Le Bangladesh est actuellement en proie à une crise politique majeure après la démission soudaine de la Première ministre Sheikh Hasina, qui a quitté le pouvoir ce lundi 5 août avant de fuir précipitamment vers l’Inde. En poste depuis 2009, celle que ses opposants surnommaient la « Dame de fer » a quitté la capitale, Dacca, peu avant l’arrivée de centaines de manifestants en colère à sa résidence.
Selon une source proche de la dirigeante de 76 ans, Sheikh Hasina avait l’intention d’enregistrer un discours pour annoncer sa décision, mais les circonstances ne lui ont pas permis de le faire. D’après la chaîne de télévision CNN-News18, l’ex-Première ministre aurait atterri à Agartala, une ville située dans le nord-est de l’Inde.
Ces événements surviennent après que des milliers de manifestants antigouvernementaux ont pris d’assaut la résidence officielle de Sheikh Hasina. Des images diffusées par la chaîne Channel 24 montrent des émeutiers s’emparant de chaises, renversant des meubles et brisant des portes vitrées à l’intérieur du palais. Selon les déclarations du journaliste Yeasir Arafat à l’AFP, « il y a plus de 1.500 personnes » dans l’enceinte de la résidence.
Face à cette situation chaotique, le chef de l’armée du Bangladesh, le général Waker-Uz-Zaman, a annoncé la formation d’un gouvernement intérimaire pour gérer la transition après la démission de la Première ministre.
La situation reste tendue et incertaine au Bangladesh, alors que le pays se prépare à traverser une période de turbulences politiques et sociales. Sheikh Hasina, qui a gouverné le pays pendant quinze ans, laisse derrière elle un héritage controversé, marqué par des succès économiques mais aussi par des accusations de corruption et de répression politique.