Dans son discours à la nation du 31 décembre 2023, le président sénégalais, Macky Sall, a mis en exergue les réalisations du système de santé du pays au cours de l’année écoulée. Cependant, une déclaration du président a suscité des interrogations, soulevant la question d’un possible lapsus ou d’une méconnaissance des faits.
Le président a affirmé que le corps médical sénégalais avait réalisé, pour la première fois cette année, une séparation de bébés siamois, parmi d’autres prouesses médicales. Si le président a eu raison en mentionnant les transplantations rénales et le traitement endovasculaire, il semble être passé à côté de la réalité en ce qui concerne la séparation de bébés siamois.
En effet, le Sénégal a déjà accompli trois séparations de bébés siamois, la plus récente ayant eu lieu en 2023 à l’hôpital pour enfants Albert Royer de Fann. Cette opération chirurgicale délicate a été dirigée par le Pr Gabriel Ngom, chef du service de chirurgie de l’hôpital. La première séparation de bébés siamois au Sénégal remonte à 2003 à l’hôpital Aristide Le Dantec, sous la direction du Pr Mamadou Ndoye.
Cette déclaration du président a suscité des interrogations quant à savoir s’il s’agit d’une méprise, d’un lapsus ou d’une méconnaissance réelle des faits. Les critiques pointent également du doigt le processus de préparation du discours présidentiel, se demandant si les conseillers en santé ont correctement informé le président.
Au-delà de cette controverse, cette situation met en lumière l’importance cruciale pour les plus hauts dirigeants d’être correctement informés avant de prendre la parole sur des sujets aussi sensibles que la santé publique. L’exactitude des informations partagées par les responsables politiques revêt une importance particulière, surtout lorsqu’il s’agit de célébrer les avancées médicales qui témoignent du progrès du secteur de la santé dans le pays.