Loi d’amnistie : Ayib Daffé répond à la société civile et confirme le débat en séance plénière

Le débat autour de la loi portant interprétation de la loi d’amnistie n°2024-09 continue d’agiter la scène politique sénégalaise. À la veille de l’examen du texte à l’Assemblée nationale, des organisations de la société civile ont appelé les autorités à suspendre son adoption. Thiat, membre du mouvement Y’en a marre, a notamment exhorté les députés à rejeter ce texte, estimant qu’il pourrait entraver la justice et le devoir de mémoire concernant les violences politiques survenues entre 2021 et 2024.

Face à cette levée de boucliers, Ayib Daffé, président du Groupe parlementaire Pastef, a tenu à répondre aux critiques. Dans une publication sur Facebook, le député du parti au pouvoir a affirmé que la loi suivrait son cours démocratique normal et serait débattue en séance plénière.

“Après un mois de discussions et d’examen démocratique en bureau, en conférence des présidents et en commission des lois, la loi d’interprétation de la loi d’amnistie – déposée par Amadou Ba n°2 – sera débattue en séance plénière ce mercredi 2 avril 2025 par l’Assemblée nationale souveraine du peuple sénégalais”, a-t-il écrit.

Il a également assuré que le Parlement jouerait pleinement son rôle dans la quête de vérité sur les violences des années précédentes :

“Nous remplirons notre mandat en exigeant que la lumière soit faite sur les crimes de sang commis entre 2021 et 2024 sous le régime de Macky Sall, par les meurtriers, assassins, tortionnaires et leurs complices.”

Cette déclaration marque une prise de position ferme de la majorité parlementaire, qui semble déterminée à aller jusqu’au bout du processus législatif, malgré les protestations de la société civile et de certains acteurs politiques.

La séance de ce mercredi 2 avril s’annonce donc déterminante pour l’avenir de cette loi et de son application. Les débats risquent d’être vifs à l’hémicycle, entre partisans de l’amnistie et défenseurs d’un impératif de justice pour les victimes des violences politiques.

Interprétation de la loi d’amnistie : La société civile exige des concertations avant le vote

Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner une proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie, vingt organisations de la société civile sénégalaise montent au créneau pour réclamer des concertations inclusives. Elles estiment que cette loi ne doit pas devenir un instrument de blanchiment juridique au détriment des droits des victimes et de la lutte contre l’impunité.

Adoptée le 13 mars 2024 sous la présidence de Macky Sall, la loi d’amnistie vise à effacer les faits criminels ou correctionnels liés aux événements politiques ayant secoué le Sénégal entre le 1ᵉʳ février 2021 et le 25 février 2024. Aujourd’hui, une proposition de loi déposée par le député Amadou Ba, membre du parti au pouvoir, entend préciser certaines dispositions du texte initial. Cependant, cette initiative suscite de vives inquiétudes chez de nombreuses organisations de défense des droits humains.

Dans un communiqué commun, des structures telles que le COSCE, Y en a marre, AfrikaJom Center, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains, l’ONG 3D et la RADDHO dénoncent une démarche précipitée et appellent à une concertation plus large. « L’amnistie ne doit pas être un moyen d’enterrer la vérité et d’absoudre certains responsables sans que justice ne soit rendue aux victimes », préviennent-elles.

Ces organisations soulignent la nécessité de garantir une justice équitable et formulent plusieurs exigences. Elles réclament la recherche de la vérité sur les événements survenus entre 2021 et 2023, la lutte contre l’impunité, l’indemnisation des victimes et l’adoption de réformes structurelles pour prévenir la répétition de telles crises. De plus, elles demandent la suspension de l’examen de la proposition de loi afin de permettre un débat national inclusif sur ses implications.

Les signataires interpellent le gouvernement, les parlementaires et l’ensemble des acteurs politiques pour qu’un dialogue transparent et accessible soit organisé. « Cette loi concerne toute la nation et ne peut être adoptée sans une réelle consultation des citoyens et des parties prenantes », insistent-ils.

À l’approche du vote, la pression monte sur les autorités. Si leurs revendications ne sont pas prises en compte, ces organisations pourraient accentuer leur mobilisation pour éviter ce qu’elles considèrent comme une manipulation législative risquant de compromettre la réconciliation nationale.

Proposition de loi interprétative de la loi d’amnistie : la société civile appelle les députés à surseoir à l’examen du texte et privilégier le dialogue

La proposition de loi visant à interpréter la loi d’amnistie suscite de vives réactions au sein de la société civile sénégalaise. Dans un communiqué publié ce mercredi 26 mars 2025, plusieurs organisations ont exprimé leurs préoccupations face aux tensions croissantes autour de ce débat juridique et politique. Elles exhortent l’Assemblée nationale à suspendre l’examen du texte et à mettre en place un cadre de concertation impliquant tous les acteurs concernés.

Depuis l’adoption de la loi d’amnistie n°2024-09, la question de son interprétation ou de son éventuelle abrogation continue d’alimenter le débat public. Cette loi, promulguée dans un contexte politique marqué par des tensions et des affrontements, visait à apaiser le climat national en annulant certaines poursuites judiciaires liées aux événements sociopolitiques des dernières années.

Cependant, des divergences sont apparues sur son application et son interprétation. Certains estiment que la loi a été votée sans une prise en compte équitable des différentes parties impliquées. D’autres considèrent qu’elle constitue une entrave au droit à la justice pour les victimes des violences couvertes par l’amnistie.

C’est dans ce contexte que des députés ont récemment déposé une proposition de loi interprétative visant à clarifier certains aspects du texte initial. Ce projet a immédiatement suscité des réactions contrastées, notamment de la part de la société civile, qui y voit une menace pour la stabilité sociale et appelle à la prudence.

Dans son communiqué, la société civile sénégalaise met en garde contre le climat de crispation qui entoure cette initiative législative. Elle souligne « l’existence d’un climat tendu autour de la question de l’abrogation ou de l’interprétation de la loi d’amnistie », une situation qui, selon elle, pourrait accentuer les divisions au sein de la société.

Face à ces tensions, elle appelle l’Assemblée nationale à « surseoir à l’examen de la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie » et à favoriser une approche concertée, impliquant notamment les députés, les autorités judiciaires, les leaders religieux, ainsi que les représentants de la société civile.

Cette démarche viserait à éviter une nouvelle fracture sociale en privilégiant un dialogue inclusif, où toutes les parties prenantes pourraient exprimer leurs préoccupations et propositions dans un cadre structuré.

Par ailleurs, la société civile exhorte les acteurs politiques et les médias à adopter une attitude responsable dans leurs prises de position publiques. Elle insiste sur la nécessité d’un discours apaisé, qui respecte les textes en vigueur et les droits fondamentaux des citoyens.

« La société civile invite les acteurs politiques et les médias à faire preuve de responsabilité dans toute prise de position publique, conformément aux textes en vigueur et dans le strict respect des droits et libertés fondamentales des citoyens », indique le communiqué.

Ce rappel s’adresse particulièrement aux figures politiques et aux analystes médiatiques dont les déclarations ont parfois contribué à envenimer le débat.

Enfin, la société civile exprime son attachement au respect des principes de justice et d’équité dans l’application de la loi d’amnistie. Elle insiste sur le fait que tout acte de nature criminelle ou correctionnelle couvert par cette loi doit être examiné de manière impartiale, sans distinction et conformément aux engagements internationaux du Sénégal.

Elle rappelle que l’État sénégalais a ratifié plusieurs conventions internationales garantissant les droits des victimes et l’obligation de rendre justice, notamment en cas de violations graves des droits humains.

« La société civile reste soucieuse de voir sanctionner tous les faits de nature criminelle ou correctionnelle couverts par la loi d’amnistie n°2024-09, sans aucune distinction et quels qu’en soient les auteurs, dans le respect des conventions et accords internationaux signés et ratifiés par l’État du Sénégal », conclut le communiqué.

Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités étatiques ou des députés à l’origine de la proposition de loi n’a été enregistrée. Toutefois, cette sortie de la société civile pourrait accentuer la pression sur l’Assemblée nationale et influencer les décisions à venir.

Dans les prochains jours, il sera déterminant d’observer si les parlementaires maintiendront l’examen du texte ou s’ils opteront pour une concertation nationale, comme le réclame la société civile. Une chose est certaine : cette question ne manquera pas de marquer l’actualité politique sénégalaise dans les semaines à venir.

Tensions autour de la loi d’amnistie : la société civile sénégalaise appelle au dialogue

Face aux tensions croissantes entourant la proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie, la société civile sénégalaise a pris position à travers un communiqué publié ce mardi. Dans cette déclaration, elle souligne « l’existence d’un climat tendu » et appelle à une concertation inclusive pour éviter une exacerbation des divisions politiques et sociales.

La société civile demande expressément à l’Assemblée nationale de surseoir à l’examen de la proposition de loi en cours et d’ouvrir un cadre de dialogue impliquant l’ensemble des acteurs concernés. Parmi eux, les députés de la 15ᵉ législature, les autorités judiciaires, religieuses et les organisations de la société civile sont appelés à participer à ce débat crucial pour l’avenir du pays.

Cette initiative vise à garantir une approche consensuelle sur la question sensible de l’interprétation ou de l’abrogation de la loi d’amnistie n°2024-09, afin d’éviter tout dérapage susceptible de menacer la stabilité nationale.

Dans son communiqué, la société civile exhorte également les acteurs politiques et les médias à faire preuve de retenue et de responsabilité dans leurs déclarations et analyses publiques. Elle rappelle que toute prise de position doit s’inscrire dans le respect des lois et des libertés fondamentales des citoyens.

Se positionnant en garant de la paix sociale, la société civile affirme suivre de près l’évolution du débat législatif. Elle se dit prête à entreprendre toutes les actions nécessaires pour préserver la cohésion nationale, tout en veillant à ce que le processus soit mené de manière transparente et équitable.

Enfin, elle insiste sur la nécessité de sanctionner tous les actes criminels ou correctionnels couverts par la loi d’amnistie, sans distinction de leurs auteurs. Cette position s’inscrit dans le cadre du respect des conventions internationales ratifiées par le Sénégal.

Alors que le débat sur l’amnistie reste au cœur de l’actualité politique, la société civile cherche ainsi à jouer un rôle de médiation pour éviter une crise institutionnelle et sociale. Reste à savoir si son appel sera entendu par les autorités et les acteurs politiques du pays.

Arrestations au Sénégal : La société civile s’indigne et appelle à la libération de Kader Dia

Ces derniers jours, le Sénégal est le théâtre d’une série d’arrestations qui suscitent de vives réactions au sein de la société civile. Parmi les voix qui se sont élevées, celle d’Alioune Tine, fondateur de l’Afrika Jom Center et défenseur des droits de l’homme, a particulièrement marqué les esprits.

Dans une publication sur le réseau social X, Alioune Tine a dénoncé l’arrestation de Kader Dia, chroniqueur à la Sen TV, arrêt jugé abusif par le militant. « Kader Dia, journaliste à la Sen TV, ne peut pas être arrêté ou emprisonné pour une chronique. Cela se règle par un démenti », a-t-il affirmé. Pour lui, l’emprisonnement d’un journaliste pour l’exercice de son métier constitue une atteinte grave à la liberté de presse, un droit fondamental dans toute société démocratique.

Alioune Tine a également rappelé les précédentes arrestations de membres du parti d’opposition Pastef sous le régime de Macky Sall, soulignant que ce type de dérive judiciaire porte atteinte aux droits humains et aux libertés publiques. Selon lui, de telles pratiques ne doivent pas se répéter sous la nouvelle administration.

Le fondateur de l’Afrika Jom Center a exhorté les autorités en place à libérer immédiatement Kader Dia afin qu’il puisse reprendre son travail. Il a rappelé que la liberté d’expression et la liberté de presse sont des acquis démocratiques qu’il faut protéger avec rigueur, au risque de compromettre la stabilité et la justice sociale dans le pays.

La société civile, mobilisée face à ces atteintes, ne compte pas rester silencieuse. Elle entend jouer pleinement son rôle de défenseur des droits et des libertés humaines, dans un contexte de plus en plus tendu sur le plan politique et social. L’arrestation de Kader Dia pourrait bien devenir un symbole d’une lutte plus large pour la protection des droits fondamentaux au Sénégal.

Rencontre entre le ministre de l’Intérieur, les partis politiques et la société civile : vers un consensus sur les délais électoraux ?

Ce matin, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a réuni les principaux acteurs du processus électoral pour une discussion cruciale sur les préparatifs des prochaines élections. Étaient présents à cette rencontre les partis politiques, les coalitions de partis, des représentants de la société civile, ainsi que les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA). L’objectif de cette concertation était de lever les inquiétudes liées aux délais jugés trop serrés par l’opposition, notamment par l’Alliance pour la transparence des élections (ATEL).

Les discussions ont également porté sur d’autres points critiques comme la confection des bulletins de vote et les difficultés liées à l’obtention des casiers judiciaires, nécessaires à la validation des candidatures. Ces préoccupations avaient été au cœur des débats ces dernières semaines, accentuant la tension autour du calendrier électoral.

À l’issue de cette réunion, les signes d’une convergence entre les différentes parties prenantes ont commencé à émerger. Alioune Tine, figure emblématique de la société civile, s’est déclaré « optimiste » quant à l’issue des discussions. « Il y a eu un bon débat. Tout le monde s’est exprimé, et on est parvenu à un consensus sur les délais. En gérant cette question des délais, on résout également celle des casiers judiciaires avec l’appui du ministère de la Justice », a-t-il affirmé, en soulignant l’atmosphère constructive qui a marqué la rencontre.

Le ministre de l’Intérieur, quant à lui, a salué l’esprit de maturité des participants, en insistant sur la volonté collective de se concentrer sur l’essentiel : assurer la tenue d’un scrutin transparent et apaisé. Toutefois, malgré ce climat d’entente, certaines voix de l’opposition restent prudentes, voire sceptiques. Plusieurs partis politiques soupçonnent les hautes autorités de tergiverser, craignant qu’elles n’utilisent des manœuvres dilatoires pour éviter d’allonger les délais. Selon eux, cette « ruse politique » pourrait remettre en cause les avancées obtenues lors de cette rencontre.

Pour l’heure, aucune décision formelle n’a encore été prise, ni en faveur d’un prolongement des délais, ni en faveur de leur maintien. La date butoir pour le dépôt des dossiers de candidature, fixée au dimanche 29 septembre à minuit, reste donc un point de tension. Il est encore à espérer que les autorités trancheront dans les meilleurs délais pour permettre un déroulement serein du processus électoral.

Cette rencontre aura permis de poser les bases d’un dialogue fructueux entre les différentes parties prenantes. Cependant, des incertitudes persistent quant à la suite des événements, et la réaction des hautes autorités sera déterminante pour le bon déroulement des échéances électorales à venir.

Sénégal : Des organisations de la société civile dénoncent les interdictions de sortie du territoire imposées aux anciens dignitaires

Une dizaine d’organisations de la société civile sénégalaise a exprimé son indignation face aux interdictions de sortie du territoire imposées à d’anciens dignitaires du régime de Macky Sall. Lors d’une conférence tenue hier, ces associations ont fermement critiqué ces mesures, les qualifiant d’injustes et contraires aux droits des personnes concernées.

Parmi ces organisations figurent le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), Afrika Jom Center, l’Ong 3D, l’Observatoire national des droits de l’homme (Ondh), la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et le réseau Siggil Jigeen. Ces entités dénoncent l’absence de notifications administratives préalables aux personnes visées par ces interdictions, ce qui constitue, selon elles, une violation des droits fondamentaux.

Selon ces acteurs, ces restrictions minent la confiance dans les institutions et créent un climat d’injustice. Ils rappellent que la réédition des comptes, un principe essentiel de la démocratie et de la justice sociale, doit s’appuyer sur des bases légales solides. Le non-respect des procédures légales en vigueur, notamment le droit à un recours approprié, renforce les suspicions d’abus de pouvoir.

Cette situation, relayée par le journal L’INFO, pose la question de l’équilibre entre la nécessité de rendre des comptes et le respect des droits humains fondamentaux. Pour ces organisations, une justice véritablement équitable ne peut se construire sur des pratiques arbitraires, et elles appellent les autorités à réexaminer ces décisions dans un cadre strictement légal.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°263 – du 04/09/2024

🔴 PUBLICATION AU JOURNAL OFFICIEL DE LA LOI PORTANT MODIFICATION DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : LA DPG, INÉLUCTABLE !
🔴 PLUS DE 194 MILLIARDS F CFA INVESTIS DANS L’ÉCONOMIE : LA SOCIÉTÉ CIVILE RÉCLAME SA PLACE DANS L’ÉLABORATION DES POLITIQUES PUBLIQUES

🔴 AZIZ NDIAYE SE PRONONCE SUR LA PRÉSIDENCE DU CNG : « LE POSTE DOIT ÊTRE ÉLECTIF ET NON NOMINATIF « 
🔴 DIOMANSY KAMARA SUR SON « PROTÉGÉ » : « NICOLAS JACKSON DEVIENDRA UN DES PLUS GRANDS BUTEURS AFRICAINS (…) »

Consensus sur le parrainage : Les Organisations de la Société Civile appellent à des réformes pour les élections législatives

À l’approche d’éventuelles élections législatives anticipées au Sénégal, seize organisations de la société civile ont exprimé leurs préoccupations concernant le système de parrainage en vigueur. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi à Dakar, elles ont appelé les acteurs politiques à parvenir à un consensus pour corriger les lacunes identifiées dans le code électoral.

Les organisations ont proposé plusieurs réformes visant à simplifier et rendre plus équitable le processus de parrainage. Parmi les suggestions avancées :

  • Réduire le nombre de parrainages requis pour la candidature.
  • Simplifier le système de collecte et de contrôle des parrainages.
  • Permettre aux candidats de présenter le quitus attestant du dépôt de la caution lors du retrait des documents relatifs à la collecte des parrainages.

Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, a souligné l’inadéquation entre les dispositions du code électoral et celles de la Constitution en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Selon l’article 87 de la Constitution, « en cas de dissolution, le scrutin a lieu soixante jours au moins et quatre-vingt-dix jours au plus après la date de publication du décret de dissolution ». M. Cissé a noté que ces délais pourraient être insuffisants pour collecter et valider le nombre requis de parrains, compromettant ainsi la participation de certains candidats.

« Il est évident que le code électoral n’a pas prévu la gestion des parrainages en cas de dissolution de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré.

L’ONG 3D a également rappelé que, selon la loi électorale, le modèle de fiche de collecte des parrainages doit être fixé au plus tard 150 jours avant la date du scrutin. Les entités politiques et indépendantes doivent déposer des listes de parrainages représentant au moins 0,5% des électeurs, conformément à l’article L. 149 du code électoral.

Les organisations de la société civile ont lancé un appel pressant aux entités politiques représentées à l’Assemblée nationale pour entreprendre les réformes nécessaires afin d’assurer la paix et la sérénité des prochaines élections.

Ndiaga Sylla, expert électoral, a souligné l’importance d’automatiser le système d’enregistrement et de collecte des parrainages, citant le Mexique comme exemple de réussite dans un système similaire. Selon lui, la loi ne prévoit pas le parrainage des élus dans le cadre des élections législatives. « Avec l’état actuel du fichier électoral, il va falloir mobiliser 36 000 électeurs, même s’il est possible de réduire ce nombre », a-t-il précisé.

Les appels à réformer le système de parrainage mettent en lumière l’urgence d’adapter le cadre législatif pour garantir des élections inclusives et transparentes. Les organisations de la société civile espèrent que ces recommandations seront prises en compte pour éviter toute entrave à la participation démocratique.

Appel à l’Action : La société civile pousse le Président Bassirou Diomaye Faye à respecter ses engagements

Les organisations rappellent au Président Faye ses promesses de bonne gouvernance et de réformes institutionnelles

Plus de trois mois après l’arrivée au pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye, les membres de la société civile, regroupés au sein du collectif des Mouvements engagés pour l’application des conclusions des Assises Nationales (AN 2008/2009) et de la Commission Nationale des Réformes des Institutions (CNRI/2013), se manifestent pour rappeler au nouveau chef de l’État les engagements pris lors de sa campagne. En effet, le collectif insiste sur la nécessité de mettre en œuvre le Pacte de bonne gouvernance démocratique, un contrat social basé sur les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la CNRI.

Ce mardi 30 juillet, lors d’une conférence de presse, Mamadou Ndoye, porte-parole du collectif, a souligné l’importance pour le gouvernement de démontrer un respect inébranlable des engagements pris par le candidat Diomaye durant sa campagne électorale. « La première différence, par rapport à ce que le peuple a observé jusqu’ici, doit être de montrer qu’elles respectent les engagements auxquels elles ont librement souscrits à travers le candidat Diomaye vis-à-vis du Pacte, mais aussi de Ousmane Sonko qui a signé la charte des Assises nationales, » a déclaré Ndoye.

Le collectif a également fait part de ses efforts pour engager un dialogue direct avec le Président Faye. Une lettre de félicitations accompagnée d’une demande d’audience a été envoyée au nouveau chef de l’État le 25 mars 2024, suivie d’une relance le 19 avril 2024. Cependant, à ce jour, aucune réponse n’a été reçue.

Les organisations de la société civile maintiennent la pression pour que le gouvernement actuel se distingue de ses prédécesseurs par une réelle application des principes de bonne gouvernance et de réforme institutionnelle. Le collectif réaffirme que ces réformes sont cruciales pour le développement démocratique du Sénégal et attend du Président Faye qu’il honore ses promesses électorales.

Avec cette démarche, le collectif espère mobiliser davantage l’opinion publique et les forces vives de la nation pour soutenir la mise en œuvre des réformes nécessaires, conformément aux aspirations exprimées par le peuple sénégalais lors des Assises nationales et dans le cadre de la CNRI. La société civile demeure vigilante et déterminée à jouer son rôle de gardien de la démocratie et de la transparence gouvernementale.

11eme édition Revue sectorielle/PAQUET-EF : Face aux défis la société civile fait appel au « JUBANTI « 

La 11ème édition de la revue sectorielle du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation / formation PAQUET-EF, ce jeudi, a été l’occasion pour la Société civile de prôner l’application du Jubanti à tous les secteurs.

Appels à la conformité Constitutionnelle : La Société Civile Burkinabè se mobilise

Dans une déclaration émise le 27 mars 2024, plusieurs organisations de la société civile au Burkina Faso ont adressé un appel solennel au gouvernement de transition, l’incitant à respecter rigoureusement les dispositions de la Constitution. Parmi les cosignataires de ce document de quatre pages, on retrouve des acteurs majeurs tels que le Balai citoyen, le Centre national de presse Norbert-Zongo, la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, ainsi que l’association Kebayina des femmes du Burkina Faso, entre autres.

Cette déclaration exprime d’abord la solidarité des signataires envers les défenseurs du pays engagés dans la lutte contre le terrorisme. Toutefois, elle souligne également les préoccupations croissantes quant aux menaces qui pèsent sur la cohésion nationale. Les organisations de la société civile dénoncent fermement les pratiques contraires aux principes démocratiques, telles que les enlèvements de citoyens, qui ouvrent la voie à des dérives inacceptables.

De plus, les signataires appellent à la libération immédiate des personnes détenues de manière illégale ou arbitraire, en mettant en garde contre les conséquences néfastes des arrestations sans fondement. Ces actes, jugés contraires aux décisions des tribunaux burkinabè, suscitent également l’inquiétude au niveau international, comme en témoigne une récente rencontre entre le haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Volker Türk, et le président de transition, Ibrahim Traoré, le 21 mars 2024.

Cette déclaration reflète ainsi une mobilisation croissante de la société civile burkinabè pour garantir le respect des principes constitutionnels et la protection des droits fondamentaux pendant la période de transition. Les organisations de la société civile restent fermement engagées dans la défense des valeurs démocratiques et continueront à exercer une pression sur le gouvernement pour assurer le respect de la Constitution et des libertés civiques.

Bassirou Diomaye Faye élu président du Sénégal : la victoire saluée par la société civile

La récente élection présidentielle qui s’est tenue le 24 mars au Sénégal a abouti à la victoire de Bassirou Diomaye Faye, confirmant ainsi son statut de président élu. Cette victoire a été chaleureusement saluée par les organisations de la société civile, notamment Sursaut Citoyen et Demain Sénégal, à travers un communiqué conjoint.

Dans ce communiqué, la société civile félicite le nouveau président pour son succès, qu’elle considère comme une validation de la détermination et de la souveraineté du peuple sénégalais. La société civile a également souligné le rôle crucial qu’elle a joué dans la sauvegarde de l’intégrité du scrutin, en veillant à ce que les principes démocratiques et les normes électorales soient respectés.

En particulier, le respect des principes de droit par le Conseil constitutionnel, malgré les pressions potentielles de l’Exécutif, a été mis en avant. Cette décision a renforcé la confiance dans le processus démocratique et a affirmé l’importance du respect des institutions dans le fonctionnement de l’État de droit.

Les plateformes citoyennes continuent de plaider en faveur de l’application des réformes promues par le Pacte national de bonne gouvernance démocratique, signé par le président élu Bassirou Diomaye Faye. La mise en œuvre de ce Pacte est perçue comme un pas crucial vers le renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance dans le pays.

Cette élection présidentielle et la victoire de Bassirou Diomaye Faye marquent une étape importante dans l’histoire politique du Sénégal. Elles témoignent de la maturité démocratique de la nation et de son engagement en faveur du respect des principes démocratiques et des valeurs de l’État de droit.

La société civile reste déterminée à continuer de jouer un rôle actif dans la consolidation de la démocratie et dans la promotion de la transparence et de la responsabilité au sein des institutions gouvernementales. Elle appelle également à une participation citoyenne continue dans la vie politique du pays, afin de garantir un avenir meilleur pour tous les Sénégalais.

Après les conclusions du dialogue national : L’opposition et la société civile contre-attaquent

Le dialogue national initié par le président Macky Sall a pris fin hier mardi à Diamniado. Ce mercredi, les candidats réunis autour du FC25, le F24 et la plateforme Aar Sunu Élection feront face à la presse à 17h.

Ces groupes qui réclament tous la tenue de l’élection présidentielle avant le 2 avril, date à laquelle se termine le mandat du président Macky Sall, vont certainement se prononcer sur les conclusions du dialogue qu’ils ont boycotté.

Les propositions issues au sortir de ce dialogue national seront présentées au président Macky Sall. La date du 2 juin a été proposée pour la tenue du scrutin présidentiel. Le processus se poursuivra avec les 19 candidats retenus avec comme condition la réévaluation des dossiers des candidats écartés et leur probable réintégration.

En outre, entre le 2 avril et l’installation du nouveau président élu, il a été proposé que Macky Sall assure l’intérim.

Le bras de fer politique persiste

La scène politique sénégalaise reste tendue alors que les divergences persistent sur la date de l’élection présidentielle. Les partis de l’opposition, rassemblés sous les bannières du FC25, du F24 et de la plateforme Aar Sunu Élection, maintiennent leur position ferme : l’élection doit avoir lieu avant le 2 avril, conformément à la fin du mandat présidentiel en cours.

Le refus des acteurs politiques de participer au dialogue national témoigne de leur désaccord profond avec les conclusions présentées. Les critiques fusent, accusant le gouvernement de vouloir prolonger artificiellement le mandat présidentiel au mépris de la Constitution.

Un processus électoral sous tension

La proposition de tenir l’élection présidentielle le 2 juin suscite des interrogations et des inquiétudes quant à la légitimité du processus électoral. Les conditions dans lesquelles les candidats écartés pourraient être réintégrés restent floues, alimentant le scepticisme quant à l’équité du processus.

La question de l’intérim entre le 2 avril et l’installation du nouveau président élu soulève également des débats animés. Certains craignent une concentration excessive de pouvoir entre les mains de Macky Sall pendant cette période transitoire.

Une presse attentive

La presse nationale et internationale reste attentive aux développements de cette crise politique. Les prochaines déclarations des candidats et des organisations de la société civile seront scrutées de près, alors que le pays s’engage dans une période décisive pour son avenir politique.

La situation politique au Sénégal demeure incertaine alors que l’échéance du mandat présidentiel approche. Le dialogue national n’a pas réussi à apaiser les tensions, et le bras de fer entre l’opposition et le gouvernement semble se poursuivre. La pression de la société civile et de la presse pourrait jouer un rôle déterminant dans l’issue de cette crise politique.

Grève de la faim à la MAC de Ziguinchor : La société civile réclame des mesures urgentes

Parmi les détenus en grève de la faim, on trouve des individus qualifiés de « détenus politiques ». Madia Diop Sané s’interroge sur le traitement différencié entre les détenus politiques à Dakar bénéficiant d’une libération massive et ceux dans les régions, dont les dossiers semblent ignorés. Il appelle à une équité de traitement pour tous les détenus politiques, où qu’ils se trouvent.

Cette grève de la faim à la MAC de Ziguinchor met en lumière les inquiétudes croissantes concernant les conditions carcérales et le respect des droits des détenus au Sénégal. La société civile exhorte les autorités à agir rapidement pour répondre aux préoccupations légitimes des détenus et garantir une justice équitable pour tous.

Nouvelle loi renforçant l’OFNAC : Approbation de la société civile avec appel à l’indépendance

Une nouvelle loi modifiant et renforçant les pouvoirs de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) a été votée récemment, suscitant l’approbation de la société civile sénégalaise. Toutefois, celle-ci émet un appel à ce que l’OFNAC demeure indépendant des jeux politiques.

Les membres de la société civile ont salué les nouvelles dispositions de la loi, les considérant comme un pas important dans la lutte contre la corruption. Le Pr Babacar Gueye a souligné le travail de la société civile dans l’élaboration de cette loi, mettant en avant le rôle accru que l’OFNAC pourra désormais jouer grâce à ces changements législatifs. Moundiaye Cissé de l’ONG 3D a également exprimé sa satisfaction quant aux pouvoirs renforcés de l’office, affirmant que cela le rendra plus efficace dans sa mission de lutte contre la corruption. De son côté, Djibril Gningue de Pacte a insisté sur l’importance de la prévention et de la répression de la corruption.

La nouvelle loi accorde à l’OFNAC des pouvoirs accrus en matière d’investigations, de saisine et de médiation. Parmi les nouvelles dispositions, l’OFNAC est désormais habilitée à placer en garde à vue des individus présumés coupables d’enrichissement illicite. De plus, le président de l’OFNAC peut désormais adresser directement des instructions aux enquêteurs assermentés ainsi qu’aux officiers de police judiciaires et assimilés.

Malgré cette avancée dans la lutte contre la corruption, les membres de la société civile mettent en garde contre toute instrumentalisation de l’OFNAC à des fins politiques. Ils appellent à ce que l’office demeure impartial et indépendant, loin des luttes politiques partisanes. Cette recommandation vise à garantir que l’OFNAC exerce ses fonctions de manière équitable et transparente, sans être influencé par des considérations politiques.

Tenue de la présidentielle : Propositions de dates par des organisations de la société civile

À la suite de la décision du Conseil constitutionnel rejetant le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024, la Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix (SOS PAIX) s’est exprimée lors d’une conférence de presse pour proposer une nouvelle date pour le scrutin présidentiel.

Conformément au respect du calendrier républicain, SOS PAIX préconise que l’élection présidentielle soit fixée soit le 3 mars, soit le 10 mars 2024. Cette proposition vise à demeurer dans le cadre de la limite temporelle de l’expiration du mandat du président de la République, tout en respectant strictement tous les délais de mise en œuvre, selon les déclarations de Djibril Gningue Pacte, porte-parole de l’organisation.

Par ailleurs, SOS PAIX s’est félicitée de la décision prise par le Conseil constitutionnel, la jugeant importante. L’organisation en appelle à tous les acteurs politiques, notamment au président de la République, pour qu’ils se montrent à la hauteur des enjeux actuels. Elle espère également que l’élection présidentielle se tiendra dans les délais impartis par la limite du mandat du président, qui correspond à la date du 2 avril 2024, comme le requiert la Constitution.

Sénégal : Position ferme de la société civile contre un report de la présidentielle malgré des « manquements »

La Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix) au Sénégal a pris une position tranchée en s’opposant catégoriquement à tout report de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février prochain, même en dépit de certaines critiques formulées quant à la gestion du processus électoral.

Dans une déclaration publique émise à Dakar, la société civile a souligné des « manquements » dans la conduite du processus électoral, citant notamment « la confusion des rôles entre l’administration et le Conseil constitutionnel, l’incapacité de la justice de faire respecter les décisions prises par ses propres juridictions, le manque de transparence dans la gestion du fichier électoral, etc. »

Cependant, la SOS/Paix maintient son opposition à un éventuel report de l’élection présidentielle, faisant remarquer que jusqu’à présent, le calendrier électoral et les délais légaux ont été respectés. La déclaration précise que la Direction Générale des Élections (DGE) et l’administration n’ont pas signalé d’incapacité à organiser matériellement le scrutin.

La société civile s’est également inquiétée des actions entreprises par un parti politique dont le candidat a été exclu, accusant deux membres du Conseil constitutionnel de corruption et initié une enquête parlementaire. Ces agissements, selon la SOS/Paix, pourraient compromettre la crédibilité du Conseil constitutionnel et susciter des contestations post-électorales, mettant en danger la démocratie et l’État de droit.

En plus de leur opposition au report de l’élection, les 23 organisations regroupées au sein de la SOS/Paix ont formulé six recommandations pour une gestion améliorée du processus électoral. Ces recommandations incluent la publication publique de la carte électorale, la garantie de la sécurité des candidats, le respect des dispositions du Code électoral, la séparation des pouvoirs, l’accès équitable aux médias publics, et le respect du droit des citoyens à l’information et à l’accès à l’Internet.

À mesure que la date de l’élection présidentielle approche, la société civile continue de jouer un rôle actif en surveillant de près le processus électoral et en exprimant ses préoccupations pour la préservation de la démocratie au Sénégal.

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