Ce jeudi, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a procédé à l’ouverture de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux en présence des acteurs majeurs du système judiciaire. La cérémonie, marquée par la présence du ministre de la Justice, Me Ousmane Diagne, du premier président de la Cour suprême, Mouhamadou Mansour Mbaye, et du procureur général près la cour d’appel, a permis au chef de l’État de souligner l’importance de la justice en tant que régulateur de la société et des institutions.
Dans son discours, le Président a insisté sur la nécessité d’une justice plus humaine et débarrassée de ses dysfonctionnements. « La justice doit être exercée au nom du peuple. Elle doit être accessible, transparente et équitable », a-t-il affirmé.
Le thème choisi pour cette rentrée, « Le droit de grève et la préservation de l’ordre public », a été l’occasion pour le Président de rappeler que ce droit, fondamental et reconnu par la Constitution ainsi que par les conventions internationales, doit être exercé dans le cadre des lois en vigueur.
« Le droit de grève ne doit pas s’exercer dans l’anarchie. Il doit s’accommoder du respect de l’ordre public et de la stabilité sociale », a déclaré Bassirou Diomaye Faye. Il a précisé que ce droit ne devait pas devenir un prétexte pour compromettre l’ordre public, notamment dans les secteurs stratégiques où il peut avoir un impact significatif sur le fonctionnement du pays.
Le chef de l’État a annoncé des réformes à venir pour encadrer le droit de grève, en particulier dans les secteurs stratégiques. Ces réformes, a-t-il précisé, tiendront compte des recommandations issues des Assises de la justice. Il a également mis en avant l’importance de la médiation et du dialogue pour désamorcer les conflits sociaux dans ces domaines sensibles.
« La justice doit jouer un rôle central en tant que garante de la stabilité sociale. Elle est appelée à concilier le droit de grève avec le respect de l’ordre public, dans un cadre légal et responsable », a-t-il ajouté.
Bassirou Diomaye Faye a enfin exhorté les acteurs de la justice à poursuivre leurs efforts pour relever les défis auxquels le système judiciaire est confronté. Il a plaidé pour une ouverture accrue de ce dernier à l’ensemble des corps de la République afin de renforcer la confiance des citoyens en leurs institutions.