macky Sall

La scène politique sénégalaise est secouée par de vives tensions après les déclarations du porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, qui a accusé l’ancien président Macky Sall de graves abus de pouvoir. Sarré est allé jusqu’à qualifier l’ex-chef d’État de « chef de gang » et a évoqué la possibilité de poursuites judiciaires contre lui. Ces propos ont immédiatement suscité des réactions contrastées, certains soutenant la nécessité de faire la lumière sur la gestion de Macky Sall, tandis que d’autres dénoncent un climat de règlement de comptes.

Parmi les voix critiques, celle de Cheikh Diop, Secrétaire Général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal / Forces du changement (CNTS/FC), s’est distinguée. Invité sur iRadio, il a plaidé pour une approche plus mesurée dans le traitement des anciens dirigeants du pays. « Je ne suis pas en phase avec cette manière d’aborder les choses. Un ancien président, qu’on le veuille ou non, mérite des égards. Même si des actes non orthodoxes lui sont reprochés, le respect doit primer », a-t-il déclaré.

Cheikh Diop a également mis en garde contre un climat politique trop tendu, rappelant que dans de nombreux pays africains, la peur des représailles a souvent constitué un frein à la démocratie. Il a exhorté les autorités à éviter toute forme de chasse aux sorcières et à privilégier l’intérêt national avant toute démarche judiciaire ou politique.

Les propos de Moustapha Sarré interviennent dans un contexte où le nouveau pouvoir tente d’affirmer son autorité et de répondre aux attentes de transparence et de justice exprimées par une partie de la population. Toutefois, la question de l’attitude à adopter envers les anciens dirigeants divise profondément l’opinion.

Si certains estiment qu’il est nécessaire de faire la lumière sur la gestion de Macky Sall pour éviter l’impunité, d’autres, comme Cheikh Diop, craignent que cela ne dégénère en une spirale de règlements de comptes, nuisible à la stabilité du pays.

Crise à l’Aéroport International Blaise Diagne : Le Directeur Général annonce une restructuration pour sauver les finances

L’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) traverse actuellement une situation financière difficile. C’est son Directeur général, Cheikh Bamba Dièye, qui a révélé l’ampleur du problème, mettant en cause une augmentation excessive des effectifs ces dernières années. Face à ce constat, il annonce des mesures de restructuration visant à redresser l’entreprise.

Selon les explications de Cheikh Bamba Dièye, un audit interne a mis en lumière des décisions de gestion irresponsables ayant plombé la situation financière de l’AIBD. À l’origine de cette crise, une hausse considérable du nombre d’employés en deux phases successives entre 2022 et 2024.

« AIBD, qui était avec la fusion des ADS à 275 agents, s’est vu en deux phases entre 2022 et 2024 booster de 287 CDI et pratiquement de 219 CDI en deux phases. Ce qui fait qu’une société qui était stable financièrement s’est retrouvée tirée vers le bas par des décisions irresponsables et qui ne cadraient pas avec les besoins de la société », a-t-il déclaré.

Ainsi, l’effectif global de l’AIBD a atteint 938 agents, un chiffre jugé insoutenable pour la viabilité financière de l’entreprise.

Conscient de la gravité de la situation, le Directeur général a affirmé que des efforts sont en cours pour ramener progressivement l’effectif à un niveau plus raisonnable. 872 agents sont actuellement recensés, mais d’autres mesures d’ajustement sont attendues.

« Depuis, nous sommes en train de restructurer et nous sommes dans une tendance à la baisse qui nous amène à 872 agents aujourd’hui. Et de ce point de vue, la responsabilité des managers que nous sommes, sous la directive du président de la République, du Premier ministre, de notre ministre de tutelle, il nous faut prendre le taureau par les cornes et réajuster AIBD », a-t-il précisé.

Pour mener à bien cette restructuration, un comité ad hoc sera mis en place dès lundi, en concertation avec les syndicats, afin d’examiner les options disponibles et trouver des solutions pour restaurer l’équilibre financier de l’aéroport.

L’AIBD est une infrastructure stratégique pour le Sénégal, jouant un rôle clé dans le secteur du transport aérien et du tourisme. Sa viabilité financière est donc essentielle pour assurer la continuité de ses services et son développement.

Affaires judiciaires : Me Ngagne Demba Touré rappelle la loi sur les délits financiers

Le placement sous mandat de dépôt du député Farba Ngom et d’autres figures de l’ancien régime continue de susciter des réactions. Lors d’une rencontre organisée par le Mouvement des domou daaras patriotes (Moddap) à la mairie des Parcelles Assainies de Dakar, l’avocat Me Ngagne Demba Touré a rappelé les dispositions légales encadrant la gestion des deniers publics.

Prenant la parole devant un public composé de militants, de juristes et de journalistes, Me Touré a tenu à avertir les gestionnaires des finances publiques sur leurs responsabilités. Il a rappelé que “les ordonnateurs de dépenses ne doivent pas se permettre de faire ce qu’ils veulent avec l’argent public. Lorsqu’on détient une responsabilité publique, on ne doit céder à aucune pression.”

Dans son intervention, il s’est appuyé sur l’article 152 du Code pénal, qui sanctionne trois infractions majeures :

• Soustraction de deniers publics,

• Détournement de fonds,

• Escroquerie portant sur les deniers publics.

Il a souligné que le détournement de fonds est une infraction grave, souvent commise par des “délinquants à col blanc” utilisant des procédés sophistiqués. Toutefois, il estime que l’escroquerie sur les deniers publics est encore plus dangereuse.

Des sanctions sévères pour les auteurs de détournements

Me Touré a également précisé les sanctions prévues par la loi, qui varient selon le statut de l’auteur de l’infraction :

• Un citoyen lambda risque une peine de 1 à 5 ans de prison en cas de condamnation.

• Une personne exerçant une responsabilité publique (agent civil, fonctionnaire, officier public et ministériel, mandataire public, député, etc.) peut encourir jusqu’à 10 ans de réclusion.

Sans mentionner explicitement le nom de Farba Ngom, il a fait référence aux accusations portées contre l’ancien député, incarcéré récemment pour des faits similaires.

L’avocat a également dénoncé des pratiques qu’il juge scandaleuses, notamment l’accaparement des terres par des personnalités influentes. “Il est inadmissible qu’une seule personne possède 8 000 hectares, soit l’équivalent de presque tout le département de Dakar. Ce genre d’injustices, légalisées illégalement, ne devrait pas être accepté”, a-t-il martelé.

Cette déclaration intervient alors que les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations sur plusieurs dossiers de détournements de fonds et d’appropriations frauduleuses de biens publics, impliquant d’anciens responsables politiques et administratifs.

Ces derniers mois, le Sénégal a multiplié les enquêtes et poursuites judiciaires contre des figures de l’ancien régime, dans une volonté affichée de lutter contre l’impunité et de renforcer la transparence dans la gestion publique. Pour Me Touré et les membres du Moddap, cette dynamique doit se poursuivre afin de garantir l’équité et la justice pour tous les citoyens.

Économie de l’énergie : Mme Mame Coumba Ndiaye, DG de l’AEME, lance le projet “Benen ECOFRIDGES”

Le programme “Benen ECOFRIDGES” a été officiellement lancé par Mme Mame Coumba Ndiaye, Directrice générale de l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME), en présence de Baba Ndiaye, Directeur général de la Direction de la Réglementation Environnementale et du Contrôle (DIREC), ce vendredi 28 février à l’hôtel Azalaï. Selon Mme Ndiaye, ce programme vise à promouvoir l’utilisation de réfrigérateurs et climatiseurs économes en énergie et respectueux de l’environnement au Sénégal. Un stock de 330 000 équipements est déjà disponible pour les ménages sénégalais.

L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme ECOFRIDGES Sénégal, qui a pour objectif de faciliter l’accès des ménages à des équipements de refroidissement durables grâce à un mécanisme de financement innovant. Le lancement officiel a eu lieu lors d’une cérémonie à Dakar, en présence de plusieurs personnalités engagées dans cette initiative.

“Une part significative des ménages sénégalais utilise des équipements électriques avec de très faibles niveaux de performance énergétique, car usagés. C’est le cas des équipements de froid alimentaire (réfrigérateurs, congélateurs, appareils combinés) qui représentent au moins 25 % de la consommation d’électricité des ménages moyens, et jusqu’à 65 % pour les ménages à faible revenu.

Ces équipements usagés sont généralement achetés par des ménages à ressources limitées, ne pouvant accéder facilement à des équipements neufs.

Cette situation est encore plus préoccupante dans les zones périurbaines et rurales, où ces appareils sont utilisés pour des micro-activités génératrices de revenus, ce qui entraîne un surcoût sur les factures d’électricité et aggrave la précarité énergétique. Or, utiliser un équipement neuf et performant permet d’économiser au moins 50 % sur la consommation énergétique. Il en est de même pour les équipements de climatisation, qui permettent de réaliser jusqu’à 70 % d’économies d’énergie.” a déclaré Mme Ndiaye, Directrice générale de l’AEME.

Elle a précisé que le programme ECOFRIDGES Sénégal accompagne le remplacement des équipements énergivores par des modèles plus économes et écologiques, grâce à un mécanisme de financement basé sur les recharges d’électricité. C’est dans ce cadre qu’un deuxième concept, “Benen ECOFRIDGES”, a été mis en place pour redynamiser le programme.

De son côté, Baba Ndiaye, Directeur général de la DIREC, a insisté sur l’importance du projet “Benen ECOFRIDGES” pour le Sénégal.

“Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large de transition écologique et de développement durable, en ligne avec les objectifs nationaux et internationaux en matière de protection de l’environnement. Il est essentiel d’accompagner cette initiative par une forte sensibilisation et éducation des consommateurs pour garantir son succès.”

Enfin, Mme Mame Coumba Ndiaye a conclu en affirmant que plus de 330 000 équipements de refroidissement seront mis à la disposition des ménages sénégalais.

“Le programme est destiné à tous les ménages, et selon les études de nos experts, le stock sera suffisant.”

Affaire Tabaski Ngom : Vers une levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop ?

L’enquête sur le présumé détournement de 700 millions de francs CFA impliquant l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom connaît une accélération. Le parquet judiciaire financier a saisi le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, afin de demander la levée de l’immunité parlementaire du député-maire de Louga, Moustapha Diop, cité dans ce dossier.

L’affaire a éclaté en janvier dernier, après une enquête menée par PressAfrik révélant un détournement de fonds depuis les caisses de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE). Une partie des fonds aurait été versée à Moustapha Diop par l’intermédiaire de son chauffeur, Mbaye Ngom, et de celui de Dame Ibrahima Ndiaye.

Déjà, plusieurs personnes mises en cause sont dans le viseur de la justice. Momath Bâ, ancien directeur général de l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels (Aprosi), a échappé à la détention après avoir versé une consignation de 90 millions de francs CFA à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Contrairement à Momath Bâ, la situation de Moustapha Diop semble plus délicate. Son statut de député lui confère une immunité parlementaire, mais celle-ci pourrait être levée si le ministre de la Justice donne suite à la requête du parquet et saisit l’Assemblée nationale.

Si cette levée est actée, le député-maire de Louga pourrait être entendu par le juge d’instruction du pool judiciaire financier, qui cherche à établir les responsabilités exactes dans cette affaire.

L’évolution du dossier dépend désormais du ministre de la Justice et d’une éventuelle saisine du Parlement. Une levée de l’immunité de Moustapha Diop marquerait un tournant majeur dans cette enquête, laissant entrevoir de possibles poursuites judiciaires à son encontre.

Scandale des 125 milliards de la Centif : Tahirou Sarr rejoint Farba Ngom en prison après le rejet de leurs cautions

L’affaire des 125 milliards de francs CFA révélée par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) continue de secouer la sphère politico-financière sénégalaise. Ce vendredi, l’homme d’affaires Tahirou Sarr a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), après avoir tenté de consigner une caution pour éviter la prison.

Impliqué dans deux procédures distinctes, dont une concernant 25,3 milliards de francs CFA dans laquelle le député-maire des Agnam, Farba Ngom, est l’accusé principal, Tahirou Sarr avait proposé de mettre en garantie plus de 400 milliards de francs CFA, selon des informations du journal Libération. L’homme d’affaires avait présenté un chèque de 11 milliards et trois titres fonciers d’une valeur totale de 13 milliards. Cependant, ces offres ont été rejetées par le juge.

Farba Ngom, de son côté, aurait tenté de consigner une dizaine de titres fonciers évalués à 34 milliards de francs CFA, alors que la procédure le vise pour un montant de 31 milliards. Là aussi, le Pool judiciaire financier a refusé la proposition et a procédé à la saisie d’une partie des fonds retrouvés dans ses comptes bancaires.

D’après L’Observateur, les autorités judiciaires ont décidé de prendre des mesures conservatoires conformément à la loi communautaire de l’Uemoa sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette législation permet aux juges d’ordonner la saisie ou la confiscation des biens liés aux infractions présumées, avant même le jugement définitif.

Les investigations ont permis de retrouver plusieurs dizaines de milliards de francs CFA sur les comptes bancaires des mis en cause. Cette procédure, qui implique des personnalités influentes, marque un tournant dans la lutte contre la criminalité financière au Sénégal.

Le Pool judiciaire financier poursuit ses enquêtes, alors que l’État du Sénégal, partie civile dans cette affaire, cherche à recouvrer les sommes détournées. Ce scandale illustre la volonté des autorités de renforcer la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent dans le pays.

Fraude à l’Agence de Sécurité de Proximité : 139 agents fictifs détectés, une perte de 12 millions de FCFA par mois

Un audit interne mené au sein de l’Agence de Sécurité de Proximité (ASP) a révélé la présence de 139 agents fictifs, occasionnant une fraude salariale estimée à 12 millions de francs CFA par mois. L’information a été confirmée par Maty Sarr Niang, responsable de la communication de l’ASP.

Selon les conclusions de l’audit, ces agents inexistants figuraient sur les listes de paie, entraînant un gonflement artificiel de la masse salariale. Pendant plusieurs mois, des salaires ont été indûment versés à ces employés fantômes, représentant un manque à gagner important pour l’agence.

Cette découverte met en lumière des dysfonctionnements dans la gestion administrative et financière de l’ASP, une structure chargée d’assurer la sécurité de proximité au Sénégal.

Face à cette fraude, la direction de l’ASP envisage de prendre des mesures strictes pour identifier les responsables, sanctionner les auteurs de cette malversation et renforcer les mécanismes de contrôle interne. Des réformes pourraient être mises en place pour éviter de telles irrégularités à l’avenir.

Ramadan 2025 : La Ligue Islamique Mondiale au chevet des familles démunies

3 tonnes de sucre et 3 tonnes d’huile ont été distribuées par la Ligue Islamique Mondiale pour aider les familles dans le besoin. Lors d’une cérémonie de distribution de kits alimentaires organisée à l’Institut Islamique de Dakar, Abdallah Al-Othiemin, Directeur régional de la Ligue Islamique Mondiale a rappelé que cette action rentre dans le cadre des recommandations divines en ce mois de pénitence: « cette rencontre est organisée pour aider les familles dans le besoin. Nous nous réunissons cette année pour magnifier la solidarité, l’amour et le partage et l’entre-aide entre musulmans. Je prie pour la pérennisation de ces activités qui font partie des recommandations divines », a-t-il fait savoir. Dans cette même veine, Abdourahmane Tandian, conseiller au Bureau national de la Ligue Islamique Mondiale, a indiqué que cette activité entre dans le cadre de la solidarité islamique en ce mois béni de ramadan. « Le prophète Mahamed PSL a exhorté les musulmans à oeuvrer dans la solidarité et il y a un hadith qui dit « Quiconque offre à un jeûneur de quoi rompre son jeûne aura une récompense égale à la sienne ». Donc, c’est pour tout cela que nous sommes ici ». « Le directeur a insisté pour que nous puissions pérenniser ces actions au Sénégal et c’est tout le sens de cette activité qui nous réunit aujourd’hui », a-t-il souligné.

Un geste qui vient à son heure selon Sokhna Fatou Ndaw, Yaayou djirim qui a apprécié à sa juste valeur cette aide qui intervient dans un contexte très difficile pour les veuves qui doivent nourrir leurs enfants: « les veuves vous remercient énormément pour ce geste que vous avez fait à leur endroit. Qu’Allah apporte la baraka dans votre travail et vous le restitue au centuple. Monsieur le directeur, vous nous avez toujours accompagnées dans les moments difficiles, qu’ALLAH vous accompagne dans la réussite de cotre mission », a-t-elle fait savoir.
A noter que l’enveloppe dégagée par la Ligue Islamique Mondiale pour venir en aide à 580 familles s’élève à plus de 15 millions de Fcfa. Selon ses initiateurs, cette activité sera également organisée dans les régions de Thiés et Kaolack dans les tous prochains jours pour soulager les populations vulnérables de ces localités. Aly Saleh

Affaire des 125 milliards de FCFA : Implication présumée du Trésor public révélée par la CENTIF

Dans son édition du samedi 1er mars 2025, le journal Libération rapporte des révélations accablantes issues d’un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) concernant l’affaire dite des 125 milliards de FCFA. Selon ce rapport, le Trésor public serait impliqué dans une « association de malfaiteurs », mettant en cause de hauts responsables de la République.

Le rapport de la CENTIF souligne une « collision manifeste » entre des fonds provenant du Trésor et des virements effectués vers des sociétés telles que les SCP Tidiania, Doworou, Haba et Kantong Investment. Ces entités, bien que distinctes en apparence, seraient en réalité liées à des personnalités influentes, notamment le député Farba Ngom. Les enquêteurs soupçonnent que ces sociétés écrans ont été utilisées pour dissimuler des transactions illicites, impliquant des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux.

Parmi les principaux acteurs cités, Tahirou Sarr occupe une place centrale. Les investigations révèlent que des fonds reçus par ce dernier, en provenance directe du Trésor public, ont été rapidement transférés à diverses entités, dont certaines appartiendraient à Farba Ngom. Cette chaîne de transactions laisse présumer l’existence de rétrocommissions déguisées, potentiellement versées en échange de la facilitation de marchés publics.

Face à la gravité des accusations, le procureur financier, El Hadj Alioune Abdoulaye Sylla, a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour des infractions telles que l’association de malfaiteurs, le blanchiment de capitaux, l’escroquerie portant sur des deniers publics, la corruption et le trafic d’influence. De plus, le Garde des Sceaux a saisi l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, afin de permettre une enquête approfondie.

Il est également important de noter que la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor, ainsi que la Direction générale des Impôts et Domaines, n’ont pas répondu aux réquisitions de la CENTIF, datées du 16 octobre 2024, jusqu’à la transmission du rapport. Cette absence de collaboration soulève des questions quant à la transparence et à l’intégrité des institutions impliquées.

Cette affaire met en lumière des pratiques financières opaques au sein des plus hautes sphères de l’État, et souligne la nécessité d’une vigilance accrue pour préserver les deniers publics et assurer la probité des responsables.

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