Les opérateurs téléphoniques sommés de se conformer à la tarification réglementaire par l’ARTP

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a adressé une mise en demeure formelle aux opérateurs téléphoniques opérant au Sénégal, notamment Sonatel, Expresso, Sirius Telecom et Sahl. Selon le journal Libération, ces entreprises sont accusées de ne pas respecter les règles de tarification fixées par le régulateur, en violation des articles 29 et 30 du Code des communications électroniques.

En septembre dernier, l’ARTP, dirigée par Dahirou Thiam, a lancé une vaste campagne de contrôle visant à vérifier la conformité des tarifs appliqués aux services voix, SMS, Data, ainsi qu’aux forfaits Internet et offres groupées. À l’issue de cette initiative, plusieurs irrégularités ont été relevées. Dans une lettre de mise en demeure envoyée aux opérateurs concernés, le directeur général de l’ARTP a souligné :
« À l’issue de cette campagne, nous avons constaté plusieurs cas de non-conformité. (…) Ces faits constituent un manquement à l’obligation d’assurer une tarification juste des services utilisés. »

L’ARTP exige des opérateurs incriminés qu’ils se conforment dans un délai de 30 jours aux dispositions réglementaires. Le régulateur rappelle également l’obligation qui leur incombe d’assurer une transparence totale vis-à-vis des consommateurs. Cette démarche vise à garantir que les utilisateurs bénéficient de services facturés à des tarifs équitables et conformes aux normes en vigueur.

Les opérateurs de téléphonie n’ont pas encore réagi officiellement à cette mise en demeure. Cependant, cette décision intervient dans un contexte où de nombreuses voix s’élèvent contre les coûts jugés élevés des services de télécommunication au Sénégal. Cette intervention de l’ARTP pourrait donc être perçue comme un signal fort en faveur des droits des consommateurs.

Reste à voir si cette mise en demeure suffira à rétablir une conformité totale dans les pratiques tarifaires des opérateurs concernés. Dans le cas contraire, des sanctions pourraient être envisagées, conformément au cadre juridique en vigueur.

Les anciens ministres de Macky Sall sommés de quitter les logements de fonction et de restituer les véhicules de l’État

Les anciens ministres du régime de Macky Sall ont reçu une notification de la Présidence de la République leur demandant de quitter les logements de fonction dans un délai de deux mois et de restituer les véhicules de l’État dès aujourd’hui. Cette décision, révélée par L’Obs, fait partie d’une série de mesures visant à rationaliser l’utilisation des ressources publiques et à assurer une transition gouvernementale ordonnée.

Selon les informations fournies par le média sénégalais, les anciens ministres ont reçu un courrier de la Présidence de la République leur rappelant l’obligation de restituer les véhicules de fonction dans les plus brefs délais. Le délai imparti pour cette restitution expire aujourd’hui, le 22 avril 2024. Passé ce délai, l’État prévoit d’utiliser les moyens légaux pour récupérer les véhicules.

Des sources proches de la Présidence indiquent que le Secrétariat de la Présidence dispose d’une liste détaillée de toutes les personnes ayant bénéficié de véhicules de l’État, y compris le nombre, la marque et l’année de livraison. Les véhicules de l’État remis à des personnes qui ne font pas partie de l’ancien gouvernement seront également récupérés.

En outre, les anciens ministres sont tenus de libérer les logements de fonction qu’ils occupent dans un délai de deux mois à compter de la date de réception de la lettre de la Présidence. Cette mesure vise à gérer de manière efficace le patrimoine immobilier de l’État et à garantir une utilisation responsable des ressources publiques.

Cette initiative reflète la volonté du gouvernement actuel de promouvoir la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques, tout en assurant une transition en douceur vers la nouvelle administration.

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