Seydi Gassama alerte sur les risques pour les participants au débat public et plaide pour une réforme des lois sur la liberté d’expression

Dans un message publié ce mercredi sur le réseau social X (anciennement Twitter), Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a tiré la sonnette d’alarme sur les dangers qui pèsent sur les citoyens engagés dans le débat public. Il met en garde contre les poursuites judiciaires auxquelles peuvent être exposés ceux qui prennent la parole dans l’espace public, souvent sous le coup de l’émotion ou de la passion.

« Toute personne qui s’y engage risque, sous l’emprise de l’émotion ou de la passion, un dérapage verbal, pouvant mener à des poursuites pour diffamation, injures publiques, offense ou diffusion de fausses informations », écrit-il dans sa publication.

Face à cette menace, Seydi Gassama appelle à une réforme urgente du cadre juridique encadrant la liberté d’expression au Sénégal. Il plaide pour la suppression des peines privatives de liberté dans les cas de diffamation, d’injures ou de diffusion de fausses informations. « Il faut supprimer les peines privatives de liberté pour ces infractions et privilégier des sanctions pécuniaires », estime-t-il.

Selon le défenseur des droits humains, une telle réforme permettrait de trouver un juste équilibre entre la nécessité de sanctionner les abus de langage et celle de garantir le droit fondamental à la liberté d’expression. « Cela permettrait de préserver ce droit essentiel sans risquer l’incarcération pour des mots prononcés dans le feu de la discussion », insiste-t-il.

Affaire Mansour Faye : Seydi Gassama critique une interdiction de sortie du territoire sans notification préalable

L’interdiction de sortie du territoire imposée à l’ancien ministre Mansour Faye continue de susciter des réactions. Alors qu’il s’apprêtait à voyager à l’étranger, Mansour Faye a été bloqué à l’aéroport, une décision qu’il qualifie d’injustifiée, affirmant n’être visé par aucune procédure judiciaire.

Cette mesure, jugée arbitraire par certains observateurs, a été fermement critiquée par Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal. Dans une déclaration, il a dénoncé le manque de transparence et l’absence de notification préalable de la décision.

« Le ministère de l’Intérieur doit informer, par tout moyen, les personnes concernées par une mesure d’interdiction de sortie du territoire et leur notifier la décision afin qu’elles puissent exercer des recours. Le Jub Jubal Jubanti, c’est aussi rompre avec les pratiques du passé », a-t-il souligné.

Cette sortie de Seydi Gassama interpelle sur les procédures administratives mises en œuvre par les autorités, dans un contexte où le nouveau pouvoir prône la rupture et une gouvernance fondée sur l’état de droit. Pour plusieurs voix de la société civile, cette affaire illustre la nécessité d’instaurer des mécanismes transparents et respectueux des droits fondamentaux, notamment celui de circuler librement.

Rencontre entre Ousmane Sonko et Babacar Ngom : Seydi Gassama réaffirme son soutien à Ndingler

La récente rencontre entre le Premier ministre Ousmane Sonko et l’homme d’affaires Babacar Ngom continue de susciter des réactions. Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, qui a tenu à réaffirmer son engagement en faveur des habitants de Ndingler.

Sur le réseau social X, l’activiste des droits de l’homme a réagi à la publication d’une photo où l’on aperçoit le chef du gouvernement aux côtés du fondateur du groupe Sedima. « Les soutiens de Babacar Ngom se réjouissent pour une photo avec Ousmane Sonko. Tant que Ndingler luttera, Amnesty International Sénégal restera à leurs côtés », a-t-il déclaré.

Seydi Gassama a également mis en garde contre toute solution qui ne tiendrait pas compte des revendications des populations locales. Il a averti que si un règlement du litige foncier était décidé sans l’adhésion des habitants de Ndingler, l’affaire pourrait être portée devant les juridictions régionales et internationales. « Toute solution qui ne tiendra pas compte de leurs revendications légitimes fera l’objet de recours devant les juridictions régionales et l’ONU », a-t-il insisté.

Le conflit entre Babacar Ngom et les populations de Ndingler remonte à 2021, lorsque l’homme d’affaires a été accusé d’avoir exproprié 75 hectares de terres situées entre les villages de Ndingler et Djilakh, dans le département de Mbour. Les habitants affirment que ces terres leur appartiennent et dénoncent une tentative de spoliation. De son côté, Babacar Ngom soutient qu’il détient légalement ces parcelles, après une attribution officielle par les autorités compétentes.

Ce litige a engendré de vives tensions entre les populations locales et les employés de la Sedima, chargés d’exploiter ces terres. Des affrontements avaient éclaté, entraînant plusieurs interventions des forces de l’ordre et des tentatives de médiation, notamment sous l’égide des autorités administratives et des organisations de la société civile.

La rencontre entre Ousmane Sonko et Babacar Ngom soulève des interrogations quant à l’orientation que pourrait prendre le dossier sous l’ère du nouveau gouvernement. Le Premier ministre, connu pour ses prises de position fermes sur les questions foncières et sa proximité avec les populations rurales, pourrait-il jouer un rôle de facilitateur dans ce dossier sensible ?

Si certains observateurs y voient une tentative de rapprochement en vue d’une résolution du conflit, d’autres craignent que cette rencontre soit interprétée comme un revirement de position du Premier ministre sur la question des terres rurales et de leur attribution.

Décès de Bassirou Diop à Saint-Louis : Seydi Gassama appelle à la libération des 82 détenus

Le décès tragique de Bassirou Diop, garde du corps de la coalition « Sam Sa Kaddu », soulève de nombreuses interrogations sur les conditions de détention au Sénégal. Emprisonné à Saint-Louis dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre 2024, Bassirou Diop est décédé après avoir été transféré à l’hôpital régional de la ville. Son décès a suscité des réactions de la part des acteurs de la société civile, dont Seydi Gassama, coordonnateur national d’Amnesty International.

Lors de son intervention, Seydi Gassama a présenté ses condoléances à la famille de Bassirou Diop et a tenté d’apporter des éclaircissements sur les circonstances de sa mort. Selon les premières conclusions médicales, Bassirou Diop souffrait de cardiopathie, une maladie qui, selon le défenseur des droits humains, peut être aggravée par des facteurs externes. « Les conditions de détention et le stress psychologique lié à l’incarcération, ou encore à l’attente d’un jugement, peuvent jouer un rôle important dans l’aggravation de certaines maladies chroniques ou latentes », a-t-il expliqué.

Il a également insisté sur le fait que, même si la mort est classée comme naturelle, elle n’exonère pas les autorités de leur responsabilité dans la gestion des détenus. « Être en prison ne devrait jamais signifier être exposé à des conditions qui mettent en danger la vie d’une personne », a-t-il ajouté.

Le cas de Bassirou Diop a remis en lumière la situation des 82 jeunes encore emprisonnés à Saint-Louis à la suite des troubles survenus pendant la campagne législative. Seydi Gassama a appelé à leur libération immédiate, estimant que ces détentions prolongées n’aident pas à apaiser le climat social. « Ces jeunes n’ont pas leur place en prison. Ils sont arrêtés pour des incidents qui, certes, relèvent parfois de l’indiscipline, mais qui ne justifient pas une détention prolongée. Le Sénégal doit évoluer vers une gestion plus pacifique des manifestations et des campagnes électorales », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé l’importance de protéger les droits des citoyens, même en période de tensions politiques. « Le Sénégal ne peut se permettre de continuer sur cette voie où la répression devient la réponse par défaut. Nous avons besoin d’unité et de paix pour relever les défis majeurs auxquels le pays est confronté », a-t-il affirmé.

Au-delà du cas de Bassirou Diop, Seydi Gassama a dénoncé les conditions de détention dans les prisons sénégalaises. Surpopulation, insuffisance des infrastructures sanitaires et alimentaires, et stress psychologique sont des réalités bien connues. « Ces conditions peuvent transformer une peine privative de liberté en une peine de mort lente et silencieuse », a-t-il alerté.

En réponse à ces préoccupations, Amnesty International recommande une réforme profonde du système carcéral, incluant des investissements dans les infrastructures, une meilleure formation des agents pénitentiaires et une prise en charge sanitaire accrue des détenus.

Seydi Gassama a adressé un appel direct au procureur de Saint-Louis et aux juges en charge des dossiers des 82 jeunes encore emprisonnés. Il les a exhortés à faire preuve de clémence et à relâcher ces prévenus. « Nous devons envoyer un message clair : le Sénégal est un État de droit où la justice peut aussi être un vecteur de paix et de réconciliation », a-t-il conclu.

Seydi Gassama soutient la décision du CNRA sur le débat Ousmane Sonko-Amadou Ba : « Le CNRA a pris la bonne décision »

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel sénégalais (CNRA) a tranché en interdisant le débat qui devait opposer Ousmane Sonko, actuel Premier ministre, à Amadou Ba, son prédécesseur. Cette décision a été saluée par Seydi Gassama, défenseur des droits humains et acteur influent du débat public au Sénégal.

Dans un message publié sur le réseau social X, Seydi Gassama a exprimé son accord avec la décision du CNRA, expliquant qu’un tel débat aurait été inéquitable pour les autres candidats aux Législatives du 17 novembre 2024. « Le CNRA a pris une bonne décision. Il aurait été injuste d’organiser un débat entre seulement deux têtes de liste parmi les 40 engagées dans cette compétition électorale », a-t-il déclaré.

Ousmane Sonko avait initialement lancé cette invitation à Amadou Ba dans le but de débattre des chiffres financiers du Sénégal, y compris les questions liées à la dette publique, au déficit et à la croissance. Des proches de l’ancien Premier ministre, tels que Zahra Iyane Thiam et Madiambal Diagne, avaient confirmé la disponibilité d’Amadou Ba pour ce face-à-face.

Toutefois, la décision du CNRA semble mettre fin à cette confrontation tant attendue, au grand soulagement de certains, qui estiment qu’elle aurait désavantagé les autres listes présentes dans cette course électorale cruciale.

Seydi Gassama demande la libération de Bougane Gueye Dani et appelle à la sérénité en période préélectorale

Le directeur exécutif d’Amnesty International, section Sénégal, Seydi Gassama, a réagi à l’arrestation de Bougane Gueye Dani, leader politique et homme d’affaires, interpellé samedi alors qu’il se rendait à Bakel. Selon les autorités, M. Dani a été arrêté pour « refus d’obtempérer » après un incident routier avec la gendarmerie nationale.

Dans une publication sur le réseau social X (anciennement Twitter), Seydi Gassama a plaidé pour la libération immédiate de Bougane Gueye Dani, qualifiant l’incident de mineur et précisant qu’il n’avait pas mis en danger la vie des personnes impliquées. Selon lui, cet événement doit être analysé dans le contexte sensible de la période préélectorale que traverse actuellement le Sénégal.

« Nous demandons la remise en liberté de M. Bougane Gueye Dani », a-t-il affirmé. Pour Gassama, il est crucial que l’apaisement et la sérénité dominent à l’approche des élections législatives, appelant les acteurs politiques à la responsabilité. « Cet incident mineur ne doit pas perturber les efforts pour maintenir un climat électoral libre et pacifique », a-t-il ajouté.

En outre, le défenseur des droits de l’Homme a mis en avant l’importance de la solidarité nationale, notamment envers les populations sinistrées du nord-est du pays, touchées par des inondations. Selon lui, cette solidarité doit transcender les divisions politiques et sociales, et renforcer l’unité nationale en ces moments critiques.

Cette sortie de Seydi Gassama s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes à l’approche des élections législatives, avec des appels répétés à la modération et au respect des droits fondamentaux pour éviter des débordements pouvant affecter le processus électoral.

Appel de Seydi Gassama à Bassirou Diomaye Faye pour la Libération de Me Guy Hervé Kam au Burkina Faso

Alors que le Président Bassirou Diomaye Faye effectue une visite officielle au Burkina Faso, Seydi Gassama, éminent défenseur des droits humains, a lancé un appel urgent via Twitter pour plaider la libération de Me Guy Hervé Kam, avocat et défenseur des droits humains.

Un Appel Urgent pour les Droits Humains

Seydi Gassama, connu pour son engagement en faveur des droits humains, a exhorté le Président Faye à utiliser son influence auprès des autorités burkinabé pour obtenir la libération de Me Guy Hervé Kam. « Au moment où le Président Bassirou Diomaye Faye entame une visite au Burkina Faso, nous l’exhortons à plaider, auprès des autorités burkinabé, la libération de l’avocat et défenseur des droits humains Me Guy Hervé Kam », a-t-il écrit sur Twitter.

Contexte de la Détention de Me Guy Hervé Kam

Me Guy Hervé Kam, avocat du leader du parti PASTEF, Ousmane Sonko, et défenseur des droits humains, est en détention depuis le 24 janvier 2024. Sa récente libération, survenue dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 mai 2024, a été de courte durée puisqu’il a été réarrêté presque immédiatement. La nature exacte des charges retenues contre lui reste floue, ce qui suscite des préoccupations quant à la légalité et la légitimité de sa détention.

L’Importance de l’État de Droit

Dans une série de tweets, Seydi Gassama a souligné l’importance de la libération de Me Kam pour la protection des droits humains et le respect de l’État de droit. « La détention de Me Kam constitue une atteinte grave aux principes fondamentaux de la justice et des droits humains. Sa libération est essentielle pour restaurer la confiance dans les institutions judiciaires et garantir le respect des droits de l’homme au Burkina Faso », a-t-il affirmé.

Un Appel à l’Action

Seydi Gassama appelle donc le Président Bassirou Diomaye Faye à intervenir activement pendant sa visite au Burkina Faso. Il espère que le président pourra convaincre les autorités burkinabé de la nécessité de libérer Me Guy Hervé Kam. Cette intervention serait non seulement un geste de solidarité avec un avocat en difficulté, mais aussi un engagement fort en faveur des droits humains et de la justice.

Implications pour les Relations Internationales

L’issue de cet appel pourrait avoir des implications significatives pour les relations entre le Sénégal et le Burkina Faso, en particulier dans le domaine des droits humains. Une intervention réussie du Président Faye pourrait renforcer les liens diplomatiques entre les deux pays et démontrer l’engagement du Sénégal en faveur des principes universels de justice et de droits humains.

La visite de Bassirou Diomaye Faye au Burkina Faso pourrait devenir un moment crucial pour le sort de Me Guy Hervé Kam. La communauté internationale observe avec attention, espérant que cet appel à la justice et aux droits humains ne restera pas sans réponse.

Arrestation de Bah Diakhaté : Seydi Gassama exhorte le nouveau gouvernement à ne pas suivre les pas de Macky Sall

L’activiste Bah Diakhaté a été arrêté par la Division des investigations criminelles après avoir tenu des propos jugés outrageants à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette arrestation a suscité une vive réaction sur les réseaux sociaux et parmi les défenseurs des droits de l’homme. Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal, a exprimé son point de vue sur la situation.

Seydi Gassama a reconnu la gravité et le caractère diffamatoire des propos de Bah Diakhaté. Cependant, en tant que défenseur des droits humains, il a insisté sur l’importance de respecter les principes du droit international et les décisions des juridictions régionales, notamment la Cour de justice de la CEDEAO et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Selon ces décisions, les peines de prison pour des infractions telles que la diffamation et les injures publiques devraient être dépénalisées.

« Nous avons écouté les propos qu’il a tenus à l’encontre du Premier ministre qui sont des propos graves et qu’on peut considérer comme diffamatoires. Mais notre position en tant qu’organisation de défense des droits humains par rapport à ces infractions n’a pas changé. Cette position est fondée sur le droit international, elle est fondée sur les décisions rendues par les juridictions régionales et sous-régionales, en l’occurrence la Cour de justice de la CEDEAO et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui demandent que les peines de prison pour ces infractions qui portent notamment sur la diffamation, les injures publiques soient dépénalisées, » a déclaré Seydi Gassama sur RFM.

Il a ajouté que lorsqu’une personne se sent diffamée, elle devrait pouvoir engager des poursuites civiles pour obtenir réparation, mais ne devrait pas être emprisonnée pour ces délits. Gassama a exhorté les nouvelles autorités à éviter les erreurs du régime précédent de Macky Sall, qui emprisonnait systématiquement les personnes pour des délits liés à la liberté d’expression.

« Nous demandons que ces délits soient dépénalisés et que Bah Diakhaté soit remis en liberté. Qu’on ne puisse pas l’envoyer en prison simplement parce qu’il a commis un acte diffamatoire, même si nous estimons que c’est un acte extrêmement grave qui ne devrait pas être répété dans une société civilisée. Nous l’avons déjà dit aux autorités de ce pays. Elles doivent éviter à tout prix de tomber dans le même piège que l’ancien régime, à savoir arrêter et emprisonner systématiquement toutes les personnes qui commettent ces délits liés à la liberté d’expression. Ils doivent les limiter à tout prix parce que ce sont ces emprisonnements qui ont rendu impopulaire le régime précédent et qui ont presque causé sa chute, » a-t-il soutenu.

La position de Seydi Gassama met en lumière les défis auxquels sont confrontées les nouvelles autorités du Sénégal en matière de respect des droits de l’homme et de liberté d’expression, soulignant la nécessité de réformes pour éviter la répétition des erreurs du passé.

Seydi Gassama soutient les engagements électoraux de PASTEF en faveur de l’indépendance judiciaire

Dans le contexte des discussions sur la réforme judiciaire au Sénégal, Seydi Gassama, directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International (AI), a exprimé son appui aux engagements électoraux du parti PASTEF en faveur de l’indépendance du système judiciaire.

Il a mis en avant la proposition de PASTEF visant à exclure le Président de la république et le Ministre de la justice du Conseil Supérieur de la Magistrature, mentionnée dans leurs programmes électoraux en 2019 et 2024, comme un engagement significatif envers les électeurs sénégalais.

Pour M. Gassama, cette mesure serait un pas important vers l’affirmation de l’indépendance de la justice, en consolidant le principe de la séparation des pouvoirs tel que prévu par la constitution. Il a souligné que cette réforme majeure contribuerait à renforcer la confiance du public dans le système judiciaire et à promouvoir l’état de droit.

Le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal a également souligné que la séparation des pouvoirs et l’indépendance judiciaire sont des principes fondamentaux dans de nombreux pays, sans qu’il y ait nécessairement une « république des juges ». Il a donc appelé à la concrétisation de ces engagements électoraux pour renforcer la démocratie et garantir un système judiciaire équitable et impartial au Sénégal.

Seydi Gassama: « Macky Sall n’a jamais été un homme de paix » – Un regard critique sur la proposition de Loi d’Amnistie

La proposition de loi d’amnistie annoncée par le président Macky Sall a suscité une vive réaction de la part de Seydi Gassama, directeur exécutif de Amnesty International section Afrique. Dans une déclaration publique, Gassama a exprimé son opposition ferme à cette initiative, arguant que le chef de l’État n’a jamais été un homme de paix et que ses actions récentes contredisent les valeurs de justice et de démocratie.

Dans son message, Seydi Gassama pointe du doigt le comportement du président Sall envers ses adversaires politiques. Selon lui, plutôt que d’opter pour un dialogue constructif et une conciliation, le président a choisi de persécuter et de marginaliser ses opposants les plus notables, notamment Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, en utilisant des tactiques politiques et judiciaires discutables pour les éliminer du paysage politique.

Le directeur exécutif d’Amnesty International section Afrique affirme que cette stratégie du président Sall a sapé les fondements de la démocratie au Sénégal, en étouffant la voix de l’opposition et en restreignant les libertés civiques. Cette répression politique, selon Gassama, a contribué à créer un climat de méfiance et de tension au sein de la société sénégalaise, alimentant ainsi les troubles sociaux et les manifestations qui ont éclaté ces dernières années.

Gassama souligne également les conséquences tragiques de cette répression, en mettant en lumière les pertes humaines et les atteintes aux droits de l’homme survenues lors des manifestations qui ont secoué le pays entre mars 2021 et février 2024. Près de 60 personnes ont perdu la vie, des dizaines ont été soumises à la torture et à des mauvais traitements, et environ un millier ont été emprisonnées arbitrairement. Ces événements, selon Gassama, témoignent du climat de répression et d’intimidation qui règne sous le régime de Macky Sall.

Dans un appel poignant à la fin de son message, Seydi Gassama rejette catégoriquement la proposition de loi d’amnistie et dénonce tout acte de déni de justice. Il appelle à la responsabilité et à la transparence de la part du gouvernement sénégalais, exhortant les autorités à respecter les droits fondamentaux de tous les citoyens et à œuvrer pour une véritable démocratie et un État de droit au Sénégal.

La prise de position de Seydi Gassama reflète les préoccupations croissantes au sein de la communauté internationale concernant la situation des droits de l’homme et de la démocratie au Sénégal. Alors que le pays est confronté à des défis socio-politiques majeurs, les appels à la justice, à la responsabilité et au respect des droits fondamentaux résonnent de plus en plus fort, appelant à une action urgente et concertée pour promouvoir la paix et la stabilité dans le pays.

« La loi d’amnistie de Macky va accorder l’impunité aux auteurs d’homicides… », Seydi Gassama

La décision du président Macky Sall d’introduire une loi d’amnistie générale, visant à couvrir les manifestations politiques entre 2021 et 2024, suscite des critiques virulentes de la part de Seydi Gassama, directeur de la Section Amnesty International au Sénégal.

Selon Seydi Gassama, cette loi d’amnistie est un stratagème pour accorder l’impunité aux auteurs d’actes criminels, tels que les homicides, les actes de torture et les mauvais traitements infligés aux manifestants. Pour lui, elle constitue une tentative de blanchiment des violations des droits de l’homme commises durant cette période tumultueuse.

En effet, cette annonce intervient dans un contexte tendu marqué par des manifestations politiques et des troubles sociaux, notamment en réaction au report de l’élection présidentielle. De nombreux manifestants ont été victimes de violences, faisant craindre une escalade de la répression et une détérioration de la situation des droits de l’homme au Sénégal.

Seydi Gassama met en garde contre les conséquences désastreuses d’une telle loi, qui risque de compromettre les principes fondamentaux de la justice et de l’état de droit. Il appelle à une mobilisation citoyenne pour s’opposer à cette initiative et demander des comptes aux responsables des violations des droits de l’homme.

Cette déclaration de Seydi Gassama souligne les enjeux cruciaux liés à l’amnistie et met en lumière les préoccupations légitimes concernant la protection des droits fondamentaux des citoyens sénégalais. La société civile et les défenseurs des droits de l’homme restent vigilants face à cette mesure et continueront à plaider en faveur de la justice et de la vérité pour toutes les victimes de violations des droits de l’homme au Sénégal.

Seydi Gassama d’amnesty international : Appelle à la libération de Sonko et Bassirou Diomaye Faye pour la pacification politique

La libération récente de plusieurs détenus politiques par les autorités sénégalaises a été saluée par Seydi Gassama, le secrétaire exécutif d’Amnesty International section Sénégal. Toutefois, il estime que pour une véritable pacification de l’espace politique, il est impératif de libérer Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor, et Bassirou Diomaye Faye, candidat à la Présidentielle.

Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Justice Aïssata Tall Sall a expliqué que ces libérations visaient à désengorger les prisons et à éviter les longues détentions. Cette déclaration fait suite à une série de libérations de détenus politiques ces derniers jours.

Cependant, Seydi Gassama estime que ces efforts doivent aller plus loin pour garantir une réelle décrispation du climat social et politique au Sénégal. Il affirme que la libération de Sonko et de Bassirou Diomaye Faye serait un pas décisif vers la pacification de l’espace politique et la réconciliation nationale.

Dans une intervention sur la Rfm, Seydi Gassama a souligné : « Nous demandons que les principaux leaders de l’ex-Pastef puissent également recouvrer la liberté parce que ce sont ces libérations qui vont sceller définitivement la pacification de l’espace politique et la réconciliation nationale qui doit avoir lieu. On est des Sénégalais et on n’a pas évidemment intérêt à créer un climat de tension permanent dans ce pays ».

Cette déclaration met en évidence l’importance cruciale que revêt la libération de tous les acteurs politiques emprisonnés pour instaurer un climat de confiance et de dialogue dans le pays.

Alors que le Sénégal cherche à surmonter les tensions politiques et sociales, l’appel de Seydi Gassama souligne la nécessité d’une action concertée pour garantir la liberté d’expression et les droits fondamentaux de tous les citoyens, éléments essentiels à la stabilité et à la prospérité nationale.

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