Suspension des enchères des livres de Senghor en France : Vers un retour en terre sénégalaise ?

Une vente aux enchères prévue à Caen pour des livres ayant appartenu à l’illustre poète et ancien président sénégalais Léopold Sedar Senghor a été suspendue. La raison ? Des négociations en cours avec l’État du Sénégal, qui envisage d’acquérir l’intégralité de la bibliothèque, révèlent les organisateurs de l’événement.

La collection, composée de 343 volumes, se distingue par la dédicace personnelle de chaque auteur, offrant ainsi un aperçu unique des affinités intellectuelles de Senghor. Ces ouvrages, datant des années 1940 à 1970, révèlent les échanges et les influences littéraires de l’ancien président sénégalais, figure emblématique du mouvement de la Négritude.

L’annonce de la suspension de la vente intervient alors que le Sénégal, déjà acquéreur de certains objets personnels de Senghor lors d’une précédente vente aux enchères, exprime un intérêt manifeste pour cette bibliothèque. Cette démarche témoigne de la volonté du pays de préserver et de valoriser l’héritage culturel et intellectuel de son ancien leader.

Cependant, si les négociations en cours n’aboutissent pas dans un délai raisonnable, la collection sera remise aux enchères dans une quinzaine de jours, selon les déclarations du commissaire-priseur. Cette éventualité soulève des questions quant à la destinée finale de ces ouvrages et à leur accessibilité pour les passionnés et les chercheurs.

Cette suspension des enchères rappelle l’importance symbolique et historique attachée à la figure de Senghor, à la fois poète, écrivain et homme politique de renom. Sa contribution à la promotion de la culture africaine et à la lutte contre l’oppression coloniale reste gravée dans les mémoires, faisant de chaque élément de son héritage un patrimoine à préserver et à partager.

Dans un contexte où la valorisation de la diversité culturelle et de la mémoire collective est cruciale, la décision finale quant à la destination des livres de Senghor revêt une importance particulière. Elle témoigne non seulement de l’attachement du Sénégal à son passé intellectuel, mais aussi de la nécessité de reconnaître et de célébrer les contributions des figures marquantes de l’histoire africaine.

Nécrologie : La presse sénégalaise endeuillée avec le décès d’un Doyen

Le monde de la presse nationale est en deuil suite au décès hier à Rufisque du Doyen Mame Ongué Ndiaye. Cet homme a indéniablement été l’une des plus belles plumes du Sénégal. Il a exercé son métier à travers les différentes époques du Sénégal, depuis l’indépendance jusqu’à nos jours.

Il a exercé son métier sous les régimes de Senghor, Diouf, Wade et Macky Sall. Mame Ongué Ndiaye s’est particulièrement illustré en tant que journaliste militant, occupant les fonctions de Directeur de Publication et de Rédacteur en chef de « L’Unité », l’organe central du Parti socialiste sous la présidence de Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Il avait maintenu une collaboration avec certains journaux privés locaux avant de se retirer complètement dans sa vieille ville, où il aimait raconter l’histoire politique qui y était riche.

Selon le journal « Le Témoin », il aimait rappeler qu’il siégeait aux instances supérieures du Parti, étant souvent convié aux réunions du bureau politique par le président Senghor lui-même. Mame Ongué Ndiaye collaborait avec des cadres du Parti socialiste, tels que le regretté Premier ministre Habib Thiam, ainsi que des ministres tels que Jacques Baudin, Thierno Bâ et Doudou Sine.

Ces dernières années, malgré sa maladie, il continuait à fréquenter les lieux publics de Rufisque et profitait de chaque occasion pour porter un regard critique sur le travail de ses jeunes confrères.

Senenews

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