Père Jean-François Diagne raconte son agression sur l’autoroute à péage

Le père Jean-François Diagne, missionnaire sénégalais en poste à la Maison provinciale en Espagne, a été victime d’une violente agression à l’entrée de l’autoroute à péage de Dakar. De passage au Sénégal, il a été sauvagement attaqué par un agresseur armé d’une machette. Dans une interview accordée par téléphone à L’Observateur, il relate les circonstances de cette attaque brutale qui lui a causé de graves blessures.

« L’agression s’est passée juste après ma sortie du Service des Mines, où j’étais allé chercher une nouvelle carte grise pour une voiture qui venait d’être mutée », explique le prêtre. « Je voulais ensuite rendre visite à ma grande sœur à Dalifort, alors j’ai pris la sortie de Pikine par l’autoroute à péage pour éviter les embouteillages sur la Nationale n°1. Dès que je suis entré sur l’autoroute, ma voiture a commencé à perdre de la vitesse et s’est finalement éteinte. J’ai alors garé sur le côté pour tenter de redémarrer. »

Quelques minutes plus tard, un individu armé d’une machette s’est dirigé vers lui. « L’agresseur a forcé la portière qui était entrouverte et a tenté de m’obliger à rester dans la voiture. J’ai refusé, et il a alors essayé de m’attaquer avec la machette. En me défendant, il m’a gravement blessé aux mains. »

« L’agresseur était seul », poursuit le père Diagne. « Après m’avoir blessé, il a pris ma pochette contenant des documents importants et de l’argent. J’ai essayé de me défendre en allant chercher une clé à roue sous le capot de la voiture, mais il a rapidement fui en traversant le muret séparant les deux voies de l’autoroute. »

Gravement blessé, le père Diagne s’est rendu à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff (ex-CTO), où il a été opéré. « Mon tendon du doigt était coupé, ma main gauche gravement touchée et le majeur de ma main droite ouvert. Les médecins m’ont prescrit des médicaments et ma main est plâtrée pour 21 jours. »

La pochette volée par l’agresseur contenait sa carte de résidence d’Espagne, sa carte d’identité, la carte grise de la voiture, 200 euros (130 000 F CFA) et 180 000 francs CFA. Malgré cette perte et ses blessures, le père Diagne reste reconnaissant. « Je rends grâce à Dieu. Les douleurs commencent à diminuer. J’attends maintenant de voir comment les choses évolueront après la période de plâtre. »

Cette agression met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les usagers de la route et souligne la nécessité de renforcer la sécurité sur les axes routiers. Les autorités locales sont appelées à redoubler d’efforts pour protéger les citoyens et prévenir de tels actes de violence.

Quitter la version mobile