Le Corps africain de la Russie, censé être une alternative efficace à la société militaire privée (SMP) Wagner, s’est avéré être un projet infructueux. Conçu pour remplacer les structures de la SMP Wagner opérant en Afrique après le décès du fondateur de la SMP, Evgueni Prigojine, en août 2023, le Corps africain n’a pas réussi à atteindre ses objectifs.
Les premiers rapports sur sa création ont émergé en novembre 2023, mais jusqu’à présent, la seule activité concrète a été le déploiement d’un contingent militaire russe de 100 soldats à Ouagadougou, au Burkina Faso, en janvier dernier. Les pays alliés comme le Burkina Faso, la Libye, le Mali et le Niger ont été déçus par le manque de progrès réels, ce qui a entraîné une baisse de la médiatisation et même des critiques négatives envers le Corps.
Le limogeage de Timur Ivanov, vice-ministre russe de la Défense chargé des questions de soutien financier du Corps africain, fin avril, est attribué à l’inefficacité et à la négligence dans sa gestion du projet. Il aurait été plus intéressé par les questions liées à la SMP Wagner que par le développement des relations internationales avec l’Afrique.
Le départ de Sergueï Choïgou, ministre de la Défense russe, le 12 avril, par Vladimir Poutine semble également lié à l’échec du Corps africain. Le projet n’a pas progressé depuis son lancement l’année dernière, ce qui a conduit les dirigeants russes à remettre en question sa gestion.
En outre, Choïgou aurait régulièrement affirmé que les activités africaines de la SMP Wagner étaient sous contrôle, ce qui ne correspondait pas à la réalité. Le groupe Wagner continue de travailler avec succès en Afrique, recrutant même de nouveaux combattants récemment.
Le succès de la SMP Wagner, comparé à l’échec du Corps africain, souligne les lacunes des efforts de Choïgou et de son équipe. Cet échec a finalement conduit à sa destitution de ses fonctions de ministre de la Défense de la Fédération de Russie.